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administrateur théâtres

Chez Claude Volter en décembre, J'y suis, j'y reste

...Dans un château du Périgord, règne la très despotique

comtesse Appoline de Mont-Vermeil. Une merveilleuse Danielle Fire l'incarne.

La Dame tient tout son beau monde dans le creux de sa main. Tout ploie devant

elle : son neveu vétérinaire, Hubert le mal marié (Arnaud Van Parys) ; Gisèle

(Ambre Grimmiaux) , la jeune demoiselle de compagnie pas très futée; Lucie (par

l'excellente Margaux Frichet) , la jolie et impertinente soubrette mais à la

cervelle d’oiseau. Elle est amoureuse de Patrice, un très fourbe majordome,

qui a trouvé un moyen d’extorquer régulièrement à la comtesse des revenus

supplémentaires. Brillamment joué par Bernard d’Oultremont. Cet

escroc tout sucre, tout miel a en effet réussi à attirer sa patronne fantasque

dans le monde des courses hippiques, et par un savant montage, à encaisser à

son compte de plantureux paris, via un bookmaker imaginaire.

  

Ce joli monde ronronne paisiblement quand arrive à

l’impromptu Antoinette (ah! voici Stéphanie Moriau) très vite flanquée de son barman

- Jules- ( sensationnel Xavier Percy aux allures …de Peaky Blinders, version

parisienne). On rit tellement ils détonnent dans ce ravissant cadre

aristocratique. Restauratrice dans un joyeux troquet des Halles, la titi de

Paris, dite «Nénette», use d’un vocabulaire et d’intonations dignes de Zazie

dans le métro. C’est désopilant à souhait. Or, projetant d’épouser son Jules,

elle a appris avec stupéfaction qu'elle serait déjà mariée, avec un certain

baron Hubert de Mont-Vermeil. Tout s'éclaire, elle se souvient que dix ans plus

tôt, on lui avait volé son sac avec ses papiers et que donc son identité a dû

lui être subtilisée par une intrigante pressée pour se faire épouser par le

naïf baron ( et puis de filer avec le coffre-fort) ! C’est ainsi que la jeune

femme débarque au château pour pouvoir divorcer de cet encombrant premier mari.

Mais «pas question de divorcer chez les Mont-Vermeil » dixit l’inénarrable

comtesse. Et ce jour-là, moins que jamais, car on attend la visite du cardinal

de Tramone afin de le prier d’accélérer une nomination à Rome d’un cadet de la

famille … 

 

 

 

L’ arrivée en scène franchement jubilatoire de  en cardinal est le nœud de cette histoire très bien

charpentée. Il donne d'ailleurs toute son envergure à l’ouvrage. Quiproquos et

cachotteries s’emmêlent. Et le public de se tenir les côtes et glousser de

bonheur.

  

La dite «Nénette» a juré évidemment ne pas quitter le

château avant d'avoir obtenu gain de cause, et s'écrie : « J'y suis, j'y

reste! ». Voilà pour le titre de la pièce. Une phrase plus que royale, qui fête

de maintenant ses 75 ans d’existence, et vous fera rire toute la soirée, dans

ses diverses interprétations. Les auteurs, Raymond Vincy et Jean Valmy, oubliés

de nos jours, avaient tout de même sacrément du rythme et de la verve, ô combien

savoureuse! Une langue qui convient à merveille au style plein d’allure de la

Comédie Claude Volter avec des artistes qui ont le don de vous mettre le cœur

en fête! Et comme ce sont les fêtes, c’est l’occasion, non?

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Stéphanie Moriau incarne cette Antoinette effrontée, usant

tour à tour du franc parler des Halles et  maniant avec humour les  mièvreries alambiquées de la

langue de la « haute » lorsqu’elle se met à interpréter le personnage en

cure en Suisse, sensé être cette première épouse du dénommé Hubert. Très beaux

jeux de changements d’identité! Et quel formidable pique-nique avec le très

débonnaire ecclésiastique!

Cette comédie de mœurs étincelante, follement

hilarante, qui fait exploser les clivages sociaux, a vraiment tout pour plaire.

La pièce a aussi fait les grands jours de l’émission télévisée renommée «  Au

théâtre ce soir» sur les chaînes françaises.  Des spectacles , on s’en souvient, dans les années 60 et 80

toujours absolument … gondolants!

 

Question décors, ils sont magnifiques et signés Francesco

Deleo. De toute beauté! Comme la pièce.

  

Dominique-Hélène Lemaire, Deashelle pour le réseau

Arts et lettres

 

 

 

MISE EN SCÈNE / Michel de Warzée 

ASSISTANTE / Ambre Grimmiaux 

DÉCORS /Francesco Deleo 

COSTUMES / Danielle Fire et Stéphanie Moriau 

CRÉATION LUMIÈRE ET RÉGIE / Bruno Smit

 

REMERCIEMENTS / Le Theâtre Royal des Galeries 

Anne Marien, Huguette Van Hamme, Yves Piette

 

 

 

Conception du programme Jean Claude Seyn

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