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poésie (192)

MON DIEU LE TEMPS ME DONNE TOUT  

 

Mon dieu le temps me donne tout

Il est si fort il est si doux

Mon dieu ce monde est un mystère

Il touche ciel il touche terre

 

Mon dieu le départ d’un ami

Savais-tu qu’il s’est endormi

Au fond d’un livre de prières

J’ai vu son ombre sur la pierre

 

Mon dieu notre corps à genoux

La mort était si près de nous

Mon dieu la vie ne vaut pas cher

On serre des mains passagères

 

Mon dieu cette vie à l’envers

Et toi et moi qui laissons faire

Un peu de tendresse en passant

Pourrait nous rendre intéressants

 

Mon dieu nos rêves qui basculent

Parfois on se sent ridicules

Qu’est-ce qui pouvait nous arriver

Au milieu d’un conte de fées

 

Mon dieu donne-nous le courage

D’aller jusqu’au bout du voyage

Toute cette haine à notre porte

Mais la vie sera la plus forte

 

Prenons nos rêves pour le réel

Nourrissons-les ils sont si frêles

Si j’attends assis bien au chaud

Ils resteront dans leur cachot

 

Un nouvel enfant vient de naître

Ne le laissez pas disparaître

Avant que ses paroles fines

Ne nous aient sortis de la mine

 

Mon dieu j’ai mal à mes semblables

Leur souffrance est intolérable

Je les invite et dans mes bras

Leur regard m’illuminera

 

Avec juste un petit sourire

Notre fenêtre va s’ouvrir

La chaleur alors entrera

L’hiver dégoûté s’en ira

 

Mon dieu merci pour ce message

L’oiseau est sorti de sa cage

Il commence à bouger les ailes

En sautant de la passerelle

 

Mon dieu je n’en ai pas fini

Tant que je suis encore ici

De vous rabattre les oreilles

Avec mon cri plein de soleil !

écrit en janvier 2015 MON DIEU LE TEMPS ME DONNE TOUT.mp3

 

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administrateur théâtres

« La Framboise Frivole » au théâtre des Martyrs!

Quarante plus soixante ? Ça vous fait… cent ! Cent raisons d’aller voir sans tarder le centenaire des sans en avoir l’air. Mais ils ont la chanson, la musique  la classique et la populaire – et la façon inimitable, ces deux joyeux lurons, capables d’enflammer dès les premiers accords, un public émerveillé, été comme hiver.

Image may contain: one or more people, people on stage, concert and night


Peter Hens au violoncelle et Bart Van Caenegem au piano mettent tout leur talent au service de « La Framboise Frivole » une inoubliable gourmandise, une future madeleine. Un duo de cirque musical classico-pop et pot-pourri aux mille et une subtiles effluves. Et Avec le grand Jacques, bien sûr ! Mathilde, puisque te v’là !

Tout est dans le lien futile ou frivole quasi-inexistant, disons carrément imaginaire qui naît entre les airs enchanteurs et les supercheries de chansonniers qui vous font vous tordre de rires. Courrez tous à ce non-événement car c’est Léonard de Vinci, le chef d’orchestre ! Homme d’esprit universel que l’on connait aussi par ailleurs comme peintre, inventeur, ingénieur civil et ingénieur tout court, astronome, philosophe, anatomiste, mathématicien, compositeur, sculpteur, architecte, diplomate, poète…


« La Framboise Frivole » va vous faire découvrir les influences purement inventées du génie, sur la musique des grands compositeurs. Ce peintre de la république florentine, savant prophétique mourut le 2 mai 1519, à 67 ans au Château du Clos Lucé, Amboise, au Royaume de France. Ceci vaut bien une framboise, non ?

Donc on lance les grandes orgues pour saluer Haendel, Carmina Burana, Franz Liszt, et on jubile à chaque incursion de la pop XXieme et de la belle et douce chanson française ! Toutes barrières abolies, le temps et les genres se mélangent un feu d’artifice galactique. La fusion musicale anachronique bouillonne dans le chaudron du pianiste et le plaisir de haute alchimie verbale…court sur l’archet du violoncelle en vol ! 

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Une production de Panache Diffusion et Opus 2

Avec Peter Hens (chant et violoncelle) et Bart Van Caenegem (piano et chant)

Avec la complicité de Jean-Louis Rassinfosse

Photos: https://www.facebook.com/pg/plusde500billetsdeDHL/photos/?tab=album&album_id=1095198310607368

La framboise frivole | Théâtre des Martyrs - theatre-martyrs.be

theatre-martyrs.be/...framboise-frivole/4B82A063-2185-2B90-21D8-FFC1171CB40D...
La framboise frivole fête son centenaire ! C'est de leur vivant qu'ils ont souhaité fêter cet événement. Depuis cent ans sous le nom de la « Framboise Frivole » ...
Dates
20:15 jeudi 29 décembre
20:15 vendredi 30 décembre
19:00 samedi 31 décembre
22:00 samedi 31 décembre
20:15 jeudi 5 janvier
20:15 vendredi 6 janvier
19:00 samedi 7 janvier
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administrateur théâtres

E(mots)tions : “Les étoiles sont nos ancêtres; nous sommes des poussières d'étoile: c'est une des grandes découvertes de l'astronomie contemporaine.” Trinh Xuan Thuan

Fibre poétique…Expérience de voyage connecté, sonore, captivant: une poétesse delphique nous est tombée du ciel belge. La transe poétique transforme. Elle fait l'amour, corps et âme,  aux mots "pas sages". Le regard se fixe ou s’égare, les pupilles se dilatent, les artères se contractent, le sang bat, les mots fusent,  les spectateurs se brûlent à la chaleur organique de Laurence Vielle et Catherine Graindorge,  musicienne

La salle se met sur orbite et suit la comédienne vêtue comme une écolière dans la valse avec l’univers. Les échauffements du début ont bien marché : ces questions impertinentes et simplettes posées à brûle-pourpoint à chaque visage qu’elle a jeté dans son filet.  Alors les cœurs ainsi préparés s'emballent, malgré le cadre sévère du sous-sol, malgré la couleur de la morosité, malgré l’impuissant fatalisme du propos - ou en vertu de celui-ci -  la pression  sensorielle crève le plafond. Le mode féminin, muscles bandés, exulte.  La respiration des textes s'accélère et devient haletante, les impulsions éclectiques foisonnent, la salive s’emballe, la poésie jaillit dans tous les sens, la parole soulèverait des montagnes et la violence de l’acte poétique meurt dans la musique de sa comparse en tenue de troubadour.  OUF!

F comme femmes. En vagues régulières pendant plus d’une heure, notre poétesse, désormais nationale, adapte sa voix à notre monde égaré mais qui roule imperturbablement comme bille autour du soleil dans l’indifférence de l’univers, avec elle et nous, à 30 km /seconde. Au passage, Elle tire à boulets bleus sur tout ce qui dérange, dans un rythme de mitraillette. Les mots vibratoires se croisent en gerbes d’étincelles poétiques. Les cibles se transforment en mondes possibles, la rime est reine et entêtante, la musicalité ravage le texte tandis que le texte imprègne la musique de l’autre sur scène, cette comparse joyeuse, souriante et solaire qui manie les instruments de musique et galbe les effets passionnés de voix. Ecoutez les profondeurs légères des  passagères de la terre, des passantes compatissantes et des passeuses de sens pluriels!

Vivez cette inoubliable expérience de passage entre les mondes possibles, quand les cibles sont mortes. Vivez cette reconnaissance insolite  des âmes, la frivole humilité, l' attachement et le  retour à la terre mère et à la mer qui fait naître. Palpez l’eau native, la narration de l'eau. Appréciez le bain dans les mots traqués, hachés, et jetés en poussière d’étoiles dans un ciel qu’il ne faut jamais arrêter de contempler. FOU !

En une phrase : " Ceux qui vivent d’amour, vivent d’éternité ! " Voici Encore un passage: mort il y a 100  ans, le 27 novembre 1916 à Saint-Amand, Emile Verhaeren  ressuscite.   

A VOIR EN CE MOMENT
Ouf de Laurence Vielle, jusqu'au 31 décembre 2016

OUF  De Laurence Vielle
Avec Laurence Vielle (interprétation) et Catherine Graindorge (composition et interprétation musicale). Regard extérieur et conseillère artistique Patricia Ide.

DU 12/11/16 AU 31/12/16

Interview, l'artiste du mois:  

Laurence Vielle, mot à mot, un souffle d’humanité

http://www.theatrelepublic.be/event_details.php?event_id=169&cat_id=1

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12273190675?profile=originalBel exemplaire d’éventail chinois

     Outre Paris, la Normandie, le Beauvaisis, la Chine, autres maîtres incontestés qui excellent dans un travail de patience infinie (sur des éventails en fils d’ivoire par exemple), on trouve aussi une production de qualité chez les éventaillistes allemands, les ateliers d’ivoiriers d’Erbach (Hesse) s’en étant fait une spécialité, ou autrichiens, avec Vienne. Et leurs articles sont prisés dans le monde entier, particulièrement, comme on le sait, en Italie, en Espagne ou au Japon.
Japon, pays de longue tradition, les plus raffinées aimaient en arborer, comme la courtisane et poétesse Ono no Komachi, du moins ainsi la représenta-t-on (c’était ma contribution au geishavoir, « Car mon bonheur est moqueur ! », Nietzsche).

12273191294?profile=original Courtisane sous la neige, 1831
Estampe sur éventail, Uchiwa-eban, Utagawa Kunisada

Geisha


La rieuse geisha, coquette Japonaise,
Agite son ombrelle et son éventail blancs,
Se pâme au clair de lune avec des frissons d’aise,
Et pare son peignoir aux larges plis flottants,
De chrysanthèmes blancs ; coquette Japonaise.
                                                                         Fernand Prévost de Belvaux, 1903

12273191696?profile=originalPortrait réalisé au XVIIe d’Ono no Komachi (825-900)
Musée d’art oriental Edoardo Chiossone (Gênes)

     Au XXe siècle, la vogue pour l’éventail a décliné, remplacé par le vulgaire ventilateur, « un bel aérateur, pour bouffer les odeurs » (Vian), relégué au rang de vil support publicitaire. Avant de reprendre sa place dans les défilés, avec ses strass et ses paillettes, comme dans la rue, des créateurs contemporains lui apportant un nouveau souffle. Eternel recommencement, il revient dans l’air du temps...


Plus léger qu’Eole ;
Il naît et s’envole,
Renaît et s’enfuit.
                                                                  Julien Offroy de La Mettrie (1709-1751)

12273192479?profile=originalStreet art à Montmartre
Strass et paillettes font se pâmer les grisettes

« Dans la jungle de la solitude,
un beau geste d’éventail peut faire croire à un paradis. »
                                                                                        André Breton (1896-1966)

12273193483?profile=originalChérubins pourvoyeurs de doux alizés.
Un bruissement d’aile pour un dernier froufrou…

Avant que le vent mauvais de l’automne ne souffle, si vous voulez bien déposer quelques mots avant que ces feuilles ne s’envolent.

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Avec ces cinq Fantaisies j’espère avoir montré que l’objet était porteur d’art et de poésie, maintenant autant en emporte l’évent…

12273194066?profile=originalUn atelier de tabletier (Méru, Oise)
Boutons, dominos, éventails, tabletterie
Bonbons, caramels, esquimaux, chocolat

12273194866?profile=originalBoutons et petits articles (coffrets, peignes, damiers…) de la mode parisienne assuraient l’ordinaire du tabletier, occupaient les moins talentueux.

Nacre, écaille, os, bois d'ébène, corne, ivoire…

 

Formica, inox, compressé, linoléum, bakélite…

Mécanisation, standardisation, délocalisation, consommation…

Besogneux, ouvriers, gagne-petit, traîne-misère… qui se sont révoltés en 1909 à Méru et dans ses environs.  Une guerre des boutons qui durera trois mois, durement matée par la troupe.

Complainte du progrès, les arts ménagers auraient-ils chassé les arts décoratifs ?

Les espèces protégées pour un océan de plastiques…

Industrie du luxe contre production de masse ?

Lansardière Michel (texte et photos)

P. S. : si vous voulez retrouver rapidement mes quatre premiers articles consacrés à l’éventail, avec au total 40 photos originales, avec des modèles qui vont de l’Antiquité à nos jours :

La surprise de l'été :

https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/la-surprise-de-l-t-art...

Je sème à tout vent :

https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/je-s-me-tout-vent-fant...

L'art, la matière et le savoir-faire :

https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/l-art-la-mati-re-et-le...

Vingt fois sur le métier :

https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/vingt-fois-sur-le-m-tier-fantaisies-autour-d-un-ventail-4-4

Faites-en ainsi déferler - ouvrir lentement degré par degré en parlant d’un éventail - les cinq volets. Au contraire, lassés par ce billet long comme un paravent, vous pourrez préférer décharger, les ouvrir brusquement en les faisant claquer comme pour un éventail.

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     La mode est dictée à Paris. C’est à Paris que sont installées les boutiques de luxe. Mais c’est à Dieppe (ivoiriers), et plus généralement en Normandie, ou à Sainte-Geneviève, Andeville, Méru (tabletiers), dans l’Oise, que se font les montures.
Rien que pour celles-ci, de nombreux ouvriers et artistes s’emploient pour obtenir une pièce unique. Débiteurs, Monsieur, pour le gros œuvre, puis façonneurs, polisseurs, découpeurs, graveurs, sculpteurs, ces derniers se trouvant bien évidemment au sommet de la hiérarchie, s’activent. Un teinturier, un doreur, un vernisseur, un joaillier peuvent s’y joindre pour les finitions. De l’ouvrier au maître, la division artistique du travail joue à plein.

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Enfin, des peintres, et des plus fameux, interviendront pour embellir la feuille, rehausser le dessin de délicates touches de gouache.
Parmi les peintres spécialisés dans ce délicat travail citons, pour l’exemple, Gustave François Lasellaz (1848-1910) ou Maurice Lenoir (1853-1940).

Mais tous ou presque, de la petite main au grand créateur, longtemps resteront dans l’ombre.


« Je décorais des éventails. »,
                                                                         Pierre-Auguste Renoir (1841-1919)

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Et Gauguin se languissait. Alors lui aussi en orna, et ne devint célèbre qu’après les Marquises.

De leur côté Katsushika Hokusai (1760-1849) ou Utagawa Kunisada (1786-1864) les faisaient rimer en de précieux poèmes visuels en réalisant des estampes sur éventail, uchiwa-eban, pendant les années de disette.

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 Deux carpes, ca 1833

Dans leur sillage, Monet, Van Gogh, Klimt…

Uchiwa-eban, Katsushika Hokusai (musée Guimet)


Ô temps suspend ton vol, laissez-nous savourer les rapides délices.

12273191277?profile=originalDessin de Félix Anthyme Aubert - ? - (1866-1940),
artiste membre du mouvement nommé, fort à propos, L’Art dans Tout

Ainsi Anthyme sera un peu moins anonyme

Et cependant réunis pour qu’élégantes, starlettes comme midinettes, se sentent transportées d’aise.

12273192278?profile=originalOn les retrouve aujourd’hui sur les étals de tous les pays.
Ici des modèles venus d’Asie, vus sur… les bords de la Mer Noire, en Bulgarie

Sur un Eventail de Mademoiselle Mallarmé, le poète développant un art épigraphique écrivit :


Vertige ! voici que frissonne
L’espace comme un grand baiser
Qui, fou de naître pour personne,
Ne peut jaillir ni apaiser.


Stéphane Mallarmé (1842-1898)

Le temps et les mots passant :


S’ouvre l’éventail enfoui.

Etais las, restant à t’attendre,
Le temps rongé par le malin.
Des échos se faisaient entendre.
Ensemble ont pris le dernier train.


Suzanne Walther-Siksou,
extrait de Pastiche de Eventail de Madame Mallarmé

A sa manière, Emile Gallé reprit cet art épigraphique sur ses verreries parlantes, affirmant par son savoir-faire porté au plus haut degré que « La matière pour nous est matière à poésie. »

Le vent clair
qu’est-ce donc ?
Quelque chose à aimer
sans lui donner de nom

Bienvenue au vent qui va de l’avant
Je lève ma coupe de vin à sa caresse
Je bois à la santé du vent qui va…


Su Dongpo (1036-1101)

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Chiné… à Lyon.

 

A la santé du vent qui va, donc…

A suivre…

 

Michel Lansardière (texte et photos)

 

Retrouvez ici mes trois premiers articles de fantaisies :

La surprise de l'été :

https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/la-surprise-de-l-t-articles-de-fantaisie-et-mode-de-paris-1-4

Je sème à tout vent :

https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/je-s-me-tout-vent-fantaisies-estivales-autour-d-un-ventail-2-4

L'art, la matière et le savoir-faire :

https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/l-art-la-mati-re-et-le-savoir-faire-fantaisies-autour-d-un

 

Merci Suzanne, à qui j’ai emprunté quelques vers. Qu’elle me pardonne d’avoir écorné son poème, Stéphane lui m’a déjà absout pour avoir interverti deux de ses vers dans mon précédent billet.

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12273181857?profile=originalBergen blottie au cœur de juillet

Oslo, Bergen

Décollage d’un avion blanc, le soir,
puis ce couché de soleil rose et parme,
inouï, triomphal,
apparaît puis s’étend ; une pure merveille.

12273182256?profile=originalVol au-dessus de l’infinie Scandinavie

Des paysages polaires, entre l’Est et l’Ouest,
des maisons en bois, coquettes, multicolores,
dévalent joyeusement ;
alentours des vallées, des prairies, des jardins,
du vert à profusion, des espaces infinis,
de simples fleurs sauvages, à l’instar de ballerines,
gracieuses et féminines, sous mes yeux se
mettent en scène, s’illuminent, dansent et bruissent !

12273181899?profile=originalBergen multicolore, Bergen technicolor

Autour d’elles, le soleil adapte sa lumière,
les nimbes de tout son or, les caresse, les honore.

12273182477?profile=originalPrécieux soleil, parcimonieux soleil

Puis ces neiges éternelles sur ces monts
vertigineux et bleus ; c’est l’été de l’hiver,
Le soleil mesuré.

12273183500?profile=originalA bras ouverts, Norvège

Ce sont ces regards clairs, grand-ouverts,
dont les yeux bleus-glacier donnent
le vertige aux sombres,
puis étonnent et à la fois subjuguent
la Méditerranéenne que je suis, que je reste ;
l’ombre là-bas embaume encore la neige,
même en plein cœur de juillet.


12273184075?profile=originalPaysage hivernal, huile sur toile
Sophus Jacobson (peintre norvégien, 1833-1912)

La blondeur est partout ;
les chevelures, l’air que l’on respire,
les corps, les gestes ensoleillés des gens d’ici,
jusqu’à leur mots si chauds, si ronds ; des bateaux.

12273184683?profile=original« Les rues sont remplies d’amour », prince Haakon de Norvège
Oslo

La Norvège est paisible, blanche et verte,
pacifique.

NINA

12273185671?profile=originalRosemarsjen, Oslo, 25 juillet 2011
Marche blanche, marche des roses…
Du blé en herbe fauché au regain de la jeunesse,
aux promesses de blonds épis

J’ai vu le poème de NINA, émoi.
Les images tournaient, qui défilaient en moi sur l’écran des nuits blanches.
Et moi… tandis que le film repassait, je déposais les photos sur les mots.
Et voici le résultat d’un nouveau partenariat…
De vous à nous, qu’en pensez-vous ?

Michel Lansardière (photographies)

Un partenariat d'

Arts 

12272797098?profile=originalLettres

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administrateur théâtres

Fabuleux! Du théâtre bilingue Fr/Es au théâtre de la Clarencière:  

b7abaff22890521ecd50d8b99ba9d0aeec32f1cf.jpg?wl=1024"Je m’appelle Federico García Lorca. Je suis né en 1898 près de Grenade. Grenade mes amours, Grenade blanche, Grenade mauresque, Grenade,
ma Grenade, Grenade des neiges, de l’olive et du vin. Je suis mort en 1936. Près
de Grenade aussi. Grenade pillée, déchirée, violée. Grenade noire, chrétienne,
balayée par le bruit des fusils et le silence des poignards dans la gorge."

Un texte époustouflant écrit en hommage à  F.G.Lorca, vibrant de résistance à toutes les dictatures, 5 comédiens, de la musique, de la tension, et tant de sincérité dans le jeu! Une création du théâtre de la Clarencière et un  superbe  spectacle, comme toujours! Avec Laurence Briand, régisseur et actrice passionnante.

Il y a 80 ans…

Le poète et dramaturge espagnol, ami de Manuel de Falla, Luis Buñuel, Salvador Dalí,  également peintre, pianiste et compositeur avait 38 ans quand il fut assassiné le 19 août 1936, il y a 80 ans,  à Viznar près de Grenade, par les milices franquistes. Il s’appelait Federico García Lorca.

Lorca, le vagabond du verbe… plutôt Laurence Briand  la vagabonde, ne veut pas mourir. Il/Elle n’est pas un(e) hérétique! Et pourtant son procès se tient bien au cœur souterrain de la Clarencière, un mur noir taché de sang plus noir encore, devant une  salle comble et silencieuse. Laurence Briand dans le rôle de Federico est entourée de François Mairet, Ruy Peres, José Peres et Marguerite Topiol.  

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 A la lumière de cierges, l’audience est prête à suivre le protocole habituel de la mise en accusation de l'hérétique, comme l'étaient avant le poète andalou, les Juifs, les Marranes, les Cathares.   Voici démontée la mécanique bien rodée d'un procès d'Inquisition, avec toutes ses étapes qui vont de la présentation de l'hérétique, de celle de l'Inquisiteur, de l'autodafé - temps de grâce pour l’« actus fidei » à l'exécution et à la mise à l'index des œuvres du poète en passant par l'indispensable délation. Après abjuration des convictions et des écrits de l’accusé, tortures à l'appui, on passe à  l’application  des peines dont on ne ressort jamais vivant et les écrits sont brûlés sur la place publique. Tout cela  ne se passe  pas  au Moyen-Âge, comme on pourrait le penser, mais il y a  moins d’un siècle, dans la très sainte et  catholique Espagne franquiste, que des milliers de personnes ont  dû quitter pour sauver leur vie et se réfugier dans d’autres pays.

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Jugements sommaires, exécutions sanglantes.

Entre 1998 et 2001 Les talibans détruisirent les 55.000 livres rares de la plus vieille fondation afghane et ainsi que celles de plusieurs autres bibliothèques publiques et privées. Au Mali en janvier 2013, en Irak en 2015, l'organisation djihadiste Etat Islamique brûle 2000 livres à Mossoul. « Art is the signature of civilizations.» La Turquie ne se prive pas d’user de méthodes similaires en 2015-2016.  La meilleure couverture de la dictature, c’est la foi ; la meilleure couverture de l’oppression de la femme, c’est encore la foi.

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Dans ce  spectacle où s’affrontent  les 5 comédiens exaltés,  le spectateur  est plongé malgré le sujet  terrifiant,  dans la douceur de vivre andalouse par le verbe poétique et la beauté de la gestuelle. On  y découvre en effet une très attachante Marguerite Topiol.    Elle danse, chante, mime, raconte  un rêve de  femme libre et belle. Elle est un  modèle de bonheur et de joie de vivre.  Elle est un modèle de larmes versées pour la terre qui l’a vu naître.    Car on plonge aussi évidemment dans la manipulation exécrable des tribunaux d’exception qui pratiquent une justice expéditive et destructrice, souvent aux noms de dieux ou d’idéologies meurtrières. Il faudrait se rendre compte qu’aucune  dictature n’a de place pour la femme.  Hommes et femmes, devraient s’en convaincre.  Si non, partout et toujours,   la femme sera  reléguée, privée de liberté de parole et d’action, interdite de toute manifestation de libre-arbitre sauf à être l’esclave de  l’homme. Voilà ce que   toutes les  dérives  extrêmes nous proposent. Voilà  ce qu’il est primordial de combattre.

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La pièce se déroule dans les tonalités chaudes des rythmes espagnols, la  mélodie de la langue espagnole est  fortement présente et chante la nature et la beauté. Même si on n’est pas bilingue on a l’impression de tout comprendre ou presque : la magie de l’interprétation?  La magie du lieu, qui oblige les comédiens à donner la quintessence de leur art. Chaque fois que l’on quitte La Clarencière, on a   goûté  une large rasade d’intense théâtralité de proximité qui vous pénètre et vous enivre jusqu’au fond de l’âme. Remercions son infatigable directrice, Fabienne Goovaerts qui trouve toujours la manière de galvaniser la pensée ou le cœur car  son théâtre est fait, ici ou ailleurs,  pour réenchanter le monde: le poète a dit la vérité…

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Et l’auteur s’appelle ...José Peres.

Site de la Clarencière

Drame de José Perez
Par : Laurence Briand, François Mairet, Marguerite Topiol, José Perez et Ruy Perez
Chant : Cécile Rigot 
Mise en scène : Laurence Briand
Assistanat : Marguerite Topiol 
Production : Toc Toc Art

  

Photos de Christian Snoeckx

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     L’éventail est aussi et avant tout un objet d’art qui fait appel aux meilleurs artistes et artisans pour les confectionner, ainsi qu’aux matières les plus nobles.
Poursuivons donc notre inventaire…

12273182092?profile=original… sur l’éventaire d’un antiquaire

Et autres souvenirs surannés, comme ce carnet de bal oublié…

Souvenirs d’une marguerite effeuillée

      Le moment est donc venu de rouvrir notre magasin des frivolités, de pousser la porte de l’atelier et nous remettre sur le métier.


      Les matériaux les plus précieux sont donc employés pour les brins (baguettes), panaches (branches extérieures), bouts ou flèches (la partie supérieure du brin, entre les branches), comme pour la feuille.

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Les brins formant la gorge et bouts seront en bois (prunier, citronnier, ébène, santal, palissandre…), en os ou ivoire, en corne, nacre ou écaille de tortue, laque ou vernis Martin, argent ou or, pouvant enchâsser diamant, rubis, topaze.

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La feuille pourra être de papier, tissu (taffetas, satin…), peau (vélin, peau de cygne, canepin, cabretille…), dentelles ou plumes, nacre ou ivoire... L’imagination est au pouvoir.
     On en trouvera de tout type, écran (fixe), brisé (des lamelles remplacent la feuille), squelette (à brins étroits et peu nombreux), sultane (à bouts décorés), à systèmes (à mécanismes), plié en aile de chauve-souris, palmette, cabriolet, cocarde, plein vol

On innove et lance sans cesse de nouveaux modèles stimulant ainsi tant les inventeurs que la clientèle.
Curiosité, certains sont même munis d’une lorgnette au théâtre des vanités.
Ah ! voir sans être vue tout en étant admirée…

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D’autres, de type carnet de bal, sont munis d’un stylet, niché dans le panache, permettant de noter, au dos de chaque brin, le nom du prochain invité.


Toutefois ne comptez pas sur moi pour en éventer tous les secrets. Je sais rester discret.


Munie de ce hochet,


A toute heure, en tous lieux, la coquette se montre ;
Il n’est point de plaisir où l’on ne la rencontre :
Allez au cours, au bal, allez à l’Opéra,
A la foire, il est sûr qu’elle s’y trouvera.
                                                                                   Charles Perrault (1628-1703)

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Les meilleurs artisans d’art seront au travail. Ce sont les tabletiers-éventaillistes, ivoiriers, dentellières, doreurs…

Je ne voudrais d’autre travail
Que d’agiter cet éventail
Pour faire une brise légère

Qui pousserait tout doucement
Le bateau vers un port charmant
Et vous seriez la passagère.
                                                                                            Paul Arène (1843-1896)


Alors,


Cet éventail si c’est lui
Aile tout bas la courrière*
                                                                              Stéphane Mallarmé (1842-1898)

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Il va bientôt pleuvoir bergère
Allons sous ma chaumière…

Et, vous qui à la plage peut-être, profitant des deniers beaux jours, encore vous prélassez, doigts de pied en éventail, postez, je vous en prie, quelques mots sur cette page.

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Michel Lansardière (texte et photos)

* Evente doucement la messagère (bienvenus sont les commentaires).
J’ai extrait et inversé ces deux vers de Eventail de Madame Mallarmé.

P. S. : retrouvez ici mes précédents billets autour d'un éventail :

La surprise de l'été :

https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/la-surprise-de-l-t-articles-de-fantaisie-et-mode-de-paris-1-4

Je sème à tout vent :

https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/je-s-me-tout-vent-fantaisies-estivales-autour-d-un-ventail-2-4

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Solidarité avec la chaîne humaine qui traverse le monde pour Oscar NOTTIN avec toutes les petites souris de Bout de Zinc, amitiés à ses parents, Virginie et Pascal, et courage à Oscar.

L’enfant Oscar

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.

Entouré d’amis

L’enfant souffle les bougies

Sur le gâteau

La maison envahie de cris d’enfants

Crée une gaieté grouillante

L’amour explose des yeux de ses parents

.

Le soir venu

La paix revenue

Le corps fatigué par tant de bonheur

Prend un repos mérité

Voulu salutaire

Sauf que …

La suite en suivant ce lien :

https://librebonimenteur.net/2016/08/01/lenfant-oscar-solidarite-avec-la-chaine-humaine-pour-oscar-nottin/

.

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12273173070?profile=originalMasque de lune (photo L. M.)

Le masque

Le soleil déguisé en lune,

En ce jour dépourvu d'attraits

Sur un fond blanc-terne apparaît,

Sa présence est inopportune.

En ce jour dépourvu d'attraits

Sans éclat ni grâces aucunes,

Sa présence est inopportune.

Son apparence me distrait.

Sans éclat ni grâces aucunes,

Reste suspendu, en arrêt.

Son apparence me distrait.

L'aimerais d'or en la nuit brune.

Reste suspendu en arrêt,

Le faux visage de la lune.

L'aimerais d'or en la nuit brune

Je le regarderais briller.

Suzanne Walther-Siksou

Hasard, coïncidence ? Pas de loup...

La photo a été prise, par une nuit de pleine lune, le 23 février 2016. Je l'intilulai aussitôt "Masque de lune". Et, tandis que je rêvais, tombant de la lune, je découvrais le lendemain le poème que Suzanne nous avait présenté le 19 février...

Un rayon avait jeté un pont, un arc-en-ciel nocturne, des deux cotés de l'Atlantique... Jouant des fuseaux, la lune, bonne onde, passait un message entre Terriens et Sélénites au rendez-vous du soleil et de la lune...

12273173668?profile=original (Durrenberger, céramique)

12273173499?profile=originalPhoto L. M.

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MEMOIRE DE LA MER

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MEMOIRE DE LA MER

 

 

 

C'est la mémoire de la mer de l'océan

Qui court échevelée Il serait malséant

De l'ignorer de l'oublier de la médire

         De la maudire

 

 

Elle est d'un grand manteau noir de corbeau vêtue

Cape qui s'effiloche aux voix qui se sont tues

Et aux corps des noyés des naufragés des morts

         En mer du Nord

 

 

C'est la mémoire de la mer alors que sombrent

Nos souvenirs nos sentiments aux fosses sombres

Elle ne fait qu'en ramener en vague écume

         Ce que nous fûmes

 

 

C'est la mémoire de la mer mémoire vive

Qui nous rappelle à tout jamais que nous poursuivent

Les fantômes d'hier les ombres de demain

         Pauvres humains

 

 

Mémoire de la mer presque noyé j'aspire

De l'air et c'est de l'eau qui entre en mes poumons

La mer déborde en moi agitant ses démons

         Dont les crocs me déchirent

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F L O R A I S O N

De minces lilas verts éclose floraison

Seul un enfant pourrait traduire ce qu'il voit

Exprimer non traduire redire sans changer

La calme multitude uniforme des sons

Que font les rayons blancs du soleil qui se pose

Sur le geste lointain des charpentiers rieurs

Sur l'oiseau sur le pampre où se froissent les feuilles

Sur la clochette au loin sur les coups de marteau

poussière de soleil fleurs blanches vergers verts

Tout parle le silence est habité de voix

Et l'enfant nu logé dans le blason d'azur

Frappé des quatre éclats du soleil émeraude

Rêve au seul bien présent et à ces bêtes calmes

Qui se coulent sans bruit sous les feuillages mûrs

(extrait de "Poussière d'âme", éditions Chloé des Lys, 2009)

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administrateur théâtres

Le duo mélisme à la Clarencière

12628548_10153951639050559_8206029575434360892_o.jpg Il est bien agréable de s'apercevoir que l'art lyrique attire de plus en plus de monde! Dès que la qualité est là, le public vient,  enthousiaste! Et pas seulement un public élitiste habitué à fréquenter les salles d'opéra.   Une vraie réussite ce pari musical  tenu ce soir-là à la Clarencière qui invitait le Duo Mélisme à se produire.

Nous assistions à des noces musicales exquises où l’art lyrique  rejoignait l’instrument pastoral par excellence, la flûte traversière dans un répertoire du vingtième siècle.

Les deux jeunes demoiselles  réussissaient le défi de jouer  un subtil jeu de cache-cache distingué et de subjuguer la salle entière de la Clarencière. Fermez les yeux et demandez-vous quel est l’instrument qui prédomine : la voix humaine ou le flutiau? Il est parfois difficile de distinguer... C'est sans doute ce que l'on appelle le mélisme? A moins que le rapport soit au miel du texte empreint d'hellénisme: "Le sang des pavots, l'éblouissante  blancheur  des cheveux de pierre ondule comme des vagues marines..."

On est frappé par leur pratique chevronnée et la recherche passionnée de perles rares du 20e siècle  qui réunit  des pièces pour soprano soutenues par une unique flûte, cocktail inédit qui intrigue intensément. Le répertoire  très éclectique joue sur une variété de sonorités musicales et linguistiques accordée sur une même couleur, sorte de nervure musicale qui relie les deux musiciennes. La diction  de la soprane, Gwendoline Spies,  est  impeccable, quelle que soit la langue de la poésie.  12473635_970468023019276_5005389728661802676_o.jpg

La connivence joyeuse des partenaires musicales  contribue au  plaisir que le duo communique. Doublages, cadences, solos, tout s’enchaîne avec élégance et  charme.  Etonnamment, c’est parfois  la soprano qui donnera le La à la flûte, Adélaïde Baranger, en toute liberté.  Belles musiques raffinées, échevelées,  que l’on a le plaisir de découvrir, mais en serait-il autrement  avec des jeunes recrues diplômées du Conservatoire si passionnées?

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Peu de jeu scénique mais un concert de proximité dans ce laboratoire artistique caché au 20 de  la rue du Belvédère, juste derrière l’immense  paquebot du Flagey. Mais, Adélaïde Baranger, à la flûte traversière, a une paire d’yeux et un souffle enjoué qui vont de la partition à la partenaire sur une invisible onde de douceur que l'on ne peut s'empêcher de suivre  au gré de la musique. Et ce concert de souffle et de  bouches se savoure avec les yeux et les oreilles. Gwendoline Spies,  la soprano lui répond dans un superbe entrelacs d’harmonies perlées  et de confiantes vocalises. Certes,  le parcours de ces deux jeunes femmes solaires est fort  à suivre car elles regorgent  d'amour de la musique et de bienveillante générosité. 

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Crédit photo: Copyright Sylvia Huang

Programmation :


Monique Gabus, Quatre Esquisses grecques 
I- Sapho
II-Epitaphe de Seikilos
III-Chanson
IV-Vocalise

Albert Roussel, Deux poèmes de Ronsard I- Rossignol, mon mignon (3'50)
II-Ciel, Aers et Vens (2'50)

Peter Escher Naga-Uta op.48
(Praeludium - Jubel - Dauernde Erinnerung - Tagelied eines - Madchens - Erregunge - Die verlassene - Blutenschnee - Interludium - Der Liebeslaut - Bei Betrachtung des Mondes -
In Erwartung + Postludium)

Pause

André Caplet, Ecoute mon coeur

Jacques Ibert Deux stèles orientées I- Mon amante a les vertus de l'eau...
II- On me dit...


John Corigliano, Three Irish Folksong settings I- Salley Gardens
II-The Foggy Dew
III- She moved Through the fair

Tout public : Le samedi 20 février 2016 à 20h30

P.A.F. : 15 € - étudiant : 10 €- Article 27 : 1,25 €

Rue du Belvédère 20 1050 Bruxelles

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administrateur théâtres

30/40 Livingstone ?


Un spectacle  bourré de vitalité et de poésie loufoque… Lopez est ici étourdissant.

Le Canard Enchaîné


L’un des spectacles les plus courus cette année.

Le Monde


Un duo qui fait penser aux grands burlesques américains.

Sceneweb.fr


Le malicieux Catalan emballe son monde.

L’Express


Cette fable surréaliste est le must d’Avignon à la Catalane. Les spectateurs jubilent.

Les Échos


Mieux vaut cervitude que servitude! Parole de cerf !
Arts et lettres


Sergi López, acteur catalan bien connu du cinéma, et Jorge Picó son alter ego, atteignent des sommets de poésie, de délire et de vérité dans leur farce-à-farce magnifiquement monté !

Ne cherchez pas l’histoire dans ce spectacle sportif, il y a juste le sens. Le sens critique, le sensoriel , le sensitif, le sensationnel, le sans dessus dessous, le sans tambour ni trompette, le sang versé, le sentiment, le sans pareille, le bonheur théâtral au centuple. Il y a ce vieux fils qui parle à son père sans âge ni visage ( Bonjour les sens interdits!), et son père ne le voit pas, ne l’entend pas, ne le sent pas! Mais le vieil enfant bedonnant sent ce creux infini au fond de son ventre et veut désespérément trouver son ‘truc’, le but dans sa vie, sa raison d’être.  Il part à la recherche mais, comme il a du mal à quitter sa famille pour aller vers l’inconnu qui l’aspire! Bouleversant Anthropologue vouant  son corps, son être  au service des autres, il entreprend une chasse légendaire, loin des sentiers battus,  il est à la recherche ... d'un animal  fabuleux, excentrique?  Et voilà  soudain la  Rencontre, dans un paradis vert, pavé de rêves d’enfant. Une créature  mythique à tête de cerf, muette, craintive et joueuse de tennis lui apparaît. Sans blague.


Une histoire qui fait penser au Petit Prince et à sa rose, 30/40 Livingstone est la chronique intelligente et drolatique d’un voyage initiatique à la découverte de soi et des autres.« Mieux vaut la cervitude que la servitude! Parole de cerf ! » « Mais pourquoi m’as-tu abandonné ? Mon ami, mon frère ? » La morale de l’histoire vous prendra aux tripes, tout au fond de l’intime, sans mentir, foi d'animal!


Depuis sa création, 30/40 Livingstone connaît un succès international : en Espagne, en France (Festival OFF d’Avignon en 2014), en Suisse et en Amérique latine, à Santiago?  A chaque fois, les éloges pleuvent pour ce spectacle fin et surprenant, où les interprètes se donnent sans compter! (...Un petit dernier pour la route, sans rancune!)

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Auteurs - metteurs en scène – interprètes :
Sergi López, Jorge Picó
Création musicale : Oscar Roig
Lumière : Lionel Spycher
Costumes : Pascual Peris


Renseignements :
Du 2 au 6 février 2016
A l'Atelier Théâtre Jean Vilar
Rue du Sablon (derrière la Place Rabelais)
B-1348 Louvain-la-Neuve
www.atjv.be

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administrateur théâtres

Il est coproducteur et codirecteur artistique du Festival Bruxellons qui chaque année rassemble un public enthousiaste pendant l’été au château du Karreveld. 20.000 spectateurs l’année dernière ! Il signait la co-mise en scène de la comédie musicale « La mélodie du bonheur »  en 2015 et rempile cette année avec un nouveau spectacle magnitude 7 sur l’échelle de l’émotion avec « Evita ». Les auditions vont bon train ! Ce soir, dans le cadre  coquet et feutré du théâtre de la Comédie Claude Volter, un lieu phare pour les habitants des communes bruxelloises de la Woluwe, il joue de près et sans filets avec ses co-équipiers bien rôdés: Fred Vanco et Caroline Braeckman.

images?q=tbn:ANd9GcRuuh4gfVf7nultYeHvfna9jEEyWRXa8njcxtCvb_5Yk5hHF5B2WASon nom ? C’est Jack, le maxi Cooper, le Magicien Magnifique qui débarque avec son dernier spectacle « Illusions », un Best of de 15 ans de patiente élaboration de tours de magie les plus fous.


Les spectateurs n’y verront que du feu : numéros interactifs, mentalisme, grandes illusions, manipulations de jeune magicien devenu grand avec anneaux chinois et cordes d’illusionnistes truffées de poésie distractive, télépathie, ombres chinoises et lévitation. Un répertoire basculant du jeu de cartes aux mots mystère du grand dictionnaire Larousse, il n’y a qu’un pas! Les découpages de corps qui glaçaient nos jeunes années, le regard collé à la télé en noir et blanc ne déçoivent pas non plus… sauf qu’on a évidemment beaucoup moins peur !

images?q=tbn:ANd9GcSzXaBC87tVjACnXegl4u6ulBLlannkYhHWkaj5Zy5_KHbV35gBZwChercher le truc ? Vous n’y pensez pas ! La présence incontournable de l’artiste empêche toute velléité d’espionnage scénique. Il déborde de vitalité et travaille en trois D : Dialogue intempestif avec la victime, haute Dissimulation et Démonstration infaillible de son art. Il houspille les timides, canalise les extravertis, barricade ses trucages et ouvre la porte du mystère à un public conquis Dès les premières minutes. Musique pompeuse d'accompagnement garantie, pour les amateurs de parodie!  Mais combien d’entre nous ne sommes pas de doux rêveurs avides de mensonges magnifiques? Et ce sont les ombres chinoises qui sont les plus poétiques! Le silence  profond répond alors au talent.

du Mercredi 13 Janvier au Dimanche 31 Janvier

ILLUSIONS

Jack COOPER

http://www.comedievolter.be/saison-2015-2016/illusions/

Site de l'artiste:

http://www.jackcooper.be/

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administrateur théâtres

 « C’est la tendresse qui vous rend vulnérable, qui vous rend ouvert, qui vous rend sensible au mystère qui vous entoure ». Et ainsi, on ne passe pas à côté de la vie. Parfois aussi grâce au cinéma, ou à la musique, ou les deux! Voici des paroles et des musiques qui font rire, réfléchir, se projeter, s’apaiser, s’enchanter ! Esprit, es-tu là ? Ce nouveau spectacle mis en cœur par Laurence Briand ne peut décevoir. La dissertation très vivante vaut le détour!

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L’expérience ludique intelligente  est au rendez-vous, en tous cas. On reconnaît tout de suite   une écriture  trempée dans la sensibilité et l'humour,  doublée d' une présence scénique toujours chaleureuse qui galvanise ses deux aimables complices. Une réalisation dans la lignée du non moins pétillant spectacle : « Est-ce ainsi que les hommes vivent ? », bien que dans un registre totalement différent,  hormis le climat poétique qui en découle. Travail de fourmi ou de cigale ?  Ce cocktail de  rigueur et de liberté a été créé à la Clarencière en décembre dernier devant une salle comble : what else? Vous voulez une définition charmante du cinéma ?  Pour Cocteau, le cinéma,  "c’est l’écriture moderne dont l’encre est la lumière."

Le public frémit de plaisir devant ce rassemblement de pépites. Alice est au pays du cinéma. Le texte est sculpté, vivant, imagé, créatif. La mise en voix sonne juste. Les chansons et musiques de film soulèvent des tourbillons d’émotion  pour certains, un fleuve de nostalgie pour d’autres. Une suite palpitante de rêves, de souvenirs, de connotations, menée tambour battant. C’est tonique, bien composé et bien rythmé. Tantôt, peinture de lumières dramatiques ou tendres, tantôt gratitude pour tout ce que le siècle cinématographique a apporté à notre culture. A l’objectif, le trio fougueux des artistes : Laurence Briand, Yvann Drion et Marie-Gaëlle Janssens, pour célébrer les merveilles du rêve, du bonheur, des émois amoureux, des premiers baisers et des longs sanglots. Le sablier égraine les monstres sacrés du vingtième siècle. Marilyn, Romy, Montand, Signoret, Reggiani, Gabin, Arletti, Pagnol, Sautet, Lelouch, Truffaut, Rohmer, Chabrol, Godard, Varda, sont conviés à un festival de phares dans l’océan cinématographique de notre jeunesse. La pluie bienfaisante des citations va droit au cœur.
Chaplin disait « Quand intelligence et sensibilité sont en parfait équilibre, on a de merveilleux acteurs ». A l’écran et sur les planches. Jetez-vous sur ce bateau ivre de lumières et de jolies voix.

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administrateur théâtres

12273124082?profile=original12273124480?profile=original We have  the pleasure to announce…

Samedi soir, au Musée de la Bande Dessinée à Bruxelles s’ouvrait  avec Bach et Liszt le tout nouveau Festival ARTONOV. La pianiste Béatrice Berrut, habillée par l'étoile montante de la mode belge Gioia Seghers, attaquait de façon décidée les 5 préludes pour chorals d’orgue pour piano, Cahier 1 de Bach/ Ferrucio Busoni. Au programme encore : La Chaconne BWV 1004 puis les Consolations S172 de Franz Liszt 

12273124669?profile=originalBéatrice Berrut, puissante magicienne, est une force du temps présent qui se fait l’interprète d’une nouvelle esthétique musicale rêvée, par Ferrucio Busoni, il y a 100 ans! Elle désire toucher, atteindre, comprendre l’inconnu !

 Was sucht Ihr? Sagt! Und was erwartet Ihr?“
„Ich weiß es nicht; ich will das Unbekannte!
Was mir bekannt, ist unbegrenzt. Ich will
darüber noch. Mir fehlt das letzte Wort.“
„Der mächtige Zauberer

 Gioia Seghers* la créatrice de mode, se charge  du tableau vivant, une sorte d’horloge faite de femmes dans une palette blanche ou  noire. Jambes et pieds nus,  les filles  sont sans maquillage, quelques-unes en chapeaux… Les tenues font penser à des kimonos réinventés, des drapés fluides et décalés. La cérémonie s’infiltre entre les pauses des différents mouvements musicaux. Regards tournés vers l’intérieur ou vers l’infini.  Touches noires et touches blanches  glissant entre les spectateurs, elles forment un contraste de zénitude raffinée qui exhauste la musique passionnée de Béatrice Berrut**. Musicienne dans des atours de femme fatale 1925, elle aurait fait tourner la tête à Gatsby le Magnifique. Elle a la grâce d’une divine  ballerine classique penchée sur un clavier, à la recherche des questions universelles.

 

Une prestation impressionnante, un assaut du ciel,  une subtile et poignante interprétation où se chevauchent la force vitale et le raffinement. Méditations, souffrance, rythmes brûlants, une frappe précise et dynamique, une variété de ralentis, des couleurs sur fond noir et blanc, un cœur révolté et bouillant d’insoumission. Cela déferle.  Sa colère n’est jamais complètement liquidée. Elle (…la colère ?  ou elle, …la pianiste?) se fait vague créatrice,  à la rencontre de consolations musicales  furtives, pour revenir encore et encore, toujours plus insistante et plus  tragique! Quelle est cette innovante  plaidoirie mystérieuse pour l’avènement d’un monde qui change ?   Quelle est cette puissance musicale, qui met à nu les sentiments, souligne les fiévreux accès de désespoir, et les délicats rêves de pureté ? La dernière note de la Ballade N°1 de Liszt est un point d’interrogation vivant!

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Festival ARTONOV, festival innovant cœur nouveau de l’Art Nouveau

http://festival-artonov.eu/

On ne pouvait pas mieux débuter ce nouveau festival qui  joue sur les correspondances entre les diverses expressions artistiques. Gommer les frontières : dans des petits lieux d’exception mis à portée de tous, les arts plastiques, l’architecture, la poésie, vont servir d’écrin à l’art de la musique, langage sacré universel, Wunderkind de l’humanité, seul capable de transcender le temps. En ce nouveau début de siècle, nous souhaitons au festival naissant, et à son directeur, Vincenzo Casale***, musicien avant tout, l’ivresse de la transmission et du partage par-delà  toutes frontières,  et le bonheur d’un public accueillant, fidèle et enthousiaste. Dans le fracas de notre monde tel qu’il nous agresse quotidiennement, nous avons grandement besoin  de  nouveaux paysages vivants  de culture européenne et de paix !

1493_abc_vincence_casale_c_ivan_put.jpg(© Ivan Put)

http://www.agendamagazine.be/en/blog/abc-vincenzo-casale

 

http://gioiaseghers.tumblr.com/

**  http://www.beatriceberrut.com/

***  http://www.vincenzo-casale.com/ 

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administrateur théâtres

 12017602_1045037385536769_337727267608184623_o.jpg?width=430Une chose que l’on peut dire à propos de la musique est que nous pouvons faire notre possible pour la saisir et l’enseigner, mais il y aura toujours quelque chose qui

manque de cette manière – la grâce – ce miracle inattendu qui donne à la musique sa vraie valeur. La transmission n’est pas seulement esthétique, mais éthique : la musique, comme tout art, fait partie du

mystère qui façonne l’humain.

Maria João Pires  

 

Welcome to MuCH : une naissance d’une première saison, une nouvelle histoire

 

Voici que La Chapelle Musicale, lieu d’excellence et de prestige auparavant réservée aux happy few, vient d’annoncer son ouverture au public le plus large. C’était hier, le  21 septembre que nous franchissions la porte de verre d’une aile futuriste qui nous permit de plonger à la source de l’apprentissage musical rêvé par la Reine Elisabeth et le célèbre violoniste liégeois Eugène Ysaÿe.  Un projet unique au monde, financé en grande partie par le secteur privé.

 

MuCH Music 2015-2016, c’est

plus de 60 concerts répartis en 5 séries

qui se donneront dans la nouvelle Aile de Launoit inaugurée le 27  janvier dernier. En souvenir de l’industriel Paul de Launoit (1891-1981), qui concrétisa  la création de la Chapelle musicale en 1939. Le  nouveau studio de concert de 250 places, les 2 studios de musique et 20 studios de résidences, un foyer, un Artists village, une cuisine, permettent à la Chapelle Musicale de se positionner de manière concurrentielle sur la scène internationale. C’est l’outil de travail qui l’aidera  à concrétiser sa mission de transmission de la musique aux générations à venir.

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Depuis son inauguration en présence de Leurs Majestés le Roi Albert et la Reine Paola, la nouvelle aile accueille de nombreux concerts privés. Par ailleurs, à l’occasion de sa 10e édition, la Chapelle a organisé une Garden Party le 13 juin dernier. Une première occasion pour plus de 2.500 personnes de découvrir la nouvelle Aile de Launoit et de profiter également d’une sélection d’activités. Des concerts en continu durant toute une journée, dans le Studio Haas-Teichen, le Studio de la Reine du bâtiment classé, et surtout sur la nouvelle scène extérieure, la très verte Wing Stage, sous le plafond décoré par l’artiste Jean-Luc Moerman. Bal musical, ateliers de découvertes musicales pour les enfants, concerts variés au programme festif, spectacles pour enfants, lâcher de ballons, et terrasse ouverte en continu ont ravi le public.  Une seconde édition est en route pour juin 2016. 

MAIS à travers l’acronyme MuCH (Music CHapel), La Chapelle Musicale Reine Elisabeth entend souligner qu’elle est bien plus qu’un centre d’excellence musicale, bien plus qu’une salle de concert.

 

MuCH, c’est d’abord une expérience déterminante pour les jeunes talents musicaux qui ont la chance d’y effectuer une résidence de plusieurs années: partage et compagnonnage avec les plus grands maîtres ; tremplin pour l’insertion professionnelle ; lieu de recherche et de rencontres ; laboratoire musical ; possibilités d’enregistrements et de concerts … Autant d’épanouissement artistique et de visibilité médiatique pour lancer une carrière musicale.

 

MuCH c’est aussi une NOUVELLE expérience exceptionnelle et exclusive pour le public: un lieu pétri de mémoire artistique, mais accessible à tous, permettant de rencontrer les jeunes talents là où ils vivent et travaillent. C’est plus précisément une salle aux dimensions intimistes, des concerts d’une heure sans pause, s’adressant à tous, dans un esprit participatif.

 

MuCH offre une large palette de formules, à des prix démocratiques, pour tous les publics, pour tous les âges.

 

MuCH a le regard tourné vers l’avenir, mais n’oublie pas le passé, comme l’indique la couronne dans le logo, symbole du caractère national de l’institution et de l’implication des reines de Belgique, depuis sa fondatrice jusqu’à la reine Paola, actuelle présidente d’honneur. 

 

Cinq Séries : Prestige - Guest - Discovery - Laboratory – Durability 

Tout au long de la Saison MuCH Music, les partenaires, mécènes, abonnés et grand public pourront profiter de ce lieu et de son offre musicale intense: 

• Ses maîtres en résidence, invités de marque, institutions partenaires, tournées et productions internationales partagent la scène avec les solistes en résidence dans la Série Prestige.

• Des musiciens de qualité & invités se produisent dans une salle à l’acoustique intimiste, dans un contact privilégié avec le public dans la Série Guest.

• Des concerts voués aux découvertes musicales à l’intention de tous les âges dans la Série Discovery.

• Des projets au croisement des réalités sociales et de la musique, l’écologie, le partage et la durabilité dans la Série Durability.

 • Et enfin, « last but not least », le coeur de l’activité de la Chapelle, sa ruche et ses jeunes solistes en résidence dans la Série Laboratory.

 

Bernard de Launoit, Executive President insiste: «La transmission qui coule entre des générations de musiciens doit aussi passer par le public… » 

Et pour célébrer l’ouverture de cette saison nous avons eu l’honneur d’écouter hier soir  l’ensemble  The Busch Trio que nous avions déjà applaudi lors de la nuit musicale  du Château de Beloeil le 5 septembre dernier.  

Ils ont emprunté leur nom au grand violoniste Adolf Busch. Ils étudient actuellement à La Chapelle Musicale Reine Elisabeth sous la direction du Quatuor Artémis.  Tout jeunes - la plus jeune recrue, le violoncelliste Ori Epstein n’a que 22 ans, ils séduisent par leur présence à la fois sérieuse et engagée, leur sens précis du rythme et la rigueur de leur exécution. Omri Epstein, le frère aîné d’Ori est le pianiste merveilleusement sensible du groupe. Son toucher léger, dont les variations agiles et subtiles fascinent dès les premières mesures regorge de finesse. Il se retrouve aussi à l’aise dans les passages qui demandent de la puissance et du feu. Il peut traduire des battements de cœur à fleur de clavier et des frémissements de vie qui palpitent au bout des notes aiguës.  Toute notre admiration va  au jeune violoncelliste qui donne une belle respiration à l’ensemble et  lui confère un beau sens de l’unité. Dans les mouvements où son instrument est à l’honneur, il cisèle avec ferveur les couleurs mordorées de la partition, à l’aide de son instrument de bois bruissant et s’envole dans des élans passionnels. Décrit-il la férocité des feuilles qui s’arrachent des arbres un jour d’automne, ou la succulence du fruit tombé ? Il est en tout cas capable de cueillette sauvage et  d’élan vital.  Mathieu van Bellen, est le violoniste éloquent, rempli de verve qui séduit par un jeu lumineux, très  fils du vent à certains moments,  jonglant entre plaintes, soupirs et volutes de bonheur partagé. Il joue sur un violon Guadagnini de 1783 ayant appartenu à Busch.  

Ils ont  interprété d’abord  le Trio pour piano N°39 en sol majeur « Gypsy » Hob. XV:25 de F.J.Haydn,  puis le  Trio N°3 en fa mineur op.65, B.130 de A.Dvorak. Une fête de la musicalité.

http://musicchapel.org/21-09-2015-much-music-season-opening/

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Le Nil et le souvenir d'une Reine

Une aquarelle d'ADYNE GOHY

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a été inspirée par le poéme de ROLANDE QUIVRON

NEFER-AKEN-ATON

 

La danse était en moi depuis le commencement.

Inscrite en hiéroglyphes sur les parois du temps des Temples, mes mains s'élèvent vers le soleil et mon visage, à jamais figé pour l'éternité, respire l'extase.

Oui, je dansais devant lui, celui que l'on m'avait donné pour époux : Aménophis III, le pharaon vieillissant. J'avais quinze à peine et la Reine Tyi, grande épouse royale, originaire du pays de Mitanni elle aussi, m'avait prise sous sa protection. C'est pourquoi, malgré mon jeune âge, j'occupais une place privilégiée à la cour du Pharaon.

C'est avec joie que j'y avais retrouvé le fils d'Aménophis III. Jadis, le Roi Tousrata mon père, les avait reçus en très grande pompe et fait visiter le royaume. Je m'appelais alors Tadouchépa. Souvent, dans les jardins, nous partagions ensemble tous les jeux de l'enfance. Je l'entourais de mes bras et mon cœur éclatait de tendresse: je l'aimais plus que mes frères.

Il était mon cadet de cinq ans. Je l'emmenais au Temple où nous adorions le Dieu Unique. Malgré son étonnement, il me suivait et me racontait la Religion d'Egypte où l'on vénérait plusieurs Dieux et Déesses, 

Le Pharaon était un Dieu Vivant, détenait tous les pouvoirs et les prêtres d'Aton tenant à leurs privilèges, maintenaient le Peuple dans l'ignorance et la superstition. A présent que l'Egypte était devenue ma patrie, je continuais à vénérer le Dieu Unique et Tyi,  l'appelait Aton et son emblème était le soleil.

Aménophis IV et moi avions repris nos jeux d'antan sous le regard de la Reine Tyi.

Un jour, il m'appela "Princesse". et un chant s'éleva dans mon cœur, dans mon âme.

Lorsque tu as dit "Ma Princesse"

Alors le ciel s'est déchiré :

Ton nom était inscrit dans le sillage des étoiles

J'ai reconnu ton visage : Ta silhouette s'est transformée :

Elle est devenue l'Incandescence du Temps

Mes mains se sont tendues vers toi pour en dessiner les contours.

Elles ont été arrêtées par les parois doubles

des Silences de l'Infini.

Mon corps a éclaté dans des vibrations

de Lumière.

Tout s'est illuminé et l'Amour a transfiguré

Ton absence, ton absence, si longue.

Enfin tu étais là :

Je saisissais ton souffle, à jamais présent 

dans mon Eternité;

Voici le message qu'il m'a été donné de te transmettre :

"Si tu veux pénétrer dans le labyrinthe et connaître la jubilation de l'ivresse de mes pensées, il faudra vaincre

l'impatiente violence dont tu es encore meurtri, saisir en toi toutes les forces vives de la tendresse et de

la douceur : elles seront désormais, ta seule loi." 

Rolande Quivron

 

Un partenariat d'

Arts 12272797098?profile=originalLettres

 

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administrateur théâtres

12273103480?profile=original« Et à ce moment-là, il se produisit quelque chose d’extraordinaire… » pour les amoureux de la poésie anglaise et de Richard Strauss. C’était au Festival piano(s) de Lille, le samedi 13 juin, 14 heures. Poésie et musique, main dans la main. Galina Ermakova* au piano et Arnaud Agnel*, jeune comédien sensible et averti, dans le rôle du récitant. Ils jouent et interprètent le poème d’Alfred Tennyson, Enoch Arden, poète lauréat sous le règne de la reine Victoria.
 

12273103467?profile=original“Here on this beach a hundred years ago,
  Three children of three houses, Annie Lee,
  The prettiest little damsel in the port,
  And Philip Ray the miller's only son,
  And Enoch Arden, a rough sailor's lad
  Made orphan by a winter shipwreck, play'd
  Among the waste and lumber of the shore,
  Hard coils of cordage, swarthy fishing-nets,
  Anchors of rusty fluke, and boats updrawn,
  And built their castles of dissolving sand
  To watch them overflow'd, or following up
  And flying the white breaker, daily left
  The little footprint daily wash'd away.”


Enoch Arden, l’opus 38 de Richard Strauss, est un mélodrame pour narrateur et piano composé en 1897 sur le poème écrit par Tennyson en 1864 que  Glenn Gould fut le premier à enregistrer.

Richard Strauss use largement de leitmotivs correspondant à chacun des trois personnages de cette Odyssée inversée. Enoch Arden a quitté son village natal après 7 ans de bonheur familial. Il dit vouloir se sacrifier et sauver  femme et enfants de la misère, ayant tout perdu après un accident de travail. Marin naufragé, il ne reviendra que dix ans après, méconnaissable mais le cœur toujours débordant d’amour. Il va retrouver son épouse Annie remariée à leur ami d’enfance Philip. Mais son amour dépasse l’infini…
La connivence entre la fougueuse musicienne et le comédien s’est installée dès les premières vagues au pied des falaises anglaises. Le paysage sonore créé par la pianiste est d’une texture très riche. Les humeurs de mer, protagoniste central de l’œuvre sont d’une lecture fantastique : des côtes natales, berceau de l’histoire, aux tempêtes destructrices, aux palmiers de l’île où le naufragé se retrouve prisonnier tel Robinson, au retour stupéfiant…bravant tous les dangers, ayant presque perdu la raison. Quelle fresque musicale ondulante, rendue vivante par un jeu assuré et bien nuancé ! Les gammes orageuses coulent, la palette sonore se déploie tantôt fracassante, tantôt infiniment tendre. L’épopée développe, sous le doux regard du Créateur, les thèmes de l’attachement amoureux et filial qui s’insinuent dans tous les interstices de la conscience. Annie, la Pénélope anglaise se défend : « comment aimer deux fois ? » mais finira par épouser Phil, leur ami d’enfance,  qui, secrètement amoureux depuis toujours, a pris en charge les enfants. Enoch mourra dans l’abnégation totale. « Dis-lui que je bénis sa femme et ses enfants dont je suis le père. Mais il ne faut pas qu’elle voie mon visage mort, elle serait trop triste… » 

“Then the third night after this,
  While Enoch slumber'd motionless and pale,
  And Miriam watch'd and dozed at intervals,
  There came so loud a calling of the sea,
  That all the houses in the haven rang.
  He woke, he rose, he spread his arms abroad
  Crying with a loud voice 'a SAIL! a SAIL!
  I am saved'; and so fell back and spoke no more.”

Un silence chargé de respect et de drame tomba sur la salle, prisonnière de ses émotions, évadée overseas! La mer, soudain, se tait et l’oiseau referme ses ailes.

http://www.lillepianosfestival.fr/juin_2015/samedi/spectacle_04.php


*Galina Ermakova, est arrivée en France en 2012. Et s’est installée dans la métropole lilloise. Elle a obtenu le Master de piano du Conservatoire de Moscou. Elle a ensuite rejoint le Pôle Supérieur d’Enseignements Artistiques Nord – Pas de Calais en discipline d’accompagnement dans la classe de Ch. Simonet. Elle a développé une forte activité de concerts qui lui a notamment permis d’être primée lors du Concours International de Musique de Chambre à Kiev (en 2006). Pianiste éclectique, elle a également participé à de nombreux festivals internationaux de tango avec l’ensemble Victoria. Galina est actuellement accompagnatrice au CRD de Cambrai.

Originaire de Nîmes, Arnaud Agnel est un acteur de 27 ans issu de la nouvelle vague de comédiens français. Après un passage par le Conservatoire d’Art Dramatique à Lyon, il a suivi l’Ecole Professionnelle Supérieure d’Art Dramatique (EPSAD) à Lille, de 2009 à 2012. Aujourd’hui, il multiplie les rôles dans les courts-métrages pour son plaisir et le nôtre.

Glenn Gould http://pointculture.be/album/richard-strauss-enoch-arden_357094/

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