C'est monnaie courante de craindre l'avenir,
Les coffres débordent de billets et lingots,
Mais ne deviendraient-ils pas lointains souvenirs,
Si le " grand argentier " créait le chaos ?
GCM
Pensée du jour.8/12/2025
C'est monnaie courante de craindre l'avenir,
Les coffres débordent de billets et lingots,
Mais ne deviendraient-ils pas lointains souvenirs,
Si le " grand argentier " créait le chaos ?
GCM
Pensée du jour.8/12/2025
Jour de fête
Qu’l trouve du confort dans les yeux d’Emilie
Et que le soleil y brille comme l’amour
Aujourd’hui le soleil
Est de la fête
Et fait tourner la tête
Et rouler jeunesse
La table est recouverte d’une nappe blanche
Froissée comme la robe d’Emilie
Froissée comme mon cœur se froisse
En voyant danser Emilie
Sur les paroles du chanteur américain.
Les haut-parleurs se taisent.
Cet année l’été brule.
A l’ombre délicate d’une tonnelle
Viviane et moi croquons la frite
Et dégustons la joue du porc
L’eau minérale nous rappelle la fraîcheur
D’une journée d’octobre
Les musiciens débonnaires s’apprêtent
La chaleur détend les âmes
Des passiflores descendent des murs
Les valérianes dressent leur corymbe blanc
Les narcisses assoupis
Se régalent de la poésie
De la patience du sedum
Et des trifollium impassibles
Son visage est un hortensia
Et ses épaules tombent comme deux touffes de gui.
Je songe aux agapanthes de Bréhat
Sombres comme le bleu des flots.
Autour de la tonnelle
Dans ses habits traditionnels
L’amazing grâce sotie des poumons d’une cornemuse
S’écoule claire comme l’eau d’une fontaine
Je ferme les yeux, Viviane les ouvre.
A Molène, c’était aussi l’été
L’île sous la brume
Cachait ses secrets
Sur le sable blanchi des épaves de goémons juraient
Sous les vagues de nuages serpentant dans un ciel olive
Une brise se mouvait dans la brume
A midi les cloches ont carillonné, tu te souviens ?
L’astre rayonnant d’ignorance fanfaronnait
Les mouettes de la plage festoyaient
Au-dessus de nos têtes des Fous de Bassan dessinaient des histoires
Tandis que le brouillard se pavanait
Au loin sur les sentiers
Comme des fantômes en tenue de soirée
Tu te rappelles
De la petite chapelle blanche ?
Sur l’aître,
Il y a des veuves vêtues
Comme la mort
Elles scrutent l’horizon insondable
Dans la nef la pénombre porte un manteau de douleur
Dans le chœur
Devant l’hôtel
Un cœur brisé
Pleure
Et puis une musique
Sort des rangs
Se lève courageuse
C’est l’amazing grâce
A l’aurore d’une journée aux douze doigts vermeils
Viviane sirote un petit verre d’hydromel. Ici, l’amazing grâce rafraîchit l’atmosphère…. Attablés en vis-à-vis les yeux rivés sur un bouquet de violettes nous nous désaltérons attentifs aux sons de la cornemuse. Plus loin des tilleuls en fleurs étendent des bras parfumés aux majorettes en tutu et chapeau pointu
La journée de Morgane n’est pas terminée. Pour nous, il est temps de reprendre le chemin…
Sainte-Maure-de Touraine, le 6 juin 2025 Lionel M.
Nos terrains
Dans tous les terrains vagues
de nos désirs profonds, il y a les clochers sonnant dans nos mémoires
Ces sons veulent de nous des jardins bien tenus,
notre schizophrénie est la règle du jeu
Les bourdons font de nous de biens gentils moutons,
apportant le sommeil quand la nuit est soleil
Chacun de nous doit être une fleur éternelle,
créée par notre Dieu,
aussi belle que lui
L’unité de chacun encense les louanges de tous ces petits anges,
chantant en chœurs le bonheur d’être ensemble
Que nos propriétés soient toutes préservées,
que nos mots soient châtiés pour l’amour et la paix
Que nous soyons ensemble unis dans l’harmonie, que nous soyons reflets,
que nous fassions la ronde
Pas de terrains vagues et surtout pas de vagues
dans nos si beaux jardins
le 1-12-2025
Un pétale de rien
Hache le ciel d’octobre
En osmose avec le grisaille
Dans mon cœur l’opprobre
Sur un chemin un homme
Dans le brouillard une silhouette
S’éloigne , un manteau
Un trait, un point, plus rien
L. Morin
IL Y AVAIT
Au chat
Entre les flancs du Léman un cygne noir glissé majestueusement
Il y n’avait personne
Il y avait dans le ciel gris des nuages menaçants
Il y avait au-delà du lac, la neige
Il n’y avait seulement qu’un paysage blanc couvert d’un précieux silence
Il y avait dans ma poitrine un bonheur incommunicable
Il y avait le brouillard qui me remplissait les poumons
Il y avait tant de vie devant mes yeux
Il y avait à l’horizon l’eau qui enfantait des rêves
Il y avait ferme, la terre ronde rêveuse comme cette rose de Rainer Maria Rilke
Il y avait cet arbre aux bras menaçants le ciel
Il y avait évanescente la lumière en pleine réflexion
Il y avait là, ces marches qui grimpaient comme le Lierre
Il y avait des maisons en sentinelles sur une ligne blanche
Il y avait la montagne avec son collier de brumes
Il y avait mes pensées qui descendaient vers le lac
Il y avait là, un troène percé par le soleil de janvier
Il y avait dans mes yeux l’étonnement que je vous offre
Il y avait comme un paravent pour me protéger du temps
Il y avait dans le ciel les nuages gris en pullover de cachemire
Il y avait, il me semble un landau qui gazouillait
Il y avait un sourire sur son visage
Il y avait la lumière qui le berçait
Il y avait insidieuse une brise, elle soufflait à la surface du lac
Il y avait là un banc et là-bas un nénuphar une fleur de coton et une boule de gui
Il y avait tout ça près du lac
Il y avait ton regard tellement lointain
Il y avait ce majestueux paysage
Il y avait ton visage qui voguait à la surface du lac
Il y avait ta présence et
Il y avait ton absence
Il n’y avait personne
Mais j’ai prié si fort, là sous les nuages qui couraient dans le ciel apaisé
Que désormais l’absente est présentée dans mes bras
Mais tu sais que je dois repartir bientôt
EVIAN, janvier 1989
Lionel M.
Il n'y avait tout le temps qu'ailleurs et plus tard :
Voici le chemin tracé de la jeunesse,
Contrainte par d'obligations de toutes parts,
Voilà qu'elle est là emplie de sagesse !
GCM
Pensée du jour.01/12/2025
Je viens de lire (encore et avec bonheur) , un bel article de Joseph Duhamel dans "Le carnet et les instants" du 24/11/25 , consacré à Madeleine Leys et, intitulé : "Une grande voix".
J'y découvre une poétesse que je ne connaissais pas du tout...
Quelques vers, repris par Joseph Duhamel :
Le goût de l'eau des rivières
est entré dans le passé. /(..)
on ne sait comment se perd: le
goût de l'eau des rivières ".
Il était écrit ailleurs : le premier poème de "Petites voix" , "La vierge au Kodak" est dédiée à Max Elskamp.
Joseph Duhamel écrit ceci : "Comme écrivait l'écrivain anversois,
la poésie de Madeleine Ley se caractérise par un style simple privilégiant la musicalité que sert une langue élégante et subtile, par des formules heureuses et évocatrices"..
A défaut du livre, j'air trouvé le texte ailleurs ::"LA VIERGE AU KODAK"
"Notre-Dame des petits enfants
n'a pas de couronne d'or ;
elle a quatre petites tresses
sur sa nuque fragile,
elle a un petit coeur d'argent
dans sa chemise en mousseline ;
on brûle des bougies roses
autour d'elle tout le jour.
Notre-Dame des petits enfants
tient contre sa poitrine
comme un Saint Sacrement
un petit appareil de photographie
pour chaque image de la vie".
"Le carnet et les instants" - " Une grande voix"Madeleine LEY "Poésies"
préface de jacques Vandenschrick .
Le bonheur ou le trèfle
Nous ne trouverons jamais
Le bonheur que l’on cherche
Il ne se cherche pas
C’est lui qui nous trouve
Le bonheur ne se force pas
Il surgit
Tel le cataclysme
C'est l’éruption
Le raz de marée
Un brasier qui se rallume
Une source qui jaillit
Le bonheur c’est un accident mortel
On ne cherche pas les accidents
Surtout pas le bonheur c’est le pire
Nous ne gagnons pas le bonheur
C’est le bonheur qui nous gagne
Qui nous provoque et nous convoque
Ne tends pas les bras au bonheur
Il n’a pas d’heure
Il arrive sans prévenir
C’est lui qui t’ouvre ses bras
Qui s’offre
C’est lui qui te montre le chemin
Tu n’appartiens pas au bonheur
C’est au bonheur que tu appartiens
Le bonheur…
C’est la pomme qui te tombe sur la tête
Quand tu dors au temps des cerises
Et surtout c’est la main
Inquiète qui t’aide à te relever
lionel M.
Les "ados " ne pensent qu'aux plaisirs, ces enfants,
Et les occasions ne sont jamais rares ;
Les adultes, penchés aussi sur leurs écrans,
Répondent, quant à eux, à des questions bizarres !
GCM
Pensée du jour.28/11/2025
C’est Beau au carré, Boris Giltburg et Beethoven. C’est qu’il a présenté un cycle des sonates du compositeur dont on fêtera le bicentenaire en 2027. Lors de deux concerts d’une intensité rare, où l’audace rencontre …la grâce. Sa vision est toute personnelle, vivante et profondément sincère.
Jamais démonstrative, toujours pensée, nourrie d’une conversation intérieure intime avec le maître, son interprétation cisèle véritablement toutes les émotions.
Sa virtuosité est à la fois extraordinaire et immensément raffinée. Par l’âme et le corps le musicien sculpte chaque nuance, fait naître des éventails de timbres et de couleurs d’une beauté renversante. Et c’est à croire qu’ils se répandent presque librement sur son clavier. Là est la magie. Les registres se répondent, se fondent, s’illuminent avec immense naturel …tout comme les fameuses correspondances de Baudelaire.
Devant : l’odeur du jour neuf. Ainsi naissent les mondes souterrains et insoupçonnés de Beethoven : une rage où tout brûle, des chapelets de drames, des joies rustiques, des épures où tout est lumière, la poésie où tout est suspendu. L’humain et le divin se côtoient dans l’harmonie et le temps se fige. Quelle architecture si purement romantique …. Et à la fois, totalement cérébrale.
À travers ce cycle, Giltburg souligne l’audace révolutionnaire des sonates de Beethoven qui traverse le classicisme pour ouvrir la porte au romantisme, bouleverser les formes, et inventer un nouveau langage. …Sacré ?
La saveur du bonheur. Le spectateur vit un perpétuel renouvellement de communion entre le compositeur et l’interprète. Quelle impressionnante trilogie ! Et quel miracle de la rencontre !
Hier soir, à Flagey, on ne les connaissait peut-être pas toutes, ces sonates… mais qu’importe. Dans une salle tamisée comme tenue à la chandelle, le public écoute, souffle coupé, happé par une interprétation de ces qualités extrêmement rares. Le chant épique s’élève, la musique circule, respire, s’élève, telle une liturgie laïque, …à deux pas de Noël.
Lorsque retentissent les salves de joyeux applaudissements, Giltburg sourit, s’incline, offre un bis. Une simple offrande, humble et pudique. Rien de triomphal : juste l’âme nue de Beethoven, cette essence que Purcell célébrait déjà dans son Ode à Sainte Cécile, « la musique, fille du ciel ».
Avec ce projet titanesque, partagé sur deux soirées mémorables à Flagey, Boris Giltburg a offert une plongée au cœur d’un patrimoine que l’on croyait connaître et qu’il sut révéler sous un jour vraiment nouveau. Et, notre cher Wilhelm Kempf doit se réjouir, tout là-haut ! Qu’en pensez-vous ?
Dominique-Hélène Lemaire, Deashelle pour le réseau Arts et lettres
Ma patrie, c’est mon corps
Mon corps
C’est ma seule patrie
Ma douleur c’est mon corps
Elle me dévore et j’en mourrai
Sous vos yeux
Se tord mon corps
Indifférent à l’or
Je ne connais
Pas l’indulgence du confort
Seulement l’indigence
Qui a horreur de la pitié
C’est décidé je quitte les lieux
Je laisse à tous
Le souvenir de mon corps
Remplit d’or
Je m’éloigne
Adieu !
Lionel M.
A la Loire et à ses plantes témoins du Soleil, aux fleurs du mal condamnées par ceux qui ont le pouvoir d'outrager la terre en faisant germer le mal à proximité de la banquise
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J’aime le ciel
Qui tel l’oiseau protège de ses ailes spirituelles, la vie son unique enfant
J’aime le ciel où fleurissent les roses quand le soleil le quitte.
J’aime le ciel où vagabondent les nuages gonflés de rêves.
J’aime le ciel qui réveille à l’aurore
La nature dont la beauté se confond en étonnements sur tous les visages
J’aime le ciel
Et l’enfant de la neige
Rouge à minuit, blanche à l’aube
Avec des yeux de braises
Et des poumons en feu
Et qui crie comme rugit le lion affamé
J’aime le ciel
Qui laisse couler la lumière du soleil
Sur la terre reconnaissante et qui rêve les yeux ouverts
Regardant la lune jalouse des étoiles de la voie lactée
J’aime le ciel
Et ces mouettes rieuses brassant le vent glacial
Pour réchauffer les ruminants nonchalants
Tatoués de continents inconnus
Et j’aime la prière des chiens qu’ils adressent
A l’errante auréolée qui vagabonde dans la nuit
Et j’aime
Les chats insolents qui courent la souris
Et les petits écureuils qui comptent sur le dos des coudriers
Et les couleurs anthocyanes de l’automne
Et les jeux des marmottes dans la montagne
Qui enchantent le trèfle rouge et la gracieuse gentiane
Oui, tout ce qui est sous le ciel je l’aime
Comme ces déserts parcourus de rivières
Qui jaillissent dans nos cerveaux
Ainsi que des éclairs de lucidité
J'aime le ciel
Et tous ceux qui sont sur terre et qui n’ont que lui pour témoin
Et tous les sauvages indignes de la civilisation des conquérants
Et grave j’aime l’animal qui ressemble comme un minéral au végétal
Car le ciel, maman, il est tellement joli mème que tu n'es plus là
Lionel M.
Il n'y a plus aucune reconnaissance ;
Bafouée de toutes parts sans repères,
Ne laissant en sa place que la violence,
Elle sombre dans des ténèbres amères !
Pensée du jour.25/11/2025
Chères amies, amis, collectionneurs et habitués de notre galerie,
Les artistes présents pour cet événement novembre sont :
Sarah Geeninckx (Be) peintures, Fu Zhen-Sheng (Cn) peintures, Lucja Wierzchucka (Pol) sculptures & Victor Barros Ϯ (Eq) peintures, gravures, sculptures et bijoux, Stéphanie Masini (Fr) sculptures, Manorack (Fr) photo plasticien et St. Ghor (Sn) sculptures.
Vernissage le jeudi 06 novembre de 18h 30 à 21h 30.
Finissage le 29 & 30 novembre de 11h 00 à 18h 00.
Lien vers l’annonce visuelle de l’exposition du 06 novembre :
Lien vers le reportage photos du vernissage du 06 novembre :
Lien vers la page événements actuels et à venir :
https://www.espaceartgallery.eu/category/evenements/
Lien vers la présentation des espaces et des artistes :
https://www.instagram.com/espace.art.gallery/
Lien vers nouveau site Digital NFT Art Curator Belgium en 2026 :
https://ea-gallery.com (en pièce-jointe infos et inscriptions… ) & https://www.instagram.com/digital.nftart.curator.belgium/
https://www.facebook.com/www.espaceartgallery.eu
https://www.linkedin.com/in/jerry-delfosse-espace-art-gallery/
Lien pour visionner les 228 vidéos et 101.500 vues sur YouTube
https://www.youtube.com/@espaceartgallery4966
Lien vers le plus grand Rooftop d’Europe !
Situé au cœur de Bruxelles, entre le célèbre quartier Sainte-Catherine et celui de la Bourse, et à deux pas de la Grand-Place, le plus grand bar/restaurant et espace événementiel d’Europe, ouvert toute l'année, en extérieur comme en intérieur, sera ravi de vous accueillir pour offrir à vos invités une vue à 360° sur Bruxelles avant ou après votre visite !
Lien vers cette plateforme touristique où la galerie est présente :
« autres activités » + https://www.kayak.fr/Brussels.32869.guide
Lien vers le nouveau Centre d’art dans le quartier :
https://cloudseven.be/home-of-frederic-de-goldschmidt-collection/
Situé au centre-ville dans le quartier bruxellois de la mode et du design.
Lien vers Bruxelles bouge comme le prouve cet article :
Bien cordialement,
Jerry Delfosse
Galeriste
*
Fondateur et propriétaire de l’Espace Art Gallery,
Les Éditions d’Art EAG & EAG Studio’s
Co-fondateur et propriétaire du réseau Arts et Lettres 3.0
Administrateur général
Président de jury pour décerner 3 diplômes d’art EAG
Membre d’un jury international à Corsica Art Fair
Membre d’un jury pour décerner 2 diplômes d’art A&L
*
Rue de Laeken, 83 à B 1000 Bruxelles – Belgium
GSM: 00.32. (0)497.577.120
https://www.espaceartgallery.eu/
https://artsrtlettres.ning.com/
&
Amedeo Arena arena.amedeo@gmail.com
Director www.amartgallerybrussel.be
GSM: 00.32. (0)475.721.272
Les ancêtres
Monter pierre après pierre
la porte de l'enfer,
en y brûlant ses yeux,
Boire le sang de nos vies,
coulant entre les mains,
l’ange prenant l'envol,
Ramper dans la fournaise
qui lèche notre corps
jusqu'au flou des pensées,
Courir au fond du lac,
y revoir ses ancêtres
dans les pages des lieux,
Trouver, dans l'encrier
de l'infinie mémoire,
le mot mort à jamais
Et entendre son rire
nager dans le tumulte
du silence aérien
le18-11-2025
Deux :
Tu ne porteras pas de faux témoignages
Et pourtant sur le mur auquel il tournait le dos, il y avait des dessins de ses enfants, avec des mots pleins d'amour pour leur papa.
« Lisez le procès-verbal et signez ici s’il vous plaît. »
Je pris le stylo, je parcouru la feuille qu’il me demandait de lire au préalable, et puis je m'exclamai " de toute façon je l'aimerai toujours" alors il sourit devant ma naïveté.
Dehors j'ai pensé que les dessins d'enfants et les mots d'amour adressaient au papa n’étaient pas sincères.
En face dans la cour de l'école, les enfants jouaient et lançaient leurs cris pleins de joie par-dessus les grillages.
Le vent soufflait nous étions en novembre, les feuilles voltigeaient autour de moi pour aller jaunir le trottoir.
J'ouvris ma voiture, je m'installai confortablement, serrai la ceinture, allumai mes phares, j’enclenchai prudemment la marche arrière, doucement j’appuyai sur l'accélérateur, j’opérai un demi-tour sur le parking de la gendarmerie, derrière les grillages des enfants me regardaient faire la manœuvre. Je mis le clignotant j'accélérai un peu sur la grande route. J’entendis la sirène de l'école sonnait la fin de la récréation. Et le grand brouhaha des enfants
J’appuyais sur l’accélérateur, il était 8h le temps était gris comme je l'aime. J'accélérai, ma vitesse passa à 80 km heure. Dans 2h j'arriverai à la maison,
Et cette fois je sais que je pars et que ne reviendrai pas, pour mentir à cette parole " on part toujours pour revenir.
Lionel M.
TU NE TUERAS POINT
Tu te bats pour les nations
Et pour toutes les religions
Tu penses que de cette manière
Tu mettras fin à la guerre
Et que tu seras respecté
Mais tu confonds l’ordre et la paix
Tu te permets de décider
Qui doit vivre
Qui doit mourir
Tu n’entends pas nos doléances
Tu restes insensible à nos malheurs
A notre peine
Pourtant sans toi aucune dictature
Ne sévirait
Qui es-tu ?
Toi,
Qui ne partages
Ni patrie
Ni repas
Ni foyer
Monstre,
Tu es celui dont le corps est blindé
Par d’étranges craintes
Tu menaces l’étranger,
Ton frère.
Tes frontières sont des murs de haine
Et tes drapeaux ont les couleurs de la cruauté
Mais qui es-tu ?
Tu es notre voisin
Tu portes notre destin
Tu sèmes la mort
Tu brises nos rêves notre élan vital
Tu es celui par qui le meurtre continue
Car nous nous y sommes habitués
Mais, saches que le moment est venu de te dire Non !
Lionel M.
Très Librement inspiré de The Universal Solder by Buffy St Marie
Quand nous arrive l'imprévu sans s'annoncer,
Alors s'empare de nous une colère,
Plongeant ses racines dans un lointain passé,
A obéir à un maître de chaumière !
Pensée du jour
GCM.18/11/2025
Le Théâtre Royal du Parc bruisse d’attente, et la légende du célèbre Palais Garnier à Paris s’éveille sous nos yeux pour constituer une fresque humaine somptueuse, autour de cette seule loge numéro 5. C’est d’ailleurs avec une réelle économie de personnages que la fastueuse Belle Epoque reprend vie. Une histoire qui se déroule en 1881, alors que des événements tragiques hantent l’opéra avec l’effondrement du grand lustre et la mort d’un machiniste.
Romancée par Gaston Leroux en 1910, l’histoire évoque un personnage mystérieux connu sous le nom de Fantôme qui hante l’Opéra Garnier, mêlant horreur, obsession et passion amoureuse avec toute sa jalousie destructrice. Elle se concentre sur la vie de Christine Daaé, une jeune soprano orpheline talentueuse et deux hommes captivés par elle : le Fantôme de l’opéra, cette présence inquiétante cachée sous un masque dissimulant un visage ravagé par des brûlures et le jeune et fier aristocrate Raoul de Chagny poursuivant désespérément son amour d’enfance. Un pétulant Jérémy Vliegen. Voilà pour le triangle passionnel mené avec feu par l’immense Cyril Collet, en fantôme omniprésent.
La scénographie de Saïd Abitar, tour à tour baroque et mouvante, révèle les profondeurs secrètes des coulisses de l’Opéra Garnier, lieu de splendeur et de damnation. Avec une loge n° 5 chaque fois plus… parlante ! Avec des costumes créés par Anne Guilleret qui épousent à merveille toute la dynamique des personnages.
L’écriture captivante de Thierry Debroux et la mise en scène frémissante de Daphné D’Heur créent un Fantôme de l’Opéra terriblement humain, à la fois classique et contemporain, totalement bouleversant dans sa quête d’identité. Revenons à la source : « Sous ce masque, il y a un visage et derrière ce visage, un cœur. » Un cœur torturé par la passion, dans ce qu’elle a de plus sublime et de plus dévastateur. Le cœur d’un personnage enfermé dans la solitude, abandonné depuis l’enfance, sevré de toute relation d’amour. Alors, La Musique… est cette fée invisible qui panse les douleurs les plus profondes et vient naturellement au secours de l’humain. The language of the heart. Jusqu’à écrire un opéra pour la femme qui est tout son horizon ! « Ah ! Ne tarde pas… » D’ailleurs, Cyril Collet n’est-il pas « Comédien, fraichement diplômé, rêve de puissance, de cris, de larmes et de feu? »
La mise en scène vertigineuse de Daphné D’Heur est ciselée dans les jeux de lumière de Philippe Catalano, dans les airs et dans l’abîme inquiétant d’un lac souterrain, – Ah ce bruit retentissant de gouttes qui fait frémir le spectateur… À croire que l’on navigue dans l’univers de E.A. Poe. Cette mise en scène nous entraîne dans un imaginaire fantastique, jouant des ombres et des miroirs en feu, pour faire vibrer peurs et sentiments extrêmes. Car derrière la beauté du chant, la jalousie veille, le désir dévore, et la musique devient une arme. L’amour y frôle la folie, et le Fantôme, déchiré, semble pourtant murmurer à l’infini : « Sens-tu comme nos deux âmes se rejoignent quand tu chantes ? » Ce puissant fantôme a un nom : Erik. Un être qui appelle à la fois à la compassion et au rejet.
Mais soufflons un peu. En contrepoint, il y a ces scènes tellement drôles de tractations mercantiles entre deux directeurs de théâtre – l’ancien et le nouveau – qui développent leurs palabres commerciaux avec belle fulgurance. Un délice ! Des rôles tenus avec ardeur par Emmanuel Dell’Erba en Moncharmin et Antoine Guillaume en Firmin. Irrésistibles. Il y a aussi cette formidable concierge, Madame Giry, adorable dans ses généreux élans protecteurs, horriblement désolée de voir poindre l ‘heure du départ de son directeur de théâtre préféré… Elle est jouée par Claudine Gourdin. Solaire.
Place aux vocalises. De L’air des bijoux… au Duo des fleurs. Les deux voix de soprano qui pourraient franchement vous faire prendre la production pour un vrai opéra, vous embarquent sur leur vaisseau musical qui n’a rien d’un fantôme. Héloise Poulet, en prima donna vertigineuse – La Carlotta – porte à son bord des airs qui réveillent le plaisir des grandes maisons d’opéra, mais la mise en scène poivre tout de même ses prestations de malicieuses pointes d’humour. Cela soulage agréablement de toute la tension scénique. L’autre voix, d’une fraîcheur et d’une tendresse exquises, a trouvé dans la Musique – comme par enchantement – un havre de bonheur et l’expression de ses sentiments les plus intimes. C’est que l’Ange de la Musique, veille bien sûr sur elle et ne cesse de l’inspirer. Tantôt visible, tantôt invisible. Aussi, l’esprit d’un père violoniste, hélas disparu. Romina Palmeri, est cette Christine au chant lumineux, suspendue entre innocence, ingénuité, et féminité assumée.
Mais tout le magnétisme et le ravissement nous vient aussi d’autre part. Dans le rôle de la prima ballerina La Sorelli, il y a Colette Coenraets, en professeure de danse sur scène. Telle une sévère institutrice guindée, du temps passé, elle dirige d’une main de fer les quatre très jeunes danseuses classiques, qui émaillent précieusement le spectacle de leurs rondes ingénues. Elles avalent littéralement tout l’espace scénique. Ce ravissant quatuor enchanteur change à chaque apparition, et de costume et de style. Un régal. Leur kaléidoscope de gestes gracieux, de mouvements d’ensemble charmants estompe chaque fois le décor qui disparaît dans leurs merveilleux sourires et leurs regards pétillants de malice. Cette magie de la Danse fascine, volant presque la vedette à la Musique. Ces jeunes danseuses du Centre Choréart, sont là pour incarner la grâce innocente des petits rats de l’Opéra et diffuser toutes sortes d’états d’âme. Elles évoluent sur une bande sonore signée Dario Delbushaye, celui qui a tissé un fil d’or entre Purcell, Gounod et ses créations originales. Oui, Daphne et Dario, mère et fils se retrouvent ici réunis dans un très touchant duo artistique…
En définitive, on participe à un grand frisson d’art total : théâtre, musique, chant, danse et lumière traversent cette création. Il y aura même la surprise d’un jeu de cape et épée avec un retentissant duel chorégraphié par l’incontournable Jacques Cappelle. Le Théâtre du Parc, avec son ADN fait de flamboyance, de précision et de rêve nous a offert lors de cette splendide première, un hymne vibrant à la beauté et à la démesure, celle de la passion ?
Dominique-Hélène Lemaire, Deashelle pour le réseau Arts et lettres
Crédit Photos Aude Vanlathem
La légende du fantôme de l’opéra prend sa source dans plusieurs événements qui ont eu lieu au XIXe siècle. En 1863, une danseuse de l’opéra meurt brûlée lors d’une répétition. Elle laisse un fils, nommé Ernest, qui devient un pianiste talentueux en grandissant. Plus tard, le jeune homme se fiance avec une ballerine. Malheureusement, cette dernière meurt dans l’incendie de l’opéra Le Peletier. Inconsolable, Ernest se réfugie dans les souterrains de l’opéra Garnier pour se consacrer à la composition d’une œuvre dédiée à sa bien-aimée. On ne le reverra plus jamais. Néanmoins, on raconte que le fantôme d’Ernest continue de hanter l’opéra. En effet, machinistes, comédiens et régisseurs sont témoins d’étranges phénomènes : le son du piano qui résonne la nuit, des partitions corrigées par une main inconnue, des voix dans la loge numéro 5…