Celui qui cause un tort n'est pas oublié,
Il s'inscruste dans la mémoire longtemps ;
Invité contraire au bonheur recherché,
Il sera l'écho éternellement présent !
GCM
Pensée du jour.8/7/2025
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L’âme
Où est notre âme? existe t’elle?
C’est un mystère universel,
Elle est ouverte aux intuitions,
Source de vie? Sidération !
Bergson a dit – elle est ailleurs
Hors de nos corps- Serait-ce un leurre?
Les cartésiens- dans le cerveau,
L’église dit : tout vient d’en haut
Où est notre âme? Que contient-elle?
Peut-être bien notre essentiel,
Une énergie universelle
Que serions nous? : avion sans ailes
Chaque atome et toutes planètes
Sont retenus en centripète
Par une force micro-petite,
Big bang la vie et puis sa suite
Il y a une osmose
Dans tout notre univers
Et si tu mets en pose
Tu le vois bipolaire*
Où est notre âme? Charon nous dit :
-Chaque électron contient l’esprit-
Cette mémoire est création
Et vient à toi par l’intuition
Il suffit de laisser aller
Plume ou crayon sur le papier
Et vient alors de ce rendu,
Le mystérieux et inconnu
Il y a une osmose
Dans tout notre univers
Et si tu mets en pose
Tu le vois bipolaire
le 10-3-2025
*L’univers et le nôtre
KATE MILIE - L'ASSASSIN AIME LA DÉCO
À l’occasion de l’année Art déco, 180°éditions réédite L’assassin aime l’Art déco, un polar ou plutôt un pol/art signé Kate Milie.
Si l’on en croit vos interviews, cet opus serait associé à vingt ans de votre vie ?
Oui, tout à fait, je n’exagère en rien. La grande ligne maîtresse du livre, à savoir des meurtres dans des lieux Art déco bruxellois est venue à moi en 2004 lors d’une visite guidée consacrée à ce mouvement artistique que je connaissais mal. J’ai eu comme un « flash » et j’ai visionné des meurtres dans 3 lieux emblématiques Art déco : La Basilique de Koekelberg, l’hôtel Espérance, Bozar.
Et vous avez aussitôt commencé à écrire ?
Absolument pas. J’ai rangé le « flash » dans un coin de ma tête et suis partie vivre une année en Angleterre. Je n’ai plus du tout pensé à ce début d’histoire.
Un autre déclic a eu lieu ?
Durant l’été 2009, je suis allée à Bozar voir une expo consacrée à Sophie Calle… Il y avait des travaux… On circulait d’une salle à l’autre via des couloirs, des escaliers de service…
Et je l’ai vu ! Un vieil ascenseur d’époque ! Le « flash » est revenu. J’ai visualisé le troisième meurtre comme si j’étais le témoin principal… Le soir-même, dans un état proche de la transe, j’ai entamé l’écriture du livre… Celui-ci est paru chez 180°éditions en 2012. 13 ans plus tard, vivre sa réédition est un pur bonheur.
Votre assassin tue en plein mois d’août chaque jeudi… et laisse à côté des cadavres une carte de jeu… à savoir un as…
Oui. Il y a quatre jeudis dans un mois, il y a quatre as dans un jeu de cartes… Mes personnages, une guide, un flic, un journaliste vont tout faire pour sauver l’as de cœur…et vont plonger dans la symbolique pour comprendre la psychologie de l’assassin, la symbolique de la ville, des cartes, des lieux… et de l’Art déco évidemment.
Vos personnages sont un peu stéréotypés, non ?
Tout à fait, mais au-delà de l’aspect archétypal de leur fonction, j’ai aimé les habiller de fêlures, lesquelles vont se réactiver lors de leur intense plongée dans les fantômes de l’entre-deux-guerres.
Vos personnages vont écumer tous les lieux Art déco bruxellois inimaginables ! Votre livre peut-il être vu comme une invitation à la promenade ?
On sait que l’assassin va tuer une quatrième fois, on sait quand mais on ne sait pas où. Une véritable course contre la montre va s’opérer… et maints lieux emblématiques vont être explorés à toute vitesse. De nombreux lecteurs et lectrices m’ont dit être partis se promener sur les lieux après avoir lu le livre… Oui, ce livre peut être vu comme une invitation à la promenade.
Vous nous emmenez de l’hôtel Plaza au Verschueren, de l’Archiduc aux maisons jardins, des Étangs d’Ixelles au bar d’un ancien palace, quel est votre lieu préféré ?
Je les aime tous mais j’ai une tendresse toute particulière pour l’hôtel Espérance, là où le « flash » a eu lieu il y a vingt ans.
Propos recueillis par Dominique Larzac
L'assassin aime la déco - 180°éditions 168 pages
TOONE : CARMEN
Il fallait oser ! S’emparer de l’un des fleurons du répertoire lyrique pour en faire une version haute en couleur bruxelloise, délurée, burlesque et résolument populaire, voilà ce que propose le Théâtre royal de Toone pour cet été ! Avec José Géal, alias Toone VII, tout devient possible. Perchée sur les hauteurs des Marolles, la séduisante bohémienne, imaginée par Prosper Mérimée et mise en musique par Georges Bizet, adopte l’accent brusseleir et une gouaille irrésistible, sans rien perdre de sa fougue ni de la trame du roman imaginé il y a cent cinquante ans. Bienvenue donc dans Carmen, sauce ketje ! Le rideau se lève sur une Séville très librement revisitée. Les soldats de la caserne ne chantent plus Nous marchons la tête haute, mais entonnent fièrement Wâle zaan van Meulebeek. Des dragons qui, sans doute, n'ont jamais vu l'Andalousie et qui connaissent Catherine Moureaux ou qui ont fréquenté son poupa Flupke Moustache. À leurs côtés, les contrebandiers ne restent pas à la traîne, parce qu’ils lancent avec entrain: Lup, lup, lup, de garde-ville es doe. Un avertissement qui met en garde les malandrins de tous bords. Dans cet univers de marionnettes à tringle et à fils, tout est permis, à la seule condition que le respect de l’œuvre soit saupoudré d’un humour généreux. Pari tenu ! Don José, interprété par le jeune premier Woltje, séduit avec son air de brave manneke dépassé par ses sentiments. Il pousse des airs connus remixés à la sauce locale, dont un La bloem que tu m’avais jetée, qui normalement ne doit pas laisser de marbre une mokke un brin romantique. Carmen, quant à elle, n’a rien perdu de son magnétisme. Cigarière sans tabac (puisqu’on ne peut plus fumer dans les lieux publics !) et jamais dépourvue de verve, sait faire jouer ses belles guiboles aussi bien qu’elle fait fonctionner ses castagnettes. Elle enchaîne les répliques et les embrassades avec une fougue digne de Shakira. Quand elle lance à Don José : Allei ket, viens ici, je vais te donner une baise qui va te faire biberer jusqu’à ton dikken tien, elle prouve que son sex-appeal ne va pas pointer à Actiris. Les habitués de l’Opéra de la Monnaie reconnaissent le découpage de la partition et le reçoivent sur la caisse de manière espiègle, voire joyeusement irrévérencieuse. Escamillo, devenu ici Isidore le Toréador, profère pour devise : Quand y sait plus, y sait encore ! Une réplique qui résume à merveille l'esprit de ce spectacle qui jongle avec la parodie, la zwanze, le second degré et l’audace. Comme à chacune des productions chez Toone, les voix, toutes interprétées par Nicols Géal himself, forcent le respect. Passant sans transition du baryton à la soprano, de la basse profonde au ténor léger, il incarne une galerie de personnages aux timbres aussi expressifs que Marianne James du temps où elle campait Maria Ulrika Von Glott. Un exploit vocal et technique renouvelé soir après soir pour cet ancien élève du Conservatoire de Bruxelles. Pour accompagner les grands airs, l’accordéon d’Alain Ricar remplace l’orchestre symphonique dans une véritable réinvention musicale. L’instrument fait corps avec la poechenel, il souligne les passions, amplifie les tensions et adoucit les transitions, sans jamais sombrer dans le cliché ou l’emphase. Mieux, il souligne volontiers le côté populaire du spectacle. Côté visuel, les décors signés Alexandre Obolensky, d’après les maquettes de Thierry Bosquet, participent à l’enchantement et évoquent une Séville onirique et stylisée, où les ombres et les couleurs dialoguent sans cesse. Lidia Gosamo, aux costumes, apporte aux protagonistes des tenues mêlant velours, dentelle et soie pour un résultat qui fait mouche. Alors, faut-il aller voir Carmen chez Toone ? Mille fois oui ! Pour réentendre des mélodies archi-connues sous un jour décalé, frissonner un peu et s’émouvoir beaucoup. Enfin, dans le but de se rappeler qu’un chef-d’œuvre peut exister bien au-delà de son cadre d’origine, Carmen est à applaudir du 3 juillet au 30 août 2025. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.toone.be
Impasse Sainte Pétronille – Rue du Marché-aux-Herbes, 66 à 1000 Bruxelles
EXPOSITION : ALICJA POLECHONSKA -ILLUSTRATIONS DU NOUVEAU TESTAMENT
Intitulée Illustrations du Nouveau Testament, cette exposition temporaire offre un voyage en couleur dans le texte biblique. Fidèle, personnelle et émotive, cette relecture visuelle invite le visiteur à une réflexion spirituelle et esthétique. L'artiste Alicja Polechonska, d'origine polonaise et installée en Belgique depuis près de trente ans, explore avec sensibilité les liens entre foi et création artistique. Depuis longtemps, elle s'attache à traduire l'élan spirituel en images, avec une technique d'aquarelle raffinée, transparente et d'une grande maîtrise. Cette démarche picturale subtile sert un propos d'une intensité spirituelle remarquable. La palette se distingue par sa douceur et son apaisement. Loin des compositions dramatiques ou flamboyantes, elle préfère les tons pastel et les nuances subtiles, qui évoquent la paix, le silence et le recueillement. Cette esthétique contemporaine renouvelle le regard porté sur les sujets religieux et attire même les amateurs d'art profane. L'exposition ne s'adresse pas uniquement aux croyants. Elle invite chacun, croyant ou non, à contempler ces instants de grâce et de lumière. Son art parle de fragilité, de compassion, d'espérance et propose un cheminement intérieur du 1er août au 12 septembre 2025 à la Collégiale Sainte Gertrude.
Grand Place de Nivelles. Plus de détails : 0478 32 54 39 (Vie spirituelle)
Nos bibliothèques
Dans nos bibliothèques il y a nos désirs,
Il y a notre vie et aussi nos délires
Et tous nos préférés que nous avons relus,
Les grands et les génies, enfin tous reconnus
Et sur les étagères c’est souvent la galère,
Ces auteurs différents se feraient bien la guerre,
Mais certains sages accordent les violons sur la terre,
Ils ont cette douceur de l’âme, de l’univers
Dans nos bibliothèques dorment nos inconscients,
L’expression personnelle, sujet objet et temps,
C’est du contradictoire que se forge le conscient,
La lecture de chacun peu à peu nous l’apprend
C’est bien de cette façon que s’exerce la justice,
Des deux plateaux pesés se mesure l’exercice,
Entre Pascal et Sartre il y a tout un monde
Dans lequel nos oiseaux volettent et font la ronde
Dans nos bibliothèques chante la poésie,
Les artistes opposés bien souvent se copient,
Nous apportant ainsi un peu de comédie
Et forgent le regard sur notre paradis
le 21-5-2025
L’OMMEGANG 2025
Il sera de retour le mercredi 2 et le vendredi 4 juillet 2025 à partir de 19 h 30. Avec ses 1 400 figurants, certains issus des familles de l’époque, le cortège spectaculaire de l’Ommegang circu-lera de nouveau dans nos rues joyeuses, sous le regard complice de la foule.
On reverra ses 47 groupes folkloriques, ses 300 drapeaux et étendards, ses 48 chevaux de la police fédérale et ses 8 géants, dont le fameux dragon de St-Georges, tous répartis sur deux kilomètres d’un long cortège qui descendra les rues de Bruxelles à partir de la place du Grand-Sablon. Dans une ambiance festive et bon enfant.
Ce défilé commémore chaque année la venue de Charles Quint à Bruxelles en 1549 pour présenter son fils, l’infant d’Espagne Philippe II. Notre empereur était accompagné de ses deux sœurs, Marie de Hongrie et Eléonore de France, veuve de François Ier qui s’était éteint deux ans plus tôt.
Durant ces quatre jours de festivités, du 2 au 5 juillet, le Grand-Sablon célébrera l’Ommegang avec un retour au cœur de la Renaissance qui ravira petits et grands. Petits surtout. Ne manquez pas le spectacle des chevaliers qui s’affronteront au tournoi sur l’esplanade derrière l’église de Notre-Dame-du-Sablon. Ni la présence des artisans qui vous livreront les secrets de leur métier de chirurgiens, barbiers ou forgerons. La brasserie Haacht sera aussi de la partie en vous servant la bière de Charles Quint au goût floral épicé. Car l’empereur aimait la bière et la chasse dans nos régions.
Un cortège éblouissant
1 400 figurants en costumes d’époque vous feront ainsi revivre un moment historique dans nos rues de Bruxelles : musiciens, chanteurs, danseurs, cavaliers, gardes en uniforme, gonfaloniers, arbalétriers et archers recréeront l’atmosphère de la Renaissance dans la capitale des « Pays-d’en-Bas ». Le carrosse de Charles Quint démarrera vers 20 h 15 de l’ancien palais du Coudenberg, place Royale. Il s’arrêtera à l’église du Sablon. Les groupes historiques partiront, eux, du parc de Bruxelles pour rejoindre les deux Serments des arbalétriers, les archers, les arquebusiers et les escrimeurs au Sablon.
Le cortège historique ainsi formé, précédé du carrosse impérial, se mettra en route à 20 h 50 et passera par les rues de Bruxelles pour arriver à la Grand-Place où aura commencé le somptueux specta-cle offert par la cité, le 2 juin 1549, en l’honneur de Charles Quint et de sa famille. Deux mille places assises et payantes vous y atten-dent. Pourquoi donc un cortège en si grande pompe sous les feux du spectacle ?
L’origine de l’Ommegang
A l’origine, c’était la plus importante procession lustrale de Bruxelles qui se déroulait une fois par an, le dimanche précédant la Pentecôte. Depuis 1930, l’Ommegang est devenu une reconstitution historique qui témoigne de l’époque de Charles Quint. Le terme ommegang est la traduction flamande de la circumambulation qui désigne la procession des groupes depuis l’église du Sablon jusqu’à la Grand-Place et leur retour avec la Vierge debout sur la barque qui l’avait amenée. C’est sous son égide et en son honneur que se déroule chaque année l’Ommegang de Bruxelles.
On prétend que cette statuette de bois fut dérobée à la ville d’Anvers en 1348 à la suite du rêve d’une jeune femme pieuse « visitée » par la Vierge, et qu’elle fut transportée en barque jusqu’aux quais de Bruxelles, où elle fut accueillie par le duc de Brabant et par les arbalétriers chargés de la protéger. Déposée dans la nouvelle chapelle du Sablon, elle prit le nom de Notre Dame des Victoires. La Vierge miraculée du Sablon devint, avec saint Michel, la grande protectrice de Bruxelles. Elle fut placée sous la bonne garde des arbalétriers, des gens d’armes de la ville, du magistrat et des Lignages qui constituent le cœur de la procession de l’Ommegang. Chaque année au Sablon, les arbalétriers se disputent en son honneur le concours du papegai. Vous y serez peut-être pour acclamer le vainqueur qui fera triomphalement son entrée sur la Grand-Place en portant la Flèche d’Or.
Le Héraut de l’Ommegang
Cette année, l’histoire de l’Ommegang nous sera racontée par Philippe Boxho « qui fait parler les morts ». Une figure incontournable de la chronique belge. Professeur de médecine légale à l’Université de Liège, Philippe Boxho est connu du grand public pour ses ouvrages à succès qui dévoilent, avec pédagogie et pudeur, les coulisses de son métier. Dans Autopsie d’un crime, Ce que les morts racontent ou encore Les Experts du réel, il transmet des histoires vraies, parfois déroutantes, toujours profondément humaines. Il nous racontera bientôt la venue de Charles Quint à Bruxeles.
Philippe Boxho, c’est aussi une voix reconnaissable entre toutes, un passeur d’histoires capable de captiver une assemblée avec autant de rigueur que de malice. Il nous dira l’histoire de l’Ommegang dans son rôle de héraut, guide complice et éclairé du public, aux côtés de Bert Kruismans pour la version anglaise et de Jo Lemaire pour la version néerlandaise. Avec lui, cette édition 2025 sera retransmise avec panache et ce petit clin d’œil décalé qui fait toute la saveur de ses interventions dans les chroniques de la justice.
Une BD à l’honneur pour l’Ommegang
Thomas Liera, illustrateur belge de renom, sera présent lors des deux représentations de l’Ommegang sur la Grand-Place de Bruxelles, la plus belle des places pour rejouer la venue de Charles Quint. Carnet à la main, il dessinera en direct des scènes inspirées du spectacle. Il signe cette année la BD officielle de l’événement : Ommegang 1930, écrite par l’historien, scénariste, journaliste et auteur Patrick Weber.
Ce roman graphique entraîne le lecteur dans la capitale des années 1930, au moment où l’Ommegang renaît de ses cendres après plusieurs décennies d’interruption pour commémorer le centenaire de la naissance de la Belgique. Sur fond d’enquête policière digne des plus grands romans d’Agatha Christie, cette œuvre graphique mêle suspense, patrimoine et hommage vibrant aux traditions bruxelloises. Lire notre critique dans la rubrique livres de cette édition.
Au programme encore, les joutes équestres
Une activité pratiquée à l’époque des Bourguignons, peu avant la Renaissance, était les joutes équestres. Il s’agit d’une des épreuves organisées lors des tournois de chevalerie, sans doute la plus célèbre. Elle consistait à faire charger l’un contre l’autre deux chevaliers, munis chacun d’une lance et lancés eux-mêmes au galop. Contrairement à l’idée que l’on se fait, il ne s’agissait pas de désarçonner l’adversaire mais de briser le plus de lances possible. En cas d’égalité, la longueur du bois brisé désignait le vainqueur.
Vous verrez ces chevaliers jouxter en brisant leurs lances les uns contre les autres du haut de leur destrier, sur l’esplanade située entre l’église et la place du Sablon. Vous verrez aussi des combats de chevaliers qui s’affronteront à pied. Un marché Renaissance vous y attendra, avec la représentation de la vie quotidienne d’une troupe de mercenaires du XVe siècle.
Le tir du papegai
A l’époque de Charles Quint, les armes à flèches sont détrônées par la poudre. Si l’arc et l’arbalète détiennent encore un prestige social, ils cèdent progressivement la place aux arquebuses sur les champs de bataille. Aussi ce sport devint-il avant tout un jeu d’adresse pratiqué dans les jardins privés. Dès la fin du Moyen Age, les villes organisaient chaque année, au printemps, une compétition visant à déterminer le meilleur tireur. Il s’agit des « tirs du papegai », un terme très répandu alors en Europe, où le vainqueur est désigné comme le Roi de la flèche pour un an, après avoir décroché un oiseau perché sur un mât, une tour ou une église. Le papegai était l’effigie d’un oiseau apparenté au perroquet pour servir de cible.
L’Ommegang de Bruxelles, qui avait lieu traditionnellement en mai, perpétue ce concours sur la place du Sablon. Vous y verrez les archers se disputer la palme. Ils vous y attendent les 2 et 4 juillet prochains à partir de 19 h 30. Festivités gratuites au Sablon jusqu’au samedi 5 juillet de 12 h à 20 h. Spectacle Ommegang payant sur la Grand-Place les 2 et 4 juillet, avec Brel chanté par Olivier Laurent le jeudi 3 juillet à 21 heures. Plus d’informations et billets disponibles sur www.ommegang.be
EXPOSITION : FABRICIA LEPOUTRE
Après un parcours de globe-trotter et de grands changements dans son existence, Fabricia Lepoutre renoue, après des années de silence artistique, avec la peinture. Elle façonne un univers chargé d'émotions, caractérisé par un style propre. A travers ses toiles, on voyage dans la Bretagne qui est devenue son environnement quotidien. Rencontre.
Qui êtes-vous ?
Je suis née à Quito en Équateur le 24 avril 1961 et je vis actuellement à Penmarch dans le Finistère, une belle région de Bretagne. Tout jeunes, mes frères et moi avons été initiés à la peinture par notre maman, qui était artiste peintre. Après mon bac, j’ai quitté l’Afrique du Sud, où j’ai vécu dix ans, pour suivre un cursus d’une année à Paris, puis de trois ans à la Ringling School of Art and Design en Floride, où j’ai décroché mon diplôme d’illustratrice en 1984. De retour en France, j’ai gagné ma vie dans une imprimerie durant une douzaine de mois, mais la peinture me manquait et je m’y suis mise à temps plein. Les expositions ont commencé à se succéder dans le Nord où je vivais alors en compagnie de mes quatre enfants, A l’époque, je peignais surtout des natures mortes, des intérieurs de maisons et des représentations de marchés africains très colorés, thèmes influencés par mes nombreux voyages.
Vous a-t-on soutenue dans votre parcours artistique ?
Mon grand-père et ma maman m’ont beaucoup aidée dans mon travail, ainsi que mes enfants. Ils étaient présents pour donner un avis, me conseiller et m’encourager à ne jamais baisser les bras. Sans eux, rien n’aurait été pareil !
Votre style a évolué en 2027. Que s’est-il passé ?
Chaque existence connaît des changements d’orientation. A vrai dire, je n’ai jamais réfléchi à un plan de carrière et j’ai toujours peint instinctivement ce qui me plaisait. Pourtant, je sentais que je devais évoluer. Je me suis mise à représenter ma Bretagne, avec ses maisons de pécheurs, la mer, ses places, ses ports, ses rochers, son ciel chargé ...
Quelle technique pratiquez-vous ?
Je travaille essentiellement à base d’acrylique, de craie, de pastel et de peinture caséine. Quant au support, il s’agit de lin épais. J’ai découvert la caséine grâce à mon compagnon, qui est décorateur d’intérieur. Il l’utilise régulièrement et j’ai tout de suite eu un coup de foudre pour cette matière. Pour celles et ceux qui l’ignorent, la caséine est un mélange complexe de protéines obtenues à partir du lait ou de protéines végétales. Depuis des centaines d'années elle est également employée comme liant des peintures et des colles. Elle se présente sous la forme d’une poudre blanche, qu’il faut diluer avec de l'eau. Son traitement apporte un effet magnifique sur les surfaces mates.
De quelle manière êtes-vous entrée en contact avec Espace Art Gallery ?
J’ai eu la surprise de trouver un mail du patron de cette enseigne. Il me proposait un rendez-vous pour parler de mon travail et pour, éventuellement, organiser une exposition à Bruxelles. Sans trop réfléchir, j’ai répondu, en me répétant que cela ne m’engageait aucunement d’accepter un tête-à-tête avec ce monsieur. Sur place, j’ai découvert un professionnel attentionné et qui avait l’air de bien connaître les rouages du métier, avec un contrat clair, dans lequel tout était millimétré afin d’éviter les différent ultérieurs. Que dire de plus ? J’ai emporté les documents chez moi, afin de les relire au calme et pour en discuter avec mon compagnon. Puis, je me suis lancée et j’ai signé !
Qu’allez-vous proposer dans le cadre de votre exposition ?
J’ai rassemblé des toiles qui correspondent à ce que je vis, à ce que je ressens et à ce que j’ai envie de montrer de mon travail. Le public aura l’occasion de découvrir tout un pan de ma Bretagne, qui bouge, qui chahute de partout et qui, paradoxalement, affiche un apaisement qui contraste avec ses turbulences.
Les œuvres de Fabricia Lepoutre sont à découvrir à Espace Art Gallery du 3 au 27juillet 2025. Référez-vous à tous les détails pratiques mis en ligne sur le site www.espaceartgallery.eu
Rue de Laeken, 83 à 1000 Bruxelles
Propos recueillis par Daniel Bastié
RENCONTRE : FRANÇOISE VAN HERREWEGHE
Françoise Van Herreweghe a suivi un cursus artistique avant de s’installer à Paris. Depuis bientôt quarante ans, elle y réside, travaille dans un musée et rédige de la poésie, dont deux recueils ont fait l’objet d’une publication. Des livres qui nous invitent à regarder l’univers au travers de ses manifestations profondes, étranges et symboliques. Ce prisme sensible laisse percevoir une vision où des mondes sont créés, ceux que nous pouvons dans notre imaginaire baigner de forces vives. Rencontre.
Quelle est votre formation ?
J’ai terminé mes études dans l’apprentissage du dessin à l’Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles au milieu des années 1980. Les cours généraux étaient assurés, notamment, par Pascal Vrebos, alors fort jeune professeur de sémantique et pas encore vedette à la télévision belge, ainsi que par Guy Gilsoul, critique pour l’hebdomadaire Le Vif/L’Express, chargé des cours d’histoire de l’art et d’esthétique. Les ateliers étaient assurés, entre autres, par les peintres Marianne Dock et Charles Szymkowicz. Une solide formation ! Ensuite, je suis montée à Paris pour suivre des cours d’art dramatique et vivre un nouveau chapitre.
Que lisiez-vous étant jeune ?
J’ai commencé par la Comtesse de Ségur avec Les mémoires d’un âne, auteure qui avait le don de mettre en place des histoires qui parlent aux enfants, avec des personnages attachants. On l’oublie aujourd’hui mais, à l’époque, tous les jeunes connaissaient et aimaient ses ouvrages, qui étaient régulièrement adaptés pour le cinéma et la télévision. Plus tard, je me suis nourrie de Balzac, Stendhal et Flaubert, des classiques qu’il faut lire au moins une fois dans son existence. Ensuite, il y a eu la découverte de Patrick Modiano, dont je peux dire que j’ai lu tous les livres. Pour moi, il est l’auteur du temps qui passe et ses romans dégagent un fort sentiment de mélancolie traversé de nostalgie. Je n’oublie pas de citer Françoise Sagan avec Bonjour Tristesse, une femme exceptionnelle au destin tragique, et une poignée d’écrivains dont l’importance reste majeure : François Mauriac. Georges Duhamel, Julien Green, Ernest Hemingway, Somerset Maughan et ses nouvelles, Henry James et Arthur Rimbaud, le voyant par excellence, le grand novateur dans le domaine de la poésie, celui à qui toutes celles et tous ceux qui font de la versification doivent énormément.
Jean Cocteau et Serge Gainsbourg vous ont toujours fascinée. De quelle manière vous nour-rissent-ils ?
J’ai découvert Jean Cocteau très jeune avec le film La Belle et la Bête, un long métrage magique dont le succès doit énormément au jeu de Jean Marais et Josette Day. Une réalisation en noir et blanc de toute beauté, inventive, intemporelle et qui m’a marquée pour longtemps. Puis, sont venus ses livres. Il s’est imposé à moi par son univers décalé, irrationnel et sa poésie qui ne fait jamais joli ou touchant, mais qui se révèle âpre. En cela, il rejoint les surréalistes, tout en demeurant une personnalité inclassable. Je l’ai toujours considéré comme faisant partie de ma famille. A part La Belle et la Bête, plusieurs de ses autres films m’ont fascinée par leur esthétique singulière et leur découpage. Je retiens particulièrement Orphée et Le Testament d’Orphée, ainsi que Les Enfants Terribles. Des créations portées par une liberté absolue de style. Admirer un artiste ne s’explique jamais ou presque jamais. Quant à Serge Gainsbourg, il m’a accompagnée au cours des années 80, durant lesquelles je découvrais ses chansons des années 70 que j’adore toujours, en passant aussi par ses musiques de film. Comment se lasser du mythique Melody Nelson, album concept à l’époque incompris, et de L’Homme à la Tête de Chou ? Son écriture m’a beaucoup influencée, lorsque j’ai commencé à écrire quelques chansons vers quatorze ans. Cela devenait comme une école. Son exemple m’a appris l’exigence, la musicalité et la combinaison des mots. Surtout la recherche du mot exact comme il disait et j’ai toujours eu cette volonté de cibler une exigence. Tous deux continuent de m’inspirer et font partie de ma vie. Ils seront toujours là ! Présents et distants. Ils ne m’envahissent pas, mais sont près de moi comme des ombres tutélaires.
Pourquoi avoir emménagé à Paris au milieu des années 80 ?
J’ai toujours su depuis l’enfance que je ne resterais pas en Belgique. Mystère de l’intuition. Et Paris apparaissait telle une évidence ! On y parle le français, puis cette ville se singularise par son côté paillette, son Histoire et ses promesses. Comme si je retrouvais quelque chose de familier là-bas ! Une ville, c’est une rencontre. Elle est aussi celle du cinéma, où tous les vieux films que j’ai vus avaient été tournés. Mes attentes n’ont pas été déçues et je suis encore éblouie par Paris ! Je passe et repasse par les mêmes endroits avec la même admiration intacte. Bruxelles est mon enfance, mes parents, ma famille. Un rivage lointain, des souvenirs !
Avez-vous quelques anecdotes sur votre arrivée à Paris ?
Le jour de mon départ, le 4 janvier 1987, tout était figé par la neige et les trains ne pouvaient pas assurer le transport des voyageurs. Il a fallu partir en car. Ma mère m’avait accompagnée et m’avait regardée partir. Je vivais beaucoup plus l’instant présent qu’aujourd’hui. Seulement plus tard, on mesure les actes. J’allais dormir chez un ami, colocation, études de théâtre au Cours Florent, jobs occasionnels et promenades sur les quais de la Seine avec les premiers walkmans à cassettes de l’époque. Et j’écoutais quoi ? Serge Gainsbourg, Jane Birkin, Etienne Daho !
A l’époque, les Belges n’étaient pas encore des vedettes dans l’Hexagone. Quel regard les Parisiens portaient-ils sur eux ?
Oui, il y a une belle évolution des Belges à Paris ! Très tentant pour les acteurs francophones d’émigrer là-bas. Pour faire carrière, rien ne vaut cette capitale, qui peut ouvrir les portes du septième art, de la pop et des théâtres pour les gens talentueux. Ce qui représente la Belgique plaît maintenant beaucoup. Mes compatrio-tes possèdent une espèce de singularité presque exoti-que pour les Français, une sorte de surréalisme typique et un sens de l’autodérision qu’on rencontre fort peu ailleurs. Nous sommes voisins, si proches et, cepen-dant, tellement différents. En ce qui concerne les artistes qui ont réussi à Paris, ma préférence va à Benoît Poelvoorde et à Cécile de France.
Dans votre vie active, vous avez sans cesse cherché un rapport avec l’art. Quels métiers avez-vous exercés ?
J’ai beaucoup travaillé avec Virgin, grand distributeur dans le domaine des loisirs avec de la musique, du cinéma et des livres. Une émulation naît forcément dans ces lieux vibrants et énergiques, où l’on peut faire des rencontres étonnantes avec des artistes. Les mu-sées ont toujours été pour moi des lieux de prédilection où, parfois, on peut presque se recueillir comme on le fait dans une église. Actuellement, je travaille aux Archives Nationales, un endroit ayant appartenu à certaines grandes familles de la noblesse au XVIIIème siècle. Il s’agit d’un lieu à la fois de transmission et patrimonial, où l’on guide les gens vers une connaissance de l’archive depuis le début du XIXème siècle sous Napoléon 1er. Des grands salons baroques accueillent le public en plein centre du Marais, où ont vécu les princes de Rohan-Soubise.
A quel moment avez-vous cherché à vous faire publier ?
En 2013, je me suis lancée dans l’autoédition pour Opus Focus. Ensuite, en 2018, pour la seconde version de ce livre, j’ai été acceptée aux Editions Unicité. Ma poésie n’est pas en vers et, même si je conserve le principe des strophes, elle dégage une grande liberté dans les rimes, que je ne veux pas trop régulières ni répétitives. Disons, alors, de la poésie en prose ! J’aime aussi les sonorités heurtées et les associations incongrues. Je m’éloigne du lisse. Disons que je privilégie les aspérités !
A quel type de mouvements rattachez-vous votre poésie ?
Elle se trouve en résonance avec le symbolisme et le surréalisme, une frontière floue entre le visible et l’invisible, pour frôler le mystère autant que les jeux d’ombres et de lumières. L’inconscient y règne en maître, l’enfant chéri des surréalistes !
Cherchez-vous à faire passer des messa-ges ?
Non, surtout pas et je détesterais ça ! C’est toujours un peu présomptueux, les messa-ges. Je ne souhaite pas expliquer quoi que ce soit et chacun est libre de trouver telle ou telle signification à laquelle il peut s’amu-ser à faire référence. Une fois publié, mon recueil passe librement entre les mains de chacun, qu’il aime ou non.
En quelles circonstances, le comédien Jean-Claude Dreyfuss a-t-il déclamé votre recueil ?
Je l’ai rencontré lors d’une de ses représen-tations au Théâtre Rive-Gauche, où il jouait avec Francis Huster La trahison d’Einstein. J’ai trouvé un lieu qui s’appelait “Le Caba-ret du Néant“, l’ancêtre d’un cabaret du même nom fondé en 1892 sur le boulevard de Clichy, où ont trôné les célèbres cafés baptisés “L’Enfer“ et “Le Paradis“. Je me suis dit que cette adresse lui correspondrait bien et, pour ma part, il était dans la veine surréaliste. Jean-Claude Dreyfuss a dit les poèmes et ne les a pas déclamés. La déclamation est une expression du texte qui est forcée, emphatique et vue, aujourd’hui, comme péjorative. J’en garde un souvenir ébloui et, en même temps, ce moment ne m’a pas semblé réel. Je me sentais trop à distance de ce qui était en train de se passer. Sinon, je conserve une très grande reconnaissance pour le public qui est venu découvrir mon travail et envers Jean-Claude Dreyfuss qui s’est montré d’une belle générosité à mon égard.
De quoi parle Opus Focus ?
Opus Focus est un défilé de tout ce que j’ai écrit, avec des textes parfois très anciens, dont quelques-uns ont été retravaillés et corrigés. Ce livre parle énormément de la nature, la principale inspiratrice, et aussi de tous ces arrière-mondes qui habitent souvent l’écriture. Le titre signifie musique et image.
Il y a un autre ouvrage intitulé The Speed of the Horses. Pourquoi la langue de Shakespeare ?
The Speed of the Horses, que je traduis littéralement par La vitesse des chevaux, est à ce jour mon deuxième opus littéraire publié. Le cheval est un symbole d’énergie et de force dans la mythologie. Je crois qu’il fait partie des animaux psychopompes aussi, capables de conduire les âmes des morts vers leur destination. Petit clin d’œil aux Rolling Stone, ces textes en anglais sont des chansons inspirées par la pop anglaise des années 70 et 80, mais nés de leur musique et non de leurs lyrics, à l’exception de The Pink Floyd, David Bowie et Jim Morrison. Ces trois-là possèdent un univers très singulier, sombre et lumineux. Ils ont osé écrire des textes irrationnels, loin de toute histoire narrative. On trouve également dans ce recueil quelques adaptations de mes textes en français. Adapter et non traduit car, en poésie, il est pratiquement impossible de respecter le sens ou la sensation si on s’attache à traduire mot à mot. Surtout dans la langue de Shakespeare, qui est par nature plus abstraite que le français et donc plus évasive !
Entretenez-vous encore des liens avec Bruxelles ?
Evidemment, car elle reste la capitale de ma naissance, de mon enfance et de ma scolarité. Les racines restent très fortes même si j’ai rêvé de m’en éloigner. J’y possède encore un reste de famille et quelques connaissances. Quand j’y reviens, j’ai la sensation d’un retour en eau froide, parfois aussi ! La vitalité y est tellement différente de celle qui anime Paris et de ce que j’y vis !
Retrouvez Françoise Van Herreweghe sur le site www.editions-unicite.fr
Propos recueillis par Daniel Bastié (article publié dans Bruxelles Culture)
Naître, vivre, mourir, encore et toujours,
Rien de compliqué pour nous tous et pourtant,
Ce qui est simple devient langage de sourd,
Le mot " ainsi " s'avérant très insuffisant !
GCM
Pensée du jour.23/6/2025
Les feuilles
Toutes les feuilles volent des branches ou des carnets
Et les mots de la vie un jour sont détachés,
Le temps de la mémoire restera dans nos cœurs,
Notre arbre enraciné porte en lui cette ardeur
Toutes les feuilles volent et leurs traces d’amour
Tourbillonnent aux saisons, au tempo des toujours,
Les modes tourneront, tout recommencera
En éternel refrain et ça continuera
Toutes les feuilles volent, emportées par le vent,
Il fait tourner les robes, pousse les goélands,
Changer d’âme les mouches, trouver un autre amant,
Flirter sur les réseaux jusqu’à faire des enfants
Toutes les feuilles volent et dans tous les pays
La toile est d’araignée cueillant des graffitis,
Certains regrettent ces vagues, redoutant la marée,
Notre terre est fertile et tient bien la forêt
Le 15-4-2025
Quand frères ou soeurs longtemps vivant éloignés,
A la courte vie s'y voient confrontés,
S'appellent, ont envie de se retrouver,
De rejouer rires, éclats du temps passé !
GCM
Pensée du jour.16/6/2025
Il n'y a pas de plus beau voyage qu'en soi ;
Les grandes épopées au bout du monde,
Rimant avec bagages, visas, caméras,
Rendent ces courses usantes moins profondes !
GCM
Pensée du jour.15/6/2025
Le sérieux
Rien n’est vraiment sérieux,
Là je suis très sérieux,
Ni la mort, même Dieu,*
Ne sois plus malheureux
Décroche donc tes masques,
Rôdant dans ta volière,
Surtout le tien qui braque,
Il n’a plus de mystères
Rien n’est vraiment sérieux,
L’univers, l’infini,
Tu en as plein les yeux
Et ce beau paradis ?
Surtout pas cet argent
Qui fait courir les gens,
Ne cherche pas non plus
A être reconnu
Rien n’est vraiment sérieux,
Ni ton père, ni ta mère,
Ils sont déjà au cieux,
Qui en parle sur terre ?
Profite de l’instant,
A l’horizon terrasse
L’oiseau de l’inconscient
T’a trouvé une place
Rien n’est vraiment sérieux
A part ton goéland,
Il est ton âme et Dieu
Celle de toi enfant
le 16-5-2025
*Le vieux barbu
Chers artistes, amies, amis, collectionneurs et habitués de notre galerie,
Cette fête afin de remettre gracieusement les deux derniers volumes, nouvellement parus, aux artistes ayant bénéficiés d’un article d’art sur leurs expositions en 2023/recueil n° 12 Tome I & II. Ainsi que les six diplômes d’art aux artistes sélectionnés par un jury de professionnel.
La collection « États d’âmes d’artistes » reprend ainsi dans 14 volumes 164 artistes peintres, sculpteurs et photographes ayant exposés dans la galerie entre 2012 et 2023 et publié par « Les Éditions d’Art EAG » !
Lien de l’annonce de la remise des recueils 2025 :
Lien du reportage photos sur la remise des recueils 2025 :
Lien vers la page événements actuels et à venir :
https://www.espaceartgallery.eu/category/evenements/
Lien vers la présentation des espaces et des artistes :
https://www.instagram.com/espace.art.gallery/
Lien vers le plus grand Rooftop d’Europe !
Situé au cœur de Bruxelles, entre le célèbre quartier Sainte-Catherine et celui de la Bourse, et à deux pas de la Grand-Place, le plus grand bar/restaurant et espace événementiel d’Europe, ouvert toute l'année, en extérieur comme en intérieur, sera ravi de vous accueillir pour offrir à vos invités une vue à 360° sur Bruxelles avant ou après votre visite !
Lien vers cette plateforme touristique où la galerie est présente :
« autres activités » + https://www.kayak.fr/Brussels.32869.guide
Lien vers le nouveau Centre d’art dans le quartier :
https://cloudseven.be/home-of-frederic-de-goldschmidt-collection/
Situé au centre-ville dans le quartier bruxellois de la mode et du design.
Lien vers Bruxelles bouge comme le prouve cet article :
Bien cordialement,
Jerry Delfosse
Galeriste
*
Fondateur et propriétaire de l’Espace Art Gallery,
Les Éditions d’Art EAG & EAG Studio’s
Co-fondateur et propriétaire du réseau Arts et Lettres 3.0
Administrateur général
Président de jury pour décerner un diplôme d’art
Membre d’un jury international à Corsica Art Fair
*
Rue de Laeken, 83 à B 1000 Bruxelles - Belgium
GSM: 00.32.497. 577.120
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La toupie tourne depuis la nuit des temps,
Noir et blanc, chaud et froid se succèdent sans fin,
Oiseaux et papillons s'éveillent au printemps,
Alors pourquoi compter sur les doigts de la main ?
GCM
Pensée du jour.10/6/2025
J'aimerais vous parler d'une découverte, ou plutôt, d'une redécouverte, grâce au bel article de Véronique Bergen : "La littérature ou l'infini de la Baleine blanche ", article consacré au livre de Myriam Watthee-Delmotte : " Indemne . Où va Moby Dick ?" et paru dans "Le carnet et les instants", le 22mai 2025. "Au travers d'Ishmaël le témoin, écrit l'autrice, au travers de la voix de celui qui est l'indemne - et non l'innocent ou l'intact , souligne-t-elle, les dix-sept chapitres interrogent sur la place de la littérature dans nos existences, ses sortilèges, les puissances, les affects qu'elle nous lègue"
Je parlais de redécouverte...Moby Dick , comme d'autres "classiques" a fait partie des découvertes ,des lectures, dès mon enfance. Non pas grâce à une édition "Jeunesse",mais parce que le livre était là, dans la bibliothèque familiale et qu'il nous était raconté, le soir, avant de dormir....Contrairement au "Merveilleux voyage de Nils Olgersson à travers la Suède" , qui se trouvait à deux pas et qui me faisait rêver, je trouvais cette histoire sombre et dangereuse. Achab était un personnage de conte, entre l'Ogre et Barbe bleue et, la Baleine blanche, un monstre issu des profondeurs, comme le poulpe géant de "Vingt mille lieues sous les mers"...D'autant plus que les illustrations que nous appelions "images" étaient , paraît-il, réalisées à l'encre de Chine, la Chine du "Lotus bleu" et de " je- vais- vous-couper-la -tête", ce qui ajoutait au mystère, à l'inquiétude...
Comme dit si bien Herman Melville :" J'ai voyagé entre les océans et les bibliothèques".
Depuis les éditions complètes jusqu'aux éditions expurgées ou adaptées , depuis les déboires, les découvertes, les rencontres et les commentaires d'Ishmaël, en passant par les cartons poussiéreux de l'oubli ou de l'indifférence et les moments passés en servant de cale-meuble ou de piédestal, le livre d'Herman Melville traverse les époques, traverse la vie, nous fait part de ses réflexions et de ses états d'âme... Enfin, son havre de paix, inconnu et inattendu, hors de toutes cartes, se trouve être , à la fois,un endroit de rencontres, de dialogue et de repos.
Ishmaël doit sa survie en mer au cercueil de son ami, auquel il s'est accroché :" Les requins ,paisibles,glissaient à mes côtés et les aigles sauvages de la mer avaient le bec au fourreau...".Il est le seul témoin, il s'auto-investit d'une mission. Et, comme le dit si bien Véronique Bergen :" Tout témoin a besoin d'un témoin. Le mousse du Pequod a besoin du mousse d'un navire nommé littérature. Myriam Watthée-Delmotte est ce mousse dont Herman Melville n'a pas écrit la partition".
" Avez-vous terminé ? demanda doucement don Sebastian Oui senor Alors, dites-moi, je vous prie , si, en votre for intérieur, vous êtes bien convaincu que cette histoire est vraie pour l'essentiel. . Elle est si extraordinaire, la tenez-vous d'une source sûre, pardonnez-moi si j'ai l'air d'insister" .
- " La littérature ou l'infini de la Baleine blanche" - Véronique Bergen. "Le carnet et les instants", 22mai 2025.
-" INDEMNE Où va Moby Dick ?" - Myriam Watthee-Delmotte -Illustration de couverture Christophe Chabouté . - ACTES SUD 2025.
-"Moby Dick ou le cachalot " - Quatro GALLIMARD.
-" Moby Dick" - Herman Melville. GF Flammarion.
.
"
Train de nuit
Comme un train dans la nuit
A emporté ma vie
Sur les rails des envies,
Brûlant mes utopies
Au tempo de mon cœur,
A des deux cents à l’heure,
En reflet mes mémoires
Sous un tunnel, trou noir
Comme un train dans la nuit
Dans les étoiles du ciel,
Il sonne déjà minuit,
Amour et septième-ciel
Au fond de ma couchette
Rires stridents des mouettes,
Je suis en bord de mer,
Seul dans cet univers
Ce beau collier serpente au cou,
Roulant autour de mille feux,
Pierres enflammées, éclats de fou,
Elle rejoint mon songe bleu
Comme un train dans la nuit,
Ce serpent qui s’enfuit,
Roulant aux alentours
Où se lève le jour
A travers les villages,
Le soleil, les nuages,
Je roule après ma vie
Jusqu’à mes paradis
Ce beau collier serpente au cou,
Roulant autour de mille feux,
Pierres enflammées, éclats de fou,
Elle rejoint mon songe bleu
le 21-4-2025
Les abus sont devenus monnaie courante,
Pour les satisfaire nous y mettons le prix,
La course à la ruine est obsédante
Quand la raison utile sombre dans l'oubli !
GCM
Pensée du jour.5/6/2025