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résistance (5)

administrateur théâtres

Tapie dans l’ombre...

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Tsunami sur les planches…et cartes sur table. Il faut que les artistes fassent bouger les lignes. La première représentation de la pièce de théâtre "Gun Factory" par la Compagnie Point Zéro / Jean-Michel d’Hoop a eu lieu au Théâtre National dans le cadre du Festival pour la Liberté. Le théâtre de la Comédie Claude Volter a accueilli ensuite ce spectacle d’une brutalité inouïe, pendant près de deux semaines, avec un extraordinaire succès.

Le commerce des armes ? C’est le mal absolu ! On le sait et que fait-on ? On ajuste les législations ? La croissance des armes est exponentielle. Il est bien loin le temps des marches pour la paix ! Ainsi, dans la ferveur du principe du colibri, l’équipe résolument engagée de la Compagnie Point Zéro expose inexorablement les faits, de manière clinique et détachée, comme si notre monde n’était qu’un grand corps malade. Des chiffres astronomiques nous font savoir que la terre se transforme inexorablement en une poudrière de plus en plus explosive et que les bénéficiaires de ce trafic immonde ne sont nullement prêts à abandonner la partie. C’est dans ce commerce que les ploutocrates invétérés trouvent les profits les plus juteux.

C’est froid, laconique, cynique. Les faits sont palpables, étourdissants, presque inconcevables, dénoncés grâce à un arsenal théâtral à couper le souffle : tant par la puissance de l’imagination collective de cette équipe que par la présence physique tranchante et le jeu ajusté des comédiens en scène. On se doit de souligner avec force le travail fulgurant du vidéaste et des lumières. On est saisi à la gorge par la multiplicité de tableaux qui se bousculent et tuent à bout portant, et une multiplicité de points de vue qui contribuent à une construction intelligente et objective du propos. 

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L’analyse se concentre sur La Belgique, en particulier en Wallonie, au milieu de la problématique européenne. Les armes belges se retrouvent partout dans les mains de criminels de guerre des quatre coins de la planète. Il ressort que ce sont les pays de l’hémisphère Nord plus le Brésil qui sont le creuset du trafic de la mort sous les douilles. Parmi ceux-ci, la Belgique peut s’enorgueillir d’être l’un des plus petits pays du monde mais qui possède une des plus prolifiques multinationales d’armes légères au monde, la FN d’Herstal. Les pièces à conviction sont des dossiers scrupuleusement documentés, des écrits, des ouvrages, des interviews, des images volées de reportages de guerre, des sons, des armes et des munitions. Rien que du réel. Aveuglant et totalement insoutenable. La problématique de l’emploi dans de telles fabriques de mort  est développée en détails, avec finesse, clarté et honnêteté intellectuelle. Celle du respect des lois également.

Un Adieu aux larmes… Un Adieu aux armes…utopique hélas, mais bouleversant. Car si on avait proposé aux spectateurs de signer une pétition à la sortie, pas un spectateur n’aurait refusé, tant la qualité du spectacle et l’urgence du message était percutante ! Et sachez que tout ce qui a été dit ne concernait que les armes légères… En Belgique. Seulement.

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Cette production théâtrale qui n’a rien du divertissement ne donne de leçons à personne. Elle possède une lourdeur de plomb qui laissera dans les esprits des traces inoubliables. Ce spectacle peut faire peur, c’est dit dans l’introduction. L’arrivée des mercenaires (SMP ou  Sociétés Militaires Privées) signe le déclin de notre société. Soit. Mais il reste la parole de résistance, le respect de la légitimé. On ne doit pas se réfugier dans le silence ou chercher des coupables ou des victimes expiatoires. Comprendre aussi, que si on se laisse guider par la peur, on s’empêche de résister tandis que la ruine totalitaire, tapie dans l’ombre, veille, inexorablement. 

Mise en scène et écriture : Jean-Michel d'Hoop • Avec : Léone François Janssens, Léa Lefell, Héloïse Meire, Benjamin Torrini, Corentin Skwara • Marionettes: Natacha Belova • Videos : Yoann Stehr • Musique : Pierre Jacqmin • Marionettes: Natacha Belova  •Régie: Sébstien Couchard / Loïc Lefol  •  Scénographie : Noémie Vanheste • Assistants à la mise en scène : François Regout, Lucille Vignoles • Production : Catherine Hansay | Co-production : Compagnie Point Zéro, Comédie Claude Volter.

En partenariat avec Amnesty International Belgique

Du Mercredi 9 au Dimanche 20 novembre 2016

Comédie Claude Volter 
98 avenue des frères Legrain
1150 Woluwé St Pierre
02/762 09 63

 Une vérité qui dérange - Chaque minute est une arme qui tue ! Une vérité qui dérange - Chaque minute est une arme qui tue ! Une vérité qui dérange - Chaque minute est une arme qui tue ! Une vérité qui dérange - Chaque 

 Quelques extraits du programme: 

Jean-Michel d’Hoop : Jamais la compagnie Point Zéro n’avait abordé si frontalement un sujet aussi politique ! Si nous voulons informer et poser des questions qui dérangent, cela ne se fera pas pour autant au détriment de ce qui fait l’essence de notre démarche artistique : l’Humour et la Poésie. Dans cette production, il y a de la musique, du cinéma d’animation et des images projetées, des marionnettes et des acteurs prêts à tout pour bousculer les codes de la représentation, faire rire et réfléchir, émouvoir certainement.

GUNFACTORY est une création qu’on pourrait qualifier de « zap théâtre » : un récit composé de fragments divers et variés offrant une vision kaléidoscopique du sujet, passant volontairement rapidement d’un univers à l’autre pour créer du sens, et déclinant plusieurs situations en parallèle, qui trouvent leur résolution en fin de spectacle.Loin de tout récit linéaire, l’écriture scénique est là pour créer des contrastes et provoquer une réflexion.

 

Jean-Michel d'Hoop: Nous avons approché ce thème par un travail d’Enquête. Nous avons, nous acteurs, artistes du spectacle, techniciens et administratifs réunis, plongés dans les méandres de ce gigantesque trafic pour tenter d’y voir plus clair. La tâche était (est toujours) énorme ; les informations multiples et contradictoires.

Nous avons travaillé avec un principe de laboratoire de recherches et le travail a commencé il y a un an déjà. Deux laboratoires de recherches sur le sujet nous ont confortés dans la nécessité de porter aujourd’hui et maintenant cette parole sur le plateau.

Nous avons rencontré des personnes ressources qui travaillent dans plusieurs secteurs liés de près ou de loin à tout ce qui touche les armes, leur production et leur commerce : des chercheurs du GRIP, le directeur d’Amnesty International Belgique, des représentants de la délégation FGTB au sein de la FN de Herstal, un ingénieur concepteur de machines à munitions, un ex-membre de la commission d’exportation des armes pour la région wallonne, des professeurs et chercheurs Science Po, des responsables d’associations pacifistes, etc.

Nous avons même poussé les portes de l’usine de la FN et avons eu la possibilité de nous entretenir avec des ouvriers et de tester le savoir-faire wallon...

De ces rencontres, nous en avons tiré l’essence pour les scénariser dans des séquences théâtrales, pour multiplier les points de vue et dépasser le simple retour d’interview. Pour étoffer notre propos, nous avons également puisé sur le net toutes sortes de documents :

La presse belge et étrangère sur le commerce des armes - reportages et documentaires autour de l’armement en général - salons de vente d’armes, - sites de vente d’armes en ligne plus ou moins légaux - Deep WEB, ou tout ce que l’on peut trouver dans ce réseau parallèle d’internet échappant à toute espèce de législation - Forums de joueurs spécialisés en jeux de guerre - Forums de clubs de tirs - chroniques France Inter - débats et interviews de personnalités politiques belges et étrangères.

Approche créative...

Jean-Michel d’Hoop : Depuis quelques années, mon travail avec l’équipe , s’oriente plus particulièrement sur    « l’animé et l’inanimé ».

Par le truchement de pantins, nous explorons une relation singulière qui peut se nouer entre un acteur et un double. Nous revendiquons un théâtre pour un large public, tout en étant moderne et innovateur. Nous parions sur l’alliage possible entre une démarche scénique audacieuse et un divertissement intelligent basé sur le plaisir immédiat de la rencontre entre l’acteur et le spectateur.

Chaque minute est une arme qui tue « Je condamne l'ignorance qui règne en ce moment dans les démocraties aussi bien que dans les régimes totalitaires. Cette ignorance est si forte, souvent si totale, qu'on la dirait voulue par le système, sinon par le régime. J'ai souvent réfléchi à ce que pourrait être l'éducation de l'enfant. Je pense qu'il faudrait des études de base, très simples, où l'enfant apprendrait qu'il existe au sein de l'univers, sur une planète dont il devra plus tard ménager les ressources, qu'il dépend de l'air, de l'eau, de tous les êtres vivants, et que la moindre erreur ou la moindre violence risque de tout détruire. Il apprendrait que les hommes se sont entre-tués dans des guerres qui n'ont jamais fait que produire d'autres guerres, et que chaque pays arrange son histoire, mensongèrement, de façon à flatter son orgueil.» Marguerite Yourcenar

 Une vérité qui dérange - Chaque minute est une arme qui tue ! Une vérité qui dérange - Chaque minute est une arme qui tue ! Une vérité qui dérange - Chaque minute est une arme qui tue ! Une vérité qui dérange: 1.566.845.000.000 € pour les dépenses militaires mondiales en 2015

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ANDRE dans le tumulte de 39-45

FICHE DE LECTURE

Titre du livre : ANDRE dans le tumulte de 39-45

Auteur : Jean-Louis RIGUET

Date de première publication : 2015

Éditeur : Éditions Dédicaces

Nombre de Pages : 220

Numéro ISBN : 978-1-77076-496-5

Libre disponible chez l’éditeur : Éditions DÉDICACES

            Site : www.dedicaces.ca

Les libraires ont la possibilité de se le procurer directement sur ce site ; un onglet spécifique est prévu à cet effet avec les conditions habituelles.

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L’auteur :

De nationalité française, Jean-Louis Riguet est né en 1947, dans la Vienne. Veuf, il a deux enfants.

Il est membre de la Société des Gens de Lettres, du Bottin International des Professionnels du Livre et la Maison de l’Ecrivain et de la Littérature. Il a exercé la fonction de Notaire à Orléans.

Autodidacte, l’auteur a commencé à travailler à l’âge de 15 ans ½, juste avec son Bepc. Il n’a pas le bac mais a suivi le cursus notarial, par correspondance, pendant son activité et a obtenu l’examen aux fonctions de notaire à 27 ans.

Il a fait sa carrière dans le Notariat, à Mirebeau-en-Poitou, à Châteaudun, à Paris avant de s’installer à Orléans en 1989. Pendant un interstice de cinq ans, auparavant, il a été Conseil Juridique à Paris, dans un cabinet qu’il a créé avant d’être nommé notaire. Quelques années après et pendant quatre ans, il a enseigné au Centre de Formation Professionnelle des Notaires à Paris pour la préparation du Diplôme Supérieur de Notaire.

Il a exercé des fonctions pour la profession de notaire : Membre de la Chambre des Notaires du Loiret, Président de la Chambre des Notaires du Loiret siégeant en Comité Mixte, Vice-Président du Conseil Régional des Notaires de la Cour d’Appel d’Orléans.

Aujourd’hui, il est notaire retraité.

Il écrit depuis plusieurs années mais n'est publié que depuis 2012.

Bibliographie :

La Vie en Archives d’un Petit Gars, roman à base autobiographique, aux Editions Dédicaces, 2014.

Ce roman a été publié dans les 1000 premières liseuses et tablettes numériques des Editions Dédicaces au printemps 2012. Ce livre participe aussi à une œuvre humanitaire International Solidarity Initiative à Bethléem et en version numérique pour l’Association Américaine Worldreader pour l’alphabétisation en Afrique.

Les deux premiers opus d’une trilogie :

1.- AUGUSTIN ma bataille de Loigny, roman historique, aux Editions Dédicaces, 2012, narrant une romance dans un épisode sanglant de la Guerre de 1870 passé à Loigny la Bataille.

2.- ARISTIDE la butte meurtrie (Vauquois 1914-1918), roman historique, aux Editions Dédicaces, 2014, narrant une romance (la vie d’un homme et d’une famille) dans un épisode sanglant de la Guerre de 1914-1918 passé à sur la butte de Vauquois où de nombreux Orléanais ont trouvé la mort.

Ce livre a obtenu le prix Marie-Chantal Guilmin au Salon du Livre de Mazamet (Tarn) en mai 2015.

ANDRE s’insère et termine cette trilogie des 3 prénoms : AUGUSTIN, ARISTIDE et ANDRE :

3 prénoms commençant par un A.

3 descendants d'une même famille.

3 combattants pendant 3 guerres meurtrières.

3 hommes éprouvés par les combats.

3 docu-fictions.

Une trilogie éditée par les EDITIONS DEDICACES.

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Le Tambour héroïque, le Passant, Le Grand Canyon, les Plumes et L’Ondine et la Sylphide, Cinq nouvelles, publiées sur le site de nouvelles-masquedor de la maison d'édition Scribo Masque d'Or, 2013. Site fermé depuis.

L’Association des bouts de lignes, roman d’investigation fantaisiste, 2013, une enquête humoristique, un voyage dans l’Orléanais, éditions Masque d'Or, collection Adrénaline.

Ce livre a reçu le prix Scriborom 2013 et a été nommé pour le Prix Œuvre Originale au Salon du Livre de Mazamet en mai 2014.

Délire Très Mince, essai, 2014, aux éditions du Masque d’Or, constitué de deux parties :

Une première partie intitulé 3 X 7 est un échange entre trois personnages imaginaires :

Le Créateur, l’architecte du monde, qui crée le monde en sept jours. La Genèse nous renseigne sur cette création, jour après jour.

L’évolutionchronohumaine, qui tente de constater que l’homme se construit, année après année, ou plutôt plage d’années après plage d’années, selon une évolution constante sans que l’homme n’en ait conscience.

Le Petit Homme, qui est le réalisateur de sa vie, et qui se débat comme un beau diable, au gré des années qui passent.

Une deuxième partie titrée Notaire est un abécédaire à partir uniquement des lettres du mot Notaire mais qui ne parle pas uniquement de cette fonction.

La Vie en Archives d’un Petit Gars, roman autobiographique, 2015, aux Éditions Dédicaces.

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Le genre :

Le livre est un roman. Il s’agit d’un roman historique relatant la vie d’un homme et d’une famille pendant la guerre.de 1939-1945.

Le cadre :

Le drame humain d’une famille orléanaise dans un cauchemar guerrier !

Le parcours du combattant André parti d'Orléans d'abord vers l'est de la France, transbahuté ensuite dans le nord puis en Belgique jusqu'à Anvers. La débâcle de Dunkerque, un voyage en bateau jusqu'en Angleterre d'où il sera renvoyé, un retour sur Orléans lors de l'exode et enfin la Résistance dans le Maquis de Lorris.

André est le fils d’Aristide et Germaine qui étaient les descendants des amis d’Augustin qui s’est illustré à Loigny-la-Bataille pendant la Guerre de 1870, au Château de Villeprévost. Ces faits historiques sont contés dans un roman, Augustin ma bataille de Loigny, publié aux éditions Dédicaces. Aristide s’est lui illustré sur la Butte de Vauquois, dernier rempart avant Verdun, pendant la Grande Guerre. Ces faits historiques sont relatés dans un roman, Aristide la butte meurtrie (Vauquois 1914-1918), publié aux éditions Dédicaces.

Aristide a 20 ans à la déclaration de la Guerre en septembre 1939. Il se trouve enrôlé dans le 131ème Régiment d’Infanterie à Orléans. L’est le voit quelques jours sans armes et le nord l’accueille jusque du côté d’Anvers où il connait les affres de la débâcle jusqu’à Dunkerque. Il rentre ensuite à Orléans où il arrive en plein exode presque en même temps que les Allemands qui occupent bientôt la ville. Il y retrouve Germaine, sa maman, et Anita, sa compagne, en plein départ pour le sud de la Loire. Il n’attend pas longtemps pour entrer en Résistance dans le Maquis de Lorris, en pleine forêt d’Orléans.

Comment survivre dans cette tragédie humaine ?

Les personnages principaux :

Le personnage principal est André, un jeune homme issu d’une famille beauceronne vivant près du château de Villeprévost à Tillay-le-Peneux, près de Loigny-la-Bataille. Cette famille a vécu la guerre de 1870 dans ce château transformé en hôpital de campagne par les Prussiens. Son histoire a été relatée dans AUGUSTIN ma bataille de Loigny, publié aux Éditions Dédicaces.

Les parents d’André, Aristide et Germaine, ont eu aussi connu les affres de la guerre, celle de la Grande Guerre, avec tout son lot de misère, de malheur et de séquelles. Son histoire est racontée dans un roman, Aristide la butte meurtrie (Vauquois 1914-1918), publié aux éditions Dédicaces.

Le roman relate la vie d’André pendant la guerre, d’abord avec le 131ème Régiment d’Infanterie et ensuite avec le Maquis de Lorris et la Résistance Française à l’intérieur du pays. Il rencontre des hommes qui lui relatent l’exécution des Fusillés de Châteaubriant parmi lesquels Guy Môquet.

Les faits historiques relatés sont véridiques. Comme les deux premiers opus de cette trilogie, il s’agit plus de docu-fiction que de romans historiques.

Un devoir de mémoire.

 

 

La Préface :

Au début des années vingt, on en avait entendu des « plus jamais ça » et on évoquait la Grande Guerre comme étant « La Der des Ders ».

Dans la série témoignages de la seconde guerre mondiale, ce livre est un docu-fiction qui, à travers le récit d’une famille Orléanaise, retrace, non seulement, les conditions de vie de la majorité des français qui a été marquée par la pénurie causée par l’Allemagne sur l’économie, mais aussi le choix de jeunes gens qui ont préféré prendre le maquis pour répondre ainsi à l’appel lancé le 18 juin 1940 par le Général de Gaulle.

Bref, l’auteur, Jean-Louis Riguet a souhaité démontrer le courage que les Français peuvent avoir face à l’ennemi. Et son ouvrage est un bonheur d’écriture et un bonheur de lecture.

VIVIANE SCHVARTZ

Lectrice-Correctrice

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© Jean-Louis Riguet 23 août 2015

Sociétaire de la Société des Gens de Lettres, Membre du Bottin International des Professionnels du Livre et de la Maison de l’Ecrivain et de la Littérature

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PhotoFestival Musiq 3 dimanche 29.06 - 11:00 - Studio 4

#24 Opera for kids: Brundibár

 

 

Un top ce matin  à 11 heures! le Studio 4 accueille une foule nombreuse de jeunes familles qui viennent écouter l’opéra pour enfants « Brundibar ». Créé en 1938 par le compositeur tchèque Hans Krasa pour survivre en temps de guerre et joué pour la première fois en 1943 dans le camp de concentration de Terezin, cette œuvre  célèbre le pouvoir de la musique comme outil de résistance  et chante les vertus de  la solidarité et de la générosité. Aninka et Pépicek, orphelins de père d'une famille pauvre, tentent de porter secours à leur mère malade en lui trouvant du lait. Ils s’aperçoivent que sans argent, jamais ils ne pourront se procurer le précieux aliment. Ils rêvent aussi de tous les délices dont ils sont privés !  L’imagination aidant, ils décident de chanter dans les rues de leur quartier pour trouver l'argent qui leur manque. Cependant, ils se voient bientôt menacés et chassés par Brundibar, un terrible musicien affublé d’un ridicule orgue de barbarie qui ne tolère en rien cette  innocente concurrence. Une discrète allusion au dictateur de l'Allemagne nazie.  Trois animaux magiques, Le Chien, le Chat et le Moineau, amis des deux malheureux, font appel aux enfants du voisinage. « Droit et justice nous allons défendre ! » Ils se rassemblent et renversent  le tyran « avide de gloire et d’argent »  grâce à la  puissance de leur chant collectif.

 Au Steinway, à l’accordéon et à la direction d’orchestre, l’excellent Patrick Leterme, entouré par un jeune orchestre raffiné de musiciens adultes très prometteurs. Ils joueront  discrètement dans l’ombre à gauche pendant que le plateau s’éclaire pour accueillir les  protagonistes.  Une petite vingtaine d’enfants entre huit et quinze ans surgit. Ils  sont vêtus pauvrement,  à l’ancienne, façon village. Les filles, la plupart  sagement coiffées en tresses, les garçons …un peu gavroches. Les costumes témoignent d’une grande inventivité, bien que tous déclinés dans  les mêmes  tons feuilles mortes. Des caisses de bois d’antiques déménagements  sont les  seuls accessoires dont ils disposent. Qu’importe ! Ils chantent, jouent, se meuvent sur le grand plateau du Studio 4 avec une aisance surprenante. Ils sont extraordinaires, ces mômes de rêve qui connaissent intégralement leurs partitions et dont la diction est impeccable, élégante et claire. Ils sont reliés entre eux par une étrange connivence, une force secrète qui exclut la moindre distraction. Une telle  simplicité naturelle est belle à regarder et fait plaisir à entendre. Les timbres s’harmonisent à la perfection et leurs chorégraphies ne sont pas en reste, elles sont  réglées au millimètre. Les  changements de scènes sont exécutés avec une  rare précision, apparemment sans la moindre surveillance extérieure. De la graine de professionnels?

 Voilà  donc une heure de spectacle musical très abouti qui cache sans doute un grand  nombre d’heures de répétitions  intensives et dont on ressort captivés et admiratifs, touchés par le message de l’œuvre qu’ils ont si bien comprise et mise en scène avec une telle conviction. Leur hymne final rassure sur la nature humaine  et  exhorte à l’espérance. Et il reste à l’oreille, en plus des chants des enfants ce motif  lumineux et entraînant joué à la flûte et à la clarinette…comme une ode à la vie!

L’opéra pour survivre en temps de guerre

Choeur d'enfants | Patrick Leterme, direction, piano, accordéon | Vincent Goffin, mise en scène | Héloïse Mathieu, costumes | Quentin Debroeyer, violon | Laure Bardet, violon | Sofia Costantinidis, violon | Cyril Simon, violoncelle | Natacha Save, contrebasse | Gilles Bréda, flûte | Andrés Pueyo López, clarinette | Roeland Henkens, trompette | François Couvreur, guitare | Simon Drachman, percussions | Elèna Lavrenov, violon | Aubin Denimal, violoncelle | Claire Ringlet, production 

Vous les retrouverez en tournée en Wallonie, (www.festivaldewallonie.be) pendant tout le festival et  lors d’une dernière à Flagey le 23 novembre 2014.  

http://www.flagey.be/fr/programme/15492/-24-opera-for-kids-brundibar

 

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12272880100?profile=originalJe l'ai écoutée hier soir au théâtre du Parc, je transmets avec sa permission:

Journée Mondiale du Théâtre 2013 / Message national d’Anne-Marie Loop

 

Chaque année, depuis 1962, le 27 mars est célébrée la Journée mondiale du Théâtre. L’ITI demande, pour l’occasion, à une personnalité du monde du Théâtre de proposer un message international.

En 2012, le Centre IIT Wallonie-Bruxelles a décidé de demander à une personnalité du théâtre Belge de rédiger également un message national. Après Jean-Marie Piemme, l’IIT a demandé à Anne-Marie Loop de s’adresser à nous cette année.

Voici son texte:

Raconter des histoires encore et toujours

Il se pourrait bien que le mot progrès, qui résume à lui seul notre désir d’avenir, qui sous-entend une amélioration nécessaire, continue et sans limites de la condition humaine, n’ait été inventé que pour nous consoler de la fuite du temps. C’est le philosophe Francis Bacon, au 17e qui déploie, dans son ouvrage Du progrès et de la promotion des savoirs, la conception moderne du progrès, imaginé comme un développement sans fin du savoir, un accroissement du pouvoir de l’homme sur la nature et une progression vers le bonheur. Il encourage le savoir et le règne de l’homme sur la nature. Car savoir, c’est pouvoir. Cinq cents milliers d’années ont séparé l’invention du feu de celle de l’arme à feu, mais six cents ans ont suffi pour passer de l’arme à feu au feu nucléaire. Et aujourd’hui, qu’il s’agisse d’outils, d’ordinateurs ou de voitures, les nouveautés sont vite mises au rebut, et rares sont les fabricants qui ne proposent pas chaque année une nouvelle génération de leurs produits. Ainsi, porté hors de lui-même par cette ivresse chronique, notre monde échappe à toute forme d’arrêt et de repos.  Il y a, sans doute, progrès, systématiquement, mais nous ne savons plus ni le désigner ni même le reconnaître. Cette angoisse latente nous pousse parfois à affirmer que le progrès est une idée, non pas déclinante, mais tout simplement morte. A cette seule éventualité, nous sommes pris de vertige et angoissés plus encore.

12272880663?profile=originalNous vivons dans de bien sombres temps.  Nous entendons si souvent des discours inquiets et lancinants, on peut toujours avancer des facteurs objectifs, ils sont partout constamment commentés : disparition des repères stables, fin des certitudes, mort des idéologies, crise du lien social, isolement et individualisme, inégalités grandissantes, tyrannie de la technique et mondialisation, régression de la pensée…Ceux-ci contribueraient-ils à l’angoisse qui délabre nos humeurs, qui englue nos espérances et engrisaille le présent ? Du coup, la pensée se porte-elle sombre ? Comme toute question, on peut simplement essayer de la cerner, de ressentir ce qui lui donne sa force, sans jamais, jamais, lui chercher une réponse toute faite. Les réponses sont toujours un peu ridicules... Partout des politiques de restriction et d’austérité comme piste débattue, critiquée mais appliquée, pour sauvegarder les finances publiques. Les cibles sont là, à portée de main, en apparence démunies dans leur totale dépendance à la subvention publique. Les secteurs n’émanant pas de la logique du quantitatif, comme l’enseignement, la recherche, les travailleurs sociaux, les soins de santé et, bien entendu, la culture sont touchés de plein fouet. Cette dernière est fortement mise à mal et, par voie de conséquence, la place de la créativité dans notre société est remise en question.

Le spectacle est un phénomène social universel. Il a été conçu comme un service public. C’est une exigence de dépassement qui arrache l’homme à sa mesquinerie. C’est peut-être là qu’on trouve un moment d’arrêt et de repos ? Un temps suspendu. Comment la culture va-t-elle pouvoir encore s’exercer dans notre monde en crise ? Va-t-elle accroître l’ignorance ou augmenter le savoir ?

Nos burlesques dans les années 1920 nous faisaient tellement rire quand ils avançaient précautionneusement pour ne pas chuter. Quand ils luttaient contre le vent et les tempêtes, quand ils s’échappaient par une porte dérobée. Ils tentaient de trouver l’équilibre dans quelque chose qui est instable. Ils nous présentaient une image d’un homme, un moins que rien, inadapté, au monde moderne. Ils inventaient des stratégies pour se sortir de ces coups du sort incessants. Ils trébuchaient bien sûr, mais par une série de moulinets, ils arrivaient toutefois à se maintenir debout. Comment être debout aujourd’hui ?

Le théâtre raconte des histoires, ce n’est, bien entendu, pas une religion.  Cet art qui présuppose la coprésence physique, concrète, d’acteurs et de spectateurs dans un même espace-temps est un outil de regard. Ce qui fait le spectacle, c’est le regard. « La plus grande révolution humaine, c’est peut-être le théâtre » a dit un jour Tadeusz Kantor. Parce qu’un jour et l’on ne sait pas quel jour, quelqu’un et l’on ne sait pas qui, est venu devant les autres et a dit : « Je me suis levé et je me suis mis en face de vous. J’ai une tête, deux bras, deux jambes, un sexe, comme vous et je suis là pour vous raconter des histoires. Parce que vous qui êtes dans la salle, vous allez peut-être reconnaître la vôtre, celle de vos voisins, celle de vos ancêtres et, en voyant l’histoire, à distance, vous allez peut-être mieux la comprendre, mieux l’analyser… Pour se transformer et, en conséquence, transformer le monde ou du moins, modifier, complexifier, échanger, bouleverser, agiter, réviser, altérer, renouveler, ranimer, déranger, la perception que l’on en a. » Comment se lever aujourd’hui ?

Depuis bientôt, oh ! fort longtemps, je travaille à raconter des histoires. Que ce soit comme actrice, enseignante ou directrice d’acteurs, dans les théâtres dit de « répertoire », des créations (collectives ou non) de jeunes compagnies, dans le théâtre pour l’enfance et la jeunesse… que les histoires soient celle du roi Lear ou d’un groupe de femmes de la Louvière, je veux encore et toujours participer à cet acte déraisonnable, qui consiste à se lever du cercle des hommes pour leur raconter leurs histoires. J’espère ainsi contribuer à combattre et à interroger l’ignorance, l’apathie, l’anesthésie, la brutalité et la barbarie des hommes oublieux de leur sensibilité et de leur intelligence. Je désire faire du théâtre pour que l’homme soit une aide pour l’homme. Nous avons besoin d’îlots de résistances, nous avons besoin d’imaginaire collectif. Nous avons besoin de créativité.

Anne-Marie Loop Février 2013

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administrateur théâtres

12272847069?profile=originalAntigone est  une héroïne extraordinaire d’énergie juvénile, de volonté, de fidélité aux engagements, de fidélité aux lois divines qui sont au-dessus de celles des hommes. Elle symbolise la  lutte ouverte contre la dictature et la manipulation. C’est cela, l’Antigone de Sophocle, avec un chœur compatissant, ému aux larmes par le courage héroïque de la fille d’Œdipe qui voit disparaître pour toujours la lumière du jour qu'elle adore.

Jean Anouilh transforme la pièce de Sophocle. D’abord Créon superbement  incarné par Bernard Sens  expose un argumentaire détaillé des raisons pour lesquelles  il obéit à son destin  de chef d’un peuple de Thèbes ravagé par les guerres fratricides. Il a décidé d’exercer le pouvoir par esprit de service, de « faire son devoir »  et  de ramener un peu de paix à la cité. Le jeu de la folie d'Antigone par Wendy Piette  est si efficace que l’on se met à croire à la sagesse de Créon et à ses bonnes intentions. On se met, avec lui, à taxer Antigone d’égoïste et d’orgueilleuse. L'Ubris, c'est l’offense la  plus terrible chez les Grecs!   Dans des duos poignants, sa sœur Ismène (Manon Hanseeuw) qu’elle aime tendrement et plus tard son oncle, finissent par la traiter plusieurs fois de folle. C’est alors que l’on est le plus dérangé, car ils n’ont pas forcément tort.12272846896?profile=original12272847086?profile=original

Mais… la pièce fut écrite par Jean Anouilh pour réagir à l’affichage à Paris et dans tous les villages de France des « petites affiches rouges », des affiches immondes de la Propagande fustigeant les Résistants et assimilant à des terroristes dix d’entre eux  accusés d’attentats. Ils  furent  exécutés le 21 février 1944. Une rue porte leur nom à Paris: rue du Groupe Manouchian. On ressort donc de cette soirée, perplexe, dérangé, ouvert aux terroristes en herbe ?

Ou penchant vers le respect de la loi ? Même si c’est la loi de Créon, créée pour  manipuler la foule, lui donner un bouc émissaire et surtout lui donner un cadre de vie où le bonheur existe. Créon, un despote éclairé ? « La loi est d’abord pour les filles de roi ! Tu penses que tu es au-dessus des lois? »  Presque convaincue par les arguments de bon sens de Créon et l’amour qu’il éprouve pour elle, « Je t’aime bien Antigone, même avec ton sale caractère!»  Antigone a failli retourner à sa chambre et taire le crime qu’elle venait de perpétrer en ensevelissant son frère, contre la volonté de Créon. Créon veut la sauver, il est prêt à faire disparaître les témoins gênants par amour pour elle et pour son fils Hémon (Nicolas d’Oultremont), le fiancé d’Antigone. Il lui a démontré l’hypocrisie des prêtres : « Tu risques la mort pour une pantomime de prêtres ? C’est absurde ! » Il lui a révélé l’indignité écœurante  des frères ennemis qui valent moins que rien.  Mais non, tout d’un coup, elle se ressaisit et hurle qu’elle crache sur le petit bonheur sale et  sur l’espoir qu'elle trouve encore plus sale.  Cynisme héroïque et orgueilleux qui sèmera la mort autour d’elle ou résistance glorieuse par amour de la liberté ?

12272846695?profile=originalCette pièce est bouleversante comme son  décor, sorte de centrale électrique impressionante, et sa distribution magistrale.  Elle reste longtemps à flotter dans l’esprit du spectateur qui n’en finit pas de s’interroger. Le questionnement nuancé, subtil  et complexe empêche de prendre parti de façon manichéenne. Il invite tout simplement à la réflexion. D’autres éléments de la mise en scène sont très interpellants. Notamment la mosaïque de films de violence urbaine ou guerrière,  les tableaux inoubliables du reporter (Benoît Verhaert) qui va désabusé comme un  chœur omniscient et qui filme les scènes avec délectation.  De même, le tableau des foules aveugles friandes de sang et de « justice ». Et les misérables gardes auxiliaires de la « justice » … veules à souhait. Tout vous donne la nausée. Alors, tout d’un coup, d’aucuns pencheront pour Antigone!

http://www.trg.be/Public/Spectacle.php?ID=3784&saison=3772

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