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violoncelle (11)

administrateur théâtres

 

Sasha, sache qu'ici reste de toi comme une empreinte indélébile …

 

Le chagrin est incommensurable, mais la rencontre est inoubliable. A deux pas du rond-point de L’Etoile à Ixelles, tout en haut de l'immeuble ancien, dans un appartement d’artiste, voici parmi les amis d'Eliane Reyes, toute l’émotion d'un piano miroir, qui dit la peine immense d’une artiste frappée le 13 mai dernier par le décès brutal à 43 ans de l’homme de sa vie. Ce 13 mai, Sasha mourait dans la journée, des suites d'un choc septique foudroyant.

 

Nous sommes le 13 septembre 2023, deuxième journée mondiale consacrée à la septicémie, une inflammation généralisée de l'organisme par des toxines mortifères entraînant la nécrose des tissus. Cette maladie va causer la défaillance d'un organe vital qui faute de pouvoir être corrigée à temps, entraînera le décès. D’après l’OMS, 11 millions de personnes dans le monde, décéderaient chaque année d’une septicémie, soit 1 décès sur 5. En France, plus de 250 000 cas de sepsis sont recensés tous les ans, avec une mortalité de plus de 25%. À cause du vieillissement de la population, les cas pourraient doubler d’ici cinquante ans. On ne dispose pas actuellement de médicaments qui pourraient bloquer le développement irréversible des toxines.

 

Malgré le magnifique élan de solidarité qui imprègne cette soirée, les amis de la pianiste se sentent impuissants, démunis, révoltés devant cette brutale fatalité qui a ravi à la jeune famille la lumière de leur amour. Comme si le destin avait mis par mégarde un bémol à la tragédie, et pour garder à tout jamais le souvenir d'Aleksandr, pour transmettre son talent à ceux qui l'ont apprécié, écouté et pour tous ceux qui pourront le découvrir dans le futur, les derniers enregistrements de studio, de concerts, prestations de jeunesse ou récentes, … ont été remasterisés et édités sur un coffret sous le label Etcetera. L'album CD "Aleksander Khramouchin & Eliane Reyes - Music for Cello & piano" contient en effet leurs ultimes prestations ensemble, ...si providentiellement enregistrées. Le violoncelliste possède pleinement la sonorité poétique d'un instrument dont il a une maîtrise absolue. Sa brillante virtuosité renforce une expressivité généreuse, tantôt délicate, tantôt flamboyante, tout en transmettant à chaque instant, la profondeur et le mystère de l'émotion dans les moindres détails. 81 minutes 13 secondes de bonheur partagé.

 

 

En hommage, voix (Olga Kharchenko), piano (Eliane) et violoncelle s'unissent ce soir pour dire les souvenirs éternels, et pour souffler à tout jamais à la jeune Adèle Khramouchin, âgée seulement de18 mois, des mots d’amour et de tendresse pour deux. Les derniers feux du soleil couchant parlaient aussi pour lui ce soir-là. Sasha, le compagnon et le père adorés. Ils disaient le bonheur perdu, il chantaient le couple et l'immense tendresse du père et de sa fille.  La  création vidéo de Valentine Jongen a bouleversé les invités d'Eliane Reyes.

 

Si Vocalise op.3 no 34 de Rachmanivov est notre préféré, l'album débute avec la touchante iuntériorité des Fantasiestücke op.73 de Robert Schumann et se poursuit avec des oeuvres de Prokofjev, Eugène Ysaÿe, Michel Lysight, Gabriel Fauré, Claude Debussy et l'intense solennelité de la Sarabande suite no.3 en do majeur BWV1009 de Jean-Sébastien Bach. Le magnifique coffret se termine par "Le Cygne", pièce très émouvante de Camille Saint-Saëns. "After silence, that which comes nearest to expressing the inexpressible .. is Music." Aldous Huxley.

 

Musicien dans l'âme depuis sa plus tendre enfance, Aleksander Khramouchin ( Minsk 1979 - Bruxelles 2023) a débarqué en Belgique à l'âge de 13 ans en 1992, pour poursuivre ses études ses études au Conservatoire Royal d’Anvers. Il a été lauréat de nombreux concours internationaux et finaliste du XIIe Concours international Tchaïkovski de Moscou en 2002. Il s'est produit en concert et réalisé des enregistrements solo qui ont remporté de nombreux prix pour la radio et la télévision aux États-Unis, au Canada, au Japon, en Chine, en Russie et dans toute l'Europe.

 

En soliste et en musique de chambre, Aleksandr Khramouchin s'est produit dans des salles de concert telles que Bozar ou La Monnaie à Bruxelles, à la Salle Gaveau de Paris, au Concertgebouw d'Amsterdam, à Francfort, Berlin et Cologne, au Rudolfinum de Prague, au Wigmore Hall à Londres et au Victoria Hall à Genève. Il va de soi, aussi  au Tchaïkovski Hall à Moscou. Très éclectique dans son répertoire, il a été premier violoncelle solo pour la Philarmonie de Luxembourg avec Emmanuel Krivine. Pendant 11 ans, il a été professeur de violoncelle à L'école internationale de Musica Mundi, une fabuleuse pépinière de jeunes talents internationaux, qui fêtait cette année ses 25 ans d'existence. Ce sont la violoncelliste Thaïs Defoort, ancienne élève d'Aleksandr Khramouchin, et le pianiste Simon Adda-Reyss  qui ont offert le bouleversant moment musical de cette soirée organisée par Elisabeth Jongen que nous remercions vivement. Sasha will be forever missed…

 

 

https://www.musicamundi.org/

 

Dominique-Hélène Lemaire, Deashelle pour Arts et Lettres

 

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administrateur théâtres

SPECTACLES

Un art de scène idéaliste sur un plateau … intimiste

Lui, Francis Lalanne, c’est une guitare chargée d’oiseaux gravés dans le lac noir de ses modulations. Sous sa houppelande fantasque de manouche noir corbeau, il porte des bottes de mousquetaire, et dans son dos, une longue natte, jamais désacralisés par la coupe aux ciseaux. Un regard pénétrant qui perce l’obscurité du monde fouille les visages des spectateurs et cherche leur regard, puisque , par définition, sans le regard du spectateur, il n’y a pas théâtre. La voix de l’artiste ne fait pas tout. La magie, c’est la rencontre. La salle du théâtre de la Clarencière est pleine à craquer, le public est plutôt jeune et désinvolte et se serre l’un contre l’autre. On prie tout bas qu’un cercle magique aura fermé la porte au terrible virus rampant. On prie tout haut que tous veuillent bien mettent leur masque, un rappel se fait en début de spectacle. Mais la foule… ne fait toujours que ce qu’elle veut et la peur de l’autre est tapie dans le cœur des moins jeunes et plus vulnérables, même de ceux triplement certifiés. On ne s’embrasse plus, n’est-ce pas ? Juste avec les yeux, disions nous à Fabienne Govaerts, la pétulante directrice du Théâtre qui garde courageusement le cap à travers les bourrasques culturelles ambiantes. Son masque à paillettes de bronze est son armure. « L’art vivant est mon droit ! »

Des Contes d’hiver pour réchauffer les cœurs servis en duo dans un spectacle qui a de la gueule.

Fabliaux, récits, légendes de monts et de vaux, de déserts et d’océans, voici avec fraîcheur et poésie la structure du spectacle que nous présente Francis et Alice. Tiens ! Ils riment ces deux-là ! Entendez vous ? Et se tiennent par la musique du cœur et des cordes, deux racines latines identiques d’ailleurs et le sentiment en parts égales, fiché comme un étendard dans le corps et l’âme Lalanne. Jolie recette ! “Deux étions et n’avions qu’un cœur”. Alice sort de l’ombre et joue du violoncelle, les yeux fermés, paupières nacrées d’or, visage de madone et chevelure d’ange lisse, elle est son égérie qui lui met les larmes aux yeux.

Les deux artistes en scène se correspondent comme le ying et le yang. Pas l’un sans l’autre. C’est l’un et l’autre. Le souhait d’Alice Poussin, sans équivoque…
Les récits, drôles, stylés, presque tous irrésistibles proposent un déchiffrement, une interprétation du monde et une morale implicite.
Adorables chutes sur un tapis de bienveillance, cérémonie de beau langage bien scandé, plein de couleurs, d’humour, et de saillies poétiques. On sent le public qui s’extasie. Sensibilité à fleur des yeux.
Avec ses loups, Francis Lalanne se sert des animaux pour instruire les hommes. Grenouilles, hérissons, colibris, chameaux, et par dessus tout, les loups, agneau compris ! Il n’hésite d’ailleurs pas  à appeler le plus grand honnête homme du 17e siècle pour souligner son propos. Merci Jean de La Fontaine.  Et à Rostand ? Il emprunte… le panache.

Aussi, à la fin de l’envoi, Francis a touché …son obole : une statuette de couleur turquoise, l’effigie de notre Manneken Pis farceur, que lui a remise la maîtresse des lieux. Une distinction littéraire bruxelloise appelée Le Manneken Prix.


Sachez aussi qu’une troisième reprise est prévue à la Clarencière et que le spectacle est également programmé à Avignon 2022

Le livre, pour chaque spectacle en réimpression, peut vous être dédicacé à l’issue de la soirée  « L’assemblée des loups », Francis Lalanne, Théâtre littéraire de La Clarencière, éditions Lamiroy

L'Assemblée des loups
de et par Francis Lalanne
Avec Alice Poussin au violoncelle
Production : Music Alice

https://www.laclarenciere.be/ Jusqu'au dimanche 19 décembre 2021

Dominique-hélène Lemaire pour Arts et Lettres

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Centenaire de Camille Saint-Saens à L'Aula Magna

SPECTACLES

A l’ombre de Saint-Saens

10/10. Au lendemain de l’anniversaire de la  naissance de Camille Saint Saens,  c’était rien moins que l’âme de  Camille qui  voletait ce soir du 10 octobre  2021 dans l’Aula Magna,  lors d’une splendide  fantaisie musicale et poétique  présentée  par l’Atelier Jean Vilar  et le Festival Musiq3 Brabant Wallon.  C’était  la dernière étape de la tournée  du  magnifique spectacle au programme des festivals de Wallonie :

« L’OMBRE DE SAINT-SAENS » 


  Le formidable Camille Saint Saens  a rendu son dernier souffle et ne veut pas quitter la vie intense et libre qu’il  a menée.  L’octogénaire  se rhabille une dernière fois et son âme,  ivre de musique et de désir, virevolte devant nos yeux  nous dévoilant ses derniers feux et ses dernières ardeurs.

  Le compositeur est ressuscité dans une  une mise en scène  simple et pleine d’adresse.  Elle est signée Sylvie Wilson et convie sur le plateau  poésie, rêve et créativité. Avec un lustre, deux cadres de peinture de grands maîtres et un fauteuil de cuir, le tour est joué.  Nous suivons avec curiosité toute  une grammaire de théâtre   d’ombres  qui dévoile les  passages secrets entre  présent et passé. Mais  en premier lieu, question de nous replonger dans la magie de l’enfance, ce sont les ombres  chinoises  faites main Philippe Beau qui nous invitent au voyage imaginaire.

Traquant  les moindres frissons de son âme  si   bavarde, le compositeur   attrape enfin une tache de soleil sur l’écran, et  tout revit  soudainement en dizaines d’éclats lumineux. Il  danse et embrasse ses émotions,   déroulant devant nos yeux  tout  l’invisible de  sa vie passionnée. La grande salle est  plongée dans un silence respectueux et parfait.  Mais son alarme de la mort est  si glaçante  qu’elle prend à la gorge :   où est le soleil ? où sont les fleurs ? C’est la fin, le froid et l’implacable solitude. On veut essuyer les pleurs de l’homme qui nous quitte.  L’artiste qui interprète ce rôle prodigieux est Thierry Hellin. Textes de Sylvain Coher.   

  On a tous aussi  bien sûr la magie de la musique avec dans  l’oreille au moins l’un de ses  nombreux « tubes » : le célèbre Carnaval des animaux, la Danse macabre, la Troisième symphonie avec orgue, ou la Bacchanale de Samson et Dalila, et c’est  le magnifique ensemble Kheops qui peu à peu, traverse les miroirs du temps,   se révèle à nos yeux et dialogue avec le compositeur. Une merveille. De même que les costumes (Caroline Sanvoisin),  dignes de grands maîtres de la peinture qui  habillent  Marie Hallynck au violoncelle, Ayako Tanaka au violon , les deux partenaires du célèbre  Muhiddin Dürüoglu,  maitre des arrangements musicaux au piano.

Compositeur le plus joué de son vivant, Camille Saint-Saëns a composé près de 600 œuvres, il s’est illustré dans tous les genres musicaux, il est l’auteur de 13 ouvrages pour la scène lyrique dans l’ombre de Samson et Dalila, mais il a composé la première musique de film de l’histoire du cinéma.   Il a été le témoin des créations de Faust, de Carmen, de Louise, de Pelléas et Mélisande et du Sacre du Printemps,  il  a  rencontré Berlioz et Rossini, il  a survécu à  Debussy, il est là quand  Ravel ou Stravinsky arrivent sur le devant de la scène. Il est l’un des plus grands pianistes de son temps, un interprète à la virtuosité et à la mémoire inégalées dont chaque apparition sur scène est un événement. Il est aussi un organiste prodigieux – le meilleur du monde, selon Liszt. Durant près de 80 ans d’une carrière ininterrompue. Saint-Saëns  voyage de Buenos Aires au Caire donne des  milliers de concerts, dirige des orchestres, assiste aux répétitions de ses œuvres scéniques et ne cesse de composer. Il est partout, et donc on comprend sa sainte colère quand on ne semble retenir de lui  que Le carnaval des animaux. Juste fureur de celui à qui on enlève la fureur de vivre !

 Illustre  voyageur à l’esprit curieux et à l’oreille attentive, il se veut  passeur de culture entre sphère latine et germanique, entre Orient et Occident, entre musique du passé et de l’avenir . ll est libre … Max !  Et c’est le souffle de cette liberté qui enchante tout au long du spectacle.


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Dominique-Hélène Lemaire

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administrateur théâtres

2018 voit naître la  première édition du Brussels Cello Festival

42374604_1906876672725885_3803130280034697216_n.jpg?format=1500w&width=400Pour sculpter la musique, aucun instrument ne dépasse le violoncelle, dont on dit qu’il a voix humaine… Un instrument sensuel et charnel, à la fois par ses formes proches d’un corps humain mais aussi par la manière dont les violoncellistes enlacent leur instrument les yeux souvent fermés,  et font corps et âme avec lui. Et puis, par rapport à la sculpture,  pour   le son et  l'expressivité,  c'est moins salissant que la glaise et la pierre! Entre tous les classiques  favoris consacrés au violoncelle, sautent immédiatement  à l’esprit:  Les Suites pour violoncelle de J.S. Bach, le concert pour deux violoncelles en sol mineur de Vivaldi, la  Sonate pour violoncelle et piano "arpeggione" en La mineur D 821 de Schubert,  le Concerto n°1 en mi bémol majeur op.107 de Dmitry Shostakovich, …et tant d’autres! Un répertoire immense qui parle en direct aux émotions grâce à un instrument tout en passion, onirisme, finesse et subtilité.  

A Bruxelles, le 3 juin 2017, le jeune violoncelliste français, Victor Julien-Laferrière était proclamé 1er lauréat de la première édition du Concours Reine Elisabeth consacré au violoncelle. Le musicien a été élu soliste de l'année aux Victoires de la Musique classique 2018.

De 2014 à 2017, le violoncelliste américano-coréen  Han Bin Yoon  se produit en tant que soliste à la Chapelle Musicale Reine Elisabeth en Belgique. Il a été présenté en solo, notamment au Music Chapel Festival de Beethoven (Flagey, Bruxelles) en collaboration avec la pianiste Maria Joao Pires, au Festival musical du Brabant wallon (Château de La Hulpe), au Centre culturel coréen de Belgique et au BOZAR de Bruxelles. Lauréat de plusieurs concours, Han Bin remporte en 2013 le second prix du Young Concert Artist International Auditions 2013, ainsi que le 3ème prix et un prix spécial de la meilleure interprétation d’une œuvre chinoise,  au premier concours International Schoenfeld String Competition de Hong Kong. Il interprète le concerto pour violoncelle de Dvorak avec le Thornton Symphony, sous la direction du chef d’orchestre James Conlon. En 2012, il donne une série de récitals ainsi que des conférences et des master-classes en Californie.

Depuis septembre 2014, il se perfectionne à la Chapelle Musicale Reine Elisabeth, en Belgique, sous la direction de Gary Hoffman. Han Bin joue avec le violoncelle Tanguy Fraval prêté par la Chapelle Musicale Reine Elisabeth.

 Ainsi, dans une perspective de diversification de l’offre musicale, pour provoquer la création, pour développer l’accessibilité de la musique classique à un   public toujours plus curieux et plus large et encourager les jeunes à venir goûter aux émotions qui la traversent, voici une nouvelle initiative soutenue par Musiq 3 qu’est la  première édition du Brussels Cello Festival dont Han Bin Yoon est l’âme organisatrice et artistique. Il a le soutien  majeur de Bernard Fierens-Gevaert qui est une figure de la vie musicale belge engagée de longues dates dans le soutien aux jeunes talents. De nombreux concerts privés ont été organisés pour que ce projet puisse voir le jour et par le bouche à oreille,  attirer un public curieux et enthousiaste. De nombreux mélomanes et amis de la musique se sont engagés à soutenir ce beau projet artistique et musical.

Le festival organisé par l'ASBL Belgium Cello Society,  se tiendra du 12 au 14 octobre 2018. Il présentera des solistes, des concertos, des masterclasses et des ensembles de musique de chambre convoquant les meilleurs violoncellistes de Belgique et du monde entier.

Parmi les artistes invités figurent des solistes internationalement réputés  tels que Gary Hoffman, Marie Hallynck, David Cohen, Alexandre Buzlov, Roel Dieltens, Anne Gastinel, Paul Katz, Jakob Koranyi, Pieter Wispelwey et Bin Yoon.

                                         Retrouvez ici le programme complet des festivités.

Des professeurs et étudiants  issus des différents conservatoires belges (Bruxelles, Anvers, Gand, etc.) participeront aux masterclasses et au concert de clôture, clôturant la première édition avec un son de violoncelle de masse jamais entendu en Belgique!

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Rendez-vous donc  le week-end du 12 au 14 octobre 2018 dans le quartier du Sablon à Bruxelles

                   
Opening Concert - Complete Six Bach Cello Suites
Eglise Notre Dame Du Sablon, Bruxelles
€13.78 - €22.17
FRI, OCT 12                8:00 PM
Schubert Cello Quintet
Conservatoire de  Bruxelles
€10.63 - €16.92
SAT, OCT 13           4:00 PM
Épinglons aussi   l'après-midi de récital donné par certains des meilleurs violoncellistes d'aujourd'hui qui présenteront leurs interprétations spéciales des sonates de Brahms, y compris une transcription unique de Pieter Wispelwey des deux sonates de clarinette de Brahms!

Sonate no. 1 en mi mineur (Op. 38) Jakob Koranyi, violoncelle - David Selig, piano Sonate no. 2 en fa majeur (Op. 99) Gary Hoffman, violoncelle - David Selig, piano - pause - Sonate pour clarinette et piano en fa mineur (Op. 120, n ° 1) Sonate pour clarinette et piano en mi bémol majeur (Op. 120, n ° 2) Violoncelliste Pieter Wispelwey, violoncelle

Pour conclure, Le gala du samedi 13 octobre: 37081329_2088862864768032_2713117788477587456_o.jpg?_nc_cat=102&oh=7bd7a29e27892945a1f5fcb88bc832da&oe=5C1BFAC9&width=500

Avec Gary Hoffman, Aurélien Pascal • Cellist, Han Bin Yoon,Marie Hallynck, Ella van Poucke - cellist, Alexander Buzlov et David Cohen.

https://www.brusselscellofestival.com/support/

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administrateur théâtres
FÉV 8 20:00  RÉCITAL  de STÉPHANE DEGOUT
CHANSONS MADECASSES
Mélodies de Francis Poulenc & Maurice Ravel CONSERVATOIRE ROYAL DE BRUXELLES
“Degout, a wonderfully patrician singer with a handsome, ringing tone, has an innate charm that can turn to menace in a flash: it’s a superbly accomplished characterisation.”
(
The Guardian)
 
Avec les Chansons madécasses de Maurice Ravel (1875-1937), écrites entre 1925 et 1926, Stéphane Degout nous fait entrer dans le monde exotique des îles de l’Océan indien du XVIIIe siècle, revu par un compositeur français du XIXe.
Le poète et voyageur Évariste de Parny avait publié en 1787 un recueil de textes en prose tirés de chansons malgaches. Bien qu’il ne connût pas l’île de Madagascar, il en donna une vision simple et aimable, dénonçant sévèrement les méfaits de la colonisation. Maurice Ravel en sélectionna trois sur lesquels il composa une musique extrêmement dépouillée pour baryton, flûte, violoncelle et piano. « C’est une sorte de quatuor où la voix joue le rôle d’instrument principal. La simplicité y domine. » écrivit-il dans son Esquisse biographique.
Nahandove et Il est doux sont des mélodies délicates, sensuelles et érotiques, Aoua une vigoureuse dénonciation de l’exploitation et de l’esclavage. Il affirma dans une interview tardive que ces trois chansons étaient parmi ses favorites.
Sur le même principe, Ravel mit en musique les petites Histoires Naturelles de Jules Renard en 1906. Ces scénettes à l’humour quelque peu étrange et à la prosodie volontairement simpliste avaient provoqué une certaine désapprobation le jour de leur création. Pourtant, cette faune si familière – Le Paon, Le Grillon, Le Cygne, Le Martin-pêcheur, La Pintade – prend des allures de fantastique basse-cour émouvante et fragile que la musique sait merveilleusement poétiser. « Mon dessein n'était pas d'y ajouter, mais d'interpréter » aurait dit le compositeur.
Des propos que l’on peut prêter tout aussi bien à Francis Poulenc (1899-1963) lorsqu’il entreprend en 1919 de composer son propre Bestiaire sur des poèmes de Guillaume Apollinaire. Là encore, il s’agit d’animaux – Le Dromadaire, La Chèvre du Thibet, La Sauterelle, Le Dauphin, L’Écrevisse, La Carpe – dont la banalité est transfigurée par la poésie des mots et des notes. Ces petits textes charmants et ironiques offrent à Poulenc l’occasion d’un exercice musical où s’exprime sa profonde tendresse pour la vie et ses aléas. L’accompagnement originellement prévu se composait d’une flûte, d’une clarinette, d’un basson et d’un quatuor à cordes.
Apollinaire fut une source d’inspiration inépuisable pour Poulenc qui mit en musique nombre de ses poèmes. Le poète français reste le fil rouge des mélodies qui composent la suite du programme avec Calligrammes (L’Espionne ; Mutation ; Vers le Sud ; Il pleut ; La Grâce exilée ; Aussi bien que les cigales ; Voyage) daté de 1948, les Quatre poèmes (L’Anguille ; Carte-Postale ; Avant le Cinéma ; 1904) datés de 1931, Banalités (Chanson d’Orkenise ; Hôtel ; Fagnes de Wallonie ; Voyage à Paris ; Sanglots) daté de 1940, ainsi que Montparnasse et Hyde Park composés en 1945.La langue d'Appolinaire trouve avec Poulenc un interprète en parfaite synergie avec cette ironie aux accents faussement naïfs et voilée de nostalgie caractéristique du poète. Des mélodies qui, pour Poulenc, devaient parler pour elles-mêmes et être chantées sans emphase.
Viendra s’adjoindre à ce programme le trio de Kaija SaariahoCendres, pour flûte, violoncelle et piano, qui lui fut inspiré par son double concerto …à la fumée et qui vient apporter une note plus grave à ce joli moment de plaisir fantasque.

 

S’il est un artiste dont le parcours révèle toute l’exigence de qualité, c’est bien Stéphane Degout qui était récemment l'invité de La Monnaie à Flagey pour un splendide récital* et une remarquable interprétation du Poème de l’amour et de la mer de Chausson. Ce chanteur et acteur d’exception, qui n’est jamais si à l’aise que sur une scène, a déjà treize rôles à son actif à la Monnaie où son talent dramatique et l’opulence de son timbre lui ont permis toutes les audaces.
Cela n’exclut pas pour autant le plaisir du récital chez ce grand mélodiste, qui, confronté à l’intimité du genre, sait parfaitement se mettre au service de la musique et de l’expression des sentiments, et transmettre avec une finesse remarquable la poésie de la langue et son alliance parfaite avec la mélodie. Des qualités qui devraient faire des étincelles dans ce nouveau récital dédié aux mélodies de Maurice Ravel et Francis Poulenc, que le baryton français présentera le 8 février au Conservatoire Royal de Bruxelles.

Avec la complicité de trois musiciens de grand talent, le pianiste Cédric Tiberghien, le violoncelliste Alexis Descharmes et le flûtiste Matteo Cesari, il a composé un ensemble très significatif de ces deux compositeurs qui se défiaient de tout romantisme et se dissimulaient souvent derrière l’humour et la légèreté.  

Cédric Tiberghien se produira également à Flagey dans le cadre du Flagey Piano Days du 9 au 12 février 2017

 


*Alain Altinoglu Requiem & Poèmes: Debussy, Chausson, Fauré Nov 26th 2016 Concert La Monnaie De Munt

 

Baritono - STÉPHANE DEGOUT
Piano - CÉDRIC TIBERGHIEN
Violoncelle - ALEXIS DESCHARMES
Flûte - MATTEO CESARI
 

 PROGRAMME
 
Francis Poulenc (poèmes de Guillaume Apollinaire)
Le Bestiaire
(Le Dromadaire ; La Chèvre du Thibet ; La Sauterelle ; Le Dauphin ; L’Ecrevisse ; La Carpe)(1948)
Montparnasse (1945)
Hyde Park (1945)
Calligrammes (L’Espionne ; Mutation ; Vers le Sud ; Il pleut ; La Grâce exilée ; Aussi bien que les cigales ; Voyage) (1948)
Quatre poèmes (L’Anguille ; Carte-Postale ; Avant le Cinéma ; 1904) (1931)
Banalités (Chanson d’Orkenise ; Hôtel ; Fagnes de Wallonie ; Voyage à Paris ; Sanglots) (1940)

Kaija Saariaho
Cendres (Trio pour flûte, violoncelle et piano) (1998)

Maurice Ravel
Chansons Madécasses (poèmes d’Évariste Parny) (1925-26)
 ( « Nahandove, ô belle Nahandove » ,« Il est doux de se coucher »
 ; Aoua )
Histoires Naturelles (textes de Jules Renard)
 (Le Paon ; Le Grillon ; Le Cygne : Le Martin-pêcheur ; La Pintade) (1906)
INFORMATION GENERALE
REPRÉSENTATION 
8 février 2017 - 20:00
 
CONSERVATOIRE ROYAL DE BRUXELLES
30, Rue de la Régence – 1000 Bruxelles
 

PRODUCTION De Munt / La Monnaie
COPRÉSENTATION Bozar Music
INFO & BILLETS
+ 32 2 229 12 11
MM Tickets, 14 rue des Princes, 1000 Bruxelles
www.lamonnaie.be - tickets@lamonnaie.be
 
PRIX
10 € à 44 €

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administrateur théâtres

« La Framboise Frivole » au théâtre des Martyrs!

Quarante plus soixante ? Ça vous fait… cent ! Cent raisons d’aller voir sans tarder le centenaire des sans en avoir l’air. Mais ils ont la chanson, la musique  la classique et la populaire – et la façon inimitable, ces deux joyeux lurons, capables d’enflammer dès les premiers accords, un public émerveillé, été comme hiver.

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Peter Hens au violoncelle et Bart Van Caenegem au piano mettent tout leur talent au service de « La Framboise Frivole » une inoubliable gourmandise, une future madeleine. Un duo de cirque musical classico-pop et pot-pourri aux mille et une subtiles effluves. Et Avec le grand Jacques, bien sûr ! Mathilde, puisque te v’là !

Tout est dans le lien futile ou frivole quasi-inexistant, disons carrément imaginaire qui naît entre les airs enchanteurs et les supercheries de chansonniers qui vous font vous tordre de rires. Courrez tous à ce non-événement car c’est Léonard de Vinci, le chef d’orchestre ! Homme d’esprit universel que l’on connait aussi par ailleurs comme peintre, inventeur, ingénieur civil et ingénieur tout court, astronome, philosophe, anatomiste, mathématicien, compositeur, sculpteur, architecte, diplomate, poète…


« La Framboise Frivole » va vous faire découvrir les influences purement inventées du génie, sur la musique des grands compositeurs. Ce peintre de la république florentine, savant prophétique mourut le 2 mai 1519, à 67 ans au Château du Clos Lucé, Amboise, au Royaume de France. Ceci vaut bien une framboise, non ?

Donc on lance les grandes orgues pour saluer Haendel, Carmina Burana, Franz Liszt, et on jubile à chaque incursion de la pop XXieme et de la belle et douce chanson française ! Toutes barrières abolies, le temps et les genres se mélangent un feu d’artifice galactique. La fusion musicale anachronique bouillonne dans le chaudron du pianiste et le plaisir de haute alchimie verbale…court sur l’archet du violoncelle en vol ! 

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Une production de Panache Diffusion et Opus 2

Avec Peter Hens (chant et violoncelle) et Bart Van Caenegem (piano et chant)

Avec la complicité de Jean-Louis Rassinfosse

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La framboise frivole | Théâtre des Martyrs - theatre-martyrs.be

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La framboise frivole fête son centenaire ! C'est de leur vivant qu'ils ont souhaité fêter cet événement. Depuis cent ans sous le nom de la « Framboise Frivole » ...
Dates
20:15 jeudi 29 décembre
20:15 vendredi 30 décembre
19:00 samedi 31 décembre
22:00 samedi 31 décembre
20:15 jeudi 5 janvier
20:15 vendredi 6 janvier
19:00 samedi 7 janvier
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administrateur théâtres

 Un  très grand moment flambant de musique, de rencontres et d’émotions 

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Dimanche 18 septembre 2016 au Château d'Argenteuil : une découverte. C’est  Le 21e Festival Mozart. Cette année, c'est une version promenade d’un jour qui nous est offerte, avec  4 superbes concerts  d’ensembles  d’excellence. La coutume voulait que se réunissent et interagissent une  trentaine  de musiciens  talentueux  internationaux  que l’on accueillait en résidence à Waterloo  en répartissant  leurs prestations sur deux semaines de liesse musicale. Cette édition-ci est un véritable élixir.  

Small is beautiful : le public, nullement retenu par  la Journée sans voiture à Bruxelles,  a investi les salles de concert et a pu apprécier l’intensité de  cet événement ramassé sur un jour,  se délectant du  ressenti  des artistes  donné avec tant de talent et de générosité. Dès l’entrée, les participants  étaient accueillis avec le sourire de jolies élèves du Conservatoire, toutes coréennes ou japonaises, servant boissons et  collations sucrées-salées. On  a  aussi rencontré la fondatrice de l’événement, Dalia Ouziel qui a fait une visite guidée des lieux. Elle  nous confie : «  La fondation du festival, c’était il y a 21 ans dans l’église Saint-Paul de Waterloo, une initiative de mon mari  et moi,  le duo   Rubenstein-Ouziel. La liste des participants aux 20 premières années, réunissant des artistes  tous de haut vol était plus qu’impressionnante quand on y pense. Cette journée unique a été préparée avec feu par notre  fils, Daniel Rubenstein, violoniste. C’est lui  qui prend la relève et a organisé cette fête musicale  qui nous tient tant à cœur ».

Journée d’émerveillement donc. Dès 12h15 le château d'Argenteuil résonnait  de vents et  cordes  avec la complicité de  la violoniste Tatiana Samouïl, lauréate du Concours Reine Elisabeth 2001, qui jouent le Quatuor pour flûte N°3 en Ut K.285b de Mozart et le Quintette pour clarinette et cordes opus 115 de Brahms.  

C’est ensuite le Quatuor Danel qui investissait les lieux en  interprétant successivement  Dissonance, le Quatuor à cordes n ° 19 de Mozart (K. 465), puis le Quatuor N°6 en fa mineur op. 60 de Mendelssohn. Marc Danel comme à l’accoutumée, joue de son instrument avec tout son corps, comme assis sur un nuage musical dont il s’envole par moments, tordant les phrasés avec l’énergie du désespoir, tandis que le violoncelliste Yovan Markovitch lutine son instrument le sourire dans l’archet. Des quatre tailleurs de bois précieux, émergent des  figures aux visages sacrés. Le public est subjugué.  L’expression est intense, audacieuse, et vibrante. Le Mendelssohn aux sonorités étranges est puissant et galvanisé par la passion et la douleur. On est au seuil d’une musique d’épouvante.  Les musiciens ne jouent pas pour passer le temps mais pour  le cueillir, insaisissable, du bout de l’archet. L’Adagio évoque  certes des souvenirs heureux, mais que peut donc évoquer d’autre que la révolte,  la mort prématurée d’une sœur ou d’un frère? Outcry! Le pied frappe le sol pour écraser les malédictions du ciel avant les dernières mesures qui évoquent une résistance courageuse.  

 Mais le charme de la Journée opère,  et l’on se dit que cette Journée  n’est pas sans rappeler la convivialité d’un autre festival belge,  hélas aujourd’hui disparu : Les concerts à l'Orangerie du Château de Seneffe  dont la dernière édition s’est tenue en juillet 2015. En invité de choix on y rencontrait Lorenzo Gatto, Jean-Claude Vanden Eynden, Eliane Reyes, le quatuor Danel, l’altiste Vincent Hepp, la violoncelliste Sarah Dupriez… que de merveilleux souvenirs! Et  qui retrouve-t-on brusquement en train de répéter près d’une colonnade si ce n’est Vincent Hepp en  personne!

Il nous donne rendez-vous avec l’Ensemble Mendelssohn à 17h 15 à la Chapelle pour écouter  Le Sestetto concertante en mi bémol majeur K 364 (dans sa transcription de 1808) de Mozart et le Quintette à cordes N°2 en si bémol majeur op. 87 de Mendelssohn. Superbe rythmique, charme et justesse. L’alto (Vincent Hepp) produit des sonorités larges, jubilatoires. Les crescendos sont enveloppants. La musique vient à déborder comme une corne d’abondance. Le violon de Daniel Rubenstein chante avec une pureté, une lumière et une chaleur extraordinaire dans ce lieu qui rassemble les mélomanes de l’après-midi, toutes fenêtres ouvertes.    Tout se termine, trop vite,  sur un rythme Marcato, tonifiant. Le tempérament  intense, c’est la résilience. Les dernières mesures  évoquent une résistance courageuse. On quitte le concert avec une consigne : ne jamais abandonner!

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 Et  puis le soir, c’est l’apothéose,  avec Eliane Reyes et Jean-Claude Vanden Eynden. Eliane Reyes, l’élève de Jean-Claude Vanden Eynden vient de recevoir une très haute distinction. En effet, elle a reçu les insignes de Chevalier de l'ordre des Arts et des Lettres attribués à des personnes qui se sont distinguées par leur création dans le domaine artistique ou littéraire ou par la contribution qu’elles ont apportée au rayonnement des arts et des lettres en France et dans le monde. Eliane Reyes est la première pianiste belge à être ainsi honorée.  Face à face, professeur et ancienne élève vont développer avec chaleur et complicité  sur deux pianos imbriqués comme le yin et le yang les magnifiques harmonies du  Concerto pour 2 pianos N°1 en mi bémol majeur K.V. 365 de Mozart. La direction de l’orchestre - une toute nouvelle aventure à suivre, celle du Nco Orchestre -  a été confiée au  jeune chef  prometteur que l’on a pu entendre diriger Mozart  au festival de Moscou l’an dernier.  Il s’agit d’Ayrton Desimpelaere.  En première partie du concert de 20h15, Ayrton Desimpelaere a dirigé la création toute récente de  Nicolas Bacri: Cosi Fanciulli, allusion au Cosi Fan Tutte de Mozart  et L’Adagio en mi majeur pour violon et orchestre K.V261 de Mozart avec Daniel Rubenstein, violon soliste.

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Une journée  enfin sous le signe de l’art de vivre : Bertolt Brecht  ne disait-il pas que  "Tous les arts contribuent au plus grand de tous les arts : l’art de vivre". Car Marie  Chimkovitch  veille avec ses pinceaux. L’artiste-peintre, une « live art performance painter », croquait  sur le vif et avec  douceur et poésie les musiciens à l’œuvre, transportant son exposition improvisée d’une salle de concert à l’autre. Ravie, elle dépose sa palette et conclut : «  La journée fut un feu d'artifice d'émotions fortes : le bonheur de peindre en musique, la musique elle-même, les musiciens, les rencontres, la gentillesse, l'amitié ... Le Festival Mozart cette année fut mini, mais quelle densité ! »

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Tableau réalisé dans le cadre du Festival Mozart 2016 : Eliane Reyes, Jean-Claude Vanden Eynden et le Namur Chamber Orchestra sous la direction d’Ayrton Desimpelaere dans le concert pour 2 pianos n°1 K365 de Mozart, huile sur toile (sur carton), 50x70cm, Château d’Argenteuil à Waterloo, le 18.09.2016.

http://www.festival-mozart.be

 

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administrateur théâtres

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Concerts au 15ème festival de musique de chambre de Musica Mundi 2013

Hagit et Leonid Kerbel, fondateurs de Musica Mundi, respirent le bonheur ! Ce 15 juillet dernier, ils ouvraient le traditionnel festival Musica Mundi  pour la quinzième fois, dans la salle Argentine du Château du lac, à Genval. Musica Mundi a reçu le haut patronage de la princesse Mathilde, maintenant Reine des Belges.  Parmi le public bourdonnant d’excitation, il y a, à droite de la scène, les partenaires et  les généreux mécènes du stage, l’ensemble des  nombreux sponsors, tous, «amis de la famille de Musica Mundi », à gauche toute la classe 2013 de plus de 60 élèves qui s’installent par ordre de taille, et aussi les parents de jeunes élèves de toutes nationalités, et de nombreux amis fidèles de la musique et des jeunes talents. Un public branché, chaleureux et enthousiaste, qui croit fermement au fier concept européen « United in diversity »… In varietate concordia, souligne Hagit, l’impeccable organisatrice de ce festival. Mais bien sûr, c’est  le stage de musique de chambre - réservé aux musiciens en herbe,  entre 10 et 18 ans –  qui est le cœur de cet événement estival belge et international. Il est associé à une série de concerts tantôt prestigieux, tantôt teintés d’humour, de musiques passionnées aux accents tziganes  et à la virtuosité enflammée, mais toujours de grande sensibilité.  Des artistes de réputation internationale comme l’ardent Vladimir Perlin, l’Orchestre symphonique de Biélorussie, le Trio Maisky, le Quatuor Danel, ou l’exceptionnel pianiste tranquille Rudolf Buchbinder, ont été cette année les grandes rencontres qui nous ont embrasé le cœur et charmé l’oreille lors de fougueux récitals. A la fin de chaque concert, beaucoup participent à la réception où l’on se parle, se photographie et se fabrique des souvenirs inoubliables. Un lieu où se tisse le lien inaltérable du bonheur musical. Où l’on côtoie le comte Jean-Pierre de Launoit, le violoniste israélien Ivry Gitlis…. et  Stéphanie, la fille de Martha Argerich et son petit-fils. On chuchote que Maxime Vengerov sera l’ambassadeur d’un projet  de qualité : la  création d’une école primaire et secondaire pour jeunes musiciens... le rêve !

 

12272748692?profile=originalChaque année,  les concerts se donnent aussi au Concert Noble à Bruxelles. C’est là que nous avons entendu le Quatuor Danel qui faisait partie de l’équipe en résidence cette année. A l’entracte, il y a toujours des récitals de jeunes prodiges musicaux qui arrêtent vos pas vers les rafraîchissements du bar. Des minutes  de pure émotion, ces grappes de notes savoureuses, ces bouillonnements  de sève musicale juvénile quand on voit la candeur et la talentueuse interprétation des jeunes instrumentistes en route vers un avenir prometteur. Revenons quelques instants au quatuor Danel.  Basés à Bruxelles, français d’origine sauf, Vlad Bogdanas,  l’altiste né à Bucarest,  conquérants certainement,  ces quatre jeunes instrumentistes surréalistes parcourent l’Europe et le monde dans tous les sens et sont particulièrement friands des nuits blanches de la Finlande. Et ils enseignent.  Ce ne sont pas des musiciens de salon, ils ont du caractère et une forme d’enfer. Passionnés ou espiègles, Ils font preuve d’une force expressive stupéfiante, d’un humour au vitriol, d’une fonte habile et soudée des instruments,  raffolent des touches fauves, des sonorités rutilantes,  des silences à mystères,  des coups de couteau et des plages de flegme apparent. Ils créent une musique pleine de substance  mais le  travail semble se faire dans l’apesanteur !

Dans « the Joke » de Haydn, Marc Danel se détache presque de son tabouret, levant presque en même temps les pieds au ciel. L’expressivité est intense et torturée tandis que le deuxième violoniste, Gilles Millet joue dans la zenitude. Contraste farceur s’il en est ! Quant au violoncelliste, Guy Danel, il est  totalement pince sans rire, …not a Joke ! C’est fini ? Non on reprend par blague,  la première phrase de l’œuvre qui risque de ne pas s’éteindre, comme une bougie magique. Leur quatuor N° 30 de Tchaïkovski et son funèbre Andante sera démonstratif. Le buste entier de Marc Danel se retrouve face au public dans un accès de vaste douleur. Les mouvements paroxystiques démesurés s’opposent aux jeux de sourdine absolue. Fermez les yeux, vous entendez quelque chose ? Et la réponse est affirmative, un filet de vie, un filet d’âme répond dans un dernier souffle au miroir ! La fin se caractérise par  un jeu pétaradant de bacchanale violonistique, les quatre monstres sacrés se sont égayés entre les colonnades de l’auguste tapisserie à l’arrière-plan, parmi les divinités gréco-romaines. Les augustes feuillages en tremblent. Pomone et Flore ont couru se cacher!

Le bis est un des favoris du Quatuor Danel qui a publié l’intégrale des 17 quatuors de  Mieczyslaw Weinberg, compositeur russe d'origine juive polonaise, contemporain de Chostakovitch, mis à l’index sous Staline, et dont le  nom a presque disparu des concerts et des enregistrements.  C’est le troisième mouvement du 5e quatuor du compositeur  qui a donné une ambiance du feu de Dieu au Concert Noble car la classe entière des jeunes prodigues de Hagit et Léonid s’est soulevée  pour relancer une ovation générale.    

 

Ce soir, la soirée de Gala clôturait le festival! Une immense bouffée de bonheur comme celle qui vous vient lors des feux d’artifices.   Grandiose et émouvante, tant la fraîcheur et la sensibilité des jeunes artistes mêlées aux grands virtuoses d’envergure internationale sont touchantes. Le point culminant de cette odyssée musicale, s’il faut en choisir un dans cette longue soirée commencée à 19 heures, est certes l’interprétation palpitante d’une  œuvre de R. Vaughan Williamstous les musiciens du stage, du plus petit - ils sont 12 cette année, à avoir moins de douze ans - au plus grand (devinez qui…) ont uni leur musicalité sous la direction de Leonid Kerbel, le véritable animus de la soirée.

 

Ambiance : un océan de cordes, le souffle d’un Poséidon possédé par la musique et l’amour de ses élèves conduit les flots, vole la vedette à Eole et calme les vents. Tout tremble et vibre comme un gigantesque orgue marin. Mugissements salés, l’esprit du large envahit les musiciens et une audience muette d’attention. Beaucoup de musiciens jouent et écoutent les yeux fermés. Naissance marine : la premier violon inondée de grâce est souple comme des voiles de soie. Réponse empathique et lyrique de la deuxième violon et duo plein de profondeur  recueilli par un violoncelle attentif. Les harmoniques merveilleuses sont lâchées,  la baguette de Leonid Kerbel écoute et esquisse des gestes tendres d’une douceur infinie. On prie pour que la grâce musicale ne quitte jamais ces êtres dévoués au langage universel. Le flot musical enfle, remplit la salle Argentine de confiance et d’amour. Quel modèle de respect et d’écoute mutuelle créatrice d’harmonie absolue. On rêve… « Quand le pouvoir de l’amour sera plus fort que l’amour du pouvoir, le monde… » . Suivent  deux,  trois, quatre accords vibrants qui lancent de longs frissons, viennent de sombres et profonds pizzicati et voici les violons qui chevauchent une mélodie remplie d’espoir. On flotte en apesanteur. Le cœur bat plus vite et voici enfin le retour de la vague de fond qui porte sur sa crête les violons vainqueurs ! Rien n’est plus fort que l’amour.

Au Château du Lac (Genval), à l’Hôtel Le Lido et au Château de La Hulpe. Du 15 au 28 juillet. Infos : 02.652.01.01 ou 0495.200.595 ou www.musicamundi.org

 

 Ayez la patience de regarder le diaporama jusqu'au bout! il y a une surprise!

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administrateur théâtres

Les intermezzi musicaux des Midi-Minimes… Eté 2013

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Les intermezzi musicaux des Midi-Minimes… Eté 2013

L’une des plus belles œuvres de musique de chambre, le quintette  en Ut majeur de Schubert a été composé peu après sa dernière symphonie durant l'été 1828, deux mois avant la mort du musicien. Il a été créé bien plus tard, en 1850, au Musikverein de Vienne et publié en 1853. Il nous a été servi comme une  7e merveille de la musique par l’émouvant Quatuor Alfama au Conservatoire Royal de Bruxelles, lors d’un de ces midi-minimes inoubliables de la cuvée 2013. On y a couru à cause de Camille Thomas, rencontrée au festival Musiq 3 2013 et on y a découvert une violoniste exquise: Elsa De Lacerda Setas.  On reste longtemps sous l’impression d’avoir voyagé au cœur d’un rare cristal musical hier midi! Une merveille!

Dès les premières notes on est happé par un long appel strident  joué par le Violon ensuite repris par le timbre profond du premier Violoncelle. Si le premier mouvement évolue longuement  dans les contrastes de registres aigus et sombres, on arrive vite dans une explosion de mouvements impétueux,  dont la puissance est garantie par la voix chaleureuse des deux violoncelles unis. Cascades émouvantes du Violon vers les graves, déferlement avant une gamme ascendante  qui s’élance à l’assaut du bonheur. Mélodie en duo des deux Violoncelles qui s’entrelacent: serait-on au paradis ? Au cœur d’un cristal musical où les pans sonores miroitent de tous leurs feux. 

 Et voici que vient la beauté surnaturelle dans ce chef d’œuvre de l’humain : l’Adagio.  Au recueillement en  volutes pointées  du Violoncelle, répond en échos attentifs  la voix du  sublime Violon par des pizzicati  délicats du même registre. Le jeu de l’écoute est passionnant, comme si les doigts du Créateur tendaient la main à l’homme de la Chapelle Sixtine.  Il est Petit mais à l’image de Dieu. Les grondements des autres cordes tissent une mélodie tragique cueillie par les accords graves du Violoncelle. Les vagues sombres semblent être soulignées par le passage de nuages par-dessus la verrière du Conservatoire. Des silences haletants ponctuent de  longs accords et redonnent la vie au jeune Violon qui ose fleurir sur un terroir de tristesse. On se berce dans la pureté de son de l’instrument, qui ressemble beaucoup à la respiration vivante d’une extase. La douceur atteint des summums avant le retour des pizzicati du début, sous la conduite du Violon cette fois. La lumière musicale et apollinienne inondent l’assemblée qui entoure les musiciens ; un  ultime crescendo souple et poignant soutient l’émotion jusqu’à la dernière note, tenue avec immense respect. Le sentiment  nostalgique d’un  dernier rayon de l’astre solaire vous étreint brièvement avant de plonger dans le troisième mouvement.

Le scherzo sera sautillant ! Back to Earth ! Le Violoncelle prend des allures de grand seigneur qui tournoie joyeusement… Réapparaissent les notes sombres de la perte de la joie. Les larmes perlent sous l’archet de la violoncelliste Le mal à l’âme se déplie et atteint tous les instruments mais une extrême douceur subsiste au cœur de la gravité. Retour versatile à la volubilité intense du début, et touches délicates encadrées d’appels que l’on imagine ceux de cors au fond des bois. Des appels, encore, de nature royale !

Applaudissements intempestifs, tellement la plastique de l’œuvre est intense et superbe. L’ensemble musical peu surpris  en profite pour se réaccorder et lance l’Allegretto jubilatoire, toute peine bue. Effeuillée la tristesse, restent les pétales joyeux,  un calice aux vertus musicales, à boire ad libitum. Des pieds légers et juvéniles touchent à peine le sol à moins que ce ne soient ces mystérieux papillons qui accompagnent souvent l’âme dans son élévation. Peut-être comme semble dire la musique, qu’ils retombent  en longs poudroiements fertiles et sans cesse renaissants.  

Ovation (f)estivale pour ce quatuor Alfama et ses jeunes  instrumentistes extraordinaires.

 

Atmosphère: cliquez ici: http://secure.smilebox.com/ecom/openTheBox?sendevent=4d7a63304e444d7a4d6a453d0d0a&blogview=true&campaign=blog_playback_link&partner=commissionjunction

« D’année en année, les artistes des Midis-Minimes forment une communauté plus large et plus créative, où les personnes se rencontrent, où les genres se décloisonnent, où les croisements s’opèrent. Grâce à la confiance établie avec le festival, ceux qu’on a entendus en quatuor, se retrouvent à l’opéra, le théorbiste a fondé son ensemble, la lauréate du concours Reine Elisabeth a troqué son archet contre la baguette, le hautboïste tâte du doudouk, tous poursuivent, en solitaire ou en bande, leur recherche du bel et insaisissable objet musical, rejoints par d’autres musiciens où l’on notera, cet été, de nouveaux et brillants internationaux. 
Le moteur de cette effervescence et de ces audaces ? L’écoute ! Votre écoute, celle d’un public incroyablement ouvert, concerné, actif, authentique partenaire artistique du concert. Merci à vous.»
 Besoin d’un petit coup de pouce à votre curiosité ? Voici le lien pour aller glaner un programme qui vous plaît  et vivre l’été autrement cette année : http://www.midis-minimes.be/fr/calendrier.php

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administrateur théâtres

12272799258?profile=originalSolistes de la Chapelle Musicale Reine Elisabeth

BOZARSUNDAYS

Dimanche 18.03.2012 11:00

Palais des Beaux-Arts / Salle Henry Le Bœuf

 Chaque année, dans un idéal d’excellence, et le rêve d’une carrière assurée,  des étudiants de la Chapelle Musicale Reine Elisabeth participent au Concours musical international Reine-Élisabeth-de-Belgique. La Chapelle est soutenue par de nombreux mécènes culturels. Elle participe au perfectionnement de jeunes talents du monde entier dans plusieurs disciplines musicales. Dans chacune des quatre disciplines, les étudiants de la Chapelle sont suivis personnellement par un Maître en résidence: Violon (Augustin Dumay), Piano (Abdel Rahman El Bacha), Violoncelle (Gary Hoffman)(nouvelle classe), Chant (José Van Dam), Musique de chambre (Quatuor Artemis)

Ce dimanche matin, la salle Henry Le Bœuf du Palais des Beaux-Arts de Bruxelles  accueillait trois jeunes talents qui nous ont offert un programme de choix:

Christia Hudziy piano - Noëlle Weidmann violoncelle

Edvard Grieg, Sonate pour violoncelle et piano, op. 36, 1er mouvement
Leos Janacek, Pohadka

Harriet Langley violon - Dana Protopopescu piano

César Franck, Sonate en la majeur

L’une d’entre elles, qui a travaillé à la Chapelle depuis six ans, est une jeune fille de 19 ans. Elle s’appelle Harriet Langley, elle  est australienne, de mère coréenne. Elle a déjà parcouru le monde entier et  va présenter le concours Reine Elisabeth de violon ce printemps 2012. Non seulement elle a l’occasion grâce à cette formation de développer sa personnalité musicale aux côtés d’un très grand maître prêt à lui transmettre tout son savoir faire, mais elle est très reconnaissante, ainsi que ses collègues artistes  que la Chapelle - cas unique dans la formation musicale en Europe -  leur permette de se produire sur de nombreuses scènes prestigieuses y compris à l’étranger. Après le concert nous les avons rencontrées, toutes trois  aussi charmantes, et amoureuses de la musique.  

Christia Hudziy au  piano et Noëlle Weidmann (dont c’est la première année à la Chapelle)   au violoncelle nous ont joué la Sonate pour violoncelle et piano, op. 36, 1er mouvement d’Edvard Grieg.  Ce n’est pas une mince affaire que de convoquer l’intérêt musical un dimanche matin à 11 heures quand dehors sonnent les cloches d’une superbe matinée de printemps. Ce duo féminin très accompli  a réussi à capter toute notre concentration. Sensibilité et vigueur étaient au rendez-vous tandis que dans le second morceau, Pohadka de Leos Janacek, l’inventivité  et les surprises fusaient des cordes du violoncelle. Le début commence comme un véritable conte de fées. Une voix semble nous souffler «  Il était une fois… Pohadka, a fairy tale ». Et c’est le cas,  vérification faite, Pohadka veut dire en tchèque « conte polulaire… » C’est dire si l’interprétation était suggestive !   On se demande comment Christia et Noëlle, qui jouent en se tournant le dos ont tant de connivence musicale et de bonheur complice. Le double chant qu’elles tressent dans le dernier mouvement  est enchanteur.

 

César Franck, Sonate en la majeur. Le duo avec Dana Protopopescu au piano était sublime. Harriet, la violoniste boit des yeux les mains de la pianiste et lui renvoie une  sculpture musicale  complexe et passionnée. La fougue croisée des deux instruments se complaît dans les notes graves, la violoniste souligne les accents marqués en fin de phrase par un geste d’accompagnement ferme et gracieux. L’archet semble se libérer et grimper vers des notes de plaisir estival. Puis des ondes de retour vers l’intériorité retombent en cascades.

 Il y a au cœur de l’œuvre un récitatif joué les yeux fermés, un chef d’œuvre pour

qui veut se recueillir. Il semble que toute la misère du monde soit envoyée vers le ciel, avec l’espoir enfermé  comme  dans une bouteille à la mer. Et ce message, on est sûr que Dieu l’aura entendu. Les lignes mélodiques sont pures, escortées avec délicatesse par les  arpèges au  velouté très mélodique de la pianiste.  La tendresse et le romantisme du début se mutent en  volonté de faire exploser la joie de vivre.  

C’est au tour du public d’exploser de bonheur, quand dehors, en plein midi, sonnent les cloches d’une superbe matinée de printemps.

 

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administrateur théâtres

Ivan Karizna - Eliane Reyes en concert (Bozar Sundays)

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BOZARSUNDAYS

Dimanche 26.02.2012 11:00

Palais des Beaux-Arts / Salle Henry Le Bœuf

 Les BOZARSUNDAYS sont « LE » rendez-vous des familles amateurs de l’art dans toutes ses expressions. Après le petit-déjeuner en famille, les générations se séparent. Les adultes ont le choix soit de visiter une exposition en compagnie d’un guide, soit d’assister à un concert pendant que les enfants à partir de 3 ans participent à un atelier bilingue et explorent la fibre artistique qu’ils portent en eux. Quelques dimanches par an, un film est programmé pour toute la famille. Ce dimanche 26 février a accueilli un concert chatoyant de sonorités dans la salle Henry Le Bœuf.

Joli programme :

Robert Schumann, Fantasiestücke pour violoncelle et piano, op. 73
Ludwig van Beethoven, Sonate pour violoncelle et piano n° 4, op. 102/1
Sergey Prokofiev, Sonate pour violoncelle et piano, op. 119

 Ivan Karizna violoncelle - Eliane Reyes piano

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Deux jeunes interprètes débordants d’amour de la musique saluent un parterre presque complet.  Nous étions allés au concert pour Eliane Reyes (née en 1977) , nous découvrons Ivan Karizna  (né en 1992) un jeune musicien magnétique qui fait, rire, rêver, pleurer et méditer grâce à son jeu vibrant et subtil. Son  lien intime avec son instrument émerveille, il joue souvent les yeux fermés, distillant son énergie intérieure, faisant éclater la passion et poursuivant les moindres  frémissements de l’âme de cordes, en glissades vertigineuses. Not Love Alone, Spirit. And Power. Une trilogie de perfection.  Parfois  il parcourt  l’instrument dans tous les sens comme  s’il partait à l’assaut de terres inviolées. Des touches tour à tour vives,  tendres, sombres virevoltent sous nos yeux, mystérieux papillons  flamboyants  qui égrènent l’émotion.  On connait Elyane Reyes  et ses doigts de fée lorsqu’elle  se penche sur son instrument comme sur un berceau  et fait jaillir tantôt la romance et la  lumière tantôt l’esprit de conquête et la fougue.  Ensemble, ils distillent une très belle interprétation de l’opus 73 de Schumann.

La Sonate pour violoncelle et piano n° 4 de Beethoven  est magnifiquement maîtrisée. Les très belles ornementions pianistiques, les attaques vaillantes, les accords frappés avec passion alternent avec des envolées bucoliques ; pause. Les notes graves que l’on aime au violoncelle répondent au piano, énonciateur de  mystère pour se transformer en chant nostalgique. Les festons de trilles gracieux s’interposent avant la reprise des accords francs et de la fougue du 2e mouvement. Le 4e débute dans le suspense pour terminer dans une vivacité de printemps qui éclate.

Et voici le chef-d’œuvre : le morceau de Prokoviev, bouillant, scandé plein de surprises pincées aux cordes, de battements de cœur échappés du  piano, déployant des poupées russes toujours renouvelées et de plus en plus ciselées. Turbulences et  le violoncelle se prend pour Paganini, des notes ondulent en écho. Des pizzicati jazzy font imaginer un groupe de trompettes fantomatiques.   Une allégorie de la beauté expose toutes ses courbes. Tongue in cheek , le thème dansant jazzy reprend. Surbrillance, défoulement, les cheveux d’ Ivan Karizna  volent, son visage épanoui aspire la musique à grandes goulées. On est dans une fête villageoise, il y a des accords burlesques  et un violon sur le toit. Le toucher frissonnant de pizzicati précède des regards par-dessus l’épaule à la pianiste, avant d’entonner un duo de romance. On perçoit le rire intérieur du violoncelliste qui fait babiller les cordes, l’archet s’effiloche sous tant de vigueur, le piano ne cède rien sur le terrain passionnel qui cherche l’apothéose, la construit et la trouve.

Les deux virtuoses sont applaudis, comme on applaudit lors d’une soirée grandiose. Ensemble ils nous feront un dernier cadeau - slave bien sûr -  en forme de bis éblouissant : le "Quadrille" de l’Opéra "Not Love Alone" de Rodion Schedrin.

http://www.bozar.be/activity.php?id=11297

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