La dérive ne mène nulle part en fait,
Tenir le cap sûrement nous conduit au port,
La dérive aux écueils nous ruine en frais,
Quand but et raison épargnent les mauvais sorts !
GCM
Pensée du jour. 26/10/2024
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Ensemble
Sur le chemin de notre amour
Nos deux grands arbres ont vu le jour,
Nous taquinant par nos feuillages
De nos doux rêves et nos mirages
Enracinés de chaque bord,
Environnés de nos deux sorts,
Des alluvions et du terreau,
Nos univers et leurs tombeaux
Sur le chemin en serpentins
De nos soleils petits matins,
Découpes de branches en entrelacs,
Accords de sons et de nos voix
De la nature en cathédrale
Montent les chœurs vers le grand Graal,
Reflet des cœurs dans les vitraux,
La toccata emporte en haut
La généalogie
Est un arbre de vie,
Rencontre des envies
Peut-être en harmonies
Sur le chemin printemps hiver
Passe le temps et sa lumière,
En arrivant dans ce jardin
Nous y marchons main dans la main
Il est commun à nos secrets,
Toute une gamme de nos bouquets,
Roses et lauriers et nos jasmins,
Nous reprenons ce doux refrain
La généalogie
Est un arbre de vie,
Rencontre des envies
Peut-être en harmonies
le 2-10-2024
Tout paraît simple une fois réalisé,
Les peines et coups durs sont vite oubliés,
Car nous sommes nés pour le bonheur d'exister,
Comme les sceaux de cire fortement gravés !
GCM
Pensée du jour. 23/10/2024
Au tempo
Entre les vagues saute ta vie,
Entre tes yeux vont tes envies,
Dans le métro passent les rames,
Sur l’autoroute les bouchons rament
Entre les roues tourne le moteur,
A injection carburateur,
Les écolos en ont très peur,
C’est l’électro le vrai bonheur
Entre les lignes l’explication
Aux antipodes de l’intuition,
Les romantiques de l’illusion
Ont retourné la partition
Entre les fleurs le papillon,
Intense espoir d’évolution,
D’être un humain son paradis
Ou les racines des pissenlits
Tempo des environs
Marque le carillon,
Ce temps de l’espérance
Peut-être résilience
Entre les sons la distorsion,
Se retrouver au diapason,
Pour des accords en harmonie,
La toccata sur le parvis
Entre les masses le temps trépasse,
Des grands soleils qui se fracassent
Dans l’univers aux grands espaces,
Ton aquarelle en interface
Tempo des environs
Marque le carillon,
Ce temps de l’espérance
Peut-être résilience
le 17-10-2024
Toujours pressés
On va, on vient, on court le monde,
Chacun son tour, chacun sa ronde,
On aime ou pas prendre la route
Sur un chemin, sur l’autoroute
On va, on vient à tous les âges,
Par le beau temps ou les orages,
Tôt le matin pour le travail,
Sous les tunnels entre deux rails
On va, on vient tous en cadence,
Dans le tempo, ça va, ça danse,
Pour avancer parmi les gens,
Quand on ressort on est content
On va, on vient, ça fait du bien,
Debout, assis ou dans le bain,
Sous le soleil de notre amour,
On dit je t’aime, c’est pour toujours
On a tous une musique
Moderne ou romantique,
Elle fait tourner la vie
Au rythme des envies
On va, on vient dans les cuisines,
Le coup de feu, c’est la routine,
Dans les hôtels on change les draps,
Pour les nouveaux, leurs tralalas
On va, on vient, on n’arrête pas,
Même tout là-haut quand on y va,
Au paradis tous on ira,
C’est encore mieux si on y croit
On a tous une musique
Moderne ou romantique,
Elle fait tourner la vie
Au rythme des envies
le12-10-2024
Nos soleils
Il y aura toujours un soleil dans le ciel ,
Sur celui de ton lit en rêve providentiel
Et dans la voie lactée combien tournent d’étoiles
Et celles de ton corps juste derrière ton voile
Il y aura toujours de l’ombre par la lumière
Sur les œuvres du temps, sur les vagues de la mer
Et sur le comédien quand les trois coups résonnent,
A l’instant du baiser dans les bras de personne
Il y aura toujours des couleurs sur la terre,
Changeant à chaque instant tout autour de la sphère,
Certains l’ont remarqué, l’art est sur leur chemin,
Langage universel, intuition de demain
Il y aura toujours l’harmonie dans l’espace,
Parmi toutes ces planètes et chacune à sa place,
Avançant lentement, retenues par la vie
Et quand elles se détachent, ce lien est l’infini
le 14-10-2024
Espace Art Gallery a le plaisir de vous présenter le reportage photos de son vernissage du 03 octobre 2024.
Chères amies, amis, collectionneurs et habitués de notre galerie,
Les artistes présents pour cet événement sont :
Agnès Tiollier (Fr) peintures et pastels, Laurent Sadirac (Fr) peintures, Krees (Fr) peintures, Ely’ondre (Fr) peintures, Nat.T (Fr) peintures & encres, D’Oregon (Fr) peintures et Luca Pertoldi (It) peintures via la galerie Amartgallery Brussel : www.amartgallerybrussel.be
Ainsi que Nathalie Pannetier (Fr) artisane d’art en maroquinerie à son compte depuis 2019.
Vernissage le jeudi 03 octobre de 18h 30 à 21h 30.
Finissage le 26 & 27 octobre de 11h 00 à 18h 00.
Lien de l’annonce visuelle de l’exposition du 03 octobre :
Lien vers la page événements sur mon site Internet :
https://www.espaceartgallery.eu/category/evenements/
Lien du reportage photos sur le vernissage du 03 octobre :
https://www.facebook.com/www.espaceartgallery.eu
https://www.instagram.com/espace.art.gallery/
https://www.linkedin.com/in/jerry-delfosse-espace-art-gallery/
Lien pour visionner les 199 vidéos et 86.000 vues sur YouTube
https://www.youtube.com/@espaceartgallery4966
Lien vers le renouveau urbanistique dans le centre de Bruxelles !
https://www.oxybrussels.eu/?fbclid=IwAR1VEUNKNZwMNYHxaun0rOVdabtQ_ZZUQkARzbby64SjD5K0z7z8Eebm1Xo
Si vous ne voulez plus être informé sur les activités de la galerie il suffit d’envoyer un mail à eag.gallery@gmail.com en indiquant votre refus !
Bien cordialement,
Jerry Delfosse
Galeriste
*
Fondateur et propriétaire de l’Espace Art Gallery,
Les Éditions d’Art EAG & EAG Studio’s
Co-fondateur et propriétaire du réseau Arts et Lettres 3.0
Administrateur général
Président de jury pour décerner 3 diplômes d’art EAG
Membre d’un jury international à Corsica Art Fair
Membre d’un jury pour décerner 2 diplômes d’art A&L
*
Rue de Laeken, 83 à B 1000 Bruxelles – Belgium
GSM: 00.32. (0)497.577.120
https://www.espaceartgallery.eu/
https://artsrtlettres.ning.com/
&
Amedeo Arena arena.amedeo@gmail.com
Director www.amartgallerybrussel.be
GSM: 00.32. (0)475.721.272
Chères et chers membres,
Comme annoncé récemment sur le réseau Arts et Lettres et par mail, en tant qu’administrateur général, j’ai créé pour les 15 ans du réseau le diplôme « Voir est ton savoir » en tant que « Le Grand prix Arts et Lettres » 2024. Depuis l’annonce de ce prix de nombreux membres ont refait surface et d’autres, plus anciens, ont confirmé leurs assiduités à publier qui est la condition pour être retenu par le jury composé d’administrateurs et de professionnelles pour décerner ce prix ! Les deux membres sélectionnés vont recevoir leurs diplômes dans un premier temps d’une manière numérique sur le réseau Arts et Lettres et ensuite d’une manière physique dès signatures par les membres du jury.
Dans le cadre du réseau Arts et Lettres la galerie a l’intention, dans le même esprit de diffusion, de créer un cycle de conférences à partir de 2025. Si vous êtes dans les domaines de la Relaxations, Méditations, Métaphysiques, Arts, Art thérapies, Littératures, Ressourcements, etc… il sera possible d’organiser une conférence dans la galerie prochainement…
L’idée est de créer, une fois par mois, cette activité dans la galerie qui dispose de 50 sièges actuellement. La PAF sera de 25 € en ce compris le drink et les pains surprises après la conférence et les échanges avec le public…
Encore une chose, le logo des conférences est en pièce-jointe !
HCB qui signifie « Holistique Conferences Brussels » ©
Lien vers l’annonce de cet événement sur mon site Internet :
https://www.espaceartgallery.eu/organisation-de-conferences-variees-a-partir-de-2025/
Bien cordialement,
Jerry Delfosse
Administrateur général du réseau Arts et Lettres
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Danser
Danser, encore danser toujours
Sur le parking de nos amours
Et tous ensemble sur le ruban,
En hirondelles de nos printemps
Danser encore, changer de vie,
La farandole est en folie,
Laissons les drames dans les orties
Et direction les paradis
Danser encore, sauter de joie,
Sur l’autoroute casser sa voix,
Sans les bouchons des autres voies,
Côté soleil dans son grand moi
Danser encore sur le tempo
De nos couleurs et de nos mots,
Sans les grincheux dans leur auto,
C’est un grand jour où tout est beau
La vie est bien trop courte,
Prenons la par la route,
Sans ennuis sans tracas,
Faisons le premier pas
Danser encore par deux, par trois,
Prenons leur main, n’attendons pas,
Dans les couloirs du TGV
Et pourquoi pas dans les WC
Danser encore à saute mouton,
Prenons la vie comme un pinson
Et pourquoi pas au cimetière,
Avec les morts pour les distraire
La vie est bien trop courte,
Prenons la par la route,
Sans ennuis sans tracas,
Faisons le premier pas
le 20-9-2024
Du 03 > 20/10 2024 au théâtre de la Valette, à Ittre, une première en Belgique
Interprétation : Christel Pedrinelli, Séverine De Witte, Laura Fautré & Bénédicte Chabot, la mise en scène de Fabrice Gardin, décors de Léa Gardin
Pour survivre, elles ont choisi la retraite qui sauve, la réclusion volontaire, cloîtrées dans une maison provinciale au milieu de nulle part. Il leur a fallu quitter le monde, ce monde extérieur hostile de la violence avérée des hommes. Ainsi, résister, se barricader, comme dans les villas romaines, contre les barbares. Quitte à mourir de faim et à même halluciner, une vieille pratique intuitive moyenâgeuse pour conjurer le mal ? Le curseur est sur la détresse absolue.
All in the same boat… n’est-ce pas ?
Face à la misogynie structurelle vécue, l’union fait la force malgré les différends et les chamailleries féminines. Ainsi, ces quatre femmes rangées se retrouvent attablées dans des scènes d’ébriété surréaliste. La mère autoritaire en tête. Face au public, comme découpées entre les panneaux verticaux du décor, elles apparaissent comme quatre points cardinaux pour un bateau fantôme : Fluctuat nec mergitur.
Au nord, qu'elle semble avoir perdu, il y a Violet, cette mère qui a souffert tant et plus de la tromperie et des sévices des hommes. Elle combat la dépression à coup de pilules roses.
Au sud : c'est Brown, une de ses filles, exploratrice relationnelle intrépide des insectes et des hommes. Elle est blonde comme les blés, se passionne pour l’encadrement des papillons, libellules et amants de trois jours.
À l’est : Black. Le soleil intérieur de la jeune artiste incomprise dessine, peint et chante coûte que coûte, au besoin, dans une langue inventée. C’est l’aînée de la famille, la plus vaillante ?
Enfin, tout à l’ouest : Blue, la dernière de la famille, personnage terriblement complexe et attachant ; elle fait ...de la divination. Comme ses demi-sœurs, elle porte une couleur du désespoir. Elle a d’ailleurs voulu offrir ses poignets au cutter, à la suite de la mort attendue de son père. Sa vie est-elle suspendue à un fil ? Vit-elle dans l'entre-deux ? Atteinte par la folie d’amour, elle fascine par ses plongées en apnée dans le mystère…
Le spectateur invité dans leur huis-clos ne sait absolument pas de quel côté penchera leur navire solitaire. Vers l’humour, surtout …noir ? L’auto-dérision ? Les interminables disputes de gynécée ? L’ironie du destin ? Le jeu infernal des sortilèges ? Un monde de sorcières ? L’amour quand même, mijotant dans le creuset de la sororité ?
Sachez seulement que le jeu en vaut vraiment la chandelle. Tant celui, impeccable, des comédiennes est haletant, et tant a force dramatique est sans cesse renouvelée. Surtout que personne, ni elles, ni le public ne s'attend au moment de bascule qui fera éclater leur mode de "mortes à la vie".
Or, dans la pire extrémité, voici de l’or véritable : les voilà soudain projetées dans une scène inoubliable, baignées d’amour et de lumière dans l’intimité d’une salle de bain. La sublime mise en scène de Fabrice Gardin les éclaire via le moteur humain inné de la compassion et de la solidarité. Car le moteur, n’est-ce pas, ce n’est pas l’argent, le travail, l’amour, le désir….
« Πάντα χωρεῖ καὶ οὐδὲν μένει » C’est Héraclite, n’est-ce pas qui affirme que « tout passe et rien ne demeure ». Tel un navigateur à bout de souffle sur son radeau, le spectateur se voit donc chahuté et bouleversé à maintes reprises par toutes ces tempêtes émotionnelles successives…
Il y aurait-il tout de même une sorte d’ange qui veille sur elles ? Ou, siègerait-il carrément en l’une d’elles ? Surnage donc cette certitude vitale qu’il est bon d’écouter les ailes des anges qui poussent irrésistiblement. Et ça, c’est la bonne nouvelle !
Dominique-Hélène Lemaire , Deashelle pour le réseau Arts et lettres
CINÉMA : EMMANUELLE
Drame érotique d’Audrey Diwan, avec Noémie Merlant, Will Sharpe, Naomi Watts, Chacha Huang, Jamie Campbell Bower et Anthony Wong. France 2024, 102 min. Sortie le 25 septembre 2024.
Résumé du film – Emmanuelle arrive à Hong-Kong pour superviser la direction d’un hôtel de luxe. Dans cette ambiance de fête, d’odeurs et de couleurs, elle multiplie les expériences au hasard des couples qu’elle croise et fait la rencontre de Kei, un Chinois qui ne cesse de lui échapper. Plus il refuse ses avances, plus elle a envie de lui.
Commentaire – La réalisatrice française Audrey Diwan, d’origine libanaise, s’empare du personnage d’Emmanuelle créé par la roman-cière Emmanuelle Arsan en 1959 et interprété par Sylvia Kristel dans une douzaine d’adap-tations au cinéma et à la télévision entre 1974 et 1993. Bangkok, ville d’origine de la romancière, cède ici le pas à Hong-Kong, dans les couloirs tamisés d’un hôtel de luxe où se croisent de riches clients qui se frôlent, se rencontrent, se cherchent. Tous leurs sens à l’affût.
Le plaisir est à portée de main, mais c’est l’ombre de ce plaisir que recherche Emma-nuelle, portée à regarder les autres jouir de leurs étreintes. C’est le regard féminin sur la jouissance qu’Audrey Diwan et sa coscénariste Rebecca Ziotowski explorent, avec la part belle au voyeurisme. Rien n’est montré dans l’acte sexuel lui-même, tout est seulement suggéré. Ou métaphorisé, comme cette cigarette qu’Emmanuelle a prise au Chinois, objet de ses désirs, mais sans l’allumer : c’est son plaisir laissé en attente, laissé en suspens. « J’ai eu envie d’explorer le plaisir, confie la réalisatrice. J’aime filmer le corps en le regardant de tout cœur mais sans provocation. L’érotisme repose autant sur ce que l’on montre que sur ce que l’on cache. C’est de là que vient l’excitation. »
Elle monte, cette excitation qui va crescendo et qui est chaque fois interrompue par la frigidité d’Emmanuelle, qui s’est construite une carapace autour de son corps. Et qui essaie de lâcher prise pour connaître, elle aussi, l’extase des sens. Tout le film montre ce lent cheminement vers l’orgasme féminin. « Je m’intéresse davantage à ce qui se passe dans la tête d’une femme lorsqu’elle éprouve du plaisir, ce qui n’est pas facile à montrer. Mais il ne s’agit pas de filmer une partie du corps. Je n’essaie pas de capturer de la pornographie », ajoute la réalisatrice de L’Evénement, Lion d’or à Venise en 2021.
Son choix, d’abord porté sur Léa Seydoux, s’est arrêté finalement sur Noémie Merlant qu’on a vue dans Portrait d’une jeune fille en feu qui l’a révélée en 2019, et dans Tár (2022) où l’actrice interprétait l’assistante de Cate Blanchett, cheffe d’orchestre. Après deux nominations, Noémie Merlant a remporté le César de la meilleure actrice dans un second rôle pour L’Innocent en 2023. On découvre ici son corps, non dans un fauteuil d’osier laissé aux premières Emmanuelle, mais dans une baignoire où elle s’épile les jambes et tout le reste. La caméra glisse lentement sur elle et sur ses fantasmes sexuels.
Le tournage en anglais s’est déroulé à Hong-Kong d’octobre à décembre 2023, avec comme clap de fin une photo de Noémie Merlant allongée nue dans un lit d’hôtel luxueux et savourant ses aises.
Avis – Un regard très féminin sur la jouissance des femmes à travers le personnage d’Emmanuelle. Eternellement vôtre, aurait pu dire Emmanuelle Arsan.
Michel Lequeux
Article paru dans Bruxelles Culture d'octobre 2024
Nostalgies
A la mémoire de mon Gaston Ligny parolier, mon frangin
https://ahp.li/c418f569505ac8259055.mp3 de Yves Alba
Au vent de tes mémoires
S’éparpillant d’espoirs,
En reflet de la lune
Et sa douceur nocturne
Te souviens-tu gamin
Quand tu prenais le train,
Merveilleuse vapeur,
Nuage de bonheur
Au vent de tes mémoires
Ces étoiles dans le noir,
Sur le ciel de ton lit,
Ton univers de nuit
Assis seul sur la plage,
Visionnant ton voyage,
Tu dessinais l’amour
En attendant ce jour
A toi le troubadour,
Tu resteras toujours
Dans un coin de mon ciel,
Amitié éternelle
Au vent de tes mémoires
Tout au fond du miroir,
Le goéland revient,
Ton ami, ton frangin
Et la pendule nuages
Traverse tous les âges,
Le temps et les saisons,
Mais tes mots resteront
A toi le troubadour,
Tu resteras toujours
Dans un coin de mon ciel,
Amitié éternelle
le 20-8-2024
EXPOSITION : THE WORLD OF BANSKY
Banksy, l'artiste énigmatique dont l'identité demeure un mystère, a marqué le monde de l'art contemporain par son style distinctif et son engagement social. Ses œuvres, souvent politiquement chargées, se manifestent à travers des graffitis, des peintures murales et des installations provocantes. En dépit de son succès mondial, Banksy reste dans l'ombre, se cachant derrière le voile de l'anonymat. Son talent artistique transcende les frontières conventionnelles, fusionnant l'art de la rue avec une critique audacieuse de la société. Ses images emblé-matiques, telles que la fillette relâchant un ballon en forme de cœur ou le manifestant jetant un bouquet de fleurs, sont devenues des symboles de la contestation pacifique et de la quête de justice sociale. Banksy utilise l'art comme moyen de communication, mettant en lumière des questions cruciales telles que les inégalités sociales, les conflits politiques et les méfaits environnementaux. Ses œuvres transmettent souvent un message puissant, incitant le spectateur à réfléchir sur le monde qui l'entoure. L'artiste se sert de l'espace urbain comme supports, transformant des murs gris en toiles vibrantes qui suscitent la réflexion. Sa renommée mondiale n'a pas émoussé son engagement envers l'anonymat. Sa capacité à rester incognito malgré la célébrité témoigne de son désir de focaliser l'attention sur ses créations plutôt que sur sa personne. Cette mystérieuse aura entourant sa personne alimente le mystère et l'intrigue, renforçant l'impact de ses œuvres dans le monde entier. Bien que certaines critiques considèrent son travail comme purement subversif, d'autres louent son ingéniosité et son audace. Son influence sur le street art contemporain est indéniable, ouvrant la voie à de nouveaux dialogues sur la place de l'esthétique dans l'espace public et son pouvoir de provoquer des changements sociaux. The World of Banksy propose une exposition qui rassemble le plus grand nombre d’œuvres murales grandeur nature de cet artiste. Ces œuvres reconstituées à la perfection, ainsi que d’autres pièces relatant la riche carrière de Banksy, ont été installées dans les locaux mythiques d’une ancienne maison de tissus au cœur de la ville de Bruxelles. On le sait, la plupart des travaux exposés et reconstitués à l’identique d’après des photographies ont disparu. Une occasion unique de faire connaissance avec la figure la plus énigmatique du monde de l'art moderne ! Voyez tous les détails pratiques sur le site www.theworldofbanksy.be
Rue de Laeken, 28 à 1000 Bruxelles
Sam Mas
(Source Bruxelles Culture octobre 2024) https://issuu.com/eag.gallery/docs/bruxelles_culture_5_octobre_24Banksy-affiche-visuel-2.jpg
Le sésame
De toutes serrures à l’horizon,
Quelle est la bonne pour ton sillon,
Une ouverture vers la lumière,
Mémoires d’écumes du bord de mer
La fée unique dans le trousseau,
Parmi tant d’autres elle n’a de nom,
Les accrochées ou les pendues,
Mais qu’elle est-elle cette inconnue ?
De toutes serrures il en est une
Ouvrant ce ciel de la fortune,
D’une valeur inestimable
Parmi les leurres est-ce probable ?
Plus que diamants sertis dans l’or,
D’Ali Baba et son trésor
D’argent virtuel et tous mirages,
Cette fortune n’est qu’un nuage
Dans les milliers de vies,
De désirs et d’envies,
Une seule te convient,
La trouver est le lien
De toutes serrures une seule clé
Pourra l’ouvrir, tu seras né
Tout au sommet du Nirvana,
Plus grand que tout tu seras là
A cet instant la porte s’ouvre,
Dans ton miroir tu te découvres,
La renaissance est dans ton âme,
Tu es en toi grâce au sésame
Dans les milliers de vies,
De désirs et d’envies,
Une seule te convient,
La trouver est le lien
le 28-9-2024
La vie est pleine de rebondissements,
Rien ne s'apaise jamais comme on le voudrait,
C'est un mouvement perpétuel tout le temps,
Tel un essaim d'abeilles qui nous court après !
GCM
Pensée du jour.30/09/2024
AGNÈS TIOLLIER : RENCONTRE
Le travail d’Agnès Tiollier s’articule sur la couleur, la lumière et la transparence. Son bonheur consiste à observer la nature pour en tirer toute sa richesse, autant que sa diversité.
Qui êtes-vous ?
Je suis née à Lyon, au sein d’une famille tournée vers les arts. Depuis mon plus jeune âge, le dessin et la créativité ont toujours fait partie de mon quotidien. Progressivement, je me suis dirigée vers la peinture et je n’ai jamais arrêté. J’ai eu la chance de vivre une petite enfance heureuse où, bien que citadine, j’ai découvert la beauté de la nature dans le cadre de promenades matinales à travers la campagne, main dans la main avec mon grand-père. Ceci, j’en ai la conviction, m’a aidée dans la perception et la contemplation de ce qui nous entoure. Très tôt, je me suis rendu compte que je possédais quelque chose de singulier par rapport à mes camarades de classe et que je devais cultiver cette différence, cette sensibilité artistique pour, à mon tour, partager ce que j’avais reçu. Mon attirance pour la couleur s’est rapidement fait sentir. A l’époque, je travaillais beaucoup aux crayons de couleur et à la gouache. A l’adolescence, j’ai découvert la peinture à l’huile, en utilisant les vieux tubes Rembrandt de mon arrière-grand-mère peintre. Depuis, je suis restée fidèle à cette marque, tant la consistance et les couleurs me plaisent.
De quelle manière avez-vous évolué dans le milieu artistique ?
Au fond de moi, je rêvais d’être styliste et j’ai rempli des carnets entiers de dessins de croquis. Je rêvais couleurs, tissus, soieries, motifs et j’étais fascinée par les créations d’Yves-Saint-Laurent, qui me paraissait être le modèle parfait à atteindre. Finalement, au terme de trois années d’Arts Appliqués, j’ai découvert le dessin textile lors de stages car, en tant que Lyonnaise, j’avais l’avantage de me trouver sur place et de côtoyer le milieu des soyeux et des cabinets de dessin textile. La peinture sur soie, alors en vogue, m’a permis de laisser libre cours à mon imagination et de réunir mon amour des couleurs et du textile, avec des carrés de soie et de grands panneaux décoratifs.
A quand remontent vos pastels ?
Cette histoire a débuté il y a une dizaine d’années. J’ai toujours été fascinée par les portraits du XVIIIème siècle et les danseuses d’Edgard Degas. Ma mère pratiquait le pastel et j’aimais l’aspect velouté et lumineux de ce médium. Souvent, on me demande où va ma préférence ? Pour moi, il n’y a pas à choisir entre l’huile et les pastels, car ces deux techniques se complètent, tout en étant aussi riches en créativité et en rendu de la couleur, aussi bien que de la lumière. Je choisis donc en fonction du sujet et de mon envie du moment. Aussi selon ce que j’ai sous la main !
Quels formats privilégiez-vous ?
Je travaille essentiellement sur de grands formats, car je rentre beaucoup mieux dans mon sujet. Je me trouve alors en immersion totale. Mon attirance pour la nature et ses paysages m’entraîne tout naturellement vers les jardins, renommés ou pas, comme celui de Giverny et celui de Majorelle, qui m’a déjà inspiré à lui seul une vingtaine d’œuvres à l’huile ou au pastel.
Avez-vous une maxime ?
Je dirais simplement : Osez, osez !
Qu’allez-vous présenter à Espace Art Gallery ?
Des paysages qui s’harmonisent avec la nature et la sérénité de certains lieux. Des endroits arborés, des lacs silencieux, des plantes colorées et, notamment, des nénuphars qui paraissent défier l’éternité.
Retrouvez les travaux d’Agnès Tiollier du 4 au 27 octobre 2024 à Espace Art Gallery. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.espaceartgallery.eu
Rue de Laeken, 83 à 1000 Bruxelles
Propos recueillis par Daniel Bastié
Article publié dans Bruxelles Culture d'octobre 2024/
https://issuu.com/eag.gallery/docs/bruxelles_culture_5_octobre_24
RENCONTRE : HENRI SEROKA
Né à Anderlecht, Henri Seroka est un globe-trotter. Après des débuts de chan-teur, il s’est fort vite imposé comme compositeur pour l’écran, multipliant les projets. Il est aujourd’hui de retour avec un conte musical intitulé « La clairière enchantée ». Rencontre
Quel est le sujet de La clairière enchantée ?
Lucas, un jeune adulte, est amené à quitter sa terre natale devenue inhospitalière. Il traverse les frontières et se retrouve loin de chez lui, complètement dépaysé dans un lieu dont il ignore les usages. Ce voyage, qui prend une proportion intime, l’amène à croiser la route de gens bienveillants et d’autres qui le sont moins. Bien entendu, les apparences ne sont pas toujours celles auxquelles on se réfère et le verni peut craquer !
De quelle manière vous est venue l’idée de ce conte musical tout public ?
Il y a bien longtemps, j’avais composé Alicja, une partition pour le réalisateur Jacek Bromski. Un film qui mettait en scène Jean-Pierre Cassel, l’actrice britannique Susannah York et la jeune Sophie Barjac, à peine sortie du succès de L’hôtel de la plage, et dans lequel tous poussaient la chanson. Bref, une comédie musicale ! En fait, je me suis trouvé en possession d’une série de nouvelles musiques et je cherchais un parolier. J’ai eu le réflexe de faire appel à Jacques Mercier, homme de télévision et de radio, qui m’avait interviewé à mes débuts. Entre nous, le courant est directement passé et, dès l’écoute des morceaux, il a marqué son accord. Il nous a encore fallu deux mois pour concrétiser et boucler ce projet. Des semaines d’écriture pour lui, afin d’imaginer un récit linéaire et mettre des paroles sur mes mélodies. Il s’agit de quelqu’un de très respectueux de la partition. C’est à dire qu’il s’est calé parfaitement sur mon travail. De mon côté, il a fallu effectuer quelques petites rectifications et imaginer visuellement le spectacle.
Quel type de musiques entend-on dans La clairière enchantée ?
Il m’importait d’éviter le ton Disney, efficace mais trop sirupeux selon mes goûts. Comme pour Alicja, je souhaitais une combinaison de genres musicaux, avec une palette variée allant de la valse au tango, du jazz à la ballade et, encore, du rock au classique, afin de montrer les différents univers que traverse Lucas, mais surtout pour rendre singulière chacune de ses rencontres.
Comment vous y êtes-vous pris pour le casting ?
Je suis allé chercher Wawrzyniec Kostrzewski, le metteur en scène, à Varsovie. Un artiste qui possède une sensibilité semblable à la mienne. Un spécialiste du monde théâtral et qui a le don de changer en or tout ce qu’il touche. Il est venu à Bruxelles pour diriger les comédiens et assurer les répétitions. Quant aux acteurs-chanteurs, je voulais des voix, mais également des gens capables de jouer la comédie. Le ton et l’émotion qu’ils mettent en s’exprimant sont tout autant nécessaires que leurs possibilités vocales. Il leur fallait, enfin, une vraie personnalité pour endosser un personnage particulier. N’importe qui n’est pas capable de tout faire ni de tout interpréter !
Y aura-t-il un orchestre live ?
Non, la musique sera diffusée en play-back, mais les interprètes chanteront en direct. C’est le cas de nombreuses productions scéniques un chouia ambitieuses. Imaginez le coût que peut générer un orchestre sur scène, auquel s’ajoute le salaire des comédiens et celui des nombreux techniciens. Sans omettre la confection des décors et de costumes !
Un disque est sorti en numérique et est téléchargeable sur différentes plateformes. Correspond-il à ce qu’on entendra lors du spectacle ?
Exactement ! L’album rassemble dix-sept titres dont Jacques Mercier a rédigé les lyrics, alors que je me suis attelé à la composition. Mon fils Julien a pris en charge Bouh, le hibou, en collaboration avec Renoar Hadri pour obtenir un son actuel qui sort des postes de radio, et Dominique Corbiau a composé le tango du chat. Normalement, il y aura un disque physique qui sera vendu à la sortie, pour que les familles puissent emporter chez eux un souvenir de cette création.
Comme tout conte réussi, il propose une lecture à deux niveaux …
Pour les enfants, il s’agira d’une odyssée. Un peu comme les générations précédentes ont découvert le voyage du Petit Prince sur notre planète, imaginé avant la guerre par Antoine de Saint-Exupéry. Un récit d’initiation, doublé d’une leçon de vie. Les adultes prendront conscience de la complexité et de la précarité des migrants, qui doivent tout abandonner derrière eux, s’adapter à un cadre qui n’est pas le leur, en apprendre les usages et se familiariser avec une culture qui, parfois, leur semble étrange. Enfin, la clairière enchantée rappelle la nécessité de prendre soin de la terre, dont nous sommes seulement les locataires et que nous avons la charge de transmettre à nos enfants et à nos petits-enfants.
Pour nos lecteurs qui ne vous connaissent pas, pouvez-vous succinctement vous présenter ?
J'ai débuté en 1968 en tant que chanteur. En 1976, comme je connaissais le réalisateur Joao Correa, il m’a chargé de composer la partition de son film Un premier été. Mon entrée dans l’univers du cinéma avec une bande originale qui a été enregistrée au fameux studio Davout à Paris. En 1979, j’ai travaillé pour le long métrage Ataturk, orchestré par Willy Mortier, et dont la B.O. a été jouée par l'Orchestre symphonique du Luxembourg. A partir de là, je me suis vraiment intéressé au langage cinémato-graphique.
Votre écriture de compositeur pour l’écran débute-t-elle dès la lecture du scénario, lors de la phase du montage ou dans le cadre d’échanges avec le metteur en scène?
C'est variable ! Parfois à la lecture du scénario. Très souvent lors de la vision des rushes, mais cela m'est parfois arrivé d'enregistrer avant le tournage. Cela a été le cas en 1980 avec Alicja, puisque les chansons et les pas de danse devaient être interprétés par les acteurs.
Il y a une douzaine d’années, on a découvert Credo, une œuvre mystique à la fois moderne et classique pour grand orchestre, chœur et soprano. Faut-il être croyant pour composer une pièce de ce type ?
Non, pas du tout ! Au départ, il y a eu une partition composée pour le film U Pana Boga w ogródku, qui a eu beaucoup de succès en Pologne et dont l’Ave Maria est aujourd’hui régulièrement utilisé lors des mariages. J’ai donc imaginé une messe reprenant plusieurs parties de ce score pour les développer avec cinq, puis six morceaux. Depuis, j’ai énormément circulé avec cette partition. Cette œuvre m’a d'ailleurs permis de réaliser un rêve : celui de saisir la baguette et de devenir chef d'orchestre. Récemment, j’étais en concert à Szczecin, toujours en Pologne, pour un concert. Du pur bonheur !
Avec Odyssea, poursuivez-vous cette démarche qui consiste à combiner musique classique et pop ?
Tout à fait ! Il s’agit d’une cantate moderne basée sur le livre d’Homère et qui raconte les exploits d’Ulysse. Pour donner vie à cette épopée, il fallait embrasser le genre symphonique, le doubler d’une chorale, faire intervenir un soliste et des instruments actuels. Sans doute, ma façon de montrer que nous menons chacun à notre manière une odyssée. Qu’il s’agisse d’hier ou d’aujourd’hui !
Le conte musical La clairière enchantée sera présenté au W:Hall du 17 au 20 octobre 2024. Plus de détails sur le site www.whall.be
Avenue Charles Thielemans, 93 à 1150 Bruxelles
Propos recueillis par Daniel Bastié
https://issuu.com/eag.gallery/docs/bruxelles_culture_5_octobre_24
Un ami d’une nuit
C’était un soir de samedi à Paris, avec ma femme deux amis Biloute et sa femme Fabienne enceinte jusqu’aux cheveux et mon cousin Serge un phare pour moi , à l’époque des grandes épopées de sixties . Nous nous étions engouffrés au Castor petit resto sympa du quartier de La Contrescarpe, bourré d’artistes et de poètes. Il faut tout de suite préciser que les temps, comme on dit, ont sacrément changé, c’était l’époque de l’amour du jazz, du rock, des papiers à fleurs, robes longues et colorées, pantalon pattes- d’eph, des soirées arrosées, avec bains de minuit. J’avais installé une estafette de baba-cool pour arpenter les routes méditerranéennes de l’Europe avec nos enfants 6 et 9 ans
Le resto était plein, nous mangions et parlions de l’art et d’autres banalités, à côté un jeune couple avec un type bizarre finissant sa troisième bouteille de rosé. Il sort du sac de sa copine une paire de ciseaux, se coupe un peu la frange, attrape l’anse du sac et la coupe tranquillement, puis une altercation, la fille lui dit adieu et elle sort du resto. Nous étions entre fou rire et stupéfaction et continuons notre soirée.
Puis Jean-Luc, car il s’appelle ainsi, nous dit tout de go -Maintenant que les cons sont partis on va être entre nous-. Il vient à notre table, mon cousin Serge était rentré pour raison de travail, puis il nous demande si on veut faire une partie de bras de fer, mon ami Biloute et moi rions et acquiesçons, et c’était parti à chaque tournoi un alcool...si bien que le resto était devenu un bateau...ivre!!! (je ne peux m’en empêcher).
Jean Luc Lacombe de son nom car l’histoire est vraie nous dit -bon maintenant on va faire le tour de La Contrescarpe et tout a changé à partir de cet instant, il avait sa guitare avec lui et quand il arrivait dans chaque bar ou boite ce fut toujours le même refrain – Salut Jean Luc, haie d’honneur, applaudissements, hourrah, c’est un phénomène ce mec (car il est toujours vivant) , la pression descendait dans les verres, les bouteilles se débouchaient, on descendait dans une cave, le champagne coulait et toujours des anecdotes . Il est de La Rochelle et a fait la transat sur Catamaran. Nous arpentions les petites rues et notre grand marin chanteur et tout juste ami marchait sa boite noire à la main comme sur son bateau en pleine mer, il s’arrêtait et haranguait la foule imaginaire -Braves gens qui dormaient , il est quatre heure et c’est Lacombe qui vous le dit tout va bien, soyez en paix Et dans une boite au sous-sol dont je ne me souviens du nom ce fut l’apothéose (Fabienne enceinte et Biloute nous avez quittés et pour cause…) , Et là Jean Luc seul sur le podium nous a fait un concert improvisé de deux heures, il avait tout à fait le style de chansons de Renaud débutant à l’époque (Si bien que quand on l’entendait à la radio ma femme et moi les confondions). Et entre deux verres il reprenait, j’imagine que seul sur son bateau il devait en faire autant, je me souviens d’un passage où il criait à un naufragé la bouteille de scotch à la main et rond comme un tonneau -Tiens bon je suis là accroche toi à la vie et il le ramenait à bord ….
Et nous sommes repartis tous trois dans l’Estafette, nous habitions à cette date à Villeneuve La Garenne, il regardait partout pour apercevoir un lièvre ou un lapin…
Nous sommes montés au neuvième (j’avais obtenu un appart par la société Peugeot ou j’ai été dessinateur industriel avant de me convertir dans le cinéma). Il avait faim, une boite de sardine et une bouteille de rouge ont fait la rue Michel. Il a dormi comme un bienheureux
Le lendemain je l’ai emmené dans son quartier à Montmartre, tous deux à huit heures du mat touillant notre petit noir et ces derniers mots furent – Quand je pense que mes potes de La Rochelle arrivent ce soir pour France Angleterre de rugby demain, on va en tenir une bonne à la troisième mi-temps !!
Voyage
Se quitter en partant sur le quai d’une gare
Et d’un signe de la main retenir ses espoirs,
Il y a l’horizon caché dans ton regard,
Les racines de ton arbre tout au fond d’un trou noir
Se quitter en partant vers l’indigène d’ailleurs,
Cette forêt d’humains au maillage de la peur,
Bagages environnants de territoires lointains,
Marécages de virtuels handicapant les liens
Se quitter en partant, laisser son fil de vie,
Le terreau des ancêtres, angoisses et embellies,
Alluvions de ton âme, douceurs et incendies,
Tout le sang de tes veines, berceau des harmonies
Se quitter en partant est une ombre au tableau,
Repentir ou oubli, déchirure ou accroc,
Le revers du concret un cadre sans portrait,
Pour un itinéraire parsemé de regrets
Se quitter en partant pour te trouver enfin,
Te voir dans le miroir, reconnaître ta main,
Être ce personnage apaisé et heureux,
Fin de pèlerinage, même si tu es vieux
le 10-9-2024