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Compassion

Compassion

 

Chacun a droit à un soleil,

La vie, la mort, son univers,

Chacun a droit à ses étoiles,

Les moines, en haut plus près des cieux,

Dans leur chasuble entre les vents,

Grouillent en banlieues

Sous leur capuche, les inconnus

Touillant la blanche en purs diamants

 

C’est selon leurs désirs,

Leur environnement

 

Dans les prisons, soleil en berne,

Un carré bleu aux tours de cour,

Dans les ensembles même rengaine,

Ciel et rayons dans les sachets,

Certains voudraient qu’ils disparaissent,

Les exfiltrer de l’aventure,

Leurs ombres gênent un peu partout,

La propreté est leur slogan

 

C’est selon leurs désirs,

Leur environnement

 

Chacun a droit et ça viendra,

A un bonheur, même petit,

Un toit au chaud pour leurs grands yeux,

Combien de temps ça durera

Et quel Jésus devra venir

Pour arrêter ces pandémies

D’âmes perdues, de corps errants,

Chacun a droit à une vie

 

Ce n’est qu’un but humanitaire

Pour tous vivants sur cette Terre

 

le 13-11-2025

 

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JE TE SALUE (Jour 49)

Veille

 

…le nénuphar étendu solitaire

Sur les eaux vives de la mer morte

Où la seiche sentiente révèle son impatience

Et la misère abyssale nuit à l’hippocampe plus royal que la violette

 

Pour l’oiseau supportant sur ses ailes d’acier

Un ciel métallique plus noir que la stibine

Par les chemins de falun que suivent le chagrin planté par le clou de la mémoire

Par les murs blancs noircis par les croix de la nuit

Par les rêves que le sommeil confond avec la peur

Par les humeurs pisseuses des trottoirs qu'un regard s’en émeut

Par les mensonges sortis des gueules de bois

Par les confusions sur les murs dont s’indignent le lecteur

Par la balance dégrafant son corsage pour faire estimer le contenu à son ami d’infortune

Pour les amours funambules au-dessus du gouffre de l’ennui

Pour des échanges amoureux sur un banc de fortune loin des sorties d’usine

A l’heure où rentre le mendiant gris aux mains d’argile et aux yeux qui implorent

 

Pour l’hermine qui se dandine sur l’asphalte luisante avec égard pour l’animal recherchant sa pitance

Par la douleur en cerne cernée par des paupières fardées à l’égyptienne

Et par les couronnes de l’aube et de l’aurore retrouvées sur les chemins lumineux qu’ouvre les étoiles noires

 

Et par l’étincelle crevant la dimension curieuse du ciel

 

Je te salue

Carnallite

Minéral dont les chiens ignorent la couleur de la parure puisque le pourpre n’est peut

 

Lionel M.

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Ton néant le vivant éternel

 

 

 

Ton néant le vivant éternel

 

La nuit t’a emporté vers l’univers du rêve,

tu es sur ton vaisseau et tu lis leurs pensées,

les oiseaux te sourient

 

Tu peux enfin voler, assis sur l’intuition,

les humains en fourmis

redondant en espoirs

 

Ils suivent des chimères,

sortir de leur silence

 

Mais toi tu as la clé,

tu es entré en toi

 

Et tu peux voyager à travers ton néant,

cette immensité noire

emplie de tes reflets

 

Les mots sur ton ciel défilent en leur musique,

déclenchant des images

éparpillées en toi

 

Ensemble créatif venant de ce grand moi,

celui relié à l’âme,

le vivant éternel

 

le 3-11-2025

 

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"Le poète, l'artisan et l'enlumineur"

Très bel article ,de Rony Demaesseneer , consacré à Max Elskamp:

"Le Carnet et les Instants"  (8 novembre 25) .

" La chanson de la rue Saint-Paul " - Max Elskamp.

  Postface de Clément Dessy. (  "Espace Nord" -2025)

 

" Et maintenant l'heure est venue

  Ferme-le ton livre et tais-toi,

 

  Car c'est ton âme à présent nue

  Et ne sait plus ce qu'elle croit;

 

  Ce sont tes yeux qui ont tout vu

  Au monde et sans y trouver foi,

 

  Et ta nuit obscure advenue

  Et l'ombre alors est entrée en toi".

Max Elskamp.

                                                                             

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NOTRE PRISON EST UN ROYAUME

A Jean Mander (1934-2025)

 

Notre prison est un royaume

 

 

Il y a quatre milliards d’année

Par le plus pur des hasards

La lumière

Est venue féconder la terre

La vie s’est mise à bouger au fond des océans

Trois milliards d’années plus tard,

Elle a émergé des eaux par nécessité, et telle l’étincelle  

S’est répandue sur la terre entière.

 

Des savants, affirment 

Que l’homme se situe en haut de l’échelle de l’évolution

Qu’il est le plus évolué des êtres vivants.

Mais Lucie avec ironie avance

Que le premier homme était une femme

Et pleine de regrets signale que l’orchidée

Sa fleur préférée

Restera seule sur terre après la chute de l’homme.

 

Lucie ignore ses origines

Mais des savants à l’esprit aiguisé

Ont découvert son berceau en Afrique australe.

D’après eux la couleur de Lucie

Varie   

A l’image de celle de la terre

Entre le rouge et le noir

Ils affirment en outre que ses yeux étaient aussi bleus que le ciel

Et plus bleus que le bleu des océans

 

Lucie a vu partir ses enfants explorer les cinq continents

Où les fleuves coulent une vie tranquille

Mais les voyages 

A la surface du globe terrestre

Ont donné l’humanité le premier de ses soucis :

…le vertige !

 

Pendant que la terre et ses amies font la cour au soleil  

L’espèce humaine se paume, devient palmée

Et ne maîtrise plus les connaissances qu’elle acquière.

Dans les salles d’attente blanchies par l’ennui

Les petits enfants de Lucie broient du noir

La teinte de l’encre des administrations.

Tandis que les valeurs fondamentales à leur épanouissement

Comme la paix et la liberté

Subissent les influences de l’astre du mal.

Pourtant chaque être vivant

Possède la clé  

De la conquête   

Du paradis

Qui le hante   

 

 

La terre  

Elégante dans sa robe de soirée

Valse

Indifférente

Cependant très respectueuse

Des lois de la gravité

Et soucieuse de l’harmonie universelle

 

 

C’est urgent,

Je dois écrire à Gaïa.

Tout d’abord, me présenter :

Je m’appelle Adam

Je préfère les pommes

Et les jardins fleuris

Comme les sourires en voyage sur ton visage

Et perso je rejette l’ignorance et l’inquisition

Comme d’autres le diable

 Et que mon chagrin

Est grand

A l’annonce de la mort de Giovanni, en plein cagnard

Ici même d’où je t’écris

Dans le pays d’accueil de ses parents fuyants la bête en bottes de cuir  

Et que ma douleur face aux souffrances

Du petit chat noir aux yeux bleus

Qui ne ronronne plus,

Qui ne mange plus

Et qui a perdu la joie de vivre

Comme tous les petits enfants de Lucie,

 

Gaïa !

J’aimerais te chanter

Mon amour pour les herbes folles

Les grimaces des nuages

Les étoiles qui scintillent d’allégresse

Les paysages verdoyants

Le vagabondage musical des rivières

Les rides argileuses de ta mémoire

 

Gaïa !

Ma fille comme tous les gamins

Possède en bouche toutes les langues du monde

Et elle parcourt le chemin de ses ancêtres

Avec en poche ce livre où est écrit ;

« N’oubliez pas l’hospitalité, car c’est grâce à elle que quelques-uns à leur insu hébergèrent des anges »

 

Gaïa

Une colombe blessée a élu domicile sur son balcon

Elle patiente courageuse

Les deux ailes blanches le long du corps

Comme les bras d’un enfant studieux

Penché sur l’ouvrage 

Qui livre aux vents sa réflexion

Sur la paix et la liberté

Et réclame au monde entier

De témoigner   

Pour la vie  

Qui s’échappe

Inexorablement

 

Lionel M.

 

 

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Les perdants

Les perdants

 

On va tous à l’égout

Quelque soit notre rang,

On va au caniveau,

Nous sommes des milliards,

On aurait pu être artiste,

Notaire ou bricoleur,

Homosexuel et gai

 

Donnons-nous donc la main,

Dansons dans le néant

 

La roue de la fortune

Ne s’est pas arrêtée,

Nous n’avons pas gagné

A la course sans fin,

Olympiades de vie,

Championnats d’espérance,

Nous sommes les perdants

Et ne naîtrons jamais

 

Donnons-nous donc la main,

Dansons dans le néant

 

Pourtant c’était la fête,

Le seigneur du tempo

Était très amoureux,

Nous valsions tous ensemble

En suivant son galop

Et puis dans la clairière,

Il revenait au pas,

Reprenant ses esprits

 

Donnons-nous donc la main,

Visitons le néant

 

Et puis il repartait,

Cabré sur son manège,

C’était un fou furieux,

On ne le suivait plus,

Tournant dans tous les sens

Et enfin, tout à coup

On était libérés

Et puis on a perdu

 

Donnons-nous donc la main,

 

13763880859?profile=RESIZE_710xNous sommes les perdants

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ADMINISTRATEUR GENERAL

Chères amies, amis, collectionneurs et habitués de notre galerie,

Les artistes présents pour cet événement novembre sont :

Sarah Geeninckx (Be) peintures, Fu Zhen-Sheng (Cn) peintures, Lucja Wierzchucka (Po) sculptures & Victor Barros Ϯ (Eq) peintures, gravures et sculptures, Stéphanie Masini (Fr) sculptures,  Manorack (Fr) photo plasticien et St. Ghor (Sn) sculptures.

 

Vernissage le jeudi 06 novembre de 18h 30 à 21h 30.

Finissage le 29 & 30 novembre de 11h 00 à 18h 00.

 

Lien vers l’annonce visuelle de l’exposition du 06 novembre :

https://www.espaceartgallery.eu/espace-art-gallery-vous-presente-son-prochain-vernissage-du-06-11-2025-et-son-agenda-culturel/

 

Lien vers nouveau site Digital NFT Art Curator Belgium en 2026 :

https://ea-gallery.com (en pièce-jointe infos et inscriptions… )

 

Lien vers la page événements actuels et à venir :

https://www.espaceartgallery.eu/category/evenements/

Lien vers la présentation des espaces et des artistes :

https://www.instagram.com/espace.art.gallery/

 

Lien vers le plus grand Rooftop d’Europe !

https://www.58.brussels/

Situé au cœur de Bruxelles, entre le célèbre quartier Sainte-Catherine et celui de la Bourse, et à deux pas de la Grand-Place, le plus grand bar/restaurant et espace événementiel d’Europe, ouvert toute l'année, en extérieur comme en intérieur, sera ravi de vous accueillir pour offrir à vos invités une vue à 360° sur Bruxelles avant ou après votre visite !

Lien vers cette plateforme touristique où la galerie est présente :

« autres activités » +  https://www.kayak.fr/Brussels.32869.guide

Lien vers le nouveau Centre d’art dans le quartier :

https://cloudseven.be/home-of-frederic-de-goldschmidt-collection/

Situé au centre-ville dans le quartier bruxellois de la mode et du design.

Lien vers le renouveau urbanistique dans le centre de Bruxelles !

https://www.visit.brussels/en/professionals/news-articles-insights/why-brussels-is-your-mice-destination

 

Bien cordialement,

Jerry Delfosse

Galeriste

*

Fondateur et propriétaire de l’Espace Art Gallery,

Les Éditions d’Art EAG & EAG Studio’s

Co-fondateur et propriétaire du réseau Arts et Lettres 3.0

Administrateur général

Président de jury pour décerner 3 diplômes d’art EAG

Membre d’un jury international à Corsica Art Fair

Membre d’un jury pour décerner 2 diplômes A&L

*

Administrateur - trésorier - logistique et adresse du

Grenier Jane Tony ASBL

*

Rue de Laeken, 83 à B 1000 Bruxelles - Belgium

GSM: 00.32.(0)497. 577.120

eag.gallery@gmail.com

https://www.espaceartgallery.eu/

https://ea-gallery.com

https://artsrtlettres.ning.com/

https://www.facebook.com/www.espaceartgallery.eu

https://www.instagram.com/espace.art.gallery/

https://www.linkedin.com/in/jerry-delfosse-espace-art-gallery/

Lien pour visionner les 228 vidéos et 101.500 vues sur YouTube

https://www.youtube.com/@espaceartgallery4966

&

Amedeo Arena arena.amedeo@gmail.com

Director www.amartgallerybrussel.be

GSM: 00.32. (0)475.721.272

 

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Et je t'aime

La princesse du jour dormant

 

 

Et j’aime

Tes yeux de lumière

Et les étoiles qui y brillent

Et surtout celle insaisissable

Au fond du regard, ton univers

 

Et je t’aime

Et j’aime ta silhouette vague et vibrante

Qui vagabonde sur la côte d’or où fleurit le granit

Plus délicat que la rose de chine habillée de pastelle

Dans le jardin d’une église en larmes

 

Et je t'aime

Et j’aime ton sourire plus joyeux

Qu’un éclat de charbon

Et j’aime belle impatiente

Ton inquiétude qui me gagne

Pour t’aimer de plus belle

 

Et je t’aime

Et j’aime ta chevelure plus éblouissante 

Que celle du soleil 

Et ta voix argentine et lunaire 

Et ton parfum de tilleuls  

Dans la nuit de la saint Jean

 

 

 

Et je t’aime

Oui je t’aime

Telle cette âme

Errante et nue 

De la Justice au bras de la Liberté

 

Et je t‘aime

Oui je t’aime

Belle inconnue

Plus gracieuse que le cétacé

Échoué sur la plage où meurt l’écume

Des désirs de l’horizon aux paupières fardées

Comprendre pourquoi le jaune et le bleu ne s’épousent ils pas

 

Car je t’aime

Oui je t’aime

Au-delà du cœur et de la raison

Donne-moi tes lèvres

Je veux connaître le souffle

De ton orgueil


Lionel

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Nombreux

Nombreux

 

Repentirs aux tableaux,

Repentirs en mémoires,

C’est juste à ces instants

Que l’univers bascule,

Cet espoir égaré

Dans le tube des mots,

En cherchant l’équilibre,

Quand l’ange t’a laissé

 

Sur le long fil tendu, tu glisses tout au bout

 

Dans les couloirs du vent,

Tu vois voler la chaise,

C’était ta confidente

Dans les ambiguïtés

Et les statues antiques,

Dans les allées perdues,

Voient bien à ton regard

Un labyrinthe fermé

 

Sur le long fil tendu tu glisses tout au bout

 

Et tous ces repentirs

Planant dans nos nuages,

Souvenirs de marelles

Et de murs éventrés

Et son rire en rubans

Effleurant ton visage,

Les enfants de la terre

Explosant sous les bombes

 

Sur le long fil tendu tu glisses tout au bout

 

L’arbitraire est un jeu,

Dont Satan tient les règles,

Nous avons des regrets

Au trajet de nos vies,

Ils gagneront toujours,

Qui changera tout ça ?

Tu viens de faire un rêve

Et il t’a ébloui

 

Sur le long fil tendu tu viens de trébucher

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Qu'un lierre s'en étonne

…les paysages qu’un lierre s’en étonne

 

Je me souviens du quai de la gare de Lannion

Où le désespoir m’a arraché des larmes

Quand le convoie a pris la fuite

 

La voie est fleurie

…. les pensées y coulent leur petit train-train 

C’est un jour de crachin

Et le soleil peine à s’affirmer

Le vent est une écharpe de crin

La micheline est en noir

La locomotive

Crache un nuage plus sombre

Qu’un jour en deuil

Elle déchire

L’interface

Où glissent mes larmes

Sur la lame et le silence de mon âme

J’avise un banc

J’attends les rayons du soleil

Les lumières blanches m’attirent

Mon inquiétude est telle !

Les infirmières

A cette heure-là sont des ménagères

Et le cardiologue, pour son bonheur

Est toujours en congé  

Je retourne dans la salle d’’attente

Je compte les secondes disparaître

 

Les soucis me tombent des bras

Le temps

Refleurit  

Le silence s’estompe

Alors

Une musique s’élève

Un arc en ciel impose sa joie

La pluie ne tombe goutte à goutte

Sur l’âme de la ville

 

 

……j’ai posé un oubli dans le passé

son chagrin en est sorti

C’est délicat

 …un visage avec des éphélides !

Et un rire de cours d’école

Des cheveux noirs

Un pull nuage de cachemire

Un épiderme fragile comme les ailles de la libellule

 

…. les ondes du soleil

Sont comme les fleurs

D’une horloge et je te les offre

 Pour l’amour d’un souvenir

 

 lionel M

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administrateur théâtres

Haendel for ever @ Grand Manège Namur

C’était sa première œuvre en anglais. Tirée des Métamorphoses d’Ovide, Acis et Galatea de Georg Friedrich Haendel (1731) nous parvient en belle langue de Shakespeare. Happy We !

Aussi, La Cappella Mediterranea fête ses 20 ans cette année et la joie respire dans les cordes, les flutiaux et les vents. Le 10 octobre, au Grand Manège de Namur, une trentaine de musiciens passionnés, sous la direction exquise de l’argentin Leonardo García-Alarcón, ont su créer un écrin de couleurs vibrantes pour les 4 magnifiques solistes qui ont interprété cette œuvre pleine de sensualité, de tendresse et de beauté. Oui Haendel, contre vents et marées, fait toujours frissonner et nous indique le chemin du bonheur.

Notre maître d’œuvre, Leonardo García-Alarcón, a-t-il quatre mains ? Deux pour son soutien au double clavecin et deux pour sa direction magique d’orchestre et de chœur : fluide, bondissante, aérienne. Exaltée.

 

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La joyeuse pastorale de ce soir comporte une exquise collection d’aria da Capo, et une puissante contribution des Chœurs, jouant à cache-cache entre la scène, les étages et le public, sous de très beaux jeux de lumières intimistes.

En effet, la direction très inventive de l’Argentin, a l’art de créer où qu’il soit, une mise en espace pleine de surprises. Ce soir, nous sommes en Arcadie.Terre idyllique, symbole de l’âge d’or, où vivent des bergers, des nymphes et le dieu Pan.

Dès l’ouverture printanière, la Cappella Mediterranea explore des rythmes contrastés, des tons fruités, des envolées espiègles, des paysages champêtres remplis de bonheur. Mais le gazouillis des oiseaux énerve la nymphe Galatea, privée de son Acis, et c’est toute la campagne anglaise qui retentit de ses plaintes. La soprano Charlotte Bowden, lumineuse, au timbre juvénile, semble glisser sur les vagues d’un amour éperdu, et deviendra  une fée bleue décidée à transformer la douleur en grâce.

Leonardo García-Alarcón, avec sa vivacité et sa mobilité de tous les instants, affûte les instruments, prépare les assauts et joue la profondeur des silences, pour sculpter l’émotion. Il est partout à la fois.

Qui a vu la nymphe, s’inquiète Acis à son tour ? Le ténor  Guy Cutting incarne cet amant ardent, d’une diction impeccable, énonçant chaque mot comme des aveux d’inaltérable passion.

Mais un berger le conjure de ne pas poursuivre ses projets, ajoutant à son chant moultes mimiques fort convaincantes, la force de violons appelés en renfort par le chef claveciniste. C’est Le  ténor Valerio Contaldo  berger plein de verve et de panache, qui tempère l’élan amoureux d’Acis, de sa douce sagesse rustique.

N’importe, Acis distille son amour pour Galatea : « l’amour brille sur ses lèvres et soupire sur sa voix » confie-t-il tout en faisant le tour de la salle. L’orchestre réverbère l’ampleur du sentiment et fait résonner l’écho sublime de l’éloge amoureux.

Tandis que le chef œuvre à la fois sur le double clavecin sans la moindre partition, le couple s’est retrouvé enfin, et c’est l’instant de l’inoubliable duo Happy, Happy We ! Du bonheur d’une légèreté absolue, de caresses et de sourires confondus.

Cordes soyeuses des violons en liesse, les robes des choristes ajoutant la touche d’émeraude à l’opulence des violoncelle et contrebasses. Les parfums, les couleurs et les sons ne se répondent-ils pas ? Certes, on y trouve le parfum de l’éternité dans le jeu du théorbe dans cette œuvre rayonnante qui honore magistralement l’amour désintéressé.

Or, dans un dramatique changement de lumière et de ton, le chœur se fait tragique. « Behold ! » Voilà un géant irascible et jaloux qui entre en scène à grands pas, et déjà ridicule. Chaque siècle connaît ce genre de phénomène aveuglé par un ego démesuré lové entre bêtise, soif de pouvoir, jalousie et esprit de vengeance.

Oui, si l’affreux monstre Polyphème incarné par la magnifique basse Staffan Liljas, ourlé de couleurs infernales, répand l’épouvante et terrorise l’assemblée, Galatea refuse courageusement ses avances, et la voix du géant se perd dans l’orchestration malicieuse et légère de la Capella Mediterranea. L’humour en réponse à la violence. Et les flûtes de siffloter !

Du fond de la scène, à bout d’arguments pour convaincre de sa force et de son pouvoir, l’horrible géant condamnera Acis. « Die ! » hurle-t-il, en précipitant un rocher sur le malheureux berger.

Imaginez alors le chœur sur les bas-côtés de la salle rendue muette d’émotion, et le chef d’orchestre tourné vers le public pour diriger le chant funèbre presque a capella. Galatea en larmes au pied de la victime. Mais les mains magiques du chef d’orchestre vont jouer la résurrection de l’orchestre et le retour à la vie.

« Sois immortel, même si ce n’est pas pour moi ! »  Lance Galatea, convaincue soudainement de ses pouvoirs surnaturels, par les bergers et les conseils musclés du chœur en colère.

La gracieuse soprano Charlotte Bowden est cette fée aux pouvoirs célestes, capable de préférer rendre la vie à son aimé, quitte à se priver à jamais de sa présence. Voilà Acis transformé à jamais en source d’eau pure et cristalline dévalant les collines en un ruisseau éternel. Cette eau qui use les rochers les plus durs…

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Merveilles que les plaisirs de l’ère baroqu! Et Heureux qui comme nous, avons fait ce voyage en Arcadie, éperdument heureux.

 

Dominique-Hélène Lemaire, Deashelle pour le réseau Arts et lettres

 

Charlotte Bowden - Galatea

Guy Cutting – Acis

Staffan Liljas – Polyphemus

Valerio Contaldo – Damon et Coridon

 

- Leonardo García-Alarcón - Musical Director

- Namur Chamber Choir (dir. Thibaut Lenaerts) 

- Cappella Mediterranea Grand Manège - Namur Concert Hall

 

 Grand Manège - Namur Concert Hall

 

More information and tickets

 

 

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De là

De là

 

Dans le ventre du monde

S’éparpille l’espoir,

En des couloirs, des quais

De ces trains d’énergies,

Des escabeaux en rangs

Attendant les départs,

Pendant que les douaniers

Cherchent où est cachée la vie

 

Cette attirance est éternelle,

Elle nous emporte vers les tunnels

 

Sur la chaise d’angoisse,

Le chapeau suspendu

Retient toute l’histoire

De tous les univers,

La sacoche lévite,

Elle contient le big bang

Et c’est à cet instant

Que tout a commencé

 

Cette question est éternelle,

Qui résoudra le père Noël

 

Dans le ventre du monde

Il y a cet enfant,

Le premier de nous tous

Et créé par chacun,

L’âme sait tricoter

L’ADN de l’amour

Avec des mailles si belles

Et des mailles en déclin

 

Cette vision est éternelle

Combien de temps dure le tunnel

 

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Et à la création

S’est jeté le vivant,

Il est né dans sa mort,

Il est mort dans sa vie,

Le manège des étoiles

Tourne dans son esprit,

Là tout n’est que beauté

D’une douceur immense

 

Cette intuition est éternelle

Dans la blancheur du sémaphore

 

 

le 12-10-2025

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