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Bruxelles (3)

administrateur théâtres

C’était un 23 septembre aux couleurs de la Saint-Michel, l'illustre Archange qui pourfend le dragon et qui inspire notre courage…

 

7Et il y eut guerre dans le ciel. Michel et ses anges combattirent contre le dragon. Et le dragon et ses anges combattirent, 8mais ils ne furent pas les plus forts, et leur place ne fut plus trouvée dans le ciel. (Apoc 12 ;7)

 

 Ainsi donc la cathédrale Saints-Michel-et-Gudule de Bruxelles se mit à résonner sous le brillant souffle musical de Georg Friedrich Haendel. Au fait, à choisir, entre Bach et Haendel, vous prenez quoi ? Sous les voûtes gothiques où la lumière se faisait économe, un programme rutilant et porteur prenait place, avec des interprètes inspirés mais vivant leur musique dans la simplicité.

 

 

558647671_10234552262201507_4541412068316761659_n.jpg?stp=cp6_dst-jpg_tt6&_nc_cat=100&ccb=1-7&_nc_sid=833d8c&_nc_ohc=5HzPqNoYH7cQ7kNvwFQXUjR&_nc_oc=AdmknOpA-3ioA66VxBHCDK4u4M6Psu2RUm-A2wAqa1o4Kr3Mvaegj3sG2xYZkqLQAFA&_nc_zt=23&_nc_ht=scontent.fbru5-1.fna&_nc_gid=3RvC_avtGCxa1gSsykHCvg&oh=00_AfcWH3RI62O8vQ3VgXmlVZ4dIeqq3ajEJOj-5GSwremFcA&oe=68E5A4B0&profile=RESIZE_584xAu centre, la soprano Sophie Karthäuser, enfant de Malmedy devenue muse et chanteuse de renommée internationale. D’emblée, elle a capté l’assemblée par son Salve Regina d’une clarté bouleversante. Que l’on croie ou non à la Vierge, qu’importe, chaque syllabe jaillissait avec une articulation précise, débordante de ferveur. Et cette phrase : « Ad/ te/ sus/pi/ra/mus » scandée comme des sanglots, c’est toute l’humanité qui s’agenouille: au pied de l'orgue Gerhard Grenzing quiaccroché en nid d'hirondelle dans la nef de la Cathédrale en l'an 2000, jouit d'un emplacement idéal du point de vue acoustique. Les trilles et vocalises harmonieuses vibrent sans relâche dans le transept comme des oiseaux avides de lumière. On n’est plus dans une nef, on est à une magnifique croisée de chemins. La voix sublime en fusée lumineuse de la chanteuse opère, mais toujours nourrie de son sourire intérieur et de son regard pétillant.

 

À ses côtés, les voix limpides du chœur Voces Desuper, enracinées dans la tradition grégorienne de la cathédrale, s’ouvrent au compositeur baroque avec souplesse et heureuse connivence. Leur dialogue avec l’ensemble La Penserosa, créé en 2022 par Maïa Silberstein, démontre une entente chaleureuse pour souligner que la musique parle là où les mots ne suffisent pas.

 

Et puis, il y a l’incontournable majesté des orgues !  Sans lâcher des yeux les Trois majestueux buffets, une Trinité musicale, on découvre l'organiste en action. Bart Jacobs, aux commandes.  Mains et pieds dansant avec grâce sur 4 claviers et pédales, portés par la caméra qui projette leur virtuosité en grand écran. Les concertos pour orgue, tantôt méditatifs, tantôt enjoués, semblent des mosaïques de lumière : Bach semblant souffler au-dessus de Haendel, pour faire de la cathédrale un théâtre céleste.

 

Quelle belle cour de créations ! On a vu défiler Water Music, Athalia, Jephta, Theodora, An Occasional Oratorio… Chaque air jouant les contrastes. Chaque texte, scrupuleusement articulé.  Tour à tour, supplique fervente, méditation sur l’exil, ode à la paix, perles de jubilation, élans de foi et de confiance. La sincérité du texte et la limpidité des voix rendent sensible l’espérance baroque : même dans la douleur, la musique ouvre au ciel.

 

Et bien sûr, le feu d’artifice attendu à détonné comme une bombe d’amour : L'« Hallelujah » final du Messiah, devenu liturgie populaire, remplit l’assemblée de cette fameuse Joie… Béthovienne! King of Kings, and lord of lords...  Soutenus par les deux orgues,  en plus, l'orgue positif de l'organiste titulaire,  Xavier Duprez sur le podium, chœur et musiciens vibraient presque comme un très antique gospel sous le regard rayonnant de la chef. Laquelle ? Toutes deux, Sophie et Maïa, unies dans la magie musicale avec le glorieux créateur de l’œuvre et les auditeurs émus. Devant cette proclamation de joie universelle :  And  HE shall reign for ever and eee eeever...  Un souffle de beauté, qu’il convient de garder au fond du cœur, que l'on essaie de coucher sur papier, pour le retenir quelque peu.  En partant, n'éteignez surtout pas la lumière !

Dominique-Hélène Lemaire, Deashelle pour le réseau Arts et lettres

 

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Nothing Rien Niks Nada

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Du 11/03 au 02/04/2011 à l'Atelier 210.

Du Panach' Club
Mis en scène: Eric de Staercke
Avec  le Panach' Club

"Rien ce n'est pas n'importe quoi! Rien ce n'est pas un petit peu. Rien, ce n'est pas "pas grand chose". Rien c'est tout, c'est absolu et infini! Rien c'est l'origine de tout et l'aboutissement de tout! Rien, c'est la liberté! Se battre pour un petit rien! Vivre pour rien et faire ça pour rien! Rien, c'est le sens de toute création! A quoi sert la culture, à quoi sert l’art, à quoi servons-nous ? Nous ne servons à rien! Et pourtant, on a besoin de rien ! Enfin de ce rien… pour vivre... Si ça ne vous dit rien, ça vous dit déjà quelque chose! Dans son style comico-déchirant absurdo-romantico-panacho-tango-nihiliste, le Panach’Club présente sa nouvelle création, visuelle, sonore et totale comme une page blanche. « Nothing – Rien – Niks - Nada » pourrait aussi s’appeler « 2011, l’odyssée de l’espace vide », un hommage à Peter Brook et Stanley Kubrick, maladroit et naïf, certes, mais c’est le geste qui compte !"
Parce que j'aime le néant, que le titre me fait penser à la pub de mobistar et par extension à une nouvelle mienne où j'usai de cette référence vaseuse, que l'Atelier 210 m'a, pour le moment, rarement déçu et qu'il y a Delphine Ysaye dont la prestation dans "Boomerang" m'avait énormément plu!

First of all, my mistake: No Delphine Ysaye in that play but whatever! Les autres comédiens du Panach' Club suffisent largement! 
Ensuite... Nous voici plongés dans une pièce pour le moins atypique, plutôt courte mais très expressive. En effet, nous sommes ici les spectateurs d'une incroyable performance (pour les éventuels adeptes du PPP,  ça ne signifie pas qu'on demande au public de parler, loiiiin de là). Sur la scène, ce ne sont plus des comédiens mais des corps en mouvement, ce ne sont plus des êtres humains mais de simples numéros, ce ne sont plus des individus mais des archétypes caractériels... Pour finir, ils ne sont plus rien, happés par  le monde actuel qui veut toujours aller vite, toujours plus vite mais qui, paradoxalement, passe la plupart de son temps à faire attendre ses citoyens.Tout nos opérateurs Mobistar sont occupés, veuillez patienter s'il-vous-plait... 
Rien ne nous est annoncé, rien ne nous est expliqué, ils laissent simplement le soin à notre hémisphère droit de profiter visuellement de la pièce tout en faisant travailler le gauche à la signification, le message qu'ils essaient de nous faire passer. Parce que lerien, absurdité sans nom, est partout,  rôde mais ne doit pas pour autant s'immiscer dans notre cervelet, le Panach' Club nous offre la possibilité d'interpréter à notre guise leurs questionnements sur ce monde sibyllin. 

Pas de points négatifs, donc? Peut-être ce manque d'ancrage dans le réel, le vrai, le vraisemblable, l'expliqué ou l'explicable leur feront perdre en cours de route une partie des spectateurs, trop terre-à-terre et cartésiens et on ne peut les blâmer. Sans indications, nous ne pouvons décemment pas savoir à quoi nous attendre et une partie de nous ne peut s'empêcher de guetter l'explication, l'arrivée du messie, celui qui offrira du sens à ce purgatoire pour le moins singulier. Les pourquoi restent donc sans réponses, occasionnant probablement quelques frustrations immuables et c'est bien dommage... Mais, à leur décharge, il n'est jamais aisé de garder les pieds sur terre lorsque la tête se perd dans les nuages et encore moins d'avoir un globe oculaire extrinsèque quand on est "à fond dedans".

Louons donc cette prouesse théâtrale et recommandons-la aux cartésiens, à l'esprit en constante mutation à la perpétuelle interrogation, qui recherchent vainement le sens de vie perdu!

http://www.atelier210.be/
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D'illusion

D'un geste délicat je te vole à mon rêve
Je sens sur moi tes doigts puis soudain tes lèvres
Je ne peux me contenir, ta beauté me fais avouer
Tout ces vieux souvenirs qui en moi étaient noués.
.
L'air sonne en musique, le vent fait jouer les notes
L'ambiance devient magique et l'on oublie toutes nos fautes.
On troque notre détresse et nos espoirs non comblés
Contre un fleuve de tendresse si grand qu'il fait trembler.

Nos âmes enfin réunies me font revivre la couleur
Qui par le temps était ternie et par l'amour et la douleur.
Le calme qu'apporte tes yeux m'emplis de joie et me réconforte
Alors je me crois Dieu, qui maîtrise tout jusqu'à ta porte.

Mais tu n'existes pas, tu n'es qu'illusion
Qui ne vit qu'en moi, dans mon imagination

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