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émotion (10)

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SPECTACLES

Allons … badiner!

La Compagnie du Temps Perdu a posé ses bagages… à Bruxelles ! Ils sont absolument extraordinaires, se produisent en ce moment au théâtre de la Clarencière 20 rue du Belvédère, 1050 Bruxelles, juste derrière Flagey. 50 places. Courez-y, vous reviendrez le cœur en fête et les larmes aux yeux ! Spécialement si dans vos jeunes années, les bibliothèques universitaires étaient votre havre de paix…ou votre studieux lieu de rencontres !

La pièce est signée et interprétée par Maximilien Solvès et Christel Pourchet. Et ces deux comédiens, sont aussi bons que… les Émotifs anonymes, aussi généreux qu’une pêche miraculeuse. Les répliques sautent de partout, vous éclaboussent de bonheur, vous chatouillent l’esprit et le cœur. C’est du merveilleux théâtre aussi drôle que celui de rue, aussi intense que la source du verbe, aussi lumineux que le don du sourire !

Les voilà embarqués dans une inénarrable course poursuite, un slalom vertigineux entre les plus grandes scènes d’amour exhumées avec tendresse de la collection complète de l’histoire de la littérature française, du Moyen âge au 20e siècle. Un condensé de Lagarde et Michard live, ça vaut le déplacement, maintenant que les cours de français se trouvent formatés sur des fichiers pédagogiques en ligne.


Comme le désordre amoureux qui les anime secrètement – à chacun son audace ou sa timidité – les scènes sautent ingénument d’un siècle à l’autre, par simple analogie avec l’histoire frémissante qui débute entre les deux étudiants à la belle anatomie. A notre tour de refaire leur carte du Tendre. Pas un mot des titres, ou des têtes de chapitres, juste les auteurs qui se réveillent côte à côte dans une ronde folle … presque de la Saint-Jean.

Il y a Marius Fanny, César, avè l’asseng, Hugo, Feydeau, Musset, Labiche, Racine dans un méli- mélo invraisemblable d’antiquité grecque et romaine, quel délice ! Alceste, bien sûr, non, Molière qui fête ses 400 ans d’anniversaire avec le patois savoureux de Charlotte, Mathurine et Pierrot soufflé dans le Jeu de Robin et Marion, Mais ne te promène donc pas toute nue ! Et l’incontournable lettre de Cyrano qui arrache des larmes… Acte V scène 5. Oui, et Françoise Sagan. Nous attendions la cristallisation de l’amour dans Climats de André Maurois. Bof c’est pas du théâtre. Georges Sand, quand même ! Sans Chopin. Quelle incroyable dynamique !

On ressort du spectacle, comme d’un feu d’artifice, étourdi de bonheur, fervent admirateur de notre si belle langue française, si bien interprétée, si bien coulée entre toutes les époques, riche, chatoyante, bouleversante de beauté et d’émotion.

Tour cela pour le fond… mais la forme ? Pleine forme, créativité intense, imaginaire débridé – les décors précaires, presque inexistants comme au temps de Shakespeare – c’est du papillonnage fin et espiègle, des changements de costumes intelligents, du grand art des planches, une immense énergie dans un mouchoir de poche, un franche bouffée de vie théâtrale totalement bienvenue et rafraîchissante.

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Metteur en scène : Barbara Castin, et tout cela pluri-joué à Paris depuis 2019… avec ou sans couvre-feux, quarantaines et autres barrières culturelles.

Dominique-Hélène Lemaire pour Arts et Lettres

https://www.laclarenciere.be/

« On ne badine pas », c’est le 20, 21, 22, 27, 28 et 29 janvier, ainsi que les 3, 4 et 5 février à 20h30 ! Au Théâtre de la Clarencière (rue du Belvédère 20, Ixelles)☎️ Infos et réservations: Tel: +32/(0)2 640 46 76 Site: https://www.leverbefou.fr/reservationth/reservation.php

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SPECTACLES 

Prenons un malin plaisir : la saison 18-19 au Public porte bien son nom : Corps et Âmes. Et de nom, il est beaucoup question au cours de cette pièce écrite par Anne Sylvain, dont le déchaînement dramatique ne peut laisser personne indifférent. La plume ardente et inventive d’Anne Sylvain pratique une véritable amplification poétique et dramatique de l’histoire d’« Elephant Man », qui n’aurait nécessité que deux comédiens en scène, Frederick Treves, le docteur et Joseph Merrick, la créature humaine particulièrement repoussante, utilisée à l’époque comme phénomène de foire et surnommée « Elephant man ».


Autour de cet être humain,  » I am not an animal, I am a human being » qui vécut sous le règne de la reine Victoria apparaît un quatuor de femmes hors pair. L’auteur fait appel aux grands formats de la scène féminine belge : Bénédicte Chabot, (Les filles aux mains jaunes, Les poissons vert pâle) pour Amélia, la prostituée ; Ariane Rousseau ( Le trio TIBIDI, « le rêve d’Ariane ou l’histoire d’un quatuor à cordes » avec le Qatuor ALFAMA) pour Ellen Terry l’actrice ; Jo Deseure (Tu te souviendras de moi) en Reine Victoria, enfin humaine. Anne Sylvain s’est réservé le privilège du rôle extraordinaire de l’infirmière, tout ce qu’il y a de plus rugueux et rébarbatif, à première vue. Il est clair qu’un regard strictement féminin, décliné en quatre approches différentes, toutes très vraisemblables, ajoute à l’histoire leur pesant d’or. La présence utile et esthétique de la musique de Pascal Charpentier fait le reste.

Un chef-d’œuvre. David Lynch avait porté à l’écran en 1980, sous les traits de John Hurt et d’Anthony Hopkins les mémoires du médecin britannique Frederick Treves intéressé pour ses recherches scientifiques par le célèbre cas de Joseph Merrick, un personnage affligé de difformités spectaculaires que d’aucuns n’hésitaient pas à confondre avec Jack l’éventreur.

Très finement, Anne Sylvain souligne d’emblée combien le nom d’une personne est important pour lui donner existence et dignité. Jusqu’à la fin de la pièce, le médecin s’avère incapable d’appeler son patient par son vrai prénom. Il tombe à tous les coups dans le « John » au lieu de Joseph. (John Doe, pendant de « Jane Doe » dans le monde anglo-saxon dénote quelqu’un d’anonyme ou qui a perdu son identité : NN Nomen Nescio, dans la culture latine.) Machin, quoi, ou …Chose!

Au début du spectacle, le chirurgien Itzik Elbaz, éblouissant et sincère, seul en scène, s’interroge et interroge le monde soulevant des questions essentielles. On ignore encore la présence de Joseph Merrick incarné par le tout aussi fabuleux Othmane Moumen. « Dans l’Angleterre victorienne », la prospérité matérielle est la récompense naturelle de la conformité. Joseph Merrick n’y a pas sa place. Les miroirs se suivront et ne se ressembleront pas. Mais Anne Sylvain nous en tend des dizaines, histoire de nous faire réfléchir à coup de tirades percutantes bourrées d’humour aux grandes questions telles que la place de l’autre, le droit à la différence, l’eugénisme, les limites de la recherche, les apparences si trompeuses, la rumeur, la solitude du pouvoir, le colonialisme, l’appât du gain, la gloire … Et pourtant malgré le sérieux des questions abordées, on ne cesse de rire. Un rire homérique ? Certes non, Dieu nous garde de rire aux éclats comme les dieux dans le premier livre de l’Iliade en voyant la démarche boiteuse de Vulcain… Un rire de connivence, chaleureux et irrésistible, à cause du jeu irréprochable des comédiens et d’ un texte si bien écrit, une intrigue menée avec tant d’ élégance de cœur et d’esprit…Passons sous silence, les références à nos auteurs favoris, Hugo et Shakespeare, de délicieuses billes, pétillantes d’à-propos.

Ce sont très souvent les comportements de chaque personnage qui en disent plus que leurs discours. Ce décalage engendre un rire à la fois jouissif et immensément philosophique. Le personnage d’Elephant Man s’avère être lui-même le miroir de la conscience de chacun où n’existe plus que vérité sans faux-fuyants.


Anne Sylvain déploie son pamphlet très habilement. Si le médecin prétend vouloir comprendre la pathologie pour l’intérêt de la science, son jeu scénique, démontre tout le contraire, c’est son ego et son intérêt personnel qui sont principalement en jeu, même sous des dehors de bon samaritain. Anne Sylvain joue admirablement bien l’assistante, Eva Lückes, infirmière revêche au possible au début du spectacle, qui fera tout pour comprendre, non seulement la pathologie de Joseph, mais surtout son âme. En effet, à force de soins au patient interné à vie dans l’hôpital, elle crée avec lui une relation basée sur l’empathie, réprouvée par le médecin. Son rôle évolue de façon remarquable. C’est elle qui se plait à faire remarquer jusqu’au bout au bon docteur, qu’il se trompe de nom. 
Le dénonceur dénoncé : « Ton éthique est-elle plus honorable que la mienne, charlatan ? » Le médecin a toutes les apparences du beau rôle, c’est lui qui va sauver celui que tous montrent du doigt, il va l’accueillir, l’abriter, le nourrir. Ce qu’il ne dit pas, c’est qu’il va lui aussi l’utiliser «  comme cobaye au profit des êtres sains » tout comme celui à qui il l’avait arraché, Mr. Norman le montreur de foire. Rôle joué avec une énergie de feu par Yves Classens . Il réclame à cor et à cris de récupérer son « outil de travail  », son « trésor » mais Joseph Merrick, ne sera pas dupe ! CarJoseph écoute et entend entend la musique du monde, il a un violon à la place du cœur.

Un spectacle qui a du corps et combien d’âme. En allant voir cette pièce au si beau texte, et si magnifiquement interprétée, on reçoit un talisman contre les injustices du monde, à moins que tout ne vienne de la statuette en bois de santal nommée Ganesch, protecteur des médecins, offerte par la Reine Victoria à son ami, Joseph Merrick dont le squelette a été conservé à L’hôpital de médecine de Londres depuis 1890, date de sa mort.

Dominique-Hélène Lemaire

Comédie dramatique

THE ELEPHANT MAN

De Anne Sylvain. Librement inspiré de la vie de Joseph Merrick.
Mise en scène : Michel Kacenelenbogen Avec : Bénédicte Chabot, Yves Claessens, Jo Deseure, Itsik Elbaz, Othmane Moumen, Ariane Rousseau et Anne Sylvain

Assistante à la mise en scène : Lou Kacen
Scénographie : Noémie Vanheste 
Décoratrice : Eugénie Obolensky
Lumière : Laurent Kaye
Musique originale : Pascal Charpentier
Costumes : Chandra Vellut
Assistante costumes : Chloé Dilasser, Sarah Duvert et Laure Norrenberg
Créatrices des prothèses : Bloody Mary’s
Maquillage : Patricia Timmermans 
Stagiaire scénographie : Iseult Brichet
Construction du décor : Jani Afar 
Régie : Rémy Brans  

DU 09/05/19 AU 22/06/19

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Un drapeau à la Comédie Claude Volter: Le droit des enfants selon Korczak

 Mars 27, 2019 

« Le fait que Korczak ait volontairement renoncé à sa vie pour ses convictions parle pour la grandeur de l’homme. Mais cela est sans importance comparé à la force de son message. » Bruno Bettelheim

« Korczak la tête haute «  est une création de Jean-Claude Idée pour l’Atelier Théâtre Jean Vilar, jouée au Théâtre de Blocry du 12 février au 02 mars dernier, actuellement à la Comédie Claude Volter. Il en signe également les costumes et la mise en scène. On ne peut s’empêcher de penser au film de Polanski (2002) “The Pianist” mettant en scène Wladyslaw Szpilman le musicien juif qui survécu dans le ghetto de Varsovie, grâce à l’amitié d’un officier allemand qui ne partageait pas les idées nazies. Dans son autobiographie, il raconte que le 5 août 1942 Korczak: « …dit aux orphelins qu’ils allaient à la campagne, alors ils devraient être gais. Enfin, ils pourraient échanger les horribles murailles suffocantes contre des prés de fleurs, des ruisseaux où ils pourraient se baigner, des bois pleins de baies et de champignons. Il leur a dit de porter leurs plus beaux vêtements et ils sont donc entrés dans la cour deux par deux, bien habillés et de bonne humeur. La petite colonne était dirigée par un SS … » La tête haute!

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Le décor allie une bouteille de vodka à moitié vide, cachée sous un lit, une maigre couverture militaire, trois chaises de fer autour d’une table où l’on voit Korczak en train d’écrire. Un rosier blanc en pot trône sur l’avant- scène, tout un symbole. Près du lit, un quignon de pain et un broc d’eau… pour le rosier. Le reste est muraille nue et enfermement. Au début, un long silence profond et inconfortable accompagne le défilé dérisoire de vieilles photos d’une vie de Juste, projetée sur l’écran du mur. Le réel est tragique. Le théâtre transcende et donne du sens. C’est le propos illustré par la pièce.

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Il en a fait couler de l’encre et des larmes, ce vénérable médecin juif, pédiatre, éducateur et écrivain polonais qui a inspiré des pédagogues tels que Célestin Freinet et bien d’autres. Summerhill? Françoise Dolto? Boris Cyrulnik? Enfant d’une famille aisée, ses seuls confidents jusqu’à l’âge de 14 ans, étaient sa grand-mère et son canari en cage. De son lycée russe où il s’ennuyait atrocement, il retient les coups de fouet et l’absence totale de respect pour l’enfant. Son père atteint de folie doit être interné, il subvient aux besoins de la famille en devenant précepteur. Il se réfugie dans l’imaginaire et tient un journal. Après le suicide de son père il consacre son premier livre aux enfants de la rue. Son livre « Les enfants de salon » le rend célèbre. Il publie de la littérature enfantine très appréciée. Jeune médecin, il se retrouve en 1905 au front dans une première guerre qui oppose Russie et Japon. Il en vivra trois. En 1907, son ouvrage « Colonie de vacances » consigne ses récits et expériences de volontaire brillant et avisé comme éducateur dans les premières colonies de vacances du siècle pour enfants pauvres. « Pour changer le monde, il faut changer l’éducation. » L’auteur y relate ses surprises et ses déconvenues pour parvenir à s’entendre avec les enfants et à les aider à surmonter leurs appréhensions et leur violence. Il vit des moments pédagogiques fondateurs du métier d’éducateur et de sa future pratique pédagogique qui invente l’autogestion. « C’est au cours de ces promenades en forêt que j’ai appris à parler non pas aux enfants mais avec les enfants! ». Tout est dit. Il sera le fondateur des droits et du respect de l’enfant et mourra avec eux dans la dignité, à Treblinka. Ses écrits sont à la base de la Déclaration Universelle des Droits de l’Enfant à l’ONU.

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Alexandre von Sivers épouse parfaitement le rôle bouleversant de l’humaniste qui fonda en 1912 le Dom Sierot un orphelinat pour enfants pauvres et auquel il consacra sa vie entière. Malgré la précarité de divers déménagements jusque dans l’enfer du ghetto, il établit une « république des enfants » basée sur la « création d’environnement, d’atmosphère, de conditions positives… qui affectent l’éducation ». Par sa manière d’être, son optimisme affiché et sa bienveillance innée, Alexandre von Sivers contourne avec tact les écueils de la représentation sur scène de projets pédagogiques d’une part, d’idées philosophiques et de théorisation des droits de l’enfant de l’autre. Le comédien manie l’humour, ce chemin scintillant vers l’autre, la dérision, le chemin hors de soi, et incarne avec pragmatisme le rêve d’une société enfin meilleure. Il convainc par la délicatesse alors que l’enfer du ghetto de Varsovie porte au désespoir, voire, à l’autodestruction. Ce sont surtout les paroles de la jeune Esther Winogron qui couronnent cette œuvre palpitante de Jean-Claude Idée que l’on emporte avec soi, comme elle le fait dans l’histoire, sous forme de flambeau ou de viatique:

« Mes enfants, nous allons nous quitter.   Les  paroles  sont  faibles  pour  dire  les  grandes émotions. Ici, à part le gîte et le couvert, en principe, nous ne donnons rien aux orphelins.
Ni Dieu, car vous devez le chercher en vous-même,
Ni Patrie, car vous devez la choisir avec votre pensée et votre coeur,
Ni  Amour,  car  l’amour  est  pardon,  et  le  pardon  ne vient pas sans peine, et cette peine, vous seul pouvez la prendre, pour vous  libérer  de  la rancune.
Nous avons seulement essayé de vous faire entrevoir que le bonheur est possible,
Nous  vous  avons  donné  soif  d’une  vie  meilleure qui n’existe pas encore, mais qui existera un jour.
Cette soif de savoir, de vérité et de justice, désormais vous la portez en vous.
Et c’est cette soif qui vous conduira peut-être à Dieu, à la Patrie, à l’Amour et au bonheur.
C’est du moins ce que je vous souhaite. » 

Aux côtés de Janusz, la fidèle Stefania Wilczynska (1886-1942), sa collaboratrice pendant trente ans, évoque les souvenirs du passé. La jeune et rebelle institutrice Esther représente la fureur de vivre et l’horizon du futur. Deux points de vue opposés, mais qui se rejoignent dans l’amour entêté, la confiance et l’admiration qu’elles lui portent. Soulignons le jeu tendre et délicat de la vieille complice de Janusz Korczak, admirablement porté par par Cécile Van SNICK, et celui, plus sauvage et intransigeant dans le rôle d’Esther de la pétulante Stéphanie MORIAU.

Dominique-Hélène Lemaire

Avec Alexandre von SIVERS, Cécile Van SNICK & Stéphanie MORIAU

Mise en scène, Décors, Costumes : Jean-Claude IDÉE

Représentations du 13 au dimanche 31 mars 2019

du Mardi au Samedi à 20h15 / Dimanche à 16h

Une coproduction de L’Atelier Théâtre Jean Vilar, de la Comédie Claude Volter et de DC&J Création


http://www.comedievolter.be/korczak-la-tete-haute/

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Des vocalises qui tombent du ciel !

« Callas, il était une voix » a été créé​ le 19 septembre 2017 à Louvain-la-Neuve, au théâtre le Blocry,  en  première de saison.   Dépouillée, enjouée, virevoltante et dramatique, la mise en scène créative et fantomatique très habile est signée Patrick Brüll. On attendait l’entrée de la diva par le miroir, elle a choisi la fenêtre ! L’apparition du spectre de Maria Callas gêne aussi peu que les fantômes dont Georges Brassens était amoureux, tant la comédienne est belle et son jeu d’actrice fascinant!

01-callas1w.jpg?width=180C'était tremblant, c'était troublant,
C'était vêtu d'un drap tout blanc,
Ça présentait tous les symptômes,
Tous les dehors de la vision,
Les faux airs de l'apparition,
En un mot, c'était un fantôme !

 Maria Callas  disparaît à 53 ans le 16 septembre 1977,  il  y a tout juste quarante an. Figure de proue dans l’histoire de  l'interprétation musicale, elle l’a bouleversée et est devenue une légende!

Quelle alliance artistique ! Dramaturge, romancier, scénariste, Jean-François Viot s’en empare et propose une écriture théâtrale construite comme une tragédie grecque à laquelle il ne  manquerait  que les chœurs ! « L’impuissance d’un personnage qui plie devant la force implacable du destin. Le premier acte où on apprend qui il est. Le second, où tout se passe bien encore mais où arrive le petit grain de sable qui va détraquer la machine. Le troisième, où il pense qu’il va s’en sortir. Et puis la suite, quand tout s’effondre. » …C’est tout Maria Callas, volontaire et fragile, émouvante et indisciplinée! Et pourtant, sur le plateau, dans ce deux-en-scène, que de bienveillance partagée, quel sens aigu de l’humour!

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 Bouche rouge, l’impératrice en noir et blanc, ombre et lumière, soufflante d’élégance, sertie dans une  courte robe  Dior, joli collier de perles trois rangs, coiffure en chignon superbement lissé qui n’aurait rien à envier à Evita, se confie et  savoure ses derniers frissons d’entre-deux  vies  avec le journaliste, François Grenier. L’occasion de laisser un testament en chair et en os? Décidément, Brassens ! Quelle époque, ce 20e siècle, écrin de tous les rêves  les plus fous après les misères du plus jamais ça !  Va-t-elle instiller, à la vue de ses bras si gracieux faits de chair de pomme,  un souffle  nouveau d’enthousiasme romantique au jeune journaliste du 21e siècle  en lui offrant ses hurlements de plaisir et les dernières gorgées de ses profondes  émotions?

La dame évoque l’arrachement à la terre natale, ses féroces combats dès l’enfance, l’amour de son père,  le rêve américain,  sa pugnacité devant  les échecs répétés, l’immortelle tragédie grecque qu’elle transporte dans ses veines,  et sa conquête de la voie royale!   La voix module les souvenirs, se passionne pour les grands airs d’opéra, vocalise l’émotion, susurre ses rêves les plus fous: le déluge de frissons. Le chant résume le tout!  Elle captive un public bouleversé : «  Tout cela pour obtenir si peu ? Une poussière de rien, niente ! » C’est Anne Renouprez avec ses yeux d’icône orientale, dans toute sa splendeur lyrique et théâtrale.

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Le jeune journaliste trentenaire qui l’interview dans son studio tombé du ciel, c’est  Alain Eloy, qui, sans le moindre changement de costumes, par la simple magie théâtrale de la voix et des postures,  explose à la façon d’un prestidigitateur, la mosaïque de personnages imaginés qui fusent et s’évanouissent comme des bulles de champagne! La confidence et la complicité se font si vives, que la diva devient le maître du jeu, question de lui faire entrevoir le bien-fondé de l’amour vécu qui rend si vain  l’affolant déluge des frissons…

crédit photos Gael Maleux

AuteurJean-François Viot-Dramaturgie Patrick Brüll, Catherine L'Hoost-Mise en scène Patrick Brüll-AvecAlain Eloy, Anne Renouprez-Lumières Laurent Kaye-Son Eric Degauquier-Coiffures et maquillages Sara Oul-Régie son et lumières Eric Degauquier-Habilleuse Emmanuelle Froidebise-Construction décor Jean-Philippe Hardy, Manu Maffei-Direction technique Jacques Magrofuoco-Assistante à la mise en scèneDaphné Liegeois-Stagiaire Aurélie Swiri-Remerciements Sébastien Fernandez, Claude-Pascal Perna (conseils et documentations), Saïd Belbecir (prêt accessoires vintages), Giuseppe Talamo (ténor), Fabian Jardon (pianiste), Liliane Breuer (couturière), L' Alliange à Durbuy (accueil et logement stage préparatoire)

Une production de l’Atelier Théâtre Jean Vilar et de DC&J Création. 

http://www.atjv.be/

 

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12019756_906399016074294_4613369092655572768_n.jpg?oh=3085681350455fc32d1019a53ded5130&oe=57A2FCD3Le réseau Arts et lettres a reçu un message de Jean-Claude Casadesus  et se rend au  Lille Piano(s) Festival le week-end du 18 juin 2016 

C’est autour de Bach et de Mozart, comme fils conducteurs, que se déroulera pour, je l’espère, votre plus grande joie, cette 13ème édition de notre cher Lille Piano(s) Festival. 
Pendant 3 jours non-stop, une quarantaine d’artistes, des plus jeunes lauréats de concours internationaux aux plus prestigieux de leurs aînés, vous enlèveront tel Aladin sur son tapis volant pour un voyage au cœur de l’émotion.


Toute une famille de claviers, acoustiques, électroniques, accordéons, bandonéons, vibraphones, cloches, clavecins, feront tourbillonner, autour du piano-roi, une farandole de styles et de couleurs. Plus de 30 concerts répartis dans toute la ville et au-delà, débuteront avec Fazil Say, dans le merveilleux Concerto n° 23 de Mozart et s’achèveront, avec le non moins sublime 2ème Concerto de Chopin, joué par Boris Bérézovsky, tous deux sous ma direction.


C’est à un véritable kaléidoscope musical que j’ai souhaité vous convier. Sous les doigts inspirés d’Alexandre Tharaud, Claire-Marie Le Guay, Iddo Bar-Shai, Vanessa Wagner, Cédric Tiberghien et bien d’autres amis, de grandes pages du répertoire classique côtoieront l’audace ! Je veux parler d’Amériques de Varèse avec quatre pianos sur scène ou encore des monumentales Vexations de Satie, 15 heures de piano confiées à de jeunes interprètes des conservatoires de la région. 


Et puis, je suis heureux, pour la première fois dans le festival, d’accueillir, sous la direction d’Arie van Beek, l’Orchestre de Picardie. Ils accompagneront le lumineux talent d’Anne Queffélec, et celui d’un duo incandescent, les sœurs Lidija et Sanja Bizjak, ainsi que le jeune Julian Trevelyan.


Les amoureux du jazz retrouveront nos fidèles partenaires de Jazz en Nord et également un temps fort autour de Billie Holiday. 


Enfin, un hommage particulier au tango vous permettra, je l’espère, de vibrer comme moi avec un merveilleux ensemble, le Quinteto Respiro. 


Un dernier mot pour, du fond du cœur, exprimer ma gratitude à nos partenaires grâce auxquels nous pouvons vivre cette exceptionnelle rencontre ! Un grand merci au Conseil Départemental du Nord, à la Fondation BNP Paribas, à la Région, à la MEL et à la Ville de Lille.

Et à vous tous, qui nous rejoignez, ma joie de vivre à nouveau, en partage, d’inoubliables moments de musique !

Jean-Claude Casadesus

Liens utiles: 

13e festival Lille piano(s) les 17, 18, 19 juin 2016
http://www.musicologie.org/16/13e_festival_lille_pianos.html

L'engagement de l'Orchestre National de Lille et de Jean-Claude CASADESUS depuis 1976 : Faire vivre la magie de l'émotion musicale à tous les publics. Book now! http://www.onlille.com

La billetterie pour le lille piano(s) festival est ouverte ! Rendez-vous surwww.lillepianosfestival.fr ou réservez au 03 20 12 82 40

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 « C’est la tendresse qui vous rend vulnérable, qui vous rend ouvert, qui vous rend sensible au mystère qui vous entoure ». Et ainsi, on ne passe pas à côté de la vie. Parfois aussi grâce au cinéma, ou à la musique, ou les deux! Voici des paroles et des musiques qui font rire, réfléchir, se projeter, s’apaiser, s’enchanter ! Esprit, es-tu là ? Ce nouveau spectacle mis en cœur par Laurence Briand ne peut décevoir. La dissertation très vivante vaut le détour!

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L’expérience ludique intelligente  est au rendez-vous, en tous cas. On reconnaît tout de suite   une écriture  trempée dans la sensibilité et l'humour,  doublée d' une présence scénique toujours chaleureuse qui galvanise ses deux aimables complices. Une réalisation dans la lignée du non moins pétillant spectacle : « Est-ce ainsi que les hommes vivent ? », bien que dans un registre totalement différent,  hormis le climat poétique qui en découle. Travail de fourmi ou de cigale ?  Ce cocktail de  rigueur et de liberté a été créé à la Clarencière en décembre dernier devant une salle comble : what else? Vous voulez une définition charmante du cinéma ?  Pour Cocteau, le cinéma,  "c’est l’écriture moderne dont l’encre est la lumière."

Le public frémit de plaisir devant ce rassemblement de pépites. Alice est au pays du cinéma. Le texte est sculpté, vivant, imagé, créatif. La mise en voix sonne juste. Les chansons et musiques de film soulèvent des tourbillons d’émotion  pour certains, un fleuve de nostalgie pour d’autres. Une suite palpitante de rêves, de souvenirs, de connotations, menée tambour battant. C’est tonique, bien composé et bien rythmé. Tantôt, peinture de lumières dramatiques ou tendres, tantôt gratitude pour tout ce que le siècle cinématographique a apporté à notre culture. A l’objectif, le trio fougueux des artistes : Laurence Briand, Yvann Drion et Marie-Gaëlle Janssens, pour célébrer les merveilles du rêve, du bonheur, des émois amoureux, des premiers baisers et des longs sanglots. Le sablier égraine les monstres sacrés du vingtième siècle. Marilyn, Romy, Montand, Signoret, Reggiani, Gabin, Arletti, Pagnol, Sautet, Lelouch, Truffaut, Rohmer, Chabrol, Godard, Varda, sont conviés à un festival de phares dans l’océan cinématographique de notre jeunesse. La pluie bienfaisante des citations va droit au cœur.
Chaplin disait « Quand intelligence et sensibilité sont en parfait équilibre, on a de merveilleux acteurs ». A l’écran et sur les planches. Jetez-vous sur ce bateau ivre de lumières et de jolies voix.

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LES FILLES AUX MAINS JAUNES

de MICHEL BELLIER
Mise en scène Joëlle Cattino. Avec Anne Sylvain, Valérie Bauchau, Céline Delbecq, Blanche Van Hyfte. Violoncelle: Jean-Philippe Feiss
DU 05/11/14 AU 13/12/14
 
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Qui étaient les filles aux mains jaunes?
« Si les femmes s’arrêtaient de travailler vingt minutes, les Alliés perdraient la guerre ! » disait le  Maréchal Joffre. Un hommage rendu aux femmes laissées seules,  une fois les hommes partis en guerre. Auparavant employées dans des tâches mineures, elles vont tout assumer : travailler dix heures par jour dans les usines d’armement, assumer avec les vieillards et les enfants les durs travaux des champs, devenir marraines de guerre pour remonter le moral des combattants et pleurer les disparus. À la fin de l’année 1917, les ouvrières seront quatre cent mille. De nombreuses employées feront grève pour obtenir des salaires équitables. La place traditionnelle de la femme évolue enfin.
L’écriture de Michel Bellier, autodidacte, est une véritable trainée lumineuse qui n’en finit pas de faire palpiter un public pris à bras le corps, au confluent du souvenir de la première Guerre mondiale et celui de la justice enfin faite à la voix des femmes. Anne Sylvain, Valérie Bauchau, Céline Delbecq et Blanche Van Hyfte incarnent à la perfection les quatre cariatides de cette magnifique pièce épique et polyphonique, porteuses d’un monde nouveau. Toutes de condition plutôt  modeste - l’une sait à peine lire - créent lors du travail éreintant et insalubre dans cette usine d’obus, du lien indélébile, malgré leurs différences très marquées  qui vient nous  remuer au plus  intime… cent ans après.  Et c’est la création même  de ce lien qui libère la parole ! Enfin. 

Cette pièce est  donc un pavé dans la mare des adeptes du déni des femmes et au fur à mesure la dramatisation  se construit mot après mot, une sorte de cathédrale d’échos, d’appels, de rêves, de joies et de larmes  que nul ne peut désormais oublier. L’objectif pédagogique de l’auteur est pleinement atteint. Qu’il soit remercié ! 

 Quant à l’interprétation dramatique des quatre comédiennes, vivantes, charnelles et attachantes,  elle est à son zénith.  Chaque nouvelle vague de parole qui se déploie dans ce  lieu qui sent l’huile, le métal surchauffé, la sueur et le danger, ou la courette ensoleillée où les ouvrières respirent quelques instants sur le chemin des toilettes,  nous touche et nous émeut profondément dans leur splendide diversité. Jeanne : « Tu crois que c’est drôle, toute la journée, coudre des robes noires ? » Rose : 500.000 femmes … ensemble. Mais pourquoi faire ?  Tu crois qu’on l’aurait votée, toi la guerre ? Louise : une guerre ça ne se vote pas, ça se déclare. Julie, face au public : A quoi as-tu pensé ? Ta dernière, ta toute dernière pensée ? Celle qui restera dans tes yeux ? Et dans ta bouche, mon nom est-il resté ? 

 Le public est embarqué dans les rêves de ces femmes aux malheurs en cascades, et impliqué dans la lente organisation de leur combat. Le texte est d’une justesse de ton extraordinaire, en diapason total avec l’accompagnement musical émouvant de  l’homme silencieux (Jean-Philippe Feiss) qui joue sans discontinuer du violoncelle sur scène. Image de paix surréaliste, au milieu de ces planches bouleversantes. Les pulsions musicales subliment le texte et l’entoure d’un amour ineffable. A se demander qui induit l’autre, la mélodie ou le texte joué. Une communion parfaite dans laquelle on se perd et on s’abandonne. Le symbole de l’homme absent ?   

De cette première guerre mondiale, mère de toutes les atrocités, Michel Bellier fait  surgir une lumière, un bienfait fragile mais  toujours en construction : la parole des femmes et le mot liberté. Le mélange intime du travail de mémoire et du travail  d’avenir est nécessaire afin que les  immenses sacrifices consentis ne se perdent pas dans les sables de l’oubli ou du déni.  La construction progressive du récit dans une langue fluide et vivante est d’un équilibre parfait : pas un mot à retirer ou à suppléer.  Michel Bellier  semble porter en lui l’amour de toutes les femmes, et  aussi celui des jeunes générations auxquelles ils consacre une bonne partie de son temps en parcourant les écoles avec ses productions porteuses de sens. Est-il sur les pas du merveilleux romancier Gilles Laporte, l’écrivain Vosgien qui a consacré une grande partie de son œuvre à un engagement inconditionnel en faveur de la reconnaissance de la Femme dans la société ? On  y retrouve le même souffle de vérité que dans le  roman « Julie-Victoire Daubié, première bachelière de France », ou  l’autre « Des fleurs à l’encre violette ». Cette modeste pièce oh combien bienfaisante, en a les accents  et participe de la même puissance sismique. Et tout cela… nous ramène à l’héroïne entre toutes : Marie Curie! 
  

 
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administrateur théâtres

A Robert Paul, special wishes for a special friend

 La fête de NOËL « Elle est, cette bonté folle, ce qu'il y a d'humain en l'homme, elle est ce qui définit l'homme, elle est le point le plus haut qu'ait atteint l'esprit humain. »

 

« Le temps glisse et frémissent les ruisseaux », du givre à la neige, voici bientôt N O Ë L !

Ce White Christmas rêvé qui dit notre besoin de renouveau, ce besoin, chaque année, d'une nouvelle  page blanche et immaculée où nous pouvons chacun écrire la suite de notre histoire ! Notre art de vivre et l'art dans notre vie. Notre empreinte d'humanité.

Les festivités de Noël  se préparent doucement et chaleureusement, nous fêtons tous Noël à notre manière.  A l’approche de la saison hivernale, sombre et glaciale, nous avons  tant besoin d'un peu de lumière et de chaleur!  Si nos  traditions et croyances nous séparent parfois, nous avons tous au moins un point en commun, le rêve du renouveau. L’espoir de la vie en germination.  L'approche des fêtes de Noël  correspond au solstice d'hiver, la nuit la plus longue de l'année.

Une nuit fertile  d’espoir fou, pour certains, la folie d'amour. Un choix de vie, un choix pour la Vie, un refus radical du mortifère. Comme par magie,  à partir de cette date, les jours rallongent,  le soleil renaît. Le renouveau du printemps est bien là: subversif,  invisible et souterrain. La chaleur des lumières allumées dans nos maisons et dans nos cœurs, nous apporte ainsi amour, lumière, chaleur et espérance.

Joyeux Noël à tous les amis Artistes de ce Réseau hors de l’ordinaire, fondé par l’Ami de tous, Robert Paul, le fondateur si éclairé. Qu'il reçoive nos profonds remerciements pour sa généreuse disponibilité …   Je lui offre, en cette troisième semaine de l'Avent,  avec toute ma gratitude et la vôtre, ce très beau White Christmas de 1942,

 

Deashelle

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administrateur théâtres

MONSIEUR Y PERD LA TETE au théâtre le Public

12272732654?profile=originalComi-tragédie musicale surréaliste

MONSIEUR Y PERD LA TETE

d'YVAN TJOLLE et STÉPHANE ORLANDO
Avec : Yvan Tjolle (jeu et chant), Benoit Bosschaert (guitare, glockenspiel, accordéon et ukulélé) et Sébastien Taminiau (violon et contrebasse).

DU 06/11/12 AU 31/12/12

C’est l’histoire d’un homme qui perd la tête, puis qui la retrouve… Mais ce n’est pas tout à fait la même ! Comi-Tragédie Musicale Surréaliste pour un acteur-chanteur et deux musiciens multi-instrumentistes, Métaphore burlesque et initiatique, « Monsieur Y » nous prend par la main et nous invite à un voyage fantastique. Dans son univers rêvé, il nous raconte une étrange journée, peuplée de personnages décalés, entre Tim Burton et Magritte, de l’homme sans tête à l’énigmatique chapeau boule, en passant par une noyée fascinante ou un homme à quatre bras. Illusions, mystères, présence ou fiction, rires et émotions façonnent les reflets d’une aventure intérieure où se joue de façon follement poétique une recherche de sens et d’amour…

Monsieur Y a perdu la tête ?  Y le pronom ou Y le prénom ?  Tout commence par là. Ou Ici, si vous voulez ! Un concert-spectacle fantastique et  déroutant ! Passez devant et suivez-moi!  C’est  sûrement sur  votre route. Une route en forme de Y , prenez-la ! Cela ressemble à un homme  debout sur la scène d’un  cabaret qui serait  soudain saturé  de poésie. Les mots jouent à se saisir, à se prendre les uns pour les autres,  à rivaliser de sens cachés, à suggérer l’invisible. A prononcer l’un, on tombe sur un autre ! Rencontres taquines !  Et les deux anges gardiens, musiciens de leur état, sont des complices rêvés pour la  chorégraphie onirique d’Yvan Tjolle.

Magie théâtrale et humour aidant, c’est un immense  sourire et une voix qui valsent avec des  instruments de musique qui sortent du noir pour vous surprendre dans votre maison Ikéa.  C’est de l’amour fusionnel  descendu sur des planches qui valse avec la mort. L’amor ? Tout  en découle. Coulé dans l’humour et la soif de  tendresse.   C’est prenant, c’est clair-obscur et noir-lumineux. On en ressort, l’esprit et le corps rincés à neuf. Un baptême d’amour pour foule sentimentale, son  eau miraculeuse a  jailli de toutes parts. Personne n’est exempt du regain de vie ! Ne cherchez plus,  vous y êtes, dans la maison invisible !

Les spectateurs applaudissent à tout rompre, l’artiste continue de bis en bis,  complices !

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administrateur théâtres

                                            « SHERPA »  le dernier spectacle de  PHILIPPE VAUCHEL

 

 

        Après son spectacle mythique « La Grande Vacance »  au sujet de la mort et de la destinée, Philippe Vauchel  nous propose un nouveau voyage. «Un voyageur mystérieux fait halte de théâtre en théâtre... Il a le cœur gros. «Un cœur de 742 grammes, c’est magnifique, mon fils! Tu pourras grimper en haut et porter lourd! Tu seras grand, mon petit sherpa!»  Inspiré de ses rapports avec sa mère, Philippe Vauchel aborde dans ce nouveau monologue la question de la filiation, des rapports des humains entre eux et leurs démêlés avec la planète.

  

Si vous avez déjà assisté à un spectacle de Philippe Vauchel, vous y retournerez tant le bonhomme est attachant, tant l’artiste est généreux. Nous l’avions rencontré une première fois au théâtre des Martyrs dans son spectacle inimitable  et fascinant intitulé « la  Grande vacance ».

 Quand on aime son style débonnaire, tendrement philosophique, poétique, lucide et faussement naïf, on ne peut résister à l’appel de  son prochain spectacle. Car la proximité, qu’il a l’art de créer avec le spectateur, est un moment inoubliable.  Le voici dans « Sherpa »,  portant sa mère âgée sur le dos,  racontant sa difficulté à naître, à être et à n’être pas comme les autres.

On s’aperçoit bien vite qu’avec ses bardas humains dans sa hotte, il est la leçon vivante de la  tendresse humaine. Il porte sans se plaindre. Pourtant, il est un moins que rien, pour les grands de la terre. Et il promène, le sourire en coin, toute la mélancolie du monde.  Il a dépassé le ton sarcastique, la moquerie douce-amère de son premier spectacle et le voici tombé dans une marmite d’affects qui sentent bon le village, la terre humide, les goûts surranés simples et bons. Il est rare de voir un homme s’exprimer ainsi, mettre à nu sans vergogne toute son intimité  et déverser autant d’émotion et de poésie.

Il est votre compagnon de voyage, votre complice arpenteur de destins, votre copain de conscience, l’artisan de l’humain, votre frère au cœur gros. Gros de chagrins, gros de générosité. Il vous emmènera jusque sur le toit du monde - rien moins que l’Himalaya - qui donne  tant le vertige, si près du ciel. Il extirpera tous les non-dits, les souvenirs douloureux que l’on garde cadenassés,  pour les remettre en perspective. Ce qui fait retrouver l’essentiel.  Avec lui, on prendrait joyeusement  sur son dos une telle brassée d’humanité. Il transforme les peurs en légèreté de l’être,  la gerbe funéraire en  gerbe de bonheur. On reçoit en prime  un permis de pleurer, une assurance contre le nostalgisme et l’on finit par contempler  l’infini des horizons sans trembler. Wow ! Laissez-vous prendre sur le dos,  par la main ou par le coin du coeur !

UNE CREATION ET COPRODUCTION DE THEATRE LE PUBLIC ET DU THEATRE DE NAMUR
Mise en scène: JEAN-MICHEL FRERE / avec PHILIPPE VAUCHEL

DU 07/06/12 AU 30/06/12

Petite Salle - Création - relâche les dimanches et lundis. Durée : 1h15 / nouvelles dates supplementaires: le 3, 4, 5, 6 et 7 juillet 2012 à 20h30                                                                                                                                

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