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SPECTACLES 

Prenons un malin plaisir : la saison 18-19 au Public porte bien son nom : Corps et Âmes. Et de nom, il est beaucoup question au cours de cette pièce écrite par Anne Sylvain, dont le déchaînement dramatique ne peut laisser personne indifférent. La plume ardente et inventive d’Anne Sylvain pratique une véritable amplification poétique et dramatique de l’histoire d’« Elephant Man », qui n’aurait nécessité que deux comédiens en scène, Frederick Treves, le docteur et Joseph Merrick, la créature humaine particulièrement repoussante, utilisée à l’époque comme phénomène de foire et surnommée « Elephant man ».


Autour de cet être humain,  » I am not an animal, I am a human being » qui vécut sous le règne de la reine Victoria apparaît un quatuor de femmes hors pair. L’auteur fait appel aux grands formats de la scène féminine belge : Bénédicte Chabot, (Les filles aux mains jaunes, Les poissons vert pâle) pour Amélia, la prostituée ; Ariane Rousseau ( Le trio TIBIDI, « le rêve d’Ariane ou l’histoire d’un quatuor à cordes » avec le Qatuor ALFAMA) pour Ellen Terry l’actrice ; Jo Deseure (Tu te souviendras de moi) en Reine Victoria, enfin humaine. Anne Sylvain s’est réservé le privilège du rôle extraordinaire de l’infirmière, tout ce qu’il y a de plus rugueux et rébarbatif, à première vue. Il est clair qu’un regard strictement féminin, décliné en quatre approches différentes, toutes très vraisemblables, ajoute à l’histoire leur pesant d’or. La présence utile et esthétique de la musique de Pascal Charpentier fait le reste.

Un chef-d’œuvre. David Lynch avait porté à l’écran en 1980, sous les traits de John Hurt et d’Anthony Hopkins les mémoires du médecin britannique Frederick Treves intéressé pour ses recherches scientifiques par le célèbre cas de Joseph Merrick, un personnage affligé de difformités spectaculaires que d’aucuns n’hésitaient pas à confondre avec Jack l’éventreur.

Très finement, Anne Sylvain souligne d’emblée combien le nom d’une personne est important pour lui donner existence et dignité. Jusqu’à la fin de la pièce, le médecin s’avère incapable d’appeler son patient par son vrai prénom. Il tombe à tous les coups dans le « John » au lieu de Joseph. (John Doe, pendant de « Jane Doe » dans le monde anglo-saxon dénote quelqu’un d’anonyme ou qui a perdu son identité : NN Nomen Nescio, dans la culture latine.) Machin, quoi, ou …Chose!

Au début du spectacle, le chirurgien Itzik Elbaz, éblouissant et sincère, seul en scène, s’interroge et interroge le monde soulevant des questions essentielles. On ignore encore la présence de Joseph Merrick incarné par le tout aussi fabuleux Othmane Moumen. « Dans l’Angleterre victorienne », la prospérité matérielle est la récompense naturelle de la conformité. Joseph Merrick n’y a pas sa place. Les miroirs se suivront et ne se ressembleront pas. Mais Anne Sylvain nous en tend des dizaines, histoire de nous faire réfléchir à coup de tirades percutantes bourrées d’humour aux grandes questions telles que la place de l’autre, le droit à la différence, l’eugénisme, les limites de la recherche, les apparences si trompeuses, la rumeur, la solitude du pouvoir, le colonialisme, l’appât du gain, la gloire … Et pourtant malgré le sérieux des questions abordées, on ne cesse de rire. Un rire homérique ? Certes non, Dieu nous garde de rire aux éclats comme les dieux dans le premier livre de l’Iliade en voyant la démarche boiteuse de Vulcain… Un rire de connivence, chaleureux et irrésistible, à cause du jeu irréprochable des comédiens et d’ un texte si bien écrit, une intrigue menée avec tant d’ élégance de cœur et d’esprit…Passons sous silence, les références à nos auteurs favoris, Hugo et Shakespeare, de délicieuses billes, pétillantes d’à-propos.

Ce sont très souvent les comportements de chaque personnage qui en disent plus que leurs discours. Ce décalage engendre un rire à la fois jouissif et immensément philosophique. Le personnage d’Elephant Man s’avère être lui-même le miroir de la conscience de chacun où n’existe plus que vérité sans faux-fuyants.


Anne Sylvain déploie son pamphlet très habilement. Si le médecin prétend vouloir comprendre la pathologie pour l’intérêt de la science, son jeu scénique, démontre tout le contraire, c’est son ego et son intérêt personnel qui sont principalement en jeu, même sous des dehors de bon samaritain. Anne Sylvain joue admirablement bien l’assistante, Eva Lückes, infirmière revêche au possible au début du spectacle, qui fera tout pour comprendre, non seulement la pathologie de Joseph, mais surtout son âme. En effet, à force de soins au patient interné à vie dans l’hôpital, elle crée avec lui une relation basée sur l’empathie, réprouvée par le médecin. Son rôle évolue de façon remarquable. C’est elle qui se plait à faire remarquer jusqu’au bout au bon docteur, qu’il se trompe de nom. 
Le dénonceur dénoncé : « Ton éthique est-elle plus honorable que la mienne, charlatan ? » Le médecin a toutes les apparences du beau rôle, c’est lui qui va sauver celui que tous montrent du doigt, il va l’accueillir, l’abriter, le nourrir. Ce qu’il ne dit pas, c’est qu’il va lui aussi l’utiliser «  comme cobaye au profit des êtres sains » tout comme celui à qui il l’avait arraché, Mr. Norman le montreur de foire. Rôle joué avec une énergie de feu par Yves Classens . Il réclame à cor et à cris de récupérer son « outil de travail  », son « trésor » mais Joseph Merrick, ne sera pas dupe ! CarJoseph écoute et entend entend la musique du monde, il a un violon à la place du cœur.

Un spectacle qui a du corps et combien d’âme. En allant voir cette pièce au si beau texte, et si magnifiquement interprétée, on reçoit un talisman contre les injustices du monde, à moins que tout ne vienne de la statuette en bois de santal nommée Ganesch, protecteur des médecins, offerte par la Reine Victoria à son ami, Joseph Merrick dont le squelette a été conservé à L’hôpital de médecine de Londres depuis 1890, date de sa mort.

Dominique-Hélène Lemaire

Comédie dramatique

THE ELEPHANT MAN

De Anne Sylvain. Librement inspiré de la vie de Joseph Merrick.
Mise en scène : Michel Kacenelenbogen Avec : Bénédicte Chabot, Yves Claessens, Jo Deseure, Itsik Elbaz, Othmane Moumen, Ariane Rousseau et Anne Sylvain

Assistante à la mise en scène : Lou Kacen
Scénographie : Noémie Vanheste 
Décoratrice : Eugénie Obolensky
Lumière : Laurent Kaye
Musique originale : Pascal Charpentier
Costumes : Chandra Vellut
Assistante costumes : Chloé Dilasser, Sarah Duvert et Laure Norrenberg
Créatrices des prothèses : Bloody Mary’s
Maquillage : Patricia Timmermans 
Stagiaire scénographie : Iseult Brichet
Construction du décor : Jani Afar 
Régie : Rémy Brans  

DU 09/05/19 AU 22/06/19

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Un drapeau à la Comédie Claude Volter: Le droit des enfants selon Korczak

 Mars 27, 2019 

« Le fait que Korczak ait volontairement renoncé à sa vie pour ses convictions parle pour la grandeur de l’homme. Mais cela est sans importance comparé à la force de son message. » Bruno Bettelheim

« Korczak la tête haute «  est une création de Jean-Claude Idée pour l’Atelier Théâtre Jean Vilar, jouée au Théâtre de Blocry du 12 février au 02 mars dernier, actuellement à la Comédie Claude Volter. Il en signe également les costumes et la mise en scène. On ne peut s’empêcher de penser au film de Polanski (2002) “The Pianist” mettant en scène Wladyslaw Szpilman le musicien juif qui survécu dans le ghetto de Varsovie, grâce à l’amitié d’un officier allemand qui ne partageait pas les idées nazies. Dans son autobiographie, il raconte que le 5 août 1942 Korczak: « …dit aux orphelins qu’ils allaient à la campagne, alors ils devraient être gais. Enfin, ils pourraient échanger les horribles murailles suffocantes contre des prés de fleurs, des ruisseaux où ils pourraient se baigner, des bois pleins de baies et de champignons. Il leur a dit de porter leurs plus beaux vêtements et ils sont donc entrés dans la cour deux par deux, bien habillés et de bonne humeur. La petite colonne était dirigée par un SS … » La tête haute!

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Le décor allie une bouteille de vodka à moitié vide, cachée sous un lit, une maigre couverture militaire, trois chaises de fer autour d’une table où l’on voit Korczak en train d’écrire. Un rosier blanc en pot trône sur l’avant- scène, tout un symbole. Près du lit, un quignon de pain et un broc d’eau… pour le rosier. Le reste est muraille nue et enfermement. Au début, un long silence profond et inconfortable accompagne le défilé dérisoire de vieilles photos d’une vie de Juste, projetée sur l’écran du mur. Le réel est tragique. Le théâtre transcende et donne du sens. C’est le propos illustré par la pièce.

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Il en a fait couler de l’encre et des larmes, ce vénérable médecin juif, pédiatre, éducateur et écrivain polonais qui a inspiré des pédagogues tels que Célestin Freinet et bien d’autres. Summerhill? Françoise Dolto? Boris Cyrulnik? Enfant d’une famille aisée, ses seuls confidents jusqu’à l’âge de 14 ans, étaient sa grand-mère et son canari en cage. De son lycée russe où il s’ennuyait atrocement, il retient les coups de fouet et l’absence totale de respect pour l’enfant. Son père atteint de folie doit être interné, il subvient aux besoins de la famille en devenant précepteur. Il se réfugie dans l’imaginaire et tient un journal. Après le suicide de son père il consacre son premier livre aux enfants de la rue. Son livre « Les enfants de salon » le rend célèbre. Il publie de la littérature enfantine très appréciée. Jeune médecin, il se retrouve en 1905 au front dans une première guerre qui oppose Russie et Japon. Il en vivra trois. En 1907, son ouvrage « Colonie de vacances » consigne ses récits et expériences de volontaire brillant et avisé comme éducateur dans les premières colonies de vacances du siècle pour enfants pauvres. « Pour changer le monde, il faut changer l’éducation. » L’auteur y relate ses surprises et ses déconvenues pour parvenir à s’entendre avec les enfants et à les aider à surmonter leurs appréhensions et leur violence. Il vit des moments pédagogiques fondateurs du métier d’éducateur et de sa future pratique pédagogique qui invente l’autogestion. « C’est au cours de ces promenades en forêt que j’ai appris à parler non pas aux enfants mais avec les enfants! ». Tout est dit. Il sera le fondateur des droits et du respect de l’enfant et mourra avec eux dans la dignité, à Treblinka. Ses écrits sont à la base de la Déclaration Universelle des Droits de l’Enfant à l’ONU.

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Alexandre von Sivers épouse parfaitement le rôle bouleversant de l’humaniste qui fonda en 1912 le Dom Sierot un orphelinat pour enfants pauvres et auquel il consacra sa vie entière. Malgré la précarité de divers déménagements jusque dans l’enfer du ghetto, il établit une « république des enfants » basée sur la « création d’environnement, d’atmosphère, de conditions positives… qui affectent l’éducation ». Par sa manière d’être, son optimisme affiché et sa bienveillance innée, Alexandre von Sivers contourne avec tact les écueils de la représentation sur scène de projets pédagogiques d’une part, d’idées philosophiques et de théorisation des droits de l’enfant de l’autre. Le comédien manie l’humour, ce chemin scintillant vers l’autre, la dérision, le chemin hors de soi, et incarne avec pragmatisme le rêve d’une société enfin meilleure. Il convainc par la délicatesse alors que l’enfer du ghetto de Varsovie porte au désespoir, voire, à l’autodestruction. Ce sont surtout les paroles de la jeune Esther Winogron qui couronnent cette œuvre palpitante de Jean-Claude Idée que l’on emporte avec soi, comme elle le fait dans l’histoire, sous forme de flambeau ou de viatique:

« Mes enfants, nous allons nous quitter.   Les  paroles  sont  faibles  pour  dire  les  grandes émotions. Ici, à part le gîte et le couvert, en principe, nous ne donnons rien aux orphelins.
Ni Dieu, car vous devez le chercher en vous-même,
Ni Patrie, car vous devez la choisir avec votre pensée et votre coeur,
Ni  Amour,  car  l’amour  est  pardon,  et  le  pardon  ne vient pas sans peine, et cette peine, vous seul pouvez la prendre, pour vous  libérer  de  la rancune.
Nous avons seulement essayé de vous faire entrevoir que le bonheur est possible,
Nous  vous  avons  donné  soif  d’une  vie  meilleure qui n’existe pas encore, mais qui existera un jour.
Cette soif de savoir, de vérité et de justice, désormais vous la portez en vous.
Et c’est cette soif qui vous conduira peut-être à Dieu, à la Patrie, à l’Amour et au bonheur.
C’est du moins ce que je vous souhaite. » 

Aux côtés de Janusz, la fidèle Stefania Wilczynska (1886-1942), sa collaboratrice pendant trente ans, évoque les souvenirs du passé. La jeune et rebelle institutrice Esther représente la fureur de vivre et l’horizon du futur. Deux points de vue opposés, mais qui se rejoignent dans l’amour entêté, la confiance et l’admiration qu’elles lui portent. Soulignons le jeu tendre et délicat de la vieille complice de Janusz Korczak, admirablement porté par par Cécile Van SNICK, et celui, plus sauvage et intransigeant dans le rôle d’Esther de la pétulante Stéphanie MORIAU.

Dominique-Hélène Lemaire

Avec Alexandre von SIVERS, Cécile Van SNICK & Stéphanie MORIAU

Mise en scène, Décors, Costumes : Jean-Claude IDÉE

Représentations du 13 au dimanche 31 mars 2019

du Mardi au Samedi à 20h15 / Dimanche à 16h

Une coproduction de L’Atelier Théâtre Jean Vilar, de la Comédie Claude Volter et de DC&J Création


http://www.comedievolter.be/korczak-la-tete-haute/

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Les regards sont fixes, pour laisser le corps s’exprimer dans ses moindres gémissements. Les costumes sont taillés dans le ricanement et la parodie : cinq femmes portant survêtement de jarretelles côtoient cinq hommes nichés dans des cols de fourrure. Ils  apparaissent et se frôlent, sans vraiment se toucher.  La lenteur et le silence sont le prélude à une dramaturgie théâtrale intense qui  va recréer la dramaturgie musicale de la musique la plus sublime au monde : La Messe en si de Jean-Sébastien Bach revisitée en théâtre musical par  Ingrid von Wantoch Rekowski, une virtuose pour qui le Sacré est aussi indissociable du corps, que pour Jean-Sébastien Bach. «Et incarnatus est».


Un long trait de lumière posé au sol  attire les comédiens comme des papillons de nuit ou des hirondelles perchées sur un fil télégraphique. Ainsi se met en place un chœur mi antique, mi avant-gardiste, installé au bord du vide ou du néant. La cohésion qui se crée par le rassemblement des corps à corps fait imaginer une sorte de créature puissante et vivante en forme d’arabesque. La condition humaine qui ne cesse de chercher l’Absolu dans le mouvement et le chant ?  L’étrange et langoureuse bacchanale va naître  sur le Kyrie à la manière d’une improvisation et puis s’envoler au gré des autres prières de la liturgie. Celles-ci sont réinventées librement sur l’étoffe de la partition de Bach. Dans un déséquilibre constant ils s’efforcent généreusement de mettre leur corps et leurs voix au service du texte chanté, murmuré, scandé, vibré! Une renaissance perpétuelle de tableaux vivants, comme des cellules en harmonie s’offre au public au fil des incantations universelles perlant sur des gestes familiers et des attitudes quotidiennes. Esprits en union ou union d’Esprit ?  Au milieu du chaos apparent, les déplacements et les  voix des danseurs et danseuses deviennent au fur et à mesure sidérants d’harmonie et de précision. Et pourtant on les croit toujours tous, prêts à tomber, comme dans un château de cartes.


Ils sont dix, comme à leurs débuts, il y a dix -sept ans:Pascal Crochet, Daphné D’Heur, Isabelle Dumont, Bernard Eylenbosch, Hélène Gailly, Dirk Laplasse, Pietro Pizzuti, Annette Sachs, Candy Saulnier, Luc Schillinger.Très efficace, ce théâtre décaphonique de frères humains exaltants forme une installation en mouvement perpétuel et conduit  le spectateur à une méditation émaillée d’éclats de rires.  Angoisses et extases s’entrechoquent dans une communion de gestes. Chacun dispose d’une clochette pour faire tourner les pages et les changements d’humeurs de la célébration. L’appel vaut mieux que la baguette. Et puis, la clochette peut servir à tout, même se transformer en rasoir, dans les mains de Pietro Pizzuti... Les dissonances et les harmonies somptueuses tiennent en équilibre fragile le monde de fiel et celui du septième ciel. En se calibrant secrètement  les uns aux autres,  les voix  émettent une musique incantatoire innovante et subtile, qui s’adresse au cœur avant le cerveau. Les corps des danseurs-acteurs, tels des pantins de chair et de sang  tenant eux-mêmes les ficelles, sont-ils en perpétuelle recherche de la lumière ? Ad Lucem ?

De l’ensemble se dégage l’impression d’une œuvre polyphonique mobile parfaitement aboutie. Dans l’enchaînement de propositions, où chacun finit toujours par trouver sa place, émerge une œuvre de solidarité artistique vibrante. Alors qu’affleurent régulièrement des égocentrismes, des regards dédaigneux, voire hostiles, des gestes malencontreux, des bavures, des actes manqués, les personnages se serrent frileusement les uns contre les autres.   Et la  voix intérieure de chaque artiste finit toujours par fuser librement à travers les paroles redécoupées avec humour,  en se  calibrant  sur celle de ses voisins pour enfanter la chaleur universelle. Sublime.

Dominique-Hélène Lemaire


Du 18 au 22 décembre 2018 au théâtre des Martyrs

In H-Moll a reçu le prix de la recherche «Michèle Fabien» en 2001. Réalisatrice: Ingrid von Wantoch Rekowski Avec:
Pascal Crochet, Daphné D’Heur, Isabelle Dumont, Bernard Eylenbosch, Hélène Gailly, Dirk Laplasse, Pietro Pizzuti, Annette Sachs, Candy Saulnier, Luc Schillinger, Costumes: Christophe Pidré Éclairage: Jan Maertens Production: Lucilia Caesar, Polimnia, Les Brigittines en coproduction avec le Théâtre Martyrs, Musica Strasbourg, Bouffes du Nord, Teatro Due Parma, soutenues par la Fédération Wallonie-Bruxelles et Nadine / Brussels
Crédit photos: Eric Legrand

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« Tout ce qui ne me transporte pas me tue. Tout ce qui n’est pas l’amour se passe pour moi dans un autre monde, le monde des fantômes. Tout ce qui n’est pas l’amour se passe pour moi en rêve, et dans un rêve hideux. Entre une heure d’amour, et une autre heure d’amour, je fais celui qui vit, je m’avance comme un spectre, si on ne me soutenait pas je tomberais. Je ne redeviens homme que lorsque des bras me serrent ; lorsqu’ils se desserrent je me fais spectre à nouveau. »

La Mort qui fait le trottoir (Don Juan), Acte II, scène 4

Henry de Montherlant


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Un concert dans un auditoire ? Mais oui, cela nous parle et nous rajeunit!  Le concert « A Musical Feast » à l’auditoire des sciences de Louvain-La -Neuve est sold out, une assistance impatiente attend  que la fête musico-nomique  commence. Les papilles d’écoute se pourlèchent déjà même si les sièges sont un peu durs et les tablettes sans syllabus. Le programme conçu par Daniel Lipnik est une entreprise audacieuse. Il nous présente dans son splendide florilège, un périple  à travers les  correspondances : tout, pourvu que l’étreinte de la musique et de la poésie nous fasse oublier notre statut de mortels.  Ce programme regorge de poésie, d’humanité et de feu prométhéen. Les jeux de lumière pendant le concert et les applaudissements de  salle comblée en témoignent.

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 Des rubans de choristes  se placent sur le plateau exigu déjà occupé par les musiciens, enfin le chef d’orchestre, Daniel Lipnik, le sourire musical aux lèvres salue brièvement avant de lever sa baguette pour entraîner l’effectif très imposant du chœur, de l’orchestre et des solistes! Les premier rangs sont dans la proximité immédiate de la Res Musica, comme on ne l’a jamais été, les derniers rangs jouissent d’une vue de théâtre antique. Chaque pupitre est bien visible, les bois sont vifs et charmeurs, les violons enjoués et plein de bravoure dans une salle dont l’acoustique musicale n’est pas la raison première,  l’orchestration très contrastée, cohérente, ferme et joliment expressive. Les choristes déploient toute leur noblesse vocale dans leur voyage de l'ombre à la lumière.

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La pente des gradins est forte et le regard que l’on a sur les musiciens et les choristes donne déjà un certain vertige. Il y a aussi le vertige inhérent au programme qui promène l’auditeur de Virgile à Mozart, en passant par Purcell, Haendel, Gluck, Montherlant, Rimbaud : « Ma vie était un festin où s’ouvraient tous les cœurs, où tous les vins coulaient… »  . L’antiquité et ses mythes tissent des liens indestructibles avec les grandes figures de la musique classique. Quatre solistes  de tout premier plan ont lié leur art musical avec ceux-ci - une histoire d’amour, finalement.

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 Daniel Lipnik, qui dirige depuis  plus de trente ans  La Badinerie, le chœur mixte de 90 choristes à Louvain-la-Neuve, s’est adjoint  le très beau timbre et la  voix  vertigineuse et fraîche  d’Aurélie Moreels, soprano. Remarquable dans la Reine de la Nuit! Elève de Marcel Vanaud, nous l’avions applaudie en jolie veuve de 20 ans dans  l’Amant jaloux de Grétry en 2013.  Elle chante sous la direction de Guy van Waas, Parick Davin et dans des salles prestigieuses : au palais des Beaux-Arts de Bruxelles, au théâtre  des Champs-Elysées, à l’Opéra Royal de Wallonie…

 La prestation de la  mezzo-soprano Anaïs Brullez a elle aussi, été remarquable et largement applaudie. C’est elle, le courageux Orphée et son lumineux désespoir,  dans  « Che faro senza Euridice ? » Elle se produit avec l’Opéra Royal de Wallonie, De Munt, le Chœur de Chambre de Namur, le Grand-Théâtre de Verviers, la Chapelle des Minimes, Le Petit Sablon Consort, le Festival de Wallonie, le Grand-Théâtre du Luxembourg…

L’humour s’est invité en force, avec le Baryton, Kris Belligh flanqué par un ténor malicieux, Michiel Haspeslagh. Son expérience en récital et oratorio comprend les Passions et la Messe en si de Bach, Le Messie, les Requiems de Mozart, Fauré et Brahms, le Stabat Mater et la Petite Messe Solennelle de Rossini, La Création de Haydn, Italienisches Liederbuch et Winterreise. Lors de cette soirée  à Louvain-La-Neuve, c’est sans doute son interprétation du Génie du froid dans le « King Arthur » de Purcell et son duo avec Aurélie Moreels « Al fin siam liberti, la ci darem la mano » du « Don Giovani » de Mozart qui auront été les plus acclamées. 

La Badinerie a enfin démontré ses grandes qualités musicales dans  son interprétation du « Dixit Dominus » de Haendel. Dans le « Kyrie » extrait du « Requiem » de Mozart, même les instrumentistes, pris par le vertige de la prestation et la profondeur de l’intériorité, et en particulier, Bernard Guiot au clavier,  accompagnaient de leur voix  dans un même élan de ferveur solidaire.

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Liens utiles:

http://www.labadinerie.be/

http://gdegives.wix.com/eclecticsingers#!mezzo-sopranes/cknc

  

     

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Un ticket pour la Brunotie

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 L’hiver n’en  finit plus de sévir, vous mouille jusqu’aux os, et vous dégoûte de sortir ? Venez rire à en pleurer et rencontrer des personnages haut-en-saveurs que l’aimable Bruno Coppens soutire de son divan malin et vous a concoctés, pour l’espace d’un soir.  Marrez-vous, ne vous contentez plus de rire jaune d’oeuf. Esclaffez-vous orange amère, bidonnez-vous turquoise – il y aura  quelques têtes de turc au passage - gondolez-vous couleurs Venise, gaussez-vous caca d’oie, désopilez-vous gris souris. Vous en verrez de toutes les couleurs, chez ce rallumeur d’arc-en-ciel… Bruno Coppens décortique à toute vitesse le siècle à peine entamé, avec passion et justesse. Il ridiculise les euphémismes du langage « politically correct », pourfend les addictions  technologiques, déshabille les accros aux abdos, renvoie les  extrémismes dos à dos, ressuscite l’humain en un tour de mot.

 

 1218257466.JPGIl y a le décalage linguistique avec les enfants qui confondent Picasso et les voitures, les troubles du langage qui balancent tout de travers en vertu des grands sentiments, la solitude qui donne une âme humaine aux objets, le délire amoureux qui a peur de la Saint-Valentin, la patate story pour ceux qui n’ont pas peur de mâcher les mots, le ridicule qui, loin de nous tuer, nous rend plus forts (n’est-ce pas la Belgique?) ! Vous irez  aussi place Saint-Pierre écouter Le pape-a-dit ( en vertu des grands principes), vous frémirez de fierté devant  ce vieux savant qui enterra des statuettes antiques, vous pleurerez notre insouciance perdue, la fuite du temps et son inéluctable angoisse. Donc, tout n’est pas drôle!

 

Mais entre le Destin tout court et le Destin animé, Bruno Coppens choisit l’anima, la vie, la voix des mots, la fièvre du jeu, la récréation. T’es pas tout seul, Jef ! Nous aussi on rêve d’escrime! Bruno est visiblement « heureux-qui-communique » lorsqu’il  délire, le mot au bout de la langue, jouant avec son public ébaudi, comme s’il était à un dîner en ville!  Le bûcher des inepties du monde, allumé par ses jongleries verbales,  brûle alors à grand feu de joie. On  se réchauffe, on revit, on reverdit même à vue d’œil. Le printemps de la langue fait grimper la sève du rire au bon pays de la Brunotie. La jouissance verbale, le festin  phonétique s’installe pour deux heures de  friand plaisir. Essayez donc de trouver un bon mot moins bon que l’autre! Venez goûter des crêtes de rires sur poêle à (f)rire et vous en mettre jusque derrière les oreilles! Mais on vous prévient,  il sera très difficile, pour vous, comme pour lui, de s’arracher aux jeux de mots pléthoriques et à la très heureuse complicité d’un soir.

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http://www.theatrelepublic.be/play_details.php?play_id=424&time=today

« De l’orfèvrerie ! Digne héritier de Raymond Devos. Une telle joie de vivre, on en redemande » (Pariscope)

« D’un enfant, Bruno Coppens a la spontanéité vive, le sourire innocemment charmeur et la poésie innée. Ses jouets sont les mots. Il les lance dans tous les sens, les dérange avec ironie, les transforme effrontément pour en faire des noeuds de mots qu’il sert et ressert à volonté au public. (Thierry Denoël/Le Vif –L’Express)

« LA VIE EST UN DESTIN ANIME »

Jusqu'au 05/03/16

 AU THEATRE LE PUBLIC

Rue Braemt 64-70 – 0800/944 44

Infos Réservations : 0800 / 944 44

Photos : Bruno Mullenaerts

      

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De l'orage aux coeurs humains

J'écris, comme ça, sans reprendre, juste par envie.

L'orage

Approche

La pluie crépite

À grosses gouttes

Les nuages s'enflent

Les coups de vent forcissent

Les couleurs du ciel papillonnent

L'éclair zèbre nuant tout de son violet

Le tonnerre rage comme un Dieu en colère

Le ciel aura-t-il la paix tant que l'humain s'amuse

Que faudrait-il pour qu'il progresse en sagesse plus qu'en technique

Quand tournera-t-il la page de ses inconsciences

Pourtant il y a tant qui font des efforts

Laissons vibrer nos coeurs

Ils trouveront tout seul

L'unisson porteur

Confiance mais

Aussi efforts.

Au cœur

Tous.

Bonnesoiréenuitjournée

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L’Héritage de Rogier van der Weyden. La peinture à Bruxelles de 1450 à 1520  (12.10.2013 > 26.01.2014)

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Atelier de Rogier van der Weyden : « La Déploration devant le tombeau ouvert ». Firenze, Gallerie degli Uffizi

Deux  commissaires  très complices,  le Dr Véronique Bücken ( chef de la section Peinture ancienne aux musées des Beaux-Arts de Bruxelles)  et  le Dr Griet Steyaert (collaborateur scientifique) se sont épaulées avec grand enthousiasme pour faire partager au public leur impressionnant travail de recherche,  débuté il y a quatre ans  à propos des « Petits maîtres bruxellois » du dernier quart du XVIe siècle bourguignon.

Griet Steyaert est docteur en histoire de l’art, spécialiste des « suiveurs » de Rogier van der Weyden, et auteur d’une thèse consacrée au Maître de la légende de sainte Catherine. Egalement restauratrice, elle est particulièrement qualifiée pour l’étude technique des peintures. Elle vient d’achever la restauration du Triptyque des sept sacrements de Rogier van der Weyden, conservé au Musée royal des beaux-arts d'Anvers. Véronique Bücken signe quant à elle, le  somptueux catalogue de l’exposition qui s’est ouverte récemment aux musées Royaux des Beaux-Arts de Bruxelles.  Magnifiquement illustré, il réunit à la fois  la beauté, l’exigence des qualités scientifiques et l’art de la  transmission de  notre patrimoine artistique.

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Maître de l'Adoration du Prado : « La Présentation au Temple ». Washington, National Gallery of Art

 Rogier van der Weyden est né à Tournai, commune autonome dépendant du roi de France vers 1399/1400 sous le nom de Roger de la Pasture. Son père, Henri de la Pasture, est coutelier. Il fit partie de ce que l'on a appelé l'«école des primitifs flamands» une appellation née au XIXème siècle pour désigner les peintres flamands qui se spécialisèrent dans les scènes religieuses et les portraits de bourgeois du XVème siècle. Ces peintres innovaient des techniques de  peinture à l'huile offrant une  grande richesse de tons et des effets de lumière et de transparence. La technique complexe des glacis mêle des huiles aux pigments et vise à la conservation d’un objet peint. Après une sous-couche opaque, on pose sur le tableau la peinture en couches successives très fines et translucides, du plus clair au plus foncé,  qui permettent de fondre subtilement les tons entre eux et de leur conférer une luminosité et un éclat particulier. Le tableau en vient à rayonner de l’intérieur. Ce qui est justement  le propos des peintres de cette époque et de cette région : créer à la faveur de l’œuvre, un climat de dialogue avec la lumière divine. Roger de la Pasture fut vraisemblablement élève du Maître de Flémalle et ses premières œuvres montrent l'influence de Jan van Eyck.

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 Rogier van der Weyden, Portrait d'Antoine de Bourgogne 1430 – 1504, Huile sur chêne, 38,4 x 28 x 0,4 cm @ MRBAB/ KMSKB  

 Il fut nommé peintre officiel de la ville de Bruxelles, ville natale de sa femme où il s’installa avec ses enfants et prit le nom de Rogier van der Weyden (ce nom figure dans un acte notarié). A cette époque, Bruxelles était en plein essor. Les ducs de Bourgogne, grands protecteurs des arts, avaient choisi le palais du Coudenberg comme résidence favorite. Celle-ci était entourée des hôtels des hauts dignitaires de la cour et des familles nobles comme les Nassau ou les Ravenstein. Affilié à la guilde bruxelloise des peintres, Rogier van der Weyden connaît vite une grande réussite. Son atelier était une véritable entreprise  située dans le quartier des orfèvres (le site actuel de la Bibliothèque Royale)  et il acquiert une réputation internationale. Il reçoit d’importantes commandes d’Espagne et d’Italie, sans dédaigner pour autant les travaux de polychromie ou mise en couleur de divers objets ou pièces de menuiserie.  En dehors de tableaux et retables, nombre de modèles pour des ateliers de sculpture, de vitraux ou de tapisseries étaient aussi fabriqués dans l’atelier. Le maître mène une vie bourgeoise très active. Il est réputé pour son altruisme et son intégrité : c’est lui que l’on choisissait comme arbitre quand un conflit s’élevait entre un peintre et un de ses clients. Son atelier est riche de nombreux collaborateurs anonymes. En effet les peintres ne signaient pas leurs œuvres et leur nom changeait souvent en fonction de leur lieu de résidence, à l’instar de leur maître.  

L’exposition met en scène une douzaine de peintres très productifs ou d’ateliers actifs à Bruxelles, les« suiveurs » de Rogier van der Weyden mort en 1464. L'historien d'art M. J. Friedländer, (Die Altniederländische Malerei, t. II : Rogier Van der Weyden und der Meister von Flémalle, Berlin, 1924)  considérait ces artistes comme mineurs et tributaires de l’art de van der Weyden, et ne recherchait pas  quels étaient  leurs apports et en quoi ils étaient novateurs. A l’époque, ces tableaux anonymes furent  classés et regroupés par affinités stylistiques. Chaque groupe fut attribué à un « Maître », nommé conventionnellement d’après un des tableaux du groupe (Maître de la Légende de sainte Catherine, Maître de la Légende de sainte Barbe, Maître de la Légende de la Madeleine), d’après une série de tableaux (Maître de la Vie de Joseph) ou une caractéristique esthétique  (Maître au Feuillage brodé, Maître à la vue de Sainte-Gudule).

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Maître de l'Adoration du Prado : « Nativité ». Birmingham Museums & Art Gallery

 

La recherche : grâce aux techniques modernes d’investigation, par exemple l’étude au microscope ou en réflectographie infrarouge, on peut distinguer plusieurs intervenants ou « mains » au sein de chaque groupe. L’observation  minutieuse des  œuvres permet d’authentifier le label « Made in Brussels » par la présence d’édifices tels que la cathédrale Saints Michel et Gudule, la cathédrale du Sablon,  la Porte de Hal…  L’étude des cadres d’origine des menuisiers bruxellois et de leurs estampilles aide à l’identification, ainsi que la présence d’une inscription au bas d’un manteau, ou  l’identité des commanditaires.

Les Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique  possèdent un important groupe de tableaux et certaines œuvres clés pour cette période. L’exposition rassemble en outre des prêts de différents musées d’Europe et des Etats Unis ainsi que de collections privées. Il faut souligner la générosité du Musée de Melbourne qui a envoyé  le Triptyque des Miracles du Christ, une œuvre majeure pour le XVe siècle bruxellois. Le transport a nécessité de grandes précautions vu la fragilité extrême des œuvres.   Ci-dessous : Rogier van der Weyden : Pièta

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Ci-dessus : le triptyque de Melbourne (entre 1491 et 1495, trois maîtres différents)

En se promenant dans l’exposition on est d’abord touché par une scénographie  à la fois  paisible et luxueuse : les murs sont dans les tons bleus du manteau de la Vierge. Chaque peinture a une histoire à raconter à propos de la vie quotidienne des gens du 15e siècle.  Les peintres de cette époque épiaient la vie sous tous ses aspects. Ils se plaisaient à représenter l’homme dans son milieu, dans les champs, dans les rues, dans son intérieur bourgeois. Pris par une frénésie de l’observation du réel, le peintre se passionne pour la précision et la finesse des  paysages, le rendu des  costumes, des étoffes des dentelles et des brocarts,  l’éclat des bijoux, le luxe de la vaisselle et du mobilier,  qu’ils s’évertuent à rendre en couleurs éblouissantes. Des rouges profonds, des verts olive lumineux, des coloris chauds et radieux qui donnent aux matières précieuses, pierres ou métaux, l’illusion du réel. L’art du peintre est issu d’un art de vivre d’une société florissante dont les peintres sont possédés par la passion de recréer sous leur pinceau un monde aimé et admiré. Un monde où la spiritualité occupe une dimension importante. Les tableaux sont souvent instruments de prière et médium pour la communion avec le divin. Les visages, si expressifs qu’ils soient, reflètent la piété tendre pour le divin Créateur et la compassion pour les souffrances du Christ. Un Christ infiniment proche de l’humain.

http://www.fine-arts-museum.be/fr/expositions/l-heritage-de-rogier-van-der-weyden

NB. Pour les enfants, Educateam propose un feuillet didactique et créatif qui emmènera petits et grands sur la piste des personnages légendaires et réels. Vive l’aventure au Moyen-Âge! www.extra-edu.be

http://www.expo-vanderweyden.be/fr/lexposition

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Projection du film Severn, de Jean-Paul Jaud, (Fr), à Bruxelles,
à Woluwé St Lambert, le 29 mars 2012 à 15h et à 19h30, dans le cadre de
"Wolu-Energie". Lieu: Hôtel Communal, salle de Conférences.  02/761.27.26
Métro: Tomberg

Entrée gratuite.

J'ai eu la chance de voir ce film en avant-première, à Wolubilis, en 2010, en présence de son réalisateur, avec qui nous avons pu discuter.
En 1992, lors du Sommet de la terre de Rio, Severn Cullis-Suzuki, âgée de 12 ans, interpelle les dirigeants du monde entier sur la situation humanitaire et écologique de la Terre. En 2009, elle a 29 ans... et attend son premier enfant…

Ce nouveau documentaire de Jean-Paul Jaud après « Nos enfants nous accuseront » prend le parti de mettre en lumière des actions positives menées aux quatre coins de la planète et nous confronte à une question universelle et fondamentale : Quel monde laisserons-nous aux générations futures ?

Un film remarquable, qui parle des questions importantes pour le monde, comme le respect de la biodiversité, la situation des peuples, écrasés par les multinationales et par  la monoculture, la question alimentaire en général, etc Des témoins comme Pierre Rahbi, et beaucoup d'autres nous informent de ce qui a déjà été fait et de l'immense tâche encore à accomplir, pour que le monde devienne plus humain, tout simplement!

Ce film est émouvant, traverse beaucoup de régions du monde, et montre aussi les initiatives prises de tous côtés, par ceux qui ont pris conscience que chacun pouvait faire quelque chose, à son niveau!
A voir, ou à revoir, ce jeudi 29 mars à 19h30, pour une soirée exceptionnelle, à Bruxelles.

Pascale Eyben



Tél: 02/761 27 26 pour réserver vos places. Entrée gratuite.

Severn, fil de Jean-Paul Jaud, Bande Annonce

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