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TOUTOU ! Du 18 avril au 4 mai ! A la comédie Claude Volter
Vous avez un animal domestique,
Vous l’adorez bien sûr,
Vous le cajolez,
Il est l’ami le plus fidèle de la famille,
Et s’il vous arrivait de le perdre, que se passerait-il ?

Tout, tout est parti de là : Z-avez pas vu Mirza ? Ce n’est pas Mirza, mais le chien Toutou, qui s’est volatilisé. Son maître, Alex, prof de philo, distrait par sa conversation avec la voisine n’a pas vu l’animal allergique à la laisse, se barrer en douce pendant la promenade vespérale obligatoire. Difficile de trouver un mensonge crédible pour couvrir le crime ! Au retour, le maître (Daniel Hanssens) très penaud en apparences, déclenche un tsunami qui va ravager le couple sans enfant.  Une première dispute éclate à propos de l’avis de recherche qu’ils vont afficher dans le quartier : « - Un grand chien miel, - non gris ! -  non, gris-miel ! »Toutes les suppositions les plus folles vont défiler quant à la motivation de l’animal en fugue. Effet papillon : la vie de couple d’Alex et de Zoé va s’écrouler de A à Z car les voilà subitement privés de leur tiers favori, leur catalyseur  empêcheur de disputes. Voilà la jalousie qui prend racine, les fantasmes du mari cabotin qui ravagent le cœur de l’épouse sur le qui-vive, le passé houleux qui revient !

C’est l’excellente comédienne Laurence d’Amélio qui joue Zoé, cette femme de terrain extrêmement féminine, mobile et versatile, exquise dans ses postures, ses regards assassins, ses volte-face et ses silences songeurs.  Heureusement, voici bientôt un autre tiers, leur ami commun Pavel (Pierre Pigeolet, superbe comédien) qui débarque chez eux en plein milieu de la nuit. Il est revenu de Rome où il a construit un hôpital et semble avoir paumé ses clefs d’appartement. Quiproquos savoureux, colères alternées, désespoir, reproches mutuels et surtout les frustrations d’une vie commune font alors gaiement surface. Et l’amitié dans tout cela ? Tensions, non-dits, griefs conjugaux s’accumulent. Après tout, est ce qu’Alex aime vraiment Toutou ? Tout, Tout est vraiment chargé d’histoire. Qui aime qui ? C’est le grand déballage, jusqu’à la remise en question du couple. Le linge sale que l’on ne lave, soi-disant, qu’en famille, est lavé devant l’ami Pavel totalement ahuri, pris tour à tour …à témoin et à partie.

Pavel était lui aussi en Roumanie dans leur jeunesse et va raviver ces anciens secrets si bien évacués pour la paix des ménages. Deuxième vague d’affects qui partent tous azimuts, encore plus destructrice que la première. Contraste comique : le tout se joue dans un décor très élégant d’un appartement du 16e, nul doute, dans les tons miels et bleu serein. Le panier du chien anthropomorphe reste tristement vide malgré les oraisons et litanies désespérées des propriétaires en crise existentielle majeure. On vous laisse découvrir la fin, la clé est évidemment cachée dans le trio. La pièce est, elle, du plus grand brio théâtral !

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Distribution éblouissante :
Mise en scène : Daniel Hanssens et assistanat d'Anais Tossings Otten
Avec Laurence d’Amélio, Daniel Hanssens et Pierre Pigeolet.
Décors : Francesco Deleo

www.comediedebruxelles.com

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L'Amant jaloux ou les Fausses Apparences, créé à Versailles en 1778

Un véritable bijou musical et scénique

Gee! Gluck, Gounod, Gossec … et notre compatriote liégeois André-Modeste Grétry, écrivirent tous  des opéras-comiques. Genre lyrique nouveau au 18e siècle, l’opéra-comique est issu  des vaudevilles donnés sur les tréteaux des foires parisiennes de Saint-Germain et de Saint-Laurent et influencé par la comédie-italienne. Il traite de thèmes légers,  de  la vie domestique, alterne le chant et la comédie… souvent ironico-sentimentale. Le raffinement est à son comble avec les œuvres du compositeur Grétry  qui devint rapidement le musicien le plus en vogue de la France prérévolutionnaire. Il sait capter l’atmosphère tour à tour charmante, joyeuse et désenchantée d’une époque où fermentent de grands changements. Tout comme le grand maître Antoine Watteau,  mort très jeune au début du siècle des lumières, qui laissa derrière lui de magnifiques tableaux de scènes de genre.   

12272892877?profile=originalEst-ce de Watteau que s’inspire Thierry Bosquet pour la composition des décors? Il y a beaucoup à parier que ce peintre mythique  qui croque la musique autant que la soie et les taffetas rutilants que portent les dames, les pas de  danse, les feuillages, les cascades et les bruissements de la vie a peut-être influencé notre  metteur en scène. Il a fait de ce spectacle un véritable bijou musical et scénique.   Tout séduit au premier regard  et on n’en finit pas de rêver, comme face aux toiles de Watteau. Au fond  de la composition, trône un paysage grandiose de parc fait d’arbres majestueux indiquant la toute-puissance de la nature. On entrevoit au pied de ce décor somptueux les  musiciens en habits d’époque et leur  chef d’orchestre Bernard Delire. Le gracieux quatuor à cordes Alfama, l’ensemble à vents Quartz, Natacha Save à la contrebasse et Yuko Fujikura à la mandoline sont les musiciens complices de l’action dramatique,  installés comme au salon, entre les plans mobiles du décor.  Leur jeu vif et  mélodieux fait saisir le caractère éphémère de l’amour et de la musique.  Le regard s’arrête ensuite sur les pans harmonieux d’une riche demeure  en style rococo parée d’azulejos bleu-et-blancs,  jusqu’à la moindre chaise ou tabouret.  Une impression de balcons, fontaines, colonnades, œil- de-bœuf, toitures, tout y est sans y être, car l’imagination a donné la main au   talentueux scénographe.   Et puis ces personnages de fêtes galantes d’antan débarquent, d’abord muets,  en jolis souliers orientaux, en robes de comtesses à manches bouffantes serties de rubans. Un bal sans doute, des poursuites amoureuses frivoles,  des sourcils froncés, qui sait ? Un soufflet bien appliqué?

Il suffit de retourner le mouvant décor sur roulettes pour se retrouver dans les allées du jardin fermé par une grille invisible et plonger dans l’intimité des personnages.  Le père de la jeune veuve Léonore (la basse-baryton Marco Zelaya)  est partout et tonne son autorité en chantant. Il est  jaloux de sa cassette qu’il a juré de ne point partager avec aucun nouveau prétendant. Que sa fille de 20 ans  à peine (Aurélie Moreels) végète enfermée à double tour, peu lui chaut!   Voici Isabelle (Rita matos Alves)  la piquante amie de Léonore  et son  ombrageux frère Don Alonze  (le puissant ténor Xavier Flabat),  le noble espagnol secrètement amoureux de Léonore oui, mais au caractère détestablement jaloux !  Le  brave Chevalier de Florival ( Geoffrey Degives), officier bleu-blanc-rouge qui  a sauvé Isabelle de lâches assauts le matin même… fera les frais de la susceptibilité du sieur espagnol. Ah! l’exquise et tendre sérénade  « tandis que tout sommeille… » Une voix de velours dans une lumière tamisée!

 

 Les passionnés de costumes d’époque seront charmés par l’inventivité des costumes de  Thierry Bosquet car son défilé d’habits est d’une richesse et d’une beauté captivante. La chorégraphie et la succession rapide des scènes dialoguées  est aussi  tourbillonnante et variée que la musique. Ici une mandoline, là un ensemble de vents qui surgit de l’horizon. Là un amoureux qui s’esquive dans un pavillon dérobé, là une plainte de contrebasse, ou des violons avant-coureurs du drame.  Le duo de Léonore et d’Alonze presque réconciliés, sur une couche princière est d’une harmonie palpitante  de rouges et d’or. Costumes et voix.  La robe d’une coudée plus courte de la servante avisée, Jacinte (une exquise Pauline Claes, mezzo-soprano) devient  un lieu de stupeur et tremblements pour le vieux barbon de père couvert de sequins bruissant au moindre de ses gestes! Une justesse de ton et une sublime fraîcheur de voix. Grétry, l’ami de Voltaire et  Jean-Jacques Rousseau observe avec finesse  les passions et les caractères de son temps et nous promène dans les  ravissantes mélodies des ariettes, couplets malicieux  et autre sérénades faites pour séduire l’oreille. Pour peu on se mettrait à fredonner joliment, comme sans doute nos arrière-grand-mères : « Moments plein de charmes! Après tant d’alarmes ! Mais pour les goûter d’avantage, ne soyez jamais volage, ne soyez jamais jaloux! » Ah, le joyeux sextuor du final ! 

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Note :

Du 18 mai au 17 novembre 2013 à Montmorency : exposition Grétry (1741-1813). De l'Opéra-Comique à l'Ermitage de Jean-Jacques Rousseau au musée Jean-Jacques Rousseau.

 

On fête cette année le bicentenaire de la mort du compositeur André Ernest Modeste GRETRY survenue le 24 septembre 1813 à Montmorency, et c’est  l'occasion de retracer sa destinée exceptionnelle. Né à Liège, dans une famille de musiciens, Grétry s'intéresse très vite à la composition musicale et se rend à Rome pour parfaire sa formation. Marqué, comme nombre de ses contemporains par les idées philosophiques et musicales de Jean-Jacques Rousseau, il admire  la comédie italienne. Lors d'un séjour à Genève il assiste à des opéras-comiques, un genre qui présente la particularité d'être chanté en français et qui triomphe à Paris depuis les  années 1760. Dès lors, Grétry choisit sa voie : il sera compositeur d'opéras comiques. Il gagne Paris et dès 1768 connaît la célébrité.  Adulé sous l'Ancien Régime, respecté pendant la Révolution française, et décoré de la légion d'honneur par Bonaparte le 19 mai 1802, il traverse tous les régimes politiques de la seconde moitié du XVIIIe siècle au début du XIXe siècle.

Une terrible tragédie familiale va l'affecter durablement dans la dernière partie de sa vie et infléchir le cours de son existence.

En 1798, il acquiert l'Ermitage où avait vécu Jean-Jacques Rousseau et se plonge dans l'écriture autobiographique.  Ses œuvres De la Vérité. Ce que nous fûmes, ce que nous sommes, ce que nous devrions être et les Réflexions d'un solitaire sont un écho vibrant au Citoyen de Genève auquel il voue une profonde admiration.

Cette exposition présente des œuvres issues des collections du musée Jean-Jacques Rousseau de Montmorency ainsi que des prêts de la Bibliothèque nationale de France, du Musée national des châteaux de Versailles et de Trianon, du Musée de la Musique, de la Fondation Royaumont et de l'Abbaye royale de Chaalis.

 

Extraits au concert d'ouverture des Midis-Minimes 2013, ce 1er juillet 2013 : 

http://www.midis-minimes.be/fr/calendrier-detail.php?ID=1

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CLAUDE AIEM : OU LA TENTATION DU SIGNIFIE

CLAUDE AIEM : OU LA TENTATION DU SIGNIFIE

 

Du 12-06 au 30-06-13, l’ESPACE ART GALLERY (Rue Lesbroussart, 35, 1050, Bruxelles) vous invite à découvrir les œuvres du peintre Français, Monsieur CLAUDE AIEM, dans une exposition intitulée  ŒUVRES REVISITEES.

On n’entre pas dans l’œuvre de CLAUDE AIEM avec aisance. Le visiteur y entre animé d’une interrogation parfaitement légitime, tout interpellé qu’il est par la nature même de ce qu’il voit. Pour l’appréhender, il se doit de poser un temps d’arrêt, lequel devient un temps de méditation, voire d’introspection au cours duquel il se demande quelle relation il pourrait entretenir avec l’œuvre rencontrée.

Les créations de CLAUDE AIEM   sont des « hommages » chromatiques que l’artiste dépose aux pieds des Maîtres de la peinture européenne, ayant chacun apporté un jalon particulier à l’évolution de l’Histoire de l’Art.

DELACROIX, DUFY, UCCELLO (et  bien d’autres) sont mis à l’honneur par le biais d’un vocabulaire contemporain, lequel retient l’essentiel du message universel de l’artiste dont il s’inspire.

Le vocabulaire de CLAUDE AIEM s’exprime essentiellement par la couleur, entendue comme l’essence même des tableaux ayant servi de point de départ. A partir du collage d’un détail appartenant à un tableau de maître, situé souvent dans un coin de la toile, pris en tant qu’œuvre inspiratrice, l’artiste abolit le sujet, pris dans son enveloppe figurative, pour en arriver à son essence, retrouvant ainsi la dynamique originelle qui lui a conféré la vie. A titre d’exemple, A LA FACON DE DUFY (acrylique sur toile 80 x 80 cm) (dont nous reparlerons plus loin), reprend l’essence de la dynamique fauviste, où les couleurs se télescopent et se déchirent, pour aboutir à une grande symphonie chromatique.

Son parcours est des plus intéressants. Graphiste de formation, il se passionne pour l’Histoire de l’Art dès l’âge de  dix ans. Néanmoins, il ne débute dans la peinture qu’en 1985, en réalisant des tableaux reprenant, par ordinateur, l’image de sportifs, mis en parallèle dans le but de disséquer le mouvement.

Il n’échappera pas au visiteur le fait que les œuvres de cet artiste sont parsemées de textes. Ceux-ci sont en rapport étroit avec les peintres dont il s’inspire.

A titre d’exemple, des fragments d’écrits de Baudelaire relatifs à des peintres s’inscrivent sur les toiles. Mais il n’échappera pas non plus au même visiteur que ces textes sont calligraphiés de manière inversée, rappelant les jeux à l’encre sympathique fort usités, notamment, pendant la Renaissance. Mais dans ce cas précis, la démarche de l’artiste est celle d’inciter le visiteur (le regardant) à se concentrer en premier lieu sur les nombreuses composantes picturales du tableau, avant de se consacrer à la lecture des textes (qu’il n’arrivera jamais à décrypter entièrement).

S’il s’attaque aux grands Maîtres, CLAUDE AIEM évite de reprendre les tableaux les plus connus, pour se concentrer sur des œuvres moins célèbres. Sa démarche demeure séculaire, en ce sens que tout artiste reprend les Maîtres, sauf que lui, les transpose en un vocabulaire contemporain.

HOMMAGE A UCCELLO – 2 (acrylique sur toile 50 x 50 cm)

 

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L’artiste offre son discours personnel sur la démarche originelle du peintre Italien PAOLO UCCELLO concernant la BATAILLE DE SAN ROMANO (ca.1456). A la mathématique originelle de la composition de départ, concrétisée par les trajectoires directionnelles apportées par les lances des chevaliers, lesquelles outre la dynamique du récit narratif, assurent la mise en équilibre du cadrage en le structurant par des droites et des diagonales (la perspective géométrique), CLAUDE AIEM marque le tableau d’origine en lui superposant sa folie personnelle, par le rendu de traits blancs et rouges mettant en exergue les lances des soldats. Tandis que des touches rouges, largement étalées par un pinceau nourri de matière, s’affirment en tant que réminiscences du volume des chevaux cabrés, faisant face à l’impact des lances adverses. Un fond sombre, principalement composé de brun, de vert foncé et de noir fait écho à l’arrière-plan de la toile d’origine.

 

HOMMAGE A DELACROIX – 5 (acrylique sur toile 80 x 80 cm),

 

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reprend une œuvre d’Eugène Delacroix intitulée LA FIANCEE D’ABYDOS (1843), inspirée du poème de Lord Byron THE BRIDE OF ABYDOS (1813) chantant les amours impossibles de Sélim et Zuleïka.

La démarche est la même : le jet chromatique reprend l’idée première du peintre. Dans ce cas-ci, la courbe aiguisée du trait de couleur blanche fait référence à la brillance de la lame tenue par le héros du drame. Tandis que le trait rouge symbolise le prolongement du bras ainsi que la main tenant l’épée. L’arrière-plan, globalement noir du tableau, évoque la fumée nourrie d’un incendie. L’artiste délaisse le « poème héroïque » littéraire pour souligner l’instant pictural à l’origine du geste fougueux, participant de la dynamique narrative. Il ne s’attarde nullement sur l’anecdote mais sur l’essentiel qui soutient, au regard sensible du visiteur, la construction plastique.

 

HOMMAGE A RUBENS – 2 (acrylique sur toile 80 x 80 cm)

 

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reprend le détail d’un tableau du maître Flamand intitulé LA KERMESSE FLAMANDE (1635-36). Ce détail repris par le peintre se focalise sur la gestuelle de l’homme tendant ses bras, agrémentée par le blanc presque translucide de sa chemise. Il est contrasté par l’éclat rouge vif du vêtement de la femme, près de lui, tenant un enfant.

CLAUDE AIEM restitue cela par deux traits jaunes symbolisant les bras tendus de l’homme, entrecoupés par une masse importante de couleur blanche badigeonnée en de larges plages au pinceau, mettant en exergue la chemise de l’homme. Divers dégradés de rouge, au centre et à l’arrière-plan font référence à la robe de la femme.

 

A LA FACON DE DUFY (acrylique sur toile 80 x 80 cm)

 

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Cette œuvre « polarise » en quelque sorte l’esthétique du travail exposé de l’artiste à partir de divers questionnements. Ce tableau est le seul de l’ensemble à ne pas être un « Hommage » direct rendu au précurseur du Fauvisme. Bien entendu, l’ « Hommage » existe en bonne et due forme. Néanmoins, le fait de l’intituler « A la façon de… », indique que la prise de conscience par rapport au style du maître est primordiale, ne fût-ce qu’inconsciemment. Ensuite, quelque chose ressort particulièrement de ce tableau, à savoir la dimension de l’existence de l’abstrait en tant qu’évocateur de ce qu’il est convenu d’appeler la tentation du signifié quant à la réception de l’image par le regardant comme de la part du créateur.    

Et dire qu’il y a dans l’expression de CLAUDE AIEM une résurgence fauviste indiscutable ! Le feu de ses couleurs se retrouve tant dans la restitution d’Uccello que dans celle de Rubens. Et pourtant, ce ne sont que des « Hommages ». On peut se demander si avec Dufy il n’y aurait pas une démarche (inconsciente ?) de vouloir affirmer ne fût-ce qu’une esquisse d’identité propre. Le tableau est éclatant de vérité : le bleu, couleur dominante, le vert en dégradés, le rouge et le blanc sortent à proprement parler du détail tiré de l’œuvre de Raul Dufy pour se retrouver étalés en amples couches sur la surface de la toile de l’artiste.

Néanmoins, en arriver à la conclusion selon laquelle son abstraction ne servirait qu’à rendre « hommage » aux artistes du passé occulterait le fait de considérer que le peintre (comme précisé plus haut) fait avant tout œuvre de graphiste et que sa technique, essentiellement en acrylique, est axée sur des extraits figuratifs, pris comme prétextes à des développements chromatiques d’un splendide effet. Car l’artiste se concentre avant tout sur les détails autour desquels il compose. C’est à partir de ceux-ci qu’un langage nouveau se développe. Avant de poser les textes (jugés comme accessoires), il se concentre sur l’image originale, prise dans l’espace étroit d’un collage, parfaitement défini en tant que cadre autonome à l’intérieur de la toile, ensuite il construit le tableau comme une mise en page, c'est-à-dire élément par élément. Une fois la toile terminée, il la reprend sous diverses photos, considérées comme des essais, pour introduire et structurer les textes dans l’espace (le total de lignes à ne pas dépasser), à partir d’un travail typographique minutieux.

CLAUDE AIEM qui vit en Normandie traverse les siècles à travers un langage esthétique personnel. Fidèle au message original, il le transforme en le diluant littéralement dans des éclairs de couleurs, pour en ressusciter l’essence.

François L. Speranza.

Arts 
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N.-B.: 

Ce billet est publié à l'initiative exclusive de Robert Paul, fondateur et administrateur général d'Arts et Lettres

 

 

 

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Jacques Prévert, "Arbres" (Histoires)

 

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Photo de Jacques Prévert par Izis  

       

       

A Georges Ribemont-Dessaignes...  

       

En argot les hommes appellent les oreilles des feuilles

c’est dire comme ils sentent que les arbres connaissent la musique

mais la langue verte des arbres est un argot bien plus ancien

Qui peut savoir ce qu’ils disent lorsqu’ils parlent des humains

les arbres parlent arbre

comme les enfants parlent enfant    

Quand un enfant de femme et d’homme

adresse la parole à un arbre

l’arbre répond

l’enfant entend

Plus tard l’enfant

parle arboriculture avec ses maitres et ses parents    

Il n’entend plus la voix des arbres

il n’entend plus leur chanson dans le vent

 

Pourtant parfois une petite fille

pousse un cri de détresse

dans un square de ciment armé

d’herbe morne et de terre souillée    

Est-ce… oh… est-ce

la tristesse d’être abandonnée

qui me fait crier au secours

ou la crainte que vous m’oubliiez

arbres de ma jeunesse

ma jeunesse pour de vrai    

Dans l’oasis du souvenir

une source vient de jaillir

est-ce pour me faire pleurer

J’étais si heureuse dans la foule

la foule verte de la forêt

avec la crainte de me perdre et la crainte de me retrouver    

N’oubliez pas votre petite amie

arbres de ma forêt.    

    

Jacques Prévert, "Arbres" (Histoires)    

    

           

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A Eugène...    

           

Histoires, recueil de poésie en prose ou en vers, dont chaque poème est une "histoire", a paru la même année que Paroles, en 1943. On a dit de      Prévert qu'il était un des rares poètes qui, depuis longtemps, parlent à la troisième personne. En effet, il ne se raconte pas seulement lui-même, mais il raconte aussi des "histoires" qui      concernent tous les hommes.    

           

"Les révolutions poétiques modernes  ont remis en cause le système traditionnel. Pourtant, un vers d'Eluard (ou de Prévert !) ne se lit pas autrement qu'un      vers de Racine." (Jean Mazaleyrat, Eléments de métrique française). "Arbre" raconte une histoire sous une forme poétique et l'on retrouve en effet des caractéristiques "intemporelles"      de la poésie : des vers ("Les arbres parlent"), des strophes, des rimes (entend/enfant/parents/vent, armé/souillé/abandonnée/oubliiez, souvenir/jaillir, pleurer/retrouver), des figures de style      (l'oasis du souvenir"), des assonances et des allitérations (en a et en s).    

           

Le poème comporte deux parties, à la manière d'un "apologue", récit à l'appui d'un enseignement moral :    

           

a) de "En argot les hommes appellent les oreilles les feuilles" jusqu'à "dans le vent" : les hommes en grandissant oublient le langage des arbres.    

           

b) une petite fille supplie les arbres de ne pas l'oublier.    

           

Le poème a été écrit en 1943, à une époque où les hommes parlaient encore l'argot, qui est une langue véritable, avec son vocabulaire et sa syntaxe et non le      verlan qui se contente d'inverser les syllabes de la langue française.    

           

L'argot est une langue liée à un groupe social particulier ou à une profession ; c'est la langue de ceux qui ne veulent pas être compris par les autres. On      appelle l'argot "la langue verte", à cause de la "verdeur" de certaines expression qui n'hésitent pas à évoquer de façon imaginée le corps humain et la sexualité. Cette verdeur est celle de la      vie elle-même que le langage dominant essaye d'enfermer dans des normes, des "convenances" : "on ne parle pas comme ça, on ne parle pas de ces choses-là".    

           

Prévert joue sur la polysémie de l'adjectif "vert" : les feuilles des arbres sont vertes, l'argot est la "langue verte".    

           

Les vers 3 et 4 contiennent le champ lexical de la parole : "langue verte", "argot", "disent", "parlent". "Les arbres parlent arbres". Le poète énonce un      paradoxe, dans la mesure où il est entendu que le langage est "le propre de l'homme" et que ni les plantes, ni les animaux, ni les pierres ne parlent.    

           

Pourtant, en réfléchissant bien, il y a bien un langage des arbres que même les adultes peuvent percevoir : "En argot les hommes appellent les oreilles les      feuilles/c'est dire comme ils sentent que les arbres connaissent la musique"... La "musique des arbres", n'est-ce pas le froissement des feuilles dans le vent, celle que j'entends au moment où      j'écris ces lignes, et qu'accompagne délicieusement le chant des oiseaux ?    

           

Mais Prévert ne parle pas que de la musique du vent dans les arbres, il parle bien du langage des arbres. Cette parole, si l'on en croit le poète, a plusieurs      caractéristiques : elle est mélodieuse ("les arbres connaissent la musique"), elle est ancienne ("mais la langue des arbres est un argot bien plus ancien"), elle est incompréhensible pour les      adultes et seuls les enfants peuvent la comprendre : "quand un enfant de femme et d'homme/adresse la parole à un arbre/l'arbre répond/l'enfant entend/Plus tard l'enfant/parle      arboriculture/avec ses maîtres et ses parents/il n'entend plus la voix des arbres/il n'entend plus leur chanson dans le vent.    

           

Il est indéniable que les enfants parlent avec les arbres. Quel enfant n'a pas confié un jour son chagrin aux arbres ? Quel enfant n'a pas trouvé consolation et      réconfort au sein de la nature ?    

           

Mais, remarque le poète "plus tard l'enfant/parle arboriculture/il n'entend plus la voix des arbres"...    

           

"Arboriculture" appartient au vocabulaire savant : "(1836 de arbori et culture). Culture  des arbres. Arboriculture forestière V. Sylviculture - spécial.      Production de fruits (arboriculture forestière) : agrumiculture (agrumes), pomiculture. ( Le Petit Robert).    

           

Le mot "arboriculture" dit tout autre chose que le mot "arbre" (ou que le mot argot "touffu" qui désigne un arbre : "maître corback sur un touffu planqué/tenait      en son bec un coulant baraqué") :    

           

"Au sens botanique, les arbres sont des plantes à bois véritable. Celui-ci, également appelé xylème secondaire, est produit par une rangée cellulaire (l'assise    libéro-ligneuse) appelée cambium, située sous l'écorce.  

    

La genèse du bois est un processus répétitif qui dépose une couche nouvelle sur les précédentes. Le résultat est souvent visible sous la forme de cernes    d'accroissement. Ce résultat est une croissance en épaisseur issue du fonctionnement du cambium qui est le méristème secondaire du bois (le phellogène étant le méristème secondaire de l'écorce).    On ne trouve de plantes à bois véritable, et donc d'arbres au sens strict, que chez les Gymnospermes et les Angiospermes Dicotylédones..." (source : wikipédia)    

           

"L'arboriculture" ne parle pas arbre, elle parle "sur" l'arbre, elle dit "ce qu'est l'arbre", elle en donne une "définition", elle enferme l'arbre dans des      concepts ("plante lignée", "croissance secondaire", "xylème", assise libéro-ligneuse", "cambium", "méristème", "phellogène", "Gymnospermes", "Dicotylédones"...) :    

           

L'arboriculture nous dit ce que sont les arbres en général, elle n'évoque aucun arbre particulier, mais rattache chaque arbre à une      espèce. Et si elle s'intéresse aux arbres, c'est surtout pour leur "utilité", leur intérêt économique : produire des pommes, des agrumes, du bois de chauffage, du papier, décorer les maisons      des hommes à Noël...    

           

paysage.jpg                                                                               Vincent Van Gogh     

           

L'arboriculture ne s'intéresse pas à l'arbre qui a consolé ou réjoui tel enfant, ni à la musique du vent dans les feuilles, ni au      plaisir pur et désintéressé que j'éprouve en ce moment à regarder et à écouter chanter les feuilles de "mes" arbres.    

           

Les arboriculteurs et les adultes en général sont parfois capables d'entendre "la voix des arbres" et "leur chanson dans le vent",      mais à conditions d'oublier le langage de l'arboriculture, mais si les "personnes raisonnables" n'entendent plus la voix des arbres et leur chanson dans le vent, c'est qu'elles ne voient plus      le monde qu'à travers le langage de l'arboriculture, le langage de la science et de la technique.    

           

Les techniques modernes de communication cherchent à agir sur autrui, la science parle en langage mathématique, condition d'une action sur les choses. La science      et la technique utilisent le langage, en font un instrument toujours plus conforme aux fins que détermine leur essence : "se rendre comme maîtres et possesseurs de la nature."      (Descartes)    

           

Le poète nous rappelle que le langage n'est pas un simple moyen de communication, d'action sur le monde et sur autrui, il n'est pas un instrument au service de la      pensée, c'est bien plutôt la pensée qui se tient au service du langage, qui veille sur le langage en répondant à l'appel de l'Etre dont la langage est l'abri. "Plein de mérites, mais en poète,      l'homme habite sur cette terre." (Friedrich Hölderlin)    

           

klimt_tree_of_life_1909.jpg                            Gustav Klimt, L'Arbre de Vie     

           

"Pourtant parfois une petite fille/pousse un cri de détresse..." : La deuxième partie du poème évoque une "histoire". Nous n'avons      donc plus affaire à un discours, mais à un récit, à un cas particulier, même si, dans l'esprit du poète, ce cas particulier a une portée universelle et que la petite fille représente tous les      enfants. La "détresse", comme l'angoisse est une expérience existentielle et non une expérience purement intellectuelle. Nous faisons l'expérience de la détresse (ou de l'angoisse) dans une      situation existentielle précise. Par exemple quand nous avons perdu un proche et qu'il nous manque. La détresse de la petite fille s'exprime de façon paradoxale ; en effet, elle n'a pas peur      d'abandonner les "arbres de sa jeunesse", mais que les arbres de sa jeunesse ne l'abandonnent.    

           

Martin Heidegger, qui recommandait la lecture du Petit Prince d'Antoine de Saint Exupéry parle de "l'oubli de l'Etre" :      l'oubli de l'Etre signifie deux choses, la première, c'est que l'homme oublie  l'Etre au profit de l'étant, mais aussi que l'Etre se fait oublier (on ne "voit" pas l'Être, on ne voit que      des "choses"). Le langage des arbres est celui de l'Etre, alors que le langage de l'arboriculture est le langage de l'étant.    

           

 C'est dans un square "de ciment armé/d'herbe      morne et de terre souillée" que la petite fille fait l'expérience de la détresse, dans un endroit aussi éloigné que possible de la "foule verte" des forêts de son enfance, perdu dans la foule      des grandes villes et la laideur du monde envahi par la technique ("ciment armé").    

           

Cette détresse s'exprime par un appel au secours: "Est-ce...oh...est-ce..." (SOS ) : "Save Our Souls" (littéralement "sauvez nos      âmes"), le message que les navires en détresse (le Titanic par exemple) envoient pour être secourus.    

           

           

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Pierre Bonnard, L'amandier en fleurs    

           

La petite fille sait qu'elle entre dans le monde des adultes, dans le monde de la "culture", car c'est le destin de tous les hommes      et  qu'elle doit étudier, entre autres choses, "l'arboriculture", mais elle ne veut pas oublier le temps où elle était encore proche de la nature, où elle comprenait son langage et où elle      parlait avec les arbres. Le langage de l'Être (et non celui de la botanique) est aussi celui de la vérité  ("ma jeunesse pour de vrai").    

           

"la crainte de me perdre et la crainte de me retrouver" : la petite fille a peur de se perdre, comme le petit Poucet car la forêt est redoutable, mais elle a      aussi peur de se retrouver, c'est-à-dire de ne plus être dans la proximité heureuse de la forêt.     

           

Karl Jaspers dans son Introduction à la philosophie parle de "l'âge métaphysique", celui où l'on se pose les questions essentielles : "pourquoi y a-t-il      quelque chose plutôt que rien ? Pourquoi est-ce que nous allons voir ma grand-mère alors que dans une heure, nous partirons ? Pourquoi est-ce que je dois m'habiller ce matin, alors que je      devrai me déshabiller ce soir ? Pourquoi est-ce que je suis moi et pas quelqu'un d'autre, ou un chat, ou une étoile ou un... arbre ? Qu'est-ce que la mort ? ce sont des questions dites      "fondamentales" parce qu'elles ne portent pas sur l'étant, mais sur l'Être.     

           

Il existe des gens qui se posent ces questions toute leur vie et y répondent avec plus ou moins de fraîcheur : les philosophes, les artistes et les poètes.    

           

Jacques Prévert pose une question difficile : celle de la relation entre les mots et les choses. Dans un dialogue intitulé Le Cratyle, Platon se pose la      même question que Jacques Prévert, sans parvenir à y répondre. Il laisse la question en suspens après avoir examiné les deux points de vues : celui de Cratyle qui soutient qu'il y a un lien      "naturel" entre les mots et les choses et celui d'Hermogène qui soutient que les noms existent en vertu d'une convention. Hermogène soutient que "l'homme est la mesure de toute chose".      Appliquée au langage, cette thèse affirme que c'est l'homme qui produit le sens. La vérité du monde appartient dès lors au monde social humain (la botanique). À l'inverse, Cratyle, en affirmant      la justesse naturelle des noms, propose une nature qui a un sens, mais qui échappe aux hommes. C'est avec cette nature-là, la nature de la "jeunesse pour de vraie" que la petite fille est      capable de parler et c'est elle qu'elle supplie de ne pas l'oublier.    

           

Le temps où l'on parlait tout naturellement avec les arbres, les animaux, les pierres et les objets, l'enfance,  est comme une "oasis" où jaillit la source      vive. Une oasis est un lieu planté de palmiers au milieu du désert, un lieu où le voyageur assoiffé peut faire halte pour se reposer et se désaltérer. Charles Baudelaire disait de la poésie      qu'elle était "l'enfance retrouvée à volonté". L'art et la poésie sont l'oasis de sens véritable dans le désert du monde.    

           

           

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            Photographie de Boubat    

    

           

    

           

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administrateur partenariats

 

Je reviens de Natoye avec mes 5 toiles.

Avec aussi, des remerciements de la part des organisateurs de cette magnifique exposition.

En effet, suite à mon billet ci-dessous, de nombreux membres ont visité cette exposition.

La Spirale, magnifique organisation culturelle, se fait donc connaître un peu plus,

grâce au site.

Arts et lettres est donc un magnifique tremplin pour la diffusion d'événements de qualité.

Cela profite aux artistes et aux organisations culturelles.

Merci à Robert Paul !

 

Participation de 2 membres Arts et Lettres

à l' exposition sur le thème « Auprès de mon arbre » à Natoye.

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12272901280?profile=originalTéthys la mémoire de la mer (huile sur toile) - Chantal Roussel

Tête-à-tête incantatoire

Envoutant jeu de miroirs

Qui passe du je au jeu,

Du quant-à-soi en spéculation noueuse

Evocation magique que je voue à

Toi petite Téthys têtue, vertueuse

A tu et toi avec la vie,

Te battras-tu cahin-caha

Du tu à tue le vous,

pour le nous qui vous noue il en elle

Et former ils, d'îles en ailes.

Michel Lansardière

J'ai d'abord souhaité ancrer cette toile dans sa modernité, au-delà du mythe (que j'ai largement commenté sur la page de Chantal), du classicisme bourgeois.

Ensuite j'ai voulu, par un effet de sonorités répétitives, évoquer la vague, l'incessant va-et-vient. Sac, ressac, érosion... Eros. Flèches d'amour. Passion dévorante. Convulsive beauté.

Cette huile de Chantal renouvelle, à mon sens, complétement le genre (je pense notamment aux Vénus de Botticelli, insurpassable il est vrai, Bougereau, Cabanel, remarquables mais trop statiques, conventionnelles). Eternité de l'océan, de la féminité. La qualité picturale s'efface au profit du dynamisme, la chair palpite, la vague déferle et nous submerge, ou de l'illusion, insaisissable tel un mirage.

Elle m'a littéralement interpellée.

Et le dialogue s'est engagé...

Les partenariats

Arts12272797098?profile=originalLettres

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12272908472?profile=originalAu printemps 2014, le Musée des Beaux-Arts de Charleroi, organise une exposition rétrospective consacrée à l'artiste châtelettain Gustave Camus (1914-1984).  

« En décembre 1933, suite au succès rencontré par Nervia, quelques artistes de Charleroi créent une association qui se révélera capitale dans le développement de la vie artistique de la cité. Parmi les artistes fondateurs de L’Art vivant au Pays de Charleroi, Gustave Camus qui est alors un tout jeune peintre au talent prometteur. Originaire de Châtelet, il fut formé, comme beaucoup d’autres artistes, à l’Ecole industrielle de sa ville, auprès d'Eugène Paulus, mais également à l’Université du Travail Paul Pastur de Charleroi, où Léon Vandenhouten dispensa des cours de dessin pendant un quart de siècle.
Le chemin artistique sur lequel Camus s'engagea auprès de son professeur, le conduisit, au fil de sa carrière, d’une approche strictement fondée sur la référence au réel, à l’élaboration de véritables constructions mentales. Peintre intimiste, délicat, usant de subtils effets de matière ainsi que de teintes sourdes et nuancées, Gustave Camus opta peu à peu pour une tout autre approche, libérée des valeurs traditionnelles de l’art. Il évoluera ainsi de façon spectaculaire d'une sensibilité postimpressionniste, d'une manière en pâte, modelé et rondeur, à une approche quasi topographique du monde et de l’humanité (...) »

A cette occasion, la Ville de Châtelet s’associe au projet et fait appel aux collectionneurs privés de Châtelet, Châtelineau et Bouffioulx désireux de partager avec le public, par un prêt de quelques mois, œuvres et documents d'archives, photographies, films ou enregistrements qui pourraient être utiles concernant l’artiste lui-même et son parcours mais aussi le groupe l’Art vivant au Pays de Charleroi, le Cercle du Bon Vouloir ou encore la Société des Peintres de la mer Hainaut Cinq, Octo,… dont il fit partie .

Par ailleurs, avez-vous connaissance d’œuvres conservées dans des collections privées ? Le cas échéant, pouvez-vous transmettre nos coordonnées à ces propriétaires et leur demander de prendre contact avec le Service de la Culture ?

Concerné(e) ? Pour plus d'infos, contactez le Service de la Culture au 071 24 49 26 – culture@chatelet.be (pour les collectionneurs de Châtelet, Châtelineau et Bouffioulx) ou 071 86 11 34 – mba@charleroi.be (pour les collectionneurs d’autres communes)

Crédit phtographique : G. CAMUS - MBArts Inv. 426 – (c) L. Schrobiltgen - SABAM Belgium 2013

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administrateur théâtres

Concert 2013-06-17 deFilharmonie - de Waart Concert  de clôture du Concours Reine Elisabeth-Piano 2013.12272907455?profile=original

Le lundi 17 juin les trois premiers lauréats, Boris Giltburg, Rémi Geniet et Mateusz Borowiak se sont produits au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, avec de Filharmonie sous la direction d’Edo de Waart. Le concert de clôture a été diffusé en direct sur Musiq’3, Klara et dans 9 salles de Kinepolis ! En différé, on pouvait retrouver  les lauréats sur La Trois le soir même à 21:05 et sur Canvas, le dimanche 23/06 à 12:00. Les élus de l’année 2013 du prestigieux  concours Reine Elisabeth ont joué dans une salle comble jusqu’au troisième balcon en présence du  Roi et de  la Reine, le Prince Philippe et la Princesse Mathilde, la Princesse Astrid et le Prince Lorenz. Une soirée attendue avec beaucoup d’émotion musicale.

  12272907658?profile=originalMateusz Borowiak , très belle sensibilité musicale et 3e lauréat, nous a interprété le concerto n° 2 de Mozart. Assise musicale parfaite, jeu musical net, clair et grande connivence avec l’orchestre. Le thème mélancolique  est  aussitôt repris  par le pianiste avec profonde déférence. Le jeu des couleurs est bien nuancé, les accords sont moelleux, les moments d’empathie profonde alternent avec le monologue méditatif. Le dialogue s’engage avec les cordes couleur d’automne et de feuilles mortes. L’émotion musicale est là, palpable. Dans la cadence, l’âme s’abîme dans des accents de souffrance intime puis rebondit courageusement. Ode à l’énergie qui sommeille au  cœur de chacun. La musique est révélatrice de la dignité humaine et de l’espoir. Cette joie  célébrée dans les  lettres de Paul aux Philippins ? C’est maitrisé, l’architecture musicale complexe a la transparence de l’évidence. Quelle classe! Les violons se sont laissés gagner par la Confiance, le pianiste joue la sérénité, puis en  trilles bouillantes, l’essence de la vie. « Homme tu n’es pas seul, l’orchestre du monde te rassure et reconnaît ta stature d’un être en marche… » Applaudissement généreux, c’est le moins qu’on puisse attendre ! Mateusz salue avec humilité. Rien n’est feint, tout est vrai. Le bonheur.  

 

 Rémi Géniet, le jeune favori de 20 ans à peine, deuxième Lauréat,  va s’attaquer avec brio au Rach N°3. Un jeu parfait. Des sonorités étudiées d’une esthétique frappante , un visage impassible fait de concentration extrême. Il joue souvent  les yeux fermés ou mi-clos, tout en batifolant sur la crête musicale. Il fond les couleurs comme s’il s’agissait d’aquarelles liquides et signe, de façon vibrante. Approfondit, creuse et  cisèle le thème principal. Il s’engloutit dans une méditation tourmentée, s’ouvre des coupes lumineuses dans le merveilleux chantier musical du compositeur. Passe, imperturbable,  dans le fracas d’une tempête et en ressort indemne, toujours et toujours, totalement dans le contrôle. Le jeu est naturel, léger, coulant de source. Dégage une équanimité fascinante. Ici, il  balance son calme olympien de la main gauche à la main droite et glisse sur la surface des eaux musicales. Impondérable. Il appliquera des accords océaniques grandioses, délimitera des nouveaux plans lumineux. Mais quel architecte après le Grand Architecte ! Un Bill Gates du Piano ? On en frémit ! Mais non, on n’est pas dans le Meilleur des Mondes, on est avec un des meilleurs pianistes !  Porté par le  souffle puissant de Rachmaninov.

Boris, Boris ! Tout le monde l’adore, à commencer par son sourire, qui allie l’humilité, la générosité et le Plaisir de la musique. Son Prokoviev sera notre favori. Bondissant, virevoltant, animé de mille nuances, bouleversant de créativité. Voici un orfèvre devant ses creusets bouillonnant de métaux précieux.  On glisse avec aisance dans le fantastiquement grand, il est salué par les timbales, trompettes, contrebasses et cordes. Mais le voilà en train de distiller toute la douceur de nouveaux matins du monde… Il s’est arrêté un instant, arrêté sur la pointe des doigts, avant d’entamer le mouvement suivant. Cela bourdonne, cela swingue, les notes répétitives piquées sonnent en mille alarmes à la ronde. … Et l’humour s’en mêle. Pas pour longtemps, car voici la frappe diabolique, la marche pesante des timbales, bassons, des accords gloussés sur fond de pizzicati. On verse dans le parodique. Quelques balayages de notes rallument la flamme  spirituelle. Le pianiste pratique de la véritable archéologie, découvrant des paysages enfouis, des cités interdites?  C'est l'auditeur qui est interdit! Boris semble extraire des sonorités rares:  nouvelles  ou anciennes ?   Il a la délicatesse du pinceau qui découvre une poterie millénaire et fragile et qui tremble à la fois, tant le cœur bat la chamade. Ce pianiste subjugue et emporte intégralement dans l’imaginaire.

 Des  tonnerres d’applaudissements rappelleront plusieurs fois les trois candidats en fin de concert  qui livreront à six mains jointes un petite pièce fine comme de la porcelaine…écoutée religieusement par une salle sous le choc de la Beauté.

  

Ré-écoutez: http://www.rtbf.be/radio/player/musiq3?id=1832759

Concert avec les 1er, 2e et 3e lauréats du concours de piano 2013
Avec deFilharmonie, dir. Edo de Waart

Tickets : réservation à partir du mardi 12 février 2013 au Palais des Beaux-Arts

Wolfgang Amadeus Mozart : Concerto n. 9 en mi bémol majeur KV 271 (Allegro, Andantino, Rondeau. Presto) [Mateusz Borowiak - deFilharmonie - Edo de Waart]

Interprètes : Mateusz Borowiak (Soliste), deFilharmonie (Orchestre), Edo de Waart (Chef d'orchestre)
Œuvre : Concerto n. 9 en mi bémol majeur KV 271 (Wolfgang Amadeus Mozart)

Sergey Rachmaninov : Concerto n. 3 en ré mineur op. 30 (Allegro non tanto, Intermezzo, Alla breve) [Rémi Geniet - deFilharmonie - Edo de Waart]

Interprètes : Rémi Geniet (Soliste), deFilharmonie (Orchestre), Edo de Waart(Chef d'orchestre)
Œuvre : Concerto n. 3 en ré mineur op. 30 (Sergey Rachmaninov)

Pause


Sergey Prokofiev : Concerto n. 2 en sol mineur op. 16 (Andantino, Scherzo vivace, Intermezzo (allegro moderato), Final (allegro tempestoso)) [Boris Giltburg - deFilharmonie - Edo de Waart]

Interprètes : Boris Giltburg (Soliste), deFilharmonie (Orchestre), Edo de Waart(Chef d'orchestre)
Œuvre : Concerto n. 2 en sol mineur op. 16 (Sergey Prokofiev)

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administrateur théâtres

Concert 2013-06-13 L'OPRL, Patrick Davin et les Lauréats du CMIREB 2013

Le concert des Lauréats: il y a une semaine déjà! Et pourtant il y a comme le reste d'un sillage majestueux. Un souvenir intense de fraîcheur flotte encore dans l'esprit ou qui sait, dans le corps-et-âme.  La Reine Fabiola est apparue une nouvelle fois dans la loge royale pour venir écouter et applaudir les trois jeunes gens débordants de talent. Elle-même, fort applaudie du public reconnaissant.

Le Concert des Lauréats du 13 juin 2013 accueille un favori du public : Andrew Tyson avec le concerto n° 1de Frederik Chopin en mi mineur. Un magnifique mélange de discours éthéré et de sentiments dramatiques. Andrew Tyson est habité par sa rêverie. Il a une spécialité : un toucher presqu’aussi moelleux que du duvet d’oiseau qu’il sait alterner avec une frappe vigoureuse et une virtuosité galopante. Il est remarquable de complicité avec l’orchestre, un sourire de félicité flottant sur son visage épanoui. Des mimiques extatiques et un jeu surnaturel lui font célébrer la Beauté. C'est bien de cela qu'il s'agit. Le choix de ce concerto particulier de Chopin, peut-être le plus délicat d’entre tous, celui qui vous fait penser à des moments sublimes de votre vie…est délibéré. Andrew Tyson s’abreuve du parfum de la musique et fait exulter l’orchestre. Les violoncelles et violons s’emplissent de ferveur. Fraîcheur exquise, frappe juvénile, légèreté et gravité tout à la fois, et la virtuosité sublime au bout des doigts. Une union presque mystique avec Patrick Davin, fait battre les cœurs. Il s'agit sans doute d'amour:« Est-ce qu'aimer, ce n'est pas vouloir rejoindre, sans relâche? » 
 
Les applaudissements seront très enthousiastes, avec plusieurs retours sur scène et de chaleureuses accolades du chef d'orchestre
Patrick Davin, à la tête de l'Orchestre Philharmonique Royal de Liège

Voici une autre grande favorite: Call me Zeezee (Zhang Zuo) ! Le Liszt la plonge tout de suite dans l’émotion ardente. Elle énonce des phrases de tragédienne née. Insuffle une force vitale à son instrument, alterne avec des contrastes angéliques, emmène dans une enfilade de mystères dont elle a la clef. Développe la moindre suggestion orchestrale avec articulation fervente et attentive. Exploite les replis du drame et le transforme en trilles de bonheur. Voilà qu’elle frôle d’ailleurs l’humour en se balançant sur les jeux du triangle très présent ! Facéties, elle joue comme une jeune tigresse entre innocence feinte et volupté musicale ! Son sourire épanoui montre qu’elle s’amuse même avec le chef d’orchestre. Glisse sur la tristesse, maitrise flux et reflux, sorte de Neptune au féminin, toute puissante. Elle force l’admiration totale. Le visage est tendu vers le ciel, transporté! Et les mains ? Un jeu d’enfant. Libère l’énergie pure, jette à tous vents des accords prophétiques et l’orchestre rendu muet écoutera religieusement ses trilles, ses notes frappées, ses silences et la reprise délicate du thème… On est sous le charme infini de cette pianiste acclamée avant la fin du concerto, au bout d'une prestation qui tient de la magie. Standing ovation. Trois retours sur scène où elle applaudit l'orchestre et son chef.

And last but not least, voici Stanislav Khristenko...un monstre sacré qui porte le flambeau de l’âme russe avec le mythique Concerto n. 3 de Sergey Rachmaninov. Après l’introduction orchestrale le pianiste bondit, accueille la douleur, la caresse reprend le thème dans l’octave supérieur. La tendresse a déjà remplacé la nostalgie. L’orchestre gémit et les couleurs pianistiques s’opposent et se répondent comme dans un kaléïdoscope. Voici une construction architecturale d’arcades  musicales qui veulent toucher le ciel. La gradation d’intensité en crescendo de l’amour de la musique est très palpable dans ce programme et sous les doigts des trois lauréats qui semblent tout donner de leur substance musicale. Stanislav a effleuré une note de souffrance mais voici déjà des vagues de résilience joyeuse, des rythmes swingués, un orchestre rutilant lui répond, le piano écoute, rompt, s’emporte, galvanise, mystifie, dynamise, et prend la tête d’une humanité gagnante. Les ponctuations nettes de l’orchestre accompagnent cet oiseau de feu qui chante le bonheur, les trilles voluptueuses, libres insaisissables. Et ces chants se transforment en lumière. La construction est surnaturelle, la tension devient paroxystique et le finale est grandiose. La salle est en délire.

Le public n’en finira pas d’acclamer, d’applaudir, de célébrer ces trois héros musicaux du printemps 2013. Une véritable consécration. On garde précieusement cette impression d'avoir reçu ce 13 juin un cadeau musical inestimable, un triple souffle d'oxygène spirituel.

 Ré-écoutez:

http://www.rtbf.be/radio/player/musiq3?id=1831559

  

 

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Jeudi 13 juin 2013 à 20:00 Palais des Beaux-Arts/Salle Henry Le Boeuf (Bruxelles)
Concert avec les 4e, 5e et 6e lauréats du concours de piano 2013 Avec l'Orchestre Philharmonique Royal de Liège, dir. Patrick Davin
Tickets : réservation à partir du mardi 12 février 2013 au Palais des Beaux-Arts
Fryderyk Chopin : Concerto n. 1 en mi mineur op. 11 (Allegro maestoso, Romance, Rondo) [Andrew Tyson - Orchestre Philharmonique Royal de Liège - Patrick Davin]
Interprètes : Andrew Tyson (Soliste), Orchestre Philharmonique Royal de Liège(Orchestre), Patrick Davin (Chef d'orchestre) Œuvre : Concerto n. 1 en mi mineur op. 11 (Fryderyk Chopin)
Franz Liszt : Concerto n. 1 en mi bémol majeur (Allegro maestoso, Quasi Adagio - Allegro vivace - Allegro animato, Allegro marziale animato) [Zhang Zuo - Orchestre Philharmonique Royal de Liège - Patrick Davin]
Interprètes : Zhang Zuo (Soliste), Orchestre Philharmonique Royal de Liège(Orchestre), Patrick Davin (Chef d'orchestre) Œuvre : Concerto n. 1 en mi bémol majeur (Franz Liszt)
Pause
Sergey Rachmaninov : Concerto n. 3 en ré mineur op. 30 (Allegro non tanto, Intermezzo, Alla breve) [Stanislav Khristenko - Orchestre Philharmonique Royal de Liège - Patrick Davin]
Interprètes : Stanislav Khristenko (Soliste), Orchestre Philharmonique Royal de Liège (Orchestre), Patrick Davin (Chef d'orchestre) Œuvre : Concerto n. 3 en ré mineur op. 30 (Sergey Rachmaninov)
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A visiter en Normandie:

Festival Normandie Impressionniste

du 27 avril au 29 septembre 2013

Expositions

Au musée des Beaux-Arts de Caen,

se tient l'exposition

" Un été au bord de l'eau "

Loisirs et impressionnisme

du 27 avril au 29 septembre 2013.

" Parmi les grandes mutations dont le XIXe siècle fut témoin, le prodigieux essor des villégiatures et des loisirs de plein air est un phénomène qui concerne également l'histoire de l'art. Toute une société qui se déplace volontiers en train, part à la conquête de nouveaux territoires: la côte, la plage, la mer...

Pour la première fois, l'atelier du peintre quitte la ville, se transposant dans la nature même, signe marquant et prometteur.

Désormais, avec les Impressionnistes, le sujet des tableaux ne se trouve plus dans les livres ou dans l'imaginaire des peintres mais au coeur de l réalité et de la vie"

Berthe Morisot, Vu du port de Lorient, 1869. Washington, National Gallery.Berthe_Morisot_The_Harbor_at_Lorient.jpg

L'exposition se développe autour de 4 thèmes.

Le spectacle de l'eau.

Les peintres plantent leur chevalet le long des promenades  directement sur la plage, à l'affut de sensations nouvelles. Le genre qu'est devenu la marine se régénère avec la présence de promeneurs en quête de panoramas dégagés.

Claude Monet, Voiliers en mer, 1868. Lausanne, Musée cantonal des Beaux-Arts

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Claude Monet, Les roches noires, Trouville,1870. Paris, Musée d'Orsay

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Au bain...

En cherchant la confrontation avec le grand genre et sa tradition séculaire, les peintres s'approprient le traitement académique du nu pour le transcender et peindre les corps en leine lumière, sous le soleil, au sein d'une nature triomphante. On retrouve là Bazille, Degas, Degas, seurat, Cross, Kupka, Renoir, Cézanne.

Auguste Renoir, Baigneuse aux cheveux longs, 1895-1896.Paris, Musée de l'OrangerieBaigneuse_Orangerie.jpg?width=428

Sur le sable...

Lors de leurs séjours, Manet, Monet, Berthe Morisot, Degas vont réaliser des scènes de plagesuggestives, conçues comme des esquisses libres et spontanées.

Mary Cassalt, Enfants jouant sur la plage, 1884.Washington, National Gallery.of Art.enfants_jouant_sur_la_plage_par_mary_cassatt_carte_postale-r8196713a9aa14931baaaf5d0990013ee_vgbaq_8byvr_512.jpg?width=400

Barques et voiles

Simples barques, voiliers, yachts vont captiver les peintres, pour eux-mêmes et pour les activités qu'ils permettent; courses, régates, promenades...

John Singer Sargent, Femme et enfant endormis dans une barque sous un saule,1887

Lisbonne Gubenkian museum

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Les impressionnistes et leurs "Eblouissants reflets" à Rouen

" Pissaro bucolique " video de Robert Paul

 

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administrateur partenariats

 

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Un voyage, un souvenir, une photo....une peinture.

Acrylique au couteau ( séchage immédiat )

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Extrait

 

 

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Et la  photo ... avec la mouette ! 

Pissaro bucolique, video de Robert Paul.

A visiter en Normandie: Festival Normandie Impressionniste

du 27 avril au 29 septembre 2013 

Festival Normandie impressionniste , fête de la peinture. 

 

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AFFEternelville.jpg       Eternelville, Terra Incognita

 

La pièce "Le Brusque et le Dément" de Sébastien Vanden Berghe (texte et mise en scène)  a été présenté en création au théâtre de La Clarencière du 18/12/2012 au 22/12/2012. Présentée avec son alter ego, voici une deuxième partie très percutante (d’une future trilogie) avec le même Sébastien Vanden Berghe dans le rôle de Ménadel et Antonio Barile dans le rôle de Fausto Phéles. Deux anges qui ont eu une permission d’une heure incognito sur la Terra Cognita. Il n’en faut pas plus au jeune auteur pour secréter un texte magnifique composé  avec soin, en sept tableaux à l’écriture fine et ciselée. Cognita en effet, nous connaissons tous ces sept cercles de la terre  et ce  qui s’y passe comme cruauté, souffrances et abominations, mais les scènes présentées le sont avec infiniment de délicatesse. C’est le germe de l’espoir à l’œuvre. Ou l’oeuvre de l’espoir ?   Comme le dit très bien Beaudelaire, "L’orage rajeunit les fleurs et donne un nouvel espoir".  Par le truchement d’une très belle langue  imagée, fluide et poétique, et d’une non moins belle interprétation scénique, le spectateur survole de ses ailes d’ange lui aussi le terroir humain  « that  really needs improvement » comme l’on dit en langue polically correcte.

Certes il y a toute la place voulue pour le progrès, et c’est ce que l’on espère en ressortant de ce spectacle  très percutant et très peu anodin malgré les apparences. Ce texte beau comme un carnet d'aquarelles n’a pas encore trouvé d’éditeur et pourtant le texte a fait se rencontrer deux comédiens en totale symbiose. Symbiose contagieuse, il va de soit.  On lui souhaite bon vent et surtout de nombreux lieux d’accueil car il porte en lui les germes du changement. Nous l'invitons chez Art et Lettres, il y a sa place.

Une création utile que l’on voudrait appuyer de manière forte. Ainsi que ce petit lieu préservé du consumérisme qu’est le ravissant théâtre de la Clarencière où, infatigable, Fabienne Govaerts œuvre sans relâche depuis 15 ans pour promouvoir les Belles Lettres Françaises, le plaisir du théâtre et la convivialité. La crise n’émousse pas la curiosité de son Public, ni la créativité des artistes invités à se produire entre ses murs accueillants. Les meilleurs spectacles, elle les emporte à Avignon sous  pavillon belge. Quand ce n’est pas jusqu’en Afrique, au Sénégal! Ce lieu est à Bruxelles l’une des rares pépinières du futur !

Du questionnement contemporain sans compromission est bien le propos de cette pièce de Sébastien Vanden Berghe. Une belle réponse aux inquiétudes du siècle, avec des conclusions en devenir, un bon antidote à l’esprit de sinistrose ambiant, quand on savoure la connivence théâtrale  des deux anges antinomiques.

Extrait:

Ménadel : Et si le corps était la note ultime, celle d’une danse sacrée tournée vers la lumière ?

Seraient-ils ces enfants-là, ces porteurs d’espoir, ces chanteurs du possible ?

Si le corps était une prière élancée vers le ciel étoilé ?

S'ils étaient tout ce que l’on nous cache, cette parenthèse enchantée ?"

Question:

Quand on rencontre un ange, qu'est-ce qu'on dit? Qu'est-ce qu'on fait? On s’envole! Merci à la directrice de théâtre pour cette rencontre ailée...

 

Eternelville : Terra Incognita Interprétation et mise en scène : Sébastien Vandenberghe et Antonio Barile Ecriture : Sébastien Vandenberghe Production : Compagnie des Morts Debout

Deux anges se posent sur terre. Drôle de voyage. Drôles d'anges. Fausto Phélès, dur, percutant, juste et sévère car telle est sa nature, imperturbable, sans pitié pour l'humain dont on vante les mérites. Ménadel, trop angélique pour être honnête reste sensible au sort des Hommes. Deux personnalités célestes, aux caractères trempés qui invitent à la danse, même macabre, la voilà qui danse cette humanité aux rythmes endiablés de ses histoires à dormir debout.

Deux anges, deux points de vue. Quelle périlleuse mission que d'avoir à juger l'humanité. Deux anges qui posent des questions sur la nature humaine. Deux anges sans réponse racontent des histoires, Deux anges de passage dans la folie des hommes. Deux anges pour une heure seulement !

Pièce en 1 acte et 7 tableaux - durée 1h15 sans entracte

Fausto Phélès est interprété par Antonio Barile

Ménadel par Sébastien Vanden Berghe

                                        Les mercredi 19, jeudi 20, vendredi 21 et samedi 22 juin 2013 à 20h30

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administrateur théâtres

Partenariat vivant : je partage donc je suis...

thmb_11970_img1.jpghttp://www.netevents.be/ExternalLink.cfm?lang=fr&YellowID=119&a...  Orchestre National de Belgique

Fête de la Musique - concert gratuit

Andrey Boreyko direction - Nikolai Lugansky piano - Orchestre National de Belgique

Richard Wagner, Ouvertüre (Der fliegende Holländer) Sergey Rakhmaninov, Concerto pour piano et orchestre n° 2, op. 18 Ludwig van Beethoven, Symphonie n° 3, op. 55, "Eroica"

Andrey Boreyko se penche sur le Deuxième Concerto pour piano de Rachmaninov aux côtés du célèbre pianiste russe Nikolai Lugansky. La technique magistrale et la grande profondeur de ce dernier assure une interprétation des plus passionnantes. Avec un plaisir communicatif, Boreyko nous offre en outre une bonne dose d’héroïsme beethovénien.

Dates
Jeudi 20.06.2013 - 20:00
Lieu
Palais des Beaux-Arts / Salle Henry Le Bœuf
=====================================================================
Rue Ravenstein

Partenariat vivant : je partage un (ou deux) billet(s) de CONCERT  THEÂTRE  pour vous ce soir. Le mercredi 19 juin à 20h 30 (si vous m') envoyez-moi un mail,

Eternelville : Terra Incognita
Interprétation et mise en scène :
 Sébastien Vandenberghe et Antonio Barile
Ecriture : Sébastien Vandenberghe
Production : Compagnie des Morts Debout 

Deux anges se posent sur terre. Drôle de voyage. Drôles d'anges. 
Fausto Phélès, dur, percutant, juste et sévère car telle est sa nature, imperturbable, sans pitié pour l'humain dont on vante les mérites.
Ménadel, trop angélique pour être honnête reste sensible au sort des Hommes. 
Deux personnalités célestes, aux caractères trempés qui invitent à la danse, même macabre, la voilà qui danse cette humanité aux rythmes endiablés de ses histoires à dormir debout.

Deux anges, deux points de vue. 
Quelle périlleuse mission que d'avoir à juger l'humanité. 
Deux anges qui posent des questions sur la nature humaine. 
Deux anges sans réponse racontent des histoires, 
Deux anges de passage dans la folie des hommes. 
Deux anges pour une heure seulement !

 

Pièce en 1 acte et 7 tableaux - durée 1h15 sans entracte

 

Fausto Phélès est interprété par Antonio Barile

Ménadel par Sébastien Vanden Berghe

Les mercredi 19 à 20h 30 (si vous m') envoyez-moi un mail, ( jeudi 20, vendredi 21 et samedi 22 juin 2013 à 20h30)

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Adresse: Théâtre de la Clarencière 
20 rue du Belvédère - 1050 Bruxelles

 

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BELGES TROPIQUES

2013-2014 au Rideau de Bruxelles

UNE SAISON ENTIÈREMENT DÉDIÉE AUX ÉCRITURES DE BELGIQUE

Des créations, un tout nouveau festival et deux reprises exceptionnelles !

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administrateur théâtres

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Vous qui pensiez voir des violons dans la fosse jouer Lully, détrompez-vous. Si perruque d’époque il y a, et au singulier, elle deviendra pathétique et couverte de ridicule. C’est un théâtre très costumé mélangeant genres et époques. ( Création de Françoise Van Thienen). Un fauteuil et peut-être un tabouret font l’économie de tout autre accessoire. Afin de nous être plus proche ? Tant que cela plaît…et que les comédiens sont bien trempés dans la théâtralité, c’est sûrement bon ! Vous verrez des jeunes danseurs disco-techno qui s’éclatent et parodient le menuet et les danses galantes, comme s’ils étaient au Club Med (Chorégraphie de Stephanie Lowette). Cette pièce de Molière qui, la première, instilla dans notre jeunesse le rythme de la phrase, le plaisir des beaux mots et des expressions obsolètes, le sens de la comédie, l’esprit du suspense, le goût de l’humour et de la saine critique, est devenue sous la direction de Serge Demoulin… une farce moderne rock-coco.

 

 Il y aura sans doute des détracteurs, car le texte de la comédie-ballet n’a pas été gardé dans son élégance première au cours de la réécriture mais, comme la musique de Lully (adaptée par Daphné d'Heur), il  a été tordu pour le rendre plus percutantaux oreilles modernes et dénoncer ouvertement  la vanité de l’homme qui se rêve autre qu’il naît! Mais est-on vraiment à une époque de nouveaux riches prétentieux ou bien,  à une époque de nouveaux pauvres  et de démunis appelant à la raison ...qui ne serait pas toujours celle du plus fort ?  La femme a le beau rôle.  Ouf ! Cette bourgeoise bon teint à la voix de commère est une reine ignorée. Elle sait d’instinct la valeur des vraies valeurs et ne court pas après des chimères comme son naïf de mari qui s’émerveille tel une alouette, des apparences  et des trompe-coeur, et devient  victime consentante de tous les pièges et  hypocrisies du siècle.

 

images?q=tbn:ANd9GcSAf2OR-poyVfQpW22g3ClyU1XKjQx6CD3S4xWoc3PO9XcGkTNTCe qui est sûr c’est que la troupe de comédiens qui a joué dans plusieurs très beaux spectacles du Public cette année (Réal Siellez, Alexis Julémont, Maroine Amimi… ) s’amuse follement, comme à une auto-revue décalée! Et c’est vachement communicatif. Le rôle mythique du Bourgeois Gentilhomme sied à merveille à Michel Kacenelenbogen qui en fait une sorte de manifeste pour le rôle utile de l’artiste dans la société.  Lui aussi joue et s'amuse, d’une voix tantôt de bon vivant tantôt de celle de l'amoureux transi …pour sa propre image virtuelle. Quel talent de comédien ! Plus il avance dans l’intrigue, plus il se grime, à en devenir plus ridicule que les Précieuses du même nom. Les chansons ont du peps, le décor en triptyque est plein de trappes, celles de la dictature de l’argent et prend des airs de « Big Brother is watching you » !

Enluminure_300x0.jpgEt de surcroît, il est difficile de ne pas pouffer ou  de se tordre de rire carrément,  tant le comique est bien travaillé, truffé de trouvailles intelligentes et bien amenées. Si le jeu d’enfer est  un moyen pour attirer le public vers les textes classiques, on comprend la démarche, même si la nostalgie pour Jean-Baptiste Poquelin nous tire de temps à autres par  le bout du cœur. Et nous irons donc tous en enfer !  

Infos/Réservations

0800/944 44

Théâtre Le Public

Rue Braemt, 64-70

1210 Bruxelles

www.theatrelepublic.be

 

play_326_visu_le_bourgeois.jpg?width=250LE BOURGEOIS GENTILHOMME

de MOLIERE
Mise en scène : Serge Demoulin. Avec Michel Kacenelenbogen, Anne Sylvain, Babetida Sadjo, Maroine Amimi, Cédric Cerbara, Claire Beugnies, Grigory Collomb, Vincent Doms, Alexis Julémont, Agnieszka Ladomirska, Marvin Mariano, Quentin Minon et Réal Siellez.  DU 09/05/13 AU 29/06/13

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Notre amie d'Arts et Lettres Elena Ducu, artiste et galeriste nous présente du 11 au 20 juin au Royal Opera Arcade à Londres (5B, Pall Mall) bien d'autres artistes de tous horizons à l'occasion de l'exposition "Light in Art". Il serait donc regrettable de limiter aux seuls membres de notre réseau favori...

Afin de vous donner une petite idée des oeuvres présentées voici donc une courte suite à ma présentation (voir première partie de cet article).

12272908697?profile=originalSasaki Fumio : The sommit (bronze)

et

deux oeuvres de Celino Gemma (art digital et toile) en fond

12272909501?profile=originalDehmel Justyna : sans titre (or et huile sur toile)12272910098?profile=originalMais il fut bientôt temps de faire sa valise et de retrouver le morne quotidien...Allez un dernier petit clin d'oeil...12272911057?profile=originalOlivier Lamboray : The fools (détail)Merci encore à Elena Ducu pour pour son accueil et sa disponibilité.Avec toute mon amitié, sans oublier Tine, Barbara, Chantal et Olivier d'Arts et lettres.Michel Lansardière

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Roaring ROA (en revenant de l'expo...)

Le prétexte était tout trouvé... découvrir quelques nouvelles oeuvres et trinquer avec des amis d'Arts et Lettres, et bien d'autres, à l'occasion de l'exposition Light in Art à la Royal Opera Arcade Gallery de Londres (ROA, 5B, Pall Mall, tout près de la National Gallery et de Trafargar Square donc) du 11 au 20 juin 2013.

Nous avons été fort cordialement reçus par notre hôtesse Elena Ducu, organisatrice de cette exposition collective autour du thème de la Lumière et elle-même artiste. Charmante et attentive, elle met en valeur les artistes invités de toutes nationalités (britanniques bien sûr, mais aussi belges, français, italiens, suisses, japonais, australiens, brésiliens, roumains, autrichiens, albanais ou polonais) avec tact et modestie. Ce qui ne saurait occulter son travail de peintre et de sculptrice. J'en veux pour preuve son étonnante sculpture "Metropolis", styrofoam (polystyrène extrudé) et fibre de verre peinte. Mais suivant sa volonté, place aux invités...

Petite rétrospective... mettons en lumière tout d'abord quelques membres d'Arts et Lettres.

Tine Swerts et ses tableaux d'eau et de lumière, reflets changeants, cristaux aux mille facettes, ailes de papillons, étangs miroitants.

12272912880?profile=originalImpression 2 (huile sur toile, détail)

12272913662?profile=originalImpression (huile sur toile, détail)

Barbara Stacher, feu et fougue, perpétuelle recherche de l'équilibre, peinture, sculpture selon son instinct.

12272914063?profile=originalPaysage intérieur VI (huile sur toile, détail)

12272914297?profile=originalTorse féminin (bronze)

Olivier Lamboray, qu'on ne présente ici plus tant son talent est grand et reconnu de tous, son imagination

féconde. Bbbelgissime !!!12272914876?profile=originalMoving on (acrylique sur toile, détail)

12272915679?profile=originalThe fools (acrylique sur toile détail)

Nous eûmes à déplorer l'absence de Chantal Roussel, malade et excusée. Partie remise...

Mais bien sûr ce n'est pas tout, puisque d'autres amis du monde entier s'ouvraient à nous...

A suivre...

Michel Lansardière

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