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administrateur littératures

Mardi 26 mars, 19h - à quelques minutes près -, début de la dix-huitième rencontre littéraire réunissant à l'Espace Art Gallery trois écrivains reconnus autour d'une table. La roue tourne, le métronome enclenché, le bon tempo trouvé ceci sous la houlette de Gérard Adam, auteur et éditeur, Robert Paul, initiateur des Rencontres et fondateur du réseau Arts et Lettres, et Jerry Delfosse, directeur de la galerie, le thème autour duquel nous voyageons ce soir: "Musiques rêvées"! Piano, piano...

Philologue romane et hispanique (ULB), une enfance vécue au plus près de la terre, Michelle Fourez nous présente son roman "Adrienne ne m'a pas écrit" au sujet duquel l'on se demande bien vite comment va évoluer la narration. L'auteure n'est point musicienne mais malgré tout grande mélomane.

Auteur de poèmes, de romans et de nouvelles, titulaire des prix Nicole Houssa et Franz De Wever, Carino Bucciarelli a travaillé dans l'enseignement technique et professionnel et il nous parle quant à lui de son roman "Mon hôte s'appelait Mal Waldron", le réalisme magique et l'acte d'écrire sur le devant de la scène. Carino écoute tous les genres musicaux qu'il avale littéralement.

Ecrivain, peintre, ex-rédactrice au ministère de la Défense nationale à Bruxelles, Monique Thomassettie nous évoque ce soir son conte romanesque "Au tendre matin d'une éternité"; y fusionnent réel et imaginaire, contemplation et judicieuses réflexions. Pour Monique, la musique est un art complet qui nous parle, nous porte, nous capte, nous prend qu'il s'agisse de Beethoven, de Mozart, de Schubert ou de tout autre musicien inspiré.

"Adrienne ne m'a pas écrit": deux personnages, Friedrich et Adrienne, deux vies meurtries, une rencontre ponctuelle et ses suites mais soudain Adrienne fuit au retour de Friedrich à Bruxelles. Vers la nature. L'éloge de la solitude bien vécue pour en finale une meilleure réalisation de soi-même? La musique est extrêmement présente dans le roman, l'auteure posée, aimable, la voix porteuse et bienveillante. Piano, piano...

"Mon hôte s'appelait Mal Waldron": de l'insolite dès le début, un ouvrage qui s'est concrétisé au bout de plus d'une décennie sans prendre la plume, de curieux personnages parfois bien étranges dont notamment un poète japonais charismatique, Isaac Newton himself et une jeune fille de douze ans aux apparitions récurrentes, de nombreux doutes investissant des personnages aux pensées mouvantes, errances, digressions et jeux de miroirs au menu autour des thèmes du double et de la dépersonnalisation. Carino Bucciarelli s'exprime lui aussi avec bienveillance et clarté, maintenant bien le tempo. Piano, piano...

"Au tendre matin d'une éternité": un conte imaginaire issu d'une expérience vécue par l'auteure il y a près de quinze ans... Piano émotion, une dimension d'images et de symboles manifeste, deux personnages réels, d'autres nés de visions musicales, une Monique Thomassettie touchante dont le discours, ses mots, nous parle, nous capte, nous porte, nous prend. Piano, piano...

Mais est-il possible de mettre des mots sur la musique? Des mots pouvant refléter l'émoi qu'elle éveille en nous? Non, nous affirme l'une; Difficile, nous fait supposer l'autre; possible, nous apprend la troisième voix. Une soirée littéraire comparable à ces Schubertiades du début du dix-neuvième, avec des personnalités attachantes, hors normes, et en point d'orgue une belle acclamation, Gérard Adam inclus. Ne manquait peut-être qu'un piano droit ou à queue dans la galerie...

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