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injustice (3)

administrateur théâtres

Communiqués de presse: nous réagisssons!

Absence de concertation

Cette fois, nos maisons culturelles sont véritablement choquées par le processus de décision politique qui ne respecte en rien la réalité. Nous nous opposons catégoriquement aux mesures qui ne visent qu’à créer une fausse perception. Nous avons le sentiment d’être sacrifiés pour permettre à d’autres secteurs de rester ouverts. Nous tenons à affirmer qu’il est impossible pour nous de réaliser à nouveau des investissements dans le but de de jouer pour un maximum de 200 spectateurs. Cette mesure est insensée mais également économiquement irréalisable après une année de perte de revenu continue.

Au cours des derniers 18 mois, un grand nombre de centres culturels professionnels ont élaboré des scénarios détaillés et mûrement réfléchis, ont consenti à des investissements considérables et ont dispensé diverses formations aux membres de leur personnel. Pour autant, ce travail titanesque ne semble avoir fait l’objet que de très peu de considération. Le fait de cibler strictement le secteur culturel nécessite une justification détaillée, dans le respect des principes de bonne gouvernance et de l’État de droit. Selon nous, cette justification doit être formulée par rapport aux connaissances, à la recherche et aux preuves empiriques. Nous nous demandons quelles données de recherche justifieraient que les institutions culturelles soient lésées par des règles aussi radicales.
 
L’utilisation obligatoire de masques, le contrôle du CST et, surtout, une bonne qualité d’air, garantissent une sécurité absolue dans nos salles. Les recherches scientifiques répétées et certifiées menées sur la qualité de l’air à la Monnaie, prouvent qu’avec une salle pleine, nous restons toujours largement en dessous du maximum autorisé de 1200 ppm. L’instauration d’un baromètre objectif permettant de surveiller ces données et de les faire vérifier en toute transparence par le plus grand nombre d’organismes possible est dans ce cas une solution simple et préventive. 
 
Appliquer à tous une jauge maximale n’a pas de sens, car chaque salle est différente et la somme de 200 personnes représente dans certaines maisons la moitié de la capacité totale et dans d’autres, seulement un sixième.

Nous préconisons une approche individuelle du problème qui tienne compte de la situation réelle, laquelle est différente pour chaque maison culturelle. 

En tout cas, nous sommes parfaitement en capacité de mesurer et de contrôler chaque représentation pour nous assurer que tout est sécurisé, tant pour les artistes que pour le public et le personnel. Nos maisons peuvent rester ouvertes et nous nous attendons à ce que cette mesure générique soit remplacée par une solution claire et sur-mesure. Lorsqu’un problème survient, nous agissons comme nous l'avons fait au cours des 18 derniers mois.

Nous osons espérer que la concertation avec le gouvernement demeurera possible de manière à éviter une telle adaptation constante des règles, ce qui nous permettra d’établir une vision à long terme que nous pourrons appliquer objectivement pour les mois ou les années à venir, tant que nous devrons vivre avec ce virus. Enfin et surtout, nous comprenons bien sûr la gravité de la situation et restons solidaires avec le secteur des soins de santé. La courbe doit redescendre et nous en tenons pleinement compte dans notre activité !

Peter de Caluwe (Directeur Général et Artistique du Théâtre Royal de la Monnaie)
Sophie Lauwers (Directrice Générale de Bozar)
Hans Waege (Intendant de l'Orchestre National de Belgique)
Pierre Thys (Directeur Général et Artistique du Théâtre National Wallonie-Bruxelles)
Michael De Cock (Directeur Artistique du Koninklijk

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administrateur théâtres

« Imaginez une petite ruelle sordide » Ambiance des années 20, côté pile ; et « se laisser glisser dans la folie...» Chapeau à « Chaplin » distribué en  bribes de vie vagabondes, même si  on s’ attendait plutôt à voir se dérouler sous nos yeux, le tapis  d’une vie passionnée, même si nous étions prêts à explorer le miroitement des facettes de son personnage comme acteur, réalisateur, scénariste, producteur, compositeur et pilier du cinéma muet. Fort heureusement, tout cela  se retrouve dans le programme. On peut y lire que  le dénommé Charles Spencer Chaplin est né à Londres le 16 avril 1889 de parents artistes de music-hall. Le père quitte le foyer quand Charlie a trois ans. Hannah élève seule deux de ses enfants, le troisième, le plus jeune, a disparu avec le père.  De santé défaillante, elle est amenée en hôpital psychiatrique et les enfants sont envoyés dans des institutions pour jeunes indigents, les fameuses « workhouse »  de Dickens!  A 10 ans, Charlie intègre une troupe de danseurs de claquettes et monte sur scène où il côtoie de grands acteurs. Ses talents comiques exceptionnels en font vite une star. A 25 ans, il crée le personnage de Charlot, maître du langage corporel,  et à 29, il fonde son propre studio qui lancera la gloire d’Hollywood!

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Sur scène, dans une atmosphère survoltée, « Chaplin » ne se raconte pas mais livre ses rêves d’écriture et son refus catégorique d’être utilisé comme pantin de foire. Métamorphose  rêvée: « Fini, Charlot ! Shakespeare! »  Doux-amer, il fait  surgir des fantômes émouvants, des comparses maléfiques  comme (Dickson, le producteur/Michel Carcan) ou des compagnons fidèles. Particulièrement, celui d’une mère (Jo Deseure), folle à lier, qui mendie amour et argent, et celui de son âme d’enfant, sorte de gavroche délicieux armé d’une machine à écrire. Violette Pallaro, fait une jolie comédienne d’époque… la future nouvelles madame Chaplin?

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Le patchwork de clips muets est admirablement pantomimé par le talentueux  Othmane Moumen, dont la qualité du travail  artistique n’est plus à démontrer. Un artiste de scène phénoménal, contorsionniste, magicien, pantocrator en moustache, pantalon ample, veste étriquée, chapeau étroit et les chaussures larges…sans oublier l’illustre canne.   Panto ? Pourquoi ?  Parce que capable de rendre dans le  moindre détail  t o u t e s  les mimiques de l’illustre figure de « Charlot ».  Panto pourquoi encore ? Parce que capable  de jongler avec les émotions, la poésie, la musique, les bruitages, la candeur, l’imaginaire et la fragilité humaine t o u t  à  l a  f o i s ! Panto encore… parce que  t o u t  est muet ou presque, langage pantocratique universellement reconnu.

Tour se passe dans cette époque de transition qui voit son  acrimonieux divorce d’avec  Mildred Harris  et précède l’avènement du  tournage de son chef-d’œuvre « The Kid » (1919). Les scènes regorgent d’allusions à l’histoire du cinéma, et on se laisse gagner par le feu burlesque de l’époque noir et blanc. La présence du petit garçon sur scène n’est pas innocente…  mais très rafraîchissante. On saluera en alternance : Victor Barco, Maxime Clausse, Stanley Dupic-Janssens et Ethan Verheyden. A vot’bon coeur, M’sieurs, dames… L’idée conte de Noël,  genre Christmas Carol  flotte dans les esprits… si ce n’est sur scène véritablement à cause d’un décor parfois parodique,  mais il gagne les cœurs d’un  public avide ou nostalgique, prêt coûte que coûte à se livrer à la magie des fêtes de fin d’année.

  

Création mondiale: "Chaplin"

Du jeudi 17 novembre 2016 
au samedi 31 décembre 2016 

 
Théâtre Royal du Parc
Rue de la Loi, 3
1000 Bruxelles
02/505.30.30
Avec : Othmane MOUMEN, Philippe TASQUIN, Michel CARCAN, Bruce ELLISON, Jo DESEURE, Violette PALLARO, Caroline TELLIER, Manon DRUGMANT, Michel CHARPENTIER, et les enfants Victor BARCO, Maxime CLAUSSE, Stanley DUPIC-JANSSENS ou Ethan VERHEYDEN, en alternance.
de Thierry JANSSEN, Jasmina DOUIEB et Othmane MOUMEN
Mise en scène : Jasmina DOUIEB
Chorégraphie : Antoine GUILLAUME

notes: 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Charlie_Chaplin

http://artduspectacles.over-blog.com/article-chaplin-aime-les-femmes-73230035.html

http://www.lefigaro.fr/lefigaromagazine/2010/04/17/01006-20100417ARTMAG00077--oona-le-grand-amour-de-chaplin-.php

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Port-Royal de Montherlant

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Port-Royal est une pièce en un acte de Henry de Montherlant (1896-1972), publiée et représentée en 1954. "Port-Royal" achève la "trilogie catholique" de Montherlant qui comprend par ailleurs "Le maître de Santiago" et "La ville dont le prince est un enfant".

 

La scène se passe au monastère de Port-Royal, faubourg Saint-Jacques, à Paris, en août 1664. L'autorité entend faire signer aux religieuses de Port-Royal un formulaire "qui condamne toutes les idées", c'est-à-dire les résolutions jansénistes, "sur lesquelles ce monastère a été réformé". La pièce débute à l'instant où un représentant de l'Assemblée des évêques incite les religieuses à renier les règles qui font de leur couvent "un lieu maudit (...) qui rend maudit tout ce qui y touche". Les religieuses refusent de se plier et de signer le formulaire. La pièce s'achève après que l'Archevêque de Paris, venant d'essuyer un refus définitif de la part des religieuses, leur annonce les mesures qui seront prises contre elles. Elles seront sacrifiées à la paix du royaume et de l' Eglise.

 

Cette oeuvre, dont l'action extérieure est extrêmement resserrée, montre essentiellement les mouvements d'âme de quelques religieuses, en particulier soeur Angélique et soeur Françoise. Son sujet, dit Montherlant, est le parcours que fait une âme conventuelle vers un certain événement dont elle prévoit qu'il créera en elle une crise de doute religieux, et par ailleurs le renversement d'une autre âme conventuelle qui, sous l'effet du même événement, passe d'un état à l'état opposé. La soeur françoise est mise, à l'improviste, devant "la lumière". La soeur Angélique s'achemine, d'un cours logique et prévu, vers "les portes des ténèbres".

 

"Port-Royal" est un drame de l' injustice dans lequel la vérité humaine et la vérité historique se confondent dans un style et un rythme particuliers que le dépouillement des dialogues, le resserrement extrême de l'action, la noblesse et la vigueur de la langue ne font qu'accentuer. De même, la construction simple vient renforcer et mettre en évidence le côté cruel et injuste des circonstances déterminées par des états d'âme d'une rare complexité. La psychologie des personnages est minutieusement approfondie et analysée. Ce sujet, peut-être le plus difficile qu'ait traité Montherlant, permet à l'auteur, par sa grandeur et sa noblesse, de donner libre cours à une fermeté et une rigueur poétique tout à fait exceptionnelles dont Jacques de Laprade a dit: "L'état d'âme des protagonistes et le spectacle fastueux et grotesque que nous donnent leurs accusateurs s'opposent de façon saisissante: cette pièce est comme une marche funèbre (...) qui accompagne la soeur Angélique jusqu'au seuil de la grande nuit."

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