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Edition La Lyre d'Alizé - Rébecca Terniak

Illustrations de Marie-Christine Serventi - Paris
en collaboration avec l'éditrice pour les dessins
Jeu théâtral des Bergers à L'oiseau Lyre - Texte de Rébecca Terniak et chants traditionnels

Disponible dans les FNAC de France, Belgique et Suisse.
ISBN 978-2-9700790-1-9

 

 

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TA FRAGILITÉ...

Toi, aux épaules solides qui savent résister

Au fil de ta pensée, d'un travail acharné!

Toi qui de ta vie a voulu faire un exemple

Farouche, et sans pourtant fréquenter aucun temple!

Tu as su de leur essence détourner tes souffrances...

En s'accrochant toujours au petit bout d'espérance...

Pourquoi donc, resurgit-elle ta fragilité?

Toi, qui su être sobre de tes émotions

Préservant la tendresse sans trop poser de question!

Toi qui su pardonner sans toutefois oublier

Et a cru pouvoir toujours ainsi continuer

Au bout de tant d'années, faudra bien constater

Qu'il n'y a pas de remède à notre humanité!

Pourquoi donc, resurgit--elle ta fragilité?

Si après tant de coups, le cœur s'est fissuré

C'est que s'épuisent les jours où l'on peut espérer...

Alors, je veux l'aimer, cette fragilité!

J.G.

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administrateur théâtres

Le mot et la chose
de : L'abbé de Latteignant, Boccace, Baudelaire,  Rimbaud, Laurent Gaudé,  Alain Robbe Grillet  et Alina Reyes.
Interprétation : Manuele Molinas
Mise en scène : Bernard lefrancq
Co-production : Cie
Fantasio/Verbe Fou/Clarencière

http://www.laclarenciere.be/

 



Le Mot et la Chose, poème galant  bien connu de l’ Abbé de L'Attaignant s’est fait attendre ce soir-là ! Le gentil Théâtre de la Clarencière était comble et se réjouissait d’ouïr, qui des mots coquins, qui des mots légers susceptibles de faire rougir une assemblée suspendue à un florilège d’amour particulièrement bien choisi et émoustillant. Et puis ce fut un choc poétique, une illumination qui dure  bien au-delàs du spectacle.

 Manuele Molinas fait un choix brutal et tragique dès le départ et  cueille la femme dès l’origine. Médée Kali est un soliloque en vers libres écrit en 2003 par Laurent Gaudé. Il mêle les personnages de Médée, femme antique tragique, la Méduse, monstre mythologique et Kali, déesse indienne en une seule femme : Médée Kali. Le texte et son interprétation sont saisissants. On est sur les rives du Gange au bord de la tragédie féminine. Au bord de l’amour trempé dans la Mort.  Au bord de la revanche féminine de statues pétrifiées. Le  texte accroche et fait frémir. Quelle force surhumaine dans cette enfant orpheline  née dans la fange qui rebondit sur les marches du temple masculin sans jamais se briser et offre aux hommes  le vertige absolu. Quel déluge de mots et quelle sculpture fabuleuse de la femme !

EXTRAIT DE MEDEE KALI Laurent Gaudé

Je suis née sur les bords du Gange, Au milieu d’une foule épaisse qui sentait la lèpre et la sueur. Un peuple qui baignait sa nudité dans les eaux sales du fleuve. Une foule de pauvres et d’estropiés qui disputaient aux vaches, aux porcs et aux oiseaux, des poussent d’herbes à mâcher. Je n’ai pas eu de parents, c’est cette foule entière qui m’a accouchée. Je me souviens de mains qui m’ont nourrie. Mille lèvres ont embrassé mon front à ma naissance, me transmettant les maladies de mon peuple, me murmurant les noms sacrés de nos divinités.

Je revois les sourires édentés, les yeux cernés, la maigreur des corps que j’ai tétés. Je me souviens, Je n’ai pas eu de parents. J’ai été jetée au monde, au milieu de cette foule d’affamés.

Nous n’avions rien que la fièvre, Nous ne mangions rien que les déjections des animaux qui nous accompagnaient. Les hommes des villes n’osaient pas nous toucher. Ils détournaient les yeux à notre passage. On disait que la maladie qui rongeait notre peau s’attrapait par le regard. Et nous mourrions là, depuis des siècles toujours renouvelés, A quelques mètres de l’endroit où nous étions nés, Dans cette odeur étouffante de sueur humaine.

Nos corps alors flottaient sur le Gange, puis disparaissaient dans les nœuds du fleuve. Je suis née sans pitié Et mon corps, à son tour, aurait dû couler doucement dans les eaux du Gange , Mais j’étais belle, J’étais belle, et je savais danser.

Danser. Personne ne m’a appris. J’ai observé les serpents qui ondulaient entre les jambes de nos mandiants. Personne ne m’a appris. J’ai observé les singes qui s’enroulaient dans nos nuits. Je dansais, Sans savoir, Je dansais. Et les hommes se pressaient autour de moi. Une foule compacte aux yeux écarquillés. Je ne voyais plus rien. Mon corps se coulait dans la musique. Je tenais les hommes. Je les sentais fascinés. Les dessins que mes chevilles et mes poignets faisaient dans les airs les laissaient bouche bée. J’étais belle. J’aurais pu n’être que ceci : Une mendiante qui danse, Une pestiférée plus jolie que les autres. Mais la danse m’a sauvée.

La rumeur était née qu’une fille du Gange faisait pleurer les chiens des bas quartiers lorsqu’elle dansait. Les hommes du Temple vinrent me chercher, malgré la puenteur du quartier.

Ils m’enlevèrent aux miens, Ils m’emmenèrent au Temple, Je me souviens, C’était un immense édifice où seules les nappes lourdes d’encens couraient dans les grandes salles endormies. Le Temple sacré où les brahmanes s’accouplaient dans de longues nuits d’indolence avec des prostituées aux corps couverts d’onguents. Ils m’ont emmenée au Temple, ils se sont pressés autour de moi et ils ont attendu que je danse. Mais je n’ai pas dansé. Je voulais faire plus.

Lorsque la nuit est tombée, j’ai invoquée les forces sourdes de mon peuple de pestiférés. J’ai laissé le feu des morts monter dans mes yeux. Et j’ai fait, ce que personne ne fit jamais.

La pluie s’est mise à tomber. Une pluie torrentielle qui coulait le long des façades et inondait les escaliers. Les hommes ont cru que j’avais la mousson au bout des doigts, je souriais. Ce n’était pas cela. La pluie n’était rien. J’avais bien plus.

Lentement, les statues du Temple se sont mises à bouger. La pluie ruisselait sur ces corps de pierre et semblait les inonder de vie. Les statues, sous les yeux médusés des brahmanes ont pris vie. Ces femmes aux seins lourds, Chargées de bijoux, Sculptées par nos ancêtres lointains, sont descendues de la pierre, Entrainant avec elles leurs cavaliers, Des princes majestueusement dévêtus, Au torse lisse et au front couronné.

La pluie tombait toujours, Maculant les vivants de boue Et nettoyant les statuts de la poussière des siècles. La pluie tombait Et j’ai offert aux hommes une nuit d’étreintes sacrées. Les statues se sont offertes aux brahmanes, Les enlaçant de leurs jambes, Les caressants de leurs langues. Partout des couples s’unissaient dans le déluge de la nuit. Le Temple était plein de râles. La sueur des corps sur la douceur des pierres On ne savait plus distinguer la pierre de la chair. Je n’ai pas dansé cette nuit-là, non, j’ai fait mieux, j’ai offert aux hommes une nuit douce d’orgies mouillée. Je me suis mêlée à mon tout à cette foule inondée de pluie, de sueur et de foutre, Oubliant mon nom, Oubliant le Gange, Je m’offrais simplement à des mains Je parcourais des doigts des sexes, des seins, des bouches humides. Je me laissais pénétrer par des hommes qui n’étaient plus que râle et hébétude. Les femmes de pierre m’entouraient et je sentais le doux poids de leurs poitrines qui me caressait. J’étais à tous Et j’aurais pu mourir de volupté cette nuit là, Allongée dans la boue, Le corps ouvert par tous les orifices, Gisant dans la semence et le ravissement.

J’ai pensé qu’on me lapiderait après ce que j’avais fait, Que les hommes me traiteraient de dépravée et de sorcière, Mais je m’en moquais. J’étais bien et j’attendais, souriante, le petit matin. Je pensais qu’on me lapiderait, oui, mais on me vénéra.

Les statues avaient retrouvé leur fixité de pierre, Les fresques étaient à nouveau immobiles pour l’éternité, Les brahmanes se réveillaient hagards et illuminés.

J’avais un nouveau nom, Que tous, un à un, répétait. Médée Kali Médée Kali. J’étais libre. Je n’avais dansé, Mais, j’étais libre.

Je suis partie. Médée Kali. J’ai quitté le Gange et son odeur sauvage,  J’ai quitté le Temple et mes souvenirs d’orgies, Je suis partie vers les collines perses, Vers la Grèce maudite. Je suis partie, Médée Kali, Médée Kali.

 La mise en scène est totalement épurée, c’est la voix, le regard et les silences qui font tout le contour du mythe. Kali est l’image même de la femme sensuelle et érotique, elle symbolise à la fois la création et la mort. Les jeux de lumière les changements de costumes entraînent dans le mystère féminin des autres morceaux choisis. La chose fut dite,  élégante, et féminine en diable. Lorsque le mot et la chose paraissent, on est certes diverti mais on reste hanté par la force du premier texte,  digne des chutes d'Iguaçu, sans doute les plus impressionnantes du monde. Médusés ou pétrifiés ? Médée Kali a jeté des sortilèges et  continue à agir tout au long des autres textes  qui ne peuvent prétendre à  cette résonnance absolue  du mythe divin devenu femme. La comédienne a incarné ce soir-là quelque chose d’inoubliable. Et le reste, c’était du très très beau cinéma… le lutrin, les bougies, la musique, les châles, la Florence du 14e siècle, et les habits de garçon, la cigarette au bec ! Craquante, la comédienne ! Elle lâche  «  Les rapports secrets des mots ce sont des actes sexuels… » Une évidence bonne à dire et redire.  

.

Tout public : Les vendredi 29 et samedi 30 mars 2013 à 20h30

 

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"Vous dites :

C'est fatigant de fréquenter les enfants.

Vous avez raison.

Vous ajoutez :

Parce qu'il faut se mettre à leur niveau, se baisser, s'incliner, se courber, se faire petit.

Là vous avez tort.

Ce n'est pas cela qui fatigue le plus.

C'est plutôt le fait d'être obligé de s'élever jusqu'à la hauteur de leurs sentiments.

De s'étirer, de s'allonger, de se hisser sur la pointe des pieds.

Pour ne pas les blesser."

Voici la seule parole de vérité que je place sur les panneaux d'affichages pour les familles

et cette poésie demeure tandis que les autres informations défilent.

(et aussi perdure une carte d'Einstein a vélo qui nous dit : "Ne pédale pas plus vite que ton ange !")

Janusz Korczak est une personnalité très attachante.

Il était médecin pédiatre et un pédagogue inovant très célèbre et génial, respecté et connu mondialement.

Il faisait des émissions de radio très appréciées par tous également. (Voyez la vidéo de témoignages directs).

Il avait créé un orphelinat israélite de sa confession d'origine et un orphelinat chrétien.

Et il s'est occupé de ces deux structures aux différents moments de sa vie.

Il a développé toute une pédagogie de pointe, de fraternité et liberté :

"la République des enfants" qui vécut activement dans ses orphelinats et ce

avec des concepts de droits et devoirs très pointus, exigeants et d'un respect total de l'enfant

jamais connu auparavant et ce, dans l'implication volontaire au jour le jour, il animait des forums

d'échanges et réflexions avec les enfants. Il était très en avance pour son temps.

Il était venu se former dans sa jeunesse en Suisse à la pédagogie de Pestalozzi ...

Et voici ce que je réalise pour mon vécu :

Dans notre home d'enfants du Château de Combault de Madame Sans Gène

où j'ai grandi, je constate que nous vivions dans l'ambiance

d'UNE REPUBLIQUE DES ENFANTS très exigeante.

Les éducateurs-artistes que nous avions nous aimaient et nous respectaient.

Ils nous enseignaient les arts, les travaux manuels, la musique, le théâtre, le chant et les danses

aussi bien folkloriques qu'israéliennes et cela n'est pas limitatif, mais surtout l'écoute et l'affection.

Je n'ai jamais vu un enfant maltraité ni verbalement et encore moins physiquement.

Une très belle protection pour les enfants provenant directement de la Shoah pour nos ainés

ou pour ceux nés de plus jeunes parents brisés par la Shoah, comme ce fut mon cas.

Pour connaitre sa vie, "Janusz Korczak, le roi des enfants",

biographie par Betty Jean Lifton, édition Robert Laffont

Janusz Korczak

Description de cette image, également commentée ci-après

Janusz Korczak, vers 1930

Nom de naissanceHenryk Goldszmit
Naissance12 juillet 1878/1879 ?  VarsovieRoyaume de Pologne

Décès

5 août 1942 (à 64 ans) - Treblinka
Nationalitépolonais
Pays de résidencePologne
DiplômeMédecin
Profession

Écrivain pour enfants, médecin-pédiatre

Autres activités

il est médecin, pédagogue et pédiatre écrivain
Monument en hommage à Janusz Korczak au mémorial de Yad Vashem
L'orphelinat de Korczak à Varsovie
L'orphelinat de Korczak à Varsovie existe toujours aujourd'hui
Monument (Cénotaphe) de Janusz Korczak au Cimetière juif de Varsovie

Janusz Korczak (né le 22 juillet 1878 ou 1879, mort le 6 août 1942), de son vrai nom Henryk Goldszmit1, est un médecin-pédiatre et écrivain polonais. Avant la Seconde Guerre mondiale, il est une des figures de la pédagogie de l'enfance les plus réputées.

Il laisse son nom à la postérité pour avoir choisi délibérément d'être déporté vers Treblinka avec les enfants juifs du ghetto de Varsovie dont il s'occupait dans un orphelinat (voir le film d'Andrzej Wajda : Korczak, 1989).

« Le fait que Korczak ait volontairement renoncé à sa vie pour ses convictions parle pour la grandeur de l’homme. Mais cela est sans importance comparé à la force de son message », disait Bruno Bettelheim.

Reconnaissance de choc -

C'était, dans les années 1985... à Chatou-Paris, pour une fois, j'avais acquise une petite télé noir et blanc

et l'avais ouverte par une impulsion de hasard ... (Le hasard c'est Dieu qui vient incognito ...Einstein)

Apparait alors un documentaire tout juste découvert de la dernière guerre et préservé par miracle face aux

destructions des nazis.

Je vois apparaitre un petit homme bienveillant aux cheveux blancs : il marche avec une colonne d'enfants

polonais tout blonds et bouclés très beaux et dignes qui chantent des hymnes, apparition angélique très

émouvante.

Choc au coeur et souffle retenu

car immédiatement  je devine par intuition, je reconnais de l'intérieur -  sans l'avoir encore vu, la belle

personnalité de Janusz Korczak en train de vivre ses derniers instants... de liberté et de vie.

Voilà que les S.S. nazis polonais l'arrêtent et lui disent avec un grand respect, voulant l'empêcher de

poursuivre son chemin :

"Pas vous monsieur !" mais il persiste et accompagne les enfants juifs jusque dans le camp

d'extermination de Tréblinka et jusqu'à leurs derniers instants, il restera auprès d'eux,

les accompagnera de son soutien et mourra avec eux

afin de ne pas laisser ces beaux enfants passer seuls le seuil de l'autre monde dans le désespoir. 

Triste humour de voir cette blondeur soit disant propre aux purs Aryens chez "ces petits youpins" qui

pour leur race impur et brune devaient mourir !

Et aussi au sein de notre famille Ukrainienne-polonaise

où tous sont blonds sauf ma grand mère Rébekkah, un peu de type tzigane de qui je tiens.

http://www.franceculture.fr/emission-sur-les-docks-champ-libre-11-%C2%AB-janusz-korczak-la-parole-est-aux-enfants-%C2%BB-2013-04-25

"Janusz Korczak, de son vrai nom Henryk Goldszmit, naît en 1878 dans une famille juive libérale de Varsovie. Celui que tout le monde appellera plus tard, « le vieux docteur », est médecin-pédiatre, éducateur et écrivain. Nous sommes dans les années 1920 à Varsovie. Il consacre sa vie sans répit aux enfants pour que l’enfant soit reconnu et respecté, quelles que soient les circonstances et son appartenance religieuse

Créateur et animateur d’orphelinats, il instaure dans chaque établissement une société démocratique pour les petits pensionnaires. Elle est organisée selon les principes de justice et d’égalité en droit avec des obligations pour tous. La « République des enfants » est née. Elle possède son tribunal et son parlement. Elle connaît un véritable succès."

https://www.google.ch/search?q=Janusz+Korczak&ie=utf-8&oe=utf-8&aq=t&rls=org.mozilla:fr:official&client=firefox-a

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administrateur théâtres

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 > 29.12 2013

Le choix des conservateurs 5 :

La sculpture depuis 1945

Cette exposition présente un ensemble de morceaux choisis au sein de la collection de sculpture moderne de la période allant de 1945 à nos jours. Les lignes de force reflètent un certain nombre de découvertes fondamentales qui ont déterminé le visage de la sculpture moderne, tant du point de vue de l’iconographie que des techniques, des matériaux et de l’esthétique.
Tout comme en peinture, la figure humaine perd progressivement de son importance dans la sculpture européenne de l’après-guerre. A travers une aspiration à une expression plastique plus puissante, l’image traditionnelle de l’homme est d’abord attaquée au niveau de la solidité des formes, pour se dissoudre ensuite et pratiquement disparaître du répertoire contemporain. 

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L’intérêt se déplace vers les formes abstraites, organiques et géométriques, vers la force d’expression et les qualités sensorielles des matériaux, vers un jeu de volume et d’espace, de structure et de texture. Tailler la pierre, fondre le bronze, forger le fer ne sont désormais plus les seules techniques avec lesquelles le sculpteur peut donner forme à ses idées. Dès le début des années ‘60, l’assemblage, qui réunit objets, fragments d’objets et matières variées,  offre un visage renouvelé de l’art de la sculpture. 
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Dans le même temps, aux Etats-Unis se dessinent des tendances spécifiques à la désubjectivation. Les artistes minimalistes conduisent une recherche plastique poussée sur la signification, les conditions et la nécessité de la sculpture. En Italie, une jeune génération se concentre sur la qualité tactile des matériaux, l’éphémère et la transformation, et renoue avec la grande tradition antique. Leur prédilection pour des matières ordinaires se discerne dans les expérimentations presque maladroites, mais émouvantes à travers lesquelles, créateurs d'insolite, ils donnent forme à leur propre univers.

Artistes :  Carl Andre, Arman, Marcel Broodthaers, Pol Bury, César, Lynn Chadwick,  Christo, David Claerbout, Roel d’Haese, Haydn Davis, Willy De Sauter, Luc  Deleu, Eugène Dodeigne, Barry Flanagan, Dan Flavin, Paul Gees, Vik Gentils, Robert Jacobsen, Donald Judd, Fritz Koenig, Yvonne Kracht, Berto Lardera, Walter Leblanc, Richard Long, Henry Moore , Olga Morano, David Nash,  Louise Nevelson , Panamarenko , Giuseppe Penone, Nicholas Pope,  Ulrich Rückriem,  Jan Vercruysse, Didier Vermeiren.
Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique
3, rue de la Régence
1000 Bruxelles
T 32 (0)2 508 32 11
info@fine-arts-museum.be

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Roland VROMANT (Be) photographies

« Transcriptions chamarrées »

 

 

Né le 18 juillet à Lanaken, il étudie au RITCS de Bruxelles. Il collabore à 1000 spectacles comme éclairagiste avant de créer sa propre société de communication qu'il gère pendant 20 années. Depuis 2008 il se consacre exclusivement à la photographie.

 

Fort influencé par les maîtres américains de la peinture (dont Pollock, Rothko et Hopper), il développe sa propre optique expressionniste tout en incorporant dans son travail les tendances et techniques modernes de l’art photographique. Il s'intéresse tout particulièrement à la symbolique de l'image, au sens du signifiant et du signifié. Mais le plus important dans ses photos est le dialogue entre l’homme et son environnement, entre les espaces urbains et les grands espaces désertiques ou désertés, entre la réalité et celui qui la perçoit, entre le sujet et le perçu, entre l'auteur et ses émotions…

 

Un pinceau à 36.000.000 poils.

 

"Le trait est depuis Lascaux l’élément essentiel de la création. Que le travail soit exécuté avec du charbon, le pinceau, le corps humain, le jet, ou tout autre intermédiaire astucieux, c’est le geste qui transmet l’âme du peintre sur le support et donne la vie à l’œuvre d’art.

Tels les peintres,  j'explore aussi le trait dans mes créations. A l’opposé des magiciens de la boîte noire avec leurs caisses de bois posées sur trépied criant : "regardez l’oiseau, ne bougez pas", je recherche plutôt l’animation dans l’image.

 

Pour Transcriptions Chamarrées, j'ai peint avec mon appareil photo. Objectif, capteur et écran se sont transformés pour moi en pinceau, palette et toile. Le pinceau toutefois n’a point eu besoin d’être trempé dans la peinture. La couleur et l’image sont créées à partir de la scène qui se trouve devant l’objectif.

 

Tout comme le peintre, j'ai traduit une réalité. J'ai recherché le mouvement. J'ai exploré les déplacements qui se produisaient devant l’objectif aussi bien que le geste avec l’appareil, exécuté le temps de l’ouverture de l’obturateur. L’abstraction de ces deux mouvements, pondérée par d’autres réglages, a déterminé l’image enregistrée sur le capteur".

 

Les photos sont imprimées sur le support final, sans modification, manipulation ou rajout d’effets ultérieurs.

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administrateur théâtres

Photo: Programme FINAL PIANO 2013 @ BOZAR with the Nationaal Orkest van België - Orchestre National de Belgique (NOB/ONB); Cond.: Marin Alsop Lundi _ Maandag _ Monday 27/05 [20:00] Tatiana Chernichka RUSSIE | RUSLAND, °15/05/84, NOVOSIBIRSK PROGRAMME: Joseph Haydn : Sonata in F major Hob. XVI:23 (Moderato, Adagio, Presto) Michel Petrossian (1973*) In the Wake of Ea Pyotr Tchaikovsky : Concerto n. 1 in B flat minor op. 23 (Allegro non troppo e molto maestoso - Allegro con spirito, Andantino simplice - Prestissimo - Tempo I, Allegro con fuoco) pause | pauze Zhang Zuo CHINE | CHINA (HONG KONG S.A.R.), °10/10/89, SHENZHEN – CHINA Programme: Ludwig van Beethoven : Sonata n. 18 in E flat major op. 31/3 (Piano Sonatas / Allegro, Scherzo: Allegretto vivace, Menuetto: moderato e grazioso, Presto con fuoco) Michel Petrossian (1973*) In the Wake of Ea Pyotr Tchaikovsky : Concerto n. 1 in B flat minor op. 23 (Allegro non troppo e molto maestoso - Allegro con spirito, Andantino simplice - Prestissimo - Tempo I, Allegro con fuoco) ---------- Mardi _ Dinsdag _ Tuesday 28/05 [20:00] Rémi Geniet FRANCE | FRANKRIJK, °01/12/92, MONTPELLIER PROGRAMME: Ludwig van Beethoven : Sonata n. 9 in E major op. 14/1 (Piano Sonatas / Allegro, Allegretto, Rondo: Allegro commodo) Michel Petrossian (1973*) In the Wake of Ea Sergey Rachmaninov : Concerto n. 3 in D minor op. 30 (Allegro non tanto, Intermezzo, Alla breve) pause | pauze Roope Gröndahl FINLANDE | FINLAND, °20/10/89, HELSINKI) PROGRAMME: Ludwig van Beethoven : Sonata n. 24 in F sharp major op. 78 (Piano Sonatas / Adagio cantabile, Allegro ma non troppo, Allegro vivace) Michel Petrossian (1973*) In the Wake of Ea Johannes Brahms : Concerto n. 1 in D minor op. 15 (Maestoso - Poco piu moderato, Adagio, Rondo) -------------- Mercredi _ Woensdag _ Wednesday 29/05 [20:00] Stanislav Khristenko RUSSIE | RUSLAND, °25/05/84, KHARKOV – UKRAINE PROGRAMME: Joseph Haydn : Sonata in D major Hob. XVI:42 (Andante con espressione, Vivace assai) Michel Petrossian (1973*) In the Wake of Ea Johannes Brahms : Concerto n. 1 in D minor op. 15 (Maestoso - Poco piu moderato, Adagio, Rondo) pause | pauze Boris Giltburg ISRAËL, °21/06/84, MOSCOW – RUSSIA Programme: Ludwig van Beethoven : Sonata n. 27 in E minor op. 90 (Piano Sonatas / Allegro, Rondo) Michel Petrossian (1973*) In the Wake of Ea Sergey Rachmaninov : Concerto n. 3 in D minor op. 30 (Allegro non tanto, Intermezzo, Alla breve) ------------- Jeudi _ Donderdag _ Thursday 30/05 [20:00] Yun-tian Liu CHINE | CHINA, °08/12/86, HENG YANG PROGRAMME: Ludwig van Beethoven : Sonata n. 7 in D major op. 10/3 (Piano Sonatas / Presto, Largo e mesto, Menuetto, Rondo) Michel Petrossian (1973*) In the Wake of Ea Pyotr Tchaikovsky : Concerto n. 1 in B flat minor op. 23 (Allegro non troppo e molto maestoso - Allegro con spirito, Andantino simplice - Prestissimo - Tempo I, Allegro con fuoco) pause | pauze Andrew Tyson ÉTATS–UNIS D’AMÉRIQUE | VERENIGDE STATEN AMERIKA, °19/12/86, DURHAM, NC PROGRAMME: Wolfgang Amadeus Mozart : Sonata n. 15 in F major KV 533 (Piano Sonatas / Allegro, Andante, Rondo) Michel Petrossian (1973*) In the Wake of Ea Sergey Rachmaninov : Concerto n. 2 in C minor op. 18 (Moderato, Adagio sostenuto, Allegro scherzando) --------------- Vendredi _ Vrijdag _ Friday 31/05 [20:00] Sangyoung Kim CORÉE | KOREA, °08/01/84, SEOUL PROGRAMME: Franz Schubert : Sonata in A major op. 120 D 664 (Piano Sonatas / Allegro moderato, Andante, Allegro) Michel Petrossian (1973*) In the Wake of Ea Sergey Prokofiev : Concerto n. 2 in G minor op. 16 (Andantino, Scherzo vivace, Intermezzo (allegro moderato), Final (allegro tempestoso)) pause | pauze David Fung AUSTRALIE | AUSTRALIË, °17/08/83, HONG KONG, CHINA PROGRAMME: Wolfgang Amadeus Mozart : Sonata n. 4 in E flat major KV 282 (Piano Sonatas / Adagio, Menuetto I, Menuetto II, Allegro) Michel Petrossian (1973*) In the Wake of Ea Johannes Brahms : Concerto n. 2 in B flat major op. 83 (Allegro non troppo, Allegro appassionato, Andante, Allegretto grazioso) ----------------- Samedi _ Zaterdag _ Saturday 01/06 [20:00] Sean Kennard ÉTATS–UNIS D’AMÉRIQUE | U.S.A. °10/03/84, SAN DIEGO, CA PROGRAMME: Joseph Haydn : Sonata in C major Hob. XVI:48 (Andante con espressione, Rondo. Presto) Michel Petrossian (1973*) In the Wake of Ea Johannes Brahms : Concerto n. 1 in D minor op. 15 (Maestoso - Poco piu moderato, Adagio, Rondo) pause | pauze Mateusz Borowiak GRANDE-BRETAGNE – POLOGNE | U.K. – POLEN, °17/07/88, LONDON Ludwig van Beethoven : Sonata n. 31 in A flat major op. 110 (Piano Sonatas / Moderato cantabile molto espressivo, Allegro molto, Adagio ma non troppo - Allegro ma non troppo (Fuga)) Michel Petrossian (1973*) In the Wake of Ea Sergey Rachmaninov : Concerto n. 3 in D minor op. 30 (Allegro non tanto, Intermezzo, Alla breve) Classement des lauréats en fin de soirée | Bekendmaking van de laureaten in rangorde | Evening concludes with ranking of laureates Picture: © Bruno VESSIÉ Word Document of the PROGRAMME: https://word.office.live.com/wv/WordView.aspx?FBsrc=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2Fdownload%2Ffile_preview.php%3Fid%3D158340071015593%26time%3D1369562381%26metadata&access_token=1219019006%3AAVK3s6dgiKmKINVEiD5ZHGBpauRJdV2_n0MoiKQFngCJVQ&title=PIANO+2013+-+Programme+FINAL+%2B+pictures.docx

 # 1 Jour par jour, tels qu'ils apparaîtront pendant la semaine de finale:

Dernier jour:

Concours Reine Elisabeth (Finale)Sean Kennard (USA, 29 ans) & Mateusz Borowiak (Pologne/Grande-Bretagne, 24 ans) au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles le samedi 1er Juin 2013

Sean Kennard (USA, 29 ans)  &  Mateusz Borowiak…

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Ajouté par Deashelle le 26 mai 2013 à 16:00 — Pas de commentaire

proclamation de la demi-finale du concours musical Reine Elisabeth 2013

La proclamation des finalistes du  CONCOURS REINE ELISABETH 2013,  a eu lieu ce samedi 18 mai après minuit trente.  
En ordre alphabétique, les 12 finalistes sont : Mateusz Borowiak,   Tatiana Chernichka,   David Fung,   Rémi Geniet,   Boris Giltburg,   Roope Gröndahl,   Sean Kennard,   Stanislav Khristenko,   Sangyoung Kim,   Yuntian Liu,   Andrew Tyson,    Zhang…

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Ajouté par Deashelle le 19 mai 2013 à 13:30 — 21 Commentaires

#2  Un billet sur le fonctionnement et la composition du jury:

Le jury du concours musical international Reine Elisabeth 2013

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Who's who du  jury du concours Reine Elisabeth…

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Ajouté par Deashelle le 16 mai 2013 à 12:00 — 3 Commentaires

 

 

#3  Hommage à la  Reine Fabiola et aux familles d'accueil

Demi-finale du concours Reine Elisabeth session de piano 2013 13-18 mai 2013



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Ajouté par Deashelle le 14 mai 2013 à 10:30 — 12 Commentaires

#4  Les échos de la première épreuve:

Première épreuve du Concours de piano Reine Elisabeth 2013 à Flagey, du 6 au 11 mai

Samedi 11 mai, 23h.

En attendant le verdict du jury, les spectateurs restés dans la salle ont eu l’honneur d’assister à un Bord de Scène inédit. C’est la  Reine Fabiola en personne qui préside. Tout sourires, galvanisée par la rencontre musicale des six derniers candidats de…

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Ajouté par Deashelle le 13 mai 2013 à 1:30 — 14 Commentaires

#5 Introduction au concours 2013      Le concours Reine Elisabeth 2013 - session piano

#6 La transmission en télévision: Le Concours Reine Élisabeth 2013 

Le concours Reine Elisabeth 2013 - session piano - en télévision

piano à queue   Pour rappel, 75 candidats ont été admis à participer aux 1ers éliminatoires, qui se…

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Ajouté par Deashelle le 4 mai 2013 à 22:30 — 5 Commentaires

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administrateur théâtres

« La Revanche de Gaby Montbreuse »

 

S’il n’y avait qu’un spectacle à aller voir cet été au Château du Karreveld lors de légendaire Festival Bruxellons, nous choisirions sans conteste le sublime spectacle de Laure Godisiabois et de son complice Victor Scheffer. Nous les avons applaudis à tout rompre récemment lors de leurs représentations à la Comédie Claude Volter.

 

 
  Au Festival Bruxellons ! du 16/07/2013 au 29/08/2013| Bruxelles
 
 

Premier Prix de déclamation et d'art dramatique au Conservatoire de Bruxelles, Laure n'a cessé d'arpenter les planches des Galeries au Théâtre royal du Parc, à la  Comédie Claude Volter,  et bien sûr à la Samaritaine et en tournée en France. Exemple de virtuosité et de sensibilité verbale, elle a un style et une personalité inimitables. Elle a travaillé sous la direction de Daniel Hanssens, Martine Willequet, Alexis Goslain, Michel de Warzée, Adrian Brine …

 

Mais sachez qu’il  n’y a pas de Karreveld sans elle : « Roméo et Juliette » (2003), « Musée Haut, Musée Bas » (2008), « Une vie de Chantier » (2009), « Pièce Montée » (2009), « Le Béret de la Tortue » (2011).

 

Daniel Hanssens lui a donc donné carte blanche pour monter son dernier spectacle :  « La Revanche de Gaby Montbreuse » Débordante de jactance de Paname, Laure Godisiabois s’approprie le personnage  attachant d’une chanteuse de l’entre-deux guerres,  GABY MONTBREUSE, grâce à laquelle elle s’est fait un spectacle sur mesures, créé en duo avec Victor Scheffer co-auteur et metteur en scène.

 

 En ouvrant malles et placards, Holy, la petite nièce,  jeune femme actuelle armée de lunettes bloc-notes et téléphone portable,  fait revivre les mystères d’un vieux grenier, non,  d’un appartement parisien dont elle vient d’hériter. Et la magie d’un bout de ruban, d’un vieux cahier, d’une poupée parle et recrée un passé tumultueux. Avec sa voix faubourienne, l’aïeule défunte redevient  la titi de Paris qu’elle était du temps de Mistinguett. « Ca c’est d’larchive ! »  Elle monte en scène, captive et s’éclate  entraînant  le spectateur dans le monde du Music Hall et du Caf Conc’ parisien d’un siècle révolu. Tour à tour actrice et chanteuse elle séduit par sa vivacité, son à-propos, et disons-le, son charme détonnant.   Mais c’est qui, elle? Holly ou Gaby ? Les voilà qui dialoguent dans un miroir! Laure est une fée de l’imaginaire qui fait surgir l’émotion à chaque détour de bons mots ou de chansons. Quelle cuvée pétillante! Que de chansons évocatrices: « C’est ton imagination qui te fait te souvenir de tout ce qui ne t’est jamais arrivé! » Un phrase clé du mystère.  On est en plein délire fantastique. Elle a la fibre comique et joue dans le vif de la tendresse. On oscille entre le rire et le mouchoir. La voilà drapée dans un châle de lumière noire et elle parle avec amour de Jules… une histoire d’amour  qui n'a pas duré plus qu’une belle ivresse. Une carrière qui est morte dans l’œuf. « Nous les gueuses, on n’est pas des femmes, on sait pas la différence entre le Bien et le Mal. » Mais qu’est-ce qu’elle est attachante ! Et de poursuivre sans relâche ses sauts de mouton fulgurants  entre deux siècles et entre des dizaines de costumes...Elle garde juste les mêmes chaussures!  

 

- Gaby ? - Oui ?  - C’est nous ! Elle chante « mes bleus sont mes seuls bijoux, on m’a tellement rouée de coups, me vl’à millionnaire de partout ! » du bois de Boulogne à Hollywood…  elle rêve, elle chante, elle danse et elle enchante. Et quand Bébert, le délicieux pianiste qui lui donne parfois la réplique, envoie le final, …on entonnerait bien avec elle « Chantez, chantez partout la gaieté ! » Et que les fourmis aillent donc toutes  se rhabiller!   

 


  Un mélange d’une vingtaine délectable de chansons signées Gaby et autres artistes surlignent cette histoire passionnante que l’on se plairait à croire vraie…"Le Zouave du Pont de l'Alma","Le gardien de phare", "Le petit cochon en pain d'épices", "Dans un taxi" ,"Le Hamana","Tu m'as possédée par surprise" "La Femme est faite pour l'homme" "Je suis décadente" ,"Les Bleus"  de …Serge Gainsbourg ! Et bien d'autres encore!

Les autres spectacles de Bruxellons 2013: 
event_8936_1.jpgBRUXELLONS 2013 | du 12 juillet au 7 septembre | Festival Bruxellons ! (Bruxelles)
Le Festival Bruxellons 2013 propose cette année 18 spectacles et 6 spectacles pour enfants. Toutes les infos sur www.bruxellons.net
event_8958_1.jpgSentiments Provisoires | du 12 juillet au 27 août | Festival Bruxellons ! (Bruxelles)
De Gérald Aubert/ Mise en scène Michel Wright / Décors Serge Daems / Assistante à la mise en scène Caroline Chisogne / Avec Stéphanie Moriau, Jean-Claude Frison et Michel de Warzée https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/les-sentiments-provisoires-de-g-rald-aubert-la-com-die-claude
event_8959_1.jpgVivons heureux en attendant la mort | du 15 juillet au 17 août | Festival Bruxellons ! (Bruxelles)
De Pierre Desproges/ Mise en scène de Fabrice Gardin / Avec Dominique Rongvaux / Décor Pierre Martens / Lumières Félicien Van Kriekinge / Une co-production des Riches-Claires et de La Fabuleuse Troupe
event_9006_1.jpgEntre quatre yeux | du 16 juillet au 7 septembre | Festival Bruxellons ! (Bruxelles)
De et avec Jack Cooper
event_8992_1.jpgDoffice | du 17 juillet au 12 août | Festival Bruxellons ! (Bruxelles)
Mise en scène Xavier Elsen / Musique Fahd Moumen / Avec Michel Carcan et Othmane Moumen / Création mondiale par les Zinneke Kabuki
event_9008_1.jpgles femmes de l'arbre rouge | du 17 juillet au 17 juillet | Festival Bruxellons ! (Bruxelles)
De et avec Nathalie de Pierpont
event_8993_1.jpgLa véritable histoire de Paul Cres | du 18 juillet au 2 septembre | Festival Bruxellons ! (Bruxelles)
Textes: Bob Carty et Luc Apers / Aide à la mise en scène Eric De Staercke / Musique Jorrit Collyns / Lumières Nicolas Masset / Voix Off Olivier Prestant / Tours Luc Apers
event_8994_1.jpgLe Canard à L'orange | du 19 juillet au 31 août | Festival Bruxellons ! (Bruxelles)
De William Douglas Home/ Mise en scène Danielle Fire / Décors Christian Guilmin / Eclairage Sébastien Couchard / Avec Catherine Conet, Michel de Warzée, Laura Savenberg, Laurent Renard et Françoise Oriane https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/le-canard-l-orange-la-com-die-claude-volter-jusqu-au-31-d-cembre
event_9020_1.jpgLa terrible répétition | du 19 juillet au 20 juillet | Festival Bruxellons ! (Bruxelles)
De et avec Nathalie de Pierpont
event_9007_1.jpgMystères à la carte | du 20 juillet au 31 août | Festival Bruxellons ! (Bruxelles)
De et avec Jack Cooper
event_8995_1.jpgToutou | du 22 juillet au 11 août | Festival Bruxellons ! (Bruxelles)
De Agnès et Daniel Besse / Mise en scène Daniel Hanssens / Décor Francesco Deleo / Avec Laurence d'Amélio, Daniel Hanssens et Pierre Pigeolet https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/toutou-une-pi-ce-d-agn-s-et-daniel-besse-par-la-com-die-de
event_8997_1.jpgUn mari idéal | du 29 juillet au 26 août | Festival Bruxellons ! (Bruxelles)
D'Oscar Wilde / Mise en scène Fabrice Gardin / Costumes Laure De Prins / Décor sonore Laurent Beumier / Avec Pierre Pigeolet, Michel Poncelet, Nicolas D'Oultremont, Céline Peret, Claire Beugnies, Noha Choukrallah/ Production Théâtre des Galeries
event_8998_1.jpgle mec de la tombe d'à côté | du 1er août au 7 août | Festival Bruxellons ! (Bruxelles)
De Katarina Mazetti / Mise en scène Michelangelo Marchese / Assistante à la mise en scène Claire Beugnies / Scénographie et costumes Céline Rappez / Lumière Maximilien Westerlinckx / Avec Florence Crick et Guy Theunissen https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/le-mec-de-la-tombe-da-cote
event_8999_1.jpgManneke | du 4 août au 19 août | Festival Bruxellons ! (Bruxelles)
De et avec Pierre Wayburn / Mise en scène Philippe Laurent / Lumières Fred Nicaise / Une production de la Charge du Rhinocéros
event_sans_image.gifPoids plume | du 5 août au 6 août | Festival Bruxellons ! (Bruxelles)
De Perrine Ledent / Mise en scène Muriel Clairembourg / Avec Perrine Ledent et Sandrine Bastin
event_9017_1.jpgLe grand rond | du 7 août au 8 août | Festival Bruxellons ! (Bruxelles)
De Violette Léonard, Luc Fonteyn et Valérie Joyeux / Avec Violette Léonard et Luc Fonteyn
event_9001_1.jpgDe l'influence du théâtre belge sur la... | du 8 août au 18 août | Festival Bruxellons ! (Bruxelles)
De et avec Eric De Staercke & Caroline Lambert / Musique Serge Bodart / Eclairages Luc Jouniaux / Décor et costumes Thu-Van Nguyen / Théâtre Loyal du Trac
event_9021_1.jpgSoeurette et la fille de l'eau | du 10 août au 11 août | Festival Bruxellons ! (Bruxelles)
De Benoît de Leu de Cecil / Marionnetistes Marc Weiss, Chloé Struvay, Marie-Odile Dupuis / une production Théâtre des 4 mains
event_9002_1.jpgMa déclaration d'humour | du 16 août au 16 août | Festival Bruxellons ! (Bruxelles)
De, avec et malgré Bruno Coppens
event_9003_1.jpgSkylight | du 23 août au 25 août | Festival Bruxellons ! (Bruxelles)
De David Hare, adaptation de Dominique Hollier / Mise en scène Michelangelo Marchese / Assistanat à la mise en scène Sofia Betz / Scénographie et Costumes Céline Rappez / Lumière Laurent Kaye / Avec Michel Kacenelenbogen, Erika Sainte, Toussaint Colombani. / Production Théâtre Le Public https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/skylight-com-die-saisissante-de-david-hare-au-th-tre-le-public
event_9019_1.jpgPour une mouche | du 30 août au 31 août | Festival Bruxellons ! (Bruxelles)
De et avec Nathalie de Pierpont
event_9023_1.jpgKermess | du 30 août au 31 août | Festival Bruxellons ! (Bruxelles)
De Anaïs Petry, Jérôme Poncin et Véronique Decroes / Mise en scène Marie-odile Dupuis / Avec Jérôme Poncin, Anaïs Petry, Véronique Decroes et François De Myttenaere
event_9004_1.jpgHimmelweg | du 4 septembre au 5 septembre | Festival Bruxellons ! (Bruxelles)
Texte français Yves Lebeau / Mise en scène Jasmina Douieb / Assistante à la mise en scène Lara Hubinont / Scénographie Renata Gorka / Son et image Sébastien Fernandez / Dramaturgie Ana Rodriguez / Avec Jean-Marc Delhausse, Michelangelo Marchese, Luc Van Grunderbeeck https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/himmelweg-juan-mayorga
event_9005_1.jpgEt ta soeur | du 6 septembre au 7 septembre | Festival Bruxellons ! (Bruxelles)
De et avec Zidani / Mise en scène Patrick Chaboud / Accompagnement musical Bernard Vancrayenest/ Décor Thierry Locus et Yves Goedseel  
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La toile se pose sur mon chevalet ou ma table, elle a déjà vécu une première œuvre mais elle ne me convient pas il s'y dépose à nouveau des couleurs, celles du moment puis des fonds se créent une superposition qui me servira de glacis successifs, que vais je faire? Comment la construire, je ne sais encore si je vais faire de l'abstrait, un essai, mon regard n'est pas satisfait, je recommence en posant à nouveau des taches, je les explore au fil des heures et puis des lignes se rajoutent l'une verticale,l'autre  horizontale, le cercle puisqu'en ce moment ces bulles me portent pour une destinée inconnue!!! Attente, longue ça ne vient pas , je me pose,je suis fourmi, la cigale ne chante pas encore....Moment de perte de confiance je ne sais plus quoi y faire et puis une forme s’accroche à mes yeux, s'y suspend et la machine se relance une autre forme arrive, il se construit une alchimie colorée, les tons se croisent se superposent le troisième personnage surgit , ma lune les écoute murmurer doucement et là c'est fini je les laisse envahir la toile des Murmures lunaires." C'est l'alchimie des couleurs qui dominent ma toile!!!"

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Lune fortune

Ma vie, dessinée au clair de lune,

hiéroglyphes sur un parchemin,

s'écoule comme un long chemin,

tourne, tourne roue de la fortune!

Mes consciences comme une légion

gémissent une lourde oraison,

et me laissent sans aucun recours

de ma vie refaire le parcours.

Ma foi a délaissée toute religion

et je me désespère sans raison,

de voir défiler à l'horizon

les ombres de mes souvenirs.

Ils me cachent la face du soleil

où il fait bon vivre ses passions,

tourne tourne roue de la fortune

ma vie, dessinée au clair de lune,

demain rien ne sera plus pareil!

Joëlle Diehl

20/05/2013

Les partenariats

Arts12272797098?profile=originalLettres

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Du Bonheur à Bramabiau...

Me revoilà, pour continuer avec vous ma quête du Bonheur.
Bien sûr, en quelque sorte je l’ai retrouvé, mais ce n’est plus le Bonheur !
Souvenez-vous du début de mon histoire : je vous ai laissé il y a quelques semaine déjà dans l’incertitude du devenir d’E. A. Martel et de ses camarades, qui, après avoir échoué dans une première tentative d’exploration de la petite rivière souterraine, reviennent le lendemain 28 juin 1888 dès 8 h du matin, plus motivés que jamais, et s’enfoncent à nouveau dans la pénombre du labyrinthe de roche, en essayant de suivre le ruisseau.


Bramabiau Vuiller

Descente de la deuxième cascade de Bramabiau avec le fameux canot Osgood par E. A. Martel et ses compagnons, dessin du peintre Vuillier d’après un croquis de Théodore Rivière. E.A. Martel s’était entouré des services de G. Vuillier un très bon peintre qui refusait les assauts de la photographie et persistait à travailler de traditionnelle façon, dans l’esprit des plus grands illustrateurs de l’époque.
En ce qui nous concerne, nous nous étions quittés après avoir peint une aquarelle rappelant tout le mystère de cette souterraine disparition…
Aujourd’hui, nous retrouvons l’intrépide équipée, là où nul être humain ne s’est encore aventuré. Les heures s’écoulent, angoissantes pour tous les badauds venus assister à l’expédition, et qui attendent à l’extérieur, des deux côtés de la vallée.
Ce n’est qu’à 23 h 30 que Martel et ses compagnons arrivent dans «l’Alcôve»,  à la résurgence du Bonheur devenu «Bramabiau» (en occitan «le bœuf qui brame»), nom donné par les paysans à cette énorme source et à la rivière qu’elle engendre, à cause du sourd mugissement de ses cascades débouchant dans la vallée.
Martel est si profondément marqué par cette aventure qu’il consacrera le reste de son existence à l’exploration souterraine.


Il ne le savait pas, mais avec ses aventureux camarades il venait d’inventer la spéléologie !

 
Je vous emmène aujourd’hui réaliser une aquarelle dans ce qui fut il faut bien le dire, le berceau de la spéléologie : un univers fascinant qui je l’espère, vous donnera envie d’aller à sa rencontre sur les lieux mêmes des exploits d’E. A. Martel.


Si vous voulez vous-même découvrir cet extraordinaire milieu souterrain, vous pouvez sans le moindre risque, à l’occasion d’une visite guidée souterraine magnifique, sans effort ni difficulté lors d’une superbe promenade, avoir à votre tour une idée de ce qu’ont pu ressentir E. A. Martel et ses compagnons d’exploration : pour cela rien de plus facile, rendez-vous au chalet d’accueil de l’Abîme de Bramabiau.
C’est une étape incontournable si pendant vos vacances vous traversez les Grands Causses ou les Cévennes et allez du côté du Mont Aigoual.
L’abîme est ouvert en avril - mai - juin de 10h à 17 h 30, en juillet - août de 9 h 30 à 18 h 30, en septembre de 10 h  à 17 h 30, et en octobre - novembre (jusqu'au dernier jour des vacances de la Toussaint) de 10 h 30 à 16 h 30. Prenez une petite laine (vêtements chaud quelle que soit la saison si vous êtes frileux - se -) car la température intérieure est de 10°C, vous pouvez même en faire profiter vos animaux préférés qui sont acceptés en laisse à l'intérieur de la grotte !
Pour en savoir plus je vous invite dès à présent à aller visiter le beau site de la rivière souterraine  http://www.abime-de-bramabiau.com/ où vous trouverez tous les renseignements complémentaires vous permettant de vous y projeter.
Sachez que l’Abîme de Bramabiau et sa rivière souterraine ont depuis toujours suscité une fascination particulière : à la fois mystérieux, impressionnant et grandiose, le lieu a inspiré nombre de légendes, oeuvres littéraires, cinématographiques et artistiques, vous devriez y éprouver de véritables émotions esthétiques. 
Quant à moi, je tiens à remercier toute l’équipe de l’abîme de Bramabiau pour l’autorisation donnée afin de réaliser ce reportage aquarellé, et à vous, pour m’avoir suivi jusqu’ici.
Si cette série de découvertes carnettistes hors des sentiers battus vous a intéressée, alors réjouissez-vous car j’ai l’impression que l’action ne fait que commencer…


Bramabiau Alain Marc

…Sur les lieux du dessin de Vuillier et des exploits de Martel : si c‘est dans la réalisation de motifs de ce type que je trouve en ce moment le plus d’accomplissement, c’est parce qu’ils sont le trait d’union symbolique entre une épopée qui changea notre connaissance du monde, et la continuité d’une aventure d’exploration toujours d’actualité car il n’existe pratiquement plus de lieux encore inconnus sur notre planète que dans les profondeurs du monde marin et souterrain.
Pour moi, témoigner de ces explorations et m’y impliquer est bien plus passionnant que de réaliser un simple carnet de voyage (aussi captivant soit-il mais dont j’encourage et loue la pratique pour tout un chacun car c'est très valorisant), parce que je ne suis plus seulement spectateur mais acteur d’une aventure, où le mot « découverte » garde encore tout son sens, dans un monde où porter son regard ailleurs est devenu pour beaucoup une assez facile banalité.

 

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administrateur théâtres

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© Bruno VESSIÉ

                                                 

                                                  ...C’est  le bouleversant pianiste Mateusz Borowiak (Grande-Bretagne-Pologne) qui clôturait le prestigieux Concours, samedi soir avec un 3e concerto en Ré mineur de Rachmaninov, unheard of ! Tout y était : la fluidité, la souplesse, la musique lumineuse et la conduite entraînante. Un sillage spirituel dans la tempête dans laquelle le musicien, tel un albatros joue et ne chavire jamais. Maitre du vent, il se repose sur les nuages et dirige l’espace. Ses retours sur les espaces de paix profonde sont des livres de sonorités précieuses. L’émotion est à son comble dans le dernier crescendo, somptueux et rutilant après avoir fait trembler l’instrument dans un credo enflammé pour le processus créatif. Vous pourrez le retrouver en concert lors du Festival Musiq’3, le samedi 29 juin à 19h au Studio 4 de Flagey.

Au terme d’une semaine de Finale très intense, les lauréats ont été proclamés dans l’allégresse d’un public très  attaché à la tradition de cet événement musical légendaire et subjugué une nouvelle fois par la qualité  exceptionnelle de tous les jeunes finalistes.

12272900266?profile=original© Bruno VESSIÉ

C'est finalement l'Israélien Boris Giltburg qui remporte le Premier Prix, suivi par le français Rémi Geniet (Deuxième Prix) et Mateusz Borowiak (Troisième prix).

Cover Photo

4e Prix - Prix des Gouvernements Communautaires de Belgique, offert cette année par le Gouvernement de la Communauté flamande  Stanislav Khristenko, Russie, 25/05/84

5e Prix - Prix de la Région de Bruxelles-Capitale Zhang Zuo, Chine, 10/10/89

6e Prix - Prix de la Ville de Bruxelles Andrew Tyson, États-Unis d'Amérique, 19/12/86

Photo: Boris Giltburg has won the 2013 piano competition. The International Queen Elisabeth Grand Prize - Queen Fabiola Prize receives 25.000 eur and numerous concerts in Belgium and abroad. Rémi Geniet is second laureate and Mateusz Borowiak is third laureate. Fourth laureate is Stanislav Khristenko, fifth laureate Zhang Zuo, and Andrew Tyson sixth laureate. The six unranked laureates, in alphabetical order : Tatiana Chernichka, David Fung, Roope Gröndahl, Sean Kennard, Sangyoung Kim & Yuntian Liu. Overview of the Prizes: BORIS GILTBURG INTERNATIONAL QUEEN ELISABETH GRAND PRIZE Queen Fabiola Prize 25,000 EUR - concert proposals Rémi Geniet BELGIAN FEDERAL GOVERNMENT PRIZE, 'ARTHUR DE GREEF' PRIZE 20,000 EUR - concert proposals Mateusz BOROWIAK COUNT DE LAUNOIT PRIZE 17,000 EUR - concert proposals Stanislav Khristenko PRIZE OF THE GOVERNMENTS OF THE BELGIAN COMMUNITIES 12,500 EUR - concert proposals Zhang Zuo BRUSSELS CAPITAL REGION PRIZE 10,000 EUR - concert proposals Andrew Tyson CITY OF BRUSSELS PRIZE 7,000 EUR - concert proposals Unranked: Tatiana Chernichka, David Fung, Roope Gröndahl, Sean Kennard, Sangyoung Kim & Yuntian Liu. SUMS DONATED BY THE NATIONAL LOTTERY 4.000 EUR - recital <a href=

 

Lauréats non classés par ordre alphabétique: 

Tatiana Chernichka, Russie, David Fung, Australie, Roope Gröndahl, Finlande, Sean Kennard, États-Unis d'Amérique, Sangyoung Kim, Corée, Yuntian Liu, Chine,

 

 

Et l’Evénement musical international est loin de se terminer ! Durant tout le mois de juin, les Lauréats du concours de piano 2013 se produiront en concert et en récital, en Belgique et à l'étranger.

Voici Les Prochains Rendez-vous :

images?q=tbn:ANd9GcRMtF2Nc7MzN3V71a4DkOC328gpCWEG1WIDg3q_futXvvbVflBZtw&width=50      Les six Lauréats non-classés donneront un récital à La Monnaie, du 5 au 7 juin et du 12 au 14 juin lors des Concertini de 12H30..

images?q=tbn:ANd9GcRMtF2Nc7MzN3V71a4DkOC328gpCWEG1WIDg3q_futXvvbVflBZtw&width=50 Le jeudi 13 juin 2013 au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles pour le concert des 4e, 5e et 6e lauréats.  Stanislav Khristenko, Zhang Zuo et Andrew Tyson 

              seront accompagnés par l’Orchestre Philharmonique Royal de Liège, sous la direction de P.Davin                                     

images?q=tbn:ANd9GcRMtF2Nc7MzN3V71a4DkOC328gpCWEG1WIDg3q_futXvvbVflBZtw&width=50      Vous aurez également l'occasion de les écouter à Lille (France - 14/06) et Mons (16/06). Le concert du 13 juin est diffusé en direct sur Musiq’3 et Klara.

images?q=tbn:ANd9GcRMtF2Nc7MzN3V71a4DkOC328gpCWEG1WIDg3q_futXvvbVflBZtw&width=50    Le lundi 17 juin les trois premiers lauréats,  Boris Giltburg, Rémi Geniet et Mateusz Borowiak se produiront au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, avec de Filharmonie sous la direction d’Edo de Waart. Le concert de clôture sera diffusé en direct sur Musiq’3, Klara et dans 9 salles de Kinepolis ! En différé, vous retrouverez les lauréats sur La Trois le soir même à 21:05 et sur Canvas, le dimanche 23/06 à 12:00. Les trois premiers lauréats joueront également à Hasselt (13/06), Roulers (14/06), Anvers (15/06 & 21/06), Louvain (18/06), Gand (20/06) et Bruges (22/06).


Liste complète des concerts des lauréats en Belgique et à l’étranger

http://www.concours-reine-elisabeth.be/cgi?usr=qa6cm6qa4y&lg=fr...

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                                       "Le vent se lève !...
                                        Il faut tenter de vivre !..."
                                        Paul Valéry

                                

                                 "Arbre, mon modèle, arbre mon ami, tandis que la destinée éphémère de l'espèce humaine s'effeuille jour après jour et que cette dernière arrogante, oublieuse de son statut précaire joue à l'invincible, s'ingénie à retarder le moment où elle s'éclipsera, tu perdures à imposer ta "force souveraine aux plaines", enluminant coteaux et vallées..., monts et bois, taillis et tertres mûrissants...
                                 Alors que nous autres Hominiens appartenant à une race soi disant supérieure, dirigeons nos pas, dès notre naissance, tel un sablier, vers l'inéluctable proche, cheminement auquel nous ne pouvons nous soustraire… impassible, faisant montre d'un stoïcisme exemplaire hors du commun, même au cœur de la tempête la plus redoutable, dont tu ne ressors néanmoins pas toujours indemne, hélas, tu perdures dans ta mission d'élévation, indifférent à notre sort de fragiles créatures lilliputiennes.
                                Mais qui oserait t'en blâmer ?
                                Ainsi, ne pouvant comparer le moins du monde ton histoire à celle de l'homme, ce mortel au court séjour terrestre se berçant parfois d'illusions, homme la tragique incarnation de ton prédateur le plus redoutable, tu persévères au fil d'une lente croissance, à étoffer ta "vie ardente", pour que certains bourreaux dictateurs s'arrogeant, sans autre forme de procès, leur sentence de vie ou de mort sur les quatre règnes, végétal, minéral, animal et humain, jugent opportun de l'interrompre, et ce, n'écoutant que leur bon plaisir !
                               Or, ne sembles tu pas, incomparable allié du genre "bipède", vouloir nous délivrer un message essentiel, celui de l'opiniâtreté, nous incitant à relever les défis, quelque en soit la complexité?                             

                               Et de ta "multiple splendeur" selon une formule du poète Émile Verhaeren, de tes ramures caduques, donc, verdoyant à nouveau au printemps, tel le Phénix renaissant de ses cendres, de tes ramées persistantes chlorophylliennes, puisant leur énergie substantielle, fertile, bref, de ta souche enracinée dans des profondeurs abyssales de Gaïa, notre mère nourricière à tous, ne nous parles tu pas cette langue imagée, aux antipodes de la langue de bois prisée de nombre de politiciens ?
                               Ne nous traces-tu point la voie de la sagesse, éminent philosophe que nous n'entendons guère, de ta cime cherchant à s'évader des contingences bassement prosaïques ?
                               Quête d'altitude, de sommets que nous ne pourrons jamais prétendre atteindre, nous, qui sommes ancrés dans ce monde trivial, si fréquemment violent et cruel, cependant que nous ne cesserons d'aspirer à nous en échapper, spirituellement oblige, afin de "tutoyer l'azur" à la manière de la palette de peintre du "roi des ciels", précurseur de l'impressionnisme, Eugène Boudin !
                               Hors, le Père de "Terre des hommes" riche d'idéaux, aimant à gagner les hauteurs afin de fendre les airs et de repousser, sinon de transcender ses propres limites, avait lui aussi conscience de ta valeur, de ton rôle appelé à nouer un sublime trait d'union avec Ouranos :
                              "L'arbre, c'est la puissance qui, lentement, épouse le ciel"

professait Antoine de Saint-Exupéry…
                               Certes, à condition que nous lui en offrions le loisir, qu'une pléthore de profiteurs inconséquents, relevant d'une humanité inhumaine exploitant à l'infini tes ressources, ami, qu'ils s'imaginent inépuisables, modifient radicalement leurs comportements de drôles, de fieffés coquins, fort suicidaires, qui plus est, et synonymes de massacres criminels !!!

                              Gageons que nos civilisations sauront se ressaisir avant l'inexorable : l'heure fatidique sonnant la disparition de tant d'essences botaniques, à l'instar de ton frère l'orme…
                        

                                Valériane d'Alizée,
                                Le 23 Janvier 2012

                                "Hymne à une noble essence : l'arbre, témoin séculaire de la courte existence des hommes", que je me permets de dédier à Rébecca Terniak, en l'honneur de ses "Affinités électives" tissées avec la lyre d'Orphée ...


                               12272782480?profile=originalLes Cyprès à Cagnes de Henri Edmond Cross

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administrateur théâtres
  • 9:51 AM
  • 12272903091?profile=originalMoi

    une nuit où l'on se couche tard, pour ceux qui ont l'âme... à la musique! Ne vous fatiguez pas trop pendant la journée!

  • 12:58 PM
  • 12272903091?profile=originalMoi

    https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/les-billets-du-concours-musical-reine-elisabeth-2013-session

  • 1:00 PM
  • 12272903091?profile=originalMoi

    Les deux derniers candidats vont dynamiter les pronostics!

  • https://artsrtlettres.ning.com/group/groupemusiqueclassique

  •   Voici les deux derniers concurrents: 

    Sean Kennard (USA, 29 ans)  &  Mateusz Borowiak (Pologne/Grande-Bretagne, 24 ans)


    12272904053?profile=originalSean Kennard (USA, 29 ans) Sean Kennard commence à étudier le piano à 10 ans à Hawaii avec Ellen Mazaki. A 13 ans il joue les 24 Etudes de Chopin à l’ Academy of Arts d’Honolulu. A 14 ans il entame sa formation au Curtis Institute of Music in Philadelphia, et la poursuit au College of Charleston, avec Enrique Graf, avant de se perfectionner à la Juilliard School, auprès de Jerome Lowenthal et Robert McDonald. Il travaille actuellement avec Richard Goode. Parcours impressionnant, il a remporté plusieurs prix internationaux (Vendome, Sendai, Hilton Head), dont le 1er Prix au Concours International Luis Sigall à Viña del Mar (Chili, 2007).

    Le pianiste ne quitte pas son clavier des yeux. Son  Concerto n. 9 en mi bémol majeur KV 271 (Wolfgang Amadeus Mozart) se place sous le signe d’une mathématique rigoureuse et du contrôle digital. La vitesse lumineuse du pianiste débouche sur de larges clairières d’intériorité. Trilles et humour discret se conjuguent pour vous embarquer dans un message de compassion presque christique dans l’Andantino …. La misère de l’autre est œuvre de rencontre, l’orchestre est envoûté par son soliste. Le thème se porte comme un chœur antique qui souligne la sagesse du propos, il est aussi réactif que dans une tragédie grecque. Les  cors donnent toute  leur puissance, la grande intériorité conduit au ravissement. Les musiciens écoutent son troisième mouvement, médusés puis complices. Est-ce un concours, répéteront-ils le thème avec autant de virtuosité ? C’est un climat de confiance absolue, de fraîcheur  et de simplicité de citoyen du Ciel qui enveloppe l’auditeur dans le Rondo et le Presto. Décapons l’homme de tout ce qui ne fait pas de lui un enfant. L’enfant est joie et liberté. That’s it !

    La consécration du pianiste aura lieu le dernier soir de la demi-finale. A commencer par une mise en musique délicieuse avec l'Impromptu en sol bémol majeur D 899/3 (Franz Schubert) qui emmène directement dans l’imaginaire musical. Douceur, rêverie  habitée de la nostalgie à la lumière. Soudain c’est la Ballade n. 1 en sol mineur op. 23 (Fryderyk Chopin), ample, brillante, inspirée sans aucune grandiloquence, on écouterait cette beauté fracassante jusqu’au lendemain ! Il propose un  Dream (Frederic Rzewski) complètement sous contrôle pour produire des effets sonores totalement inédits dans  les 3 mouvements de Petrouchka (Igor Stravinsky).  Férocité nerveuse, déflagrations court-circuitent de fabuleux tremblements telluriques. Les voix s’entremêlent de hululements magiques, d’échos bruissants vers l’évanouissement progressif . Au retour de l’envolée épique, ce sont plusieurs pianos qui ont l’air de jouer ensemble et clôturent cette œuvre qui donne le vertige.  Après le merveilleux récital de Sean Kennard nous écouterons ensuite Mateusz Boriwiak.

    http://www.cmireb.be/cgi?usr=emw8evf6c5&lg=fr&pag=1996&...

    12272903286?profile=originalMateusz Borowiak (Pologne/Grande-Bretagne, 24 ans) Mateusz Borowiak a étudié le piano et la composition à la Guildhall School of Music and Drama Junior School. Actuellement, il poursuit ses études de piano avec Andrzej Jasinski à l’Académie Karol Szymanowski, en Pologne. En 2010, il remporte le 1er Prix au Concours International Rina Sala Gallo (Monza), puis, en 2011, les 1ers Prix au Concours International Maria Canals (Barcelone), au Concours International de Cleveland, et au Concours européen de la Fondation Yamaha (Pologne). Il s’est produit dans de prestigieuses salles en Europe (Salle Cortot à Paris) et plus particulièrement au Royaume-Uni (Barbican Hall, St Martin-in-the-Fields, St James’s Piccadilly). Il a joué avec des orchestres comme le Royal Philharmonic, les London Mozart Players, le Sinfonietta Cracovia, le Bilbao Orkestra Sinfonikoa. Encore un parcours totalement extraordinaire.

     

    Sourire, cheveux bouclés, petites lunettes rondes, doigté de rêve, Mateusz Borowiak va subjuger avec son interprétation puissante de la Partita n. 2 en ut mineur BWV 826 (Johann Sebastian Bach), un choix fait dans la subtilité et la force tranquille.  Fluidité, sonorités pleines, distinctes qui perlent sur une charpente magnifiquement orchestrée, souffle musical : a-t-on besoin de plus, pour le ranger dans les finalistes?  Dream (Frederic Rzewski) est à la fois sérieux et ludique. Le jeu est sensible et complexe.  On peut observer pendant l’exécution millimétrée et cohérente le sourire du compositeur de l'oeuvre, qui est présent dans la salle ce soir-là. Les trilles inventives rappellent un orchestre de verre. Les pianissimos pénètrent l’imaginaire et les basses le font trembler. Des éclaboussures musicales viennent de l’au-delà. Un tremblement imperceptible dans la dernière note…   L’atmosphère onirique continue de plus belle avec Gaspard de la nuit (Maurice Ravel). Le pianiste jongle avec les sonorités et les cascades de notes joyeuses. Bruits d’étoiles. Il y a cette vibration continue à la main gauche et les gouttes musicales transparentes à droite. Il envoie des escalades vers l’infini, apprivoisant et taquinant  les touches avec sensibilité. Son jeu est caressant et profondément respectueux ; un dernier  des tapis roulants d’arpèges dévale sur le  clavier et le voilà qui  redépose les mains, au ralenti : il a chevauché l’infini.  Le destin a rendez-vous avec le pianiste dans le morceau suivant. L’atmosphère est pesante, les arpèges descendent dans l’abîme d’un puits insondable. Que va-t-on y trouver ? La dernière note est en forme de point d’interrogation. Scarbo propulse des  trilles médianes angoissantes et des accords de  sombre solitude. La mélodie se débat dans un vertige ascensionnel, sauvage et passionnante. C’est saccadé, mordant, cuisant, frissonnant d’épouvante. La mélodie est là, sublime comme la condition humaine.  Une réponse semble fuser du ciel. Poussière d’étoiles , de sonorités rares, l’univers chanterait-il ? C’est cela la question.   Une étoile rit.

     Et son Mozart ?

    Le même que Sean Kennard, en complètement différent. Concerto n. 9 en mi bémol majeur KV 271 (Wolfgang Amadeus Mozart). Mateusz Borowiak a l’amour du Here and Now. Les phrasés prennent le temps de se vêtir de belles nuances et de style. Pas de recherche de supplément d’âme, l’agilité des doigts reste terrestre et palpitante de beauté. La cadence est une nef de recueillement et d’intense tendresse humaine. Il ressort une atmosphère d’aisance, de sérénité que le Rondo final pare de bonheur. Le pianiste joue divinement bien son Mozart, tranquille et parfaitement accompli. 

    http://www.cmireb.be/cgi?usr=emw8evf6c5&lg=fr&pag=1996&...

http://www.rtbf.be/musiq3/article_votez-pour-le-prix-musiq-3?id=800...

L'ancien Prix Jacques Stehman, renommé Prix Musiq'3 en 2009, sera déterminé ce samedi 1er juin à l'issue du dernier concert du Concours Reine Élisabeth 2013 session piano. Un prix décerné par le public qui pourra alors voter dans l'heure par sms ou sur musiq3.be.

Voici l'ordre des candidats :

  1. Tatiana Chernichka
  2. Zhang Zuo
  3. Rémi Geniet
  4. Roope Gröndahl
  5. Stanislav Khristenko
  6. Boris Giltburg
  7. Yuntian Liu
  8. Andrew Tyson
  9. Sangyoung Kim
  10. David Fung
  11. Sean Kennard
  12. Mateusz Borowiak

 

Frank Braley, Lorenzo Gatto, Denis Kozhukhin... Autant de personnalités qui firent leurs premiers pas dans le cadre du Concours Reine Elisabeth. Autant d'artistes célébrés par les mélomanes de Belgique francophone qui leur décernèrent le Prix Musiq'3 et dont la reconnaissance traverse aujourd'hui les nations. Cette année encore, la RTBF donne au public la chance d'élire son favori et ceci dès que s'éteindra la dernière note du concours. Par SMS pour les téléspectateurs ou les auditeurs de radio mais aussi sur musiq3.be pour les internautes : le Prix Musiq'3,c'est ce samedi soir.

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Une jeune touriste attentive

12272902476?profile=original

Aquarelle d'Adyne Gohy

Une petite touriste

Elle est là...

Etonnée, subjuguée,

Par tant de beauté.

Cette visite elle n'en voulait pas !

La plage et ses joies

De sa journée, elle voulait en faire ses ébats !

Elle est là...

Obéissante obligée,

A suivre sa parenté !

D'un air bougon,

Les pieds de plomb,

Son enfance elle la voulait joyeuse,

Pas à visiter le passé si ennuyeux !

Pourtant...

Elle est là !

Les yeux rivés, sur tant de beauté !

La bouche ouverte,

Muette !

Cette journée qu'elle pensait ratée,

Par tant de beauté se trouve éclairée !

Elle est là...

Mais le regret pas !

Par Fabienne Vereecken

Les partenariats

Arts12272797098?profile=originalLettres

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administrateur théâtres

Sangyoung Kim (Corée, 29 ans)  &   David Fung (Australie/Chine 30 ans)

 


12272905088?profile=originalSangyoung Kim (Corée, 29 ans)  Pianiste depuis l’âge de 4 ans Sangyoung Kim commence sa formation à l’Université Nationale des Arts de Corée et la poursuit au New England Conservatory de Boston. Lauréate de très nombreux concours nationaux et internationaux, elle a entre autres remporté les 1ers Prix aux concours USASU Bösendorfer, en Arizona (2008) et Heida Hermanns, à Westport (2006).

Concerto n. 23 en la majeur KV 488 (Wolfgang Amadeus Mozart). Sang Young Kim vêtue d’une robe grise à capeline retombant sur les épaules s’imprègne du bonheur de l’introduction orchestrale et entre dans la danse. Les sonorités sont bien détachées, la main gauche bourdonne. Abeille musicale ou artisane d’échelles de soie musicale vertigineuses ? Tout glisse comme le temps dans un sablier de lumière pétillante. Sa cadence très musicienne se termine et elle redonne la main à l’orchestre avec panache ! Le changement de climat dans l’Adagio en fa dièse mineur est dramatique, les violons osent à peine se saisir de leur archet pour souligner le thème, une atmosphère de Stabat Mater déchirant se répand dans la salle muette d’émotion. Changement de programme saisissant, l’Allegro final renoue avec le mode  en la majeur, l’heure est à la jubilation. La pianiste bat la mesure avec ses épaules, les avant-bras font des pas de deux  gracieux par-dessus le clavier. Ah si Chagall la voyait, il l’emmènerait par-dessus les toits comme elle nous emmène dans l’émotion. Des flots de notes rondes roulent comme des billes de bonheur et elle salue.

Un  charisme bienveillant enveloppe son récital du vendredi soir. Elle aborde le Skriabiyn avec charme puis fonce avec courage dans l’univers halluciné du compositeur. Loin du genre épique, elle émerge comme une trépidante danseuse de l’intime, séduisant par son côté artiste et sa sensibilité à fleur de doigts. Elle sait aussi piquer des notes au marteau et plaquer des accords d’acier.  Elle module tout et son contraire pour terminer par une éruption volcanique. Dream est joué de façon presque taquine, à la façon d’un jeu de cache-cache avec humour dans les basses, pétulance dans les notes hautes, résonance dans les notes uniques, des pépites musicales qu’elle a su trouver! 

Ses Variations Eroïca en mi bémol majeur op. 35 (Ludwig van Beethoven) déconcertent le public averti qui attendait la férocité, la puissance, la brutalité du tragique. Il semble qu’elle ait pris le contre-pied et le  parti de jouer la parodie sous forme de mille et un mimes évocateurs. Elle muse même…  Elle travaille tous les styles, de façon surréaliste avec grande expressivité. Militaire, moqueuse, grand siècle, menaçante, enjôleuse, sifflotant… savez-vous danser la Polka ? C’est personnel, bouffon, on dirait une chansonnière de Beethoven. Soudain elle se transforme en cigale musicienne, reine des dissonances voulues et la mélancolie palpitante Beethovienne est bien là, un vase empli de larmes. Une douleur poignante que Baudelaire même ne pourrait faire taire. Le dernier mouvement danse sur la joie chantée à tue-tête par une fine mélodie agreste. Résilience triomphante du bouchon de liège qui surnage  dans un majestueux feu d’artifice.

http://www.cmireb.be/cgi?usr=6gs2jw2rxa&lg=en&pag=1996&tab=102&rec=1858&frm=0&par=secorig1994&par2=atvorig3771&id=6857&flux=1260982

 David Fung (Australie/Chine 30 ans) 

A 19 ans David Fung reçoit le prix de l' ABC Symphony Australia Young Performers Awards, après quatre tournées éblouissantes en Australie dont le point culminant est son interprétation de la Rhapsodie sur un thème de Paganini avec l'orchestre symphonique de Sidney. Il vise l'Amérique et  entame ses études au Conservatoire de Colburn (Los Angeles) dans la classe de John Perry. De 2009 à 2012, il se perfectionne à la Yale School of Music, auprès de Peter Frankl. Il travaille aussi avec Claude Frank. Il a reçu plusieurs bourses et prix, dont le 4e Prix au Concours International Rubinstein (Tel Aviv, 2008), et un prix spécial au Concours de l’International Concert Artists Guild (New York, 2011).Il vit à New York. 

12272905276?profile=originalIl suit tout de suite  Sangyung Kim dans son récital et attaque la pièce imposée, Dream (Frederic Rzewski) avec sourire, à défaut de sagesse. Totalement cabotin, il  ose livrer des pitreries musicales bondissantes. Il s’amuse visiblement en pratiquant des électro-chocs subversifs, fait sauter ses mains à la hauteur des épaules, passe par tous les états : liquide, rocailleux, brumeux, cinglant ! Le rêve s’est effiloché sur quatre notes feutrées, en suspension… On range la partition et la  Sonate en ré mineur K 32 (Domenico Scarlatti) démarre avec grande fraîcheur, couleur et expressivité. Les sonorités sont limpides. La nuque très mobile suit les mains comme un danseur de ballet classique. Il joue deux voix en écho, comme une Tarentelle et verse avec plaisir évident  dans la vivacité du bonheur tzigane avec des triples croches virtuoses. Il se saisit ensuite du  Prélude en si mineur op. 32/10 (Sergey Rachmaninov) pour  jouer les contrastes d’atmosphères : accords profonds,  amples crescendos qui parcourent le clavier d’un être inconsolable, sentiment d’abandon palpable, voire de trahison, aspiré par la dernière mesure. C’est à Beethoven que le pianiste médiatique se livre ensuite, corps et âme. La  Sonate n. 31 en la bémol majeur op. 110 (Ludwig van Beethoven) lui donne l’occasion de briller dans des sonorités bien timbrées qui dévalent comme des cascades d’eau pure. Le drame et le désespoir se font vibrants de vérité. Mais, construisant patiemment son propos il se pique de faire naître un  monde nouveau, harmonieux ? On se laisse  emmener dans la volupté des hautes sphères. Un pianiste radieux célèbre la liberté et la joie de l’émerveillement, pour terminer sur un sourire éblouissant qui est pour lui une façon de vivre.

Et son Mozart ? Des sonorités princières, des pianissimos envoûtants qui gardent bien le timbre, des accords qui claquent avec l’orchestre marquent son très élégant Concerto n. 21 en ut majeur KV 467 (Wolfgang Amadeus Mozart). Une virtuosité explosive, un solo qu’il savoure en rondeurs, un très beau toucher. Les notes défilent avec précision sur la crête orchestrale. Le capitaine du voilier tient à l’œil les cordes et les cuivres  qui jouent le jeu de très bonne grâce. Il est époustouflant de vivacité, une bonne façon d’occulter la pression qu’impose une telle épreuve. Il pourrait se passer de chef d’orchestre, Ascendance chinoise ou italienne ? Australienne! 

 

http://www.cmireb.be/cgi?usr=6gs2jw2rxa&lg=fr&pag=2427&tab=146&rec=19407&frm=0&par=secorig2016&id=5447&flux=1302473

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administrateur théâtres

 

Yuntian Liu (Chine, 23 ans)  &  Andrew Tyson (USA, 26 ans)

 

Yuntian Liu (Chine, 23 ans)

Après avoir étudié au Conservatoire de Musique de Xinghai, Yuntian Liu poursuit sa formation aux États-Unis. Il s’est produit dans plusieurs villes américaines, chinoises et européennes, en récital ou en soliste. Premier lauréat du Concours International de Wiesbaden, en 2004, il est également lauréat du Concours National Golden Bell, en Chine (Médaille d’or, 2004) et du Concours International Horowitz pour jeunes pianistes, en Ukraine (2e Prix, 2007).

Le malicieux Yuntian Liu révèle une intériorité poétique marquée dès son entrée dans  les Sonetto 123 del Petrarca (Franz Liszt). A la surprise de l’audience, il n’hésite pas à muser la mélodie et convoque sous ses doigts une douceur de sonorités très colorées. Il plonge dans le romantisme  qu’il semble savourer avec bonheur. Moelleux, souplesse de la rêverie musicale.   On croit dès lors 12272904672?profile=originalque toute l’exécution de son récital sera caractérisée par le raffinement des sonorités et portée par une exaltation profonde.

 Il enchaîne tout de suite  son  Dream (Frederic Rzewski), connu par cœur,  une perle d’exécution pianistique. Il fabrique les trilles les plus impérieuses de tous les candidats. Elles  jettent l’auditeur dans les tensions intenses des différentes facettes du ying et du yang.  Des forces sombres et claires s’opposent avec énergie au sein de  l’immensité poétique.  Devinez quelles seront ses 4 dernières notes suspendues à mi-course du rêve  et qui se brisent soudain sans prévenir ?  Quatre délicates notes de yang, sans nul doute!

Crescendo dans l’audace et la construction de son programme, Liu laisse là la poésie pour tâter du chaos, de l’inquiétude et de la guerre.  Sa Sonate n. 6 en la majeur op. 82 (Sergey Prokofiev) explose de sensations fortes et fracassantes. De la matière musicale  veloutée surnage ici et là dans les éclaircies lyriques, mais très vite les accents parfois jazzy se mutent en notes piquées brutales, en accords abyssaux. La frappe de l’Orlando furioso chinois devient acharnée, les triolets rapides lancinants se culbutent  avant d’aller sonner le glas à la main gauche. Chevauchée ardente et  déferlements d’octaves envahissent le clavier, c’est incandescent, méphistophélique et sarcastique. Yuntian Liu a le sens de la narration…  Passent des pantins désarticulés. Le pianiste fait des moulinets avec sa main droite avant de lancer les derniers cataclysmes. On ne peut s’empêcher de penser à du Stockhausen!

 

 Son Concerto n. 17 en sol majeur KV 453 (Wolfgang Amadeus Mozart) d’une précision absolue, superbement charpenté et mélodique présenté  le premier jour  des demi-finales semble bien loin de ce récital trépidant. Tout le monde se souvient encore de sa très belle expressivité et de la beauté de ses timbres. Le jury sans doute aussi!

 

 http://www.cmireb.be/cgi?usr=2q26nk7khv&lg=fr&pag=2427&tab=146&rec=19356&frm=0&par=secorig2016&id=5390&flux=85268548

 

12272904467?profile=originalAndrew Tyson (USA, 26 ans)

Ses parents adorent la musique mais ne sont pas musiciens. Le jeune pianiste débute sa carrière concertante à 15 ans à New York. Elève de Robert Mc Donald à la Juilliard School, il remporte le cinquième prix au Concours de Leeds en 2012. Il écume les plus prestigieuses salles de concert américaines mais donne aussi des concerts chez lui. Il voyage  en Europe (Suisse, Portugal, Pologne), au Mexique ou en Nouvelle-Zélande, tant en soliste avec différents orchestres américains qu’en musicien de chambre, avec des partenaires comme R. Díaz, R. Kirshbaum, J. Silverstein, Ray Chen.

Son Concerto n. 21 en ut majeur KV 467 (Wolfgang Amadeus Mozart), présenté dès le premier soir de la demi-finale a séduit d’emblée, quelle classe ! De l’émotion  juvénile véritable couplée à une virtuosité impeccable. Sa cadence très personnelle, intense et lumineuse, éclairée par le sourire intérieur le place tout de suite au rang des pianistes que l’on rêve de  suivre jusqu’au bout. Qu’à cela ne tienne, puisqu’il nous emmène avec tant d’intelligence et de goût.  Il est à l’écoute de l’orchestre, jetant souvent des regards furtifs vers les violons alto et semble éprouver du plaisir. Son récital sera étincelant.

 Après un Dream (Frederic Rzewski) hiératique en hommage à la musique contemporaine, il convoque avec autorité naturelle  tout l’esprit du compositeur dans La Partita n. 1 en si bémol majeur BWV 825 (Johann Sebastian Bach). ll égrène  de ses longs doigts des nuances généreuses. La main gauche se prend pour un violoncelle et la main droite est aérienne. Mais voici Le jeu des contraires (Henri Dutilleux) où il s’élance avec jouissance. Il crée des sonorités vibrantes, jouant par à-coups d’inspiration lumineuse. Il nous plonge avec audace dans l’envers des choses, s’aventure dans des sentiers inconnus, émiette des bulles de cristal, gronde des rages contre le monde, court-circuite les émotions et captive l’audience par ses fulgurances.La Sonate n. 3 en fa dièse mineur op. 23 (Aleksandr Skryabin) fait preuve de dramaturgie puissante. Il cerne les soubresauts et les tortures de l’âme avec conviction. Peu à peu émergent des débris de valse. On assiste à une débandade sonique, les doigts pirouettent dans les gerbes d’accords sombres. L’esquisse de bonheurs tranquilles affleure en fondus enchaînés. Devant la fonte des sentiments et la fuite du temps, seule la musique sans doute est divine et consolatrice. Le pianiste s’en prend à la réalité dure et rebelle, la saisit par les cheveux et lui fait courber la tête avant de se fondre dans les bras de la mélodie retrouvée. On reste pétrifié devant tant de talent naturel. 

http://www.cmireb.be/cgi?usr=2q26nk7khv&lg=fr&pag=1996&tab=102&rec=2687&frm=0&par=secorig1994&par2=atvorig3771&id=6803&flux=85275870   

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administrateur théâtres

Sean Kennard (USA, 29 ans)  &  Mateusz Borowiak (Pologne/Grande-Bretagne, 24 ans)


12272904259?profile=originalSean Kennard (USA, 29 ans) Sean Kennard commence à étudier le piano à 10 ans à Hawaii avec Ellen Mazaki. A 13 ans il joue les 24 Etudes de Chopin à l’ Academy of Arts d’Honolulu. A 14 ans il entame sa formation au Curtis Institute of Music in Philadelphia, et la poursuit au College of Charleston, avec Enrique Graf, avant de se perfectionner à la Juilliard School, auprès de Jerome Lowenthal et Robert McDonald. Il travaille actuellement avec Richard Goode. Parcours impressionnant, il a remporté plusieurs prix internationaux (Vendome, Sendai, Hilton Head), dont le 1er Prix au Concours International Luis Sigall à Viña del Mar (Chili, 2007).

Le pianiste ne quitte pas son clavier des yeux. Son  Concerto n. 9 en mi bémol majeur KV 271 (Wolfgang Amadeus Mozart) se place sous le signe d’une mathématique rigoureuse et du contrôle digital. La vitesse lumineuse du pianiste débouche sur de larges clairières d’intériorité. Trilles et humour discret se conjuguent pour vous embarquer dans un message de compassion presque christique dans l’Andantino …. La misère de l’autre est œuvre de rencontre, l’orchestre est envoûté par son soliste. Le thème se porte comme un chœur antique qui souligne la sagesse du propos, il est aussi réactif que dans une tragédie grecque. Les  cors donnent toute  leur puissance, la grande intériorité conduit au ravissement. Les musiciens écoutent son troisième mouvement, médusés puis complices. Est-ce un concours, répéteront-ils le thème avec autant de virtuosité ? C’est un climat de confiance absolue, de fraîcheur  et de simplicité de citoyen du Ciel qui enveloppe l’auditeur dans le Rondo et le Presto. Décapons l’homme de tout ce qui ne fait pas de lui un enfant. L’enfant est joie et liberté. That’s it !

La consécration du pianiste aura lieu le dernier soir de la demi-finale. A commencer par une mise en musique délicieuse avec l'Impromptu en sol bémol majeur D 899/3 (Franz Schubert) qui emmène directement dans l’imaginaire musical. Douceur, rêverie  habitée de la nostalgie à la lumière. Soudain c’est la Ballade n. 1 en sol mineur op. 23 (Fryderyk Chopin), ample, brillante, inspirée sans aucune grandiloquence, on écouterait cette beauté fracassante jusqu’au lendemain ! Il propose un  Dream (Frederic Rzewski) complètement sous contrôle pour produire des effets sonores totalement inédits dans  les 3 mouvements de Petrouchka (Igor Stravinsky).  Férocité nerveuse, déflagrations court-circuitent de fabuleux tremblements telluriques. Les voix s’entremêlent de hululements magiques, d’échos bruissants vers l’évanouissement progressif . Au retour de l’envolée épique, ce sont plusieurs pianos qui ont l’air de jouer ensemble et clôturent cette œuvre qui donne le vertige.  Après le merveilleux récital de Sean Kennard nous écouterons ensuite Mateusz Boriwiak.

http://www.cmireb.be/cgi?usr=emw8evf6c5&lg=fr&pag=1996&tab=102&rec=1834&frm=0&par=secorig1994&par2=atvorig3771&id=6840&flux=20289071

12272903286?profile=originalMateusz Borowiak (Pologne/Grande-Bretagne, 24 ans) Mateusz Borowiak a étudié le piano et la composition à la Guildhall School of Music and Drama Junior School. Actuellement, il poursuit ses études de piano avec Andrzej Jasinski à l’Académie Karol Szymanowski, en Pologne. En 2010, il remporte le 1er Prix au Concours International Rina Sala Gallo (Monza), puis, en 2011, les 1ers Prix au Concours International Maria Canals (Barcelone), au Concours International de Cleveland, et au Concours européen de la Fondation Yamaha (Pologne). Il s’est produit dans de prestigieuses salles en Europe (Salle Cortot à Paris) et plus particulièrement au Royaume-Uni (Barbican Hall, St Martin-in-the-Fields, St James’s Piccadilly). Il a joué avec des orchestres comme le Royal Philharmonic, les London Mozart Players, le Sinfonietta Cracovia, le Bilbao Orkestra Sinfonikoa. Encore un parcours totalement extraordinaire.

 

Sourire, cheveux bouclés, petites lunettes rondes, doigté de rêve, Mateusz Borowiak va subjuger avec son interprétation puissante de la Partita n. 2 en ut mineur BWV 826 (Johann Sebastian Bach), un choix fait dans la subtilité et la force tranquille.  Fluidité, sonorités pleines, distinctes qui perlent sur une charpente magnifiquement orchestrée, souffle musical : a-t-on besoin de plus, pour le ranger dans les finalistes?  Dream (Frederic Rzewski) est à la fois sérieux et ludique. Le jeu est sensible et complexe.  On peut observer pendant l’exécution millimétrée et cohérente le sourire du compositeur de l'oeuvre, qui est présent dans la salle ce soir-là. Les trilles inventives rappellent un orchestre de verre. Les pianissimos pénètrent l’imaginaire et les basses le font trembler. Des éclaboussures musicales viennent de l’au-delà. Un tremblement imperceptible dans la dernière note…   L’atmosphère onirique continue de plus belle avec Gaspard de la nuit (Maurice Ravel). Le pianiste jongle avec les sonorités et les cascades de notes joyeuses. Bruits d’étoiles. Il y a cette vibration continue à la main gauche et les gouttes musicales transparentes à droite. Il envoie des escalades vers l’infini, apprivoisant et taquinant  les touches avec sensibilité. Son jeu est caressant et profondément respectueux ; un dernier  des tapis roulants d’arpèges dévale sur le  clavier et le voilà qui  redépose les mains, au ralenti : il a chevauché l’infini.  Le destin a rendez-vous avec le pianiste dans le morceau suivant. L’atmosphère est pesante, les arpèges descendent dans l’abîme d’un puits insondable. Que va-t-on y trouver ? La dernière note est en forme de point d’interrogation. Scarbo propulse des  trilles médianes angoissantes et des accords de  sombre solitude. La mélodie se débat dans un vertige ascensionnel, sauvage et passionnante. C’est saccadé, mordant, cuisant, frissonnant d’épouvante. La mélodie est là, sublime comme la condition humaine.  Une réponse semble fuser du ciel. Poussière d’étoiles , de sonorités rares, l’univers chanterait-il ? C’est cela la question.   Une étoile rit.

 Et son Mozart ?

Le même que Sean Kennard, en complètement différent. Concerto n. 9 en mi bémol majeur KV 271 (Wolfgang Amadeus Mozart). Mateusz Borowiak a l’amour du Here and Now. Les phrasés prennent le temps de se vêtir de belles nuances et de style. Pas de recherche de supplément d’âme, l’agilité des doigts reste terrestre et palpitante de beauté. La cadence est une nef de recueillement et d’intense tendresse humaine. Il ressort une atmosphère d’aisance, de sérénité que le Rondo final pare de bonheur. Le pianiste joue divinement bien son Mozart, tranquille et parfaitement accompli. 

http://www.cmireb.be/cgi?usr=emw8evf6c5&lg=fr&pag=1996&tab=102&rec=2700&frm=0&par=secorig1994&par2=atvorig3771&id=6833&flux=20289071

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administrateur théâtres

                                                                        4208525301.jpgConcours Reine Elisabeth 2013  Rencontre avec  le compositeur Michel Petrossian, Grand Prix International Reine Elisabeth de Composition 2012 
 
Bruxelles, 27 mai 2013. Michel Petrossian: on l’a reconnu à son sourire, son foulard et ses lunettes de cinéaste bien connu. Il quittait hier soir  la salle du palais des Beaux-Arts où s’était donnée la première mondiale publique de son œuvre. « In the wake of Ea » venait d’être interprétée tour à tour par les deux premières finalistes du Concours Musical reine Elisabeth 2013 : la Russe Tatiana Chernichka  et  la Chinoise Zhang Zuo. On sait de lui qu’il a  étudié la composition, le contrepoint et l'harmonie après des études de violoncelle et de guitare. En 1997 il a suivi des cours d’analyse, d’orchestration, de musique et d’ethnomusicologie de l'Inde. Soucieux de faire connaître la musique de son temps, il fonde en décembre 1998, avec le compositeur Jérôme Combier, l'Ensemble Cairn. Du nom de ces petits amas de pierres que l’on trouve en montagne et qui servent de repère aux autres promeneurs qui y ajoutent chaque fois une nouvelle contribution. Michel Petrossian, (dont la racine est le mot Pierre) est arménien d’origine et  s'est intéressé  passionnément aux textes bibliques et aux langues anciennes, sémitiques en particulier - hébreu, ougaritique, araméen et akkadien. Il   a obtenu également une licence de théologie. Il enseigne à l'Ecole des Langues et des Civilisations Anciennes et à Paris IV La Sorbonne. Il entreprend actuellement une synthèse à partir de sa double compétence philologique et musicale afin d'articuler une écriture vocale qui renoue, « dans une démarche consciente de l'histoire, avec des traditions anciennes où le son et le sens sont articulés ensemble dans une relation inextricable avec le transcendant. »
 La phrase écrite en exergue du programme du concours par la reine Fabiola prend ici tout son sens : « La musique nous conduit vers une ‘commune union’ de passionnés de toutes conditions, races, et cultures – ceux d’aujourd’hui et, espérons-le aussi de demain. La musique touche le cœur par les sens.» L’Essence ? «  Elle traverse le temps sans jamais cesser de pointer vers ce qui la transcende et ce qui est au-delà de l’espace et du temps. » Si ces objectifs ont été inscrits dans le  concerto qui vient d’être primé par le Grand Prix International Reine Elisabeth de Composition 2012, les candidats qui ont dû s’y atteler pour le découvrir, l’étudier et l’interpréter en huit petits jours, isolés à la Chapelle Musicale sans aide ni contact avec l’extérieur,  auront eu fort à faire pour venir à bout de cette œuvre périlleuse! Non seulement les candidats doivent jouer une œuvre dont le jury suit la partition des yeux pendant la performance, - et il ne s’agit point d’un anglicisme -  mais leur appréhension profonde de la musique est elle-même en jeu et sondée par le jury prestigieux. Il s’agit de comprendre une langue, celle de la musique, par ailleurs,  universelle qui  ouvre la porte sur l’essentiel. La porte est grande ouverte sur la créativité, certes, mais cette porte est à la fois très étroite, car il faut passer par la difficulté extrême  de la partition et ne pas sauter la moindre mesure. Seront « grâciés » ceux qui en dehors d’une technique parfaite auront su accéder à l’interprétation profonde du texte. En parlant de « grâce » Michel Petrossian admet que c’en est une extraordinaire, que de se trouver joué 12 fois d’affilée par la jeunesse la plus talentueuse du monde, aux côtés de compositeurs comme Haydn, Beethoven et Tchaïkovski pour ne parler que des compositeurs de ce soir.
La  recherche et la complexité sonore de l’orchestre est évidente.  Nous  avons demandé à Michel Petrossian comment le rôle de soliste pouvait être appréhendé dans ces conditions, puisque le piano doit vraiment se glisser dans de minces interstices laissés par l’orchestre. Il  y a bien deux petits solos, vers la fin de l’œuvre, mais  ce n’est pas cela l’important, réplique-t-il. L’important et le compliqué à la fois est d’être le lien et d’irradier vers les autres pour mettre les autres instruments en valeur, faire vivre ou revivre leur humanité. Construire l’éternité d’un dialogue incessant. Au cœur d’une bruissante  tour de Babel ? Babel, la porte des dieux ? Vieux rêve! Souvenirs aquatiques d’un croissant fertile à la verte nature. Le piano qui déjà est le roi des instruments par sa nature orchestrale doit avoir la grâce  de se glisser humblement dans l’ensemble, avec les autres et pas par-dessus les autres. Belle leçon de  vie et de solidarité. Le pianiste a pour fonction de faire naître l’esprit musical entre les différents instruments grâce à un éventail de techniques pianistiques en renaissance constante.
On retrouve dans cette pièce une diversité étonnante d’instruments parmi les  percussions et les cuivres. La harpe et les cordes assurent des pulsations vitales, ou bien est-ce le piano lui-même qui par-delà l’espace-temps,  est devenu  cette quatrième corde des temps babyloniens en prise directe avec la divinité ? Car c’est cette lyre babylonienne qui est à la source de l’œuvre : « Une lyre qui se défait sous la pression du temps, et une corde au milieu qui veut maintenir la permanence, de par son lien à Ea, divinité des eaux souterraines et créateur des arts. Elle est  l’emblème de la musique babylonienne elle-même, immatérielle et ineffable, mais véhiculée par des instruments périssables et des voix qui se sont tues depuis longtemps. » Cette tension entre permanence et impermanence  est inspiratrice de l’œuvre.  Une œuvre qui réjouit l’imaginaire. Ce qui se joue en grand et en prophétique ici, c’est le même esprit poétique d’ouverture qui animait le morceau imposé de la demi-finale :  Dream  de Frederic Rzewski. « Le piano, image de la quatrième corde, vit des histoires de renaissances multiples, au rythme d’un mouvement aquatique. Tel un prophète élégant qui se meut au travers de courants fluviaux, il lutte par deux moyens (une note répétée et une phrase musicale tantôt verticalisée tantôt étalée) et en deux directions contraires à l’égard de l’orchestre : en s’opposant, et en cherchant à rallier. L’orchestre, lyre amplifiée, s’abîme dans la dispersion, mais en est empêché par le piano, corde ‘faite par Ea’, qui lui communique des élans renouvelés et maintient la volonté de permanence. La forme générale de l’œuvre procède par défragmentation, à l’image d’une civilisation qui subjugua l’Orient et dont il ne reste que quelques éclats de splendeurs découverts au gré des fouilles, sur une terre toujours agitée. »  
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administrateur partenariats

 

Chers membres,

Voici réunies en un billet toutes les images

des montages photo des différents partenariats d'Arts et Lettres

que j'ai eu le grand plaisir d'offrir

aux artistes et aux poètes

depuis la création des partenariats en décembre 2012.

 

 

Au travers des 26 photos s'offrant ici à votre regard,

vous aurez un aperçu du talent des membres du réseau, de la sublimation des œuvres ,

pour la plupart des extraits de peinture, aquarelle, photo,

grâce à la poésie qui acquiert par ce biais une dimension nouvelle.

 

Tous mes remerciements vont à Robert Paul et aux membres

des partenariats pour leur confiance.

 

Liliane Magotte

Administratrice

Partenariats

Arts 12272797098?profile=originalLettres

 

Titre du montage

Poème sur peinture

 

 

Poète

 

Peintre

« la nudité « sur « Caresse   du soleil »

J.Gilbert

G.Seyller

« Eau et feu » sur «    Le ballet des Abysses »

S.Dulier

Ch.Roussel

« Sommeil   d’amour » Poème et dessin

J.Diehl

C.Hardenne

« L’arbre de vie »   Peinture et poème

J.Diehl

L.Magotte

« Crépuscule » sur   « Crépuscule »

J.Diehl

L.Magotte

«Avant que l’Hiver ne vienne» sur « Matind’hiver»

J.Diehl

L.Magotte

« Aurore » Peinture et Poème

J.Diehl

L.Magotte

« Cher   Saule » sur « L’Hiver »

R.Terniak

L.Magotte

« Le Bouleau de Vénus » sur » L’arbre vénusien »

R.Terniak

L.Magotte

« Envol »   sur « Florilège RP »

S.Dulier

L.Magotte

« Brasier »   Peinture et poème

Cl.Quertinmont

L.Magotte

« La couleur » sur « Quintescence de la légèreté 

S.Walther-Siksou

L.Magotte

« La couleur   des mots » sur « Le repos »

J.Gilbert

L.Magotte

« Le printemps » Poème et   peinture

Cl.Quertinmont

L.Magotte

« L’arbre de Lumière » sur «   Luminescence »

K.Elhamrani

L.Magotte

« L’attente »Poème   et peinture

J.Diehl-Quertinmont

L.Magotte

« Ecorce de   Vie » sur « Forêt »

S.Dulier

A.Gohy

« Démonia »   sur « Jeune fille gothique »

Cl.Quertinmont

A.Gohy

« L’Hiver » Chanson et   peinture

A.Iliescu

A.Gohy

« Parallèles » sur   « Pivoines »

J.Gilbert

A.Gohy

« Si mémoire se lève » sur   « Lac canadien »

J.Gilbert

A.Gohy

« Une âme » sur   « Bouquet de fleurs »

J.Diehl

Cl.Caretta

« Armageddon » sur « la   dernière note »

Cl.Quertinmont

J.Y.Lebreton

« Phénix Blanc » sur   « Grand glacier »

Cl.Quertinmont

A.Hiar

« Minimes » sur « Le   port des Minimes »

Cl.Quertinmont

Bourgau

« Boursicault » sur   « Ecureuil »

Cl.Quertinmont

J.Nanson

« Chute vespérale » sur   Photo

S.Dulier

R.Terniak

« Naufrage à la brunante »   sur Photo

Cl.Quertinmont

J.Diehl

« Le crépuscule et   l’enfant » sur Photo

F.Vereecken

F.Vereecken

 

 

 


   

Les partenariats

Arts 12272797098?profile=originalLettres

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