A chaque jour son lot de tristes nouvelles,
Injections quotidiennes de poisons violents,
Mais faites nous au possible la vie belle,
Rire, chanter, danser, jouer comme avant !
GCM
Pensée du jour. 28/10/2025
A chaque jour son lot de tristes nouvelles,
Injections quotidiennes de poisons violents,
Mais faites nous au possible la vie belle,
Rire, chanter, danser, jouer comme avant !
GCM
Pensée du jour. 28/10/2025
Compassion
Chacun a droit à un soleil,
La vie, la mort, son univers,
Chacun a droit à ses étoiles,
Les moines, en haut plus près des cieux,
Dans leur chasuble entre les vents,
Grouillent en banlieues
Sous leur capuche, les inconnus
Touillant la blanche en purs diamants
C’est selon leurs désirs,
Leur environnement
Dans les prisons, soleil en berne,
Un carré bleu aux tours de cour,
Dans les ensembles même rengaine,
Ciel et rayons dans les sachets,
Certains voudraient qu’ils disparaissent,
Les exfiltrer de l’aventure,
Leurs ombres gênent un peu partout,
La propreté est leur slogan
C’est selon leurs désirs,
Leur environnement
Chacun a droit et ça viendra,
A un bonheur, même petit,
Un toit au chaud pour leurs grands yeux,
Combien de temps ça durera
Et quel Jésus devra venir
Pour arrêter ces pandémies
D’âmes perdues, de corps errants,
Chacun a droit à une vie
Ce n’est qu’un but humanitaire
Pour tous vivants sur cette Terre
le 13-11-2025
Que l'on passe d'une époque à une autre,
Qu'il faut toujours braver de nouveaux orages,
Que les visages lentement deviennent autres,
Mais avoir compris quel était le message !
GCM
Pensée du jour.13/11/2025
Veille
…le nénuphar étendu solitaire
Sur les eaux vives de la mer morte
Où la seiche sentiente révèle son impatience
Et la misère abyssale nuit à l’hippocampe plus royal que la violette
Pour l’oiseau supportant sur ses ailes d’acier
Un ciel métallique plus noir que la stibine
Par les chemins de falun que suivent le chagrin planté par le clou de la mémoire
Par les murs blancs noircis par les croix de la nuit
Par les rêves que le sommeil confond avec la peur
Par les humeurs pisseuses des trottoirs qu'un regard s’en émeut
Par les mensonges sortis des gueules de bois
Par les confusions sur les murs dont s’indignent le lecteur
Par la balance dégrafant son corsage pour faire estimer le contenu à son ami d’infortune
Pour les amours funambules au-dessus du gouffre de l’ennui
Pour des échanges amoureux sur un banc de fortune loin des sorties d’usine
A l’heure où rentre le mendiant gris aux mains d’argile et aux yeux qui implorent
Pour l’hermine qui se dandine sur l’asphalte luisante avec égard pour l’animal recherchant sa pitance
Par la douleur en cerne cernée par des paupières fardées à l’égyptienne
Et par les couronnes de l’aube et de l’aurore retrouvées sur les chemins lumineux qu’ouvre les étoiles noires
Et par l’étincelle crevant la dimension curieuse du ciel
Je te salue
Carnallite
Minéral dont les chiens ignorent la couleur de la parure puisque le pourpre n’est peut
Lionel M.
Nous sommes confrontés à des choix cornéliens,
Des questions se posent non imaginées,
Alors dans le sommeil le miracle survient,
Car nos idées naissent renouvelées !
GCM
Pensée du jour. 9/11/2025
Ton néant le vivant éternel
La nuit t’a emporté vers l’univers du rêve,
tu es sur ton vaisseau et tu lis leurs pensées,
les oiseaux te sourient
Tu peux enfin voler, assis sur l’intuition,
les humains en fourmis
redondant en espoirs
Ils suivent des chimères,
sortir de leur silence
Mais toi tu as la clé,
tu es entré en toi
Et tu peux voyager à travers ton néant,
cette immensité noire
emplie de tes reflets
Les mots sur ton ciel défilent en leur musique,
déclenchant des images
éparpillées en toi
Ensemble créatif venant de ce grand moi,
celui relié à l’âme,
le vivant éternel
le 3-11-2025
Très bel article ,de Rony Demaesseneer , consacré à Max Elskamp:
"Le Carnet et les Instants" (8 novembre 25) .
" La chanson de la rue Saint-Paul " - Max Elskamp.
Postface de Clément Dessy. ( "Espace Nord" -2025)
" Et maintenant l'heure est venue
Ferme-le ton livre et tais-toi,
Car c'est ton âme à présent nue
Et ne sait plus ce qu'elle croit;
Ce sont tes yeux qui ont tout vu
Au monde et sans y trouver foi,
Et ta nuit obscure advenue
Et l'ombre alors est entrée en toi".
Max Elskamp.
L'argent empoisonne la terre entière,
Toujours les hommes n'ont cessé de l'adorer,
Ont creusé et rempli les cimetières,
Pour finalement ne plus pouvoir respirer !
GCM
Pensée du jour.2/11/2025
A Jean Mander (1934-2025)
Notre prison est un royaume
Il y a quatre milliards d’année
Par le plus pur des hasards
La lumière
Est venue féconder la terre
La vie s’est mise à bouger au fond des océans
Trois milliards d’années plus tard,
Elle a émergé des eaux par nécessité, et telle l’étincelle
S’est répandue sur la terre entière.
Des savants, affirment
Que l’homme se situe en haut de l’échelle de l’évolution
Qu’il est le plus évolué des êtres vivants.
Mais Lucie avec ironie avance
Que le premier homme était une femme
Et pleine de regrets signale que l’orchidée
Sa fleur préférée
Restera seule sur terre après la chute de l’homme.
Lucie ignore ses origines
Mais des savants à l’esprit aiguisé
Ont découvert son berceau en Afrique australe.
D’après eux la couleur de Lucie
Varie
A l’image de celle de la terre
Entre le rouge et le noir
Ils affirment en outre que ses yeux étaient aussi bleus que le ciel
Et plus bleus que le bleu des océans
Lucie a vu partir ses enfants explorer les cinq continents
Où les fleuves coulent une vie tranquille
Mais les voyages
A la surface du globe terrestre
Ont donné l’humanité le premier de ses soucis :
…le vertige !
Pendant que la terre et ses amies font la cour au soleil
L’espèce humaine se paume, devient palmée
Et ne maîtrise plus les connaissances qu’elle acquière.
Dans les salles d’attente blanchies par l’ennui
Les petits enfants de Lucie broient du noir
La teinte de l’encre des administrations.
Tandis que les valeurs fondamentales à leur épanouissement
Comme la paix et la liberté
Subissent les influences de l’astre du mal.
Pourtant chaque être vivant
Possède la clé
De la conquête
Du paradis
Qui le hante
La terre
Elégante dans sa robe de soirée
Valse
Indifférente
Cependant très respectueuse
Des lois de la gravité
Et soucieuse de l’harmonie universelle
C’est urgent,
Je dois écrire à Gaïa.
Tout d’abord, me présenter :
Je m’appelle Adam
Je préfère les pommes
Et les jardins fleuris
Comme les sourires en voyage sur ton visage
Et perso je rejette l’ignorance et l’inquisition
Comme d’autres le diable
Et que mon chagrin
Est grand
A l’annonce de la mort de Giovanni, en plein cagnard
Ici même d’où je t’écris
Dans le pays d’accueil de ses parents fuyants la bête en bottes de cuir
Et que ma douleur face aux souffrances
Du petit chat noir aux yeux bleus
Qui ne ronronne plus,
Qui ne mange plus
Et qui a perdu la joie de vivre
Comme tous les petits enfants de Lucie,
Gaïa !
J’aimerais te chanter
Mon amour pour les herbes folles
Les grimaces des nuages
Les étoiles qui scintillent d’allégresse
Les paysages verdoyants
Le vagabondage musical des rivières
Les rides argileuses de ta mémoire
Gaïa !
Ma fille comme tous les gamins
Possède en bouche toutes les langues du monde
Et elle parcourt le chemin de ses ancêtres
Avec en poche ce livre où est écrit ;
« N’oubliez pas l’hospitalité, car c’est grâce à elle que quelques-uns à leur insu hébergèrent des anges »
Gaïa
Une colombe blessée a élu domicile sur son balcon
Elle patiente courageuse
Les deux ailes blanches le long du corps
Comme les bras d’un enfant studieux
Penché sur l’ouvrage
Qui livre aux vents sa réflexion
Sur la paix et la liberté
Et réclame au monde entier
De témoigner
Pour la vie
Qui s’échappe
Inexorablement
Lionel M.
Les perdants
On va tous à l’égout
Quelque soit notre rang,
On va au caniveau,
Nous sommes des milliards,
On aurait pu être artiste,
Notaire ou bricoleur,
Homosexuel et gai
Donnons-nous donc la main,
Dansons dans le néant
La roue de la fortune
Ne s’est pas arrêtée,
Nous n’avons pas gagné
A la course sans fin,
Olympiades de vie,
Championnats d’espérance,
Nous sommes les perdants
Et ne naîtrons jamais
Donnons-nous donc la main,
Dansons dans le néant
Pourtant c’était la fête,
Le seigneur du tempo
Était très amoureux,
Nous valsions tous ensemble
En suivant son galop
Et puis dans la clairière,
Il revenait au pas,
Reprenant ses esprits
Donnons-nous donc la main,
Visitons le néant
Et puis il repartait,
Cabré sur son manège,
C’était un fou furieux,
On ne le suivait plus,
Tournant dans tous les sens
Et enfin, tout à coup
On était libérés
Et puis on a perdu
Donnons-nous donc la main,
Chères amies, amis, collectionneurs et habitués de notre galerie,
Les artistes présents pour cet événement novembre sont :
Sarah Geeninckx (Be) peintures, Fu Zhen-Sheng (Cn) peintures, Lucja Wierzchucka (Po) sculptures & Victor Barros Ϯ (Eq) peintures, gravures et sculptures, Stéphanie Masini (Fr) sculptures, Manorack (Fr) photo plasticien et St. Ghor (Sn) sculptures.
Vernissage le jeudi 06 novembre de 18h 30 à 21h 30.
Finissage le 29 & 30 novembre de 11h 00 à 18h 00.
Lien vers l’annonce visuelle de l’exposition du 06 novembre :
Lien vers nouveau site Digital NFT Art Curator Belgium en 2026 :
https://ea-gallery.com (en pièce-jointe infos et inscriptions… )
Lien vers la page événements actuels et à venir :
https://www.espaceartgallery.eu/category/evenements/
Lien vers la présentation des espaces et des artistes :
https://www.instagram.com/espace.art.gallery/
Lien vers le plus grand Rooftop d’Europe !
Situé au cœur de Bruxelles, entre le célèbre quartier Sainte-Catherine et celui de la Bourse, et à deux pas de la Grand-Place, le plus grand bar/restaurant et espace événementiel d’Europe, ouvert toute l'année, en extérieur comme en intérieur, sera ravi de vous accueillir pour offrir à vos invités une vue à 360° sur Bruxelles avant ou après votre visite !
Lien vers cette plateforme touristique où la galerie est présente :
« autres activités » + https://www.kayak.fr/Brussels.32869.guide
Lien vers le nouveau Centre d’art dans le quartier :
https://cloudseven.be/home-of-frederic-de-goldschmidt-collection/
Situé au centre-ville dans le quartier bruxellois de la mode et du design.
Lien vers le renouveau urbanistique dans le centre de Bruxelles !
Bien cordialement,
Jerry Delfosse
Galeriste
*
Fondateur et propriétaire de l’Espace Art Gallery,
Les Éditions d’Art EAG & EAG Studio’s
Co-fondateur et propriétaire du réseau Arts et Lettres 3.0
Administrateur général
Président de jury pour décerner 3 diplômes d’art EAG
Membre d’un jury international à Corsica Art Fair
Membre d’un jury pour décerner 2 diplômes A&L
*
Administrateur - trésorier - logistique et adresse du
Grenier Jane Tony ASBL
*
Rue de Laeken, 83 à B 1000 Bruxelles - Belgium
GSM: 00.32.(0)497. 577.120
https://www.espaceartgallery.eu/
https://artsrtlettres.ning.com/
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Lien pour visionner les 228 vidéos et 101.500 vues sur YouTube
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&
Amedeo Arena arena.amedeo@gmail.com
Director www.amartgallerybrussel.be
GSM: 00.32. (0)475.721.272
Tomber amoureux c'est tout simplement tomber ;
Subitement comme un équilibre rompu,
Toutes barrières de la raison vont sombrer,
Dans un avenir complètement inconnu !
GCM
Pensée du jour. 29/10/2025
L'humain est paradoxal, pétri d'intérêts,
Il conteste tout ce qui le dérange,
A la moindre occasion quand celà lui sied,
Vire de bord et patauge dans la fange !
GCM
Pensée du jour.26/10/2025
La princesse du jour dormant
Et j’aime
Tes yeux de lumière
Et les étoiles qui y brillent
Et surtout celle insaisissable
Au fond du regard, ton univers
Et je t’aime
Et j’aime ta silhouette vague et vibrante
Qui vagabonde sur la côte d’or où fleurit le granit
Plus délicat que la rose de chine habillée de pastelle
Dans le jardin d’une église en larmes
Et je t'aime
Et j’aime ton sourire plus joyeux
Qu’un éclat de charbon
Et j’aime belle impatiente
Ton inquiétude qui me gagne
Pour t’aimer de plus belle
Et je t’aime
Et j’aime ta chevelure plus éblouissante
Que celle du soleil
Et ta voix argentine et lunaire
Et ton parfum de tilleuls
Dans la nuit de la saint Jean
Et je t’aime
Oui je t’aime
Telle cette âme
Errante et nue
De la Justice au bras de la Liberté
Et je t‘aime
Oui je t’aime
Belle inconnue
Plus gracieuse que le cétacé
Échoué sur la plage où meurt l’écume
Des désirs de l’horizon aux paupières fardées
Comprendre pourquoi le jaune et le bleu ne s’épousent ils pas
Car je t’aime
Oui je t’aime
Au-delà du cœur et de la raison
Donne-moi tes lèvres
Je veux connaître le souffle
De ton orgueil
Lionel
Nombreux
Repentirs aux tableaux,
Repentirs en mémoires,
C’est juste à ces instants
Que l’univers bascule,
Cet espoir égaré
Dans le tube des mots,
En cherchant l’équilibre,
Quand l’ange t’a laissé
Sur le long fil tendu, tu glisses tout au bout
Dans les couloirs du vent,
Tu vois voler la chaise,
C’était ta confidente
Dans les ambiguïtés
Et les statues antiques,
Dans les allées perdues,
Voient bien à ton regard
Un labyrinthe fermé
Sur le long fil tendu tu glisses tout au bout
Et tous ces repentirs
Planant dans nos nuages,
Souvenirs de marelles
Et de murs éventrés
Et son rire en rubans
Effleurant ton visage,
Les enfants de la terre
Explosant sous les bombes
Sur le long fil tendu tu glisses tout au bout
L’arbitraire est un jeu,
Dont Satan tient les règles,
Nous avons des regrets
Au trajet de nos vies,
Ils gagneront toujours,
Qui changera tout ça ?
Tu viens de faire un rêve
Et il t’a ébloui
Sur le long fil tendu tu viens de trébucher
…les paysages qu’un lierre s’en étonne
Je me souviens du quai de la gare de Lannion
Où le désespoir m’a arraché des larmes
Quand le convoie a pris la fuite
La voie est fleurie
…. les pensées y coulent leur petit train-train
C’est un jour de crachin
Et le soleil peine à s’affirmer
Le vent est une écharpe de crin
La micheline est en noir
La locomotive
Crache un nuage plus sombre
Qu’un jour en deuil
Elle déchire
L’interface
Où glissent mes larmes
Sur la lame et le silence de mon âme
J’avise un banc
J’attends les rayons du soleil
Les lumières blanches m’attirent
Mon inquiétude est telle !
Les infirmières
A cette heure-là sont des ménagères
Et le cardiologue, pour son bonheur
Est toujours en congé
Je retourne dans la salle d’’attente
Je compte les secondes disparaître
Les soucis me tombent des bras
Le temps
Refleurit
Le silence s’estompe
Alors
Une musique s’élève
Un arc en ciel impose sa joie
La pluie ne tombe goutte à goutte
Sur l’âme de la ville
……j’ai posé un oubli dans le passé
son chagrin en est sorti
C’est délicat
…un visage avec des éphélides !
Et un rire de cours d’école
Des cheveux noirs
Un pull nuage de cachemire
Un épiderme fragile comme les ailles de la libellule
…. les ondes du soleil
Sont comme les fleurs
D’une horloge et je te les offre
Pour l’amour d’un souvenir
lionel M
C’était sa première œuvre en anglais. Tirée des Métamorphoses d’Ovide, Acis et Galatea de Georg Friedrich Haendel (1731) nous parvient en belle langue de Shakespeare. Happy We !
Aussi, La Cappella Mediterranea fête ses 20 ans cette année et la joie respire dans les cordes, les flutiaux et les vents. Le 10 octobre, au Grand Manège de Namur, une trentaine de musiciens passionnés, sous la direction exquise de l’argentin Leonardo García-Alarcón, ont su créer un écrin de couleurs vibrantes pour les 4 magnifiques solistes qui ont interprété cette œuvre pleine de sensualité, de tendresse et de beauté. Oui Haendel, contre vents et marées, fait toujours frissonner et nous indique le chemin du bonheur.
Notre maître d’œuvre, Leonardo García-Alarcón, a-t-il quatre mains ? Deux pour son soutien au double clavecin et deux pour sa direction magique d’orchestre et de chœur : fluide, bondissante, aérienne. Exaltée.
La joyeuse pastorale de ce soir comporte une exquise collection d’aria da Capo, et une puissante contribution des Chœurs, jouant à cache-cache entre la scène, les étages et le public, sous de très beaux jeux de lumières intimistes.
En effet, la direction très inventive de l’Argentin, a l’art de créer où qu’il soit, une mise en espace pleine de surprises. Ce soir, nous sommes en Arcadie.Terre idyllique, symbole de l’âge d’or, où vivent des bergers, des nymphes et le dieu Pan.
Dès l’ouverture printanière, la Cappella Mediterranea explore des rythmes contrastés, des tons fruités, des envolées espiègles, des paysages champêtres remplis de bonheur. Mais le gazouillis des oiseaux énerve la nymphe Galatea, privée de son Acis, et c’est toute la campagne anglaise qui retentit de ses plaintes. La soprano Charlotte Bowden, lumineuse, au timbre juvénile, semble glisser sur les vagues d’un amour éperdu, et deviendra une fée bleue décidée à transformer la douleur en grâce.
Leonardo García-Alarcón, avec sa vivacité et sa mobilité de tous les instants, affûte les instruments, prépare les assauts et joue la profondeur des silences, pour sculpter l’émotion. Il est partout à la fois.
Qui a vu la nymphe, s’inquiète Acis à son tour ? Le ténor Guy Cutting incarne cet amant ardent, d’une diction impeccable, énonçant chaque mot comme des aveux d’inaltérable passion.
Mais un berger le conjure de ne pas poursuivre ses projets, ajoutant à son chant moultes mimiques fort convaincantes, la force de violons appelés en renfort par le chef claveciniste. C’est Le ténor Valerio Contaldo berger plein de verve et de panache, qui tempère l’élan amoureux d’Acis, de sa douce sagesse rustique.
N’importe, Acis distille son amour pour Galatea : « l’amour brille sur ses lèvres et soupire sur sa voix » confie-t-il tout en faisant le tour de la salle. L’orchestre réverbère l’ampleur du sentiment et fait résonner l’écho sublime de l’éloge amoureux.
Tandis que le chef œuvre à la fois sur le double clavecin sans la moindre partition, le couple s’est retrouvé enfin, et c’est l’instant de l’inoubliable duo Happy, Happy We ! Du bonheur d’une légèreté absolue, de caresses et de sourires confondus.
Cordes soyeuses des violons en liesse, les robes des choristes ajoutant la touche d’émeraude à l’opulence des violoncelle et contrebasses. Les parfums, les couleurs et les sons ne se répondent-ils pas ? Certes, on y trouve le parfum de l’éternité dans le jeu du théorbe dans cette œuvre rayonnante qui honore magistralement l’amour désintéressé.
Or, dans un dramatique changement de lumière et de ton, le chœur se fait tragique. « Behold ! » Voilà un géant irascible et jaloux qui entre en scène à grands pas, et déjà ridicule. Chaque siècle connaît ce genre de phénomène aveuglé par un ego démesuré lové entre bêtise, soif de pouvoir, jalousie et esprit de vengeance.
Oui, si l’affreux monstre Polyphème incarné par la magnifique basse Staffan Liljas, ourlé de couleurs infernales, répand l’épouvante et terrorise l’assemblée, Galatea refuse courageusement ses avances, et la voix du géant se perd dans l’orchestration malicieuse et légère de la Capella Mediterranea. L’humour en réponse à la violence. Et les flûtes de siffloter !
Du fond de la scène, à bout d’arguments pour convaincre de sa force et de son pouvoir, l’horrible géant condamnera Acis. « Die ! » hurle-t-il, en précipitant un rocher sur le malheureux berger.
Imaginez alors le chœur sur les bas-côtés de la salle rendue muette d’émotion, et le chef d’orchestre tourné vers le public pour diriger le chant funèbre presque a capella. Galatea en larmes au pied de la victime. Mais les mains magiques du chef d’orchestre vont jouer la résurrection de l’orchestre et le retour à la vie.
« Sois immortel, même si ce n’est pas pour moi ! » Lance Galatea, convaincue soudainement de ses pouvoirs surnaturels, par les bergers et les conseils musclés du chœur en colère.
La gracieuse soprano Charlotte Bowden est cette fée aux pouvoirs célestes, capable de préférer rendre la vie à son aimé, quitte à se priver à jamais de sa présence. Voilà Acis transformé à jamais en source d’eau pure et cristalline dévalant les collines en un ruisseau éternel. Cette eau qui use les rochers les plus durs…
Bien sûr, les ovations fusent, et Leonardo García-Alarcón revient avec toute sa compagnie, pour offrir en délicieux complément à la soirée, la Passacaille du King Arthur de Purcell, « How happy the lover ». Clin d’œil, évidence, prolongement.
Merveilles que les plaisirs de l’ère baroqu! Et Heureux qui comme nous, avons fait ce voyage en Arcadie, éperdument heureux.
Dominique-Hélène Lemaire, Deashelle pour le réseau Arts et lettres
Charlotte Bowden - Galatea
Guy Cutting – Acis
Staffan Liljas – Polyphemus
Valerio Contaldo – Damon et Coridon
- Leonardo García-Alarcón - Musical Director
- Namur Chamber Choir (dir. Thibaut Lenaerts)
- Cappella Mediterranea Grand Manège - Namur Concert Hall
Grand Manège - Namur Concert Hall
De là
Dans le ventre du monde
S’éparpille l’espoir,
En des couloirs, des quais
De ces trains d’énergies,
Des escabeaux en rangs
Attendant les départs,
Pendant que les douaniers
Cherchent où est cachée la vie
Cette attirance est éternelle,
Elle nous emporte vers les tunnels
Sur la chaise d’angoisse,
Le chapeau suspendu
Retient toute l’histoire
De tous les univers,
La sacoche lévite,
Elle contient le big bang
Et c’est à cet instant
Que tout a commencé
Cette question est éternelle,
Qui résoudra le père Noël
Dans le ventre du monde
Il y a cet enfant,
Le premier de nous tous
Et créé par chacun,
L’âme sait tricoter
L’ADN de l’amour
Avec des mailles si belles
Et des mailles en déclin
Cette vision est éternelle
Combien de temps dure le tunnel
Et à la création
S’est jeté le vivant,
Il est né dans sa mort,
Il est mort dans sa vie,
Le manège des étoiles
Tourne dans son esprit,
Là tout n’est que beauté
D’une douceur immense
Cette intuition est éternelle
Dans la blancheur du sémaphore
le 12-10-2025
Il faut rompre avec le passé douloureux,
Car il n’y a pas de passé qui ne le soit,
Eteindre la lumière des jours malheureux,
Allumer celle d’un bonheur auquel on croit !
GCM
Pensée du jour.16/10/2025