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scène (14)

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Spectacles

Monte Cristo? Tout un destin. Glaçant. Tout démarre avec le sort innommable des prisonniers politiques, ces victimes de délits d’opinion et leurs conditions de détention atroces. Cela vous dit quelque chose ?

 Et pour exemple Edmond Dantès, héros du roman feuilleton Le Comte de Monte Cristo (1844-46), jeune marin, dans cette belle production du Théâtre du Parc, sous les traits de Quentin Minon. Il est accusé à tort de bonapartisme et enfermé sous le nom de Numéro 34 dans la forteresse du Château d’If au large de Marseille pendant 14 ans. Une chance, il se lie d’amitié au fond de son sépulcre avec un vieux détenu, brillant homme d'église, incarné par Guy Pion, l’inénarrable abbé Faria, qui lui servira de précepteur enthousiaste. Une bonne âme de Sichuan ?  

Question de ménager un peu la sensibilité des spectateurs, il y a un côté Bertolt Brecht dans l'écriture magistrale de Thierry Debroux.   Cette fois, le très malicieux Guy Pion, encore lui, grand pourvoyeur d’espoir, presque un deus ex machina, se présente comme un lecteur passionné de l’œuvre du grand Alexandre et endosse adroitement le rôle intemporel de narrateur omniscient. Le comédien est en pleine forme, car, depuis sa plus tendre enfance, il s’est réfugié dans la lecture salvatrice, dans l’imaginaire, pour fuir les brimades du monde. Conseil aux plus jeunes ?

Question mis en scène, la situation effroyable de ce jeune homme mis au cachot à 19 ans, par traîtrise et pour de soi-disant délits d’opinion, est illustrée par la scénographie saisissante de Thierry Debroux et Saïd Abitar. L’atmosphère étouffante est celle du ciel de Baudelaire qui pèse comme un couvercle, du pendule fatidique d’Edgar Poe et une référence obstinée aux œuvres de Pierre Soulages, ou : comment faire de la lumière avec du noir. Les couleurs ? Absentes ou presque.  C’est le noir du puits sans fin d’un monde fossilisé dans la haine, comment en sortir ? La question sous-jacente ? 

Il y a pourtant le Rouge sang de la vendetta sur les mains. Il éclate régulièrement derrière les panneaux mobiles et les praticables qui s’écartent et se referment pour donner le frisson de la mort : un trop plein de haine nourrie de vengeance. Pour couronner le tout, Bea Pendesini (création de costumes) a osé. Voilà des comédiens qui osent les costumes verts… Vert émeraude comme le green eyed monster ! La peur et l’angoisse hantent les planches.  Aux lumières, Xavier Lauwers, à la création de vidéos, Allan Beurns et aux impressionnants décors sonore, Loïc Magotteaux qui, sans relâche enchaîne bruitages et références musicales, des polyphonies corses à Beethoven.   Ce trio émérite de mousquetaires artistes s'unit pour créer des tableaux graphiques et grandioses. Mais, entre l’intensité du jeu des comédiens et la noire splendeur des décors, que choisir ?  

 

 Toutefois, revenons au personnage principal. Grâce à son amitié avec l’abbé Faria, le prisonnier patiemment instruit par son mentor, se retrouve libre et Comte de l’île de Monte Cristo, personnage richissime. Il n'a qu'une idée, celle d' assouvir tranquillement et machiavéliquement son immense désir de vengeance. Insaisissable serial killer aux multiples déguisements, y compris celui …d’un bon samaritain, il n'est donc pas totalement diabolique... Là c’est le magnifique Itsik Elbaz qui se mesure avec panache et entêtement à toutes les convulsions de la vengeance.

Certes, la vengeance, est à la fois jouissance et soulagement du persécuté, mais aussi nouvel enfermement, l'abbé aura prévenu... Pire, engrenage aux conséquences finalement franchement dramatiques pour des innocents pris dans la foulée. Et là on verse dans l’écriture d’une noire comédie de Shakespeare. Avec un nombre faramineux de personnages, des changements d’identité, des phrases prophétiques, des brassées de mensonges, des assassinats, des scènes de combat (Emile Guillaume) et aussi une héroïne, exemplaire dans son interprétation, jouée par la merveilleuse Anouchka Vingtier, toute vêtue d’une extraordinaire robe bleue, bleu radieux ou bleu de Blues, tellement l'espoir est absent. C’est la belle Mercédès, l’ex fiancée du jeune Dantès qui s’est laissé séduire par Fernand de Morcerf (Nicolas Ossowski), un voyou dans l'âme et un traître, bref, représentant un monde de notables et de banquiers plus pourri que le royaume de Danemark. Il faut dire que quand la Justice est absente, grande est la tentation de la faire soi-même.

Mention spéciale pour deux autres femmes intrépides : la royale Haydée (Tiphanie Lefrançois), somptueuse esclave, victime des agissements du comte de Morcerf, et Valentine (Lou Hebborn), un adorable bijou de fraîcheur et de jeunesse.  Et pour achever de nous fasciner, voilà aussi le jeu innocent de ces deux jeunes garçons pré-ados, perdus dans le poison fétide d’une société qui se dévore. Très touchants. Et dire que, Vingt ans avant, c’était …le bonheur !

 

Dominique-Hélène Lemaire, Deashelle pour le réseau Arts et lettres  

 

Crédit Photos:  Aude Vanlathem

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Ballades en sous-sol à La Clarencière

SPECTACLES

25ème saison du théâtre de la Clarencière

 

Ballade Galante de morceaux choisis

Au clair de la lune… mon ami Mathieu… entre d’emblée

…en conversation avec son public, avant de lui envoyer, tels des avions en papier, tant il s’amuse, des volées de billets poétiques amoureux et enflammés : des épigrammes en veux-tu en voilà, des joyaux à la manière courte et ludique, des tirades sous forme de vers, envers et contre tous, des mots anciens qui fleurent les études classiques, le tout, lesté d’accents spirituels, et surtout, en n’ayant pas peur des mots.

Rythme, textes familiers et lointains, avec ses ruptures de ton passionnées, il a tous les atouts, l’artiste ! Le geste, la physionomie, mais surtout bien sûr, la voix…

Cette voix humaine…qui n’a pas froid aux yeux.

Et de la dentelle aux manches pour signifier son amour de Molière et la magie de la scène. Ravi par le verbe, il joue au pastoureau qui rassemble sans lyre ni flutiau. À chacun il parle son langage favori : docte, ironique, candide, amoureux, rabelaisien, ronsardien, grivois parfois le jour de la Saint Valentin, complice, en cent rimes ou raison, pour allumer l’olympique flamme de l’amour toujours…celui qui sauvera le monde.

C’était au théâtre littéraire de la Clarencière, à Ixelles, le soir de la Saint Valentin, avec des textes d’éternité et d’autres, mutins. Le nom de l’artiste : Mathieu, maître en diction poétique.

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Dominique-Hélène Lemaire, Deashelle pour Arts et Lettres

 

 

 » En compagnie de Mathieu Moreau, balladez-vous dans quelques morceaux choisis de la littérature du 18ème au 21ème siècle et,laissez-vous saisir d’émoi à l’écoute de passages intenses…
De la passionnelle relation de George Sand et Alfred de Musset, à la Fontaine, Voltaire, Corneille, Baudelaire en passant par Apollinaire, Marceline Desbordes-Valmor, Ovide, l’abbé de Latteignant et plus proche de nous, Hippolyte Wouters … et alii  »

 


Elle revient, cette soirée dédiée à l’Amour *** Le samedi 23 mars à 20h30 – SOIREE CARITATIVE EN FAVEUR DE NEFER TI ***

Théâtre La Clarencière Rue du Belvédère 20 à 1050 Bruxelles Réservations www.laclarenciere.be

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SPECTACLES

Un élixir d’émotions et une plongée dans la folie

Sous  la direction de STEFANO MAZZONIS DI PRALAFERA † , on sait que l’opéra de Liège chérissait  les compositeurs italiens et en particulier les  œuvres de  Gaetano Donizetti (1797-1848). Après l’Elixir d’amour, La Favorite,  Anna Bolena, et la récente captation vidéo de La fille du Régiment, voici un dernier chef-d’œuvre romantique – Lucia di Lammermoor  (1835) –  où la passion romantique vire cette fois  à la folie. La mise-en scène est reprise par Gianni Santucci. C’est aussi  un dernier clin d’œil  du regretté directeur de l’opéra, à la folie de notre monde en plein bouleversement.  C’est comme si cette  ultime  mise en scène  de notre artiste regretté était  un   dernier  cadeau,  un  regard plein de tendresse posthume  lancé  à un public  qu’il adorait. Un  adieu  magistral à une époque révolue.  La direction musicale a été confiée à la très belle sensibilité artistique de Renato Balsadonna

Opéra Royal de Wallonie-Liège, de Lucia di Lammermoor

 A la base, il y a  le roman historique  de Walter Scott, « La fiancée de Lammermoor ». Comme Wordsworth,  Byron, Shelley  et Keats,  Walter Scott est l’une des figures les plus illustres du romantisme d’outre-Manche. Défenseur convaincu du retour aux sources populaires, il  fabrique  une image romantique de l’Écosse et de son histoire. Ainsi le décor de  lugubre château hanté signé Jean-Guy Lecat et les  chatoyants costumes de Fernand Ruiz, deux fidèles compagnons de Stefano Mazzonis di Pralafera.  C’est à Walter Scott,  d’ailleurs, que l’on doit le retour de l’usage du tartan et du kilt, dont le port avait été interdit par une loi du Parlement en 1746. Aux lumières: Franco Marri.  

 Ce roman fantastique raconte l’amour tragique de Lucy Ashton et d’Edgar,  laird de Ravenswood. Le père d’Edgar a été déchu de son titre pour avoir soutenu  Jacques Stuart II, roi d’Ecosse sous le nom de James VII,  permettant  ainsi au  père ambitieux de Lucy, Sir William Ashton, de racheter  le domaine  de Ravenswood.  Edgardo déteste  cette famille pour  l’usurpation de  des terres ancestrales de Lammermoor, mais en rencontrant Lucia, dont il tombe amoureux, il renonce à ses sombres projets de vengeance. Leurs fiançailles secrètes deviendront maudites. Le librettiste Salvatore Cammarano  développe alors  dans l’histoire une  puissante figure mâle dominante,  avide de pouvoir et de richesse,  en la personne du frère de Lucia, Enrico, un rôle embrassé avec  présence et  intensité par le belge Lionel Lhote.  


 Il est résolu à forcer Lucia, à contracter un mariage arrangé, politiquement  très avantageux pour lui, avec Arturo le Laird de Bucklaw. Enrico ne se gêne pas pour utiliser de fausses lettres et faire croire à Lucia qu’Edgardo l’a abandonnée.  La mort dans l’âme, Lucia  se voit incapable de résister aux pressions de son frère. Contre toute attente, la veille du mariage, Edgardo revient  d’une mission en France. Constatant avec horreur que Lucia, a signé  le contrat de fiançailles avec Arturo Bucklaw, il répudie Lucia, anéantie et  qui peut à peine parler. Le mariage a lieu le lendemain, suivi d’une fête à Ravenswood. Alors que les invités dansent, Lucia, poignarde Bucklaw dans la chambre nuptiale. Elle sombre rapidement dans la folie, divague, imaginant son mariage avec Edgardo et meurt.  Edgardo (le ténor Lyonnais Julien Behr au mieux de sa forme) met fin à ses jours.Comme dans Roméo et Juliette, l‘intrigue  est condensée sur un infernal triangle amoureux. Le chœur témoigne, comme dans les tragédies grecques. Il est préparé par Denis Second, formé au Conservatoire de Nice.

 L ‘admirable sextuor d’émotions de l’acte II est  un élixir exaltant qui se décline avec un irréprochable casting :  Luca Dall’Amico, natif de Venise,  donne sa  somptueuse voix de basse profonde au chapelin Raimondo  Bibedent, seul personnage  peut-être doué de raison dans l’histoire,   et  la mezzo-soprano  Julie Bailly donne la sienne  à la très  plaisante Alisa,  fidèle suivante de Lucia.  Oreste Cosimo en Arturo et Filippo Adami en Normanno  remplacent Maxime Melnik et le roumain Zeno Popescu, entendu sur cette même scène dans Norma, Rigoletto et I Puritani.  

Au troisième acte, pendant près de 20 minutes de chant ininterrompu Lucia revisite la vision fantasmée de  leur histoire d’amour, imaginant dans une forme d’extase onirique ce mariage auquel elle aspirait tant. Mais cette fresque  de passion  absolue est traversée par  d’épouvantables moments de  cruelle lucidité où elle  prend conscience l’horreur du meurtre commis et  de l’abominable destin qui accable les amants. Zuzana Marková, rompue au bel canto italien, interprète avec la plus grande vérité ce  personnage féminin broyé par une société éminemment oppressante. Elle  dispense avec fulgurance ses immenses phrasés palpitants  sur un solo de violoncelle et projette de manière étincellante  un feu  nourri de traits de virtuosité  exceptionnelle.  En plein cœur de  la performance de l’artiste, il y cette inoubliable  cadence où Lucia dialogue avec son rêve  fracassé. Sa voix s’enroule sur les sonorités cristallines étonnantes d’un armonica de verre – instrument défiant le monde réel, inventé par Benjamin Franklin en 1761. Tenu par Sascha Reckert, il est  situé dans la fosse, à deux  coudées des flûtes insistantes et de la sublime  harpe.  Les couleurs glaçantes de la  dilution de la raison de Lucia  et  le spectre de la mort avec ses sonorités chromatiques s’accrochent jusqu’aux confins de la coupole de l’opéra. Les luxuriantes vocalises, trilles, arpèges brisés et notes suraiguës finales  de la chanteuse évoquent autant  la réalité insupportable de la situation, que  la folie d’un monde en perdition,  et un appel au secours désespéré,  rejeté par  le ciel. Ou la libération finale attendue après un véritable calvaire de souffrances… 

Opéra Royal de Wallonie-Liège, de Lucia di Lammermoor

ET la folie? Donnizetti connaît ! On n’ignore pas qu’après avoir vécu à Naples comme directeur musical des théâtres royaux de 1828 à 1838, Donizetti s‘était  fixé à Paris. Atteint d’une paralysie générale et de troubles mentaux, il fut interné à l’hôpital psychiatrique d’Ivry, puis  ramené à l’automne de l’année suivante dans sa ville natale, où il mourut, le 8 avril 1848…

Du vendredi 19 au mardi 30 novembre 2021

20H00 OPÉRA ROYAL DE WALLONIE-LIÈGE | THÉÂTRE ROYAL

Dominique-Hélène Lemaire Pour Arts et Lettres




 

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SPECTACLES

Allons … badiner!

La Compagnie du Temps Perdu a posé ses bagages… à Bruxelles ! Ils sont absolument extraordinaires, se produisent en ce moment au théâtre de la Clarencière 20 rue du Belvédère, 1050 Bruxelles, juste derrière Flagey. 50 places. Courez-y, vous reviendrez le cœur en fête et les larmes aux yeux ! Spécialement si dans vos jeunes années, les bibliothèques universitaires étaient votre havre de paix…ou votre studieux lieu de rencontres !

La pièce est signée et interprétée par Maximilien Solvès et Christel Pourchet. Et ces deux comédiens, sont aussi bons que… les Émotifs anonymes, aussi généreux qu’une pêche miraculeuse. Les répliques sautent de partout, vous éclaboussent de bonheur, vous chatouillent l’esprit et le cœur. C’est du merveilleux théâtre aussi drôle que celui de rue, aussi intense que la source du verbe, aussi lumineux que le don du sourire !

Les voilà embarqués dans une inénarrable course poursuite, un slalom vertigineux entre les plus grandes scènes d’amour exhumées avec tendresse de la collection complète de l’histoire de la littérature française, du Moyen âge au 20e siècle. Un condensé de Lagarde et Michard live, ça vaut le déplacement, maintenant que les cours de français se trouvent formatés sur des fichiers pédagogiques en ligne.


Comme le désordre amoureux qui les anime secrètement – à chacun son audace ou sa timidité – les scènes sautent ingénument d’un siècle à l’autre, par simple analogie avec l’histoire frémissante qui débute entre les deux étudiants à la belle anatomie. A notre tour de refaire leur carte du Tendre. Pas un mot des titres, ou des têtes de chapitres, juste les auteurs qui se réveillent côte à côte dans une ronde folle … presque de la Saint-Jean.

Il y a Marius Fanny, César, avè l’asseng, Hugo, Feydeau, Musset, Labiche, Racine dans un méli- mélo invraisemblable d’antiquité grecque et romaine, quel délice ! Alceste, bien sûr, non, Molière qui fête ses 400 ans d’anniversaire avec le patois savoureux de Charlotte, Mathurine et Pierrot soufflé dans le Jeu de Robin et Marion, Mais ne te promène donc pas toute nue ! Et l’incontournable lettre de Cyrano qui arrache des larmes… Acte V scène 5. Oui, et Françoise Sagan. Nous attendions la cristallisation de l’amour dans Climats de André Maurois. Bof c’est pas du théâtre. Georges Sand, quand même ! Sans Chopin. Quelle incroyable dynamique !

On ressort du spectacle, comme d’un feu d’artifice, étourdi de bonheur, fervent admirateur de notre si belle langue française, si bien interprétée, si bien coulée entre toutes les époques, riche, chatoyante, bouleversante de beauté et d’émotion.

Tour cela pour le fond… mais la forme ? Pleine forme, créativité intense, imaginaire débridé – les décors précaires, presque inexistants comme au temps de Shakespeare – c’est du papillonnage fin et espiègle, des changements de costumes intelligents, du grand art des planches, une immense énergie dans un mouchoir de poche, un franche bouffée de vie théâtrale totalement bienvenue et rafraîchissante.

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Metteur en scène : Barbara Castin, et tout cela pluri-joué à Paris depuis 2019… avec ou sans couvre-feux, quarantaines et autres barrières culturelles.

Dominique-Hélène Lemaire pour Arts et Lettres

https://www.laclarenciere.be/

« On ne badine pas », c’est le 20, 21, 22, 27, 28 et 29 janvier, ainsi que les 3, 4 et 5 février à 20h30 ! Au Théâtre de la Clarencière (rue du Belvédère 20, Ixelles)☎️ Infos et réservations: Tel: +32/(0)2 640 46 76 Site: https://www.leverbefou.fr/reservationth/reservation.php

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Centenaire de Camille Saint-Saens à L'Aula Magna

SPECTACLES

A l’ombre de Saint-Saens

10/10. Au lendemain de l’anniversaire de la  naissance de Camille Saint Saens,  c’était rien moins que l’âme de  Camille qui  voletait ce soir du 10 octobre  2021 dans l’Aula Magna,  lors d’une splendide  fantaisie musicale et poétique  présentée  par l’Atelier Jean Vilar  et le Festival Musiq3 Brabant Wallon.  C’était  la dernière étape de la tournée  du  magnifique spectacle au programme des festivals de Wallonie :

« L’OMBRE DE SAINT-SAENS » 


  Le formidable Camille Saint Saens  a rendu son dernier souffle et ne veut pas quitter la vie intense et libre qu’il  a menée.  L’octogénaire  se rhabille une dernière fois et son âme,  ivre de musique et de désir, virevolte devant nos yeux  nous dévoilant ses derniers feux et ses dernières ardeurs.

  Le compositeur est ressuscité dans une  une mise en scène  simple et pleine d’adresse.  Elle est signée Sylvie Wilson et convie sur le plateau  poésie, rêve et créativité. Avec un lustre, deux cadres de peinture de grands maîtres et un fauteuil de cuir, le tour est joué.  Nous suivons avec curiosité toute  une grammaire de théâtre   d’ombres  qui dévoile les  passages secrets entre  présent et passé. Mais  en premier lieu, question de nous replonger dans la magie de l’enfance, ce sont les ombres  chinoises  faites main Philippe Beau qui nous invitent au voyage imaginaire.

Traquant  les moindres frissons de son âme  si   bavarde, le compositeur   attrape enfin une tache de soleil sur l’écran, et  tout revit  soudainement en dizaines d’éclats lumineux. Il  danse et embrasse ses émotions,   déroulant devant nos yeux  tout  l’invisible de  sa vie passionnée. La grande salle est  plongée dans un silence respectueux et parfait.  Mais son alarme de la mort est  si glaçante  qu’elle prend à la gorge :   où est le soleil ? où sont les fleurs ? C’est la fin, le froid et l’implacable solitude. On veut essuyer les pleurs de l’homme qui nous quitte.  L’artiste qui interprète ce rôle prodigieux est Thierry Hellin. Textes de Sylvain Coher.   

  On a tous aussi  bien sûr la magie de la musique avec dans  l’oreille au moins l’un de ses  nombreux « tubes » : le célèbre Carnaval des animaux, la Danse macabre, la Troisième symphonie avec orgue, ou la Bacchanale de Samson et Dalila, et c’est  le magnifique ensemble Kheops qui peu à peu, traverse les miroirs du temps,   se révèle à nos yeux et dialogue avec le compositeur. Une merveille. De même que les costumes (Caroline Sanvoisin),  dignes de grands maîtres de la peinture qui  habillent  Marie Hallynck au violoncelle, Ayako Tanaka au violon , les deux partenaires du célèbre  Muhiddin Dürüoglu,  maitre des arrangements musicaux au piano.

Compositeur le plus joué de son vivant, Camille Saint-Saëns a composé près de 600 œuvres, il s’est illustré dans tous les genres musicaux, il est l’auteur de 13 ouvrages pour la scène lyrique dans l’ombre de Samson et Dalila, mais il a composé la première musique de film de l’histoire du cinéma.   Il a été le témoin des créations de Faust, de Carmen, de Louise, de Pelléas et Mélisande et du Sacre du Printemps,  il  a  rencontré Berlioz et Rossini, il  a survécu à  Debussy, il est là quand  Ravel ou Stravinsky arrivent sur le devant de la scène. Il est l’un des plus grands pianistes de son temps, un interprète à la virtuosité et à la mémoire inégalées dont chaque apparition sur scène est un événement. Il est aussi un organiste prodigieux – le meilleur du monde, selon Liszt. Durant près de 80 ans d’une carrière ininterrompue. Saint-Saëns  voyage de Buenos Aires au Caire donne des  milliers de concerts, dirige des orchestres, assiste aux répétitions de ses œuvres scéniques et ne cesse de composer. Il est partout, et donc on comprend sa sainte colère quand on ne semble retenir de lui  que Le carnaval des animaux. Juste fureur de celui à qui on enlève la fureur de vivre !

 Illustre  voyageur à l’esprit curieux et à l’oreille attentive, il se veut  passeur de culture entre sphère latine et germanique, entre Orient et Occident, entre musique du passé et de l’avenir . ll est libre … Max !  Et c’est le souffle de cette liberté qui enchante tout au long du spectacle.


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Dominique-Hélène Lemaire

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                                   Jeanne est d’abord un être humain que je veux libérer du poids des clichés.
                                                                                   Romeo Castellucci

Cet automne, La Monnaie  programme  du 5 au 12 novembre, l'opéra "Jeanne d'Arc au bûcher", oratorio dramatique d'Arthur Honegger sur un livret de Paul Claudel. La mise en scène est signée Romeo Castellucci dont on se souvient lorsque l’an dernier il produisait une mise-en-scène très controversée de « la Flûte Enchantée » de Mozart, dans la même maison. Est-ce sur cette  base,  que les esprits se sont tout de suite échauffés, pour brûler une nouvelle proie, criant  à l’obscénité majeure, pour quelques photos  considérées comme choquantes, et sans avoir  même réellement assisté au spectacle?  Sic  la Fédération Pro Europa Christiana, qui promeut les "valeurs chrétiennes à travers l'Europe" et sa pétition qui a recueilli avant la première du 5 novembre plus de 10.300 signatures. Bon, la tolérance  ne fait-elle pas  partie de nos valeurs chrétiennes, et «Tu ne jugeras point » pareillement ?  

Consentir au souffle clair et aux gestes de sable

S’ils avaient été voir ce spectacle, leur âme aurait été emplie de bonheur, naturel et surnaturel tellement la musique d’Honneger fleurait le bienfait rafraîchissant et l'épopée humaine. Un élixir de joie et d’amour.  Les chœurs  omniprésents étaient installés dans le colombier diffusant leur musique enivrante comme les parfums d’un encensoir diffusant  paix,  beauté et grâce. Des voix tantôt profondes comme racines de la terre, et tantôt angéliques et inouïes comme in Paradisum. Un enchantement et un mystère qui vous tombe sur les épaules comme un manteau bienfaisant  de la Saint-Martin !   

Les derniers moments de la pucelle d'Orléans

Et sur scène on assiste à un seul en scène,  une traversée du désert en 11 flashbacks, à la recherche de l’amour, terrifiée à l’idée de son supplice.  C'est Jeanne (Audrey Bonnet), sorie du monde de silence,   qui occupe tout l’espace, seule, avec ses voix. On  sympathise au sens propre du terme, avec  une lente  épure mystique qui délivre Jeanne de son histoire d’héroïne de la France, qui lui ôte sa cuirasse de guerrière, la décape de tous les poncifs historiques qui entourent le personnage. Elle est peu à peu mise à nu, elle se dépouille de tout ce qui lui a été toxique.  C’est  toujours mieux que d’être mise à mort… Elle perd d’un coup de balai,la détestable image d’idole récupérée  par des partis politiques très peu recommandables. Elle  retrouve  toute sa  chevelure de femme, sa force, sa lumière, son corps virginal tout de blanc poudrée.  Elle est sortie d’un accès de folie  du cerveau d’un concierge d’école. La voilà, naissant du ventre de l’ombre,  ressuscitée d’entre les chaises d’une classe de village. Elle creuse le sol, déterre son passé,  fouille les souvenirs, retrouve le glaive de saint-Michel et le cheval de bataille, le roi de France, l’amour de la patrie. Elle est cet amour qui réunit les communautés, remembre l’unité, réconcilie les extrêmes, fabrique un corps social unifié! Et ainsi elle atteint l’humus sous le plancher qu’ lance autour d’elle comme pour exalter son humanité et retrouver le sein de la terre féconde. Elle renoue ainsi  avec son humilité, sa condition de femme éperdue d’amour, sa nature profonde. C’est une  folie  sauvage, libre  et authentique qui s’attendrit devant les fleurs de pommiers roses de Normandie, qui est bouleversée par un chant de rouge-gorge, - de quoi fondre en larmes -  qui tente d’expliquer ce qu’est l’amour à un frère Dominique enfermé dans une cuirasse de bure inexpugnable, incapable de sentir. Cet oratorio est un choc spirituel  que d’aucuns voulaient livrer aux flammes… « Comburatur igne ! » ( Le Chœur).   Les persécuteurs ont souvent eu bonne presse auprès des foules avides d' événementiel, or il faut toujours revenir à l’essentiel qui fait notre lumière. Ce qu’a voulu chanter, danser et jouer Romeo Castellucci. A tout hasardLa Monnaie a assuré qu'elle prendrait des "mesures de sécurité appropriées afin que les spectateurs puissent profiter des représentations sans dérangement".

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Une lecture dramatiquement magistrale, radicalement dépouillée

Dans un rêve fébrile de chants, de textes dits et de musique, cette œuvre d’une extrême originalité nous entraîne à travers quelques passages-clés de la vie de Jeanne d’Arc au moment où, toute seule, à l’approche de la mort, il lui faut faire face à elle-même et à sa France. Qui d’autre que Romeo Castellucci  pouvait  transposer les visions mystiques et les conflits intérieurs de cette jeune femme en théâtre sublimé ? L’artiste total italien  s’est associé à  l’ancien directeur musical de  la Monnaie, Kazushi Ono, qui s’est retrouvé à nouveau dans la fosse d’orchestre de la Monnaie, dix ans après l’avoir quittée.  Le chef nippon nous a livré la fresque musicale dans  un chatoiement de timbre et d’effets acoustiques stupéfiants.   Ce spectacle  est l’œuvre d’une coproduction de la Monnaie, du Theater Basel, du Perm State Opera and Ballet Theatre et de l’Opéra de Lyon, où a eu lieu la création en 2017. Pour nous ce fut un émerveillement philosophique. Bien sûr on pourrait reprocher qu’aucune voix entourant Jeanne ne se trouve réellement  présente sur le plateau, mais n’est-ce pas le propre des voix… d’être invisibles?

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Visionnaire, prégnant, ambigu : le mystère lyrique d’Honegger 

Arthur Honegger (1895-1955)  tomba d’emblée sous le charme du texte de  Paul Claudel (1868-1955)  et de sa musicalité poétique. La musique d’Honegger ne reflète pas seulement les différents registres stylistiques du livret, mais également l’esprit turbulent et survolté des années 20 et 30. Des chants spirituels austères qui rappellent Bach alternent avec de la musique contemporaine française, des comptines hors d’âge, des ritournelles de  pastoureaux, des blocs de sons cubistes et même une ligne subversive de jazz et de music-hall. Sorte de théâtre musical, les personnages principaux ont des rôles parlés. L’orchestration fait penser à une tragédie antique ou à un mystère médiéval, mais avec un langage musical chromatique et polytonal extrêmement varié. 

 Les chœurs  ont été renforcés pour l’occasion par les chœurs d’enfants et de jeunes et par l’Académie des chœurs de la Monnaie – tous deux sous la direction de Benoît Giaux. Kazushi Ono avait  déjà dirigé cette production avec beaucoup de succès à Lyon  aux côtés de Romeo Castellucci  et ses collaboratrices attitrées, les dramaturges Piersandra Di Matteo et Silvia Costa. L’actrice française Audrey Bonnet interprétait Jeanne d’Arc et occupait la scène quasi seule pendant près d’une heure  et demie. Elle était  accompagnée sur scène par  Sébastien Dutrieux, dans le rôle du Frère Dominique.

Dominique-Hélène Lemaire
DISTRIBUTION

Direction musicaleKAZUSHI ONO
Mise en scène, décors, costumes et éclairagesROMEO CASTELLUCCI
Dramaturgie : PIERSANDRA DI MATTEO
Collaboratrice artistique : SILVIA COSTA
Collaboration aux éclairages : MARCO GIUSTI
Chef des chœurs : CHRISTOPHE TALMONT

Jeanne d’Arc : AUDREY BONNET
Frère Dominique : SÉBASTIEN DUTRIEUX
La Vierge : ILSE EERENS
Marguerite : TINEKE VAN INGELGEM
Catherine : AUDE EXTRÉMO
Une Voix, Porcus, Héraut I, Le Clerc :JEAN-NOËL BRIEND
Une Voix, Héraut II, Paysan : JÉRÔME VARNIER
Héraut III, L'Ane, Bedford, Jean de Luxembourg, Un paysan : LOUKA PETIT-TABORELLI
L'Appariteur, Regnault de Chartres, Guillaume de Flavy, Perrot, Un prêtre  GEOFFREY BOISSY
Soprano Solo : GWENDOLINE BLONDEEL
Une Voix d'Enfant : SIOBHAN MATHIAK

Orchestre symphonique et Chœurs de la Monnaie
Chœurs d’enfants et de jeunes et Académie des chœurs de la Monnaie s.l.d. de Benoît Giaux

CoproductionLA MONNAIE / DE MUNT, OPÉRA NATIONAL DE LYON, PERM STATE OPERA AND BALLET THEATRE, THEATER BASEL

L’image contient peut-être : une personne ou plus, océan, plein air, eau et nature

Production créée à l’Opéra National de Lyon, 21.1.2017

 

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administrateur théâtres

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Pour dénouer, il faut du doigté. Peindre, écrire, jouer de l’instrument ou monter sur scène. Honorer ses promesses…


Sa pugnacité légendaire et ses choix audacieux comme avocat l’avait fait surnommer le « Jacques Vergès belge » . Cette pugnacité, il l’avait acquise très jeune, en triomphant de la tuberculose, qu’il contracta à 19 ans. Il dut quitter subitement le cloître familial pour celui tout aussi sévère de l’ hôpital. Une maladie qui exalte ceux qui luttent contre elle. La montagne magique. A peine guéri, il adhère au parti communiste, et, en mai 68, fait partie de ceux qui lanceront l’occupation de notre université: Alma Mater.

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Avocat haut en couleur… Rouge. Ténor et enfant terrible du barreau bruxellois, virtuose de la formule, fervent défenseur des droits de l’homme, il tenait des propos incendiaires sur les prisons et leur inutilité. A son arrestation en 1979, accusé d’avoir aidé son client François Besse, un ancien lieutenant de Jacques Mesrine, à s’évader du Palais de Justice, sa fille Catherine, future violoniste et comédienne a 9 ans. Déjà jeune femme turbulente.

Comme dans « L’atelier rouge » de Matisse, trente ans plus tard, Catherine égrène le sable de souvenirs empressés, mi-nostalgiques, mi ironiques, elle dispose les reliques de son père sous le rétro-projecteur et fait chavirer les cœurs. Du bout des doigts. Avec délicatesse, les yeux rivés dans ceux des spectateurs, comme si elle-même était à la barre. En pinçant les cordes du passé, pour respirer à l’air libre… En se jouant de tous les enfermements.

Comment se reconstruire quand la mort d’un père détruit? L’écriture sauve. Comment échapper aux griffes du passé? Au sentiment d’étouffement. Ah la figure paternelle immense et l’admiration, inconditionnelle…. Ah! L’histoire familiale truffée de murs d’en face, de police, de gardiens de prison! Un labyrinthe truffé d’ impasses mais de résilience tenace, malgré une nouvelle maladie de fin de vie qui s’acharne sur le corps, alors que l’esprit danse encore le sirtaki! Sur Scène, c’est la Grèce des vacances heureuses qui prend le pas et fait vibrer le cœur. La lutte engagée contre les colonels… La danse, comme viatique, comme étendard, comme signe de ralliement. La Danse, comme chez Matisse. Déjà les larmes perlent au bord des paupières! C’est toute notre jeunesse qui palpite. Notre père qui aime Zorba et se joint à son rythme. C’est une prison que l’on démolit, la musique du violon qui déchire les mots évanouis et arrache la dernière grille avant de la jeter dans un container. Une musique qui ensevelit comme une dernière caresse.

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La vie peut recommencer. comme le printemps après l’hiver. L’œuvre du grain qui ne meurt jamais. La foi dans l’immortalité du lien et, enfin, sa légèreté. La paix qui en résulte. L’œuvre sur scène, un cadeau que l’on porte de place en place. Un prix du meilleur seul en scène qui ne cesse d’émouvoir et de guérir. Mais est-elle vraiment seule? Merci Catherine Graindorge.

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Dominique-Hélène Lemaire 

Du 16 au 27 janvier 2019

Comédie Claude Volter

TEASER ICI Avenue des Frères Legrain, 98 1150 Woluwe-Saint-Pierre

http://www.comedievolter.be
secretariat@comedievolter.be


Création au théâtre des Tanneurs

Une coproduction du Théâtre Les Tanneurs et du Théâtre de Namur

De et avec Catherine Graindorge 
Collaborateur artistique Bernard van Eeghem

 Dramaturgie Jorge León
Composition musicale Catherine Graindorge 
Création son Catherine Graindorge et Joël Grignard
Création lumière Gaëtan Van den Berg
Création vidéo Elie Rabinovitch
Costumes Marie Szersnovicz
Direction Technique Gaëtan Van den Berg

Avec le soutien du Théâtre des Doms

NDLR.

L'une des grandes figures du barreau dans les années 90, l'avocat Michel Graindorge est décédé en 2015 à l'âge de 75 ans des suites d'une longue maladie. Souvent qualifié "d'avocat engagé", il a notamment défendu Roberto D'Orazio, le père Samuel, et les familles des paracommandos tués au Rwanda. Il avait été aussi un acteur important dans l'affaire des tueries du Brabant.

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administrateur théâtres

CE QU’EN DIT LA PRESSE

« Le rythme est époustouflant, l’inventivité chorégraphique scotchante, les artistes formidables et les chansons d’Yves Montand, toujours aussi belles. Un régal. » Télérama

« Tout simplement jubilatoire ! Accompagnés d’un accordéoniste, quatre superbes comédiens et chanteurs font vivre avec une énergie communicative, son épopée, sans artifice ou presque. Un très beau spectacle dont on ressort le cœur empli d’allégresse. » Le Parisien

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Bon tout est dit, mais on va en rajouter… Car on a adoré  la  production de Ki M’aime me suive! Ecoutons d’abord  Ali Bougheraba et Cristos Mitropoulos, les créateurs-comédiens metteurs en scène : « Raconter l’histoire d’Yves Montand nous est apparu instantanément comme une évidence. La force du personnage, la période historique qu’il traverse et les rencontres qui jalonnent sa vie sont au-delà de l’imagination. Ne disait-il pas lui-même : « Les meilleurs scénaristes s’inspirent de la vraie vie ». Le destin d’Ivo Livi nous plonge dans la grande histoire, celle du XXe siècle, du fascisme en Italie, de l’occupation en France, de la guerre froide et du communisme. L’histoire d’un migrant, qui poussé par la passion du cinéma et du music-hall devient un artiste hors norme.

Un artiste qui a su parler à toutes les couches sociales de son pays. Du prolétariat à la bourgeoisie en passant par les grands intellectuels de sa génération, le monde entier a été conquis par ce phénomène. Un artiste de la mondialisation donc, bien avant l’heure, puisqu’il fut le premier à importer le concept de one-man-show et qu’il fût aussi bien applaudi à Paris qu’à Tokyo, Moscou, New York etc. Nous souhaitons développer une narration singulière, sans artifice, inviter le public à se projeter avec nous, à tout faire exister avec rien. »

 

C’est exactement ce qui se passe sur le plateau du théâtre Le Public.  Les cinq joyeux saltimbanques, comédiens-chanteurs-danseurs vêtus d’ensembles marron,  ne cessent d’éblouir par leur virtuosité et leur vitalité. En trois temps, trois mouvements on passe de l’Italie de Gigi l’Amoroso à l’Italie fasciste où règne la terreur  au moment de  la naissance du  futur Yves Montand. Treize heures d’accouchement, faites chauffer l’eau des pâtes, et soufflez madame, la star est née sous les chants des partisans communistes.  La pétulante mamma italienne est mâtinée de mère juive explosive ! L'avenir est dans les claques. et dans le bilinguisme:  Ivo,  Monte! Ivo, vai su! 

Le récit démultiplié et facétieux se développe comme une mosaïque, comme un kaléidoscope sans cesse renouvelé,  chaque artiste faisant l’Artiste à son tour… Avanti popolo ! Rafles, xénophobie, la famille décide de fuir vers l’Amérique de … Dicaprio ! Pitreries de Lucky Luke,  Bonjour les anachronismes, pourquoi pas !  Las ! A l’ambassade, no more visa, Basta !

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Installation forcée  et vie pauvre mais pittoresque dans les bas-fonds de Marseille, tous solidaires. Quelle tendresse, quelle  résilience, quel exemple de solidarité, ces familles de réfugiés! Un salon de coiffure pour la sœur dans le garage, Ivo est la coqueluche des vieilles dames… Il  rêve d’une seule chose,  les planches et le spectacle. Il adore Fred Astaire:  « I’m in heaven, dancing cheek to cheek !»

 

Et le public, lui aussi est au septième ciel devant tant de créativité, d’inventions, de bonne humeur qui ne cesse de traverser  le quotidien tragique d’une vie légendaire et d'une carrière artistique fulgurante. Que d’humanité déposée avec le sourire  dans notre imaginaire gourmand de belles et vraies histoires. On est sans cesse à l’affût dans cette chasse au bonheur,  alors que pour tout décor il n’y a qu' ampoules électriques à incandescence, deux chaises et deux praticables… et un accordéon. Humour et tendresse vont et viennent, même des coups de foudre...  On a devant les yeux et dans l’oreille  un  incessant torrent  de talents chorégraphiques et musicaux généreux qui créent l'allégresse et entraînent  le spectateur émerveillé vers les sommets du plaisir théâtral. Tout cela, dans l’esprit même de notre ami Yves pour qui « le devoir d’une femme et d’un homme de scène, c’est de se faire assez plaisir pour pouvoir le communiquer aux autres. » Le rythme trépidant, les mimes et les mots  s’arrêtent soudain  avec l’arrêt cardiaque de l’Artiste en pleine gloire et une salle comble se lève sans hésiter, émue aux larmes par un tel chef d’œuvre de scène qui  a  su rendre à Yves Montand un si vivant et si chaleureux hommage. Cinq étoiles. 

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IVO LIVI OU LE DESTIN D'YVES MONTAND

De Ali Bougheraba et Cristos Mitropoulos
Mise en scène : Marc Pistolesi

Avec : Ali Bougheraba (en alternance), Matthieu Brugot, Camille Favre-Bulle, Jean-Marc Michelangeli (en alternance), Cristos Mitropoulos et Olivier Sélac.

https://www.theatrelepublic.be/season.php?type=1

DU 04/09/18 AU 27/10/18

UNE PRODUCTION DE KI M’AIME ME SUIVE. AVEC LE SOUTIEN DE LA COMMUNAUTÉ FRANÇAISE. Photo affiche © Johann Hierholzer. Photos spectacle © Fabienne Rappeneau.

    

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administrateur théâtres

PETROUCHKA & L’OISEAU DE FEU au théâtre Royal du Parc jusqu’au 15 décembre 2018

93b56f7f69a9662403fbd7830db88839--strawberry-juice-picasso-paintings.jpgAvec : Joris BALTZ, Léonard BERTHET-RIVIÈRE, Mylena LECLERCQ, Vojtěch RAK,   Lisard TRANIS,  et, en alternance, Nolan DECRETON, Maxence LORENTZ ou Tom VAN DE WEGHE.

Du jeudi 15 novembre 2018 au samedi 15 décembre 2018

« Finalement je n’aime pas la sagesse. Elle imite trop la mort. Je préfère la folie – pas celle que l’on subit, mais celle avec laquelle on danse. » ~ Christian Bobin

 Surprise,  Thierry Debroux accueille cette fois, la création d’un chorégraphe, José Besprovany et sa Compagnie de danseurs acrobates au théâtre Royal du Parc. Une aventure inédite mêlant le nouveau cirque, la danse et la musique de Stravinsky, des propositions aussi poétiques que surréalistes. Une folie créatrice.  Surprise,  une dame bon chic bon genre a choisi  justement ce spectacle entre tous, pour y fêter avec  ses nombreux  amis, ses 80 printemps et offrir un vin d’honneur à l’issue d’un  spectacle qui rappelle en tous points le cinéma muet! Surprise  encore, vous pensez vous faire conter l’histoire de Petrouchka, suivie de celle de l’Oiseau de feu ?  Balivernes, il s’agit d’une re-création libre et audacieuse par le  maître d’œuvres,  qui s’est débarrassé de l’héritage slave où l’on vénère ces deux contes comme des icônes. Un spectacle fascinant ***** Une réflexion sublime sur la question: What is the truth? (Ponce Pilate l’avait déjà posée… ) Et le corps, au service de la réponse.

Le chorégraphe mexicain, installé depuis de nombreuses années en Belgique  explique : °°° Ici, une technique de câblage scénique sophistiquée est utilisée afin que le danseur acrobate devienne une marionnette humaine. Ses mouvements évoquent ceux d’une marionnette à fil, telle une poupée pouvant être soulevée, déplacée par une force extérieure à elle. °°°  Tels les fils des inflexibles  Parques ?  Ces êtres mythologiques, plus puissantes encore que le Destin , symbole antique de l’évolution de l’univers, des changements qui commandent aux rythmes de la vie et qui imposent, tour à tour, l’existence et la fatalité de la mort ?

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Tout d’abord, dans Petroutshka, on retrouve un serviteur,  l’homme-oiseau, incarné par Joris Baltz  qui découvre le livre qui raconte son histoire dans une palette  de costumes tous déclinés en triangles  gris, rouges et noir. Le maître rebondi et le serviteur agile vivent  prisonniers l’un de l’autre, sans se préoccuper du monde. …A nous de nous demander, en les regardant évoluer ensemble, qui manipule qui.

 Le maître (Léonard BERTHET-RIVIÈRE)  fatigué et imperturbable a  bien décidé de ne plus jamais se lever de sa couche,  même si dans une autre vie il  fut un danseur étoile du kazatchok. Le fidèle serviteur, lui, veille jalousement sur le livre.  Jusqu’au jour où deux nouveaux personnages, de  savoureuses caricatures d’espions,  ressuscitant nos souvenirs de guerre froide apparaissent de chaque côté de la scène.

                                                                                         Guerre d’idéologies ayant le même but ultime?  L’un vient  de l’Est, (Vojtěch RAK) et l’autre de l’Ouest, (Mylena LECLERCQ). Tous deux déploient une art consommé du mime et de la théâtralité à travers leur langage corporel.  Tous deux doivent dérober le mystérieux livre,  avec mission de  le détruire. On entre de plein fouet dans un jeu de machinations, autour du sieur reposant sur son divan. Des facéties, toutes aussi  burlesques, qu’absurdes et infructueuses. Qui dupera l’autre? « Il sait que je sais qui il est! » s’inquiète l’ardente envoyée  des services secrets britanniques déployant force de charmes pour brouiller les pistes.

L’image contient peut-être : 2 personnes, personnes assises, chaussures et salon

 Mais, les voilà finalement  contraints de collaborer ensemble,  per amore o per forza… . Or,  à force d’unir  leurs diapasons,  ne vont-ils eux-mêmes tomber dans les filets d’une machination suprême,  celle de l’amour ?  Quant à l’homme-oiseau, va-t-il réussir à  protéger le livre essentiel sans perdre le fil de la vie? La surprise théâtrale viendra du maître qui,  se levant enfin de son séant,   accomplit un suprême geste de  compassion vis-à-vis du serviteur. Illusion ou vérité?  Les deux espions finalement  convaincus de l’absurdité de leur tâche,  vont-ils filer à l’anglaise vers des horizons joyeux ?   Ce premier volet semble déjà emporter  l’adhésion  d’un  public mi-perplexe, mi-mystifié,  mais bien  prévenu  dès le départ par la présentatrice  qu’on ne lui offrirait qu’une illusion de Petruchka!  En revanche,  la musique de Stravinsky jouée pour piano seul,  est, elle,  infaillible.  

Le deuxième volet de la proposition, l’Oiseau de feu, dans une version orchestrale, finira par consumer  nos moindres réticences. C’est d’abord du bleu intense et un labyrinthe de néons flottants très près du sol : autant de barrières que la bête fauve (Lizard Tranis) qui y séjourne, puissante, charnelle, séduisante,  ignore superbement. Un nouveau Minotaure ? Ses multiples  évolutions gracieuses et fascinantes sont félines. Le tigre de William Blake?   L’espèce d’employé de banque lambda siégeant en mezzanine s’est métamorphosé en dompteur grâce à un chapeau magique. Ses dossiers sont devenus des plumes de rêve.  Lâchant la première  plume, l’animal s’en saisit. La plus belle,  une plume de feu prométhéen ? Le dompteur apprivoise peu à peu l’animal,  dans un ballet de plumes multicolores. Plus besoin de texte de cinéma muet, on absorbe l’histoire comme beauté absolue de  chorégraphie et de postures. On fait partie du jeu.  Le maître va jusqu’à apprendre à l’animal quadrupède à  se redresser,   ensuite à voler… Ce que lui-même ne sait pas faire!  Chacun est guidé par le dépassement de soi, l’amour de la perfection.  La beauté des figures du ballet aérien happe l’imaginaire, emporte dans un univers inconnu où l’on rejoint les artistes. Pendant un moment de grâce,  instructeur et apprenant sont au diapason parfait.  Las,  nous ne sommes pas des dieux, voilà la chute!

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Une relation amour-haine  s’installe subrepticement,  mouvement après mouvement, laissant le public  dans  cette expectative anxieuse où l’on retient son souffle.   L’homme s’enivre de son pouvoir,  passe au registre de la cruauté. La scène de rêve fait place à une  scène de domestication presque insoutenable. Peuples à genoux… Mais l’homme s’endort. C’est alors que le danseur prométhéen, le feu, la plume entre les dents,   danse  audacieusement pour  son  pur bonheur sur   des  échelles mobiles.  Il voltige dans les airs, il joue haut et sans filets,  se balance en solo, offrant au public cloué par la surprise,  une ode à la beauté de l’homme pendant que le maître est endormi. La suite vous conduira  encore,  de surprises en surprises, avec,  pourquoi pas,  une allusion au mythe du phénix et un enfant radieux sur fond de soleil rouge. Voulez-vous un ballon?        

Au sortir de la deuxième proposition artistique, malgré ou à cause de sa secrète et parfois douloureuse gravité,  par l’offrande de  sa beauté extraordinaire,  on se  retrouve tout d’un coup au diapason avec le créateur du spectacle.  Un  spectacle de force, courage et persévérance  qui  expose la beauté de l’homme lorsqu’il joue les Icare face au soleil.   On se sent tout d’un coup  meilleur, tant la plénitude que dégage la deuxième partie réussit à  vous  procurer des ailes. Pour planer soi-même,retrouver l’innocence (encore William Blake, décidément… )  et se réconcilier avec le monde. 

Aucun texte alternatif disponible.

« Pour moi, un cirque est un spectacle magique qui apparaît et disparaît comme un monde. Un cirque est dérangeant. C’est profond Ces clowns, ces cavaliers et ces acrobates se sont mis à l’aise dans mes visions. Pourquoi? Pourquoi suis-je si touché par leur maquillage et leurs grimaces? Avec eux, je peux avancer vers de nouveaux horizons. Attiré par leurs couleurs et leur maquillage, je peux rêver de peindre de nouvelles déformations psychiques. C’est un mot magique, cirque, un jeu de danse intemporel où larmes et sourires, le jeu des bras et des jambes prend la forme d’un grand art. »  Marc Chagall

Dominique-Hélène Lemaire

Réservations sur place au Théâtre du Parc, via le site ou par téléphone au 02 505 30 30 – du mardi au vendredi  – ouvert de 12h à 19h.

 
Création José BESPROSVANY (Mise en scène et chorégraphie) ; Laurent BRANDENBOURGER (Scénario), François PRODHOMME (Scénographie) ; Benjamin VANSLEMSBROUCK (Assistant artistique) ; Bert MENZEL (Costumes) ; Marco FORCELLA (Lumières) .Une production d’IDEA asbl, en coproduction avec le Théâtre Royal du Parc, l’Atelier Théâtre Jean Vilar, Charleroi Danse et DC&J
Création https://www.atjv.be/Petrouchka-et-L-Oiseau-de-feu  Du 7 au 13 février 2019  à l’Aula Magna

Photos de Lander LOECKX

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administrateur théâtres

Des vocalises qui tombent du ciel !

« Callas, il était une voix » a été créé​ le 19 septembre 2017 à Louvain-la-Neuve, au théâtre le Blocry,  en  première de saison.   Dépouillée, enjouée, virevoltante et dramatique, la mise en scène créative et fantomatique très habile est signée Patrick Brüll. On attendait l’entrée de la diva par le miroir, elle a choisi la fenêtre ! L’apparition du spectre de Maria Callas gêne aussi peu que les fantômes dont Georges Brassens était amoureux, tant la comédienne est belle et son jeu d’actrice fascinant!

01-callas1w.jpg?width=180C'était tremblant, c'était troublant,
C'était vêtu d'un drap tout blanc,
Ça présentait tous les symptômes,
Tous les dehors de la vision,
Les faux airs de l'apparition,
En un mot, c'était un fantôme !

 Maria Callas  disparaît à 53 ans le 16 septembre 1977,  il  y a tout juste quarante an. Figure de proue dans l’histoire de  l'interprétation musicale, elle l’a bouleversée et est devenue une légende!

Quelle alliance artistique ! Dramaturge, romancier, scénariste, Jean-François Viot s’en empare et propose une écriture théâtrale construite comme une tragédie grecque à laquelle il ne  manquerait  que les chœurs ! « L’impuissance d’un personnage qui plie devant la force implacable du destin. Le premier acte où on apprend qui il est. Le second, où tout se passe bien encore mais où arrive le petit grain de sable qui va détraquer la machine. Le troisième, où il pense qu’il va s’en sortir. Et puis la suite, quand tout s’effondre. » …C’est tout Maria Callas, volontaire et fragile, émouvante et indisciplinée! Et pourtant, sur le plateau, dans ce deux-en-scène, que de bienveillance partagée, quel sens aigu de l’humour!

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 Bouche rouge, l’impératrice en noir et blanc, ombre et lumière, soufflante d’élégance, sertie dans une  courte robe  Dior, joli collier de perles trois rangs, coiffure en chignon superbement lissé qui n’aurait rien à envier à Evita, se confie et  savoure ses derniers frissons d’entre-deux  vies  avec le journaliste, François Grenier. L’occasion de laisser un testament en chair et en os? Décidément, Brassens ! Quelle époque, ce 20e siècle, écrin de tous les rêves  les plus fous après les misères du plus jamais ça !  Va-t-elle instiller, à la vue de ses bras si gracieux faits de chair de pomme,  un souffle  nouveau d’enthousiasme romantique au jeune journaliste du 21e siècle  en lui offrant ses hurlements de plaisir et les dernières gorgées de ses profondes  émotions?

La dame évoque l’arrachement à la terre natale, ses féroces combats dès l’enfance, l’amour de son père,  le rêve américain,  sa pugnacité devant  les échecs répétés, l’immortelle tragédie grecque qu’elle transporte dans ses veines,  et sa conquête de la voie royale!   La voix module les souvenirs, se passionne pour les grands airs d’opéra, vocalise l’émotion, susurre ses rêves les plus fous: le déluge de frissons. Le chant résume le tout!  Elle captive un public bouleversé : «  Tout cela pour obtenir si peu ? Une poussière de rien, niente ! » C’est Anne Renouprez avec ses yeux d’icône orientale, dans toute sa splendeur lyrique et théâtrale.

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Le jeune journaliste trentenaire qui l’interview dans son studio tombé du ciel, c’est  Alain Eloy, qui, sans le moindre changement de costumes, par la simple magie théâtrale de la voix et des postures,  explose à la façon d’un prestidigitateur, la mosaïque de personnages imaginés qui fusent et s’évanouissent comme des bulles de champagne! La confidence et la complicité se font si vives, que la diva devient le maître du jeu, question de lui faire entrevoir le bien-fondé de l’amour vécu qui rend si vain  l’affolant déluge des frissons…

crédit photos Gael Maleux

AuteurJean-François Viot-Dramaturgie Patrick Brüll, Catherine L'Hoost-Mise en scène Patrick Brüll-AvecAlain Eloy, Anne Renouprez-Lumières Laurent Kaye-Son Eric Degauquier-Coiffures et maquillages Sara Oul-Régie son et lumières Eric Degauquier-Habilleuse Emmanuelle Froidebise-Construction décor Jean-Philippe Hardy, Manu Maffei-Direction technique Jacques Magrofuoco-Assistante à la mise en scèneDaphné Liegeois-Stagiaire Aurélie Swiri-Remerciements Sébastien Fernandez, Claude-Pascal Perna (conseils et documentations), Saïd Belbecir (prêt accessoires vintages), Giuseppe Talamo (ténor), Fabian Jardon (pianiste), Liliane Breuer (couturière), L' Alliange à Durbuy (accueil et logement stage préparatoire)

Une production de l’Atelier Théâtre Jean Vilar et de DC&J Création. 

http://www.atjv.be/

 

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administrateur théâtres

Une mère plus grande que nature

«Avec l'amour maternel, la vie vous fait, à l'aube, une promesse qu'elle ne tient jamais. Chaque fois qu'une femme vous prend dans ses bras et vous serre sur son cœur, ce ne sont plus que des condoléances. On revient toujours gueuler sur la tombe de sa mère comme un chien abandonné. Jamais plus, jamais plus, jamais plus. Des bras adorables se referment autour de votre cou et des lèvres très douces vous parlent d'amour, mais vous êtes au courant. Vous êtes passé à la source très tôt et vous avez tout bu. Lorsque la soif vous reprend, vous avez beau vous jeter de tous côtés, il n'y a plus de puits, il n'y a que des mirages. Vous avez fait, dès la première lueur de l'aube, une étude très serrée de l'amour et vous avez sur vous de la documentation. Je ne dis pas qu'il faille empêcher les mères d'aimer leurs petits. Je dis simplement qu'il vaut mieux que les mères aient encore quelqu'un d'autre à aimer. Si ma mère avait eu un amant, je n'aurais pas passé ma vie à mourir de soif auprès de chaque fontaine. Malheureusement pour moi, je me connais en vrais diamants. »

 

Une interprétation d’envergure

Mangeur d’étoiles, bourré d’humour et de retenue,  homme de qualité, grand maître du seul en scène  sans une minute d’ennui  ou  l’ombre d’une gesticulation,  καλὸς κἀγαθός, est-il un gentleman anglais, ce Michel Kacenelenbogen  qui  endosse l’espace d’ un soir, la personnalité complexe de Romain Gary, héros de guerre, consul de France, écrivain prolifique et énigmatique?   Au pire moment, son interprétation  bouleversante du lien mère-fils, laissera le visage simplement  baigné de larmes. Les spectateurs émus, le visage saoulé de tendresse, redescendent les escaliers de la salle, la plupart en silence, le sourire aux lèvres, l’amour  diamant fiché dans le cœur.    

Le mystérieux Romain Gary dans « La promesse de l’aube » fait revivre son enfance échevelée en 400 pages d’amour absolu pour sa mère, Nina. Couvé par un regard émerveillé, il a été porté et enivré par un amour maternel inconditionnel. Pour lui, elle est le tout ! Et pourtant, indomptable,  colérique, héroïque, intraitable, possessive, se mêlant de tout, elle en fait trop, en tout, et tout le temps. Il en est conscient à chaque étape. Son seul rêve est d'essayer de ne pas la décevoir, mais la barre est bien haut.   De la Russie, à Paris, puis en Pologne et enfin à Nice, elle n’en finit pas d’accoucher du prince de ses pensées qu’elle ne cesse d’auréoler et d’aduler, quelles que soient ses  déboires pécuniaires. Déterminée, porteuse de ses ambitions, envahissante au possible, omnisciente, omniprésente, filivore, sa génitrice adorée …et parfois haïe est le modèle absolu de la Femme pour Romain Gary. Elle est  amour, compassion et tendresse.  Elle est Christique, et juive. Seule en ligne dans l’éducation de son fils unique, elle surmonte tous les obstacles, lui offre la meilleure éducation,  elle vante ses mérites imaginaires, lui rêve son avenir professionnel, encourage sa vie amoureuse, et projette sur lui son idéal masculin. Ce fils est sa victoire, et pas seulement une promesse.

«Ecoute-moi bien. La prochaine fois que ça t'arrive, qu'on insulte ta mère devant toi, la prochaine fois, je veux qu'on te ramène à la maison sur des brancards. Tu comprends ? » lui dit-elle, en lui administrant les premières gifles de sa vie. Il a dix ans et devient le chevalier protecteur de sa mère. A plusieurs reprises, il a  pourtant senti la honte du ridicule et l’humiliation l’envahir devant les autres. La passion se mêle  alors à la douleur. 

 

4029383686.jpg« Tu seras un héros, tu seras général, Gabriele D'Annunzio, Ambassadeur de France – tous ces voyous ne savent pas qui tu es!
Je crois que jamais un fils n'a haï sa mère autant que moi, à ce moment-là.
Mais, alors que j'essayais de lui expliquer dans un murmure rageur qu'elle me compromettait irrémédiablement aux yeux de l'Armée de l'Air, et que je faisais un nouvel effort pour la pousser derrière le taxi, son visage prit une expression désemparée, ses lèvres se mirent à trembler, et j'entendis une fois de plus la formule intolérable, devenue depuis longtemps classique dans nos rapports : - Alors, tu as honte de ta vieille mère ? »

Une chose est certaine, c’est  elle qui  lui a transmis sa force et sa  fierté démesurée. Sa dernière lettre en témoigne : « Sois dur, sois fort et continue… » Souligné trois fois. Quel viatique!

Une mise en scène sans aucune fioriture

Elle est signée Itsik Elbaz, lui qui a joué Momo aux côtés de Janine Godinas dans  « La Vie devant soi ».  Une mise en scène au naturel, comme s'il n'y avait pas de scène, juste de la confidence pleine de pudeur,  adossée à la tôle ondulée d’un hangar sur lequel courent des lucarnes de promesses  et des  images fugaces de  temps et de lieux. Et, au détour de passages particulièrement émouvants,  naît parfois la lumière intérieure de merveilleuses musiques diaphanes, belles comme des berceuses… russes dans l’âme peut-être.

LA PROMESSE DE L'AUBE

De Romain Gary
Mise en scène Itsik Elbaz. Avec Michel Kacenelenbogen

DU 16/05/17 AU 24/06/17

http://www.theatrelepublic.be/play_details.php?play_id=468

Mise en scène et adaptation: Itzik Elbaz

Assistanat à la mise en scène : Anne Sylvain

Scénographie et costume : Renata Gorka

 

Lumières : Laurent Kaye

Video : Sébastien Fernandez

Musique : Pascal Charpentier

LIENS/ 

https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Promesse_de_l%27aube

http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Blanche/La-promesse-de-l-aube

http://www.ina.fr/video/I14104478

 

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administrateur théâtres

« Imaginez une petite ruelle sordide » Ambiance des années 20, côté pile ; et « se laisser glisser dans la folie...» Chapeau à « Chaplin » distribué en  bribes de vie vagabondes, même si  on s’ attendait plutôt à voir se dérouler sous nos yeux, le tapis  d’une vie passionnée, même si nous étions prêts à explorer le miroitement des facettes de son personnage comme acteur, réalisateur, scénariste, producteur, compositeur et pilier du cinéma muet. Fort heureusement, tout cela  se retrouve dans le programme. On peut y lire que  le dénommé Charles Spencer Chaplin est né à Londres le 16 avril 1889 de parents artistes de music-hall. Le père quitte le foyer quand Charlie a trois ans. Hannah élève seule deux de ses enfants, le troisième, le plus jeune, a disparu avec le père.  De santé défaillante, elle est amenée en hôpital psychiatrique et les enfants sont envoyés dans des institutions pour jeunes indigents, les fameuses « workhouse »  de Dickens!  A 10 ans, Charlie intègre une troupe de danseurs de claquettes et monte sur scène où il côtoie de grands acteurs. Ses talents comiques exceptionnels en font vite une star. A 25 ans, il crée le personnage de Charlot, maître du langage corporel,  et à 29, il fonde son propre studio qui lancera la gloire d’Hollywood!

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Sur scène, dans une atmosphère survoltée, « Chaplin » ne se raconte pas mais livre ses rêves d’écriture et son refus catégorique d’être utilisé comme pantin de foire. Métamorphose  rêvée: « Fini, Charlot ! Shakespeare! »  Doux-amer, il fait  surgir des fantômes émouvants, des comparses maléfiques  comme (Dickson, le producteur/Michel Carcan) ou des compagnons fidèles. Particulièrement, celui d’une mère (Jo Deseure), folle à lier, qui mendie amour et argent, et celui de son âme d’enfant, sorte de gavroche délicieux armé d’une machine à écrire. Violette Pallaro, fait une jolie comédienne d’époque… la future nouvelles madame Chaplin?

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Le patchwork de clips muets est admirablement pantomimé par le talentueux  Othmane Moumen, dont la qualité du travail  artistique n’est plus à démontrer. Un artiste de scène phénoménal, contorsionniste, magicien, pantocrator en moustache, pantalon ample, veste étriquée, chapeau étroit et les chaussures larges…sans oublier l’illustre canne.   Panto ? Pourquoi ?  Parce que capable de rendre dans le  moindre détail  t o u t e s  les mimiques de l’illustre figure de « Charlot ».  Panto pourquoi encore ? Parce que capable  de jongler avec les émotions, la poésie, la musique, les bruitages, la candeur, l’imaginaire et la fragilité humaine t o u t  à  l a  f o i s ! Panto encore… parce que  t o u t  est muet ou presque, langage pantocratique universellement reconnu.

Tour se passe dans cette époque de transition qui voit son  acrimonieux divorce d’avec  Mildred Harris  et précède l’avènement du  tournage de son chef-d’œuvre « The Kid » (1919). Les scènes regorgent d’allusions à l’histoire du cinéma, et on se laisse gagner par le feu burlesque de l’époque noir et blanc. La présence du petit garçon sur scène n’est pas innocente…  mais très rafraîchissante. On saluera en alternance : Victor Barco, Maxime Clausse, Stanley Dupic-Janssens et Ethan Verheyden. A vot’bon coeur, M’sieurs, dames… L’idée conte de Noël,  genre Christmas Carol  flotte dans les esprits… si ce n’est sur scène véritablement à cause d’un décor parfois parodique,  mais il gagne les cœurs d’un  public avide ou nostalgique, prêt coûte que coûte à se livrer à la magie des fêtes de fin d’année.

  

Création mondiale: "Chaplin"

Du jeudi 17 novembre 2016 
au samedi 31 décembre 2016 

 
Théâtre Royal du Parc
Rue de la Loi, 3
1000 Bruxelles
02/505.30.30
Avec : Othmane MOUMEN, Philippe TASQUIN, Michel CARCAN, Bruce ELLISON, Jo DESEURE, Violette PALLARO, Caroline TELLIER, Manon DRUGMANT, Michel CHARPENTIER, et les enfants Victor BARCO, Maxime CLAUSSE, Stanley DUPIC-JANSSENS ou Ethan VERHEYDEN, en alternance.
de Thierry JANSSEN, Jasmina DOUIEB et Othmane MOUMEN
Mise en scène : Jasmina DOUIEB
Chorégraphie : Antoine GUILLAUME

notes: 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Charlie_Chaplin

http://artduspectacles.over-blog.com/article-chaplin-aime-les-femmes-73230035.html

http://www.lefigaro.fr/lefigaromagazine/2010/04/17/01006-20100417ARTMAG00077--oona-le-grand-amour-de-chaplin-.php

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administrateur théâtres

Il est coproducteur et codirecteur artistique du Festival Bruxellons qui chaque année rassemble un public enthousiaste pendant l’été au château du Karreveld. 20.000 spectateurs l’année dernière ! Il signait la co-mise en scène de la comédie musicale « La mélodie du bonheur »  en 2015 et rempile cette année avec un nouveau spectacle magnitude 7 sur l’échelle de l’émotion avec « Evita ». Les auditions vont bon train ! Ce soir, dans le cadre  coquet et feutré du théâtre de la Comédie Claude Volter, un lieu phare pour les habitants des communes bruxelloises de la Woluwe, il joue de près et sans filets avec ses co-équipiers bien rôdés: Fred Vanco et Caroline Braeckman.

images?q=tbn:ANd9GcRuuh4gfVf7nultYeHvfna9jEEyWRXa8njcxtCvb_5Yk5hHF5B2WASon nom ? C’est Jack, le maxi Cooper, le Magicien Magnifique qui débarque avec son dernier spectacle « Illusions », un Best of de 15 ans de patiente élaboration de tours de magie les plus fous.


Les spectateurs n’y verront que du feu : numéros interactifs, mentalisme, grandes illusions, manipulations de jeune magicien devenu grand avec anneaux chinois et cordes d’illusionnistes truffées de poésie distractive, télépathie, ombres chinoises et lévitation. Un répertoire basculant du jeu de cartes aux mots mystère du grand dictionnaire Larousse, il n’y a qu’un pas! Les découpages de corps qui glaçaient nos jeunes années, le regard collé à la télé en noir et blanc ne déçoivent pas non plus… sauf qu’on a évidemment beaucoup moins peur !

images?q=tbn:ANd9GcSzXaBC87tVjACnXegl4u6ulBLlannkYhHWkaj5Zy5_KHbV35gBZwChercher le truc ? Vous n’y pensez pas ! La présence incontournable de l’artiste empêche toute velléité d’espionnage scénique. Il déborde de vitalité et travaille en trois D : Dialogue intempestif avec la victime, haute Dissimulation et Démonstration infaillible de son art. Il houspille les timides, canalise les extravertis, barricade ses trucages et ouvre la porte du mystère à un public conquis Dès les premières minutes. Musique pompeuse d'accompagnement garantie, pour les amateurs de parodie!  Mais combien d’entre nous ne sommes pas de doux rêveurs avides de mensonges magnifiques? Et ce sont les ombres chinoises qui sont les plus poétiques! Le silence  profond répond alors au talent.

du Mercredi 13 Janvier au Dimanche 31 Janvier

ILLUSIONS

Jack COOPER

http://www.comedievolter.be/saison-2015-2016/illusions/

Site de l'artiste:

http://www.jackcooper.be/

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administrateur théâtres

 « C’est la tendresse qui vous rend vulnérable, qui vous rend ouvert, qui vous rend sensible au mystère qui vous entoure ». Et ainsi, on ne passe pas à côté de la vie. Parfois aussi grâce au cinéma, ou à la musique, ou les deux! Voici des paroles et des musiques qui font rire, réfléchir, se projeter, s’apaiser, s’enchanter ! Esprit, es-tu là ? Ce nouveau spectacle mis en cœur par Laurence Briand ne peut décevoir. La dissertation très vivante vaut le détour!

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L’expérience ludique intelligente  est au rendez-vous, en tous cas. On reconnaît tout de suite   une écriture  trempée dans la sensibilité et l'humour,  doublée d' une présence scénique toujours chaleureuse qui galvanise ses deux aimables complices. Une réalisation dans la lignée du non moins pétillant spectacle : « Est-ce ainsi que les hommes vivent ? », bien que dans un registre totalement différent,  hormis le climat poétique qui en découle. Travail de fourmi ou de cigale ?  Ce cocktail de  rigueur et de liberté a été créé à la Clarencière en décembre dernier devant une salle comble : what else? Vous voulez une définition charmante du cinéma ?  Pour Cocteau, le cinéma,  "c’est l’écriture moderne dont l’encre est la lumière."

Le public frémit de plaisir devant ce rassemblement de pépites. Alice est au pays du cinéma. Le texte est sculpté, vivant, imagé, créatif. La mise en voix sonne juste. Les chansons et musiques de film soulèvent des tourbillons d’émotion  pour certains, un fleuve de nostalgie pour d’autres. Une suite palpitante de rêves, de souvenirs, de connotations, menée tambour battant. C’est tonique, bien composé et bien rythmé. Tantôt, peinture de lumières dramatiques ou tendres, tantôt gratitude pour tout ce que le siècle cinématographique a apporté à notre culture. A l’objectif, le trio fougueux des artistes : Laurence Briand, Yvann Drion et Marie-Gaëlle Janssens, pour célébrer les merveilles du rêve, du bonheur, des émois amoureux, des premiers baisers et des longs sanglots. Le sablier égraine les monstres sacrés du vingtième siècle. Marilyn, Romy, Montand, Signoret, Reggiani, Gabin, Arletti, Pagnol, Sautet, Lelouch, Truffaut, Rohmer, Chabrol, Godard, Varda, sont conviés à un festival de phares dans l’océan cinématographique de notre jeunesse. La pluie bienfaisante des citations va droit au cœur.
Chaplin disait « Quand intelligence et sensibilité sont en parfait équilibre, on a de merveilleux acteurs ». A l’écran et sur les planches. Jetez-vous sur ce bateau ivre de lumières et de jolies voix.

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