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watercolor (13)

Le voyage du bleu, d’Elvas à Evora.

Continuons notre voyage du bleu.

Vraiment, il faut croire que le temps passe moins vite ici !

Effets du soleil, du bleu du ciel, de cette chaleur inhabituelle en cette saison ?

Tout le monde est en manches courtes, aux champs comme à la ville, où les terrasses des cafés sont bondées.

Le bleu ?

Il nous inonde, nous submerge, nous emporte…

 - Peut-être est-ce à cause de cela que je ne songe pas un seul instant à rentrer ?

Pourtant, il le faudra bien un jour, mais en attendant je continue mon voyage, et j’en profite pour reconnaître et préparer en même temps le prochain stage carnet de voyage où je vais partager mes surprises, mes découverte, mes délectations carnettistes.

Bien sûr, il y a un petit décalage entre la publication de mes vidéos et le présent du voyage, mais je fais ici beaucoup de choses à la fois, et j'espère que le peu de retard pris ne sera pas préjudiciable à l'intérêt de mes publications !

Il faut dire que je découvre des bleus tout simplement incroyables.

Certains sont presque impossibles à reproduire si on n’y consacre pas de longs essais en mélanges sur la palette, si on ne change sans cesse de point de vue pour voir la lumière jouer avec cette couleur et choisir le meilleur angle pour la traduire.

Le temps consacré à ces recherches est d’autant plus exaltant qu’il débouche sur des questionnements et des exercices passionnants.

Finalement, le carnet de voyage, l’aquarelle, les croquis rapides à main levée, ne sont que des prétextes pour aller à sa propre rencontre en même temps qu’ils permettent un échange très profond avec le monde.

La chapelle de la Conception à Elvas, l’un des motifs du carnet de voyage au pays du bleu.

La chapelle de la Conception à Elvas, l’un des motifs du carnet de voyage au pays du bleu.

Parmi les bleus clairs ou cæruleums sélectionnés pour réaliser les liserés de la chapelle de la Conception, c’est le bleu royal Sennelier que je choisis, car parmi ceux qui se rapprochent le plus de la bonne couleur, c’est celui qui présente les effets d’opacité et de granulométrie les mieux apparentés à l’aspect onctueux de leur couleur sur le fond de crépi blanchi à la chaux des murs.Parmi les bleus clairs ou cæruleums sélectionnés pour réaliser les liserés de la chapelle de la Conception, c’est le bleu royal Sennelier que je choisis, car parmi ceux qui se rapprochent le plus de la bonne couleur, c’est celui qui présente les effets d’opacité et de granulométrie les mieux apparentés à l’aspect onctueux de leur couleur sur le fond de crépi blanchi à la chaux des murs.

Dans ma quête du bleu, je m’interroge du rapport des différents bleus que je vois avec les autres couleurs qui leur sont associées, dont l'ocre jaune que l’on retrouve un peu partout dans le patrimoine bâti.

Je constate qu’en mélangeant le bleu cæruleum des liserés extérieurs de la petite chapelle Notre Dame de la Conception (dont je vous avais déjà parlé à mon arrivée au « pays du bleu »), couleur que l’on voit en de nombreuses variantes en décor sur les façades avec l’ocre jaune du bas des murs, on obtient un gris-vert qui est exactement celui des oliviers de la campagne en cette saison !

Bien sûr, il faut faire des essais avec les différents bleus cæruleums de notre nuancier (en les modifiant parfois avec un soupçon de divers jaunes ou rouges), pour obtenir le « bleu parfait » de tel ou tel décor d’architecture, et si on mélange le bleu ultramarine rompu des azulejos de l’entrée de cette même chapelle (rompu avec une pointe d’orange et non avec du gris ou du noir qui en éteindraient la luminosité), on obtient la teinte de l’ombre des oliviers vus depuis cette chapelle qui domine la campagne environnante depuis l’entrée de la ville.

Naturellement, on peut obtenir les gris-verts (ombre ou lumière) des oliviers de bien d’autres façons, mais je vous assure que ces mélanges fonctionnent parfaitement, même si le résultat manque un peu de transparence à cause de couleurs qui au départ ne le sont pas.

Le voyage du bleu, d’Elvas à Evora.

Étonnant de constater combien les couleurs dominantes dans le bâti traditionnel trouvent ici leurs correspondances par mélange, dans les variations chromatiques de l’environnement naturel …

Le voyage du bleu, d’Elvas à Evora.
Mes verts (vert rompu n°1 et gris vert n°4) obtenus par mélange du bleu des liserés de la chapelle (bleu royal Sennelier) ou de l’outremer rompu des azulejos (voir mélange ci-dessus) avec l’ocre jaune des murs (tous les outremers de toutes les marques conviennent, idem pour l’ocre jaune) qui s’apparentent aux différents verts des oliviers ne sont qu’un sujet de réflexion parmi d’autres, basés sur l’observation des différentes couleurs d’un même environnement.

Mais si je veux réellement peindre le feuillage des oliviers, j’utiliserai plutôt du bleu d’Indanthrène Sennelier (transparent intense) à la place du bleu royal (opaque granuleux) pour faire le gris vert de leur feuillage en pleine lumière dans le lointain, et à la place de l’outremer français utilisé pour imiter l’outremer rompu des azulejos (outremer qui est transparent intense) du bleu indigo Rembrandt, car bien que semi-opaque, celui-ci permet d’obtenir la bonne teinte des zones à l’ombre sans mélange intermédiaire (d’où effet plus lumineux, travail plus rapide et similitude chromatique plus grande).  

Hors, le but de ces exercices n’est pas de chercher à peindre des oliviers, mais de se servir des couleurs que nous voyons (en suivant ici le fil conducteur du bleu), pour établir de plus subtiles connivences entre l’univers qui nous entoure, les êtres et les choses que nous rencontrons et notre propre sensibilité, la « profondeur » de notre regard sur le monde.

C’est par ce rapport des couleurs à la vie dont elles sont le reflet, qu’au-delà du témoignage d’un instant, d’un lieu, d’un objet, d’une rencontre, on peut « voyager » à l’intérieur même du voyage, et interpréter « autrement » la réalité perçue à travers ses différentes facettes.

Chaque nouvelle interprétation va alors se révéler comme un nouveau chemin pour aller plus loin dans sa démarche et la réalisation de son carnet…

C’est pour cela que je pense l’approche «traditionnelle et classique» du carnet de voyage (dessins / textes / aquarelles), supérieure dans le fond (même si dans la forme tout est possible pour affirmer sa créativité) par rapport aux autres types de carnets (tout aussi attrayants qu’ils soient, bande dessinée, collages, photos, etc.)...

Quant à l’aquarelle, il y en a bien sûr autant d’approches et de concepts qu’il y a de démarches artistiques et de personnalités créatives, mais celle que je préconise sur le terrain (et que j’enseigne tout en restant fidèle aux bases techniques de cette expression), s’affranchit largement de toute idée de supériorité artistique, de compétition, de maîtrise technique démesurée, d’esthétique en quelque sorte « au dessus du panier » pour ne pas dire de mégalomanie philotechnique : elle reste en toute simplicité au plus près du sujet dans l’immédiateté de l’instant, en étant sans sophistication aucune le fruit de la spontanéité, de la joie de vivre, et de la rencontre entre le réel et notre sensibilité !

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Pour faire suite à l’article précédent et aller un peu plus loin dans l’usage de ces outils du fabriquant Winsor et Newton, je vous emmène aujourd’hui par la voie des airs dans un charmant petit village, où nous réaliserons très rapidement avec ces fameux outils, deux nouvelles aquarelles de voyage…

Pour bien profiter de cette vidéo visionnez-la en grand écran (petit rectangle en bas à droite). Si la vidéo saccade ou se charge mal démarrez-la puis arrêtez sa lecture pour la laisser se charger dans la barre de lecture avant de la lancer définitivement. Si malgré tout cela ne marche pas, allez directement la voir dans Youtube.

C’est la fontaine-lavoir qui en sera le sujet, sous forme d’aquarelle rehaussée puis de croquis aquarellé sur papier mouillé cette fois (deux versions différentes du même sujet avec peinture aux doigts pour le deuxième motif), en explorant davantage les possibilités parmi les plus intéressantes de ces bâtonnets d’aquarelle solide et marqueurs aquarelle Winsor et Newton.

Nous avons vu la semaine dernière dans les Gorges du Tarn sur papier sec (à grain léger  « Paper Touch » Clairefontaine au format A4), combien il était facile avec ces mêmes outils de réaliser le croquis aquarellé d’un vaste et complexe paysage en un temps record.

BÂTONNETS AQUARELLE SOLIDE WINSOR et NEWTON

12273045673?profile=originalJe vous rappelle d’abord les essais des bâtonnets aquarelle W-N passées à sec sur le papier avec trois couleurs test (rouge Winsor foncé, nuance jaune de cadmium et bleu Winsor nuance rouge) puis mouillées ensuite (au pinceau à réservoir d’eau Pentel).

Résultat de ce test des bâtonnets aquarelle utilisés en outils graphiques (pour réaliser des traits "diluables") :

Bâtonnets aquarelle Winsor et Newton passés sur papier sec puis humidifiés ultérieurement.

Bâtonnets aquarelle Winsor et Newton passés sur papier sec puis humidifiés ultérieurement.

Nous avions apprécié dans le précédent article de pouvoir dessiner directement et avec une grande liberté en ayant la possibilité de reprendre ultérieurement ce dessin à l’eau pure ou directement à l’aquarelle pour terminer notre sujet en tonalités pastel ou plus vives…

Bâtonnets aquarelle Winsor et Newton passés sur papier mouillé à l’eau claire.Bâtonnets aquarelle Winsor et Newton passés sur papier mouillé à l’eau claire.

         Résultat du test sur Montval 300 g mouillé (grain fin) de ces trois couleurs (rouge Winsor foncé, nuance jaune de cadmium et bleu Winsor nuance rouge) en bâtonnets aquarelle W-N :

  1. - sur papier mouillé (couleur en fond sur l’image ci-dessus, qui a largement fusée),
  2. – sur travail précédent papier semi-humide (par graphisme réalisé par-dessus puis dilué en partie par atténuation au doigt : à remarquer la quasi absence de cerne au séchage)

Le test sur papier Montval (300 gr grain fin) très mouillé de ces bâtonnets permet de voir la différence de comportement entre les bâtonnets et les marqueurs : les bâtonnets vont se fondre et fuser dans l’eau avec un léger temps de latence, ils pourront directement être étalés aux doigts pour obtenir des effets et mélanges en demi-teinte (attention, bien maîtriser le degré d’humidification du papier pour obtenir les effets souhaités).

LES MARQUEURS AQUARELLE WINSOR et NEWTON

Les nouveaux bâtonnets et marqueurs aquarelle Winsor et Newton (2 ème partie)

NUANCIER DES MARQEURS AQUARELLE W-N

Les nouveaux bâtonnets et marqueurs aquarelle Winsor et Newton (2 ème partie)
Les nouveaux bâtonnets et marqueurs aquarelle Winsor et Newton (2 ème partie)
Les nouveaux bâtonnets et marqueurs aquarelle Winsor et Newton (2 ème partie)

Il est plus difficile d’obtenir des effets fusants avec les marqueurs sur un papier complétement mouillé, sauf s’ils sont neufs et encore pour un temps très court (si non la couleur ne sort pas car c’est l’eau du papier qui, en imbibant la pointe, empêche la couleur de sortir).

Marqueurs aquarelle Winsor et Newton passés sur papier mouillé à l’eau claire.Marqueurs aquarelle Winsor et Newton passés sur papier mouillé à l’eau claire.

Résultat du test sur Montval 300 g mouillé (grain fin) de ces trois couleurs (Nuance rouge de cadmium, Nuance jaune de cadmium et bleu moyen) en marqueurs aquarelle W-N : sur papier très mouillé la coloration est très faible car les pointes des marqueurs s’imbibent rapidement de l’eau du papier qui bloque l’arrivée de la couleur contenue dans le marqueur.

La fontaine-lavoir de St-Grégoire (1er exercice de la vidéo) en aquarelle rehaussée aux marqueurs aquarelle Winsor et Newton passés sur papier mouillé retravaillé au pinceau à réservoir à l’eau claire et à l’aquarelle (sur papier spécial pour marqueurs aquarelle Winsor et Newton), finitions au feutre indélébile noir fin après séchage.La fontaine-lavoir de St-Grégoire (1er exercice de la vidéo) en aquarelle rehaussée aux marqueurs aquarelle Winsor et Newton passés sur papier mouillé retravaillé au pinceau à réservoir à l’eau claire et à l’aquarelle (sur papier spécial pour marqueurs aquarelle Winsor et Newton), finitions au feutre indélébile noir fin après séchage.

Résultats plus intéressants sur papier humide à semi – humide (voir deuxième exercice de la vidéo ci-dessus) où la couleur du marqueur se diffuse en partie et peut immédiatement être retravaillée (comme avec les bâtonnets mais en plus fluide) :

La fontaine-lavoir de St-Grégoire (2ème exercice de la vidéo) en croquis aquarellé aux marqueurs aquarelle Winsor et Newton passés sur croquis préalable semi-humide (croquis préalable réalisé sur papier sec au feutre fin indélébile noir) puis retravaillé au doigt à l’eau claire et au pinceau à réservoir à l’aquarelle (sur papier spécial pour marqueurs aquarelle Winsor et Newton toujours).La fontaine-lavoir de St-Grégoire (2ème exercice de la vidéo) en croquis aquarellé aux marqueurs aquarelle Winsor et Newton passés sur croquis préalable semi-humide (croquis préalable réalisé sur papier sec au feutre fin indélébile noir) puis retravaillé au doigt à l’eau claire et au pinceau à réservoir à l’aquarelle (sur papier spécial pour marqueurs aquarelle Winsor et Newton toujours).

Il est à noter pour les randonnées en montagne (avec fort dénivelé dans la journée) d’intéressantes possibilités à l’analyse de mon expérience ici : dans le cas du premier exercice de la vidéo de cet article, mes marqueurs ayant subi la décompression – compression liées à ma prise d’altitude puis retour à la pression normale lors de mon atterrissage (une prise d'altitude de moins de 1500 m suffit pour créer cette différence de pression, mais elle est beaucoup plus importante à partie de 2500 m) se sont mis à fuser largement au contact de l’eau, créant les jolis effets jaunes, rouges et oranges des fleurs. 

Mais il vaut mieux si on veut travailler en humide avec les marqueurs en restant à la même altitude, attendre que le papier soit humide (sans plus) pour avoir un effet légèrement fusant et surtout ne décolorant pas la pointe des marqueurs.

Par contre, humidifier au pinceau ou au doigt les traits des marqueurs passés sur papier sec (de bonne qualité et plutôt satiné) immédiatement après le dessin tant que ces traits sont encore humides, permet d’obtenir des effets très intéressants (Winsor et Newton a d’ailleurs développé 3 blocs papier à spirale spécialement destinés à cet usage concernant ces marqueurs).

Les marqueurs aquarelle en conclusion :

- Outil pour dessiner et peindre à l’eau un peu plus délicat à manier que les bâtonnets, mais pour un usage complémentaire, permet plus de « nervosité » dans ses motifs (le choix entre 2 pointes de forme et taille différente permet une grande latitude de traits),
- Intéressants effets en utilisation à sec puis humidification immédiate (ou peinture à l’aquarelle) sans laisser sécher le marqueur,

- Possibilité de pages créatives en carnet de voyage en utilisant comme support le papier spécial pour marqueurs aquarelle Winsor et Newton,
- Fortement pigmenté et résistant à la lumière,
- Parfait pour une utilisation en atelier, à l'extérieur, ou même en voyage, (mais il vaut mieux privilégier des formats assez grands si on veut bien exploiter le produit et en tirer les plus intéressantes possibilités),
- Toutes les couleurs peuvent être mélangées avec des aquarelles traditionnelles,
- Compatible avec d'autres couleurs, ainsi qu'avec l'ensemble des médiums pour aquarelle Winsor & Newton,
- Marqueurs disponibles en 36 couleurs

Concernant votre matériel et fournitures d'aquarelle, je vous recommande comme principal fournisseur (pensez à commander de ma part) le spécialiste de l'aquarelle (où vous trouverez mon excellente petite boite de voyage "Field Box" Winsor et Newton)  : http://www.aquarelleetpinceaux.com/  

Comme cet article fait partie des nouveaux billets didactiques d’Aquarelle-en-voyage.com, plus orientés "découverte, technique et créativité", je vous demande un peu d'indulgence concernant la fréquence de leur parution : ils demandent énormément de travail ce qui ne me permet pas d'en publier très régulièrement (plus encore la vidéo qui les accompagne), mais si cette série vous plait (voir les précédents) n’hésitez pas à me le dire dans les commentaires ci-dessous (que je validerai avant publication), vos avis et opinions étant très importants si vous voulez que j'en améliore encore le contenu et l’esprit.

- Dites-moi aussi qu'est-ce que vous aimeriez voir dans ce blog, quelles idées auxquelles je n'aurais pas pensées que vous aimeriez y voir développées ?

Enfin, pour terminer (concernant la vidéo de ce billet), je tiens à remercier ici mon camarade Alain B. qui a tourné les prises de vues aériennes de mon arrivée au dessus du petit village où se trouve cette fontaine-lavoir en m’accompagnant en vol (merci aussi à toi Jean-Louis pour tes vues du décollage que je n'ai pas exploitées cette fois-ci) !

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Alain MARC : L’Aven aux Merveilles est paru !


Voici la nouvelle promise, le voilà enfin, ce livre tant attendu : L’Aven aux Merveilles !


Avant tout, découvrez dans la vidéo ci-dessus, ma présentation de l'ouvrage, qui reprend où nous l’avions laissée dans la précédente publication, l’histoire des origines du livre : j’y apprenais alors une incroyable nouvelle dans un journal local...

Outre cette histoire, vous aborderez dans ce clip le contenu du livre, y verrez une sélection de pages et y entendrez des extraits de textes inédits.
Mais vous allez surtout pouvoir à travers L’Aven aux Merveilles, vous approprier la plus intense des émotions artistiques qu’il m’ait été donné de vivre !
En observant ses croquis, dessins, aquarelles, notes de terrains et nuanciers, vous entrerez dans un univers nouveau, au cœur d’une région magique.
Vous partagerez des souvenirs et des secrets qui deviendront peut-être un jour des légendes, vous tomberez sur des trésors…
Ces trésors vous étonneront à travers les personnages dont j’ai fait le portrait, à travers gorges, ravins et grands causses, où je me suis attaché à traduire la singularité des paysages et des rencontres, la richesse de la flore et de la faune qui en font la singularité.
Ils vous fascineront particulièrement à travers les explorations que je vous fais partager au fond d’un gouffre mythique : celui de l’Aven Noir aux confins des Cévennes et des Grands Causses.
Vous lirez certainement ce livre comme s’il s’agissait d’un roman, vous regarderez ses dessins et aquarelles comme s’ils étaient ramenés d’un autre monde.
Pourtant c’est une histoire vraie que je raconte.
Une aventure qui aurait pu être la vôtre, où vous auriez vécu les mêmes difficultés, réussites et joies que les miennes en réalisant les croquis et peintures qui illustrent mon récit.
Vous auriez aussi inventé comme j’ai dû le faire, des techniques particulières pour peindre ce qui était impossible à traduire avec les procédés habituels de l’aquarelle…
Vous comprendrez alors facilement comment de telles merveilles m’ont amené à réaliser quelque chose de très différent de ce qui est déjà fait dans le domaine du
carnet de voyage ou d’exploration, et pourquoi un tel travail n’avait jamais été entrepris sous cette forme-là en milieu souterrain, sans le dissocier de la vie qui se déroule en surface au même moment.

Pour la réalisation de cet ouvrage, j’ai été soutenu par la Ville de Nant, son Office du Tourisme, l’Association des propriétaires des réseaux de l’Aven Noir, collectivités et nombre de personnes qui m’ont encouragé dès le départ, et que je tiens à remercier très sincèrement, à commencer par le spéléologue et explorateur Roland PÉLISSIER, inventeur des nouveaux réseaux de l’Aven Noir qui m’a accepté parmi ses équipiers.
Sachez que cet ouvrage n’a été réalisé pour son premier tirage qu’à 1000 exemplaires seulement, ce qui en valorise encore plus l’édition.

En voici enfin les caractéristiques techniques :

Titre : L’Aven aux Merveilles, carnet d’exploration de l’Aven Noir,
Grands Causses – Cévennes, Aveyron – Gard
Auteur : Alain MARC
Éditions Carnets Choisis
ISBN 978-2-9546036-0-5 - 3ème trimestre 2013
Format A4 à l’Italienne,
Poids 1330 gr
320 pages 130 gr couché ½ mat,
Couverture souple 350 gr pelliculage brillant,
Dos carré cousu collé
Prix 32 €  (hors frais d'envoi
éventuels)

Si ce livre vous tente, si vous êtes en quête d’un cadeau original pour Noël, en voici dès à présent les principaux points de vente :

            Éditions Carnets Choisis (version dédicacée uniquement, demander le bon de commande) :  adresse e-mail sur le site www.aquarelle-en-voyage.com

Librairies :

     À Nant (12) : Librairie Saquet,
                           et Office du Tourisme,

     À Saint-Affrique (12) : Librairie Bastide,

     À Millau (12) : Librairie Caumes des livres,

     À Rodez (12) : Maison du Livre,
                          et Centre Culturel Leclerc (Centre
commercial d’Onet le Château)
,
      À Toulouse (31) : Librairie Ombres Blanches

                  Vente en ligne : www.librairiespeleo.be
Autres informations sur le site www.aquarelle-en-voyage.com

 

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Carnets de voyages : un anniversaire particulier...


Centre Presse Aveyron est le principal journal rouergat.
Je fête à travers lui aujourd’hui un anniversaire, qui, vous le voyez en fin d’article et dans ma vidéo, préfigure déjà un nouvel acte de naissance…
Mais si le journal préféré des ruthénois m'honore d'une pleine page dans l’un de ses récents numéros (voir plus ici, sur le site du journal), c’est que ma passion pour ce beau département m’a menée par le biais de l’aquarelle, à lui consacrer beaucoup de mon temps et à contribuer à en révéler les charmes secrets bien au-delà de ses limites administratives.


Centre Presse le 24-07-2013

Cette sympathique page du quotidien Centre Presse est pour moi plus qu’un simple article dans les annales d’un été, allant rejoindre mes dossiers de presse : elle représente la continuité d’une époque avec le début d’une autre, un anniversaire, et préfigure en même temps un acte de naissance …qui sera sous le signe du merveilleux bien sûr, vous le constaterez bientôt !
Voici donc quel anniversaire je fête, évoqué dans mon dernier article : la parution de mon livre « Aveyron, Carnet de routes » il y a 8 ans déjà, ouvrage qui est toujours aussi apprécié malgré les années !
Le tout dernier tirage sera bientôt épuisé, et je ne sais pas du tout si mon éditeur le réimprimera malgré son succès, mais si j’en fête ainsi l’anniversaire, c’est que cet ouvrage marque un tournant dans la publication de mes carnets destinés au grand public, puisqu’ils étaient jusqu’à ce moment-là distribués par mes différents éditeurs sous forme de coffrets en tirages limités (bien avant la "mode" des carnets de voyages), et je n’avais aucune idée de la façon avec laquelle  ils allaient être acceptés par les lecteurs à bien plus grande échelle, sous forme de livre.


Couverture Aveyron, carnet de rte

Première de couverture, voici comment le site «fnac.com» résume l’ouvrage :
«Regard différent et nouveau sur un département qui fait figure de province à lui seul. À travers ses carnets de croquis et d'aquarelles, Alain Marc nous fait découvrir l'Aveyron autrement. L'artiste peintre nous invite à la rencontre d'un patrimoine, mais aussi de personnages singuliers, dont certains sont très peu connus malgré leur intérêt et leur originalité.
Dans sa peinture, Alain Marc nous révèle un univers insoupçonné : ses toiles expriment un voyage aux sources de l'art, magiques et bouleversantes, faites de matériaux bruts et précieux intimement mêlés, de charges minérales, de signes et d'évocations comme exhumées des strates insondables du temps. Un carnet de routes réalisé tout au long des saisons à travers les paysages, les villes et villages de l'Aveyron, par l'aquarelliste Alain Marc, très connu et apprécié des Aveyronnais dans et hors le département (360 000 aveyronnais en région parisienne). »


Bien que l’ouvrage ne se trouve plus dans nombre de librairies, balayé par les dernières nouveautés, les grandes enseignes le vendent encore (au moins sur Internet), et il est amusant, au moment où il risque de ne plus être réédité, d’en suivre la valeur selon les sites (son prix réel est actuellement de 30,50 €) : 
- Amazon.fr : il ne reste que 7 exemplaires vendus 28,98 € chacun
-  fnac.com : davantage d’exemplaires en stock, même prix de vente
- librairies AbeBooks.fr : ici l’ouvrage est considéré comme livre de collection (ce qu’il deviendra de toute façon à l’arrêt de sa publication), et on le trouvait à 32 € chez Deastore à Rome (aujourd'hui épuisé dans cette librairie), à 61,44 € chez Nomade aux Mesnuls (...où il était il y a 8 jours à 33,91 €), ou à 47,65 € chez  Revaluation Books au Royaume Uni (hors frais d'expédition)…
Je ne continue pas ma liste qui pourrait vite devenir assez longue, mais si l’on se fie à ces dernières librairies qui misent sur la valorisation des beaux livres, on a intérêt à en acheter tant qu’il y en a encore, et à suivre leur «cote» comme on suivrait celle d’une œuvre d’art (toutes proportions gardées bien sûr), en se réjouissant de leur achat si on en possède déjà !
En tout cas, même s'il m’a fallu cinq ans pour réaliser ce carnet et un an de plus pour lui trouver un éditeur, tout cela m'amuse me laisse très humble, je sais très bien que ce n'est pas un chef d’œuvre par rapport aux ouvrages des grands maîtres qui restent mes phares merveilleux et inaccessibles.


Mais le temps est passé très vite depuis, et s’il reste présent sur le marché du livre depuis 8 ans, je ne suis pas resté les bras croisés depuis pour autant, et j’aurai bientôt le grand plaisir de vous faire découvrir mon tout dernier ouvrage !
Ce dernier m’a demandé bien plus de travail et d’efforts que le précédent (mes lectrices et lecteurs savent que je n'aime pas le travail "bâclé", réalisé dans un seul but commercial et pour "surfer" sur une tendance à la mode, qu'il me faut du temps pour élaborer un vrai travail carnettiste), mais je pense que c’est une belle réussite d’autant plus originale et rare, qu’il n’a jamais été réalisé de livre de ce genre sur le sujet qui en fait l‘objet.
…Mais c'est une surprise que je vous réserve pour bientôt, je vous invite à souffler avec moi pour l’instant, les huit bougies « d’Aveyron, carnet de routes ».

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Dans «écholocation», il y a «écho». Vous allez voir à la fin de la vidéo, la relation qu’il peut y avoir entre une peinture évoquant le cheminement d’une chauve-souris dans les profondeurs karstiques, et l’écho d’une incroyable découverte, annoncée dans un quotidien trouvé sur une table de restaurant.
Une nouvelle qui a complètement modifié le cours de mon existence ces huit dernières années, m’entraînant dans une véritable aventure, dont je relate l’histoire dans un carnet réalisé au jour le jour, et qui fait l’objet d’un nouveau livre, publié très prochainement…
Mais que je revienne à la petite surprise que je vous avais promise lors de mon billet précédent : c’est non seulement, la toile ci-dessous (que j’ai le plaisir de vous faire découvrir), mais aussi, celle du catalogue de l’exposition dans laquelle on a pu la voir avec 27 autres œuvres d’art contemporain (peintures et sculptures principalement), exposition qui vient de se terminer.
Pourquoi Millau me direz-vous ?
- Parce que cette charmante ville (surtout connue bien au-delà de nos frontières pour son célèbre viaduc), fut cette année, la capitale européenne de la spéléologie, à l’occasion du 8ème Euro forum de la discipline, et du cinquantenaire de sa Fédération française, un évènement scientifique, sportif, environnemental et une rencontre internationale, dont j’ai déjà eu l’occasion de vous parler ici.
La manifestation, organisée par les Comités Départemental Aveyron et régional Midi - Pyrénées de Spéléologie et la FFS avec le soutien de la ville de Millau, les Instances sportives au plus haut niveau et le Département de l’Aveyron, fut une magnifique réussite. Elle s’enrichit pour la première fois d’un concours d’art contemporain particulièrement intéressant, dont l’initiative revient en premier lieu au Comité Départemental de Spéléologie, dont le dynamisme n’a d’égal que l’action fructueuse et originale.
Le thème en était la chauve-souris, ce concours s’adressant à tout artiste plasticien européen confirmé et professionnel, le nombre des artistes sélectionnés étant limité à 28 correspond aux 28 fédérations européennes de spéléologie participant au congrès. On n’avait le droit de ne présenter que deux œuvres (une seule pouvant être retenue), quant au jury, il était composé de professionnels des milieux artistiques et culturels, ainsi que de représentants du monde spéléologique. Chaque œuvre devait être accompagnée d’un cartel présentant l’objectif et l’intention artistique la définissant. 

  
Echolocation karstique

«Écholocation karstique», Acrylique et technique mixte sur toile (sable dolomitique, pigments naturels, liants acrylo - vinyliques).
Cette toile est une réflexion sur la possible «visualisation» de la perception des espaces hypogés karstiques par l’écholocation d’un chiroptère .
Cette tentative d’une «visualisation» du monde des profondeurs à partir d’une «mémoire supposée des espaces hypogés» de l’animal, se traduit dans la conscience que nous pourrions en avoir par une vision énigmatique, mystérieuse et symbolique des milieux souterrains .
En même temps que cette «visualisation» met en valeur leur importance dans les équilibres naturels (écosystèmes, hydrogéologie, etc.) à travers les interactions endokarst - exo karst (symbolisées dans la toile par le vol et la vie de la chauve-souris à l’intérieur et à l’extérieur des cavités souterraines), ce sont les archétype de la matrice maternelle, de la caverne des mythes d'origine, de la renaissance et de l'initiation qu’elle évoque .
Quoi que très schématisé (ou traduit par signes) le chiroptère plusieurs fois présent dans la toile est le messager des énergies telluriques, des forces magiques ou «extra-naturelles», établissant un lien vivant  et extra - sensoriel (délié de toute vision «formelle») entre la terre et le ciel, le monde de l’intérieur et l’extérieur, le connu et l’inconnu, le visible et l’invisible, l’occulte et le révélé, le passé, le présent et le futur .
Comme dans le cas de la lumière inactinique utilisée pour éclairer une chambre noire afin de développer en noir et blanc, la couleur rouge du fond de la toile a pour rôle la «mise en valeur» de la «visualisation» des mondes souterrains révélés par l’écholocation de la chauve-souris .
Elle évoque également un creuset matriciel, un espace d’accomplissement allant de la naissance obstétricale aux rites de la puberté et une force de régénérescence où peut se perpétrer le mythe du Phénix (symbolisé par le signe «phi» de l’ancien mot grec «phoinix» en bas à gauche de la toile), un espace séparant les temps géologique des profondeurs karstiques de nos propres notions de durée, un espace que le seul mammifère doué du vol actif est capable de franchir depuis plus de 50 millions d’années …
Voici à présent en complément de ma "petite surprise", le catalogue de cette exposition «Rat d‘Art Volant», (manifestation d’excellent niveau, qui vous donnera une idée de sa teneur jusqu’au 29 septembre au beffroi de Millau), cliquez sur son image ci-dessous, pour l’ouvrir et le télécharger en PDF (à éviter si connexion Internet lente ou plugin navigateur inactif) :


Affiche expo 1

Parmi toutes ces œuvres celles qui ont été primées au final sont les suivantes :
Prix de la ville de Millau pour la catégorie "sculpture" décerné à Double Je pour son oeuvre "le monde allant vers"
Prix de l'office du tourisme de Millau Grands Causses pour la catégorie "œuvres picturales et apparentées" décerné à Sophie Vigneau pour son
oeuvre "Envol"

Prix résultant du vote du public décernés par ordre alphabétique à:
-Alain Courtaigne pour son oeuvre "Cavernicoles"
-Anne Deltour pour son oeuvre "Echappée Belle"
-Sophie Vigneau pour son oeuvre "Envol"
Mais je reviens à ma toile : par-delà cette exposition, elle représente symboliquement bien plus qu’une sélection à un concours et une exposition de plusieurs mois.
C’est la matérialisation informelle de la fin d’une aventure qui se termine par la réalisation d’un livre, une belle histoire dont vous verrez le début dans cette vidéo, et que je développe dans le livre en cours de parution, je vous le présenterai dans le prochain article.
Cet ouvrage, un carnet de découvertes et d’exploration dont l’élaboration n’avait jamais encore abordé un tel sujet à travers dessins, croquis et aquarelles, vous emmènera tout au long des sept années où je l’ai réalisé, à la rencontre d’un patrimoine aussi riche que celui évoqué dans mon «Aveyron, carnet de routes», de personnages passionnants, de grandioses paysages, d’une nature préservée, et d’une aventure à la fois scientifique, humaine et sportive, où le mot «spéléologie» évoque aussi une réflexion sur le sens des beautés la nature et du regard des hommes qui ont pour charge de la transmettre et de la préserver.
Alors, avec la parution de ce livre, dans le prochain billet, c’est à une naissance que je vous inviterai !

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Du Bonheur à Bramabiau...

Me revoilà, pour continuer avec vous ma quête du Bonheur.
Bien sûr, en quelque sorte je l’ai retrouvé, mais ce n’est plus le Bonheur !
Souvenez-vous du début de mon histoire : je vous ai laissé il y a quelques semaine déjà dans l’incertitude du devenir d’E. A. Martel et de ses camarades, qui, après avoir échoué dans une première tentative d’exploration de la petite rivière souterraine, reviennent le lendemain 28 juin 1888 dès 8 h du matin, plus motivés que jamais, et s’enfoncent à nouveau dans la pénombre du labyrinthe de roche, en essayant de suivre le ruisseau.


Bramabiau Vuiller

Descente de la deuxième cascade de Bramabiau avec le fameux canot Osgood par E. A. Martel et ses compagnons, dessin du peintre Vuillier d’après un croquis de Théodore Rivière. E.A. Martel s’était entouré des services de G. Vuillier un très bon peintre qui refusait les assauts de la photographie et persistait à travailler de traditionnelle façon, dans l’esprit des plus grands illustrateurs de l’époque.
En ce qui nous concerne, nous nous étions quittés après avoir peint une aquarelle rappelant tout le mystère de cette souterraine disparition…
Aujourd’hui, nous retrouvons l’intrépide équipée, là où nul être humain ne s’est encore aventuré. Les heures s’écoulent, angoissantes pour tous les badauds venus assister à l’expédition, et qui attendent à l’extérieur, des deux côtés de la vallée.
Ce n’est qu’à 23 h 30 que Martel et ses compagnons arrivent dans «l’Alcôve»,  à la résurgence du Bonheur devenu «Bramabiau» (en occitan «le bœuf qui brame»), nom donné par les paysans à cette énorme source et à la rivière qu’elle engendre, à cause du sourd mugissement de ses cascades débouchant dans la vallée.
Martel est si profondément marqué par cette aventure qu’il consacrera le reste de son existence à l’exploration souterraine.


Il ne le savait pas, mais avec ses aventureux camarades il venait d’inventer la spéléologie !

 
Je vous emmène aujourd’hui réaliser une aquarelle dans ce qui fut il faut bien le dire, le berceau de la spéléologie : un univers fascinant qui je l’espère, vous donnera envie d’aller à sa rencontre sur les lieux mêmes des exploits d’E. A. Martel.


Si vous voulez vous-même découvrir cet extraordinaire milieu souterrain, vous pouvez sans le moindre risque, à l’occasion d’une visite guidée souterraine magnifique, sans effort ni difficulté lors d’une superbe promenade, avoir à votre tour une idée de ce qu’ont pu ressentir E. A. Martel et ses compagnons d’exploration : pour cela rien de plus facile, rendez-vous au chalet d’accueil de l’Abîme de Bramabiau.
C’est une étape incontournable si pendant vos vacances vous traversez les Grands Causses ou les Cévennes et allez du côté du Mont Aigoual.
L’abîme est ouvert en avril - mai - juin de 10h à 17 h 30, en juillet - août de 9 h 30 à 18 h 30, en septembre de 10 h  à 17 h 30, et en octobre - novembre (jusqu'au dernier jour des vacances de la Toussaint) de 10 h 30 à 16 h 30. Prenez une petite laine (vêtements chaud quelle que soit la saison si vous êtes frileux - se -) car la température intérieure est de 10°C, vous pouvez même en faire profiter vos animaux préférés qui sont acceptés en laisse à l'intérieur de la grotte !
Pour en savoir plus je vous invite dès à présent à aller visiter le beau site de la rivière souterraine  http://www.abime-de-bramabiau.com/ où vous trouverez tous les renseignements complémentaires vous permettant de vous y projeter.
Sachez que l’Abîme de Bramabiau et sa rivière souterraine ont depuis toujours suscité une fascination particulière : à la fois mystérieux, impressionnant et grandiose, le lieu a inspiré nombre de légendes, oeuvres littéraires, cinématographiques et artistiques, vous devriez y éprouver de véritables émotions esthétiques. 
Quant à moi, je tiens à remercier toute l’équipe de l’abîme de Bramabiau pour l’autorisation donnée afin de réaliser ce reportage aquarellé, et à vous, pour m’avoir suivi jusqu’ici.
Si cette série de découvertes carnettistes hors des sentiers battus vous a intéressée, alors réjouissez-vous car j’ai l’impression que l’action ne fait que commencer…


Bramabiau Alain Marc

…Sur les lieux du dessin de Vuillier et des exploits de Martel : si c‘est dans la réalisation de motifs de ce type que je trouve en ce moment le plus d’accomplissement, c’est parce qu’ils sont le trait d’union symbolique entre une épopée qui changea notre connaissance du monde, et la continuité d’une aventure d’exploration toujours d’actualité car il n’existe pratiquement plus de lieux encore inconnus sur notre planète que dans les profondeurs du monde marin et souterrain.
Pour moi, témoigner de ces explorations et m’y impliquer est bien plus passionnant que de réaliser un simple carnet de voyage (aussi captivant soit-il mais dont j’encourage et loue la pratique pour tout un chacun car c'est très valorisant), parce que je ne suis plus seulement spectateur mais acteur d’une aventure, où le mot « découverte » garde encore tout son sens, dans un monde où porter son regard ailleurs est devenu pour beaucoup une assez facile banalité.

 

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En attendant de retrouver le Bonheur.

Étrange impression de savoir que vous êtes des centaines à vous demander ce que je peux bien devenir, quand vous n’avez de la sorte aucune de mes nouvelles grâce à ce journal en ligne…
Surtout si vous attendez la suite d’une belle aventure commencée ensemble par article et vidéo interposés, comme c’est le cas avec mon dernier post où nous avions perdu le Bonheur.
Alors, que je vous dise : tellement de choses se sont précipitées en si peu de temps (jusqu’à en dénaturer l’écoulement), que je ne pouvais vous donner de nouvelles plus tôt, les semaines écoulées étant devenues de trop courts instants, comme si les horloges du monde s’étaient emballées dans une vertigineuse accélération !
D’abord, il y a eu ces moments de magie, partagés avec le groupe du stage carnet de voyage en 4 x 4 dans le Pays du Soleil Couchant marocain : huit jours exceptionnels d’un stage tout aussi rare et enthousiasmant, en parcourant des centaines de kilomètres sur des pistes de rêve hors du commun, où nous n’avons vu touriste qui vive sur notre chemin.
AtlasBlue revueJ’avais déjà écrit un article de plusieurs pages illustrées de mes aquarelles pour la revue de bord de la compagnie «Atlas Blue» concernant cet extraordinaire circuit il y a quelques années, circuit que je nomme «La piste de lumière rose». Repris dans la revue sous le titre «D’un Atlas à l’autre», le parcours adapté cette année à notre dernier stage carnet de voyage en empruntait les plus beaux tronçons, élargis à de nouveaux itinéraires tout aussi superbes et totalement en dehors des trajets touristiques habituels.

Ce séjour d’aventure picturale, enthousiasmant et convivial, commencé sous le chaud soleil de l’Anti-Atlas, s’est poursuivi pour plusieurs d’entre-nous par un
prolongement tout aussi estival (mais qui nous ramenait à la bruyante réalité des poncifs de masse) dans Marrakech la rouge, où nous avons tout de suite retrouvé nos lieux de prédilection et nos connaissances locales préférées tout en fuyant les endroits trop à la mode, …heureusement qu’il reste encore quelques quartiers authentiques dans cette ville en pleine mutation.

Inutile de dire qu’en rentrant, retrouver la froidure et la pluie fut pour chacune, chacun, un sacré retour à un quotidien plus ou moins incontournable ou bien
apprécié !


Voici un extrait du film (réservé aux participants du stage) tourné pendant le voyage, qui vous donnera une idée de l’intensité et de l’attrait des journées vécues sous le chaud soleil du Maroc : superbes aquarelles, paysages grandioses, convivialité et découvertes permanentes…
Je reviendrai dans de futurs articles sur les meilleurs moments de ce périple, qui fut un carnet de voyage si beau que vous aurez le moment venu grand plaisir à le partager avec moi.
Ensuite, un évènement unique (puisqu’il ne se reproduira jamais plus),  qui m’a également bien monopolisé, qui a démarré pour plusieurs mois, et dont le temps fort a eu lieu tous ces jours-ci lors d’un congrès
d’exception participant à l’histoire de notre monde contemporain : j’y étais, j’y présentais sur mon stand ma peinture
Congrès cinquantenaire spéléo Millau 2013-2
et le dernier de mes carnets (- plus qu’un carnet d’ailleurs - que vous allez très bientôt pouvoir découvrir et posséder, mais c’est une surprise pour les semaine à venir), un évènement où je reste aussi présent à travers l’une de mes toiles les plus récentes sélectionnée avec 28 autres parmi grand nombre d’artistes contemporains, vous verrez dans les prochains articles en quoi tout est si intimement lié, pourquoi je ne vous en ai pas parlé plus tôt (bien que…), et ne vous en dis pas plus pour le moment !
Mais pour l’instant, j’ai hâte de retrouver avec vous le Bonheur
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La Perte du Bonheur.


Il fallait plus que du courage pour se lancer à la poursuite du Bonheur, quand on avait suivi son parcours trompeur sans imaginer où il allait nous emmener !

 Pourtant, tout avait bien commencé, lorsque l’intrépide équipe arrive sur les lieux avec une motivation et un enthousiasme à vaincre tous les obstacles…
Mon camarade d’ Aven Noir  Daniel André écrit dans son excellent livre «Bramabiau l’étrangeté souterraine», le récit du début de cette aventure :
«Nous sommes le mercredi 27 juin 1888 au matin. Les calèches chargées du poids des hommes et du matériel entrent bruyamment dans Camprieu. Les paysans, alors occupés à couper les foins, cessent leurs travaux et se pressent autour de l'étrange caravane. Peu habitués à de telles visites, ils posent mille questions... et se gaussent de ces "messieurs de Paris" trouvant leur projet pour le moins bizarre : ce serait donc aujourd'hui ou jamais que le Bonheur des ténèbres accepterait de livrer ses secrets.»
Après les repérages de 1884 cette première tentative se révèle plus compliquée que prévu pour E. A. Martel et ses camarades, qui doivent abandonner leur exploration, arrêtés par un obstacle trop important ce jour-là (une cascade infranchissable), mais le 28 juin 1888, Blanc, Armand, Foulquier et Martel s’engagent à nouveau dans le torrent souterrain du Bonheur au milieu de blocs effondrés par une diaclase donnant accès à un labyrinthe orné de salles calcifiées, de marmites de géants, de piliers d'érosion tourbillonnaires et autres étrangetés karstiques…
E. A. Martel atteint bientôt la cote -54 m, mais que va-t-il se passer ensuite ?


Perte du Bonheur A

La Perte du Bonheur est toujours la même depuis l’époque de Martel.
Elle reste empreinte de ce mystère qui fascine les hommes à travers toutes les civilisations, fait à la fois d’attirance, de curiosité et de crainte, mais qui nous questionne par rapport à la fragilité de notre existence et nous «resitue» face à nous-mêmes.
Elle verse surtout au plus profond de notre être le souffle et la magie des forces surnaturelles qui ont suscité auprès de nos ancêtres de la préhistoire suffisamment de puissance imaginaire pour s'exprimer à travers des signes et fabriquer pour la première fois des images, laissant soudain dans l'histoire de l’humanité une mémoire volontaire et matérialisée porteuse de la projection de la pensée, une trace produit de sa propre main et de son intelligence, une image qui «l’immortalise» et qu'elle va pouvoir donner à voir à d'autres humains à travers le temps.
C’est aussi cette sorte d’atavisme inconscient lié aux actes «sublimants» de nos ancêtres, ce rapport à une élévation de nos engagements, amenant à nous dépasser et (consciemment ou non) à laisser une empreinte de notre passage ici-bas apte résister à l'amoindrissement, perpétuant cet arrachement de l'homme à l'état de nature, qui animait aussi Martel et ses compagnons…


Bateau d'Osgood B

Au milieu des cordages, échelles, bougies et lanternes, briquets à amadou, burins et pitons, le canot pliant en toile imperméable fabriqué par Osgood à Creek River aux Etats-Unis commandé spécialement par E-A Martel pour cette aventure, constitue l’arme suprême pour aller affronter ces 27 et 28 juin 1888 les eaux souterraines du Bonheur...

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Des splendeurs indiennes aux neiges Jurassiennes.


Vous êtes longtemps restés sans nouvelles…
Pourtant, la dernière carte postale du Rajasthan cheminait vers vous tandis que nous franchissions les continents sur le chemin du retour, à l’image même de ces missives qui vous parviennent d’endroits lointains bien après que les amis qui vous les avaient envoyées soient revenus.
Ce périple en Asie hors du commun, commencé il y a plusieurs années, s’est donc poursuivi par ce très beau stage indien dans l’esprit de celui dont la réussite et la beauté avaient mis en lumière la Birmanie l’année dernière dans nos carnets.
De ce nouveau contact avec une culture fascinante, multiple et d’une grande richesse, au cours des rencontres fortes qui marquèrent notre cheminement de carnettistes attentifs aux beautés du monde, je vous adresse cette dernière carte postale, vidéo cette fois-ci :


Mais elle est plus que la rapide mémoire de moments que vous n’avez pu partager avec nous : c’est aussi une façon pour moi de remercier chaque stagiaire qui m’accompagnait cette année dans une ambiance chaleureuse et enthousiaste, car c’est d’abord à elles toutes (messieurs où étiez-vous ?) que revient le mérite d’avoir su conserver l’osmose, l’enthousiasme, l’émerveillement, le partage, l’entraide indispensables à la réussite d’une telle aventure des semaines durant, à des milliers de kilomètres de chez nous.
Je n’ai monté dans cette vidéo qu’un extrait parmi de nombreux autres des séances spécifiques de peinture ou de travail sur le carnet : que me pardonnent celles qui ne se verront pas (ou ne verront pas leur travail) dans les images qui précèdent, car je ne pouvais pas dépasser les 4 mn si je voulais télécharger ce petit clip de l’endroit où je me trouve en ce moment.


Joueur de raga 4

Un extrait de démo visible dans la vidéo ci-dessus.
Palais Agra 3b

En pleine peinture depuis la fenêtre d’un palais.
26-01-2013 Samedi New Delhi IMGP2954

À l’ombre des ruines du Qûtb Minâr à Delhi…

Il faut dire que depuis notre retour je n’ai pas une minute pour souffler, pour vous retrouver en écrivant ici le moindre billet, car les évènements et les enchaînements de circonstances (des plus inattendues, heureuses et dynamiques) se précipitent pour me propulser (et « vous » propulser aussi, vous comprendrez prochainement pourquoi) dans l’avenir !
En attendant nous voici déjà en fin de séjour du stage de l’application d’aquarelle aux carnets de voyages « ambiances et paysages de neige » en Jura Oriental, dans une atmosphère de contes de fées ressemblant un peu au « Monde de Narnia» (souvenez-vous de notre balade fantastique avec P’tit Jo).


Sapins

Échappée du «Monde de Narnia», la forêt enchantée qui nous
accueille en plein Jura Oriental…

Si certains d’entre vous viennent de subir les caprices d’un épisode hivernal pouvant se révéler des plus désagréables, il n’en est rien ici au contraire, ce serait même l’émerveillement des Noëls enchantés de notre enfance dans lequel nous sommes retournés avec ce stage, dans un endroit idéal, rêvé pour cela :
- Peut-être avez-vous vu il y a quelques jours à la télé sur France 2, l’émission de la maison préférée des français (La maison préférée des français émission présentée par Stéphane Bern, voir aussi le hors série n°2 de MaisonCréative actuellement dans les kiosques) ?
Alors vous aurez vu si vous avez suivi l’émission, l’une des maisons de France qui a le plus de charme et a été choisie pour faire partie des 22 maisons finalistes de cette émission : celle de Christiane Colin, qui nous accueille en ce moment pour ce stage magique des ambiances de neige en Jura Oriental (cliquez sur le lien pour voir ou revoir la jolie maison de Christiane, l’une des plus charmantes maisons françaises ou vous pouvez aussi séjourner si le cœur vous en dit, et il n'est pas besoin de suivre un stage d'aquarelle pour cela !).
Magique aussi la cuisine de Christiane, souvent citée dans de nombreux guides et revues, et que nombre d’émissions de radio et de télévision ont souvent mise en valeur, mais qui a été "occultée" dans l’émission (consacrée uniquement il faut bien le préciser, aux maisons de charme choisies)…


Christiane 2

Christiane COLIN devant son fameux gâteau au chocolat (réalisé sans farine et qui lui a valu un prix culinaire très apprécié), un régal supplémentaire pour terminer ce jour-là le repas…

C’est dire si nous avons là, dans ce coin de montagne privilégié, les conditions idéales pour nous réchauffer, nous réconforter et nous retrouver, après les séances d’aquarelle dans la neige et les croquis au milieu des merveilleux paysages des crêtes du Haut Doubs !
Un stage de plus qui ajoute dans le parcours de chaque participant un séjour d’exception, car il n’est pas toujours utile d’aller à des milliers de kilomètres pour vivre quelque chose d’inoubliable…


peinture 2

Une partie du groupe en plein travail sur fond de Mont Châteleu.
Théverot & Brévine mars 2013

La première ferme du Théverot, l’une de mes « démos » de cours (pochade à réaliser rapidement sur le motif)

Bientôt de retour dans mon Rouergue d’adoption, pour vous reparler d’ici la fin du printemps de plusieurs de ces évènements qui nous projetteront dans de belles aventures dont je vous ferai la surprise en priorité et que je vous ferai partager, (en attendant j'essaierai d'être plus régulier dans mes publications)...
Alors n’oubliez pas de guetter ici mes prochains billets, si vous voulez savoir en priorité de ce qu'exactement je vais bien pouvoir vous faire part !

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En fait, il faudrait en poster des dizaines pour vous donner une juste idée de notre voyage !
Et les carnets... Ils en comportent déjà des dizaines mais en bien mieux, car celles-là sont plus qu’uniques et rares : elles sont inimitables.
Je renonce à tout vous raconter car les journées en valent plusieurs, les balades, découvertes, rencontres multiples et séances de peinture s’enchaînant les unes après les autres à une cadence si élevée que ces visions du Rajasthan et de l’Uttar Pradesh nous habitent maintenant au quotidien tant et si bien que nous craignons un peu le retour au quotidien quand le voyage sera fini.
Il n’empêche, le carnet de voyage sera terminé, et en le ramenant avec nous c’est bien plus que des cartes postales, des photos et des vidéos que nous ramènerons : c’est une part vivante et colorée de la mémoire d’un pays sublime où se côtoient tous les extrêmes, ce sont mille moments intenses et inoubliables définitivement éternisés sur les pages de nos carnets !
Marié arrivant à cheval avec un enfant fétiche 2 Participer à un mariage au Rajasthan est un moment de rêve et d’émerveillement (voir l’article que j’avais déjà publié ici, où vous pouvez si vous ne l’avez déjà visionné, en voir un dans une belle vidéo)…
Ici, le marié arrive à cheval avec un enfant fétiche sensé porter bonheur aux futurs époux.
…Nous avons eu la chance d’assister à ce moment exceptionnel au son de danses et de musiques endiablées.


L’Inde des Maharadjas qui nous accueille n’est pas qu’un moment de l’histoire qui serait devenu mythe  aujourd’hui : c’est quelque chose d’encore bien vivant et de très proche dans la mémoire collective sur ces terres de magie où chaque chose peut devenir féerie à tout instant, un peu comme si sous nos yeux ébahis les légendes de Cendrillon ou de la Belle au bois dormant devenaient soudainement réalité dans un étourdissement de sonorités et de lumières éblouissantes.  
Montée des stagiaires au fort et palais d'Ambert 2

Rarement stage carnet de voyage n’aura été aussi somptueux : ici, montée des stagiaires au fort d'Ambert à dos d'éléphant, une certaine façon d’imaginer ce que pouvaient ressentir les princes de ces lieux, montant à leur palais en admirant le paysage…
Yun

Les éléphants de Yuyun STOULS arrivent dans la cour d’honneur et vont docilement se ranger près des muraillent où leurs cornacs nous aideront à en descendre…
Brigitte Privat 3

Double page de Brigitte PRIVAT : une autre fête pour les yeux et le cœur comme sont toutes nos journées ici...
Mariage Jaipur 2

La fête justement : quand les femmes dansent et sont heureuses de nous faire partager leur liesse au son des tambours, des trombones et trompettes (c’était entre Jaipur et Samode, comme un moment en dehors du temps).
1-Brigitte Privat 2Avec Brigitte PRIVAT toujours : une autre double page de son carnet évoquant les saris multicolores qui égaient notre chemin.  Palais-de-Samode-4-copie-1.jpg

Du temps passé au palais de Samode où la cuisine est si bonne, il nous reste l’étrange sensation d’avoir failli rencontrer le maharadja en personne dans les couloirs et les salons finement décorés de dorures et de pierres précieuses.  Nous imaginions parfois peindre au milieu d’un petit Versailles oublié dans le pays des Mille et une nuits…   
Elisabeth Stemmer 1

Plus de mille fenêtres rien que pour la façade du Palais des Vents : Elisabeth n’en est là qu’aux premières d’entre-elles !
Elisabeth Stemmer 2 Un exemple de la prouesse des artisans décorant palais et riches demeures dans le carnet d’Elisabeth : chaque élément du bouquet est une pierre précieuse ou semi-précieuse inclue dans le marbre blanc, à la manière d'une marquèterie, et c'est comme cela dans des fresques gigantesques et raffinées sur des murs entiers, dans la plupart des palais !
Palais du Samode Bagh 2

Un de nos dîners sous les étoiles dans les jardins du palais de Samode Bagh, à la lumière des braseros (nos "nini suites" sont sur le côté d'autres jardins à l'opposé).
Dans les rues au Taj Mahal

Nombreuses sont aussi nos balades dans les rues et les villages à la rencontre d’un peuple attachant, formidable et ingénieux, où se mélangent toutes croyances et religions…
Yun 2

Innombrables sont les marchands des quatre saisons et colporteurs de toutes sortes : il faut les croquer rapidement avant qu’ils ne partent plus loin vendre leur marchandise. Ici, une page du carnet de Yuyun Stouls.
Géraldine Mula

Les conducteurs de tricycles attendent le long des trottoirs le passant fatigué qui louera leurs services. Géraldine Mula dessine celui-ci tandis qu’il dort sur le siège des passagers : il lui reste les pieds et la troisième roue à dessiner lorsqu’il se réveille, mais elle l’a saisi au vol, il est immortalisé !
Rivière Yamuna

Ce qui est incroyable ici c’est qu’on passe sans arrêt d’un extrême à l’autre, d’un univers à un autre : tout se côtoie dans une démesure de bruits et de couleurs qui donnent au voyage une formidable impression de dépaysement . Là, sur toute la largeur du fleuve Yamuna à Agra, les lavandiers et lavandières nettoient et font sécher des amoncellements de linge multicolore...
Temple d'Abanari 2

L’extraordinaire temple d’Abhaneri, édifié au 8ème siècle, et dédié à Lashni (femme de Vishnu) est très fréquenté, et bien qu’il soit en ruine, le culte y est encore mystérieusement fréquent.   Nicole Imberty 2

Une partie de ce même temple dessiné par Nicole Imberty comme une gravure ancienne à la manière des peintres voyageurs du siècle des lumières…
Taj Mahal

La plus somptueuse des visions s’offre à nous avec le joyau du Taj Mahal, tout de marbre blanc et de pierres précieuses qui surgit de la brume au bord du fleuve Marani…
Taj Mahal Yun

Mais pour le peindre c’est de l’autre côté du fleuve qu’il faut aller pour voir apparaître dans la lumière magique du matin l’une des sept merveilles du monde, depuis longtemps classée au patrimoine de l’humanité…
Géraldine MULA 1

L’occasion de réaliser plusieurs panoramiques comme celui de Géraldine Mula,
Nicole Imberty 1 …et de Nicole Imberty.

À présent notre périple se poursuit toujours plus loin, je ne sais quand je pourrai me reconnecter pour publier un nouvel article mais je vous dis « à bientôt », à attendant de vous retrouver pour j'espère, de nouvelles aventures aquarellées.

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Pour vous dire que nous ne vous oublions pas.


Comme d’habitude le stage carnet de voyage est la plus formidable de nos aventures.


Pour vivre et partager en groupe l’exception d’une découverte différente du monde.


Ce n’est pas toujours facile et il faut prendre sur soi pour dépasser les contraintes du voyage et n’en retenir que ce qui restera au retour : des souvenirs d’autant plus beaux que le carnet en sera un témoignage extraordinaire.


Nous sommes là dans le privilège d’un voyage bien différent des voyages organisés traditionnels, et nous savourons la chance que nous avons…


Pour l’instant, parce qu’il y a trop à dire et raconter sur le début de notre voyage, je n’ai le temps de mettre en ligne que ces quelques photos d’instants de découverte et de peinture pris au hasard au début de notre parcours à Delhi.  


Delhi 4

Dans le hourvari du bazar au coeur du vieux Delhi.


Nous en sommes pourtant loin aujourd’hui, et c’est l’Inde des Maharadjas qui nous accueille, complètement époustouflante, étonnante, bouleversante, quand on la regarde d’un point de vue différent du tourisme traditionnel : on dirait vraiment, si ce n’étaient mobylettes, voitures et électricité, que rien n’a changé depuis des siècles tant nombre de choses ancrées dans des réalités empreintes de traditions millénaires et de religion multiples soulignent le caractère « éternel » de la culture du sous-continent.


Quand j’écris ces lignes le soleil se couche dans des ruissellements d’or et de pourpre au son des flûtes et des pakhavaj qui viennent du village tout proche.


Le chant des oiseaux au plumage multicolore en couvre à peine la musique au fond du parc où les marbres du palais se reflètent dans les bassins et les fontaines.


Nous y dormirons cette nuit les yeux emplis d’incroyables images, sans oublier un seul instant la profonde misère croisée sur notre chemin jusqu’au pied des murailles d’ici, qui nous interpelle plus que jamais sur les raisons et les devenirs des équilibres du monde sans cesse à rétablir.


Il sont déjà loin les hourvaris de Delhi et de Jaipur, et pourtant tout proches dans la mémoire toujours vivantes des pages de nos carnets...


Jama Masjid

La grande mosquée Jama Masjid de Delhi vue de sa cour principale : la plus vaste de l'Inde, la troisième du monde musulman... 

Régine Surroca

La même, par Régine SURROCA


Fort Rouge Delhi

Le Red Fort peut à lui seul symboliser une importante part de l'histoire de Delhi : de Shaha Jahan qui en fit un palais moghol des mille et une nuits aux casernements anglais, c'est une multitude d'épopées qui flottent au dessus des murailles rouges en même temps que le drapeau indien... 

 Christine Besson

Le fort de Catherine Besson.  

Mausolée d'Umayun 1

Moins austère que les précédents monuments, le mausolée d'Humayun, chef-d’œuvre de l'art indo-musulman et ses merveilleux jardins marquent un profond virage dans l'art des tombes jardins qui connaîtra son apogée avec le Taj Mahal, les pieux musulmans y voyaient une préfiguration du paradis.

Anny 1

Plus loin, à peine visible à travers les arbres, une coupole bleue turquoise attire notre regard, ce sera le sujet de l'aquarelle d'Anny De La Fouchardière, et de Christine Cailler...

Christine Cailler

Belle double page (en cours d'exécution) de Christine Cailler. 

 Qtub Minar

L'incroyable et gigantesque minaret du Qtub Minar domine les ruines d'une ancienne mosquée, créant dans la lumière du soir le plus romantique des tableaux orientalistes...

Laurence 1

Les ruines au pied de la fabuleuse tour inspirent avec enthousiasme l'ensemble du groupe, dont Laurence Stulz qui en réalise cette pochade..

Anny 2

Quant à Anny De La Fouchardière, elle consacre sa page toute entière à la magnificence du minaret...

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Souvenez-vous : j’étais arrivé en pleine nuit aux portes de la Gaspésie au milieu de la tempête, dans un petit gîte qui m’accueillait avec force sorcières et créatures effrayantes…
Mais ce n’étaient que les effigies des évocations fantomatiques de la fête d’Halloween, que les canadiens vont célébrer le 31 octobre mais dont de nombreuses
maisons arborent déjà le macabre mais paradoxalement "joyeux" décor !

Les propriétaires du petit gîte où nous venons d'arriver se préparent donc comme dans beaucoup d’autres familles à célébrer cette fête folklorique typiquement anglo-saxonne, et j’ai passé une excellente nuit dans cette agréable maison d'hôtes sans être dérangé par les sorcières, les fantômes, ou toute autre inquiétante entité.

Le lendemain, la tempête ne me permettant pas de sortir peindre ou croquer quoi que ce soit sous les trombes d’eau qui s’abattaient sur la région (n'oubliez pas que le mauvais temps est souvent une formidable opportunité pour le peintre carnettiste), j’ai commencé la journée en faisant connaissance avec Rejean, le maître de maison : et c’est là que j’ai découvert un personnage de grande valeur, qui fait autant honneur à ses origines amérindiennes qu’à sa nationalité québécoise et canadienne.
Vous trouverez en cliquant ici un intéressant site vous permettant de mieux connaître sa tribu d’origine : les Montagnais ou Naskapi, (très beau site également
ici).


Quant au gîte La Roseraie, je vous le recommande vivement, n’oubliez pas son adresse si de Québec vous montez en Gaspésie : 525 rue de la mer, à Sainte-Flavie
(tél. 1-88-418-775-1400/1-88-418-3513 et site web cliquez ici).


À présent le soleil est revenu, je vous dis «à bientôt» pour d’autres découvertes…


Régent pour montage Blog

Rejean, le sympathique maître de maison du Gîte de La Roseraie à Sainte-Flavie, que je remercie chaleureusement pour m'avoir accordé temps et confiance, autorisé l'interview, la peinture, et leur publication.

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Aquarelle et croquis au Parc National Forillon


Disposant enfin d’une bonne connexion et d’un peu plus de disponibilité, je vous
retrouve
pour la suite de mon carnet de voyage au Canada en Gaspésie, dans la belle province de Québec.

J’en étais resté au phare du Cap des Rosiers où des paysages splendides m’accueillaient avec leurs falaises abruptes plongeant dans la mer, où je me dirigeais vers un parc national très connu mais désert en cette période de l’année, qui nous ouvre aujourd'hui ses portes .
En fait nous les ouvrons symboliquement car elles sont fermées (comme toutes celles des autres parcs nationaux) en ce moment : il faut si on veut randonner à l’intérieur des parc en respectant les restrictions locales hors saison d’ouverture, le faire en s’acquittant des droits d’entrée journaliers avec les bornes spéciales disposées à cet effet au départ des principaux sentiers, je respecte donc la réglementation si je veux aller plus loin (en plus on peut très bien tomber si on ne le fait pas sur un garde qui peut nous contrôler)…


Panneau de l'ours

Je n'y ai pas rencontré d'ours heureusement, car ce panneau en travers du chemin dans un endroit éloigné de toute présence humaine, n’était pas là pour me rassurer…


Nous voici donc au contact d’une nature intacte où le thème principal du parc est basé sur l’harmonie entre l’homme, la terre et la mer : ici les montagnes Appalaches, qui font partie des plus anciennes montagnes du monde avec leurs roches sédimentaires, parfois volcaniques, disparaissent dans le Golfe du Saint-Laurent.
Nombreuses sont les espèces végétales et animales qu’on peut rencontrer dans le parc, où, dans un mélange de forêt boréale et de toundra alpine, se côtoient le castor, l’orignal, le lynx, et même l’ours. Je n’y vois pour ma part que de nombreux oiseaux et un petit porc-épic pas farouche du tout qui veut bien se laisser dessiner tout le temps qu’il faut, mais pas le moindre humain, c’est la nature comme je l’aime.


Cap Bon-Ami

La page de croquis du Cap Bon-Ami : j’aurais pu faire plus sombre le cap, mais il faut penser lorsqu’on réalise ce type de sujet à conserver l’équilibre des valeurs de sa page afin qu’elle reste harmonieuse une fois terminée…

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