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joie (6)

administrateur théâtres

Tout va trop bien! De et avec Thomas Delvaux

Spectacles

Grand voyage intérieur dans un petit lieu

Hier à Chastre-Villeroux-Blanmont, dans un café-théâtre loué pour une circonstance d’anniversaire, se produisait un de ces hommes de bonne volonté, si chers à Antoine.

C’est parti! Devant vous, surgit en noir et blanc, un  grand prince, 1 m80, yeux marrons pétillants et boucles brunes de bonheur, pour une autre épopée, bien terrestre, celle-ci et hors nostalgie… Un homme-orchestre débordant de gentillesse, il est libre… Max!

Cet émouvant spectacle sans musique ni trompettes, juste des lumières bien dosées est une fanfare théâtrale menée avec entrain par Thomas Delvaux. Elle réchauffe immanquablement les cœurs les plus tristes et attise des rires en cascades. Ce rieur impénitent aurait-il pris des leçons avec Philippe Vauchel, autre capteur de mondes intimes? Mission : rendre les gens heureux. En quelques mots comme en cent, on est très vite sous le charme de cette étonnante autobiographie qui sonde avec vivacité nos émotions humaines. Et tout cela, sans jamais avoir l’air vraiment d’y toucher! Il y a tant de délicatesse dans ses variations du bonheur!

Rien de conventionnel

Presque malgré lui, le public est donc entraîné dans l’aventure avec cet être, incapable de projeter autre chose … que la joie! Du jamais vu, ni osé! Certes, il est  tout l’envers du triste sire Halewijn germanique, qui, au lieu de vous emmener droit sur la falaise pour vous y jeter avec les autres, vous hurlerait: Stop! Ici, les rires et le sourire! Et vous vous arrêteriez pile, pour retrouver la liberté de choisir tout ce qui a du sens pour vous!

Une démonstration par l’absurde

Cet homme ose affirmer en effet qu’il est né avec un handicap. Celui du Peps ! Il est né – Heu-reux – et n’a jamais réussi à quitter sa trajectoire de bonheur. Vous ne trouvez pas dans cette prestation un gramme d’esprit moralisateur, seulement l’or liquide du rire. Et juste des rafales d’émotions, toutes, avouées avec la plus rare innocence. Et bien sûr, pas non plus une once de niaiserie, mais cette honnêteté intrinsèque de jeune homme de 17 ans qui en a 40 et n’est toujours pas …sérieux. Qui d’ailleurs, dans sa vie, le prend au sérieux? Personne, et c’est bien son drame! Mais prenez garde, il n’a rien d’un ado attardé, c’est un homme debout et … Heu-reux! Et enfin, dans ce texte intelligent et sensible, aucune tentative de manipulation, pour convaincre ou abuser, nulle présence  du credo du bonheur à tout prix, ou  l’ombre d’une quelconque méthode Coué. C’est une œuvre de pure sincérité et surtout de profondeur inattendue.

Ce conte philosophique généreux fuit aussi l’ironie du Candide de Voltaire, tout en flirtant avec la sagesse de Jean de Lafontaine, et peut-être se relie à Jacques Salomé et autres bien veillants. Le public en tout cas, vibre avec lui. La ballade des gens heureux…

Dès l’entrée de jeu, le public répond avec ses rires spontanés et heu-reux! Le comédien tour à tour farceur et …. défiguré par l’idée de la douleur et de la souffrance, vous jette dans le bonheur, se démultiplie en une quinzaines de personnages totalement inattendus, virevolte, gambade, saute, s’effondre, mime, bruite, théâtralise, se donne à fond et sans vergogne.

Les échanges nourris après la prestation ne font que confirmer les vertus de l’écriture incisive et de sa joyeuse interprétation. Tout vient, pense-t-on, d’une perception innée de ce qui nous relie et d’une inénarrable aptitude à envisager l’Autre. « This is huge » dit-on dans la langue de Shakespeare.

Ah! Les fous, chez Shakespeare, … qui égrènent dans leur course, des étoiles!

Dominique-Hélène Lemaire , Deashelle pour le réseau Arts et lettres 

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administrateur théâtres

La Revue… revue, et corrigée?

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Retour du  Music-Hall  et du cabaret artistique. Sous la baguette magique d’Alexis Goslain qui vient de reprendre les rênes « du » spectacle de fin d’année mythique bruxellois, la recette traditionnelle de la  Revue du théâtre des Galeries est  …revue à la hausse, côté poétique, musical et chorégraphique, à la baisse, côté agressif, revanchard et sarcastique. Divertissant mais peu impertinent.  On avouera qu’on  n’en attendait pas moins devant une actualité  2018 tellement  trouée de  souffrances humaines et de violences environnementales. Qui s’en plaindrait ? Revue et corrigée, moins baroque, plus tendue, fluide et artistique. Elle souhaite  recoudre  les blessures, plutôt qu’en découdre. Elle apporte un fin dessert à nos papilles arrachées par la virulence des événements, à nos yeux gavés d’images télévisuelles insupportables, à nos oreilles saturées des bruits chaotiques du monde.   

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 Cette nouvelle cuvée ne rate pas son lever de rideau, célébrant les vertus magiques des planches et des mots et la force de la dérision. Le plateau s’habille des  drapés cramoisis du théâtre lui-même, reproduisant à l’identique les deux portes battantes de l’allée centrale et ses deux hublots de croisière. Surprise, Hibernatus – 50 ans déjà – devient le fil rouge de la mise en scène, comme si des souvenirs joyeux des trois glorieuses, ressortaient subitement, venaient rafraîchir nos mémoires, secouer les  âpres poussières du nouveau siècle et retrouver l’or du rire.

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Presqu’un bain de jouvence,  les mimiques impayables de Louis de Funès entouré de ses comparses par le maître d’œuvres : Bernard Lefrancq, absolument magistral. Si l’héritage de Johnny est un peu moins réussi, ou  si la séquence des Diables rouges, cultes ou incultes monstrueux, c’est comme on le sent,  reçus en grande pompe à l’hôtel de ville, fait moins rire pour son humour franchement bas de gamme, le  vaste tableau qui met en scène France Gall (Angélique Leleux, qui met les larmes aux yeux), Serge Gainsbourg (Denis Carpentier), Elton John (Philippe Peter) et Michel Berger (Gauthier Bourgeois) est un festin de bonheur.

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Après les Belgitudes obligées, moins royales que d’habitude, l’incontournable séquence réchauffement climatique, extraite de la même époque «Let the Sunshine in»,  est tout aussi étourdissante de joie et de brillance. Les mêmes, avec Perrine Delers, Marie-Sylvie Hubot, Anne Chantraine, Natacha Henry, Frédéric Celini et Kris Castelijns. That’s all folks. Une équipe resserrée qui prône le juste milieu. Bref, In fine, Nonobstant, etc… du ramassé-condensé, plus roseau pensant que chêne déchaîné, du subtil, de belles souplesses de style et de danses et claquettes, de beaux costumes, du rythme, des paillettes dans les yeux des spectateurs ravis par l’éphémère cocktail d’hommes et de femmes assoiffés de bonne volonté : Amour, Paix et Tolérance, tous unis contre les guerres fratricides et la misère. Un patch de bonheur.

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Distribution
Bernard Lefrancq, Angélique Leleux, Denis Carpentier, Perrine Delers, Anne Chantraine, Marie-Sylvie Hubot, Gauthier Bourgois, Frédéric Celini, Natasha Henry, Kris Castelijns et Philippe Peters.


Dominique-Hélène Lemaire


Du 5 décembre 2018 au 27 janvier 2019

Théâtre Royal des Galeries
Galerie du Roi, 32 1000 Bruxelles
http://www.trg.be 
infos@trg.be 
02-512.04.07

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Y en a qui ont le cœur si large 
Qu'on y entre sans frapper 
Y en a qui ont le cœur si large

Qu'on en voit que la moitié 

Rue des deux gares 1070 Bruxelles, le 26 décembre 2017, les applaudissements gonflés de bonheur  soutiennent  les ovations plus qu'enthousiastes lors de  la dernière représentation de « C’était au temps… » Un spectacle « nostalgie » et « copains d’abord ! »  qui a affiché complet tous les soirs, pendant quinze jours d’affilée!  Un hommage émouvant à la voix du grand Jacques Brel signé Jean-Marie Delattre. Ils sont huit, embarqués dans l’aventure, échoués aux tables d’une  antique guinguette  en plein cœur de Bruxelles qui a traversé le temps,  prêts à faire la fête et à refaire le monde avec le tram 33.

Y en a qui ont le cœur si frêle
Qu'on le briserait du doigt
Y en qui ont le cœur trop frêle
Pour vivre comme toi et moi 

Jef, Madeleine, Mathilde, Eugène et Sancho (Stéphane Oertli, quels airs de  mousquetaire!)  ont rendez-vous chaque année chez Eugène (le truculent Alain Eloy) pour célébrer joies et tristesses. Le texte de Jean-Marie Delattre est léger, bien ficelé et plausible pour qui veut s’adonner au merveilleux, savourer  le retour aux jeunes années,  tendre son cœur à  la féerie  d’une voix mythique retrouvée, entonner des hymnes de  bienveillance qui écrasent  les velléités de  disputes. On se goberge alors de la découverte d’arrangements musicaux  fort adroits et truffés d’humour. Ami, lève ton verre, termine cette année, accueille la nouvelle, la main plus large que le cœur,  ouverte comme « Une île ! » …Au large de l’espoir, Voici venu le temps de vivre...Voici venu le temps d'aimer ! 

Z'ont pleins de fleurs dans les yeux
Les yeux à fleur de peur
De peur de manquer l'heure
Qui conduit à Paris

Question de dépaysement, chacun  a pris nouveau départ sous la houlette de Nathalie Stas, metteur en scène géniale et chorégraphe d’exception, puisqu’elle règle les moindres frémissements ou les moindres battements d’œil de son équipe en goguette!  Les comédiens dans l’âme vont se mettre à chanter à  gorge déployée tandis que les brillantes musiciennes jouent la comédie à bras le corps, aussi  lestes  que les demoiselles des parapluies de Cherbourg. O jeunes années!  Leurs mimiques durent des secondes à peine, la palette des sentiments scintille comme la mer sous le vent d’ouest. On a du mal à choisir qui regarder lorsque, de  part et d’autre de la scène, elles se partagent les couplets du grand Jacques. Lune  ou Soleil ?  Madeleine, l'innocence même dans sa robe à jupons 1958 peuplée de citrons,  fait rêver, incarne l’optimisme et la joie de vivre. Mathilde, c’est le spleen, le mystère, la profondeur,vêtue d'une courte chasuble mai 68,  en daim couleur fauve. Qui donc, de Mathilde ou de Madeleine, Marc De Roy jouant Jef, choisira-t-il en fin de compte?  Les chansons de Brel éclosent à fleur de peau, dans la fleur de l’âge, et pourtant, au creux du florilège et des lilas,   …les bonbons, c’est tellement bon! Et les deux musiciennes-comédiennes, Nathalie Delattre et Véronique Sonneville, sont  pétillantes et éblouissantes.

Y en a qui ont le coeur si tendre
Qu'y reposent les mésanges
Y en qui ont le  trop tendre
Moitié hommes et moitié anges

Y en a qui ont le coeur si vaste
Qu'ils sont toujours en voyage
Y en a qui ont le cœur trop vaste
Pour se priver de mirages 

Jovialité, convivialité, rudesses et lucidité et fous-rires animent les  conversations. Le bal des costumes  enchante  l’œil, ranime le temps…. Les  copains d’infortune qui se rencontrent au bistrot des ivrognes finissants parlent du désir amoureux, des ruptures, des racines, des voyages,  des femmes, des bourgeois, des vieux, des cons, des cocus. Ils boivent, dansent tangos, rumbas et  valses,  et chantent tous divinement! Le décor  prend vie intense. La scénographie de Francesco Deleo est de la partie, comme au Théâtre des Galeries ! Comme un  puissant rivage musical  le trio orchestral plonge dans les époques et borde remarquablement cette île du passé, où règne Eugène en tablier ! Le réverbère rappelle les amoureux de Penney, même époque, l’aubette fait refuge pour amoureux, et la bière coule à flots.

Z'ont pleins de fleurs dans les yeux
Les yeux à fleur de peur
De peur de manquer l'heure
Qui conduit à Paris

Une comédie musicale est sortie de l’œuf, fraîche, lumineuse, gonflée de vent d’ouest, bourrée de vitamines. La voix du grand Jacques revient par moments avec une langueur océane,  portée par le large,  comme une vague, reprise avec amour par la troupe de saltimbanques comblés par le bonheur de jouer. Ils ont su polir le  bijou poétique de mille facettes nouvelles et faire œuvre magnifique de transmission. On se prend alors à rêver aussi aux madones du grand Georges,  son grand ami : Jeanne, Hélène et ses sabots, et le petit cheval toujours devant ! Cela devrait pouvoir s’écrire aussi… non ?  On en a déjà des larmes et des fleurs aux yeux.

Y en a qui ont le cœur dehors
Et ne peuvent que l'offrir
Le cœur tellement dehors
Qu'ils sont tous à s'en servir

Celui-là a le cœur dehors
Et si frêle et si tendre
Que maudits soient les arbres morts
Qui ne pourraient point l'entendre

A pleins de fleurs dans les yeux
Les yeux à fleur de peur
De peur de manquer l'heure
Qui conduit à Paris

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La troupe au complet du Spectacle "C'était au temps", la comédie Musicale qui a fait Brusseler du Grand Brel ! — with Stijn Bettens, Marc De Roy,Pierre Plume, Jean-marie Delattre, Anne Creuen,Nathalie Delattre, Véronique Sonneville, Stéphane Oertli, Alain Eloy and Pauline Oreins at Le Fou Rire Théâtre.

http://brel-cetaitautemps.be/wp-content/uploads/2017/11/Brel.dossier.2017-11-23.pdf

 

http://brel-cetaitautemps.be/equipe/artistes/

https://cetaitautemps.be/

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SINGING BRUSSELS CELEBRATION WEEKEND

Un weekend tout en chœur. Voilà l’ambition du Singing Brussels Celebration Weekend. Les 20 et 21 mai prochains, deux jours durant, BOZAR vibrera au son d’une trentaine de chœurs amateurs et professionnels. C’est le projet Cantania, une chorale de 660 élèves dans une production musicale 100% belge, qui ouvrira les festivités. Le dimanche, un grand concert participatif avec VOCES8 viendra ponctuer les dialogues de choeurs. Et c’est sur l’Hymne à la joie, interprété par le Collegium Vocale Gent et l’Antwerp Symphony Orchestra, sous la baguette du maestro Herreweghe, que se clôtureront ces deux journées dédiées à la joie de chanter.

Les 20 & 21 mai 2017 – Palais des Beaux-Arts

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Pour ouvrir les festivités le samedi 20 mai, 660 élèves issus d’une vingtaine d’écoles primaires bruxelloises interpréteront ensemble l’œuvre musicale originale imaginée pour le projet Cantania par le compositeur belge Jean-Philippe Collard-Neven et les poètes nationaux Laurence Vielle et Charles Ducal « L’Ecole en cavale/ Schoollopen op straat ».

Et tout au long de cette troisième édition du Singing Brussels Celebration Weekend, ce ne sont pas moins de 30 choeurs, amateurs ou professionnels, qui se produiront dans tout le Palais des Beaux-Arts.  Venus de tous les coins de Belgique, ils interpréteront une variété d’œuvres chorales. Grande nouveauté de cette année : certains chœurs se produiront en binômes, afin de promouvoir la diversité des univers musicaux et la rencontre entre choristes.

 

Outre ces concerts et dialogues, un des points d’orgue du weekend est le grand concert participatif du dimanche 21.05. Tout le monde est invité à se joindre à l’ensemble britannique VOCES8, dirigé par Paul Smith, pour entonner dans la salle Henry Le Bœuf Hymn to our City, une pièce vocale composée spécialement pour cette occasion. Cet hymne, point culminant du Singing Brussels Celebration Weekend, est une ode à la ville

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La répétition, à laquelle notre chorale participe (ICB International Chorale Brussels directed by John Brown)   et  est ouverte à la presse aura lieu avec VOCES8                      le 15.05 de 18 :30 à 21:30.

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Divers ateliers de chant ponctueront par ailleurs le weekend, dont plusieurs pour enfants de 3 à 5 ans avec ou sans leurs parents. Parmi les autres ateliers : corps et voix, improvisation, musique des caraïbes, … Il y en a pour tous les goûts, et ils ne nécessitent pas  de connaissances préalables. L’envie de chanter est le maître-mot.

Le weekend se clôturera sur un concert du Collegium Vocale Gent, sous la baguette du très grand Philippe Herreweghe. Avec l’Antwerp Philharmony Orchestra, ils interpréteront notamment la célébrissime Symphonie N°9  de Beethoven, l’Hymne à la joie. Une digne clôture pour deux jours dédiés à la joie de chanter.

 

Ce week-end est une initiative du projet Singing Brussels, qui promeut le chant comme expérience collective interculturelle et intergénérationnelle. A travers un événement comme le Singing Brussels Celebration Weekend, qui réunit à travers la pratique du chant collectif toutes les communautés, BOZAR entend se positionner comme un lieu crucial dans la ville et pour la ville, comme un lieu de rassemblement ouvert à toutes les cultures et aux différentes classes sociales. En tant que maison culturelle internationale située au cœur de la capitale européenne, BOZAR se positionne comme un microcosme de la métropole bruxelloise, qui est un modèle de l’hyper-diversité de la société d’aujourd’hui.

 

Le programme complet du Singing Brussels Celebration Weekend sera disponible en ligne ici

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administrateur théâtres

A Robert Paul, special wishes for a special friend

 La fête de NOËL « Elle est, cette bonté folle, ce qu'il y a d'humain en l'homme, elle est ce qui définit l'homme, elle est le point le plus haut qu'ait atteint l'esprit humain. »

 

« Le temps glisse et frémissent les ruisseaux », du givre à la neige, voici bientôt N O Ë L !

Ce White Christmas rêvé qui dit notre besoin de renouveau, ce besoin, chaque année, d'une nouvelle  page blanche et immaculée où nous pouvons chacun écrire la suite de notre histoire ! Notre art de vivre et l'art dans notre vie. Notre empreinte d'humanité.

Les festivités de Noël  se préparent doucement et chaleureusement, nous fêtons tous Noël à notre manière.  A l’approche de la saison hivernale, sombre et glaciale, nous avons  tant besoin d'un peu de lumière et de chaleur!  Si nos  traditions et croyances nous séparent parfois, nous avons tous au moins un point en commun, le rêve du renouveau. L’espoir de la vie en germination.  L'approche des fêtes de Noël  correspond au solstice d'hiver, la nuit la plus longue de l'année.

Une nuit fertile  d’espoir fou, pour certains, la folie d'amour. Un choix de vie, un choix pour la Vie, un refus radical du mortifère. Comme par magie,  à partir de cette date, les jours rallongent,  le soleil renaît. Le renouveau du printemps est bien là: subversif,  invisible et souterrain. La chaleur des lumières allumées dans nos maisons et dans nos cœurs, nous apporte ainsi amour, lumière, chaleur et espérance.

Joyeux Noël à tous les amis Artistes de ce Réseau hors de l’ordinaire, fondé par l’Ami de tous, Robert Paul, le fondateur si éclairé. Qu'il reçoive nos profonds remerciements pour sa généreuse disponibilité …   Je lui offre, en cette troisième semaine de l'Avent,  avec toute ma gratitude et la vôtre, ce très beau White Christmas de 1942,

 

Deashelle

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Le mariage du ciel et de l' enfer

William Blake: Le grand Dragon Rouge et la Femme vêtue de soleil

« Le mariage du ciel et de l' enfer » est un des "Livres prophétiques" de William Blake (1757-1827), publié en 1790. Ce texte en prose se ressent de la majesté des versets bibliques. Il veut être une contre-partie à "La sagesse des Anges" d'Emmanuel Swedenborg (1688-1772). Parmi les notes que Blake écrivit en marge de la traduction anglaise de l'oeuvre de Swedenborg (publiée en 1787), on peut trouver la trace du titre du "Mariage" dans ce commentaire: "Ici, le Bien et le Mal sont tous deux le Bien et ces deux contraires s'épousent". Ce titre rappelle aussi "Le ciel et l' enfer" du même Swedenborg.

L'argument central de ce poème est que, "sans les Contraires, il n'y a pas de Progression. L' attraction et la répulsion, la raison et l' énergie, l' amour et la haine sont nécessaires à l'existence humaine". Mais, de ce choc des contraires, ne naît pas chez Blake l' unité intermédiaire, véritable force créatrice de tout progrès réel; le poète s'enferme dans son dualisme et professe que "de ces contraires naissent ce que les hommes religieux appellent le Bien et le Mal. Le Bien, c'est l'élément passif qui obéit à la raison. Le Mal, c'est l'élément actif qui est produit par l' énergie. Le Bien, c'est le Ciel; le Mal, c'est l' enfer. Mais "l' énergie (donc: le mal) est la Joie éternelle", et c'est là qu'est tout le drame du prophète révolté.

Le poète chante la vertu créatrice du désir, qui ne doit jamais être freiné, sous peine de devenir passif et improductif. Et il ne s'agit pas en l'occurence d'un désir quelconque: ainsi que le proclame un des aphorismes de "Il n'y a pas de religion naturelle": "Le désir de l'homme étant infini, la possession est infinie et lui-même est l' infini." Le refus de Blake d'accepter la primauté de la raison humaine semble, à première vue, d'autant plus étrange que "Le mariage du Ciel et de l' enfer" fut composé à une époque où la raison était le mot-cléf de toute philosophie. En était-il venu à penser que ce "royaume de la raison" est essentiellement instable? Ou, tout simplement, s'était-il insurgé -une fois de plus- contre les opinions reçues, comme il se révoltait contre les Eglises établies, gardiennes des lois et des principes, et contre l'organisation sociale qui les sanctionne? On ne saurait rien affirmer.

Toujours est-il que les "Proverbes de l' enfer", qui forment le 5ème chapitre du "Mariage", ont été considérés par les contemporains du poète (et le sont encore de nos jours, par Daniel-Rops, par exemple) comme de véritables axiomes d' anarchie. "Damner fortifie, bénir affaiblit", ou "Les prières ne labourent pas"; ou encore "Les prisons sont bâties des pierres de la Loi; les maisons de prostitution des briques de la Religion". Il est évident que ce sont là des propositions difficiles à accepter pour quiconque reste conformiste; mais pour celui qui juge Blake sans s'arrêter à certaines phrases qui n'ont plus le même sens quand on les sépare de leur contexte, il apparaîtra que, contrairement à Rimbaud qui finit par nier toute possibilité de morale, le but de l'oeuvre de Blake restera strictement moral dans son ensemble.

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