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12273300852?profile=originalFrida Kahlo

Les deux Frida, 1939

Corps corseté, âme libre d’oiseau blessé, Frida

« dont les visions sont à la fois précises et hallucinantes. »,

   Octavio Paz

 

      On dépeint volontiers le Mexicain comme macho, il en serait même le stéréotype. Et l’on n’a pas nécessairement tort, ne serait-ce qu’en pensant au comportement de Diego Rivera à l’égard de sa compagne, Frida Kahlo. Pourtant sous le soleil du Mexique, des femmes se sont épanouies et ont montré un talent singulier, dans leurs toiles aussi bien que dans leurs photographies. Ainsi, à leur manière, elles ont marqué leur siècle et leur pays. Ce que nous allons montrer ici.

 

12273301455?profile=originalAutoportrait

Huile sur métal, 28/07/1938

 

A commencer par Frida Kahlo (Coyoacán, 1907-1954), Magdalena Frida Carmen Kahlo Calderόn pour l’état civil, née d’un père allemand et d’une mère mexicaine.

« Un ruban autour d’une bombe », selon le mot d’André Breton, poupée désarticulée à la Hans Bellmer. 

 

12273302256?profile=originalThe frame-Autoportrait

 Huile sur aluminium sous verre, 1938

 

      On ne la présente plus depuis l’immense succès international du biopic Frida de Julie Taymor en 2002, la poliomyélite qui la diminue, son accident de bus en 1925, sa rencontre avec Diego Rivera (1886-1957), leurs amours, leurs amis (Trotski, Breton… Quoique, concernant ce dernier, Frida soit plus réservée : « El seňor Breton se prend trop au sérieux. »), ses emmerdes… Aussi faisons place à sa peinture.

Il faut admettre qu’elle s’est beaucoup représentée, de sa mise au monde à sa mise en tombe, femme brisée au miroir.

 

12273302488?profile=originalAutoportrait à la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis

Huile sur métal, 1932

Carmen Rivera depuis son mariage avec Diego Rivera en 1929.

Ecartelée entre racines et modernité.

Fumée des usines Ford à Detroit élevées au dieu-argent,

pyramides du Soleil et de la Lune aux dieux de son pays où la nature est reine.

Organisation scientifique du travail et créativité spontanée.

Prospérité et froideur des gringos, pauvreté et chaleur des compañeros.

La nostalgie gagnait…

 

Sans cesse elle s’interroge, elle ou son image, sa confidente, sa déchirure,

cet abîme à sonder, toujours entre deux amours, deux civilisations, dis-moi

« Où pourrais-je diriger mon regard ? Si immense, si profond ! »

 

12273302879?profile=originalPortrait aux cheveux coupés

Huile sur toile, 1940

A quoi tient l’amour ou la considération ?...

« Regarde, si je t’ai aimé, ce fut pour ta chevelure,

Maintenant que tu es tondue, je ne t’aime plus. »

lit-on en bandeau (en-haut, absent de ma photo).

Une émancipation que démentira la Libération…

Frida, l’eau et le feu, l’Ange et la Mort, yin et yang.

Ou plutôt Ollin, le protecteur du jour,

et son pendant, Xolotl*, l’Etoile du Soir,

l’incarnation même de son pays et de sa dualité.

 

      Souvent qualifiée de surréaliste car, comme disait Magritte, « Est surréaliste ce qui paraît convenir à Breton. » Elle, tempérament plus orageux, le traita plus simplement d’ « hijo de p… » Respectueuse, certes, mais franche et directe la pétroleuse épistolière, c’est dire si ses relations pouvaient être compliquées. Langage fleuri qui contraste avec celle qui signait parfois Xochitl, première femme mortelle apparue sur terre dans la mythologie aztèque (ou Xochiquetzal, « belle fleur », déesse de l’amour et de la beauté entourée de papillons et d’oiseaux. Et Frida s’y connaissait en noms d’oiseaux, comme un vrai pistolero).

Alors surréaliste ou pas, quoi qu’il en soit elle est plus dans la recherche de sa vérité, à reconstruire le puzzle de sa vie, ou l’autoanalyse de sa réalité si l’on veut, que dans le songe ou l’illusion. Sa lucidité est sa liberté.

      Abrupte peut-être Frida quand elle méprisait les surréalistes, un cénacle d’intellectuels rabougris, prenant maîtresses ou souvent mariés à des artistes de premier plan (Dorothea Tanning et Max Ernst, Remedios Varo et Benjamin Péret, Greta Knutson et Tristan Tzara, Kay Sage et Yves Tanguy, Leonora Carrington…), qui, tout en célébrant leur beauté, les cantonnaient dans un rôle de muse, de faire-valoir, obscurs objets du désir. Critiques serviles et beaux-esprits virils souvent les mésestimèrent, reléguant leurs œuvres au rang de simples curiosités. On vénère les uns, premiers de cordée, on ignore leurs moitiés, grillons du foyer.

      Elle leur reprocha également leur manque de vision politique ou leur passivité à l’heure de la montée du fascisme. Oisifs discourant sans fin, vanité et mots oiseux.

      Certes dans l’antilogie, Frida ferma souvent les yeux sur les égarements de son muraliste réaliste et rigoriste, quand il n’était pas volage, de mari. Et fut même généralement suiviste (Diego est exclu du Parti communiste mexicain en 1929, elle rompt dans la foulée), voire récidiviste (elle divorce de Diego en décembre 1938, elle se remarie deux ans plus tard avec lui). Toujours ils se rabibocheront. Le cœur a ses raisons.

Surréaliste ou pas, en tout cas son œuvre ne se résume pas à cela. L’artiste est complexe et tourmentée, force obscure aux tonalités flamboyantes.

 

12273303863?profile=originalVue de Central Park

Crayon et aquarelle, 1932

De 1930 à 1933, Frida séjourne aux Etats-Unis avec son mari. Elle souhaite ardemment être mère mais ne connait que des fausses couches.


12273304073?profile=originalSans espoir

Huile sur masonite, 1945

(museo Dolores Olmedo, photo captée sur le net)

Soleil et Lune, impossible rendez-vous…

 

12273303690?profile=originalEnfant tehucana, Lucha Maria

ou Soleil et Lune

Huile sur masonite, 1942

L’antique cité de Teotihuacán abrita jusqu’à 200 000 âmes au VIIe siècle.

Elle est dominée par la pyramide du Soleil (la 3e au monde par sa taille)

et la pyramide de la Lune que relie entre elles la chaussée des Morts.

Les nuages s’accumulaient, le temps des sacrifices était revenu, les dieux de la guerre l’exigeaient si l’on voulait que le soleil brille encore.  

Toujours dans l’action politique Frida, pourtant militante de la paix (elle signe parfois Frieda, de l’allemand frieden, paix), souhaite que son pays s’engage face à l’emprise étouffante des forces de l’Axe. Le 2 juin 1942, le Mexique rejoindra les Alliés contre l’Allemagne nazie (les Etats-Unis étant entrés en guerre le 8 décembre 1941, au lendemain de l’attaque de Pearl Harbor).

L’enfant alors pourra peut-être paraître apaisée.

 

La lune est araignée d’argent

qui tisse sa toile

dans la rivière qui la révèle

José Juan Tablada (1871-1945)

 

12273304498?profile=originalNature morte avec perruche et drapeau

Huile sur masonite (détail), 1951

 

      Rien de tout cela, peut-être, sans quelques autres femmes d’influence qui soutinrent les jeunes pousses prometteuses de la nation. Ainsi Dolores Olmedo qui collectionna activement les œuvres de Rivera et de Kahlo pour les offrir au peuple mexicain dans sa fondation. Ou María Asúnsolo, muse et mécène, déjà remarquée pour ses deux portraits réalisés par David Alfaro Siqueiros (https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/david-alfaro-siqueiros-los-tres-grandes-4e-partie), que l’on dévoile ici sous le pinceau du peintre brésilien Emiliano Augusto Cavalcanti de Albuquerque e Melo dit Di Cavalcanti (1897-1976).

 

12273305293?profile=originalEmiliano di Cavalcanti

Rio de Janeiro, 1897-1976

Portrait de María Asúnsolo

(huile sur toile, 1942)

 

A suivre… María, Olga, Rosa et quelques autres…

 

12273305486?profile=originalFrancisco Zúňiga Chavarria

Snan José, Costa Rica, 1912-Tlalpan, Mexique, 1998

Groupe de femmes

(bronze, 1974)

 

Michel Lansardière (texte et photos)

 

* Xolotl était le jumeau de Quetzalcóatl, le Serpent à Plumes, le dieu de l’intelligence de la mythologie aztèque. Diego Rivera a représenté Frida Kahlo au centre de sa fresque Songe d’un dimanche après-midi à l’Alameda (4,8 x 15m, 1948) tenant le symbole du yin et du yang au côté de la Mort avec un médaillon de ceinturon orné du glyphe Ollin le tenant lui enfant par la main droite et bras dessus bras dessous avec José Gualalupe Posada (1852-1913), surtout connu comme graveur et précurseur d’un art populaire proprement mexicain. La mort, aboutissement et complément de la vie, arbore aussi autour du cou un serpent à plumes comme la Grande Zoa portait le boa. Tandis que Frida, légèrement en retrait, veille sur Diego. Voir aussi Nahui Ollin au deuxième volet consacré aux femmes peintres mexicaines…

12273306468?profile=originalL’étreinte amoureuse de l’univers

La terre, Moi, Diego et Monsieur Xolotl, 1949

Xolotl, dieu cynocéphale passeur du soleil et des morts dans l’inframonde,

associé aux jumeaux, c’était aussi le nom du chien de Frida.

(photo captée sur le net)

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administrateur théâtres

Mozart à Rixensart

Pour «Balade Musicale à Rixensart», une association culturelle qui s’engage à apporter son soutien aux jeunes artistes, la musique est un art qui construit tous les autres. Sa 6ème saison s'achèvait  jeudi soir avec un magnifique concert de Mozart donné à l'église Sainte-Sixte de Genval  réunissant  la fine fleur de 31 jeunes musiciens exceptionnels, issus pour la plupart de l'IMEP (Institut supérieur de musique et pédagogie). 


Le programme a tout d’abord  présenté quelques extraits des opéras de Mozart - Die Zauberflöte, Don Giovanni et Cosi fan tutte -, soulignant les talents vocaux des quatre jeunes solistes: Gianna Canete Gallo, Doris Brasseur, Pierre Derhet et Kamil Ben Hsaîn Lachiri. Le baryton belge Kamil Ben Hsaïn Lachiri, âgé de 25 ans, qui a chanté Papageno dans Die Zauberflöte en 2017 à  Liège, a présenté au public un échantillon généreux et ludique de son talent de «Zauber», dit le magicien.  Tout de suite après il enchaînait avec une  belle interprétation de «Deh vieni alla finestra » de Don Giovanni  posée sur un lit de gracieux pizzicati. Le baryton lisse et clair  soutenait ensuite de façon magistrale  les sopranos dans «Soave sia el vento». On se souvient également de son très  remarqué Wagner dans «Faust» produit à l’Opéra de Liège  au début 2019. Dans ces extraits, sa voix étonnante, chaleureuse, est  bien charpentée et veloutée. Elle prend des douceurs de miel sauvage et fuse de façon  merveilleusement sonnante parcourant  une vaste  palette de couleurs.

Puis vint la magnifique interprétation de l’opulente Messe en ut mineur de Mozart, K427. Cette messe aux sonorités baroques (Bach et Haendel) date de la dernière décennie de  la vie de Mozart, ses années à Vienne. Bien qu'inachevée, elle est peut-être considérée comme  l'expression même  de la musique sacrée, car en elle, fleurissent  la présence et la beauté, signe d'éternité.
Sous la direction de L’Ensemble Pizzicato, nous retrouvons  Ayrton Desimpelaere, étoile montante. Parmi ses nombreux engagements en 2018-2019, il y a  son  brillant Matrimonio segreto (Cimarosa), le Don Quichotte de Massenet  un opéra participatif pour les jeunes  à l'Opéra Royal de Wallonie et, récemment, dans la même maison, il a même repris la direction d'Aïda  en remplacement de  Speranza Spaducci, portée malade. Les deux fois, l'ovation debout  fut la réponse enthousiaste d'un public admiratif et  reconnaissant. En une semaine, il avait  fourni pas moins de 12 concerts! Que les étoiles continuent à le protéger! 

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Grande Messe Solennelle en ut de Mozartsafe_image.php?d=AQDRCRfGgbQEUDMU&w=476&h=249&url=https%3A%2F%2Fwww.ulyn.net%2Fgal%2F948608_1.jpeg&cfs=1&upscale=1&fallback=news_d_placeholder_publisher&_nc_hash=AQAazVFPeth_C0Wm&profile=RESIZE_710x

Un réel accomplissement! Après l'entrée exquise des violons, Ayrton Desimpelaere a su construire une  puissance dramatique cumulative.   Celle-ci a rapidement transformé le «Kyrie» en un ensemble monumental, avec un chœur composé d'à peine  8 choristes. Le quatuor de solistes  remarquablement naturels,   a  conféré à l'oeuvre Mozartienne  une  humanité  débordante et  une splendeur tranquille. La première soprano Gianna Canete Gallo a sondé  sa vérité intérieure  dans le  "Christe Eleison" sans craindre une partition faite d'acrobaties vocales où elle a pu pleinement développer ses talents. «Laudamus te» chanté par Doris Brasseur distillait les nuances chaudes et lumineuses. Les deux sopranos ont donné  toute leur énergie dans le  «Dominus deus», un sommet dans les diverses phrases du  Gloria. L'approche douce et aérienne du chef d'orchestre lui a fait fuir la moindre solennité ecclésiastique, à l'exception de la très sombre et pesante marche du  "Qui tollis" qui porte toutes nos  injustices. Il a livré le tout avec fluidité, dévouement extrême à la musique et  secrète passion du sacré. Les différents «Miserere» fusionnés, semblaient venir de  toute part,  et traduire l'humble supplication autant que la noblesse de l'élévation. Un merveilleux équilibre  sous-tendait  le trio chantant le «Quoniam Tu solus sanctus».  Bonheur céleste au sein d’une tempête d’émotions. Le  timbre  plein et robuste du  ténor  passionné Pierre Derhet, donnait à son inspiration une  texture quasi vivante.  On le verra très bientôt  dans «Robert le diable» de Meyerbeer avec l’orchestre de la Monnaie à Bozar. La fugue finale était opulente, soutenue par un  cor admirablement retentissant. Chaque musicien semblait prendre  un plaisir intense à  boire les gestes précis ou furtifs du jeune chef d’orchestre, réagissant dans la connivence des regards. ...De quoi  rejoindre  tour à tour, les rivages de l’infini.

Mais bien sûr, le cœur de l’œuvre réside dans  le bouleversant  «Et Incarnatus est»  du Credo, avec sa ligne solo raffinée richement chantée par Gianna Canete Gallo,  soutenue  par la voix des vents  si respectueux du mystère de l’être, conscients de la  présence divine.  Mais ce passage reflète  tout autant  la  pureté du  tendre amour d'une mère. C’est ainsi que fonctionne le chef-d’œuvre de Mozart: provoquer un goût bruissant d’éternité mêlé à une saisissante humanité. La  perfection est dès lors rendue visible  avec les yeux du  coeur. Le  «Benedictus» voit le  quatuor en plein essor.  Et l'orchestre et les choristes célèbrent ensemble  la vie. Sous la houlette d'Ayrton Desimpelaere:  la joie profonde qui sauve le monde, submerge les auditeurs autant que les artistes.  "In nomine Domini" le "Benedictus" sera offert en Bis!

Dominique-Hélène Lemaire

Concert du 28 mars 2019

Orchestre et choeur Pizzicato,

direction Ayrton Desimpelaere

Gianna Canete Gallo, Doris Brasseur, Pierre Derhet, Kamil Ben Hsain Lachiri

Grande Messe en ut de Mozart


Heure: 20h.

Lieu: Eglise Saint-Sixte (Genval).

Adresse: près du Centre Culturel, place communale

https://www.balademusicale-rixensart.be/

Balade musicale à Rixensart

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12273298683?profile=original Autoportrait (Le grand colonel), 1945

La peinture comme un uppercut.

Siqueiros, dit El Coronelazo, comme ses coreligionnaires Rivera et Orozco, fit de la Révolution politique une révolution plastique.

 

      David Alfaro Siqueiros (Chihuahua, 1896-Cuernavaca, 1974), le plus radical, le plus singulier, le plus novateur, expérimentant les possibilités du « hasard contrôlé », coulures, éclaboussures… « Siqueiros dépasse les limites étroites du tableau ; ce n’est plus une dimension statique, mais une surface dynamique. », Octavio Paz. Une leçon, comme un prélude à l’expressionnisme abstrait informel, que retiendront les adeptes de l’action painting, Pollock en tête.

C’est aussi le plus politique, fustigeant comme il dit « l’individualisme bourgeois » et « l’art des cénacles ultra-intellectuels ». Et, bien qu’il « répudi[ât] la peinture dite de chevalet » pour « exalt[er] les manifestations de l’art monumental », c’est pourtant bien son travail d’atelier auquel nous nous attacherons ici.

 

12273299482?profile=original Portrait de María Asúnsolo enfant

(pyroxyline sur masonite, 1935)

María Luisa Asúnsolo Morand (1904-1999) fut une galeriste mexicaine qui travailla à la promotion  de l’art de son pays, elle était la cousine germaine de la célèbre actrice Dolores Asúnsolo Lόpez Negrete (1904-1983), plus connue sous son nom de scène, Dolores del Río. Voilà pour les potins.

 

      Octavio Paz, prix Nobel de littérature en 1990, n’a pourtant pas toujours été tendre pour le muralisme en général et Siqueiros en particulier, qu’il dépeint en « artiste réfractaire dirigé par un imprésario napolitain, le tout sous le patronage spirituel d’un théologien obtus. » Trop idéologue, manichéen et théâtral. Pour autant il affirme que « son univers est celui des contrastes : matière et esprit, affirmation et négation, mouvement et stagnation. » Mais reconnait surtout « le peintre de chevalet, qui est peut-être le meilleur Siqueiros. »

 

12273301052?profile=original Portrait de María Asúnsolo descendant l’escalier

(duco sur contreplaqué)

En l’occurrence le fervent tiers-mondiste put se montrer mondain.

 

      Quoi qu’il en soit, l’homme Siqueiros par sa peinture, un cri autant qu’un coup de poing, se voulut d’utilité publique afin de dessiller les yeux du peuple, d’éveiller les consciences. L’art en tant qu’acte politique. La politique acte artistique.

 

12273301654?profile=original Zapata

(lithographie, 1931)

(photo captée sur le net)

 

Activiste, militant de toujours, il participa à tous les combats, de la Révolution mexicaine à la guerre civile espagnole, où il se battit aux cotés des Républicains.

 

12273301697?profile=originalPersonnage important

(huile, 1958)

Etude pour la fresque « Du porfirisme à la Révolution ».

 

Siqueiros sera ainsi le chantre d’un renouveau « héroïque et populaire » de la peinture mexicaine :

 

12273303052?profile=original Ethnographie, 1939

 

      Pendant la Grande Dépression des années trente aux Etats-Unis, Orozco, Rivera, Siqueiros exercèrent une forte influence sur les peintres nord-américains qui dénoncèrent les abus du capitalisme, avec son lot d’endettement et de chômage, sur les exclus autant que le racisme ambiant. Le peintre Joe Jones (1909-1963) notamment donna des cours d’arts plastiques aux chômeurs et réalisa une fresque contestataire, Social Protest in Old Saint Louis, aujourd’hui détruite, comme le fut celle, L’homme au carrefour, peinte par Diego Rivera pour le Rockfeller Center, où figurait un portrait de Lénine. Ainsi les murs fleurissaient tandis que mûrissaient les raisins de la colère.

 

12273303278?profile=originalNotre image actuelle, 1947

« Pour David Alfaro Siqueiros, tout est lumières et ombres, mouvement et contraste. », Octavio Paz.

 

      Il est également significatif à cet égard que Pollock, Jackson the driper, qui imprime dans son propre mouvement la rupture avec les moyens traditionnels de la peinture, fut aussi bien l’élève de l’américain Thomas Hart Benton (1889-1975), un peintre « régionaliste » bien ancré dans la réalité sociale, que du mexicain David Alfaro Siqueiros. Même s’il faut reconnaître que Pollock s’intéressait plus aux techniques picturales propres à la fresque et aux nouveaux supports qu’au message véhiculé.

D’autres « régionalistes » américains affirmeront leur identité nationale à l’instar de leurs confrères mexicains, tels Grant Wood (1891-1942) ou de Ben Shahn (1898-1969), qui travailla avec Diego Rivera et écrivit que « L’école française n’est pas pour moi. »

De même, rompant avec leur politique isolationniste, les Etats-Unis entrent en guerre le 6 avril 1917. Anarchistes, pacifistes, artistes se réfugient au Mexique. Le peintre réaliste américain George Bellows (1882-1925) déclara « Bénis soient les pacifistes. »

Une influence sur les muralistes qui n’est certainement pas non plus à négliger, même si les historiens d’art semblent ignorer cette piste.

      Toujours aux Etats-Unis, dans le contexte social de la ségrégation, des artistes afro-américains du mouvement « Harlem Renaissance », comme Aaron Douglas (1899-1979), avec sa fresque « Aspects of the Negro Life » (1934), Romare Bearden (1911-1988) et sa série la « Grande Migration » sur l’exode des Noirs vers le Nord, ou Jacob Lawrence (1917-2000) dans « The Block », s’empareront de ce moyen d’expression pour dénoncer les conditions de vie des Noirs américains et avancer leurs revendications.

Sans omettre non plus, parmi les pionniers, le muraliste français et très chicano Jean Charlot (1898-1979) qui s’installa au Mexique en 1922, où il collabora avec Rivera, Orozco et Siqueiros. Fernand Léger (1881-1955), Albert Gleizes (1881-1953), Robert Delaunay (1885-1941), furent également sensibles au mouvement muraliste.

 

12273304069?profile=original Jean Charlot (1898-1979)

La danse des Malinches

(huile sur toile, 1926)

 

      En Belgique, Siqueiros fit d’autres émules avec Edmond Dubrunfaut (1920-2007) et Roger Somville (1923-2014) qui fondèrent, avec Louis Deltour (1927-1998), le groupe « Forces murales » en 1947.

      Difficile d’ignorer également la rivalité entre Siqueiros et Rufino Tamayo. Ce dernier étant considéré par certains comme le véritable troisième « Grand », en tout cas adoubé comme tel par André Breton. Pour le moins « un des jalons les plus précieux de la peinture universelle de notre temps comme de l’histoire de l’art mexicain » selon Octavio Paz. « Une réponse personnelle et spontanée à la réalité de notre époque. » Ce que Siqueiros ne pouvait plus être, « Une réponse, un exorcisme, une transfiguration. »

Mais le « pape du surréalisme » pouvait être contesté, quand bien même ils étaient excommuniés, par quelques autres surréalistes… Et Siqueiros honni, banni, au cri de « A l’assassin ! »

Les uns, marxistes-léninistes orthodoxes, ou pis staliniens, prenant fait et cause pour Siqueiros, tels Louis Aragon ou Paul Eluard. Les autres, trotskistes convaincus, le vilipendent et soutiennent mordicus Tamayo, comme Breton ou Benjamin Péret.

Il faut dire que Siqueiros fut accusé d’avoir tué Trotski le 20 août 1940 et qu’il dut s’exiler au Chili pour cela. Par procuration peut-être (le véritable assassin étant Ramón Mercader, un agent du NKVD), complicité sûrement, voire le principal instigateur (malgré son alibi, « Guépéou ? J’étais pas là ! »), l’homme engagé étant tout de même impulsif et vindicatif, stalinien convaincu.

Mais au sein du groupe surréaliste, on n’avait pas attendu cela pour se chamailler à tout propos. Coups d’ergots, bataille d’égos, vaines querelles, chapelles.

Interminables controverses… « Haro ! » ou « Hourra ! », pour moi, le débat est ici clos.

 

12273303700?profile=original Rufino Tamayo

Oaxaca, 1899-Mexico, 1991

Deux personnages avec  un oiseau

(huile sur toile, 1960)

Il est libre l'oiseau...

 

Cependant une nouvelle série vous attend avec : Femmes, fières et Mexicaines ! Dont le premier volet, consacré à Frida Kahlo, est déjà disponible :

 https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/femmes-fi-res-et-mexicaines-1-re-partie-frida-kahlo

Une rétrospective de mes précédents billets est accessible, avec notamment les deux autres des Tres Grandes, Rivera et Orozco :

İ Que viva Mexico ! Pour une présentation générale de la peinture mexicaine contemporaine:

 https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/los-tres-grandes-rive...

Diego Rivera :  

https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/diego-rivera-los-tres...

José Clemente Orozco :                                          

https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/jos-clemente-orozco-los-tres-grandes-3e-partie

Michel Lansardière (texte et photos)

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administrateur littératures

Mardi 26 mars, 19h - à quelques minutes près -, début de la dix-huitième rencontre littéraire réunissant à l'Espace Art Gallery trois écrivains reconnus autour d'une table. La roue tourne, le métronome enclenché, le bon tempo trouvé ceci sous la houlette de Gérard Adam, auteur et éditeur, Robert Paul, initiateur des Rencontres et fondateur du réseau Arts et Lettres, et Jerry Delfosse, directeur de la galerie, le thème autour duquel nous voyageons ce soir: "Musiques rêvées"! Piano, piano...

Philologue romane et hispanique (ULB), une enfance vécue au plus près de la terre, Michelle Fourez nous présente son roman "Adrienne ne m'a pas écrit" au sujet duquel l'on se demande bien vite comment va évoluer la narration. L'auteure n'est point musicienne mais malgré tout grande mélomane.

Auteur de poèmes, de romans et de nouvelles, titulaire des prix Nicole Houssa et Franz De Wever, Carino Bucciarelli a travaillé dans l'enseignement technique et professionnel et il nous parle quant à lui de son roman "Mon hôte s'appelait Mal Waldron", le réalisme magique et l'acte d'écrire sur le devant de la scène. Carino écoute tous les genres musicaux qu'il avale littéralement.

Ecrivain, peintre, ex-rédactrice au ministère de la Défense nationale à Bruxelles, Monique Thomassettie nous évoque ce soir son conte romanesque "Au tendre matin d'une éternité"; y fusionnent réel et imaginaire, contemplation et judicieuses réflexions. Pour Monique, la musique est un art complet qui nous parle, nous porte, nous capte, nous prend qu'il s'agisse de Beethoven, de Mozart, de Schubert ou de tout autre musicien inspiré.

"Adrienne ne m'a pas écrit": deux personnages, Friedrich et Adrienne, deux vies meurtries, une rencontre ponctuelle et ses suites mais soudain Adrienne fuit au retour de Friedrich à Bruxelles. Vers la nature. L'éloge de la solitude bien vécue pour en finale une meilleure réalisation de soi-même? La musique est extrêmement présente dans le roman, l'auteure posée, aimable, la voix porteuse et bienveillante. Piano, piano...

"Mon hôte s'appelait Mal Waldron": de l'insolite dès le début, un ouvrage qui s'est concrétisé au bout de plus d'une décennie sans prendre la plume, de curieux personnages parfois bien étranges dont notamment un poète japonais charismatique, Isaac Newton himself et une jeune fille de douze ans aux apparitions récurrentes, de nombreux doutes investissant des personnages aux pensées mouvantes, errances, digressions et jeux de miroirs au menu autour des thèmes du double et de la dépersonnalisation. Carino Bucciarelli s'exprime lui aussi avec bienveillance et clarté, maintenant bien le tempo. Piano, piano...

"Au tendre matin d'une éternité": un conte imaginaire issu d'une expérience vécue par l'auteure il y a près de quinze ans... Piano émotion, une dimension d'images et de symboles manifeste, deux personnages réels, d'autres nés de visions musicales, une Monique Thomassettie touchante dont le discours, ses mots, nous parle, nous capte, nous porte, nous prend. Piano, piano...

Mais est-il possible de mettre des mots sur la musique? Des mots pouvant refléter l'émoi qu'elle éveille en nous? Non, nous affirme l'une; Difficile, nous fait supposer l'autre; possible, nous apprend la troisième voix. Une soirée littéraire comparable à ces Schubertiades du début du dix-neuvième, avec des personnalités attachantes, hors normes, et en point d'orgue une belle acclamation, Gérard Adam inclus. Ne manquait peut-être qu'un piano droit ou à queue dans la galerie...

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SAVOIR VIVRE...

On peut s'habiller en gris

Lorsqu'au ciel le soleil luit

Et rechercher la couleur

Quand il n'est plus que langueur...

Mais, il n'y a pas de code

Ce serait pourtant commode!

Pour simplement être bien

Sauvegarder quelques liens...

Quand entre soleil et lune

Mémoire, douleur ne font qu'une

Malgré sens du ridicule

Notre humanité bascule!

Pour s'assortir à nos bleus

Faudra s'habiller en... bleu!

Et puis enfuir nos soupirs

Sous la douceur d'un sourire...

J.G.

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administrateur théâtres

Un drapeau à la Comédie Claude Volter: Le droit des enfants selon Korczak

 Mars 27, 2019 

« Le fait que Korczak ait volontairement renoncé à sa vie pour ses convictions parle pour la grandeur de l’homme. Mais cela est sans importance comparé à la force de son message. » Bruno Bettelheim

« Korczak la tête haute «  est une création de Jean-Claude Idée pour l’Atelier Théâtre Jean Vilar, jouée au Théâtre de Blocry du 12 février au 02 mars dernier, actuellement à la Comédie Claude Volter. Il en signe également les costumes et la mise en scène. On ne peut s’empêcher de penser au film de Polanski (2002) “The Pianist” mettant en scène Wladyslaw Szpilman le musicien juif qui survécu dans le ghetto de Varsovie, grâce à l’amitié d’un officier allemand qui ne partageait pas les idées nazies. Dans son autobiographie, il raconte que le 5 août 1942 Korczak: « …dit aux orphelins qu’ils allaient à la campagne, alors ils devraient être gais. Enfin, ils pourraient échanger les horribles murailles suffocantes contre des prés de fleurs, des ruisseaux où ils pourraient se baigner, des bois pleins de baies et de champignons. Il leur a dit de porter leurs plus beaux vêtements et ils sont donc entrés dans la cour deux par deux, bien habillés et de bonne humeur. La petite colonne était dirigée par un SS … » La tête haute!

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Le décor allie une bouteille de vodka à moitié vide, cachée sous un lit, une maigre couverture militaire, trois chaises de fer autour d’une table où l’on voit Korczak en train d’écrire. Un rosier blanc en pot trône sur l’avant- scène, tout un symbole. Près du lit, un quignon de pain et un broc d’eau… pour le rosier. Le reste est muraille nue et enfermement. Au début, un long silence profond et inconfortable accompagne le défilé dérisoire de vieilles photos d’une vie de Juste, projetée sur l’écran du mur. Le réel est tragique. Le théâtre transcende et donne du sens. C’est le propos illustré par la pièce.

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Il en a fait couler de l’encre et des larmes, ce vénérable médecin juif, pédiatre, éducateur et écrivain polonais qui a inspiré des pédagogues tels que Célestin Freinet et bien d’autres. Summerhill? Françoise Dolto? Boris Cyrulnik? Enfant d’une famille aisée, ses seuls confidents jusqu’à l’âge de 14 ans, étaient sa grand-mère et son canari en cage. De son lycée russe où il s’ennuyait atrocement, il retient les coups de fouet et l’absence totale de respect pour l’enfant. Son père atteint de folie doit être interné, il subvient aux besoins de la famille en devenant précepteur. Il se réfugie dans l’imaginaire et tient un journal. Après le suicide de son père il consacre son premier livre aux enfants de la rue. Son livre « Les enfants de salon » le rend célèbre. Il publie de la littérature enfantine très appréciée. Jeune médecin, il se retrouve en 1905 au front dans une première guerre qui oppose Russie et Japon. Il en vivra trois. En 1907, son ouvrage « Colonie de vacances » consigne ses récits et expériences de volontaire brillant et avisé comme éducateur dans les premières colonies de vacances du siècle pour enfants pauvres. « Pour changer le monde, il faut changer l’éducation. » L’auteur y relate ses surprises et ses déconvenues pour parvenir à s’entendre avec les enfants et à les aider à surmonter leurs appréhensions et leur violence. Il vit des moments pédagogiques fondateurs du métier d’éducateur et de sa future pratique pédagogique qui invente l’autogestion. « C’est au cours de ces promenades en forêt que j’ai appris à parler non pas aux enfants mais avec les enfants! ». Tout est dit. Il sera le fondateur des droits et du respect de l’enfant et mourra avec eux dans la dignité, à Treblinka. Ses écrits sont à la base de la Déclaration Universelle des Droits de l’Enfant à l’ONU.

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Alexandre von Sivers épouse parfaitement le rôle bouleversant de l’humaniste qui fonda en 1912 le Dom Sierot un orphelinat pour enfants pauvres et auquel il consacra sa vie entière. Malgré la précarité de divers déménagements jusque dans l’enfer du ghetto, il établit une « république des enfants » basée sur la « création d’environnement, d’atmosphère, de conditions positives… qui affectent l’éducation ». Par sa manière d’être, son optimisme affiché et sa bienveillance innée, Alexandre von Sivers contourne avec tact les écueils de la représentation sur scène de projets pédagogiques d’une part, d’idées philosophiques et de théorisation des droits de l’enfant de l’autre. Le comédien manie l’humour, ce chemin scintillant vers l’autre, la dérision, le chemin hors de soi, et incarne avec pragmatisme le rêve d’une société enfin meilleure. Il convainc par la délicatesse alors que l’enfer du ghetto de Varsovie porte au désespoir, voire, à l’autodestruction. Ce sont surtout les paroles de la jeune Esther Winogron qui couronnent cette œuvre palpitante de Jean-Claude Idée que l’on emporte avec soi, comme elle le fait dans l’histoire, sous forme de flambeau ou de viatique:

« Mes enfants, nous allons nous quitter.   Les  paroles  sont  faibles  pour  dire  les  grandes émotions. Ici, à part le gîte et le couvert, en principe, nous ne donnons rien aux orphelins.
Ni Dieu, car vous devez le chercher en vous-même,
Ni Patrie, car vous devez la choisir avec votre pensée et votre coeur,
Ni  Amour,  car  l’amour  est  pardon,  et  le  pardon  ne vient pas sans peine, et cette peine, vous seul pouvez la prendre, pour vous  libérer  de  la rancune.
Nous avons seulement essayé de vous faire entrevoir que le bonheur est possible,
Nous  vous  avons  donné  soif  d’une  vie  meilleure qui n’existe pas encore, mais qui existera un jour.
Cette soif de savoir, de vérité et de justice, désormais vous la portez en vous.
Et c’est cette soif qui vous conduira peut-être à Dieu, à la Patrie, à l’Amour et au bonheur.
C’est du moins ce que je vous souhaite. » 

Aux côtés de Janusz, la fidèle Stefania Wilczynska (1886-1942), sa collaboratrice pendant trente ans, évoque les souvenirs du passé. La jeune et rebelle institutrice Esther représente la fureur de vivre et l’horizon du futur. Deux points de vue opposés, mais qui se rejoignent dans l’amour entêté, la confiance et l’admiration qu’elles lui portent. Soulignons le jeu tendre et délicat de la vieille complice de Janusz Korczak, admirablement porté par par Cécile Van SNICK, et celui, plus sauvage et intransigeant dans le rôle d’Esther de la pétulante Stéphanie MORIAU.

Dominique-Hélène Lemaire

Avec Alexandre von SIVERS, Cécile Van SNICK & Stéphanie MORIAU

Mise en scène, Décors, Costumes : Jean-Claude IDÉE

Représentations du 13 au dimanche 31 mars 2019

du Mardi au Samedi à 20h15 / Dimanche à 16h

Une coproduction de L’Atelier Théâtre Jean Vilar, de la Comédie Claude Volter et de DC&J Création


http://www.comedievolter.be/korczak-la-tete-haute/

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LE MUSEE IMAGINAIRE DE SPEEDY GRAPHITO

12273312487?profile=originalAndré Malraux écrivait  en 1965 dans son" Musée imaginaire "

"C'est une confrontation  qui, va pousser à l'extrême , l'incomplète confrontation imposée par les  vrais musées, répondant à l'appel de ceux - ci , les arts plastiques ont inventé leur imprimerie"

C'est aujourd'hui comme le dernier mouvement artistique populaire opposé à l'hermétisme de l'art contemporain

Speedy Graphito  artiste  français , précurseur reconnu comme l'un des pionniers du mouvement Steet Art"

Depuis 30 ans , il utilise toutes les formes d'expression d'une façon  ludique et ironique et n'hésite pas à détourner l'imagerie populaire de l'Histoire de l'Art, du naturalisme  au numérique en passant par le surréalisme

Un parcours coloré  et plaisant sur 3 salles et 2 vestibules

à Toulon Hôtel des Arts de Toulon   jusqu'en juin 2019

où chaque tableau par des clins d'oeil savoureux  dévoile un esprit vif de grande culture 

En partage pour le plaisir

un reportage complet sur mon blog ("Au gré des jours" arletteart)

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Derrière la fenêtre,

 

L’écho insensible des étoiles,

 

Et l’hiver chaleureux qui s’exhibe.

 

L’ivresse d’un moment partagé

 

Côtoie l’amoureuse étendue des plates eaux.

 

Si tu vois l’éprouvante épopée

 

Se ternir sous tes yeux,

 

Repars sur les chemins,

 

Sers dans tes bras la réalité des mots,

 

Célèbre les images perdues

 

Au moment de leurs retrouvailles.

 

Embrasse la lumière des couleurs,

 

Soigne l’étrangeté des dissonances.

 

A Brest, Julien Boulier, le 17 mars 2019

à Brest, le 17 mars 2019, de Julien Boulier, texte déposé Sacem, 

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Derrière la fenêtre,

 

L’écho insensible des étoiles,

 

Et l’hiver chaleureux qui s’exhibe.

 

L’ivresse d’un moment partagé

 

Côtoie l’amoureuse étendue des plates eaux.

 

Si tu vois l’éprouvante épopée

 

Se ternir sous tes yeux,

 

Repars sur les chemins,

 

Sers dans tes bras la réalité des mots,

 

Célèbre les images perdues

 

Au moment de leurs retrouvailles.

 

Embrasse la lumière des couleurs,

 

Soigne l’étrangeté des dissonances.

 

A Brest, Julien Boulier, le 17 mars 2019

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ALTERNATIVE...

Nager dans le néant

Difficile exercice!

Ballotée par le vent

Délire ou bien délice?

Il n'est pas d'résilience

A un besoin d'amour...

Ni à cette suffisance

Qui tue les toujours!

Ne plus courber le dos

Regard vif et lucide

Faire fi de ces propos

Qui sont juste insipides...

Il est d'ces vérités

Fatales aux illusions

Et l'esprit fatigué

Agit comme un poison!

Ne jamais renoncer

Même si c'est un peu tard

Oui, pour continuer

Faire confiance...au hasard!

J.G.

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administrateur théâtres

« 1984 » George Orwell au théâtre du Parc (Bruxelles)

Mars16, 2019

On dirait qu’après avoir extrait l’élixir maléfique de ce roman d’anticipation écrit en 1948 , Thierry Lebroux a investi le plateau avec une œuvre encore plus parlante et plus explicite … Nos jeunes, installés aux premières loges, car c’est sur eux que repose tout notre avenir, apprécieront!

D’un visionnaire à l’autre...

Si on avait la moindre tentation de banaliser le propos que Georges Orwell développe minutieusement dans son roman « 1984 », l’adaptation qu’en a faite Thierry Debroux à l’aube de la nouvelle décennie l’an 2000, brûle d’un pouvoir de suggestion et d’urgence encore plus vif que l’œuvre mère. Savamment filtrée par le mystérieux alambic du directeur du théâtre du Parc, l’adaptation retient l’essentiel et nous parle en direct et sans ambages. Elle se fonde sur notre vécu et l’observation des multiples dérives du monde abrutissant qui nous entoure. Ce ne sont plus les dérives épouvantables de l’hitlérisme et du stalinisme conjugués qui sont ici évoquées, mais celles des temps présents, que nous ne cessons de déplorer chaque jour et qui semblent projeter un horizon 2050 totalitaire, encore plus désincarné et déspiritualisé et certainement totalement déshumanisé. Le prix à payer à l’essor des technologies et de l’intelligence artificielle dans un monde hyperconnecté et à la gourmandise des puissants? Un froid glacial nous glisse dans le dos.

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Comme à la sortie du roman d’Orwell, on est à nouveau devant un faisceau d’avertissements dont on craint à juste titre qu’il soient prophétiques. Les prendrons-nous en compte, cette fois?

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Le super duo Fabian Finkels-Guy Pion a fait merveille une fois de plus. Présence théâtrale confirmée, esprit, vivacité, diction impeccable, justesse de ton, sensibilité, charisme, tout y est.Guy Pion prend habilement les habits de la « mauvaise pensée » du héros Winston, (Fabian Finkels) et sert de personnage supplémentaire à Thierry Debroux pour mettre en scène le journal intime , fil conducteur de l’œuvre d’Orwell. Coup de maître, puisque le même Guy Pion, très astucieusement vêtu du même manteau et chapeau appartenant à un siècle révolu, joue aussi le rôle d’O Brien , l’opposant au régime, ou pas… La résultante des méprises est d’autant plus glaçante. Une méprise semblable à celle annoncée dans la conclusion de « Animal Farm» (1945) la fable prophétique d’Orwell où les personnages finissent par se mélanger indistinctement dans l’esprit du narrateur. ..Et si ce splendide équipage Finkels-Pion , un véritable bijou d’art scénique, représentait par leur ensemble tellement bien huilé, l’essence charnelle et spirituelle de notre nature humaine? Quelle paire! Unique en son genre, extraordinairement vibrante et bouleversante!

De même, le formidable duo Winston -Julia (Muriel Legrand) creuse les sentiers interdits de l’amour prêt à succomber. Ou ceux de la trahison… Mention spéciale décernée au terrifiant duo mère-fille, Magda et Lysbeth Parsons, joué à la perfection par Perrine Delers et en alternance, Ava Debroux, Laetitia Jous et Babette Verbeek , aussi impressionnante que Misery, personnage de Stephen King. C’est tout dire! Pierre Longnay tient le rôle de Syme, avec conviction. La mise en scène de Patrice Mincke, alterne dialogues, chansons et les superbes chorégraphies de Johann Clapson et Sidonie Fossé. Fort heureusement, les voix humaines qui s’élèvent à travers les chants et les ballets des danseurs trouent par moment l’univers étouffant des circuits électroniques et des écrans omniprésents et convoquent notre émotion en aiguisant notre nostalgie, comme si déjà on y était, au cœur de cette détestable uchronie, où sévissent des drones de tout poil. C’est à pleurer! Et pas de rire…

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Le décor irrespirable et oppressant de Ronald Beurms est fait de monstrueux containers imbriqués au début du spectacle, dans une sorte de rubik’s cube glauque fait de métal et de bois brut comme un immense coffre-fort.

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« Morituri te salutant » Le monde ne tourne plus rond, il se bloque dans des mouvements d’abscisse et d’ordonnée, , celui d’un ordre nouveau jouant sur la verticalité et l’horizontalité ne laissant plus aucune place à la pensée, à la vie, aux courbes, à la nature, à la féminité. Les concepts sont inversés, on marche donc sur la tête. L’Amour n’est plus, vaincu par la Haine que l’on se doit de vénérer en groupes. Elle est érigée en principe de vie dès le plus jeune âge, la dénonciation d’autrui étant devenu le modus vivendi. Vivre ou mourir, quelle importance? La seule raison d’exister est de servir Big Brother ou vous êtes vaporisé. Le monde n’a plus aucune notion de paix puisqu’il est en état de guerre perpétuelle. La liberté, même celle inscrite au plus profond de nos rêves est mise hors la loi. Le langage, à long terme est appelé à disparaître, pour empêcher toute ébauche de critique du régime politique en place. L’inoffensif terme «Monsieur» est même en passe de disparaître du dictionnaire. Tout comme l’amour, le vin, la musique, les parfums et Shakespeare. C’est l’avènement d’un langage épicène visant à l’extinction de la pensée. «Big Brother »vise à ce que les citoyens soient rendus à une existence de moutons coupables, dociles et décérébrés. Happy End.

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Applaudir ou ne pas applaudir? Là est la question. On applaudira à tout rompre, mus par la pertinence et la beauté du spectacle, sa créativité parfaitement aboutie et l’élan vital et spirituel qui nous habite encore.

Dominique-Hélène Lemaire

« 1984 »

Du jeudi 7 mars 2019 au samedi 6 avril 2019

Avec : Perrine DELERS
Julie DIEU
Béatrix FERAUGE
Fabian FINKELS
Muriel LEGRAND
Pierre LOGNAY
Guy PION
les enfants Ava DEBROUX, Laetitia JOUS ou Babette VERBEEK

Ainsi que les figurants:
Pauline BOUQUIEAUX, Johann FOURRIÈRE, Laurie GUENANTIN, Vanessa KIKANGALA, Barthélémy MANIAS-VALMONT, Romain MATHELART, Franck MOREAU et Lucie VERBRUGGHE.

Mise en scène : Patrice MINCKE

Assistanat : Melissa LEON MARTIN
Scénographie et costumes : Ronald BEURMS

Éclairages : Laurent KAYE

Vidéos : Allan BEURMS

Musique originale : Laurent BEUMIER
Maquillages : Urteza DA FONSECA

Chorégraphie : Johann CLAPSON et Sidonie FOSSÉ

Crédit photos: ZvonocK

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Basée sur le roman Mille neuf cent quatre-vingt-quatre de George Orwell (Copyright, 1949), avec l’accord de Bill Hamilton, ayant-droit du patrimoine littéraire de la défunte Sonia Brownell Orwell.

Une coproduction du Théâtre Royal du Parc, du Théâtre de l’Eveil et de La Coop asbl.

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Quelques Mots

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Quelques mots déposés

De mon cœur fatigué

Quelques notes de papier

En guirlandes décorées

~*~

Juste çà et là, laissés

Cet émoi, abandonné

Tous ces petits billets

En appel secret

~*~

Tels ces biscuits de la chance

Délivrant leur correspondance

Trouveront-ils destinataires

Où resteront-ils déserts ?

~*~

Quelques mots déposés

A qui veut bien s'en approcher !

LouMiss

09.06.18 © Laurence Delattre

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administrateur théâtres

Jeanne avec Nicole Croisille au Centre Culturel d’Auderghem

Solitude, cynisme,  paranoïa, tendresse quand même…

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Jeanne : un rôle de femme qui n’a pas peur de dire ce qu’elle pense ! Marin : un rôle de jeune-homme mal dans sa peau, déconnecté de tout, au bord de la faillite relationnelle, mais  mû par la force de la vie. Craquant comme un bouton d’or au printemps. L’or de scène où coule une énergie de Don Quichotte qui va à l’encontre de la violence sociale qui enferme les aînés dans des prisons de silence et de désintérêt général. L’or de l’espoir qui se mêle de changer quelque chose  au désert d’une vie  bas de gamme. L’or  de la patience à l’épreuve d’une femme de fer qui tantôt vitupère tantôt crie au loup et hallucine. …Sa tanière est pourtant protégée d’une série impressionnante de verrous.  La « vioque » comme elle se nomme sans détours, vit dans une tour au 23e étage, cernée  par  l’infini du ciel et de ses nuages libres et gracieux, où elle espérait rêver le bonheur. Elle  ne sort à peu près plus, passant  ses heures à découper en bandelettes des magazines publicitaires, travail de souris qui détricote  une vie. Une vie de secrétaire exemplaire, objet de désir et de luxure  pour un  patron sans amour. Une femme  atteinte d’une maladie rare incidemment jetée  de la société où elle a passé toute sa vie. Un baiser perfide  sur la joue, une coupe de mousseux et des pistaches qu’elle déteste comme A Dieu.

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La rencontre improbable avec le jeune homme s’est faite  à l’occasion d’une action électorale de la mairie, qui  s’est mise à proposer divers services sociaux  aux démunis de l’arrondissement,   visées électorales  très peu dissimulées à la clef. Le personnage stéréotypé de l’assistante sociale (Florence Muller) est conçu pour provoquer le rire. On rit moyennement. D’un rire un peu jaune, un peu délavé. Trop de répétitions. L’auteur veut ratisser trop  large.

La mission du jeune homme providentiel est de  porter des repas aux vieux du quartier. Pour Marin, c’est l’occasion de tisser de chaque côté du plateau une relation d’intimité. Une première dans sa vie de nul,  transparente et fade.  Voilà une Jeanne qui se livre comme jamais elle ne l’avait fait et  le livreur de repas  se rassasie enfin de confidences vraies, pour la première fois de sa vie, découvrant  avec émerveillement le cheminement du bonheur et de l’échange. C’est le plus beau de l’histoire. Prendre un râteau pour déblayer une fin …de plus en plus noire, mais apprécier pleinement la chute inattendue.

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Nicole Croisille est loin de sa chanson… « Parlez-moi de lui » ! En jupe plissée écossaise, elle rentre ici dans le type grinçant des octogénaires d’Agatha Christie et s’en  trouve fort bien : Tatie Danielle, en moins coriace, en plus friable. Mais le jeune homme? Le charismatique Charles Templon, bourré d’humour, sterling gold?   Il  incarne  un personnage immaculé et succulent, pétri de bienveillance, d’écoute de l’autre, de respect, d’empathie et de joyeuse humeur, à l’opposé de la dame 100% caractérielle, perverse et manipulatrice qui hante les lieux.  » Pourquoi vous vivez seule d’ailleurs ? » la question cruciale. Adroite mise en scène de Jean-Luc Revol du texte  Jean Robert Charrier dans des décors de Sophie Jacobs et des costumes de Michel Dussarat. Aux lumières, François Menou et à la sono, Bernard Valéry pour alterner réalité et passages des songes à travers le miroir de l’âme.  

Dominique-Hélène Lemaire

JEANNE


Du mardi 12 au samedi 16 mars
 2019 à 20h30 et le dimanche 17 mars 2019 à 15h

Une pièce de Jean Robert-Charrier
Mise en scène : Jean-Luc Revol
Avec : Nicole Croisille, Charles Templon, Florence Muller, Geoffrey Palisse
Décors : Sophie Jacob
Costume(s) : Michel Dussarrat
Lumières : François Menou
Musique : Bernard Valéry
Durée : 1h40

 http://ccauderghem.be/index.php?mact=Agenda,cntnt01,DetailEvent,0&cntnt01id_event=229&cntnt01returnid=65

Réservation par téléphone : lundi, mercredi, jeudi et vendredi de 11h à 17h, le mardi de 11h à 15h et le samedi de 10h à 14h. 02/ 660 03 03

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Le Jardin Secret

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Enfouie dans une éternité insensée

Bercée doucement d’illusions colorées

Sur mon petit nuage de mousse ouatée

~*~

Je me surprends à te rêver, encore et toujours

De chaque nouveau jour, en ultime don d’amour

Insatiables présents, aux bonheurs-du-jour

~*~

Petite perle sacrée de mes sentimentales pensées

Cachée au creux de mon âme romantique susurrée

Je te chéris cadeau du ciel, offrande aromatisée

~*~

Chaque matin, je me ressource de mes envies

Ourlées des rêves de mes nuits, anthologie

De nos émois en paroxysme de ces cérémonies

~*~

Mon jardin secret est illuminé de ces pépites

La frénésie m’enflamme et mon cœur palpite

Quand sensible, d’un simple souffle idyllique

~*~

Mon univers tout entier, change de palette

Sous l’arc-en-ciel de tes yeux rebelles

Implorant tes mains et ta bouche, en quête…

~*~

LouMiss

28.10.16 © Laurence Delattre

Tous droits réservés

Image du Net

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UN CIEL D'AQUARELLE

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Ce soir sous un ciel coloré , le vent souffle encore

et monte vers moi le sel de la mer

Ciel de fin du monde quand grondent les vagues sur la falaise

Demain sera un autre jour avec ses joies , avec ses peines

Demain sera un chant d'oiseau

AA

19 h ce soir à Toulon

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VERS LA MER

12273309077?profile=originalLa mélancolie romantique de John Keats  devant la mer  et ses  rêves  percent dans ses poèmes comme une terrible souffrance désabusée

"D'éternels murmures , elle entoure les rives désolées et de toute sa puissance gorge deux fois  dix mille cavernes

...La dernière fois que du ciel , les vents se sont déchaînés

...asseyez-  vous au seuil d'une vieille grotte et rêvez , jusqu'au sursaut du réveil ,

comme si le choeur des nymphes de la mer , chantait"

Ecrit en avril 1817sur l'île de Wright , il expose son désenchantement lié à sa condition de mortel

12273308886?profile=originalEt les nymphes  murmurent  toujours à la vibration de l'onde

A Toulon  ce soir 10 Mars 2019

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Ô Femmes !

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Entre le clair et l'obscur

Tu donnes la mesure

Sous les remparts

Derrière les murs

~*~

Sans étendard

Toi, tu assures

Nimbe éphémère

Toujours légère

~*~

Ta liberté réclamée

Ignorance envolée

Sous ton symbole de vie

Couleurs en frénésie

~*~

Stop à la discrimination

En pôle position

Tout comme l'arbre

Prend racines

~*~

Tu décides et devines

Tes choix et ta raison

Tu es mère sur cette terre

Tu es l'eau, la brume et l'air

~*~

Plantes, rochers et volcans

Tu es chaque élément

En toi est née, cette poussière

Baiser de l'univers

~*~

Que l'homme est fier

De voir derrière

Lumière si dense

Lumière intense

~*~

Tu fais de l'ombre

A son monde

Pourtant, c'est dans ta ronde

Que vient sa descendance

Perles de sa semence

~*~

Et d'un battement de cils

C'est l'effet papillon

Qui fait de toi son île

Ou son admiration

~*~

Au rythme des couleurs

Femme de ta candeur

Tu danses le corps en feu

Et le cœur généreux

~*~

Dans le silence et les soupirs

Le combat, tu persistes et signes

Pour un avenir qui respire

Et des jours plus dignes

~*~

Ô femme, déesse de l'univers

Que le respect te soit offert !

~*~

LouMiss

~~~

08.03.19 © Laurence Delattre

Tous droits réservés

Ecriture automatique sur Thomas Bergersen ~ Rada ~

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