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poésie-peinture (6)

Le Glacial Mont Ventoux

Une aquarelle d'Adyne Gohy

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a été inspirée par

Eole

Un poème de Raymond Martin

 

Dans le néant profond de nos paroles,

 

S'envolent les mots en farandole.

 

Sont dispersées au vent les pensées habiles

 

En vaines paroles inutiles.

 

 

 

Fumées des critères aux cratères d'Italie,

 

Pain, amour et fantaisie.

 

Demeure mon âme sur le glacial Ventoux,

 

Le Dieu Eole y souffle son courroux.

 

 

 

De la fraîcheur du moulin de Maussane

 

Au moulin de Daudet, disparut le petit âne.

 

Timide et calme, Maillane la provençale

 

Se pare de neuf pour honorer Mistral.

 

 

 

Il n'y a plus d'escarbilles

 

Dans la plaine bigarrée des Alpilles.

 

Dans le néant profond de nos dialogues,

 

Disparut le nerveux pinceau de Van Gogh.

 

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Un océan déchaîné

Une aquarelle d'Adyne Gohy

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inspirée par un poème

de

Raymond Martin

Océan

 

 

Les bajoues boursouflées du gardien de la dune

Refusent en l’instant les surplus de pitance

Offusquant leur hôte, cheminant sous la lune,

Droit vers l’horizon chahuté des roseaux d’espérance.

 

  

La mer frémissante ridée par l’assaut du zéphyr,

Susurre à l’envie la mélopée câline des naïades,

Dénudées au couchant, emportées par le tragique soupir

De la rivière déchirée par son ultime escapade.

 

 

Le sang d’Hélios s’enfonce lentement dans les entrailles d’Atlantide,

Au désespoir de Poséidon alangui au sein d’une mortelle.

Apothéose charnelle d’un dieu prolifique et placide,

Précédant la colère de Zeus annonçant le collapsus des  Hespérides.

 

 

L’âme de la terre aux parfums d’allégresse

Cajole la nuit scintillante, tourmentée par de terribles doutes,

Face au miroir sans défaut dépourvu de promesse.

Espérance sacrée d’une fusion charnelle sous la céleste voûte.

 

 Raymond Martin 2010

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Un certain hiver

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Une aquarelle d'Adyne Gohy

Inspirée d'un poème de

Suzanne Walther-Siksou

Nos hivers québécois

Doux ami

Si tu voyais ici, comme c'est beau l'hiver!

Les érables géants, sculptures délicates,

Etalent leurs ramures noircies sur de la nacre.

La neige immaculée s'amoncelle partout,

Sur les toits, les sapins en blancs sur le gazon.

Pour qui s'y aventure, elle est sable mouvant.

Les rues ensoleillées sont des tableaux vivants;

Des ombres y varient selon l'humeur du temps

En symétrie fidèle, au tout commencement.

L'air frais, froid ou glacé, est chargé d'énergie

Si l'on veut s'attarder il faut se rendre actif

Lors, ce n'est qu'à l'abri qu'on devient nonchalant.

Derrière d'immenses baies, fasciné, on contemple,

Dans l'éblouissement, en pleine nuit souvent,

Des haies de blanc corail, des buissons de cristal.


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Grain d'or –

D'après le tableau "Les Fleurs du Mal" de Liliane Magotte

 

Dans la vallée aux flancs,

Couverts de passiflores

Le maitre du champs blanc,

A semé un grain d'or.

 

Que germe ce grain,

Au centre de la toile

Qu'elle soit son écrin !

Comme le ciel aux étoiles.

 

Et explose en tous sens,

Sans autre turpitude

Que sa seule florescence,

Conjure la solitude.

 

Léger comme le vent ;

Le pinceau à l'épreuve,

Du "sang rouge et vivant

Dont la toile s'abreuve".

Alexandre Lansmans

Février 2014

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"Juste un bol d'air"

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Une aquarelle d'Adyne Gohy

"La jeune fille et la mer"

 

Sur la plage est apparue cette jeune fille

Là où il ne revient que du temps sur l'envers

C'est le mien qui la voit comme une image floue...

C'est le sien puisqu'elle est seule comme un chagrin

La mer ne me garde vraiment rien au grand large

Elle est sans rémission la vague qui échoue

Mes rêves me restent comme vaisseaux fantômes

Et je me demande qui est la jeune fille

Le temps est si étrange et quelque part éteint

La jeune fille est si loin quand elle est près de moi

Tout nous sépare comme deux bouts d'un voyage

Par l'impossible inversion des grands sabliers

Me voilà donc témoin de ce qui fait mémoire

Du tout premier chagrin et coeur à marée basse

A ces autres marées basses mais coeur expert

Des marées hautes, des grandes vagues d'amour

Je suppose un prénom à cette jeune fille

Que j'aurais pu prononcer avec insistance

Avec constance aussi mais le comprendrait-elle

Si je lui disais comme j'ai pu le garder

Qui est-elle? Tant d'images se superposent

Sur ce tableau de la jeune fille à la mer

On ne peut le peindre que de la ressource

Des sentiments qu'on rend à l'intemporel

La jeune fille est à moi réelle, irréelle

Elle est là, elle ne l'est pas, mais je l'admire

Dans un fort intérieur comme endroit secret

A tout ce qui me fait l'émotion qui déborde

Lui ferais-je confidence de ce qu'elle m'inspire

Elle qui rapporte ma jeunesse et ce que je suis

Comme bord de mer depuis le premier amour

Qui me ferait dire l'amour ne s'oublie jamais

Lui dirais-je que j'ai pu la prendre pour fille

Pour me consoler du doux semblant d'un mensonge

Pour lui servir d'appui quand je ne le peux pas

Pour ma fille qui me laisse sans le nom de père

Lui dirais-je que le temps n'arrange pas tout

Il est des amours qui nous restent impossibles

Mais rien ne sert de forcer l'imaginaire

S'il n'est pas de vie modèle, tout peut arriver

Sur la plage à disparu la jeune fille

Mais j'ai gardé une étoile de mer

par Gil Def

Un partenariat

Arts

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Lettres

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12272876284?profile=originalMiroir divinatoire (huile sur toile) - Chantal Roussel

L'âme est une larme

Epreuve aux sels d'argent

Larmes de Man Ray, lumière

Chambre de la Signature du Temps

Traces de fer spéculaire

Ciel de traîne au firmament

Image à jamais prisonnière des sa sphère

Qui révèle nos dérisoires drames

Grand nécromant, maître de la matière

Thèque, premier mouvement de l'univers

Appréhender sa genèse, la primitive trame

Et voir au travers du temple de verre

Miroir divinatoire tranchant fine lame

Nos esprits tourmentés d'où nait l'enfer.

Michel Lansardière

Cette toile de Chantal, assez atypique dans son oeuvre, à la limite de l'abstraction, m'a inspiré ce poème. Puissamment évocatrice, laissant libre l'imagination... nos mondes se sont croisés. J'ai aussi pensé à Murillo peignant sur deux miroirs divinatoires d'origine aztèque deux scènes de la Passion du Christ : le "Christ à la colonne" et le "Christ au jardin des oliviers". Deux tableaux lumineux de la tradition chrétienne sur le fond noir profond d'une pierre païenne, une obsidienne. Me sont également revenus en mémoire le "Portrait dans un miroir" du Parmesan, Raphaël et le "Premier mouvement de l'Univers" qui orne la voûte de la Chambre de la Signature à Rome, ou Orazio Gentileschi peignant sur un lapis-lazuli ("David méditant sur la tête de Goliath"), les peintures sur lames de mica de la tradition indoue. J'ai interrogé les mânes de deux autres femmes peintres, Sofonisba Anguissola, notamment son "Autoportrait", une miniature sur cuivre, et Artemisia Gentisleschi, fille d'Orazio. Et bien sûr l'univers surréaliste, avec notamment Man Ray (Emmanuel Ruduitsky, dit) et ses "larmes". Ou, pour rester dans le domaine de la photo, à l'effet troublant des daguerréotypes. Eros et Thanatos.

J'espère que ce duo peinture-poésie vous séduira aussi, autant que moi ce bien beau voyage que nous vous invitons à partager...

Amitiés,

Michel

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