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La Porte de Notre Dame

La Porte de Notre Dame

C'étais au moyen âge, l'entrée de la "Forteresse vieille", la plus ancienne des portes et des postys. De temps immémorable, on l'appelle le Porte de Notre Dame, descendait vers le Moustier une chaussée bordée d'arbres, qui portait le nom de Chaussée de notre Dame dont le toponyme a subsisté jusqu'à nos jours malgré les essais de " re-baptème" laics en rue Ferrer" ou " Mur de Thuin". Comme il s'agissait du seul accès carossable par le nord de la ville et que la grimpée était rude, les charettiers devaient utilisser des cheveaux de secours du relais établi au pied de la côte, la chaussée devait souvent être nettoyée.

                                                                                 Source Georges Henry Conreur 

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administrateur théâtres

Fugues et fougue en vogue à Rixensart

Le 25 septembre 2025, en l'Eglise Saint -Sixte, La 13e balade musicale de Rixensart a accueilli en ouverture de saison une jeunesse souriante, enthousiaste, galvanisée par sa complicité et son talent. «  Le talent, c’est l’intensité du désir» comme le dit Amélie Nothomb. Partant, une soirée exceptionnelle; de celles qui vous remontent le moral! Car des musiques sublimes rassemblent et conduisent à l’émerveillement.

 Donc, un jus musical de haute gamme et surtout, la présence de ce magnifique ensemble de cordes composé d’une bonne vingtaine de jeunes artistes: les « Young Belgian Strings» sous la direction d’un pétulant Dirk Van de Moortel. Créés en 2014 par ce très passionné Dirk Van de Moortel, Les Young Belgian Strings ne sout pas sans soutien, ils œuvrent sous le Haut Patronage de Sa Majesté la Reine.

Leur rutilant orchestre à cordes est composé de jeunes talents, diplômés ou étudiants, issus de tous les Conservatoires et Hautes Écoles de Musique de Belgique. Des francophones et des néerlandophones unis dans un bel esprit d’harmonie culturelle! C’est pour les musiciens sélectionnés l'occasion de se rencontrer, d'échanger leurs expériences, de parfaire leur apprentissage, pour se produire sur les plus prestigieuses scènes internationales. Ce travail vient en complément de la formation musicale dans leurs institutions, ce qui leur permet de se préparer à une future carrière dans de grands orchestres mondiaux.

Les YBS démontrent à l’évidence, que la musique est un langage universel sans frontière linguistique ou autre. Quel exemple! Les musiciens, dont la limite d'âge est fixée à 30 ans, sont sélectionnés lors d'auditions devant jury et restent en général 3 ans dans l'orchestre, qui se renouvelle ainsi naturellement. Le parrain? Devinez! Le très noble Lorenzo Gatto. Who else? 

Ils ouvriront la soirée avec la 13e symphonie pour orchestre à cordes de Mendessohn. Ces premières symphonies furent écrites entre 1821 et 1823, alors qu'il avait entre douze et quatorze ans. Décidément la jeunesse est à l’honneur ce soir! Et il y aura 21 facettes à ce diamant musical ce soir, de la brillance, des scintillements millimétrés, une énergie créative qui procure un incroyable un baume de jouvence. Voilà pour ce bouquet de mimosa musical au parfum envoûtant, mais où donc trouver la rose?

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 Il y avait aussi, lors de ce fabuleux concert, la présence annoncée de cette jeune personne, Mahault Ska, pianiste belge virtuose, déjà couverte de lauriers en dépit de son jeune âge, une vraie Alice au pays des oreilles… Toute sagement vêtue d’une longue robe de châtelaine d’un rose délicat et brillant, elle enchante d'emblée de sa présence presque surnaturelle. D’un autre temps? Ses longues boucles châtain coiffées en tresses moyenâgeuses accompagnent de façon muette le rythme de la fresque musicale qu’elle va donner, tandis que la magie de ses longues mains vous prendra par le cœur.

Nous voilà transportés dans le romantisme absolu de l’immense Concerto pour piano op. 54 en la mineur de Robert Schumann. Parmi le public, les yeux se cherche tant l’émerveillement est palpable! Elle nous joue cette œuvre mythique avec une force inouïe, logée on ne sait comment dans ses minces et frêles bras de jeune fille. La voilà transformée en …Clara au clavier. Sa frappe est tantôt décidée et franche; délicate aussi et par moments, faisant naître d’amples vagues déferlantes. Les cordes frissonnent. Il y a ce dialogue soutenu avec le premier violon, des promenades dansées avec l’orchestre, des allers-retours entre passion et fougue et des parenthèses poétiques intimes pleines d’émotion.

Entre les mouvements, il a le silence profond et respectueux de l’assemblée muette d'admiration. Les violoncelles et contrebasse ont leurs moments de gloire, cela pulse entre les tendres soupirs et larmes des violons. Le piano souligne les motifs et console avec ses longues phrases mélodiques. Le plaisir craquant des pizzicati marque le retour de la joie. Au point que la pianiste elle aussi, semble faire rire son clavier. Elle ose des pointes de légèreté et d’humour avant le retour de la gravité tonique et entraînante de l’œuvre. Le final est un déluge d’émotion, de joie conquérante. C’est d’une virtuosité effarante, on a le souffle coupé. Triomphe, la jeune fille n’en peut plus de saluer,  et on ne cesse de  la rappeler. 

Elle livre en cadeau les Jeux d’eau de Debussy, une mosaïque de couleur, et des séquences fracassantes dans une maîtrise parfaite et le contrôle absolu. Des trilles fulgurantes alternent avec des éclats de douceur et tout l’orchestre, subjugué, écoute debout, le ruissellement des notes de la soliste. À nouveau une salve de saluts, et elle se rassoit, pour un dernier bis qui s’échappe de ses mains et de ses doigts avec une vivacité et une agilité absolument fascinantes.

 

 «Een zalig Asturias» dirait-on sur les ondes de Klara! Le piano a disparu, place après la pause à trois œuvres espagnoles, crépitantes de vie. En commençant par l’œuvre phare et pleine de charme d’Albéniz qui a bercé tant de générations. Dirk Van de Moortel dirige avec force de gestes vifs et musclés, et ci et là, il lance des indications de légèreté destinées, on pourrait le croire, à des danseuses imaginaires dans un coucher de soleil qui n’en finit pas.

 Dans les deux œuvres suivantes, c’est l’évasion et le peps dans le rythme brûlant de danses hispaniques d'outre Atlantique. Le chef ose le déhanchement, la castagnette veille, le flamenco enivre, le tango s’invite, la joie est solaire. La gestuelle de Dirk est intense et souple, presque féline. Elle allume un sourire ébloui dans ses yeux. Les talons s’échauffent. Le rythme gagne les mains du public. Fuga con Pajarillo de Matheo Romero et Danzon de Arturo Marquès, des vocables qui vous font déjà... 

...fuguer à l’autre bout du monde.

 

Dominique-Hélène Lemaire, Deashelle pour le réseau Arts et lettres

Liens utiles: 

ASBL Balade Musicale à Rixensart (BMR)

email : info@balademusicale-rixensart.be

Prochain concert?  NB.  les places s'envolent...

Le jeudi 23 octobre, 20:00 Au Centre Culturel, 38 Place Communale - 1332 Genval

reservation@balademusicale-rixensart.be

 

 

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administrateur théâtres

Une rentrée académique peu ordinaire à Namur!

Rentrée académique 2025-2026 de l’IMEP :

la fête des Voix et la splendeur des Tableaux

 Au grand manège de Namur

Ce 19 septembre, la rentrée académique de l’IMEP s’est ouverte sous le signe de la jeunesse, de la vitalité, de l’excellence et du généreux partage. Trois chœurs étudiants se sont relayés avec maestria avant de céder la place  au brillant orchestre symphonique de l’IMEP, dirigé pour la première fois  par un  ex élève D’AYRTON DESIMPELAERE : THIMOTHÉE GRANDJEAN.  Ce musicien talentueux  que nous avions découvert déjà aux Balades musicales de Rixensart, a offert  au public une soirée rutilante,  d’une densité musicale et émotionnelle rare, après quatre jours seulement de travail assidu avec l’ensemble de l’IMEP.  

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Après le vibrant accueil de Guido JARDON – Directeur général de l’IMEP, c’est dans un éclat de vitalité, digne du  Blaue Reiter, que le Chœur Pop de l’IMEP sous la direction de FLORENCE HUBY  a lancé la soirée. Sous sa direction enthousiaste, les voix étudiantes ont su conjuguer rigueur et énergie pour faire résonner dans l’allégresse des titres phares du cinéma musical contemporain. D’abord,  dans The Greatest Show extrait de The Greatest Showman (2017), le chœur a restitué toute la flamboyance de ce numéro d’ouverture qui célèbre la naissance mythique  de l’histoire du show-business. Dynamique, entraînant, porté par des rythmes pop parfaitement calibrés, l’ensemble a fait vibrer la salle  suspendue par une intense curiosité.  Ensuite,  I've got Faith, duo mythique de Stevie Wonder et Ariana Grande, écrit pour le film Sing (2016)! nous a fait mesurer l’aisance des étudiants à naviguer entre les styles, embrassant les sonorités soul et pop avec vivacité et naturel, sans perdre en précision vocale. L’IMEP démontre d’emblée sa force pédagogique : former des interprètes capables de briller dans des répertoires les plus variés. Car voici aussitôt l’académique. Avec Le Grand Chœur des étudiant·e·s  sous la direction DENIS SEGOND  en passe d’explorer deux univers de spiritualité et de lumière.

Chanté en latin, The Spheres, le premier mouvement de la Sunrise Mass d’Ola Gjeilo (2008), a plongé l’auditoire dans une atmosphère cosmique de sonorités a cappella éthérées d'une extrême justesse. Les voix, suspendues dans l’espace, semblaient venir d’ailleurs, comme si le Kyrie grégorien s’était dissous dans les sphères célestes. Une interprétation habitée, où la jeunesse éternelle a flirté avec l’infini. Quant au merveilleux Cantique de Jean Racine de Gabriel Fauré, composé par un jeune homme de vingt ans encore étudiant, on l’écoutait, les yeux fermés…  Quelle maîtrise de la clarté  dans  la ligne mélodique !  Interprété avec une grande sobriété, l’œuvre s’est élevée dans une lumière douce,  tout le long de l’immense  balcon surplombant la magnifique scène du Grand Manège de Namur. Un long éblouissement dans cette salle  à la splendide acoustique.   Evoquant déjà les contours du futur Requiem, le chœur en  a donné une interprétation aérienne, nuancée, ample et tendre, alliant exigence technique et  une très belle  profondeur expressive. Quel bonheur! 

Puis, surprise, on assiste à  la joyeuse entrée  des choristes du  Chœur des étudiant·e·s sous la  direction charmeuse de BENOÎT GIAUX. Ils pénètrent suer le plateau en  dansant  les premières notes de la valse la plus célèbre du monde : An der schönen blauen Donau. Question de célébrer  au passage le bicentenaire de la naissance de Johann Strauss II ? Ils vont faire la fête!  Arrangée pour chœur et piano, la pièce a retrouvé toute sa grâce viennoise, ce balancement si particulier où le deuxième temps s’avance un peu trop tôt et le troisième s’étire langoureusement. Les étudiants ont su recréer le charme du fleuve musical de Strauss, avec élégance et précision. Ce fut un moment de fête, une invitation à la danse, qui a laissé le public le sourire aux lèvres, la joie ou les souvenirs heureux au fond du cœur. Et après ce quatuor de délicatesse, d’émotion, de tendresse et de puissance, les choristes s’échappent, … en courant ! Du jamais vu… . Le temps presse, il faut laisser la place à l’entrée de L’orchestre symphonique de l’IMEP sous la direction de Thimothée Grandjean. On a viré le lutrin, Thimothée dirige… sans partitions !   Le public, déjà comblé, attend avec impatience. Les silences sont… vivants !

La soirée  va s’élever  vers la fresque symphonique. Sous la baguette claire et habitée de THIMOTHÉE GRANDJEAN, l’orchestre symphonique de l’IMEP  livre une interprétation magistrale des Tableaux d’une exposition de Modeste Moussorgski, transfigurés par la palette orchestrale de Maurice Ravel.

Œuvre née en 1874 de l’émotion suscitée par la mort prématurée du peintre Victor Hartmann, la suite de Moussorgski  nous invite  à travers une série de tableaux, à  une promenade imaginaire dans une exposition. Ravel, en 1922, a donné à cette partition une vie nouvelle en l’ouvrant aux couleurs de l’orchestre. Et quelles couleurs ! Thimothée Grandjean a su rendre la richesse de cette fresque en lui donnant un incroyable souffle narratif et une puissance dramatique vibrante. Chaque tableau  prend littéralement chair. Tout d'abord,  la Promenade, noble et hésitante, fil conducteur de la soirée. Elle se heurte au grotesque et inquiétant Gnomus, avec ses percussions grinçantes mais sans aucune lourdeur. De l'humour? On oscille entre gouttes de sève vitale et explosions dignes d’un thriller. Les sonorités sont pures, fluides, vivantes… Lors d’un beau tempo lent, les yeux se chargent de larmes… le cœur saigne peut-être. Les mains fines et lumineuses du jeune chef d’orchestre ordonnent la musicalité, suspendent les silences. Est-on dans le rêve ? Certes, dans la mélancolie suspendue du Vieux Château, où le saxophone se fait troubadour. Avec quelques perles de harpe, c’est du moins ce dont on se souvient. On retient l’effervescence enfantine des Tuileries,   le pas lourd et oppressant de la charrette de Bydlo, confié au tuba?  L’humour pétillant du Ballet des poussins dans leur coque fait… glousser !  Eh oui cela caquète joyeusement… et les bois... roucoulent. 

Les soupirs longs des violons  s'éteignent avec des finales enlevées très nettes et très soignées. Il y a aussi une sorte de danse des heures, affolées… qui rappellent Berlioz et des percussions brûlantes qui vrillent le coeur. Au-delà des images de l’exposition elle-même, on ressent le destin qui s’exprime, grave, sentencieux, ample et majestueux. Un coup de gong discret remet sa roue fatidique en marche. C’est toute la texture des sonorités de cuivres qui suggère cette atmosphère grandiose. Il y a ces flûtes surexcitées, ces gazouillis, ces pizzicati pleins de peps et des couleurs exquises…  Mais bientôt les violons grésillent comme un renouveau, les harpes ponctuent et toutes les cordes vibrent sur une seule note.  Si le programme  nous  détaille précisément chaque tableau, on perd donc le fil et on se laisse emporter par les vagues et les harmonies  musicales. C’est la vie qui semble éclater dans toute sa splendeur, avec des  accents d’invulnérabilité. On est soudain comme emporté dans le vent, le désert et le sable.  Est-ce grâce à l’apothéose de La Grande Porte de Kiev, triomphe orchestral, hymne grandiose qui résonne comme une cathédrale de sons ? Tous ces jeunes musiciens ont déployé une maturité saisissante, alliant discipline et lyrisme, une voracité de vie, tout à l’écoute de leur jeune et vibrant chef capable d’insuffler tant d’ émotion et précision technique. Leur interprétation ardente a rendu hommage à l’amitié brisée qui inspira  à Moussorgski ces improbables créations musicales sur tableaux, et à la splendide flamboyance orchestrale de Ravel. Voilà, lors de cette inoubliable soirée, un formidable élan vital partagé. Quel cadeau!

 Les rentrées des classes, les rentrées académiques, que l’on soit lointain élève ou professeur chevronné, il n'y a rien à faire, on savoure, cela fait pétiller l’esprit et le cœur. Cette brillante  école, un IMEP rayonnant, nous a vraiment comblés de joie.  De la pop contemporaine aux prières intemporelles, des valses viennoises aux fresques symphoniques russes, cette extraordinaire rentrée a révélé toute la richesse d’une institution qui forme des musiciens complets, ouverts, passionnés, où il  apparaît que L’IMEP ne se contente pas de transmettre une technique : il éveille des artistes, capables de traverser les styles et les siècles, de l’intimité d’un choral à l’embrasement d’un orchestre. Bref, une  soirée  qui fut à la fois un miroir de l’exigence pédagogique et une célébration de la jeunesse en musique. Après? Champagne, non? 

 

Dominique-Hélène Lemaire, Deashelle pour le réseau Arts et lettres

 

 
 
19 septembre 2025 20h: 
Pour commencer une nouvelle année académique en beauté et en grandeur, retrouvez les trois chœurs de l’IMEP, des voix qui transcendent le temps et l’espace! En effet, vous entendrez tout d’abord le Chœur pop, le Grand Chœur, et le Chœur de chambre. Ensuite vous aurez la joie de redécouvrir l’Orchestre Symphonique de l’IMEP sous la direction de Thimothée Grandjean. Les Tableaux d’une exposition est une œuvre pour piano composée par Moussorgski en 1872. Maurice Ravel nous offre en 1922 une version pour orchestre qui fera date. Sa magnifique orchestration permet à l’orchestre de faire voyager l’auditeur de tableau en tableau, comme dans une galerie imaginaire. C’est un moment riche en émotions et en surprises qui attend le public.

- Le Chœur pop de l’IMEP sous la direction de Florence Huby
The Greatest Show (extrait du film musical The Greatest Showman, 2017)
Faith (duo de Stevie Wonder et Ariana Grande, extrait de la B.O. Du dessin animé Sing! en 2016.)
- Le Grand Chœur des étudiant.e.s de l’IMEP sous la direction de Denis Segond
Le cantique de Jean Racine op. 11 de Gabriel Fauré
Le premier mouvement (The Spheres) de la Sunrise Mass de Ola Gjelo
- Le Chœur de Chambre des étudiant.e.s de l’IMEP sous la direction de Benoît Giaux
“An der schönen blauen Donau” op. 314 de Johann Strauss sur un texte de F. von Gernerth et un arrangement pour chœur et piano de F. Th. Cursch-Bühren
- Orchestre Symphonique de l’IMEP sous la direction de Thimothée Grandjean
Les Tableaux d’une exposition de M. Moussorgski (M. Ravel) 
 
Rue Rogier 82, Namur, Belgium
081 24 70 60
info@grandmanege.be
grandmanege.be

 

 

 

 

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A la folie

A la folie

 

Dans le désert les portes claquent,

le courant d'air emporte tout,

j'ai dans la tête des escaliers

qui mènent en haut de mon tumulte

 

un arbre brûle et son mystère

dévoile des pans de mon passé,

les voyageurs sont dirigés

vers les empreintes de ma douleur

 

une femme assise attend la mort

qui va entrer seule dans la nuit,

je lui demande si elle a peur,

elle me regarde, je vois ma mère

 

quand dans cent ans toutes ces âmes

seront parties dans le théâtre,

on pourra jouer une autre pièce

avec des vies pleines d'espoir

 

je suis heureux, j'ai dans mon cœur

une silhouette qui va chercher

sur le parking un jour nouveau,

j'attends mon tour, je n'ai plus peur

 

sur l'autoroute, je compte le temps

et la radio couvre mes rêves,

les arbres éteints passent sans bruit,

nous arrivons à la folie

 

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Alicja Polechonska expose au centre Jules Verne

ALICJA POLECHONSKA expose au centre Jules Verne

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Alicja Polechonska participe cette année au “Parcours 1190”, un rendez-vous artistique incontournable qui met en lumière la richesse et la diversité de la création contemporaine à Forest. Ses toiles, présentées au centre Jules Verne, s’inscrivent dans une démarche picturale à la fois intime et ouverte sur le monde. L’univers de l’artiste se distingue par une palette subtile, où les contrastes de tons et de matières traduisent une quête de profondeur. Alicja Polechonska travaille la couleur comme une respiration, oscillant entre éclats lumineux et zones d’ombre, comme si chaque tableau cherchait à traduire l’ambivalence des émotions humaines. Ses compositions ne se livrent pas immédiatement. Elles invitent le spectateur à ralentir, à observer les détails et à se laisser happer par une atmosphère presque méditative. Dans le cadre de cet événement, vous pourrez également découvrir les travaux photographiques de Declic Photography et Alain Forthomme, les dessins de Lisette Delooz, Magali Bonniol, David P et H. Arthur H, ainsi que les travaux de Ronald Beurms, Xlib et Daub-o-graphic. Un événement à découvrir du 2 au 5 octobre 2025.

Plus de détails sur le site https://www.julesverne.brussels/

Chaussée de Neesrtalle, 63-65 à 1190 Forest

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Il était une fois,

il était une fois un petit Prince qui m'a offert un dessin...Oui, celui-là , le vrai, qui venait d'une autre planète.

Il avait dix ans, les cheveux noirs, un peu longs et  bouclés dans tous les sens. Il était habillé "baba cool " , comme on disait alors. Je le voyais passer , taiseux , indifférent avec , contre lui, un grand bloc-brouillon , quadrillé , jaunâtre et  un Bic bleu serré dans la main. Nous nous disions bonjour, sans plus...Je lui ai dit un jour : "J'aime ce que tu fais" ( ce qui était vrai, j'admirais même ), comme çà, en passant. Aucune réaction. Absorbé par ce qu'il faisait. A des années- lumière. Je n'attendais , d'ailleurs, pas de réponse. 

Et pui, un jour, ce petit garçon est venu vers moi et m'a tendu un dessin, sans un  mot ...comme ça.. Je lui ai dit meci, je le garderai toujours et nous sommes partis, sans un mot, chacun de notre côté.

J'étais terriblement touchée...Son cadeau a rejoint un bois flotté du Canal de Beagle , un bérêt guide, une peluche sans nom et la pemière dent de lait de ma fille + deux, trois autres choses , importantes aussi  qui m'accompagnent, me tiennent chaud, seront toujours auprès de moi.

Ce petit prince de dix ans, beau comme un coeur que je n'ai jamais revu s'appelait Stéphane Mandelbaum.

A suivre, peut-être... 

 

 

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ADMINISTRATEUR GENERAL

Chères amies, amis, collectionneurs et habitués de notre galerie,

Les artistes présents pour cet événement d’octobre sont :

Charlotte Orel (Fr) techniques mixtes, Catherine Mentior (Be) peintures, Savina Gilles de Pélichy (Be) sculptures en bronze, Marc Loy (Be) peintures + conférence le 03/10 dans le cadre des HCB (Holistique Conférences Bruxelles), André Woussen (Be) sculptures en bronze, Joël Jabbour (Be) photographies décalées, Harwan Red (Ma) peintures à l’acryliques et aquarelles + conférence le 26 octobre et St. Ghor (Sn) sculptures « UBUNTU ».

 

Vernissage le jeudi 02 octobre de 18h 30 à 21h 30.

Finissage le 25 & 26 octobre de 11h 00 à 18h 00.

 

Exposition sous le parrainage du vidame José Duchant, Consultant de la galerie, qui fera la promotion de ses artistes Catherine Mentior (Be) peintures, Savina Gilles de Pélichy (Be) sculptures en bronze, André Woussen (Be) sculptures en bronze. C’est avec grand plaisir que José et moi-même vous accueilleront pour cet événement de fin d’année…

 

L’espace Studio, le bar et la terrasse rénovée sont maintenant ouverts depuis le mois de septembre et en espérant des beaux jours !

 

Lien vers l’annonce visuelle de l’exposition du 02 octobre :

https://www.espaceartgallery.eu/espace-art-gallery-vous-presente-son-prochain-vernissage-du-02-10-2025-et-son-agenda-culturel/

Lien vers la page événements actuels et à venir :

https://www.espaceartgallery.eu/category/evenements/

Lien vers la présentation des espaces et des artistes :

https://www.instagram.com/espace.art.gallery/

 

Lien vers nouveau site Digital NFT Art Curator Belgium en 2026 :

https://ea-gallery.com

 

Lien vers le plus grand Rooftop d’Europe !

https://www.58.brussels/

Situé au cœur de Bruxelles, entre le célèbre quartier Sainte-Catherine et celui de la Bourse, et à deux pas de la Grand-Place, le plus grand bar/restaurant et espace événementiel d’Europe, ouvert toute l'année, en extérieur comme en intérieur, sera ravi de vous accueillir pour offrir à vos invités une vue à 360° sur Bruxelles avant ou après votre visite !

Lien vers cette plateforme touristique où la galerie est présente :

« autres activités » +  https://www.kayak.fr/Brussels.32869.guide

Lien vers le nouveau Centre d’art dans le quartier :

https://cloudseven.be/home-of-frederic-de-goldschmidt-collection/

Situé au centre-ville dans le quartier bruxellois de la mode et du design.

Lien vers le renouveau urbanistique dans le centre de Bruxelles !

https://www.visit.brussels/en/professionals/news-articles-insights/why-brussels-is-your-mice-destination

 

Bien cordialement,

Jerry Delfosse

Galeriste

*

Fondateur et propriétaire de l’Espace Art Gallery,

Les Éditions d’Art EAG & EAG Studio’s

Co-fondateur et propriétaire du réseau Arts et Lettres 3.0

Administrateur général

Président de jury pour décerner 3 diplômes d’art EAG

Membre d’un jury international à Corsica Art Fair

Membre d’un jury pour décerner 2 diplômes A&L

*

Rue de Laeken, 83 à B 1000 Bruxelles - Belgium

GSM: 00.32.(0)497. 577.120

eag.gallery@gmail.com

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Lien pour visionner les 228 vidéos et 100.900 vues sur YouTube

https://www.youtube.com/@espaceartgallery4966

 

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administrateur théâtres

Un géant de 2m01 qui fit trembler les certitudes de l’art John Baldessari. Sa silhouette même devint matière artistique, instrument de jeu sur l’échelle et la perspective, métaphore d’une œuvre monumentale où l’image se frotte au mot. Car au fond, l’écrivain qu’il rêvait d’être, ne disparut jamais : il s’est contenté de transformer sa plume en caméra, en pinceau, en ciseaux et collages de textes.

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Pionnier de l’art conceptuel dès les années 1960, Baldessari remit en cause les frontières de la peinture, osa le métissage des disciplines et fit exploser les codes établis. Photographies, films expérimentaux, fragments textuels, récits visuels à tiroirs : il inventa des cocktails d’Art et de Lettres qui secouèrent la scène contemporaine. « Au diable les émotions, vive la réflexion ! » aurait-il pu dire, tant sa démarche fut guidée par le désir de décaler le sens, de l’arracher à son confort. De briser les codes. 

 

Né en 1931 à National City, au sud de San Diego, au carrefour de langues et de cultures, John Baldessari grandit dans une famille d’immigrés où l’anglais, le danois, l’italien et l’espagnol s’entrechoquaient. Ce rapport vital au langage, il le transposa dans son art : pour lui, les mots étaient aussi plastiques que les images. L’équilibre subtil entre texte et représentation, il l’apprit chez Goya, maître des « caprices » et des « désastres », où gravures et titres caustiques forment un dialogue ironique. Chez Baldessari, ce dialogue devient une méthode, une poétique de l’ambiguïté. Une grammaire picturale novatrice. 

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À Bozar, l’exposition John Baldessari : "Paraboles, fables et autres salades" (jusqu’au 1er février 2026) révèle cet art de l’équilibre, cette jubilation de brouiller les pistes. Partant,  la visite est  … récréative. On y croise Ingres and Other Parables (1972), où photographies et courts textes, traduits en plusieurs langues, inventent une narration à la fois absurde et éclairante. On y découvre aussi ses relectures tardives de Goya, où titres et images se cherchent sans jamais se dominer, comme deux forces en tension qui créent une troisième voie, faite de pensée et d’humour. Ou les subtilités de l’avant-garde de la seconde moitié du xxe siècle.

 

Baldessari fut professeur, expérimentateur, passeur, inspirant plusieurs générations d’artistes. Récompensé du Lion d’or à Venise en 2009, exposé dans le monde entier, il laissa à sa mort en 2020 un héritage toujours vivace. Ses œuvres continuent de questionner, de surprendre, de « décoiffer » même, tant elles abolissent les frontières entre les arts et entre les sens. Vous écrivez cela comment ?

 

Bref, cette exposition, certes, chahutante, est une belle réalisation de Bozar, pour qui veut mesurer l’influence de ce géant conceptuel, l’un des rares à avoir su orchestrer le sens comme d’autres composent une symphonie pour une oreille tendue. Baldessari, immense par la taille et par la créativité, reste cet artiste qui nous interroge, plus qu’il ne nous raconte, mais oblige à regarder autrement, à lire entre lignes et couleurs et découvrir les interstices où se loge le sens. Intéressant.

Dominique-Hélène Lemaire, Deashelle pour le réseau Arts et lettres

Crédit photos : Laurent De Meyer

 

https://www.bozar.be/fr/calendrier/john-baldessari

 

 

 

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ECOUTE

 

 

A madame G.R;13715503288?profile=RESIZE_710x

Ecoute... a perdu son âge. Elle arbhorre une chevelure dorée plus joyeuse que celle d’une déesse. Elle s'amuse dans la lumière matinale au bord de l’étang où des nénuphars paresseux se reposent. Aujourd'hui elle porte une ravissante robe blanche et un canotier assorti d’un ruban bleu. Sa façon très enfantine de remuer la tête m'enchante. Ses yeux verts sont deux belles amandes qui brillent comme des agates. Ecoute est observatrice toujours les sens à fleur de peau. Le parfum des fleurs évoque chez elle une mélodie. C’est leur langage affirme-t-elle, il s'apprécie autant qu'une musique.

Quand je lui montre l’arbre à mouchoirs, elle devient si triste que j'éprouve le besoin de la serrer contre mon cœur qui bat comme un instrument devant une fleur négligée.

 

Le parfum de la rose affirme-elle est plus doux que le roucoulement entêtant des tourterelles après une pluie de septembre, celui du bleuet est moins bruyant et plus rythmé que le claquement des volets par un jour de novembre, celui des primevères en revanche est audacieux car il ouvre les portes du printemps et sent le bonheur qui siffle à tue-tête comme le merle au réveil du soleil, les jours d'avril.

Si je lui dis que les pivoines me paraissent voluptueuses ! Elle s’exclame pour tempérer mes ardeurs n'entendre qu’un battement de cil comme celui de ton actrice préférée celle à la peau de neige, me rétorque-t-elle jalouse C’est d'un air dégouté qu’elle me signale que le moisi possède l’odeur de la confiture de virus responsables en janvier de la bronchiolite des nourrissons turbulents précise-t-elle.

Espiègle, Ecoute a toujours le sourire aux lèvres et souvent elle me tire la langue pour narguer mes étonnements et mon ignorance. Alors je lui sors de ma poche un chou-fleur du mois de mai, elle ferme les yeux et s’exclame entendre la parole du vent au mois de mars dans les cyprès et les ifs du cimetière municipal où les chiens de porcelaine rêvent dans les allées de chrysanthèmes. Les toutous sont tellement sensibles à la marche funèbre de Chopin me soutient-elle en hochant la tête.

Ecoute connait l’odeur du temps. Le temps   est une symphonie jouée par les grâces du firmament aux silhouettes éphémères, irréprochables, insondables et seulement reproduites par le pinceau du rêveur et du poète près du lac Léman par un jour de décembre un jour d'hiver blanc dont ne s'étonnent que les petits enfants emmitouflés dans la chaleur de la tendresse.

 

Je cueille parfois des fleurs sauvages pour Ecoute, chaque bouquet est pour elle une sonate de Mozart. Elle me remercie avec la timidité d'un mois d'octobre, me tend la joue que je la lui caresse d’un bouton d’or. Alors elle déclare entendre le soleil faire des castagnettes comme il le fait toujours à la saint Jean à la frontière espagnole, à Plan très précisément gronde-t-elle pour me rafraichir la mémoire.

Souvent nous nous promenons dans les jardins, main dans la main. Ecoute raconte que certains arbres jouent de la flûte, surtout en octobre m'assure-t-elle, quand poussent les vesses de loup et que les cyclamens fleurissent dans les plaines à l'ombre de la Toussaint. 

Ecoute, pourquoi les tilleuls embaument-ils les jardins d'une odeur de miel autant que les mélèzes les versants du Jura lui demandé-je ? Ecoute qui a réponse à tout, me soutient ouïr à proximité de ces arbres uniquement le chant maitrisé d'oiseaux, comme celui de ces migrateurs à la curiosité en éveil dans les forêts d'eucalyptus des îles inquiétantes du triangle des Bermudes énonce-t-elle en ouvrant les bras vers le ciel

 

Parfois tels deux vieux amoureux nous nous asseyons là sur un banc, nous regardons les nuages partir en voyage pour découvrir des paysages ensorcelants. Mais là, où murmurent les agapanthes en prière au-dessus des ancolies rieuses et des nigelles à l'ouvrage, je lui ouvre mon cœur, Ecoute plisse les yeux, remue le nez et me sourit comme un ange, elle murmure dans le ton du reproche que mon amour est grave. Comme à la ville ! s'exclame-t-elle, comme par un mois de février ! rétorque-elle. Tu es un véritable violoncelle sur la place rouge en juillet ! se moque-elle.

Mais sa plus belle déclaration est de m’avoir signifié que j’étais plus beau que la solitude en cage en avril et plus délicat que les iris des bords de l’Agréau où se désaltèrent les agneaux qui portent toujours le même tricot, c'est à dire blanc immuable comme le plumage d'une colombe au 15 août me surprend-elle.

LIONEL

 

 

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Carnaval

Carnaval

 

Les masques se regardent

Dans la lumière du ciel,

Les gargouilles sont mortes,

Notre Dame est en deuil

Et sur le pont des arts

Passent des aventures,

L’amour est dans les âmes

Des pigeons voyageurs

 

Les cages s’ouvriront

Quand la nuit dormira

 

Et sur le grand parvis

Le bal commencera,

Les machines tourneront

Silencieusement,

Au tempo du hasard

Suivant Esméralda,

Colombes et moineaux

Puis quelques tourtereaux

 

 

Les cages s’ouvriront

Quand la nuit dormira

 

Les couleurs dégradées

De la fin de soirée

Coulent dans le bassin

Du parc des internautes,

Chacun se gare à pied

Sur la toile des anges

Et les mots s’entrelacent

Salle des pieds perdus

 

Les cages s’ouvriront

Quand la nuit dormira

 

La porte des miracles

S’ouvrira sur la grotte,

Combien de sentinelles

Sont tombées sur le sol,

Avant l’effondrement

De nos bancs d’écoliers,

Se reconnaître enfin

N’est pas de tout repos

 

Les cages s’ouvriront

Quand la nuit dormira

 

le 26-8-2025

 

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GUERRE A LA GUERRE

CYCLAMEN

 

 

A Eugène Bizeau

 

 un jour quand le parfum de la vigne enivre

 

C’est une belle journée d'automne l'été malicieux s’est retiré sur les chemins de faluns

Y plantant son sceptre joyeux à la lisière des bois parfumée par le sureau et l’acacia aux corymbes généreuses

C’est un jour d'octobre et du coteau descendent les odeurs enivrantes de la vigne en toilette blanche comme celle de la glycine voisine des roses trémières

 Les cloches de l'église carillonnent les hirondelles reprennent le chemin d'un retour ensoleillé l'ombre du tilleul en chagrin remplace celle de l'orme

Anneau de zirconium et serment sacré sarment de joie et poème d'anarchie au pied du messie et sourires d'enfants

Musique pétillante robe ambrée satin en bouche langue onctueuse cuisse élancée et seins fermes

Élan dans la nuit éclair dans l'obscurité lumière filantes le château pétille et les orgues retentissent dans tes yeux constellés d'étoiles inconnues

Nuit de vignes nuit d'ivresse nuit de nigelles à l'époque des lits de cyclamen

 

Cyclamen à l’amour inquiet gardien de la paix et gardien de l’amour des mois d’octobre quand les croix de bois sont des ceps fertiles

 

 

GUERRE À LA GUERRE

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administrateur littératures

Rencontres Littéraires du 26/9/2025

Présentations - Lectures - Q/R - dédicaces - drink 

Manuel Verlange nous présentera "La lumière de la pluie sur son visage " : une mère, un fils, l’absence, l’écriture au corps, la vie, la mort... une saga filiale et familiale. 

Pierre Ost nous évoquera "Lettres à Émile ", son nouveau roman : la grande guerre, les tranchées, une marraine, une correspondance assidue... l’amour. 

Entrée gratuite et bienvenue à tous dès 19h15 le vendredi 26 septembre l’Espace Art Gallery, 83 rue de Laeken, 1000 Bruxelles 

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ALICJA POLECHONSKA : ILLUSTRATIONS DU NOUVEAU TESTAMENT (Jodoigne)

Alicja Polechonska crée un langage pictural qui parle à tous, en faisant référence à nos racines chrétiennes et qui ravive à travers ses œuvres la vie de Jésus. Elle s’inspire du Nouveau Testament pour donner corps aux Evangiles et rappeler la pérennité de son message. En sa compagnie, on apprend à aimer mieux les autres en passant par le Christ, porte grande ouverture vers le Salut du Père. Avec ses aquarelles, elle opte pour un langage de lumière qui se fait guide. Non pas une lumière qui écrase ou éclabousse, mais une clarté douce qui accompagne, baigne, rassure et étreint doucement. La présente exposition touche par cette justesse et prouve que l’art, lorsqu’il se met au service de la spiritualité, peut encore surprendre. Surtout, elle montre que la foi, loin d’être une faiblesse, peut se métamorphoser en œuvres d’art pour témoigner de rappeler des paroles essentielles. Pour faire en sorte que les visiteurs puissent reconnaître les passages de la vie du Messie, l’artiste a recours à certains symboles, dont les auréoles qui illuminent certains visages. Il ne s’agit pourtant jamais d’expliquer. Chacun se laisse guider par ses émotions et remémore le chapitre avec les versets qu’il a reconnu en fonction de ce qu’il a ressenti ou compris.  En quittant l’église, il devrait se sentir baigné par la force tranquille qui mène discrètement  au recueillement ou à la formulation d’une prière. Une exposition à voir du 10 octobre au 8 décembre 2025 à l’église Saint-Médard de Jodoigne. Plus d’informations au  0478 32 54 39 (Vie spirituelle)

Rue Saint-Médard à 1370 Jodoigne

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Serge Dehaes expose

EXPOSITION : SERGE DEHAES – LUX

Serge Dehaes, diplômé en communication visuelle, illustrateur, auteur de livres jeunesse, dessinateur de presse et bédéiste, endosse ici la casquette de flâneur graphique. Celle de l’urban sketcher. Comprenez : dessinateur urbain. Avec LUX, exposition et livre à l’unisson, il invite à redécouvrir quatre villes qu’il embrasse de son œil curieux, libre et lumineux. Définissons d’abord ce qu’est l’urban sketching ? Il s’agit d’un art à part entière, né du désir de capter la quotidienneté en direct, sans studio ni retouche. Au demeurant, un dessin saisi sur le vif, en public, dans la rue, dans les transports en commun, dans les cafés ou dans les parcs. Le créateur sort son carnet, ses crayons, ses aquarelles ou son marqueur et s’attaque à ce que l’endroit lui offre à cet instant précis. Il peut s’agir d’une scène de marché, d’un arrêt de tram, d’une façade décrépie ou, simplement, d’un banc délaissé. Chacun agit avec son style et sa sensibilité, en ne s’astreignant à aucun filtre, ni à aucune règle. Bref, en saisissant le monde tel qu’il vient ! Le présent accrochage met en valeur quatre métropoles. A savoir, Paris, New York, Londres et Tokyo, toutes capitales de la mode, de la vitesse et du béton. Pourtant, ici, elles prennent l’allure d’instants suspendus et des tableaux vivants habités par les silhouettes autant que par les clameurs du moment. Par exemple, on peut y voir un terrain de basket à New York, déserté et vibrant en son centre. Le regard pourrait croire à une saynète urbaine banale. Néanmoins, cet instantané contient un fragment d’Histoire. Ce croquis a été réalisé deux jours après les attentats du 11 septembre 2001, alors que la ville s’était figée, que les commerces avaient tiré leur volet et que le ciel, sans avions, affichait un silence oppressant. Manhattan venait de prendre un double uppercut avec la perte des Twin Towers du World Trade Center. Puis, quatre jeunes Afro-Américains sont venus jouer au basket. Leurs voix crevaient l’air et, avec eux, la vie reprenait ses droits. Ce dessin illustre parfaitement l’esprit de LUX, qui refuse de jouer la carte de l’inventaire touristique et s’oriente vers une quête de lumière tirée de l’ombre, de souffle extrait de l’immobile et d’humanité sortie de l’anonymat. Serge Dehaes ne cherche pas la perfection technique. Son trait, souvent vif et parfois flou, correspond à son attention qui se déplace et scrute la minute propice. Son travail s’inscrit dans la lignée des carnettistes de voyage du XIXe siècle. Ces dessinateurs curieux qui œuvraient avant la création de la photographie. Là où ils s’adonnaient à l’exotisme et aux clichés coloniaux, Serge Dehaes explore le proche, le banal et l’évident. Il ne voyage pas pour faire voir l’ailleurs. Il relie l’ailleurs au chez-soi. Ses croquis de Tokyo rejoignent de la sorte ceux de Belleville ou de Camden. Tous traitent de passage, d’amour et de vie. L’exposition, pensée comme une traversée, invite le public ne jamais se presser et à s’arrêter pour contempler, se poser des questions, voire trouver des réponses. Une exposition à découvrir du 16 septembre au 16 octobre 2025 à la Maison de la Francité. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.maisondelafrancite.be

Rue Joseph II, 18 à 1000 Bruxelles

Daniel Bastié

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EXPOSITION : JENNY LEROY

EXPOSITION : GENNY LEROY

Genny Leroy est une artiste peintre dont le parcours, profondément marqué par la sensibilité et l’intuition, l’a menée bien au-delà des frontières. Très tôt, sa passion pour la peinture l’a conduite en Italie, puis sur les terres lumineuses de Venise, où elle a exposé au Lido. Pour la rentrée artistique, elle exposera ses œuvres à Bruxelles.

 

Quel est votre parcours ?

Je suis une Bruxelloise de cœur autant que d'âme et fière de ma ville. J'ai étudié la psychologie, la criminologie et la philosophie. Des domaines qui m'ont permis d'explorer en profondeur la complexité de l'être humain, du comportement et de la pensée. Depuis ma jeunesse, j’ai toujours été animée par une grande curiosité pour la vie et la connaissance. Cette soif d’apprentissage m’a naturellement dirigée vers des disciplines riches en questionnements et en découvertes comme la peinture.


A quel moment vous êtes-vous intéressée à la peinture ?

Je me suis intéressée à la peinture à un moment où je cherchais un autre langage que celui des mots pour exprimer mes émotions et ma perception du monde. Cet intérêt s’est intensifié avec le temps, nourri par ma curiosité et mon goût pour le Beau sous toutes ses formes. J’ai été particulièrement touchée par la beauté silencieuse des tableaux de Pierre Bonnard. La lumière douce et parfois obscure qu’il fait vibrer dans ses scènes du quotidien capte l’intime avec une délicatesse rare et sa palette semble porter une mémoire affective, presque secrète. Son art m’inspire une forme de contemplation poétique du réel.

 

Quelle technique pratiquez-vous ?

Actuellement, je travaille principalement à l’acrylique, une matière que j’apprécie pour sa spontanéité, sa rapidité de séchage et la liberté qu’elle légitimise dans l’expérimentation. Elle me permet de peindre dans un rythme plus instinctif, en lien direct avec l’émotion du moment. Toutefois, j’ai également pratiqué la peinture à l’huile, notamment lors de mon passage à l’Académie d’Uccle. Cette technique m’a enseigné la patience, la richesse des superpositions et la profondeur des nuances. Chaque médium m’apporte quelque chose de différent et j’aime alterner, selon l’énergie du projet ou l’atmosphère que je souhaite créer.

Comment avez-vous découvert Espace Art Gallery ?

J’ai découvert Espace Art Gallery, grâce à un ami, qui m’a parlé avec enthousiasme de cette adresse. J’ai été immédiatement impressionnée par la qualité de l’espace qui présente une superficie de 250 m², avec six emplacements distincts qui laissent à chaque œuvre l’occasion de respirer et d’exister pleinement. Ce qui m’a séduite tient dans cette alliance entre élégance, clarté et diversité des ambiances, propice à une vraie rencontre entre l’art et le spectateur.

Qu’allez-vous exposer en septembre 2025 ?

J’exposerai une série de peintures qui sont avant tout des émotions mises en couleur. Chaque toile naît d’une sensation, d’un souvenir et d’un instant suspendu. Une partie de cette série est inspirée par la ville de Venise, dont la beauté mélancolique, la lumière changeante et l’âme intemporelle m’ont profondément marquée. Pour cet accrochage, j’espère créer un moment de partage authentique, où mes œuvres pourront toucher ou interroger, voire simplement offrir une pause contemplative. J’attends aussi les échanges, les impressions et les regards croisés. Il faut venir voir cette exposition pour découvrir la richesse des univers présentés et vivre une expérience sensible, où la peinture devient langage et mémoire.

 

Quels sont vos liens avec Bruxelles ? 

Bruxelles occupe une place particulière dans mon parcours de vie et de création. il s’agit d’une ville qui m’inspire par sa richesse culturelle, sa diversité humaine et son atmosphère à la fois intime et cosmopolite. J’y ai étudié, j’y ai fréquenté des lieux d’art et j’y ai tissé des liens précieux avec d’autres plasticiens. Pour moi, Bruxelles représente avant tout un nœud de rencontres, de réflexion et d’épanouissement artistique. Elle m’offre un cadre vivant et stimulant pour créer, tout en restant profondément humaine et accessible.

 

Les œuvres de Genny Leroy sont à découvrir du 5 au 28 Septembre 2025 à Espace Art Gallery.
Retrouvez l’artiste sur le site www.espaceartgallery.eu

Rue de Laeken, 83 à 1000 Bruxelles

Propos recueillis par Sam Mas

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LES FLEURS TEMOIGNENT DU SOLEIL

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A la Loire et à ses plantes témoins du Soleil, aux fleurs du mal condamnées par ceux qui ont le pouvoir d'outrager la terre en faisant germer le mal à proximité de la banquise

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J’aime le ciel

Qui protège de ses ailes blanches la vie, son unique enfant

Et ses nuages plus fragiles que ces roses qui y  fleurissent au crépuscule

Et l'éveil de l'aurore

Qui ouvre les yeux de la nature

Sous ce ciell plus insondable que la vie aux milliards de visages

j'aime le ciel

Pour l' enfant de la neige

Rouge à minuit et blanche à l’aube avec 2 yeux de braises

Et les envolées des mouettes qui ricanent de la venue de l'équinoxe déchainé 

J’aime le ciel

Qui laisse entrer le soleil, les bras chargés de lumière pour éclairer  

Ea terre qui rêve les yeux ouverts

Et sa sœur jalouse de ses petites amies, les étoiles plus nombreuses que mon imagination peut en contenir 

J’aime la terre

Où paissent  des ruminants nonchalents dont les tatouages affichent les  cinq continents

Où les chiens se plaignent à la lune

Où les chats insolents courent après les souris

Où les écureuils font des proifits sur le dos des coudriers

Tandis que la marmotte le trèfles rouge aidés de la gentiane gravissent la montagne

Oui, tout ce qui est sous le ciel je l’aime

Autant que les déserts parcourus de rivières

Qui jaillissent dans nos cerveaux

Ainsi que des éclairs réveillants nos esprits endormisl

j'aime le ciel

Et ceux qui  souffrent sur terre et qui n’ont que le ciel pour témoin 

Et tous les sauvages qui rient de la civilisation des conquérants

Et grave j’aime l’animal qui ressemble comme un minéral au végétal

Car le ciel,maman il est tellement joli mème que tu n'es plus là

 

 Lionel M.

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administrateur théâtres

Trois siècles de musique en une soirée à Bozar

La rentrée flamboyante de l’Orchestre National de Belgique à Bozar

 Le vendredi 12 septembre, l'Orchestre national de

Belgique faisait sa rentrée à Bozar avec un programme couvrant trois

siècles de musique. La soirée a débuté par "La Fontaine de

Jouvence" de Julia Wolfe, suivie du "Concerto pour

violon" d'Antonín Dvořák, interprété par le jeune soliste Augustin

Hadelich, puis s’est conclue avec les "Danses

symphoniques" de Sergueï Rachmaninov. L'orchestre était dirigé par le

chef hollandais d’origine Antony Hermus,

dont l'énergie débordante a enflammé et conquis

la salle entière.

Balayant trois siècles de création musicale, sous la baguette pétulante de son chef Antony Hermus, l’Orchestre National de Belgique a offert un voyage contrasté – entre incandescence contemporaine, lyrisme romantique et grandeur crépusculaire.

Le bal s’ouvrait avec Fountain of Youth (2019) de Julia Wolfe, artiste en résidence à Bozar cette saison. Depuis des millénaires, la quête de la fontaine de jouvence fascine les imaginaires : eau miraculeuse, jeunesse retrouvée, éternité rêvée…Elle existe, paraît-il en Floride, à St Augustine, depuis le début du 16e siècle.  Pour Julia Wolfe, la source n’est autre que la musique. Sa partition s’élance comme une mécanique enfiévrée, faite de roulements, de raclements, de trémolos vibrants et de percussions cliquetantes. Le magma sonore évoque tour à tour la frénésie d’insectes tropicaux et le bouillonnement intérieur de la vie. Les cuivres hurlent, percent la texture, puis un long crescendo débouche sur une aube radieuse, où tout se dilue en lumière. Jazzy, syncopée, achevée sur un double   silence abyssal, la fresque de Julia Wolfe interroge autant la vitalité du corps que l’élan de l’esprit. Une pièce puissante, qui a cueilli la salle à bras-le-corps, entre surprise, bouleversement et fascination.

Vint ensuite le Concerto pour violon en la mineur de Dvořák (1879), écrit pour Joseph Joachim et porté ce soir par l’incomparable Augustin Hadelich. L’orchestre et le soliste entrent en matière avec une fougue immédiate, puis s’ouvrent à des phrases d’un lyrisme ample, baignées d’une lumière tchèque aux sonorités folkloriques des contrées de l’Est.  Dans l’Adagio, le violon sublime devient confidence, urgence, rêverie suspendue, émotion vibrante et soutenue, si tant est que le soliste finit par   serrer l’instrument littéralement contre son cœur avant de repartir dans ses volutes. Le finale, vif et dansant, convoque toute la tradition populaire de Bohême : cascades de double notes, archet fulgurant, joie exultante. La partition exigeant une grande virtuosité ne lui aura laissé que peu de répit, et son final, un sommet de difficulté technique, est grandiose.  La salle, captivée, ne laisse pas partir l’artiste : cinq rappels, un long bis jazzy, rutilant, pétillant…d’humeurs variées au cœur même du romantisme. La salle rugit en le saluant ! L’artiste est comblé. Quel formidable adieu !  

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En seconde partie, Les Danses symphoniques (1940), ultime chef-d’œuvre orchestral de Sergueï Rachmaninov, plongent le public dans une fresque aux allures de testament. Trois mouvements comme trois moments de la journée, comme trois visages du compositeur en exil : jeunesse évanouie, nostalgie douloureuse, lutte entre ténèbres et lumière. L’ouverture mêle rythmes entraînants et éclats cuivrés posés sur un tapis de cordes bruissantes de souvenirs de jeunesse, avec la voix inattendue du saxophone alto. Le deuxième mouvement, valse fantomatique, résonne comme une danse macabre, traversée de larmes discrètes de la harpe et de regrets fatalistes de sa Russie perdue. Les douze cloches finales du dernier mouvement   matérialisent la fuite du temps et la maladie de l’artiste, mais la tension laisse place à des vagues d’espoir et de lumière car le final convoque le Dies irae et un chant orthodoxe victorieux : combat entre mort et résurrection, tension extrême avant l’apaisement lumineux. Hermus insuffle vigueur et vérité à cette marche triomphale, où l’on entend presque résonner le mot de T. S. Eliot : « Ma fin est mon commencement ». Choose life !

Voilà bien une rentrée orchestrale éclatante, où l’énergie contemporaine, le romantisme ardent et la gravité crépusculaire se sont unis dans un même jaillissement. Et où, plus que jamais, la musique s’est révélée… fontaine de jouvence sous le soleil de septembre.

 Dominique-Hélène Lemaire, Deashelle pour le réseau Arts et lettres

 

https://www.bozar.be/fr/calendrier/belgian-national-orchestra-hermus-hadelich

 

Pour en savoir plus sur les danses symphoniques de Rachmaninov

 

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JE SUIS L'ARBRE

A toi, 11121985

Dla ciebe, 12122024

 

Les arbres meurent aussi de chagrin

 

C’était le chemin de l'école

J’y ai rencontré un hiver si sévère

Que mes doigts sont devenus 

Bleus comme la rigueur du froid

Et que mes antennes

Furent privées du son 

Du marteau battant l'enclume

Elles prenaient la couleur écarlate du nez de décembre

 

 

Écoute

Sache que nos amis les arbres ne sortent pas de terre

Pour gémir dans nos cheminées

Au centre d'un confort superfétatoire

Et comprends que leur parure chlorophyllienne 

N'habille aucune honte

Et que leur richesse égale

Celle de toute personne

Peut-être plus vulnérable que toi et moi

 

 

Eux, les oubliés des clercs et des rois

Eux qui ont enchanté Claire et François

Et tous les apothicaires depuis Hildegarde

 

Écoute

Mon enfant

La prière des arbres

Dont les racines boivent aux lèvres des nuages

De ces merveilleux nuages saisis dans leur sempiternel voyage

 

Écoute !

Écoute

La voix de ces déracinés

De ces fossiles errants

De ces misérables dont l'écorce cache une pudeur

Que n'égale que celle des forçats au visage buriné

 

Écoute

Ecoute leur voix tremblante

Elle répond au vol des corbeaux dans les ciels de novembre

Elle gémit dans les plaines et les sombres forêts où le mycélium se nourrit de la mort

 

 

Écoute

Écoute la mélodie des arbres

C'est celle de leur départ

Vers un avenir plus exigeant

Que le premier commandement

D'une parole aussi sacrée

Que celle écrite sur le tableau noir de nos écoles

 

Écoute

Connais-tu

La branche

De l'oranger de Carthage

De celle du Cèdre du Liban

Et du baobab de l'Afrique déguenillée

Et du maté de la cordillère des poètes

Et celle de l'Orme buvant à la Volga ou saisit par les températures sibériennes

Et celle du Séquoia le grand frère de l' Escholtzia

Et des Tilleuls des cours d'école

Et de celle des merles chanteurs sur laquelle ils piaffent comme des veaux au lever du soleil

Et de celle de Baptiste, notre cerisier mort d'avoir aimé par un jour de mai

Quand rougissent d'aise les fruits

 

Car si le grain ne meurt

Les bras de la vie ne laissent rien tomber

 

 

Ecoute

Pour terminer cette leçon de chose

As-tu entendu causer de la branche fleurit de l'aubépine en robe rose

Et de celle de l'églantier aussi revendicateur

Que l'ouvrier portant à la boutonnière un peu de muguet pour séduire un brin de bonheur

 

 

Ecoute,

Mon amour !

Mon amour dont la robe est aussi dorée que les blés et dont le gilet est plus soyeux que les pétales du bleuet

Ecoute mon amour

Les larmes de nos âmes  

Elles apaisent la Terre notre mère étanchent la soif de l'abricotier d’argent

L’arbre qui réclame la Paix depuis que l'homme foule notre sol le seul vivant.

 

Lionel

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Non ce ne fut pas une pomme

..... Eve ne donna pas la pomme à Adam

Mais au serpent.

Qui en creva de gourmandise.

Ce ne fut donc pas une pomme qu’Eve offrit à Adam

Mais une hespéride dorée à la saveur inconnue.

Eve interrompit ses litanies à l’amour

Et tous les deux partagèrent le fruit précieux 

Les anges reprirent leurs jeux

A l’ombre des cèdres.

La consommation de l’agrume  

Autant amer que sucré

Plus parfumé que le myrte

Plus enivrant que l’hysope

Plus délicieux que la figue et le raisin

Les désaltéra. Le plaisir et l’étonnement

Les gagnèrent et dessinèrent sur leur visage les traits du bonheur

Enveloppé par l’odeur apaisante

 Adam s’endormit au pied de l’arbre à l’écorce blanche.

Mais Eve la pudique rougit plus intensément

Que le soleil se couchant à l’horizon.

Elle cache son visage de ses mains.

Envahit par l’émotion elle balbutie : “ l’or des anges !”

Alors les anges lancèrent à ses pieds des pétales de Hyacinthes

Et la terre devint aussi bleue que l’orange était ronde

C'est pourquoi tous les savants, tous les poètes émettent l’hypothèse que la terre est bleue comme une orange.

Lionel M.

D'après un sonnet de Maurice Vaccaire, chansonnier parisien (1863-1918)

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