Andrei Irimia à l’Église Notre-Dame de Laeken : un pèlerinage sonore entre ombre et lumière
Le 22 septembre 2025, l’Église Notre-Dame de Laeken accueillera le retour à Bruxelles du pianiste et compositeur roumain Andrei Irimia, figure montante de la scène néoclassique européenne. Après un premier passage en 2024 qui avait séduit un public curieux et attentif, l’artiste propose aujourd’hui un nouveau chapitre de son itinéraire musical avec un concert intitulé Lights & Shadows. Pendant près de soixante-dix minutes sans entracte, l’auditeur est invité à se laisser guider dans un univers sonore qui marie la délicatesse du piano minimaliste, la profondeur des cordes et la subtilité des textures électroniques.
Une rébellion en douceur
Dans un monde saturé d’images, de bruit et d’agitation, Andrei Irimia choisit la voie de la retenue. Sa musique se déploie comme un espace intérieur, une respiration qui échappe aux classifications rapides. Elle est à la fois intime et universelle, puisant dans l’émotion personnelle pour créer des paysages où chacun peut se reconnaître. Cette « rébellion tranquille » contre le vacarme contemporain ne se manifeste pas par la rupture, mais par la recherche d’une beauté dépouillée, d’un équilibre fragile entre tension et apaisement.
Formé en Roumanie, Irimia a très tôt éprouvé le besoin de dépasser les frontières académiques de l’interprétation pianistique. Son langage se nourrit de la tradition classique tout en dialoguant avec les influences contemporaines, qu’il s’agisse de la musique minimaliste, des atmosphères électroniques ou de la sensibilité néoromantique. Il en résulte un style immédiatement reconnaissable, à la fois ancré dans une écriture raffinée et ouvert à l’improvisation poétique.
Des paysages émotionnels
Le titre Lights & Shadows résume bien sa démarche : explorer les contrastes de l’âme humaine et mettre en lumière ce qui, d’ordinaire, reste enfoui. « La musique, explique-t-il, devient un instrument pour créer des paysages à partir des fragments de l’existence. Les véritables trésors ne se trouvent pas en surface, mais dans les espaces cachés que l’on découvre seulement par la contemplation. »
Sur scène, Andrei Irimia ne sera pas seul. Il partagera l’espace sonore avec deux complices de choix : le violoniste Răzvan Paun, dont la finesse de jeu illumine les lignes mélodiques, et le violoncelliste Thibault Solorzano, qui apporte à l’ensemble une profondeur chaleureuse. Ensemble, ils forment un trio où chaque timbre dialogue et se complète, créant une alchimie subtile entre l’épure du piano, la clarté du violon et la densité du violoncelle.
Une esthétique néoclassique contemporaine
Depuis une dizaine d’années, la mouvance néoclassique attire un public toujours plus large, en quête de musiques instrumentales capables de conjuguer émotion directe et sophistication formelle. Dans ce paysage, Andrei Irimia s’impose comme une voix singulière. Là où certains choisissent la répétition hypnotique ou l’effet atmosphérique, lui privilégie la construction narrative, chaque pièce étant conçue comme un itinéraire émotionnel.
Ses enregistrements récents – Anao Marva, Fragments ou encore son concert Berlin – Live – témoignent de cette volonté de bâtir des œuvres qui sont moins des morceaux isolés que des fragments d’une fresque plus vaste. Son écriture, volontairement épurée, ménage des silences éloquents, comme autant d’espaces laissés à l’auditeur pour compléter l’expérience par sa propre intériorité.
Un lieu à la mesure de la musique
L’Église Notre-Dame de Laeken, chef-d’œuvre néogothique bruxellois, offre un cadre idéal à cette musique. La résonance naturelle de l’édifice sacré amplifie les harmoniques du piano et des cordes, créant un halo sonore propice à l’immersion. La solennité du lieu, associée à la densité poétique du programme, transforme le concert en véritable pèlerinage intérieur, où l’on quitte pour un instant le tumulte du quotidien.
Une invitation au voyage
En s’adressant à Bruxelles, ville cosmopolite par excellence, Andrei Irimia poursuit son ambition : toucher le plus grand nombre par la force de la musique instrumentale. Son parcours illustre la vitalité d’une génération d’artistes européens capables de réinventer les traditions et de bâtir des ponts entre les cultures. Lights & Shadows ne se contente pas d’être un concert : c’est une invitation au voyage intérieur, une expérience partagée où chacun est convié à découvrir les lumières et les ombres de sa propre sensibilité.
crédit photo: https://andreiirimia.com/photos/
https://linktr.ee/andreiirimiamusic
Dominique-Hélène Lemaire, Deashelle pour le réseau Arts et lettres
Informations pratiques
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Concert: Lights & Shadows
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Artistes: Andrei Irimia (piano), Răzvan Paun (violon), Thibault Solorzano (violoncelle)
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Date : 22 septembre 2025
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Lieu : Église Notre-Dame de Laeken, Bruxelles 18H30!
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Durée : 70 minutes sans entracte
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Liens & infos : www.andreiirimia.com – EPK & médias












