Quand il pleut
sur mes jardins
je pense
aux quatre saisons
à l'oiseau deviné
sous les nuages
je pense
aux ailes invisibles
de nos éternels
recommencements
Les partenariats
Lettres
Merci à Martine pour sa complicité
Merci à Jerry Delfosse
Quand il pleut
sur mes jardins
je pense
aux quatre saisons
à l'oiseau deviné
sous les nuages
je pense
aux ailes invisibles
de nos éternels
recommencements
Les partenariats
Lettres
Merci à Martine pour sa complicité
Merci à Jerry Delfosse
Papou ? pas papou ? petit papou du papa poule ?
(agate onyx œillée, photo L. M.)
La pierre ? Un bijou !
Rassemblés en colonies
Qu’on surnomme « roquerie »
Les manchots papous font leur cour
Prolongent la race et l’amour…
Petit manchot papou
(photo captée sur le net)
Sais-tu que le manchot papou
Drague en offrant de beaux cailloux ?
Cadeau obligé : un galet
Pour celle qu’il a choisi d’aimer…
Sur la banquise, ce manchot-là est bien adroit…
Elle ne reste pas de glace… elle fond… elle craque.
(agate, photo L.M.)
Afin de séduire la femelle
Il construit un beau nid de pierres
Pas manchote, la donzelle,
Garnit aussitôt la litière.
Rire… sardonyx (photo L. M.)
Le choix de Séléna, 7 ans et pas manchote
L’élu ? Bien Malouin qui peut le dire !
Au cœur des îles Malouines,
Le pingouin n’est pas fou !
Pour sa tendre Valentine,
Il offre une pierre : « un bijou » !
Transi, givré… mais content
Elle aime son gorfou des Terres australes,
tous ses papotages et ses papouilles.
Papa papou il est dans l’coup
(agate, photo L.M.)
Amical clin d’œil…
Bijou, caillou, papou, scoubidou, fou…
(agate, photo L.M.)
Ce conte poético-humoristique intergénérationnel vous est présenté en exclusivité pour A&L par Suzel Swinnen pour le texte en italique et Michel Lansardière pour les photos et légendes.
En habit, prêt pour un voyage de noces.
L’île de Pâques pour nos épousailles ça te dit ?
Mais oui, on emmène le poupard, on pourra pouponner.
Et prends tes bijoux…
(photo Suzel)
Bergen blottie au cœur de juillet
Oslo, Bergen
Décollage d’un avion blanc, le soir,
puis ce couché de soleil rose et parme,
inouï, triomphal,
apparaît puis s’étend ; une pure merveille.
Vol au-dessus de l’infinie Scandinavie
Des paysages polaires, entre l’Est et l’Ouest,
des maisons en bois, coquettes, multicolores,
dévalent joyeusement ;
alentours des vallées, des prairies, des jardins,
du vert à profusion, des espaces infinis,
de simples fleurs sauvages, à l’instar de ballerines,
gracieuses et féminines, sous mes yeux se
mettent en scène, s’illuminent, dansent et bruissent !
Bergen multicolore, Bergen technicolor
Autour d’elles, le soleil adapte sa lumière,
les nimbes de tout son or, les caresse, les honore.
Précieux soleil, parcimonieux soleil
Puis ces neiges éternelles sur ces monts
vertigineux et bleus ; c’est l’été de l’hiver,
Le soleil mesuré.
Ce sont ces regards clairs, grand-ouverts,
dont les yeux bleus-glacier donnent
le vertige aux sombres,
puis étonnent et à la fois subjuguent
la Méditerranéenne que je suis, que je reste ;
l’ombre là-bas embaume encore la neige,
même en plein cœur de juillet.
Paysage hivernal, huile sur toile
Sophus Jacobson (peintre norvégien, 1833-1912)
La blondeur est partout ;
les chevelures, l’air que l’on respire,
les corps, les gestes ensoleillés des gens d’ici,
jusqu’à leur mots si chauds, si ronds ; des bateaux.
« Les rues sont remplies d’amour », prince Haakon de Norvège
Oslo
La Norvège est paisible, blanche et verte,
pacifique.
NINA
Rosemarsjen, Oslo, 25 juillet 2011
Marche blanche, marche des roses…
Du blé en herbe fauché au regain de la jeunesse,
aux promesses de blonds épis
J’ai vu le poème de NINA, émoi.
Les images tournaient, qui défilaient en moi sur l’écran des nuits blanches.
Et moi… tandis que le film repassait, je déposais les photos sur les mots.
Et voici le résultat d’un nouveau partenariat…
De vous à nous, qu’en pensez-vous ?
Michel Lansardière (photographies)
Un partenariat d'
Arts
Le masque
Le soleil déguisé en lune,
En ce jour dépourvu d'attraits
Sur un fond blanc-terne apparaît,
Sa présence est inopportune.
En ce jour dépourvu d'attraits
Sans éclat ni grâces aucunes,
Sa présence est inopportune.
Son apparence me distrait.
Sans éclat ni grâces aucunes,
Reste suspendu, en arrêt.
Son apparence me distrait.
L'aimerais d'or en la nuit brune.
Reste suspendu en arrêt,
Le faux visage de la lune.
L'aimerais d'or en la nuit brune
Je le regarderais briller.
Suzanne Walther-Siksou
Hasard, coïncidence ? Pas de loup...
La photo a été prise, par une nuit de pleine lune, le 23 février 2016. Je l'intilulai aussitôt "Masque de lune". Et, tandis que je rêvais, tombant de la lune, je découvrais le lendemain le poème que Suzanne nous avait présenté le 19 février...
Un rayon avait jeté un pont, un arc-en-ciel nocturne, des deux cotés de l'Atlantique... Jouant des fuseaux, la lune, bonne onde, passait un message entre Terriens et Sélénites au rendez-vous du soleil et de la lune...
Un brouillard surprenant
une aquarelle d'Adyne Gohy
a inspiré
En Champagne
un poème
de
Raymond Martin
Solitude des amours mortes des ceps rabougris sous le manteau brumeux de l’oubli.
Envol de croassements lugubres et massifs au-dessus de la terre Palatine.
L’horizon dessine des êtres difformes qui s’évanouissent sous l’aube violine et frémissante.
Le chevalier poète à la rose, hante-t-il encore de nos jours cette terre crayeuse, généreuse ?
Voit-on encore des traces de ses valeureux destriers caparaçonnés d’un drap de Damas ?
Entendons-nous encore les murmures de ses vers enflammés pour la Dame de Castille ?
« L’autre matin, entre un bois et un verger, une bergère j’ai trouvé. Pour se distraire,
Elle chantait une chanson de printemps : « Ici le mal d’amour me tient. »
Je m’empresse aussitôt pour écouter son chant, et lui dis sans délais :
« Belle, Dieu vous donne le bonjour ! »
Aussitôt et sans hésiter, elle me rendit mon salut.
Elle avait de la fraîcheur et de belles couleurs.
Et j’eus envie de l’aborder :
« Belle, si vous m’aimez, vous aurez de moi riche toilette.
Elle me répond - Mensonge !
Les chevaliers sont des menteurs !
J’aime mieux Perrin, mon berger
Qu’un gentilhomme menteur !....... »
Amour m’aura livré maints durs assauts.
Chanson, va vite et le cœur léger,
Et salue mes gens de Champagne.
Cette noble terre de souvenirs toujours palpables, en éternel devenir rayonne en Majesté.
Son terroir généreux offre à celui qui ose souffrir la juste récompense, mais tant attendue.
Une léthargie semble habiter le sol, qui ne demande qu’un coup de soc pour renaître.
Tout semble désordonné en ce tableau un peu désœuvré des ceps dépourvus de sarments.
Le temps passe mais son œuvre offrira : Emeraudes et rubis à ces ceps régénérés.
La dextérité de l’homme sera récompensée par un breuvage tout en finesse et fraîcheur.
Raymond Martin
Inspiré par une aquarelle de : Adyne Gohy.
Merci à Thibaut IV de Champagne pour ses vers courtois.
Juin 2015.
Un partenariat d'
Arts
Antinéa
une aquarelle
d'Adyne Gohy
à été inspirée par
Antinéa
un poème
de Raymond Martin
Mes pensées voguent vers toi, ô énigme, source d'incertitude,
Es-tu là gisante, sous les sables d'ocre ardent?
Je pense à toi, énigme cruelle que la raison rude
Occulte de la mémoire, ton visage rayonnant
Déesse mythique, reine, tu obtins sensualité et beauté en héritage.
Ton royaume antique n'était pas celui de Saba
Mais, digne, Salomon t'aurait certes aimée et vénérée sans partage
Si même l'aurais-tu, cruelle, mené au fatal trépas.
Où es-tu, toi dont tout l'univers se jetait à tes pieds?
Les Dieux t'auraient-ils oubliée dans ce royaume de dunes?
Hantes-tu encore les mortels, les nuits fraîches par les étoiles irradiées,
A la recherche du dernier et insouciant amant au clair de lune?
Hantes-tu encore, lascive dans ton palais lugubre du Hoggar
Cherchant d'hypothétiques indices du passé glorieux de ton aïeul Atlas
Qui régna de la grande île mystérieuse jusqu'à l'Egypte avec égards,
Procurant beauté et sagesse aux peuples bonasses?
Tu régnas des sables fins aux rocs de l'Atlas,
Par la plume romanesque d'un chantre peut-être initié
Ô toi, Antinéa, reine d'Atlantide mystérieuse et salace,
Tu hanteras mon âme troublée pour l'éternité.
Raymond Martin
Un partenariat d'
Arts
Elle s'est imposée
Une aquarelle d'Adyne Gohy
a inspiré
Jardin d'été
de Sandra Dulier
Isabelle Demey : Voyage dans la ville 2 (encaustique sur bois).
Climat
Minuit moins le quart de lune
Regard blanc du tueur
Réverbère, éclair de brume
Sur un trottoir glacé crime
Verglas qui sonne. Pour qui ?
Une chien lève la patte
Trois gouttes de sang
Odeur d'urine
Liquide phosphorescent
Poisseux et rutilant
Silhouette, tête de polar
Pour un non-lieu.
Michel lansardière
Isabelle Demey : Reflet sur l'eau (huile sur bois).
Un partenariat d'
Un certain hiver
Une aquarelle d'Adyne Gohy
Inspirée d'un poème de
Suzanne Walther-Siksou
Nos hivers québécois
Doux ami
Si tu voyais ici, comme c'est beau l'hiver!
Les érables géants, sculptures délicates,
Etalent leurs ramures noircies sur de la nacre.
La neige immaculée s'amoncelle partout,
Sur les toits, les sapins en blancs sur le gazon.
Pour qui s'y aventure, elle est sable mouvant.
Les rues ensoleillées sont des tableaux vivants;
Des ombres y varient selon l'humeur du temps
En symétrie fidèle, au tout commencement.
L'air frais, froid ou glacé, est chargé d'énergie
Si l'on veut s'attarder il faut se rendre actif
Lors, ce n'est qu'à l'abri qu'on devient nonchalant.
Derrière d'immenses baies, fasciné, on contemple,
Dans l'éblouissement, en pleine nuit souvent,
Des haies de blanc corail, des buissons de cristal.
Un partenariat d'
Un partenariat exceptionnel incluant cinq membres d'Arts et Lettres
A Camaret
Une photo de Raymond Martin
a inspiré
Tout a une fin
une aquarelle d'Adyne Gohy
Avec un commentaire poétique
de Liliane Magotte
Pauvre bateau, vaillamment sans perdre courage.
tu as fendu les flots, vaincu les orages.
Tes couleurs sont fanées, et sur ton bastingage,
la lassitude est là, qui trahit ton âge.
Une aquarelliste, éprise de ton ramage
de ses pinceaux dessine un calme paysage.
Il raconte l'âme de tes voyages,
le chant des sirènes sur de lointains rivages.
L'aquarelle a inspiré
Le poème
Sous l'écume du temps
de Sandra Dulier
Il en aurait à raconter,
ce vieux rafiot tout rouillé,
de ce temps de mer
où il était force et fier,
de ses tempêtes essuyées
en lointaines marées.
Il aurait à espérer
des retours de sel caréné,
mais seule l'île déserte d'un port
sera son dernier fort.
Il gît, à moitié démâté,
héroïque anonyme oublié.
Seul son ancien capitaine
vient se remémorer la sirène
de ses souvenirs enfouis
de toute cette houle de vie
et, sous la croix du marin,
il marche en pélerin.
Certains amis sont morts
non lion de ce port
dans un bateau
jeune et beau
qui n'a pu résister
aux vagues brisées.
Il en aurait à raconter
ce vieux rafiot tout rouillé
de ce temps de mer
où il était force et fier.....
En concordance avec l'aquarelle
Un vieux bateau
de Gilbert Czuly Msczanowski
Il est fatigué contre le courant
Ce vieux et fier bateau, même si pourtant
A force de courage avec le temps
Il a gagné savoir et entraînement.
C'est toujours un même recommencement :
Hisser la voile et puis prendre le vent,
Virer sans chavirer en accélérant,
Affronter creux et vagues vaillamment.
Le vent ne cesse. La voile lentement
Se déchire sous les assauts violents;
Vaincue, elle ne claque plus fièrement,
Ainsi fanée de tant d'acharnements.
Le géant des mers a perdu son aile,
Il ne peut maintenant glisser sans elle
Une pluie douce vient de l'horizon :
C'est qu'il n'y a plus de larmes sans raison.
et inspiré par sa photo
Mémoire
de Raymond Martin
Il a navigué parcourant les mers salées
A l'affût des cabillauds et harengs pourchassés
Du cap sud au cap nord harassé
Par 49 Beaufort toujours fier face aux vents déchaînés
Il quitta Morlaix pour ailleurs ou Terre-Neuve
traversa les épreuves mais rigide dans les manoeuvres
jusqu'au dernier soupir à sa dernière épreuve
Là maintenant amarré au quartier du repos éternel d'un coin de Camaret
Sous le regard ému des amoureux des choses de la mer
Cherchant le dernier son grinçant de son étrave dépitée
Mémoire, mémoire, ancrée aux gouttes de la mer.
Lettres
Bonjour à tous !
Dès le mardi 5 août j'organise à nouveau des sorties de peinture en plein air.
(Peinture, dessin, chaque personne est libre dans sa technique et son interprétation)
La première sortie se fera au Parc de Séroule à Verviers où Jacqueline Nanson nous a dégotté un superbe endroit lors de ses repérages.
Je la remercie chaleureusement pour les photos !
Nous suivrons la météo de près à partir du dimanche 3 août.
Quelle que soit la date de la sortie, je confirmerai la sortie la veille en soirée, et reconfirmerai la sortie le jour même dès 9h du matin, satellite météo Belgique consulté.
Veillez donc à surveiller les infos ici.
Le rendez-vous se donnera à l'entrée du Parc de Séroule dès 13h.
Mon numéro de gsm: 0496/173073
Pour la sortie suivante, je vous propose un coin typique de Soiron.
Nous fixerons les détails après la sortie de Séroule, et toujours en fonction de la météo.
En cas de participation, faites-le moi savoir !
Je suis à disposition pour tout renseignement.
Artistiquement vôtre,
Liliane
La rive aux grands arbres
Une photo de Suzanne Walther-Siksou
a inspiré
Au Parc Gouin à Montréal
Une aquarelle d'Adyne Gohy
La rive aux grands arbres
Poème de Suzanne Walther-Siksou
inspiré de l'aquarelle d'Adyne Gohy
Le fleuve aux reflets lumineux
Dans un impressionnant décor.
Sont exposées des masses d'or,
De grands arbres mystérieux.
L'émoi ressenti est immense
Face à la suprême beauté,
Au repos qu'offre le silence.
Ineffable félicité!
Dans la douce magnificence,
Berçant son âme romantique,
Recourant à la transcendance,
Un peintre crée l'image unique.
Arbres de la rive dormante,
Superbe, emplie de poésie
Une aquarelle éblouissante
Aux couleurs de sa fantaisie.
Un partenariat d'
Lettres
Chers amis,
Nous avons le plaisir de vous inviter à nous rejoindre
ce mardi 24 juin dès 11h
pour une séance de peinture en plein air
en région verviétoise.
Nous peindrons l'eau et ses reflets
au Barrage de la Borchêne, près du lac de la Gileppe.
Nous nous donnons rendez-vous au barrage de la Gileppe,
devant la tour panoramique à 11 heures.
Prévoir un casse-croûte et des vêtements appropriés,
un grand parapluie car nous sommes en Belgique ( eh oui !!!)
et sa bonne humeur.
La durée du travail est libre, la technique aussi,
et toutes les suggestions sont les bienvenues.
Si vous êtes intéressé(e)s, faites-le nous savoir ici
et je vous donnerai de plus amples détails.
Au plaisir de vous rencontrer !
Liliane
Sarah, une jeune adepte , septembre 2013.
La Côte d'Opale
d'Adyne Gohy
Inspirée du poème de Gil Def
Je t'offre mon Nord
En bleu, en vert en sang et or
Veux-tu connaître mon pays?
C'est au nord, tout en haut, ici
Je sais, on dit qu'au nord le ciel est gris
Que le plat pays se perd sous la pluie
Que les canaux se meurent d'ennui
Mais vois comme la plaine tremble le blé
Quand le vent mûrit au sud en été
Viens chez moi, mon pays va chanter
Je sais, on dit qu'au nord c'est noir charbon
Zola a pleuré la misère dans les corons
Germinal a écrit et filmé les gueules noires
Mais viens voir les terrils changer leur histoire
En sang et or des ailes à Lens y décollent
Ecoute Renaud rimer des drôles de paroles
Je sais, on dit qu'au nord c'est le brouillard
Qui noie les marais et les quais de gare
Et cache souvent le côtes d'Angleterre
On prend le tunnel si tu as le mal de mer
Mais, je préfère un car)ferry par temps clair
On part de Calais on part en croisière
Je sais, on dit aussi que la mer du Nord
En tempête hurle dans le détroit trop fort
Pourtant tu sais le vent est un vrai trésor
Fait rire les enfants avec les cerfs volants
Regarde voguer toutes les voiles du présent
Et tourner les ailes d'un nouveau temps
Je sais aussi que le nord n'a pas de montagnes
Mon horizon t'offre la mer et la campagne
De beaux clochers en mâts de cocagne
Et les Deux-Caps qui respirent le grand air
Sur des sentiers qui parlent en bleu en vert
Et retrouvent l'amitié avec des fruits de mer
Je sais, on dit qu'au nord les villes figent le temps
Un passé trop lourd pèse sur le présent
Tu sais les vieilles pierres sont la fierté des gens
Les citadelles ont résisté à tant de tourments
Le nord est bien vivant et Boulogne te surprend
Avec un cheval blanc et les trésors des océans
Je sais, on dit que les routes vont en enfer
Sur des pavés qui reviennent d'avant-guerre
Entre Paris et Roubaix on ira une année
Toucher la légende qui voit des forçats pleurer
On applaudira ces champions qui en plein effort
Au carrefour de l'arbre veulent triompher du sort
Veux-tu connaître mon pays?
C'est mon nord, tout en haut, ici
Je sais, on dit que les gens du nord
N'ont pas souvent le soleil dehors
Mais ils l'ont toujours dans le coeur
Et le public rappel le chanteur
Sens tu tous ces parfums de fleurs
De ces jardins qui ont semé le bonheur
Je sais, on dit que les filles sont plus jolies
Sous les caresses du soleil du midi
Mais au pays toutes les filles au printemps
Sourient comme Isabelle au prince charmant
Elles sont si belles un samedi pour se marier
En dentelle de Calais, je veux te voir danser
Je sais, on dit qu'au nord les années sont grises
Et que le dur labeur n'aime pas les surprises
J'ai déjà mis des croix sur notre calendrier
Des 14 juillet plusieurs fois dans l'année
Une plage de sable fin des moules frites en été
Une braderie des manèges une ducasse en juin
D'autres dates viendront écrire nos demains
Je sais, on dit qu'au nord le rire n'est pas roi
Surtout en hiver avec le vent noroit
Alors au carnaval chez Jean Bart tu seras avec moi
Dans le chahut je t'assure tu n'auras pas froid
La bière coulera en patois tu ne comprendras pas
Dans la bande ti riras et personne ne te reconnaîtra
Je sais, on dit qu'au nord la fête est triste
Depuis que le grand Jacques à quitté la piste
Et aussi Raoul après leur dernier salut d'artiste
Mais le pays des géants invite l'accordéoniste
A respirer encore et plus fort encore
Sur toutes les musiques sur tous les accords
Viens vite, je t'invite dans mon nord
Je garderai pour toi tous ces trésors
En bleu, en vert, en sang et or
Je t'attends dans mon nord
Je t'offrira mon nord
Tout là haut, chez moi
Tout en joie, pour toi
Pour toi
Gil Def
Lettres
Le printemps est annoncé
d'ADYNE GOHY
en concordance avec
Le printemps déjà là
Cerisiers en fleurs avant l'heure,
un bijou blanc dans un jardin,
sous le léger châle de l'hiver encore,
devenu impuissant,
tout en haut, une tenture toute bleue, lisse,
printemps trop tôt tombé du ciel,
mars sans la pluie;
déboutonnage d'un blanc corsage,
dentelle grège, chaude neige;
nuage végétal, trouble!
lèvres rouges ébahies,
s'égaie l'arborescence embaumée et pastelle;
blanche comme neige, tourterelle!
Cerisiers en fleurs, avant l'heure,
un bijou blanc dans un chemin,
sous le léger châle de l'hiver encore,
devenu impuissant,
tout en haut, une tenture toute bleue, lisse,
nos mots orangés, audacieux,
parfum citron,
senteur de limonade dans l'air,
baptême au dessus de la terre,
sans pluie, sans bruit;
ensoleillement inouï et bleu!
de NINA
Les partenariats d'
Promenade au bord de la Hoegne
Adyne Gohy
Forestière
Bruissement d'une rivière,
Au bord d'une clairière,
Miroir perlé,
Coeur de rosée...
La brume du matin
A déposé, cristallin,
La sérénité sous les pas
De deux promeneurs béats.
Devant tant de beauté réunie,
L'automne est magie.
Crissement des feuilles
Se tapit le chevreuil.
De longs souvenirs d'enfance
Me reviennent et balancent
Leurs feuilles en voltige
Sur quelques brins de nostalgie.
Sandra Dulier
Lettres
"Féerie matinale"
Une aquarelle d'Adyne Gohy
Inspirée par une poésie de Gil Def
"Et la lumière peint...encore"
Quand l'aube de chaque matin
Là s'en vient dans un encore
L'astre d'or poursuit les rêves
Se lève selon la saison
L'horizon change de lueurs
En couleurs en jaune en feu
Tout en bleu il peut l'orange
Mélange en transparence
Nuance le ciel la terre la mer
Les tons clairs estompe son trait
Disparaît la lune reste voile
Les étoiles se perdent dans l'espace
S'effacent le temps suit son cours
Chaque jour offre toujours nouveau
Un beau tableau comment ne pas y voir
L'espoir ou croire la beauté divine
Qui illumine cet encore en poésie
Et en vie...Une larme vient au bord des yeux
C'est merveilleux quand éclate la lumière
de Gil Def
Lettres
Une île... un écueil ou une idylle.
Orgue océanes frangés d'écume, Chantal Roussel (2013)
Devant la puissance et la poésie de cette peinture, véritable tableau symphonique, j'ai d'abord pensé à la "Grotte de Fingal" de Mendelssohn, à ces orgues basaltiques de l'île de Staffa constamment battus par la mer. Vision romantique traitée en nocturne, un noir basalte d'une force tellurique, éclat de lune, mystère sélénitique, et la mer, mouvante et éternelle.
"Grotte de Fingal" par Claude Hugard de La Tour (1816-1885)
dans le grand escalier de l'école des Mines de Paris.
Et est apparue comme une évidence cette autre île...
Île
Il est une île
Où on ne devrait jamais être
Entourée par la mer tentaculaire
Entre les vagues lasses et languissantes
Là où tout est libre
Je veux être là
Pour le reste de ma vie
Là, sur l'île
Le soleil brille éternellement
La lune renvoie la nuit noire
Je sais qu'elle attend
Je sais qu'il y a là un endroit pour moi
Je veux être là
Pour le reste de ma vie
Doux bruit du vent du large
Descendu de travers les arbres
Mais loin des larmes portées par la brise
Je vais suivre les gouttes de pluie
Car le soleil et les sourires m'attendent
Je veux être là
Pour le reste de ma vie
Traduction-adaptation Michel Lansardière, de :
"Island" (Relf/McCarty) par le groupe Renaissance, 1970 (Jim Relf, chant, guitare, harmonica ; Jim McCarty, percussions, chant ; John Hawken, piano, clavecin ; Louis Cennamo, basse ; Jane Relf, chant, percussions) :
There is an island
Where it should never be
Surrounded by suburban sea
And through the tired and hopeless waves
To where it's free
I want to be there
For the rest of my time
There is an island
The sun is always bright
The moon sends the darkness away in the night
I now that it's waiting
I know there's a place ready for me
I want to be there
For the rest of my time
Warm sounds of windsongs
Come down through the trees
But far away tears are borne on the breeze
I'll follow the raindrops
Cause sunshine and smiles are waiting for me
I want to be there
For the rest of my time
Lettres
Fabienne sur scène
Une aquarelle d'Adyne Gohy
Inspirée par une poésie en musique de Fabienne Coppens
Voici un résumé du spectacle de Fabienne
à La Samaritaine en 2012
Eugénie
Personne ne l'attend
Elle rêve pourtant
Que quelqu'un l'attend...
Pour rentrer chez elle
Elle s'invente des ailes
Elle voit sa vie en grand
Dans les journaux du vent
Se répète les mots
"Amour et braséro"
Un ange, à ses côtés
L'empêche de tituber
...Une présence née
De son solo salé
Alors, Eugénie appelle son génie pour alléger sa vie Eugénie...
Par les lignes de ses mains
Elle sait que quelqu'un vient
Elle parie juste un peu
Avec son coeur en deux
Qu'elle trouvera le feu
Qui brûlera ses maux
Ses fards (phares) et ses bobos
Fini de garder pour elle
Ses joies et ses querelles
Quand on est seul tout le temps
Il en faut du talent
Pour s'offrir du bon temps
Et loué de l'allant...
Alors Eugénie appelle son génie pour alléger sa vie
Elle n'est pas vraiment elle
Avec personne à elle
Y'a des bouts de sa vie
Qui manquent de folie...
Personne ne l'attend
Elle rêve
pourtant
Fabienne Coppens
Inspirée d'une poésie de Claudine Quertinmont
Amour Rose d'automne
Une aquarelle d'Adyne Gohy
Amour Rose d'automne
de Claudine Quertinmont
Il était une rose transie d'un frêle amour,
Pour un papillon bleu, aux ailes si douces
Qui lui rendait visite, lui faisait des mamours,
Il était une rose transie d'un frêle amour,
Son parfum voletait de pétale en frimousse,
Des boutons ravissants de ses jeunes pousses.
Il était une rose transie d'un frêle amour,
Pour un papillon bleu, aux ailes si douces.
Peu à peu l'été s'endormit et son coeur se givra,
Embrasant les feuilles, les incendiant de feu,
Couvrant la nature de robe d'apparat.
Peu à peu l'été s'endormit et son coeur se givra,
Rose et doux papillon se firent de longs adieux,
Le coeur las et brisé, des perles pleins les yeux.
Peu à peu l'été s'endormit et son coeur se givra,
Embrasant les feuilles, les incendiant de feu.