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carnet-de-voyage (9)

Nous voici déjà sur la route convoitée...

Cette fois c'est bon, on y est presque !

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Plus que par des images, c’est par des atmosphères, des sons, et des ambiances particulières que je vous invite à la découverte exotique de ce voyage en faisant suivre ici le dernier billet intégral de mon journal personnel.

-  Les aquarelles, les croquis ?

Je vous en reparlerai plus tard. Tout juste aujourd'hui, une simple aquarelle, témoignage d’un rivage battu par l’écume avec le paysage qui se fond dans une brume chaude et humide, et un petit montage que j'avais déjà publié ici…

C’est un premier contact essentiellement sensitif que je partage : celui qui m’a plongé dans l’univers très particulier de ce carnet de voyage. Une rencontre avec la force des symboles, la puissance de la vie, et le mystère des transmutations.

Aussi, c’est par une approche différente de l’image que je vous propose cette découverte : auditive avec ce billet, tant pis pour ceux qui ne prendront pas le temps d’écouter !

D'ailleurs, Internet ne pourrait-il être autre chose qu’une consommation effrénée d’images et de pseudo messages qui défilent à toute vitesse sans qu’on ait le temps de fermer les yeux et de s’immerger dans un rêve qui soit l’espace d’un instant la réalité transcendée, une réalité qui arrête le temps ? - Peut-il aussi être outil de rêve et de sublimation, pourvu qu’on s’en donne la peine ?

Faites une attentive parenthèse dans votre vie de seulement une minute dix secondes, là, maintenant, pour vous en tendant l’oreille et en écoutant, pour moi en vous proposant un enregistrement que je me suis donné la peine d’aller chercher là-bas, et dont je vous explique l’auditive perception.

Car les enregistrements et dessins que j’ai réalisés sur place, je voulais qu’ils soient plus forts que des images, qu’ils nous touchent autrement, avec la puissance de l’intériorité, du rêve et de l’imagination.

Je vous explique : d’abord, on entend au loin, mélangé au bruit de l’océan, des hommes qui halent des filets sur la plage. Les premiers sont dans l’eau presque jusqu’à la taille, ils se donnent du courage en scandant à la voix leur halage. On entend régulièrement un bruit de tambour. Ensuite, je me tourne vers le large : de gigantesques vagues viennent s’écraser sur le sable dans des nuages d’écume. On ne voit pas bien net, car une épaisse brume de chaleur, lourde et humide, donne à toute chose un aspect magique et irréel, tandis que de grandes pirogues monoxyles franchissent les rouleaux en s’éloignant vers le large. Enfin, je me tourne vers l’autre côté de la plage où l’on devine des paillotes sous de hauts palmiers qui se balancent dans le vent. Avec des cris d’enfants qui jouent, qui nous parviennent parfois distinctement…

Allez, fermez les yeux et écoutez, vous verrez, ce n’est pas évident, mais quand « on y entre », c’est envoûtant :

Maintenant, je vous dis où nous sommes : dans le Golfe de Guinée sur les rivages du peuple Fanti au Ghana. C’est une autre Afrique, différente de celle que nous connaissons, autre que celle des savanes, des grandes forêts, des animaux sauvages, loin des drames que nous savons, qui sont pourtant si proches à quelques dizaines de minutes d’avion.

Avant, nous sommes passés par Accra, ses rues animées et ses incroyables marchés. Nous avons pris la route. Une route qui va nous réserver d’étonnantes surprises, mais nous ne le savons pas encore. Pour l’instant, nous découvrons le rivage mythique de la Côte de l’or, comme si nous entrions dans les pages surannées du Tour du monde de Monsieur Édouard Charton…

Voici à présent d’autres sonorités qui traduisent bien l'impression que vous donne la population d'ici, sa jovialité, son enthousiasme, sa spontanéité : là, j'ai pour vous, une pépite musicale !

Il s'agit d'un morceau joué par la troupe "Maa Amanua And Suku" dans les années 70 (musique toujours d'actualité que l’on entend de-ci, de-là, sur les routes, dans les villages, sur les marchés).

Elle illustre parfaitement la musique populaire dite "Ga Cultural Highlife", des airs et sonorités influencés par la musique Ga (région d'Accra), s'inscrivant dans la droite ligne de la musique traditionnelle de la côte ghanéenne. Chants de marins, de travail, repris dans la musique populaire et à placer dans la tradition musicale Akan. Si elle est aussi unique et  fascinante c'est parce que le rythme highlife nous emporte directement dans son univers tout en nous paraissant familier, même si nous n'en comprenons ni les mots ni le sens.

L'atmosphère très joyeuse créée par le mélange des différents instruments est assez universelle. Le rythme est natif parce qu'il est profondément enraciné dans la culture musicale ghanéenne faite de joyeuse spontanéité.

À l'exception d'une guitare amplifiée, jouée dans le style "finger fingering" de cette région d'Afrique, les instruments sont indigènes, avec des flûtes en bambou "atenteben" et beaucoup de percussions locales traditionnelles incluant les tambours géants "gombe" dont j'ai dessiné un exemplaire page 38 de mon carnet de voyage, c'est eux qui fournissent une percussion ronde et profonde.

Je ne sais si comme moi vous tomberez sous le charme de ces sonorités, mais je les trouve tout simplement merveilleuses, parce qu'elle sont l'expression même de la vie.

Dans le prochain billet, je vous emmènerai au cinéma voir un magnifique film de Jean Rouch qui vous plongera dans la vie quotidienne des pêcheurs du peuple fanti comme si vous étiez venus avec moi, car depuis Jean Rouch, presque rien ici, n’a changé…

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Avec Jean ROUCH, chez les Fanti.

12273188900?profile=originalCe petit croquis comme celui en dessous, est extrait de l’une de mes pages consacrées aux pêcheurs Fanti. Avec eux, entre deux croquis ou aquarelles, j’ai ramené les filets sur la plage et poussé les pirogues sur le sable…

Mais la quête du petit objet que j’étais venu chercher ici, si elle m’a permis la découverte d’un peuple noble et courageux, m’a surtout apporté la chance d’une rencontre qui allait changer le cours de mon carnet en me révélant la route à la fois merveilleuse et initiatique sur laquelle j’étais sans même le savoir.

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Je vous en reparlerai plus tard, mais avec le soleil qui se couche chaque soir dans une magnificence d’embrasements où l’écume des vagues se mêle au corail du ciel sous le balancement des palmiers, je ne peux m’empêcher de vous amener avec moi voir (ou revoir) ce film magnifique du cinéaste et ethnologue Jean ROUCH « Mammay water ».

Il a su mieux que personne d’autre, nous dévoiler l’âme de ce peuple à travers son sens aigu de la narration dans un récit simple et efficace.

Celui-ci nous plonge dans l’ambiance même où je me trouvais, car depuis l’époque où son film fut réalisé, en 1956, rien sur ces rivages n’a changé : une Afrique authentique et intemporelle, une musique High Life qui est toujours à la mode dans les profondeurs du pays, les jeux de surf des enfants (ces « garçons de l’écume » comme il les appelait, si fiers de nous montrer les morceaux d’écorce de kapokiers sur lesquels ils surfaient), leurs sauts périlleux et autres culbutes sur la plage, sous les remparts des châteaux forts esclavagiste, mémoires silencieuses de très terribles secrets…

Chez les pêcheurs fanti du Ghana, si la pêche est mauvaise, c'est qu'il y a une raison. Au moyen de cérémonies et d'incantations, les pêcheurs du Golfe de Guinée invoquent les génies de la mer. Il faut dire que les villageois ont perdu leur prêtresse, une vielle femme qui incarnait la déesse de la mer et offrait à la communauté la protection des génies. On assiste aux funérailles, on accompagne le cortège funèbre...

Si dans le film nulle pirogue ne prend la mer jusqu’au festival du Roi de Chama, j’ai vu les pêcheurs, entièrement habillés de rouge (couleur de deuil dans ces communautés), remonter sur les pirogues en honorant l’un des leurs qui s’était noyé.

Dans le documentaire de Jean ROUCH, le roi à l’ombre de son parasol est transporté dans sa chaise à porteur, au son d’une fanfare endiablée à l’occasion du festival. On passe devant le fort esclavagiste d’Elmina en allant vers l’embouchure du fleuve Kra où au moyen d’offrandes, de cérémonies et d'incantations, on s’adresse aux génies de la mer…

- Que va-t-il se passer ?

Vous pouvez remarquer que j'ai donné aux images que j'ai prises sur place (en fond visuel derrière moi en introduction vidéo avant le visionnage du film) l'aspect suranné des premiers documents couleur tournés par les prédécesseurs de Jean ROUCH : c'est pour mieux vous faire partager l'impression de "remontée du temps" que j'ai ressentie en arrivant, et rester en conformité avec l'esprit qui se dégage du documentaire du cinéaste.

À présent, deux photos souvenir de mon passage parmi les pêcheurs Fanti, dans celle-ci, je suis à la manœuvre pour tirer les filets, il fallait bien qu'avant chaque séance d'aquarelle je donne un coup de main, c'était plus facile ensuite, d'être accepté...

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Dans celle-là, vous voyez ce que je fais, les croquis du début de ce billet en font partie  :

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Alain MARC : L’Aven aux Merveilles est paru !


Voici la nouvelle promise, le voilà enfin, ce livre tant attendu : L’Aven aux Merveilles !


Avant tout, découvrez dans la vidéo ci-dessus, ma présentation de l'ouvrage, qui reprend où nous l’avions laissée dans la précédente publication, l’histoire des origines du livre : j’y apprenais alors une incroyable nouvelle dans un journal local...

Outre cette histoire, vous aborderez dans ce clip le contenu du livre, y verrez une sélection de pages et y entendrez des extraits de textes inédits.
Mais vous allez surtout pouvoir à travers L’Aven aux Merveilles, vous approprier la plus intense des émotions artistiques qu’il m’ait été donné de vivre !
En observant ses croquis, dessins, aquarelles, notes de terrains et nuanciers, vous entrerez dans un univers nouveau, au cœur d’une région magique.
Vous partagerez des souvenirs et des secrets qui deviendront peut-être un jour des légendes, vous tomberez sur des trésors…
Ces trésors vous étonneront à travers les personnages dont j’ai fait le portrait, à travers gorges, ravins et grands causses, où je me suis attaché à traduire la singularité des paysages et des rencontres, la richesse de la flore et de la faune qui en font la singularité.
Ils vous fascineront particulièrement à travers les explorations que je vous fais partager au fond d’un gouffre mythique : celui de l’Aven Noir aux confins des Cévennes et des Grands Causses.
Vous lirez certainement ce livre comme s’il s’agissait d’un roman, vous regarderez ses dessins et aquarelles comme s’ils étaient ramenés d’un autre monde.
Pourtant c’est une histoire vraie que je raconte.
Une aventure qui aurait pu être la vôtre, où vous auriez vécu les mêmes difficultés, réussites et joies que les miennes en réalisant les croquis et peintures qui illustrent mon récit.
Vous auriez aussi inventé comme j’ai dû le faire, des techniques particulières pour peindre ce qui était impossible à traduire avec les procédés habituels de l’aquarelle…
Vous comprendrez alors facilement comment de telles merveilles m’ont amené à réaliser quelque chose de très différent de ce qui est déjà fait dans le domaine du
carnet de voyage ou d’exploration, et pourquoi un tel travail n’avait jamais été entrepris sous cette forme-là en milieu souterrain, sans le dissocier de la vie qui se déroule en surface au même moment.

Pour la réalisation de cet ouvrage, j’ai été soutenu par la Ville de Nant, son Office du Tourisme, l’Association des propriétaires des réseaux de l’Aven Noir, collectivités et nombre de personnes qui m’ont encouragé dès le départ, et que je tiens à remercier très sincèrement, à commencer par le spéléologue et explorateur Roland PÉLISSIER, inventeur des nouveaux réseaux de l’Aven Noir qui m’a accepté parmi ses équipiers.
Sachez que cet ouvrage n’a été réalisé pour son premier tirage qu’à 1000 exemplaires seulement, ce qui en valorise encore plus l’édition.

En voici enfin les caractéristiques techniques :

Titre : L’Aven aux Merveilles, carnet d’exploration de l’Aven Noir,
Grands Causses – Cévennes, Aveyron – Gard
Auteur : Alain MARC
Éditions Carnets Choisis
ISBN 978-2-9546036-0-5 - 3ème trimestre 2013
Format A4 à l’Italienne,
Poids 1330 gr
320 pages 130 gr couché ½ mat,
Couverture souple 350 gr pelliculage brillant,
Dos carré cousu collé
Prix 32 €  (hors frais d'envoi
éventuels)

Si ce livre vous tente, si vous êtes en quête d’un cadeau original pour Noël, en voici dès à présent les principaux points de vente :

            Éditions Carnets Choisis (version dédicacée uniquement, demander le bon de commande) :  adresse e-mail sur le site www.aquarelle-en-voyage.com

Librairies :

     À Nant (12) : Librairie Saquet,
                           et Office du Tourisme,

     À Saint-Affrique (12) : Librairie Bastide,

     À Millau (12) : Librairie Caumes des livres,

     À Rodez (12) : Maison du Livre,
                          et Centre Culturel Leclerc (Centre
commercial d’Onet le Château)
,
      À Toulouse (31) : Librairie Ombres Blanches

                  Vente en ligne : www.librairiespeleo.be
Autres informations sur le site www.aquarelle-en-voyage.com

 

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Du Bonheur au Lison, la magie des sources.


J’attendais ce début de semaine, pour vous offrir, par épisodes se situant dans le suivi des articles précédents, un premier petit bout du « merveilleux » que je vous avais promis lors de notre séance d’aquarelle au Taj Mahal…
Aujourd’hui, du Bonheur au Lison, nous découvrons un point commun : le parcours souterrain d'une rivière à travers le karst, se terminant par une abondante source qui jaillit au grand jour.
Je vous emmène donc découvrir la très belle source du Lison, dans l'esprit de nos rencontres picturales avec des lieux forts, générateurs de mystère et de beauté, porteurs de rêve et d'émerveillement.
Vous verrez dans les prochains épisodes, ce dont à quoi cette nouvelle découverte va nous amener, d'aussi fantastique qu'inattendu...


Source Loue

Avant la source du Lison, nous nous étions arrêtés avec mes amis (es) stagiaires du mois de juillet dernier, à la source de la Loue et dans son cadre grandiose (malheureusement bien défiguré par les aménagements «touristiques», …ah, mon Dieu comme c’était romantique et beau avant l’installation de la passerelle, l’abattage des arbres et l’impossibilité d'accéder aux ruines parsemant le lit de la rivière !), pour un exercice de croquis aquarellé rapide (pas plus de 10 mn si possible), si important dans la maîtrise des esquisses de carnets.
En attendant, aviez-vous sans doute remarqué ma fascination pour le monde souterrain porteur des mythes les plus anciens de l’humanité ?
Pour moi, rien d’effrayant dans les «mystères d’outre - roche», créés, modelés, formés par le passage de l’eau, mais au contraire tout d’étonnant, captivant, fascinant, extraordinairement beau, et je peux même l’écrire car je le pense réellement : incomparable, magique, merveilleux !
En plus, il existe toujours une relation intime, profonde et mystérieuse entre les univers hypogés et le monde extérieur auquel ils sont liés, qui a le pouvoir de nous enchanter à la rencontre des deux.


Source Lison

Le motif de ma vidéo tel que je l’ai si souvent dessiné au cours de tant d’années où je suis venu trouver l’inspiration auprès de la source du Lison…
Ce qui fait la force et la beauté d’un terroir, c’est justement ce qui en constitue le socle et l’assise invisible, en charpente la perception spatiale, en caractérise le paysage, en influence la nature et les écosystèmes, en détermine les comportements humains les plus ancestraux : son essence minérale, ses particularités géologiques, la sève de ses racines cachées les plus insoupçonnées !
- Ne pensez-vous pas qu’une bonne fée a dû se pencher à sa naissance sur la source dont l’image est là notre sujet ?
- Ne ressentez-vous pas en la regardant (plus encore en la dessinant), que cette eau jaillissant de la roche, nous apporte des visions de cascades paradisiaques venues du fond des âges, aux pouvoirs étranges peut-être miraculeux, comme si notre imaginaire ne pouvait se détacher des symboles de vie, de purification et de régénérescence portés par l’abondance et la puissance de l’eau jaillissant de la roche ?
Alors que la rivière naissante se mêle à la lumière du jour, emportant sa fraîcheur vers les vallées brûlantes sous les feux de l’été, et avant que nous nous retrouvions pour une nouvelle aventure faite de merveilleux (unique et extraordinaire, vous verrez à quel point), au coeur de ces terroirs où l’eau se perd dans la roche et sourd sur les galets, nous fêterons dans le prochain article un anniversaire qui n’est pas anodin, car ici, en fait, …tout est lié !
Enfin, pour terminer, voici ma vidéo :

 

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Croquis BD jusqu’à la pointe de Gaspésie

Cap au nord : nous quittons le Gîte de La Roseraie dans le brouillard et la pluie, mais tant de choses presque irréelles sont à présent à découvrir et à dessiner que je leur trouve des correspondances jusqu’au Cap des Rosiers, et je voudrais les traiter plus en dessinateur de bande dessinée que d’aquarelliste, car c’est comme si le parfum de cette fleur nous guidait tel un fil conducteur.
Sans doute parce que le voyage prend ici une autre tournure, à l’image d’un scénario où le voyageur entre en connivence avec la nature et les territoires de
l’immensité.

Par exemple cette arrivée sur l’extrême pointe de Gaspésie où des paysages splendides nous attendaient avec leurs falaises abruptes plongeant dans la mer où le Saint-Laurent se noie jusqu’à l’infini.
Ici, la côte porte l’empreinte de bien des naufrages et l’évocation des rêves de marins et d’aventuriers en quête de découvertes, se mêle à la mémoire toujours
présente des chasseurs de baleine…


Voyage Canada 2012 - dessin pour blog

Un croquis de voyage dans un esprit « BD », peut parfaitement s’adapter à la transcription d’un bout du monde comme celui-ci…

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Effrayante arrivée en Gaspésie


M’y voici donc en Gaspésie, en même temps que la tempête, la nuit et la grande marée !
Mais cela n’est rien à côté de l’auberge où je me suis réfugié :
- voilà que ce sont des sorcières et des morts-vivants qui m’accueillent pour la plus inquiétante des pages de carnet !
Et puis dehors on entend dans le noir la pluie qui s’abat et le bruit des vagues du fleuve venant s’écraser dans un murmure étrange, lancinant et sourd, au pied des murs des maisons d’à côté…

Haloween

Pas eu le courage d’écrire le texte : je me demande comment la nuit va se terminer !

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Les couleurs de l’Estrie


Je tenais à cette page avant de partir : c’est pour elle que je suis revenu !
Revenu pour ces couleurs de feu et de braise, pour ces moments comme suspendus hors du temps . Et puis pour ces petites vaches Highlands trop jolies, qui ne demandaient qu’à poser pour moi…
Plus tard dans l’hiver vous pourrez bénéficier des « démos » de cette vidéo dans leur totalité (commentées et expliquées avec méthodes de travail), je vous reparlerai plus tard de cette opportunité sur laquelle je travaille.
En attendant je voulais vous dédier cette page avant de cette fois monter pour de bon vers le nord puisque la neige s’arrête de tomber et que les pneus sont
chaussés pour affronter l’hiver canadien.

Je ne sais quand je pourrai écrire le prochain billet, mais je vous le promets : je ne vous oublie pas !
Page vache - feuille érable
Même la petite vache Highlands avait une robe blonde terre de Sienne brûlée !

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Trop dur de quitter l’Estrie !


Le sac à dos était bouclé et je prenais la direction de Québec mais je suis revenu : trop d’oies sauvages passaient dans le ciel, trop de feuilles d’érable
flamboyantes et multicolores s’envolaient dans le vent, les lacs étaient trop bleus, alors je suis revenu…

Je voulais avant de partir vers le nord vous faire partager une fois encore ce bonheur fou de peindre un monde vibrant de couleurs si intenses, que la palette la plus colorée n’est qu’un pâle reflet de la braise des forêts, de la flamme des érables, du profond outremer des lacs et des rivières.
J’ai donc ressorti mes pinceaux mais j’ai tant eu à faire (car les premières gelées blanchissent les prairies et la neige est annoncée pour demain) que mon montage vidéo n’est pas terminé et que je vais vous faire encore un peu attendre jusqu’au prochain clip sur mon voyage aquarellé.
En attendant voici 2 extraits de ce qui vous attend dans le prochain billet.


Forêts blog 1

Flamboyant, unique, magique !
Je vous emmène à nouveau en forêt dans le prochain article juste pour la beauté des couleurs, et le plaisir de toucher de la
pointe du pinceau cette harmonie bouleversante où la nature a rendez-vous avec la rose chromatique…

Voyage Canada 2012 - Feuille érable 1 pour blog - 02

Vous y verrez comment j’y peins cette feuille d’érable en
complément d’autres sujets bien plus vivants …

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L'aquarelle comme témoignage

Voyages de par le monde, voyages près de chez soi, voyages intérieurs …

L’aquarelle permet de témoigner des paysages, des rencontres, des émotions éprouvées sur le chemin . Tout est alors à découvrir, ou à redécouvrir même lorsqu’on revient sur nos pas .

Cette approche du monde et de nous-même est une fenêtre ouverte, un passage dans lequel nous pouvons nous glisser pour mieux voir, communiquer, connaître, comprendre …

Le passé nous lègue la production de grands artistes qui sont toujours là, présents à travers leurs œuvres et leurs écrits, pour nous transmettre leur expérience .
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"Etude d'une femme d'Alger d'après Delacroix" A. MARC 2004

Réalisation : croquis aquarellé, peinture à l'aquarelle . Couleurs utilisées : alizarine cramoisie, brun de pérylène, jaunes de Naples et auréoline, terre d'ombre brûlée, bleus outremer clair et de cobalt , vert de Hooker .
Etude à l'aquarelle et au crayon graphite 2B 16,5 x 16,5 cm sur papier Canson grain fin 200g/m2d'après un dessin aquarellé de Delacroix réalisé en 1832 lors de son voyage au Maroc .Il n'y a pas de couleur dominante mais un mélange subtil de teintes chaudes et froides, ou les mélanges optiques et les harmonies de semblables participent au calme et à la volupté se dégageant de cette scène . Mieux que l'observation, des exercices réalisés d'après les croquis et aquarelles de nos grands maîtres sont très utiles à la compréhension de la façon dont ils travaillaient ...
Aujourd’hui, grâce à l’édition et Internet, nous pouvons explorer encore davantage le foisonnement de la création, et c’est un bonheur que d’y retrouver des signatures de grande renommée .
Pourtant des créateurs de talent ont été et sont encore ignorés des circuits de la popularité ou même de la simple reconnaissance de leur entourage ; eux aussi apportent, ou disent et transmettent des messages utiles, émouvants et vrais …
cuisinier-bouhaut-launay.jpg"Personnage et cuisinier pendant le ramadan" A. MARC 2004, d'après
Bouhaut-Launay
.Aquarelle et crayon graphite 2B 17 x 13 cm sur papier Canson grain fin 200g/m2 d'après deux études aquarellées de Bouhaut-Launay réalisées entre1928 et 1931 pendant qu'il était administrateur des Colonies . Réalisation : croquis aquarellé, peinture à l'aquarelle . Couleurs utilisées : brun de pérylène, jaunes de Naples et indien, terre d'ombre brûlée, bleu outremer clair . Temps total de réalisation : 6 mn pour le personnage, 20 mn pour le cuisinier .

Voilà un artiste de grand talent qui est totalement inconnu : c'est une grande injustice, car il a laissé des carnets du plus grand intérêt .  La justesse du traît, la simplicité des couleurs, sont déterminants dans la puissance d'expression réaliste des sujets .
Cependant, nous trouvons toujours dans ce foisonnement la même constante : celle du voyage source de réflexion, d’inspiration, de ressourcement, de création, de témoignage .
Mes propres déplacements lointains ne sont pas très nombreux ni extraordinaires, mais ils deviennent infinis et merveilleux dès l’instant où la pratique de l’aquarelle est en elle-même un voyage qui ne se termine jamais .
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"Danse de la tribu des M'Goun, Carnets du Maroc" A. MARC 2000 Réalisation : aquarelle directe sans dessin préalable sur papier Montval grain fin 300g/m2 . Couleurs utilisées : jaunes de Naples et indien, terre d'ombre brûlée, bleu outremer clair et de cobalt, rose permanent et rouge de Chine Sennelier .  Temps total de réalisation : environ 18 mn pour le groupe musiciens - danseurs, 7 mn pour la danseuse en haut à droite .
Le seul fait de donner quelques coups de crayon, de préparer une couleur est un voyage, souvent une découverte qui stimule l’imaginaire, nous entraîne dans une autre forme de réalité …
Ce simple constat m’a amené à reconsidérer mon concept des carnets de voyages .
Il ne s’agit plus seulement pour moi d’obéir à des impressions fugitives plus ou moins hâtivement jetées sur le papier, car elles ne donnent qu’une impression de « survol » des sujets abordés . C’est autre chose qui m’intéresse, tout autre chose, dont je vais prochainement vous parler …
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"Géraldine tournant la tête, Carnets du Jura Oriental" A. MARC 1999 Dessin crayon graphite 2B et aquarelle sur papier Montval grain fin 300g/m2 . Réalisation : croquis aquarellé, peinture à l'aquarelle, format H 16 x L 14 cm . Couleurs utilisées : jaunes de Naples, alizarine cramoisie, terre d'ombre brûlée, bleu outremer clair . Temps total de réalisation : environ 7 mn .
Pour l’instant, évoquons l’immédiateté : s’il faut du temps pour voyager en s’imprégnant des nouveaux univers que nous pouvons rencontrer, il faut beaucoup plus de temps encore pour en traduire la perception avec fidélité sans trahir les vérités, les particularités et les valeurs que nous offrent les seules
apparences de la réalité . C’est dire s’il faut en donner une vision plus complète, approfondie, authentique que celle d’un regard initial, d’une première impression ou d’un simple « cliché » .


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"Coin de souk à Essaouira", Carnets du Maroc A. MARC 2004 Aquarelle directe sans dessin préalable, et rehauts graphiques au feutre Pitt Faber Castel pointe F sur papier Montval grain fin 300g/m2 . Réalisation : croquis aquarellé, peinture à l'aquarelle, format H 16 x L 25 cm . Couleurs utilisées : jaunes Indien et de Naples, alizarine cramoisie, terre d'ombre brûlée, bleu de cobalt, vert de Hooker . Temps total de réalisation : environ 12 mn .
Cependant je ne rejette pas la nécessité du témoignage immédiat, du travail réalisé presque instinctivement
sous l’exigence de l’instant . Je les préconise même comme exercices de rapidité, d’éducation de l’œil et de la main au service de la spontanéité, de la vivacité, de la précarité et de la beauté du moment . C’est même la nécessaire condition à un résultat traduisant au plus près les manifestations de la vie dans ce qu’elle nous offre de plus fragile, éphémère, passager .

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"Chien jouant, Carnets d'Andalousie" A. MARC 1996 Dessin crayon graphite 2B et quarelle sur papier Montval grain fin 300g/m2 . Réalisation : croquis aquarellé, peinture à l'aquarelle, format 10 x 14 cm . Couleurs utilisées : jaunes de Naples, terre d'ombre brûlée, bleu outremer clair . Temps total de réalisation : environ 6 mn .
Sans m’éloigner de mon concept sur lequel je reviendrai, je vais dans un prochain article en développer les procédés .

 

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