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Boite à musique

Boite à musique

 

La valse des yeux bleus tourne autour de la vie,

Les garçons un peu gais retiennent tes envies

Et les jupons s’envolent en haut de tes folies,

Le vent fredonne la joie dans les branches d’utopies

 

Dans la cour du château les indécis stationnent

Dans des créneaux d’horaires quand les cloches résonnent,

Le tempo du canon annonce les différences,

Tous les couples délirent, sûrs de leurs évidences

 

La valse des yeux bleus reprend dans le tableau,

Pendant que de jeunes hommes font rouler des tonneaux,

La fête est dans les têtes, les boissons en ruisseaux,

Les lampions en guinguettes, les amours en bateaux

 

La régate interpelle un ban de goélands,

Criant à la marée le chaland revenant ,

Le Dali Don Quichotte devant ses ornements

Au port de Cadaquès a repris son élan

 

La valse des yeux bleus s’arrête peu à peu

Cette nuit étoilée lui en met plein les yeux

Et ta boite à musique rend son dernier soupir

Quand la lumière s’éteint dans un dernier sourire

 

le 19-12-2024

 

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Décalage

Décalage

 

Le papillon mutant a un beau corps de femme,

Au visage masqué et son supplément d’âme,

D’où vient cette douceur et de quel univers,

Aux confins de la vie d’un réel à l’envers

 

Elle va de fleur en fleur, légère et butinant,

Apparaissant banale, intrigante pourtant,

Les arbres sont en feu et les rosiers explosent,

Un hiver décalé, elle investit les roses

 

Le papillon mutant se sent bien différent,

Il n’est pas de ce monde, est-il du changement ?

C’est la grande aventure de l’environnement,

Serait-il bien le seul de cette histoire du temps

 

De la science, du divin, est-ce la créature,

La première ici-bas biotique nature?

Est-ce un monstre terrien défiant la création,

Se jouant de l’humain et de sa pollution

 

Le papillon mutant ne paraît pas normal,

Il semble posséder en lui un arsenal,

Va-t’il surpasser tous les conservateurs

Dont toute différence est vécue dans la peur

 

le 2-12-2024

 

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Itinéraire

Itinéraire

 

Dans les couloirs de l’aventure ,

Loin du trafic des fermetures,

Station Bonheur d’un paradis

Sous le ciel bleu d’introverti

 

Le train sourit dans le miroir

Des souvenirs café de gare,

Un peu de rêve en petit noir,

Tourne le temps de tes histoires

 

Dans les couloirs de l’illusion,

Juste le temps de l’intuition,

Tu vois passer dans tes vitraux

Cette lumière sur tes photos

 

Les arbres passent devant tes yeux,

Grattant le ciel de ton bon Dieu,

Aux tabernacles des faits divers,

Des portes s’ouvrent vers l’univers

 

Itinéraire et direction

Sont sur les rails des impressions,

Tempo et son du diapason

A la marelle des sensations

 

Dans les couloirs des différences,

Chacun grandit par son enfance,

Les environs magnificences

Et pour certains la résilience

 

On ira tous au paradis

Et pourquoi pas les travestis,

Chacun son train compartiment,

Pour quelques uns au restaurant

 

Itinéraire et direction

Sont sur les rails des impressions,

Tempo et son du diapason

A la marelle des sensations

 

le 8-9-2024

 

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Tant et tant

Tant et tant

 

J’ai tant gommé mes mots,

Tant gommé mes dessins

Pour effacer mes maux

Et changer mon destin

 

En dénouant les nœuds

Que je trouvais hideux,

Les déliés et les pleins

Arrondis de ma main

 

J’ai tant gommé mes mots

Et le vol de bateaux

Dessinés sur le sable,

Ils étaient regrettables

 

Ces insensés détours,

Labyrinthes des jours,

Cette rengaine en mer

Reflets de l’univers

 

Tournent les sons d’accordéon

Dans le refrain de ma chanson,

Mes mémoires de brouillons,

Instants rêvés ils reviendront

 

J’ai tant gommé ma vie,

Venant du paradis

Et puis elle est partie

Sans même mon avis

 

Peut-être qu’au printemps

Refleurira le temps

D’une existence nouvelle,

Comme un vol d’hirondelles

 

Tournent les sons d’accordéon

Dans le refrain de ma chanson,

Mes mémoires de brouillons,

Instants rêvés ils reviendront

 

13348655300?profile=RESIZE_710xle 12-12-2024

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Mascarade

Mascarade

 

Sur les traces du chemin chantant d’ombres et lumières

Comme vit le dessin aquarelle, acrylique,

Chaque point, chaque trait et puis une clairière

A l’horizon du vent, dans un souffle lyrique

 

Au fond dans les forêts, un envol d’hirondelles,

Le grenat et les ocres de mémoires éternelles,

En triant les étoffes, les rubans, les dentelles

De tous les oripeaux vers la grande citadelle

 

Sur les traces du chemin est masquée la princesse,

Faisant la ronde des tours et de la forteresse,

Descendant vers sa vie et entièrement nue,

Elle aperçoit une ombre aussitôt reconnue

 

Nu et derrière son masque, la belle est en émoi,

Alors sautant les haies, ils ne font plus qu’un moi,

La nature prend feu, embrasant l’horizon

Les arbres sont des torches de vallons en vallons

 

Sur les traces du chemin les cendres volent au vent,

Ne restent que deux masques et les âmes des amants

Immortels et heureux dans cette cavalcade

D’un amour impossible comme une mascarade

 

le 9-12-2024

 

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ADMINISTRATEUR GENERAL

Chères amies, amis, collectionneurs et habitués de notre galerie,

Les artistes présents pour cet événement de décembre sont :

Jacqueline Poitevin (Fr) peintures,  S. CAPE (Fr) peintures,  Erik Black (Fr) glitter painting, Virjules (Fr) peintures, Lyne Héritier (Ch) sculptures et Luca Pertoldi (It) peintures via la galerie Amartgallery Brussel :  www.amartgallerybrussel.be

Ainsi que Nathalie Pannetier (Fr) artisane d’art en maroquinerie à son compte depuis 2019.

José Duchant, consultant artistique de la galerie, parraine son artiste Jacqueline Poitevin lors de cet événement de fin d’année !

 

Vernissage le jeudi 05 décembre de 18h 30 à 21h 30.

Finissage le 28 & 29 décembre de 11h 00 à 18h 00.

 

Lien vers l’annonce visuelle de l’exposition du 05 décembre :

https://www.espaceartgallery.eu/espace-art-gallery-vous-presente-son-prochain-vernissage-du-05-12-2024-et-son-agenda-culturel/

Lien du reportage photos sur le vernissage du 05 décembre :

https://www.espaceartgallery.eu/la-galerie-a-le-plaisir-de-vous-presenter-le-reportage-photos-lors-de-son-vernissage-du-05-decembre-2024/

Lien vers la page événements actuels et à venir :

https://www.espaceartgallery.eu/category/evenements/

Lien vers la présentation des espaces et des artistes :

https://www.instagram.com/espace.art.gallery/

https://www.facebook.com/www.espaceartgallery.eu

https://www.linkedin.com/in/jerry-delfosse-espace-art-gallery/

Lien pour visionner les 211 vidéos et 92.000 vues sur YouTube

https://www.youtube.com/@espaceartgallery4966

Lien vers cette plateforme touristique où la galerie est présente :

« autres activités » +  https://www.kayak.fr/Brussels.32869.guide

Lien vers le renouveau urbanistique dans le centre de Bruxelles !

https://www.oxybrussels.eu/?fbclid=IwAR1VEUNKNZwMNYHxaun0rOVdabtQ_ZZUQkARzbby64SjD5K0z7z8Eebm1Xo

Bien cordialement,

Jerry Delfosse

Galeriste

*

Fondateur et propriétaire de l’Espace Art Gallery,

Les Éditions d’Art EAG & EAG Studio’s

Co-fondateur et propriétaire du réseau Arts et Lettres 3.0

Administrateur général

Président de jury pour décerner 3 diplômes d’art EAG

Membre d’un jury international à Corsica Art Fair

Membre d’un jury pour décerner 2 diplômes d’art A&L

*

Rue de Laeken, 83 à B 1000 Bruxelles – Belgium

GSM: 00.32. (0)497.577.120

eag.gallery@gmail.com

https://www.espaceartgallery.eu/

https://artsrtlettres.ning.com/

&

Amedeo Arena arena.amedeo@gmail.com

Director www.amartgallerybrussel.be

GSM: 00.32. (0)475.721.272

 

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La visite

La visite

 

Dans les allées du Père Lachaise

On prend son temps, pas à l’anglaise,

Les âmes se parlent au fil des ans,

Quand le soir vient c’est leur moment

 

La gouaille d’amour de la môme Piaf,

Accompagnée par deux trois piafs

Et quelques sons de l’au-delà,

Le bruit du vent et des beaux gars

 

Dans les allées, hiboux et chouettes

Composent ensemble et interprètent

Les inquiétudes des chers vivants,

Car la roue tourne rapidement

 

Un photographe prend la lumière,

Sortant des tombes après trois bières,

Il a des flammes dans son viseur,

Peut-être les âmes en plein bonheur

 

Certains morts vivent encore,

Ce sont des immortels,

Ils sont le vrai trésor

Pour nous simples mortels

 

Dans les allées des fans fredonnent

Sur le tombeau de Harrisson,

Une guitare et un accord,

Ce fut le temps des rêves en or

 

Avec regrets nous les quittons,

Certains reposent au Panthéon,

Le livre se ferme sur leur histoire,

Ils sont pour nous notre mémoire

 

Certains morts vivent encore,

Ce sont des immortels,

Ils sont le vrai trésor

Pour nous simples mortels

 

le 22-11-2024

 

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Temps neigeux

Temps neigeux

 

La neige et moi sommes en froid,

Briser la glace n’est pas pour moi,

Montagnes blanches et ciel laiteux

Ne me rendent pas vraiment heureux

 

Ce grand linceul recouvre tout,

Les arbres morts forment des croix

D’un cimetière empli de fous

Où tu te caches, ombre du moi

 

La neige et moi, même le bonhomme

Derrière son masque, comme un fantôme,

Riait très fort en bruit de chaînes,

Je ne pouvais cacher ma peine

 

Ces sapins froids sont des vieillards,

Plantés en glace dans le brouillard,

En bataillons ils me menacent,

Je touche mon âme qui perd ma trace

 

Je laisse à ceux qui aiment

Dévaler sur les pentes,

De les voir me rend blême,

Les mains dégoulinantes

 

La neige et moi, une tornade

Dégoupillée comme une grenade

Emporte mes rêves de pays chauds

Et me conduit jusqu’au tombeau

 

Mémoires brouillées dans un lit blanc,

J’ai de la fièvre et suis tremblant,

Tous ces glaçons de l’aventure

Venaient de ma température

 

Je laisse à ceux qui aiment

Dévaler sur les pentes,

De les voir me rend blême,

Les mains dégoulinantes

 

le 1-12-2024

 

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ADMINISTRATEUR GENERAL

Chères amies et amis,

Après mon vernissage de ce 5 décembre qui c’est super bien passé et dont le reportage photos suivra dans quelques jours. Voici maintenant ma prochaine activité dans la galerie dans le cadre de l’« Éveil aux Coloriages Magic » © en abréger ECM. C’est la première de cette organisation en partenariat avec Vanarti Médias. Et à cette occasion la PAF est exceptionnellement gratuite ! L’atelier créatif aura lieu le dimanche 15 décembre de 15h à 17h. Réservations obligatoires au 0497 577 120 ou par mail au eag.gallery@gmail.com

Infos complémentaires sur mon site Internet :

https://www.espaceartgallery.eu/les-activites-des-ateliers-creatifs-reprennent-le-15-decembre-2024/

Au plaisir de vous accueillir nombreux pour cette première et peut-être également aux prochains ateliers créatifs programmés sur mon site…

Bien cordialement,

Jerry Delfosse

Espace Art Gallery

&

Vanarti Médias

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Auberge des poètes

Auberge des poètes

 

A l’auberge des poètes

L’humeur est à la fête,

Nous amenons nos maux

Cachés derrière nos mots

 

Éden et James sont là,

Accueillant les nouveaux,

En leurs donnant le la

Pour décrocher le do

 

A l’auberge des poètes

Nous y perdons la tête,

Pour retrouver la ligne

A la marge c’est bon signe

 

Nous pouvons y danser

Au tempo du sonnet,

Tourne, tourne la valse

En y trouvant sa place

 

Entrez entrez dans le manège

Pour y poser vos sortilèges

Et vos passions en farandoles,

Vous y prendrez un bel envol

 

A l’auberge des poètes

Nous y rêvons souvent,

A de belles silhouettes,

Ombres de l’inconscient

 

On papote au salon

Des derniers tourbillons,

De cet hiver si bon,

Douceur de papillon

 

Entrez entrez dans le manège

Pour y poser vos sortilèges

Et vos passions en farandoles,

Vous y prendrez un bel envol

 

le 4-12-2024

 

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BELLOR, PEINTRE SURRÉALISTE

BELLOR, PEINTRE SURREALISTE
Serge Miessen est aujourd’hui à la tête de la succession de l’œuvre picturale et graphique de son père René Miessen dit Bellor, peintre symboliste et surréaliste belge. A l’occasion d’une exposition dans le centre de Bruxelles, j’ai eu le plaisir de m’entretenir avec cet Ucclois. Rencontre.

Qui était votre père ?
Mon papa, de son nom officiel René Miessen, a vu le jour le 30 juillet 1911 à Arlon. Son père était gendarme et sa mère femme au foyer. Après des études à l’Institut Sainte-Marie des Frères Maristes, il s’est inscrit à l’Académie des Beaux-Arts de sa ville natale où, fort vite grâce à sa maîtrise du dessin, il a réussi à étonner ses professeurs. Ensuite, il a suivi un cursus pour devenir architecte à l’Académie de Tournai, mais il a stoppé sa formation suite à un différend familial. Crochet chez les Chasseurs Ardenais pour le temps de conscription obligatoire et le voilà ensuite à Bruxelles pour gagner sa vie. Ses qualités de dessinateur l’ont bien vite fait remarquer dans le domaine de la publicité et plusieurs grandes enseignes se sont arraché ses services. La période de la guerre a tout remis en question. Après sa démobilisation, il a accumulé une succession de petits boulots dans la sphère de la presse et de l’affichage cinématographique, tout comme dans la publicité peu active à cette époque. La victoire des alliés lui a permis de reprendre sa vie en main et il est devenu free-lance. Parallèlement, il a développé sa carrière de peintre attiré par le surréalisme et le symbolisme. Contrairement à beaucoup de créateurs de cette époque, il n’a jamais voulu s’intégrer aux cercles artistiques. Il privilégiait l’intimidité de sa famille et n’aimait pas la médiatisation. Il a peint jusqu’à son décès survenu le 13 février 2000.

Pourquoi la signature Bellor ?
Au début des années 60, lorsqu’il résidait à Paris dans une chambre de bonne au sixième étage d’une maison située rue Nicola, au bout du boulevard Montparnasse près des Jardins de l’Observatoire, son entourage massacrait son patronyme, sans doute trop difficile à prononcer pour des Parisiens. Alors, il a choisi d’opter pour une signature courte et facile dans toutes les langues. Voilà de quelle manière Bellor est né !

Quels sont les principaux thèmes abordés dans ses œuvres ?
Il n’existe pas de constante dans son travail pictural mais, à mon avis, son œuvre est plus symboliste que surréaliste. Même si certains m’objecteront le contraire ! On y trouve en permanence une présence féminine. Daisy, Féline comme il l’appelait tendrement, avait été la raison de la rupture de son couple. Idéalisée, elle est restée jusqu’à son décès sa muse et elle lui a servi de modèle pour de nombreuses toiles et dessins.

Combien d’œuvres a-t-il produit ?
Même s’il n’est pas toujours facile d’établir une nomenclature, mon père a réalisé quelques cent vingt peintures tous formats confondus et plus de deux mille dessins, gouaches, pastels et quelques gravures.

Quelles techniques et matériaux utilisait-t-il ?
Il pratiquait la technique du glacis et celle du sfumato. Le glacis est une manière de peindre qui remonte à l’Antiquité et qui continue à être utilisée par de nombreux artistes contemporains. Cette méthode consiste à superposer des couches transparentes de couleur diluées sur une surface déjà peinte, afin de créer des effets de luminosité et de profondeur. Quant au sfumato, il dote le sujet des contours imprécis au moyen d’une texture lisse et transparente. Il s’agit d’une manière de travailler extrêmement moelleuse, qui laisse une certaine incertitude au niveau de la terminaison du contour et sur les détails des formes, lorsqu’on regarde l'ouvrage de près. Toutefois, cela n'occasionne aucune indécision, quand on se place à une juste distance.

Quel a été l’impact du mouvement surréalisme sur son style et sa vision artistique ?
La seule vision artistique de mon père a été la qualité et il refusait de s’identifier à des artistes producteurs comme il le répétait souvent. Il se considérait davantage comme réaliste fantastique que comme surréaliste, sans négliger les tendances figuratives du XXème siècle. Sur la même période de vie de certains grands noms du marché de l’Art, il réalisait un tableau alors que ses confrères en faisaient dix, voire plus ! Il appartenait aux Beaux-Arts et non au Marché de l’Art, puisque sa vision était également axée sur l’Art figuratif. A ses yeux, l’abstraction, les performances et autres n’étaient que la suite des Arts Incohérents, mouvement né en 1892 et qui n’a duré qu’une courte décennie.

Quels sont les tableaux les plus célèbres de votre père et pourquoi sont-ils emblématiques ?
Sans hésitation, je dirais Le miroir à trois faces, avec son autoportrait dans le coin en bas à gauche, et L’analysant, toile rouge très symbolique qui représente la femme du XXème siècle avec ses atours spécifiques tels que Bellor les voyait : boucles d’oreilles, cigarette, bijoux, téléviseur et l’esprit malin du mannequin subissant la mode. A cela, le titre fait également référence au spectateur qui observe la susdite femme. J’ajouterais encore La quadrature du cercle et une œuvre hors du commun intitulée L’abandonné, un pastel de 1951.

Vivait-il de son travail artistique ?
Toute son existence, il a vécu de son dessin et de ses pinceaux. Même s’il n’était pas vendeur de son œuvre personnelle, qu’il gardait pour lui. Toutefois, les aléas de la vie, des expositions et quelques rencontres ont fait qu’il cédait de temps en temps une œuvre pour améliorer son quotidien.

Fréquentait-il les artistes du mouvement surréaliste à Bruxelles ou ailleurs ?
Il était un solitaire et, sans être misanthrope, il n’aimait pas les regards qui se focalisaient sur sa personne. Il adorait le confort de son foyer et n’en sortait que par absolue nécessité pour exposer ou, encore, croiser un acheteur potentiel. Il refusait de jouer des coudes pour s’imposer ou tricher avec lui-même. Il souhaitait avant tout garder son autonomie artistique, sans que personne ne vienne lui dire ce qu’il devait peindre ou pas. Il se fiait à ses goûts et refusait qu’on se mette à lui dicter une manière de procéder. A ma connaissance, il n’avait pas de relations amicales connues avec d’autres artistes. Aux grandes discussions autour d’une table à refaire le monde ou à digresser sur l’évolution des courants artistiques, il préférait mille fois se balader dans les musées. Généralement seul !

Comment l’œuvre de ce peintre a-t-elle été reçue par la critique et le public à son époque ? Qu’en est-il aujourd’hui ?
Bien que n’ayant pas la renommée de René Magritte, il faisait l’objet d’une grande considération lorsqu’il exposait. Le public a toujours été fasciné par la précision de sa technique et les sujets qu’il développait, en les enrobant toujours d’une aura de mystère, avec une symbolique qui amenait tout un chacun à se poser des questions, à s’interroger ou à ouvrir des portes qui renvoient au monde des vivants, tout en plongeant le public dans l’inconscient si cher à Freud. Je ne connais qu’un seul bémol venu d’un critique, sans doute jaloux de ce qui avait été rédigé par ses confrères, alors qu’il ne connaissait pas l’œuvre de mon père. Il y a une dizaine d’années, Gwennaëlle Gribaumont, critique d’art à la Libre Belgique, titrait : Bellor, le génie négligé !

Qui veille actuellement à pérenniser son œuvre ?
Je suis son héritier légal, mais c’est mon fils Vivian qui possède le copyright sur l’ensemble de la production de son grand-père. Ensemble, nous veillons à organiser des expositions et entretenons des contacts avec les instances officielles ?

Quel regard portez-vous sur le marché de l’art ?
Je crois fermement à l’idée que le tableau seul doit justifier le prix et pas le nom de l’artiste, souvent fabriqué par les marchands et les investisseurs comme cela se passe généralement. Si un artiste n’entre pas dans une catégorie, il restera en marge de la reconnaissance publique. Il faut aussi que des critiques sérieux parlent de son travail. Maintenant, il existe de nombreux galeristes qui restent des loueurs de murs, sans vrais contacts et qui acceptent trop souvent d’exposer tout et n’importe quoi en faisant croire à de la qualité. Par contre, certains artistes sont connus par le passage de leurs œuvres dans les ventes publiques, qui se sont multipliées au cours du siècle passé et le début du nôtre. L’art est devenu un produit comme tant d’autres, destiné à être vendu et acheté. Mais sur quoi se base-t-on pour affirmer qu’un artiste est bon ou non inintéressant, que ses toiles ou ses sculptures possèdent de la valeur ? Tout dépend bien sûr de gens qui font et défont les cotes. Au fond, j’adopte la position de mon père, qui consiste à ne pas fréquenter le milieu des vendeurs d’art, dont une majeure partie promet énormément pour finalement accoucher d’une souris.

Retrouvez l’œuvre de Bellor sur le site www.bellor1911.be
Propos recueillis par Daniel Bastié pour le journal Bruxelles Culture (décembre 2024)

 

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EXPOSITION : ALICJA POLECHONSKA : ILLUSTRATIONS DU NOUVEAU TESTAMENT

L'église Saint-Luc a le plaisir d'accueillir une exposition qui met à l'honneur les œuvres d’Alicja Polechonska. Passionnée par l'illustration du Nouveau Testament, cette artiste nous propose des pièces uniques, réalisées à l'aquarelle ou à l'acrylique. Son style se distingue par un dessin simplifié qui capte les silhouettes essentielles, tout en apportant une dynamique étonnante aux couleurs. Cette approche artistique met en lumière des scènes bibliques à la fois vibrantes et méditatives. Ce qui rend cet événement encore plus spécial tient au fait qu'il s'agit du premier d'une série qui parcourra les lieux de culte bruxellois. Alicja Polechonska ne se contente pas de présenter ses réalisations, elle s'inscrit dans une démarche plus profonde qui invite chacun à réfléchir aux Évangiles, en les actualisant par le biais de dessins contemporains dans un espace propice à la contemplation et au recueillement. Ses réalisations, loin d'être figées, proposent une représentation accessible de scènes de la vie du Christ et sollicitent les visiteurs, croyants ou non, à redécouvrir les récits sous un angle neuf, plus léger mais tout aussi intense.
Dans une société au rythme souvent effréné, cette exposition se veut une parenthèse de douceur et d’émerveillement. Elle suggère de ralentir la cadence, de s'arrêter, d’observer et de trouver un sens à son cheminement terrestre. Ce travail nous offre surtout une nouvelle perspective sur des textes millénaires, tout en respectant leur essence. Les œuvres d'Alicja Polechonska nous plongent dans un univers où la spiritualité se mêle à la modernité. Chaque toile et chaque dessin renvoient à l'échange. Les pratiquants y verront une nouvelle manière de lire les Écritures, tandis que les non-initiés pourront s'immerger dans un univers artistique empreint de symboles. Cet événement s’adres-se à tous : familles, enfants, adultes, chrétiens et non-chrétiens. Les compositions font appel à l'imaginaire, tout en demeurant profondément ancrées dans le témoignage des apôtres. Chacune raconte une séquence, un moment de vie qui, par la structure du dessin et sa palette chromatique, convie à une réflexion personnelle.
Evidemment, il n’importe pas d’asséner de jugement, même si on admet que notre civilisation doit ses fondements à une naissance survenue il y a deux millénaires et qu’elle en a hérité maintes traces, principalement dans l’art qui, autrefois, se voulait essentiellement religieux.
Enfin, les œuvres d’Alicja Polechonska ne se limitent pas à une seule vision esthétique, mais encouragent à renouer avec les questionnements journaliers, à dialoguer avec soi-même autant qu’avec les autres. Le parcours de cette exposition dans différentes églises de Bruxelles fait partie d’une démarche engagée, vise à vulgariser le message de Dieu et laisse la parole s’exprimer sans carcans.
Elle est accessible au public chaque dimanche du 8 décembre 2024 et ce jusqu’à la fin du mois de 9 à 11 heures à l’église Saint-Luc. Une belle occasion de venir en famille ou entre amis pour partager un moment de contemplation et de tradition !
Chaussée de Mons, 614 à 1070 Bruxelles
Sam Mas

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Chacun la sienne

Chacun la sienne

 

Nous avons une tenue à la mode du moment,

Le bourgeois, l’ouvrier, aussi le paysan,

Certains, les marginaux sont couverts d’oripeaux,

Trouvés dans les poubelles, pourquoi pas un chapeau

 

Les militaires d’état touchent une panoplie

Numéro un et deux, de sport et de sortie

Et celle d’apparat dessinée par un grand

Pour le quatorze juillet que ces dames aimaient tant

 

Nous avons une tenue, ceux de banlieue aussi,

Des très ornées bling bling, signées pour les grandes stars

Avec diamants et ors, ça donne de l’espoir

Aux petits des ensembles, ne sortant du trou noir

 

Ce sont des codes sauvages, sorte de distinction,

Les artistes s’en moquent, ils sont dans l’intuition,

Mélangeant un peu tout, surtout ceux de la rue,

Ce sont des marginaux quelquefois reconnus

 

Nous avons une tenue, même les petits vieux,

Ils sont d’une autre époque, la nostalgie en eux,

Des vingt ans de l’amour assis dans leur fauteuil,

Cherchant dans la télé, un peu durs de la feuille

 

le 18-11-2024

 

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AU-DELÀ DU VISIBLE : L’ŒUVRE DE LUC BRUN-PERASSO

                                                                   

Du 04-03 au 27-03-22 l’ESPACE ART GALLERY (Rue de Laeken, 83 à 1000 Bruxelles) a eu le plaisir de vous présenter l’œuvre du peintre français, Monsieur LUC BRUN-PERASSO, intitulée ENTRE OMBRES ET LUMIÈRES

L’œuvre de LUC BRUN-PERASSO est bâtie, comme le titre l’indique, entre ombres et lumières. Force est de constater que l’artiste ne triche pas lorsqu’il ajoute un « S » aux mots « ombre » et « lumière ». D’emblée, nous sommes taraudés par une question : y a-t-il plus d’ombre que de lumière dans son œuvre ou le contraire ? Rien de tout cela. Tout est équilibré. Spatialement équilibré. Ombres et lumières appartiennent chacune à des sphères spatiales différentes. Une constante, néanmoins : à quelques exceptions près, le sujet placé au centre de la toile absorbe l’ensemble de la lumière et la renvoie au regard du visiteur. Cela s’applique, essentiellement, aux portraits féminins, lesquels constituent la presque totalité de l’œuvre exposée. À un point tel que l’on peut carrément parler d’une « ode à la Femme ». La Femme, elle, se décline souvent dans son intimité. Que ce soit dans une nudité retenue ou à l’intérieur d’une sensualité cachée, la Femme brille, triomphante de l’ombre, à partir de laquelle elle émerge, lumineuse. Les œuvres exposées ont été réalisées à l’encre de Chine

TATOO (64 x 49 cm - encre de Chine)

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Cette œuvre nous dévoile un visage de femme « en gestation », en ce sens qu’elle nous présente un visage féminin en pleine construction esthétique : la construction du maquillage, outil identitaire de la Femme, par excellence. L’artiste pense cette construction, non pas dans l’aboutissement du masque mais dans l’« inachevé » de sa création, laissant l’œuvre en suspens. Le visage est traité comme une plage vierge sur laquelle tout se réfléchit.

Un léger pointillé noir, indiquant les ombres, saupoudre les contours du faciès. Ces ombres sont réalisées de façon magistrale, telle celle du crayon se réfléchissant sur le derme comme sur un miroir. Les yeux ne sont pas terminés. L’œil droit (gauche par rapport au visiteur) n’est même pas commencé. En réalité, il est carrément inexistant. L’œil, en tant qu’organe et composante du visage, n’existe pas. Du moins, pas encore, il est en phase de construction. Le regard de la Femme, de son œil ouvert, ne fixe pas le visiteur. La Femme se regarde. Son acte se déroule devant un miroir, en apparence imaginaire, lequel se matérialise à la fin du parcours du regard.

La Femme se voit se regardant. Il s’agit donc d’un acte réflexif. Son visage, carrément lumineux, est compris dans une aura d’ombre.

Une partie de son cou est laissée ostensiblement en pleine lumière pour séparer le visage du tronc qu’on ne voit pas mais que l’on devine. L’œuvre se lit ainsi : la Femme se voit se regardant. Détail principal : l’œuvre se détache d’un miroir discrètement posé derrière la toile, lequel, vu l’espace qu’il laisse entre lui-même et l’œuvre qu’il « projette », permet au visiteur d’obtenir des bribes de sa propre image. Le miroir quitte la sphère symbolique pour se matérialiser dans l’image du visiteur à son tour se regardant dans le même acte réflexif. La boucle est symboliquement bouclée. Remarquons qu’en ce qui concerne la partie droite du visage, tout est incréé, en ce sens que tout reste à faire. Néanmoins, le geste apporté par la main agissante, nous indique que l’œuvre (le visage de la Femme) est en phase de création. De toutes les femmes exposées, cette toile, aux dires de l’artiste, constitue le seul « portrait » de l’ensemble. Peut-être est-ce à cause de cette intériorité magnifiée qui nous interpelle dans cet acte, simple et quotidien. 

LA GUETTEUSE (64 x 49 cm - encre de Chine)

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Cette œuvre est, tout simplement, une affaire de stries. La Femme, bariolée d’ombres et de lumières, n’est pas sans évoquer, même inconsciemment, un corps zébré. Sur la droite de la toile, nous constatons, concernant la lumière, que l’évolution s’amorce en « crescendo », en ce sens qu’elle débute sur la droite, en bas, pour se propager, en hauteur, jusqu’à atteindre un haut degré de pénombre. À l’opposé, la partie gauche de l’œuvre plonge totalement le mur dans une totale obscurité, permettant à la lumière puissante, venue de la partie droite, de dénuder le bras de la Femme que les stries blanches illuminent de façon vivace. Le visage est un condensé de lumières et d’ombres, surmonté d’une chevelure noire en cascade. Ses parties saillantes émergent de la lumière. Le tronc, pratiquement inexistant, est caché par une cassure rythmique, amorcée par le bras droit du personnage (gauche par rapport au visiteur), occultant les seins. L’ensemble du corps n’est constitué que de la hanche et de la cuisse gauche (droite par rapport au visiteur). L’ensemble s’affirme dans une torsion d’une grande sensualité.

BLACK MUSIC (105 x 156 cm - encre de Chine)

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Cette composition est un véritable hymne à la culture, principalement, afro-américaine.

Partant de l’origine des expressions musicales des Noirs d’Amérique, l’artiste remonte le temps à partir du Blues pour arriver à nos jours.

À partir du guitariste de Blues ROBERT JOHNSON (1911-1938 / 2ème en haut, à partir de la droite), le peintre explore une panoplie de chanteurs et de musiciens Noirs qui, malgré les apparences, ne sont pas tous Américains. Nous retrouvons, notamment, le saxophoniste camerounais MANU DIBANGO (1933-2020) ainsi que YOUSSOU N’DOUR (1959-) ou bien encore HENRI SALVADOR (1917-2008). Mais si on laisse flâner le regard, on remarquera, entre autres, la présence de DUKE ELLINGTON (1899-1974), CAB CALLOWAY (1907-1994) et ISAAC HAYES (1942-2008). L’ensemble est sublimé, au centre de l’espace, par la présence de DIANA ROSS (1944-) qui capte le regard du visiteur. Au-dessus d’elle est juché MARVIN GAYE (1939-1984). Les personnages représentés sont au nombre de 83 ! Dès lors, même si le terme est, du point de vue de l’Histoire de l’Art, parfaitement inadéquat, l’on peut parler d’une « fresque ». Ce terme étant, bien entendu, compris dans son acception symbolique. Ici encore, c’est la Femme, en la personne de DIANA ROSS, qui ferme la parade. Son jeu des mains est symbolique. Sortant d’une robe à mailles, ses mains donnent le sentiment d’être « entravées », voire enchaînées.

Serait-ce une réminiscence, non seulement de l’esclavage mais également des tensions raciales du sud des États-Unis, au cours des années ’60 ? Néanmoins, ses mains sont tendues, comme libérées. Cela nous ramène à l’époque de TAMLA MOTOWN, la compagnie de disques spécialisée dans la Soul Music, laquelle a fortement contribué à l’émancipation de la culture afro-américaine.

Lorsque nous interrogeons l’artiste sur sa démarche, il nous répond que cette interprétation n’est pas de son fait et qu’il s’est inspiré d’une photographie existante montrant la diva américaine dans cette attitude. Dès lors, la question concernant l’exégèse de cette symbolique reste ouverte.

UP OR DOWN ? (109 x 109 cm - encre de Chine)

 

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Cette œuvre peut être considérée comme un « résumé » des horreurs dont l’Homme s’est rendu capable. Autour d’un cercle en forme de labyrinthe, évolue une série d’épisodes qui ont bouleversé (et qui bouleversent encore) l’Histoire de l’Humanité. L’artiste nous montre, notamment, la traite négrière, le génocide des Indiens d’Amérique, le nazisme, le terrorisme islamiste ou la faim dans le monde.

Ces épisodes sont illustrés par des personnages conçus comme des allégories : le Ku Klux Klan (4ème image, à droite de la toile), Adolf Hitler et sa clique, tendant le bras à côté du général chilien Augusto Pinochet. La misère sociale avec ces clochards, au premier plan, à gauche. Donald Trump (ancien Président des USA) et Kim Jong-Un (actuel Président de la Corée du Nord), souriant de façon cynique, au premier plan, à droite. Mais également l’image de la mafia, personnifiée par l’acteur Al Pacino dans le rôle du Parrain. Remarquez, à cet effet, la présence de ces deux mains, remuant telles des pieuvres sur les deux extrémités supérieures de la toile, manipulant via des cordes invisibles les pantins agissant à leur solde. Deux personnages féminins sortent du centre du cercle en tirant la langue.

L’artiste nous a spécifié que ce sont des amies comédiennes. Cette posture est extraite de l’une de leurs pièces portant sur la faim dans le monde. Elles évoluent au centre du labyrinthe et la question est la suivante : vont-elles en sortir ou sombrer ? D’où le titre du tableau. Leur jeu de mains rappelle celui de DIANA ROSS, concernant l’œuvre précédente, par leur grande expressivité. Parlons, à présent, de ce labyrinthe compris dans sa forme classique du cercle. Chaque tronçon de celui-ci est entrecoupé par des gradins conduisant aux girons inférieurs, jusqu’à atteindre le centre. Remarquons qu’en tant qu’œuvre, celle-ci dépeint la réalité psychanalytique du labyrinthe. Elle s’inscrit dans le lien entre l’agitation psychotique de l’ensemble pictural et la rationalité que le labyrinthe, dans sa conception circulaire géométrique, exprime. Le cercle est un symbole de vie et d’énergie intérieure ainsi que la conception cyclique du temps. Il revêt également une dimension féminine. Le cercle annonce le centre comme but ultime des épreuves à atteindre, que tout être humain affronte. Le titre de cette œuvre pose une interrogation : va-t-on survivre ou sombrer ? Les personnages féminins « surfant » au-dessus du cercle nous interrogent. Ils sont comme en lévitation au-dessus du cercle, hurlant le scandale à la face du Monde. D’un point de vue technique, cette toile nous dévoile la dextérité du peintre, concernant la modération des gris. Cela se manifeste à l’intérieur de chaque cercle. Vous remarquerez qu’il développe trois sillons comprenant trois nuances de gris. Chaque cercle est séparé de l’autre par un tracé noir de dimension variable. À l’intérieur de chaque cercle, se superposent trois types de gris :

  • un gris clair
  • un gris à peine prononcé agissant sur le blanc de la toile
  • un gris carrément foncé

L’artiste utilise ses deux instruments de prédilection, à savoir un crayon pour le tracé et un pinceau de calligraphie à la pointe extra fine. Il lui arrive même d’abîmer volontairement le pinceau pour obtenir une pointe plus épatée, particulièrement usitée pour concevoir les gris.

L’opération se déroule ainsi : l’artiste travaille par « balayage ». Une fois le pinceau chargé de matière, il commence à peindre les zones conçues en noir profond. Au fur et à mesure que le pinceau n’est plus assez chargé, la matière devient grise. C’est alors qu’il traite les zones destinées à devenir claires. Mais alors, l’artiste doit agir vite car cela ne dure pas longtemps étant donné le peu de matière restante sur le pinceau. C’est précisément cet acte qui sanctionne la finalité de chaque cercle. Une fois le cercle traité, il recommence l’opération sur un autre cercle.          

SANTA MARIA DELLA SALUTE (59 x 79 cm - encre de Chine)

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Nous sommes face à un travail d’une grande précision. Un travail qui respecte avec une très grande minutie les proportions des édifices par rapport à l’échelle de la toile.

À la vue d’un tel travail, une question émerge à l’esprit : l’artiste traduit-il quelque velléité d’architecte ? On peut le soupçonner, tellement son travail est proche du dessin architectural. Néanmoins, lorsqu’on lui pose la question, il avoue avoir eu l’envie de se diriger vers l’architecture mais que les exigences de la vie ont eu raison de ce projet. Force est de constater que l’artiste est un funambule évoluant sur la corde raide séparant le peintre du dessinateur. À l’analyse de son œuvre, l’on arrive à la conclusion que l’un ne l’emporte pas sur l’autre. Les deux se complètent et l’on remarque que, contrairement à bien des cas, ce n’est pas un peintre qui dessine ni encore moins un dessinateur qui peint. Tout en conservant la sensibilité et la technique personnelles de l’artiste, cette toile est, d’un point de vue de la stylistique architecturale, fort proche des vues de Venise du peintre CANALETTO. Cela se remarque dans la mise en relief des ordres architecturaux. Les volutes, à la base de la coupole, les colonnes palmiformes soutenant le fronton de l’édifice, surplombant une rangée de gradins, à gauche de l’arrière-plan de la toile, prouvent un amour certain pour le maître vénitien. Les frémissements de l’eau, créant les remous, sont l’œuvre d’une savante opposition entre le noir et le blanc, à l’origine d’un splendide effet de scintillements, épars et répétitifs.

La présence des deux gondoliers, transportant chacun un passager, n’est pas là par hasard. Ils se trouvent au centre d’une rangée de piliers : deux à droite et sept à gauche. Au lieu de gêner l’espace, ils obligent le regard à dépasser les limites visuelles pour atteindre le cœur du sujet. 

LUC BRUN-PERASSO, malgré une année passée aux Beaux-Arts, se définit comme un autodidacte. Comme le témoigne l’ensemble de son œuvre exposée, il s’exprime principalement à l’encre de Chine. Très jeune, il a abordé la création artistique par le dessin. Un laps de temps de quinze ans a mis son activité artistique en suspens. En effet, il a travaillé pendant tout ce temps dans le social, avant d’avoir l’opportunité de revenir à l’art. Comme précisé plus haut, son œuvre est une ode à la Femme. Son discours pictural se base sur une dualité chromatique, à savoir l’opposition essentielle entre l’ombre et la lumière, par conséquent, entre le noir et le blanc, consubstantiels à l’émergence plastique de l’image. La Femme devient alors, sous le pinceau de l’artiste, le filtre de cette fusion magique faite d’ombre et de lumière.

 

François L. Speranza

 

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Collection « Belles signatures » (© 2022, Jerry Delfosse)

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(Mars 2022 – photo Jerry Delfosse)

LUC BRUN-PERASSO et FRANÇOIS SPERANZA : interview et prise de notes sur le réputé carnet de notes Moleskine du critique d’art dans la tradition des avant-gardes artistiques et littéraires au cours des deux derniers siècles.

 

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Photo de l’exposition à l’ESPACE ART GALLERY

 

N.B. : Ce billet est publié à l'initiative exclusive de Jerry Delfosse, cofondateur et nouvel administrateur général du réseau Arts et Lettres. Il ne peut être reproduit qu'avec son expresse autorisation, toujours accordée gratuitement. Mentionner le lien d'origine de l'article est expressément requis.

 

Jerry Delfosse

Galeriste

Espace Art Gallery

https://www.espaceartgallery.eu/

Arts et Lettres

Administrateur général du réseau  

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ADMINISTRATEUR GENERAL

L’Art Éblouissant de Harwan Red : Un Voyage au Cœur de l’Humanité

 

Chères amies, amis,

C’est avec un grand enthousiasme que je vous présente Harwan Red, un artiste qui se distingue par son approche unique et sa capacité à capturer l’essence de l’humanité. Son exposition « Mysteries and Appearances » (qui signifie en français « Mystères et Apparences ») nous plonge dans un univers où chaque visage raconté est un miroir de nos émotions les plus profondes.

Une Invitation à Explorer

Harwan Red nous offre bien plus que des œuvres visuelles. Chaque toile est une invitation à explorer les complexités de notre être. Grâce à des formes dynamiques et des palettes de couleurs vibrantes, il nous pousse à regarder au-delà des simples apparences. Ses créations ne se limitent pas à des représentations, mais nous ouvrent la porte à une réflexion sur notre propre existence et notre humanité partagée.

Un Parcours Inspirant

Harwan est un artiste en pleine ascension, ayant eu la chance d’exposer dans des lieux emblématiques tels que la Picasso Expo à Bruges en Belgique et la Brick Lane Gallery à Londres. Chaque exposition est une nouvelle étape dans son parcours artistique, renforçant sa présence sur la scène internationale. Son talent pour établir une connexion émotionnelle avec son public fait de lui un véritable ambassadeur de l’art.

Une Expérience Artistique Engagée

Préparez-vous à vivre une expérience immersive et inspirante. L’exposition de Harwan Red ne se limite pas à l’art; elle est une célébration de notre humanité commune. Chaque œuvre vous invite à réfléchir sur votre propre identité et à ressentir la beauté qui nous entoure.

Une Œuvre Révélatrice

En complément de l’exposition, le livre Mysteries and Appearances est un véritable trésor.

Dans son livre, Harwan partage son processus créatif et les inspirations qui l’accompagnent. Il évoque comment un printemps à New York, vibrant d’énergie, a nourri sa vision artistique. Cet ouvrage ne se contente pas d’être un recueil d’images; il est un voyage à travers ses pensées et ses émotions, une exploration intime de ce qui nous rend humains.

Ne Manquez Pas Cette Occasion

Ne laissez pas passer l’opportunité de plonger dans l’univers fascinant de Harwan Red. Son livre Mysteries and Appearances est désormais disponible sur Amazon et dans notre galerie. C’est bien plus qu’un simple ouvrage; c’est une invitation à explorer les mystères cachés en nous, à ressentir l’art comme un véritable reflet de notre humanité.

Mais aussi, venez aussi découvrir des reproductions signées et numérotées par Harwan Red lui-même, exclusivement à l’Espace Art Gallery. C’est une occasion rare d’acquérir une œuvre précieuse qui porte non seulement la touche personnelle de l’artiste, mais qui enrichira aussi votre collection à un prix accessible. Ne manquez pas cette chance de posséder une œuvre d’art qui vous touchera et vous inspirera au quotidien. C’est le moment idéal pour faire entrer un peu de magie artistique dans votre vie.

Ne tardez plus ! Venez explorer l’art d’Harwan Red et laissez-vous séduire par une expérience qui promet d’éveiller vos sens et d’enrichir votre compréhension de l’art et de vous-même. Ensemble, célébrons la beauté et la profondeur de l’humanité à travers l’œuvre de cet artiste exceptionnel.

Sa prochaine exposition est prévue en MARS 2025 dans l’Espace Art  Gallery à Bruxelles où quelques peintures originales seront présentées pour les collectionneurs ainsi que quelques reproductions numérotés et signées pour les amateurs d’art.

Espace Art Gallery  https://www.espaceartgallery.eu/

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Soyons en paix

Soyons en paix

 

Le repos des guerriers ce n’est pas pour demain,

Tout autour de la terre les larmes brûlent leurs mains,

Pour l’argent et leur foi, surtout pour leur ego,

Défendant leur pays ils se voient tout en haut

 

Les croisades de tous genres et dans tous les pays

Pour manger proprement et croire au paradis

Et toutes ces habitudes venant d’inquisition,

Les cathares au bûcher, enterrée l’intuition

 

Le repos des guerriers pour sauver l’essentiel,

Toutes ces femmes d’amour ayant créé en elles

Ce petit bout de vie, quel est sa protection ?

L’homme a t’il donc pour but la seule destruction

 

C’est le seul animal détruisant pour la gloire,

Les couleurs du drapeau semant le désespoir,

C’est une régression, un abîme en son sein

De s’acharner à tuern changeons notre destin

 

Le repos des guerriers fera taire les armes,

Messieurs les dictateurs que la paix vous désarme,

Faites de l’art, pas la guerre, douceur de nos couleurs,

Que nos âmes soient fleuries en bouquets de bonheur

 

Le 27-11-2024

 

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ADMINISTRATEUR GENERAL

Espace Art Gallery a le plaisir de vous présenter son vernissage le 05 décembre 2024.

Chères amies, amis, collectionneurs et habitués de notre galerie,

L’exposition de novembre se termine ce 30 novembre ce qui fait qu’il ne vous reste plus que quelques jours pour découvrir les belles œuvres hautes en couleurs des artistes présents…

1° Les artistes présents pour cet événement de novembre sont :

Kadjalli (Fr) peintures, S. CAPE (Fr) peintures, Pierre Pirson (Be) peintures, Lyne Héritier (Ch) sculptures et Luca Pertoldi (It) peintures via la galerie Amartgallery Brussel :  www.amartgallerybrussel.be

Ainsi que Nathalie Pannetier (Fr) artisane d’art en maroquinerie à son compte depuis 2019.

Finissage le 30 novembre de 11h 00 à 18h 00.

2° Les artistes présents pour cet événement de décembre sont :

Jacqueline Poitevin (Fr) peintures,  S. CAPE (Fr) peintures,  Erik Black (Fr) glitter painting, Virjules (Fr) peintures et Lyne Héritier (Ch) sculptures et Luca Pertoldi (It) peintures via la galerie Amartgallery Brussel :  www.amartgallerybrussel.be

Ainsi que Nathalie Pannetier (Fr) artisane d’art en maroquinerie à son compte depuis 2019.

José Duchant, consultant artistique de la galerie, parraine son artiste Jacqueline Poitevin lors de cet événement de fin d’année !

 

Vernissage le jeudi 05 décembre de 18h 30 à 21h 30.

Finissage le 29 décembre de 11h 00 à 18h 00.

 

Lien vers l’annonce visuelle de l’exposition du 05 décembre :

https://www.espaceartgallery.eu/espace-art-gallery-vous-presente-son-prochain-vernissage-du-05-12-2024-et-son-agenda-culturel/

Lien vers la page événements actuels et à venir :

https://www.espaceartgallery.eu/category/evenements/

Lien vers la présentation des espaces et des artistes :

https://www.instagram.com/espace.art.gallery/

 

https://www.facebook.com/www.espaceartgallery.eu

https://www.linkedin.com/in/jerry-delfosse-espace-art-gallery/

Lien vers cette plateforme touristique où la galerie est présente :

« autres activités » +  https://www.kayak.fr/Brussels.32869.guide

Lien vers le renouveau urbanistique dans le centre de Bruxelles !

https://www.oxybrussels.eu/?fbclid=IwAR1VEUNKNZwMNYHxaun0rOVdabtQ_ZZUQkARzbby64SjD5K0z7z8Eebm1Xo

Bien cordialement,

Jerry Delfosse

Galeriste

*

Fondateur et propriétaire de l’Espace Art Gallery,

Les Éditions d’Art EAG & EAG Studio’s

Co-fondateur et propriétaire du réseau Arts et Lettres 3.0

Administrateur général

Président de jury pour décerner 3 diplômes d’art EAG

Membre d’un jury international à Corsica Art Fair

Membre d’un jury pour décerner 2 diplômes A&L

*

Rue de Laeken, 83 à B 1000 Bruxelles - Belgium

GSM: 00.32.497. 577.120

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Director www.amartgallerybrussel.be

GSM: 00.32. (0)475.721.272

 

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La paix

La paix est une des plus grandes richesses,
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Quand pour tout bien et toute allégresse,
Le chant de l'oiseau suffit à ces deux offres !

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