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poésie (192)

V E S PE R A L E

12272999661?profile=original(coucher de soleil; aquarelle)

Bien sûr la journée se termine

Et il subsiste un peu de sang

Dans le ciel au soir finissant

Et ces jours creux que tu rumines

 

 

Mais fugitif vers l'horizon

Encore ce bleu d'aquarelle

 

 

Nuit finitude et puis encor

Cette odeur du passé me vient

Comme un rêve dont se souvient

Poignardé de désirs le corps

 

 

Et subsiste encore pourtant

Un peu de ce bleu d'aquarelle

 

 

Comme une faux comme une lance

Fendant encor l'obscurité

Fugitif éclair de clarté

Un rare oiseau soudain s'élance

 

 

Et l'ombre lentement éteint

Ce peu de ce bleu d'aquarelle

 

 

 

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Souvenirs et rires

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Souvenirs et rires

Play, pleasure, plaisir

Désir de dire les plaies des heures

Plaies et heurts

Du temps qui passe

Et se joue de nous.

Reflets, reflection, réflexion

Traces fugaces, séance de projection

Miroitements, séquences et impressions

Épreuves par imbibition

Les bobines défilent

Pellicule nitrate inflammable

Sur la table de montage

Le tourbillon de nos émotions.

Avoir l'heur de vous plaire

Conserver les couleurs par transfert

Et retenir cette flamme

De nous une image même floue.

 

Souvenirs...

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et rires...

12272995295?profile=originalLansardière Michel (février 2014)

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administrateur théâtres

images?q=tbn:ANd9GcRGUN7RmAaOyeuJyWiK0vXmKAIMmH4_NwhJpHperVLI7bR4790M12272993885?profile=originalCeci n’est pas une pomme

Griserie verbale, théâtrale, musicale et chorégraphique à la première ce soir à la Clarencière! Theatregoers! Go for it! You won't regret! Somptueuse anthologie de textes et chansons : des misérables aux désirables! Un trio de comédien et comédiennes époustouflant qui revisite et le surréalisme poétique belge, et la Lost Generation... et les années 20 à Paris! Sublime spectacle, mû par l’amour de la culture! Diction parfaite, langue merveilleuse, les trois comédiens Laurence Briand, Rosalie Vandepoortaele et Laurent Laigneaux (le musicien-comédien)  partagent un inimitable pouvoir de suggestion.

Dès les premières secondes, on se sent aspiré par le souffle puissant de l’histoire littéraire du début du XXe siècle qui revit soudain à la lueur d’antiques lanternes. 2014 : Anniversaire du centenaire, me direz-vous ? Les personnages nous happent, nous attirent et nous fascinent.

Voici un défilé de textes soigneusement choisis par Rosalie Vandepoortaele  qui a composé une véritable anthologie vivante, dense et documentée où l’on retrouve tour à tour, sertis dans un écrin musical approprié LA VICTOIRE DE LA MADELON - PAUL NOUGE - CAMILLE GOEMANS - BLAISE CENDRARS -E.L.T MESENS - PHILIPPE SOUPAULT - HENRI MICHAUX - ROBERT DESNOS - R. RADIGUET - ANNA DE NOAILLES - PARLEZ-MOI D'AMOUR - GERTRUDE STEIN - F. Scott FITZGERALD - LOUIS ARAGON - ANTONIN ARTAUD - EN DOUCE - MARCEL LECOMTE - MAX JACOB avec des clins d’œil appuyés au peintre MAGRITTE ! Un enchaînement bourré d’intelligence et de finesse! C'est elle qui avait  fait la mise en scène du spectacle "Le Chat noir," l'an dernier. Elle aime les textes de qualité.

« Selon ma doctrine » il est défendu (sous peine d’imbécillité) de rien prévoir. Ce que je ferai dans tous les domaines est imprévisible tout autant que l’apparition d’une réelle image poétique. » « Etre surréaliste, c’est bannir de l’esprit le « déjà vu » et rechercher le pas encore vu » Magritte

Entre ombres et lumière, les mots et la poésie transfigurent les corps et les visages des comédiens. La bouche et les sourires sont ceux de trois muses théâtrales apprivoisées et offertes à un public reconnaissant. Chaque mouvement est fascination:

 Rosalie :

Ma bouche qui bouge

devant vous

n'est pas habitée de paroles

ordinaires

 

Laurence :

Ma bouche ce soir est habitée

de paroles qui ne sont

pas à moi

de paroles qui ne sont pas des

chansons ni des charmes

 

Rosalie :

mais balles de fusils

 

 On ne peut assez se répandre en louanges et vouloir partager tout le plaisir que l’on reçoit avec les spectateurs qui nous entourent. Applaudissements nourris, « bravos » qui fusent en plein spectacle, rires, grognements de bonheur ou de révolte partagée. Tout le monde a envie d’exprimer bruyamment son ravissement. Le lieu s’y prête d’ailleurs parfaitement  et  les vagues de bonheur se répandent avec candeur…  Et de remercier autour d’un verre après le spectacle  de la façon la plus tangible ces comédiens généreux qui nous ont offert une  prestation hors pair. Quelle sensibilité, quelle subtilité, quel jeu, quelle présence et quelle dramaturgie éblouissante de la metteuse en scène Isabelle Nasello ! Ceci n’est pas seulement un Bijou, c’est tout un univers. Cheers!

Welcome to les Années Folles
Dans le cadre de la St Valentin


Interprétation : Laurence Briand, Rosalie Vandepoortaele et Laurent Laigneaux
Mise en scène : Isabelle Nasello
Montage original : Ropsalie Vandepoortaele
Conception décor : Kaernunos ASBL
Production : Toc toc Art

www.toctocart.com/Welcome_to_the_annees_folles.html">http://www.toctocart.com/www.toctocart.com/Welcome_to_the_annees_folles.html


au théâtre de la Clarencière! 


http://www.laclarenciere.be/

Cover Photo

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J U S T I C E

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("La sentence", huile sur bois)

Qui dira les poids respectifs

Des deux plateaux de la balance

Lorsque la Justice balance

Entre le libre et le captif

 

 

Lorsqu'elle enlève son sous-tif

Qui dira quel sein entre en danse

Donnant raison à la jactance

Du plaideur le plus incisif

 

 

Noires défroques des acteurs

Et palais en décor de foire

- Peine rendue exécutoire -

 

 

Et sous sa toge rit le diable

Cette fois la Justice instable

A commis encore une erreur

(inédit)

 

 

 

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Le bois sacré: une esthétique poétique

12272990097?profile=original"Le bois sacré est un  "essai sur la poésie et la critique" de l'écrivain anglais Thomas Stearns Eliot (1888-1965) est son second ouvrage critique, publié en 1920. Il contient en germe la plupart des théories critiques et poétiques de l'auteur, théories qui devaient, autant que sa poésie, exercer une influence décisive sur la littérature contemporaine. L'ouvrage contient le fameux essai sur "La tradition et le talent individuel" publié pour la première fois en 1917. "Si nous abordons un poète sans préjugés, nous trouverons souvent que non seulement la meilleure partie de son oeuvre, mais aussi la plus originale, est celle où les poètes défunts, ses ancêtres, affirment le plus vigoureusement leur immortalité." Dans ce qui pourrait être la critique de sa propre "Terre vaine", Eliot expose ainsi sa conception de la place de la tradition dans le modernisme. Alors que pour les poètes de l'âge de Pope, la tradition était complète, parfaite et inchangeable, elle s'accroît et se complète sans cesse pour Eliot. Le devoir du poète est de la modifier, et de la modifier de la manière adéquate. "On n'hérite pas [du sens] de la tradition... Un grand effort est indispensable pour l'acquérir." Le sens historique prôné par Eliot implique la perception non seulement du passé, mais aussi du présent dans le passé, il est sens de l' éternel dans le temporel. Ce qui rend un écrivain conscient de sa place dans la tradition lui fixe aussi sa place parmi ses contemporains. L'auteur insiste donc sur l'unité nécessaire de l'oeuvre et de l'ordre, la dépersonnalisation de l'artiste et ses rapports avec une lignée spirituelle: "Le progrès de l' artiste est un sacrifice continuel, une abolition continuelle de sa personnalité", dans l'absorption de sa culture, l'établissement d'un sens communautaire et l'élimination du lyrisme personnel en poésie.

Insistant, dans "Le parfait critique" sur la liaison du critique et du poète, Eliot élabore une méthode d'exégèse et de comparaisons. S'intéressant plus à la poésie qu'aux concepts esthétiques et religieux, il cite fréquemment -Dante, Shakespeare, les symbolistes français-, tandis que par la suite il bannira les citations de ses oeuvres critiques. Il consacre des pages vibrantes aux dramaturges élisabéthains; il parle des critiques contemporains qui partagent ses conceptions; dénonce l'expression d'un romantisme décadent dans les vues et les vers de Swinburne; de William Blake, il fait un poète de génie que les circonstances culturelles empêchèrent de devenir l'égal de Dante -l'archi-poète- auquel sont consacrées de longues pages annonçant l'essai de 1929 ("Dante"). Eliot reconnaît sa dette envers Remy de Gourmont dont il utilise certaines théories. Dans sa préface à l'édition de 1928 du "Bois sacré", l'auteur, qui s'est entre-temps converti à l' anglicanisme, suggère que cet ouvrage représente un stade premier et dépassé, non pas de ses convictions, mais de ses préoccupations. par la suite, il se détournera en effet de la poésie en tant que poésie pour examiner les rapports et les affinités de la poésie avec les manifestations sociales et religieuses d'une époque. C'est ce qui fait de cet ouvrage de jeunesse un instrument de choix pour l'étude de ses propres théories d' esthétique poétique.

 

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administrateur théâtres
AU théâtre Poème: François Emmanuel était l'invité de Pascale Seys dans Le Grand Charivari sur Musiq'3 ce samedi . Pour l'écouter ou le réécouter : http://www.rtbf.be/radio/player/musiq3?id=1886891
"Joyo ne chante plus", notre 2ème spectacle de François Emmanuel - avec Gwen Berrou dans une mise en scène de Pascal Crochet, commence ce jeudi !! Pour les plus curieux, il y  a eu même une avant-première mardi 21 à 14h ! Réservation souhaitée : reservation@theatrepoeme.be ou 02/538 63 58

Courir au théâtre Poème pour se baigner dans la musique des mots, ce que l’on adore. Entendre une voix qui les caresse, les exalte, les consume, les fait frétiller, les adule, les capte et les relance dans l’univers. C’est du moins ce que l’on attendait du spectacle de mots créé par le texte de François Emmanuel, un personnage bien sympathique entr’écouté sur nos ondes récemment.

Et ressortir du spectacle la gorge feutrée d’inconfort, de malaise et de frustration de n’avoir rien compris. Avoir rencontré l’auteur, François Emmanuel, et lui avoir conté, complètement catastrophés, le malheur de n’avoir été ni émus, ni touchés par cet étalage répétitif de solitude ou de folie. Dites-moi où sont les codes d’accès ? Y a-t-il des clefs ? On est désemparés. Le but du jeu est-il de causer le désarroi du spectateur ? Lui confier aussi que l’on s’est presque endormis, par trois fois. Que ouf, le texte est dans la boîte que l’on tient sous le bras et que l’on va prendre le temps de le ré-appréhender chez soi, par une lecture attentive, l’esprit prêt à la découverte. Dommage ! Une phrase de Nietzche a été malheureusement prononcée : « L’art n’est pas pour tout le monde ». On a discuté avec ce même professeur de cinéma qui explique : "Dans ce spectacle il n’y a rien à comprendre, rien à emporter. Ne croyez pas que vous avez un prêt à consommer, all inclusive ! Il faut rassembler les fragments (du long caquetage proposé) - vous me suivez ? - et faire son tissage personnel." Cheminer en solitaire, c’est là tout l’intérêt de cette nouvelle approche cocasse du théâtre. C’est le spectateur qui est mis à contribution et qui doit se référer à lui-même, à son vécu personnel et ainsi partir en voyage… Bonne chance !

Le décor est morne et triste à mourir : un deux-pièces suranné, chichement meublé, couleur terres. Lumières aussi faiblardes que la voix. Au début, la comédienne semble surgir d’une muraille des grottes de Lascaux et, dans sa robe sans manches droite et courte, figure des lents gestes d’échassier. A un autre moment le jeu de lumières donne l’illusion d’une longue table couverte de pièces comme un immense échiquier – la terre vue de l’univers ? - Il s’avère que ce n’est qu’une mince étagère couverte de figurines grossières en terre cuite. Hommes ? Oiseaux ? Epars et renversés à la fin du spectacle. La gestuelle est d’une lenteur exaspérante, la voix est sèche, monocorde, infra-communicative sauf pour l’impression de tristesse et d’exclusion du monde ou celle de folie désespérante. Joyo ? Il ne s’agit ni de l’albatros de Baudelaire, encore moins de l’oiseau bleu de Maeterlinck ou de l’oiseau de Junon ou d’Athéna. Les oiseaux à connotation sexuelle de Miro ? Peut-être. On cherche vainement à se raccrocher à quelque chose ! Qu’on me donne une branche ! L’oiseau dont on parle pourrait tout aussi bien être un chat, un chien ou un cochon d’Inde. La femme qui joue pourrait être un homme…

L’histoire, s’il y en a une, après en avoir rassemblé les débris épars est un fait divers. Une femme encore jeune, triste et sévère à mourir, se prépare à faire une cérémonie d’enterrement de son oiseau sans cage, qu’elle vient de perdre. Elle est excédée par les bruits divers de ses voisins et surtout le martèlement des talons aiguilles de sa voisine du dessus. Elle est harcelée par des huissiers qui vont bientôt procéder à son expulsion. Elle s’adresse à plusieurs reprises à un juge imaginaire et singe à merveilles le jargon judiciaire. Qui sait… des références à Kafka ? C’est tout. Le détail intéressant : si le spectateur en quête de clefs va voir dans la boîte à cigares où elle a enfermé l’oiseau avant de le conduire au bûcher, il y a (on le savait) des photos de jeunesse, quelques fils à broder et 6 fonds de montres anciennes ayant perdu leurs aiguilles que l’on aurait pu prendre, vus de loin, pour des hosties. Cela, aucun des spectateurs ne l’aura deviné. Sauf les très curieux qui ont osé poser la question après.

Loin de nous l’idée de mettre à mal l’excellente comédienne Gwen Berrou. Elle a eu bien du courage de se mesurer à un texte aussi dilaté et soporifique ! C’est une mission impossible de construire un jugement critique pour quelque chose qui ne vous parle pas et que l’on ne comprend pas. Donc, donnons juste …le bénéfice du doute ! Il faut sans doute avoir lu le texte avant d’aller au spectacle !

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Une île... un écueil ou une idylle.

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Orgue océanes frangés d'écume, Chantal Roussel (2013)

Devant la puissance et la poésie de cette peinture, véritable tableau symphonique, j'ai d'abord pensé à la "Grotte de Fingal" de Mendelssohn, à ces orgues basaltiques de l'île de Staffa constamment battus par la mer. Vision romantique traitée en nocturne, un noir basalte d'une force tellurique, éclat de lune, mystère sélénitique, et la mer, mouvante et éternelle.

12272983293?profile=original"Grotte de Fingal" par Claude Hugard de La Tour (1816-1885)

dans le grand escalier de l'école des Mines de Paris.

Et est apparue comme une évidence cette autre île...

http://youtu.be/ad3H9E0MNEo

 Île

Il est une île

Où on ne devrait jamais être

Entourée par la mer tentaculaire

Entre les vagues lasses et languissantes

Là où tout est libre

Je veux être là

Pour le reste de ma vie

Là, sur l'île

Le soleil brille éternellement

La lune renvoie la nuit noire

Je sais qu'elle attend

Je sais qu'il y a là un endroit pour moi

Je veux être là

Pour le reste de ma vie

Doux bruit du vent du large

Descendu de travers les arbres

Mais loin des larmes portées par la brise

Je vais suivre les gouttes de pluie

Car le soleil et les sourires m'attendent

Je veux être là

Pour le reste de ma vie

Traduction-adaptation Michel Lansardière, de :

"Island" (Relf/McCarty) par le groupe Renaissance, 1970 (Jim Relf, chant, guitare, harmonica ; Jim McCarty, percussions, chant ; John Hawken, piano, clavecin ; Louis Cennamo, basse ; Jane Relf, chant, percussions) :

There is an island

Where it should never be

Surrounded by suburban sea

And through the tired and hopeless waves

To where it's free

I want to be there

For the rest of my time

There is an island

The sun is always bright

The moon sends the darkness away in the night

I now that it's waiting

I know there's a place ready for me

I want to be there

For the rest of my time

Warm sounds of windsongs

Come down through the trees

But far away tears are borne on the breeze

I'll follow the raindrops

Cause sunshine and smiles are waiting for me

I want to be there

For the rest of my time


Un partenariat
Arts
 
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Lettres

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administrateur partenariats

Billet d'invitation

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" L'automne est un chant de couleurs "

Interprétations poésie, peinture et photos entre les membres d'Arts et Lettres,

sur un poème de Sandra Dulier et une aquarelle de Françoise Buisson

Chers membres,

Comme vous aurez pu le constater,

les partenariats et duos plume-pinceau

ont repris leurs activités.

Ce premier blog d'interprétations entre les membres du réseau

est inspiré du délicieux poème de Sandra Dulier,

et de la tendre aquarelle de Françoise Buisson.

Ce blog est offert à votre créativité, vos commentaires ,

poèmes et photos illustreront cette belle saison qu'est l'automne, et tous ensemble,

nous vaincrons cette morosité qui parfois nous gagne en cette saison de transition.

Je rappelle toutefois que le blog est modéré, les textes entre autres sont soumis

à l'approbation de Robert Paul en cas de doute de ma part.

Vous comprendrez aisément cette démarche. Parfois contraignante, elle nous garantit

à tous une publication de qualité.

Je vous remercie pour votre fidélité et votre enthousiasme

et vous souhaite de beaux partages

Liliane

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Petit Précis de Curiosités euclidiennes

Petit Précis de curiosités euclidiennes

 

La Ligne.

 

 Calcul zéro de la ligne (section sèche)

 

La ligne est infinie, sans largeur et sans épaisseur. C’est une succession de points sans masse. Ils sont invisibles ; seul, leur nombre les rend perceptible. La ligne est surface intangible et volume impalpable. Elle est un cube si on veut, ou un cône mais un cube ou un cône plat d’où l’origine est absente. Ce cube peut-être circulaire mais toujours comprimé. Il peut donner l’heure ou l’horaire des trains. Parfois, la ligne est coupée par des voies de traverses aussi minces et sans poids que le cube ligneux.

 

Il faut se méfier des lignes qui vont trop loin dans le flux infini. Il vaut mieux les arrêter dans leur élan. Les briser. En faire des éclairs, déterminer un pôle négatif et positif sur un champ aléatoire ou en faire des asymptotes. L’asymptote, justement, est  ligne en tant que formule du désir ou de l’action humaine. Car la ligne est aussi culturelle et en ce sens en voie de disparition. La ligne devient sous-ligne, lignoise, lignette, lignite, ligne insignifiante qui indique l’absence et le néant.

J’aime les lignes, car elles n’existent pas.

Elles sont impossibles.

 

On pourrait en parler à l’infini de la ligne infinie. On pourrait encore dire qu’elle ondule, qu’elle courbe en se courbant, qu’elle forme, informe et déforme, se moquant de ses ennemis, le temps et l’espace. Car contrairement à ce que l’on s’imagine habituellement, lorsque pris en en voiture dans les embouteillages, ou la nuit lorsqu’insomniaque, il vous arrive d’y penser, la ligne est au-delà du temps et dépasse l’espace. En cela, elle est avant tout est destin, carrée, losange ou rectangle, c’est selon. Objet de croyance, on ne vénère pourtant que des segments de droite, car, on le sait maintenant, elle est atypique, incertaine et problématique.

 

 

Indéterminée, source par conséquent d’angoisse pour certains qui voudraient en faire un être exclusivement mathématique, elle nous permet de vivre dans le conditionnel car la ligne, elle est partout sans jamais être nulle part, devant nous un moment, elle disparaît de notre vue, s’éloigne comme fuit l’horizon, à la vitesse de notre course. On n’aime pas les lignes pourtant on ne peut vivre sans : chacun trace au moins une ligne. Ou il en hérite. C’est toute un système juridique nouveau, des procédures originales qu’il serait nécessaire de voter afin de rendre efficace la puissance de la ligne. Car l’efficacité, c’est ce que nous voulons tous. La ligne, en ce sens, est indissociable d’un problème politique essentiel.

 

 

Tout cela pour  ne pas dire en fait ce peu de chose que notre sensibilité ne connaisse déjà : la ligne n’est pas dessin, vit sans matière, seulement le contour mouvant et sensuel, naissance et achèvement dune source instable, refus de la parenté, du centre et justement de la lignée. Elle est le contraire du narcissisme puisqu’elle n’existe qu’en toujours s’évadant d’elle-même. Voilà, on en arrive là, la ligne n’a rien de l’être, elle est toute existence.

 

La ligne, sans couleur et sans relief, s’épuise à vouloir être ce qu’elle est : un moment, la ligne est un moment hors du Tout (Eternité comprise).

 

Une ligne à haut coefficient métaphysique

La ligne, on aime ou on n’aime pas. Il n’y a pas d’entre deux, d’atermoiements vagues,  sûrement parce que la ligne est un prétexte facile, un pré-texte léger qui se laisse aller, fluide et continu, sans fatigue et surtout sans justification. La ligne s’affirme dans sa simplicité même. Elle ne signifie rien d’autres que ce qu’elle est. C’est pour cette raison qu’il y a des affinités avec la poire. La poire ne dit rien d’autre que ce qu’elle dit, ce qu’elle nous dit, ce qu’elle nous a dit, ce qu’elle nous dira.

La poire, la ligne, deux naïvetés composées.

Toutefois comme la parenté entre la géométrie et la nature est évidente pour tout un chacun, il est inutile de persévérer dans une voie qui n’apprendra rien à personne. Il nous faut revenir impérativement à la ligne. Car on n’y échappe pas, à ce moment sans durée et sans lieu.

Car il y a de la nécessité dans la ligne (nous aurons à revenir plus précisément sur ce point lorsqu’il nous faudra bien envisager le rapport intime qui unit ligne, nuage et nécessité) : Elle possède la nécessité du non lieu. Oui, encore une chose que l’on a jamais dite de la ligne, qu’elle est non-lieu, quitte de toutes responsabilités, libre de toutes les charges qu’on voudrait faire porter sur elle ; processus sans procès, on peut s’amuser d’elle et elle de nous.

C’est pourquoi elle se rapporte ontologiquement  au langage. En effet, la ligne est une parole sans fin. Par exemple : est-il nécessaire d’encore répéter que la ligne, c’est le jeu dansant des motifs et des occasions, des courbures du vivant et des intersections sèches, qui se coupent et se recoupent, des plans qui définissent ou qui occupent, des arcs fermes, stables, tendus et des tangentes, fines, distinctes et sans cercle. Non, bien sûr.

Et pourtant…

Il ne faut évidemment pas s’y tromper : il y a danger à faire le jeu de la ligne qui est d’abord, et surtout avant tout, hybridation, démultiplication, à la fois générée et générative, horde mobile et impérialiste, meute sautillante et régulière, mais aussi discontinue, spasmodique, erratique et nomade.  La conséquence est claire pour tous, depuis longtemps : la ligne a besoin d’un champ et ce champ est aléatoire. On dira : mais quel est ce champ ? Et pourquoi doit-il être aléatoire ? La question du champ dépasse en l’englobant celle de la ligne. La question du champ porte sur le support. La question du champ ne se pose pas pour l’instant, pas dans l’immédiat de l’instant en tout cas. On pourra, plus tard, si on veut, et uniquement si on le veut, dégager le problème du champ de l’embarras où il nous met. Quoiqu’il en soit, nous devons à cette fin d’abord en finir absolument avec la ligne (quoique champ et ligne soient de l’ordre de la réciprocité vague)

 A nouveau, la ligne nous contrarie et nous force à penser son au-delà comme sa condition.

En tout cas, si j’avais quelque chose à dire de la ligne, ce dont je ne suis pas vraiment convaincu, je dirai qu’on ne peut l’envisager comme frontière, comme une limite qui courrait entre ce qui s’achève et ce qui commence, ou entre ce qui s’achève et ce qui s’achève ou encore, même si on pousse un peu trop les choses, entre ce qui commence et ce qui commence.

Ne pas oublier : la ligne, c’est le dynamisme du vide.

En ce sens, elle entretient une relation honteuse avec les nuages, la nécessité ou la contingence, sujet de notre prochaine étude.

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administrateur théâtres

IN VINO VERITAS ! "La mémoire de la cave a toujours été sous-estimée par rapport à celle, tant exploitée, dans les romans, du grenier. La grande supériorité de la cave sur le grenier, c'est qu'en plus du passé, qu'ils détiennent l'une et l'autre, …la cave a de l'avenir." Cette citation de Bernard Pivot donne le ton. On va mélanger ce soir sagesse, philosophie, art de vivre et dégustations en tous genres. Les portes du paradis sont largement ouvertes sur la compagne séculaire de l’homme : l’ivresse. Celle des sens, celle  des mots, celle du vin et du champagne, n'en déplaise aux vins jaloux des bulles!

12272969698?profile=originalCe duo de plaisir inédit est une invitation à partager en un peu plus d’une heure l’univers complexe du vin, son vocabulaire, sa poésie et sa sensualité. Des textes choisis  d’écrivains amoureux du vin émaillent l’écriture inventive de Pascale Vander Zypen et Christian Dalimier. La bouche gourmande, ils se mirent dans la robe du  vin où se reflètent toutes  les émotions humaines : de l’amour, à l’extase, à la dispute.  Car l’air de rien,  la dispute est souvent dans l’air.  La dispute qu’elle soit pensante ou effervescente, c’est  comme le cumin dans la cuisine marocaine, une sorte de piment pour les mariages heureux et pour  le plaisir des papilles. La saveur des mots rejoint l’humour libérateur et on hume les effluves  à s’en étourdir.  Les deux comédiens se saoulent de mots, d’appellations, de millésimes. Rien de pédant, tout pour le plaisir et dans tous les registres!12272970086?profile=original «  Entre deux verres »  est l’un de leurs sketches  particulièrement désopilant : une conversation entre un bordeau et un bourgogne ( et pas n’importe lequel, un Vosnes Romanée Conti)  avant d’être bus d’un trait et sans honte par des bouches indélicates.  A travers la robe des vins on entrevoit les petits travers de la vie de couple, ou de famille avec baptêmes, mariages, funérailles. Ils font  le tour de la question  dans une bonne humeur grandissante. Et le public trinque mentalement avc eux, savourant mises en bouche et mises en scènes spirituelles.  Notre préféré est ce conte de fées joué dans un vrai château (domaine de Vaqueyras) où un certain Lucas di Montepulciano des Abruzzo ... s'est entiché  de la  belle demoielle de Vaqueyras couvée par un  père intraitable.   A Baudelaire de conclure déjà, et  bien trop tôt ! On en redemande ?  : Il faut être toujours ivre. /Tout est là : c'est l'unique question. /Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve. /  Mais de quoi ?/ De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. /Mais enivrez-vous./ Et si quelquefois, sur les marches d'un palais, sur l'herbe verte d'un fossé, dans la solitude morne de votre chambre, vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au vent, à la vague, à l'étoile, à l'oiseau, à l'horloge, à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle heure il est ; et le vent, la vague, l'étoile, l'oiseau, l'horloge vous répondront : « Il est l'heure de s'enivrer ! Pour n'être pas les esclaves martyrisés du Temps, enivrez-vous ; enivrez-vous sans cesse ! De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. » Bouquet capiteux pour les comédiens: c'était  ce soir-là la centième représentation, fleurie d'applaudissements généreux.

 De la salle, on passe au bar pour une dégustation conviviale de trois crus, la parole se délie entre spectateurs… Et ce soir-là on se retrouve aussi  à la table très bavarde de Mmmmh (spécialiste épicerie fine, ustensiles et cours de cuisine depuis 2003)!  Une façon de conclure dans la ligne du nouveau théâtre Saint-Michel  qui a décidé d’offrir à son public des saveurs humaines bien vraies pour  damner le pion à l’univers frelaté des bonheurs technologiques qui ne cessent de nous grignoter esssence et existence.   

 

http://www.theatresaintmichel.be/Entre-deux-verres

Du 15 au 18 et du 22 au 24 octobre Du 14 au 16 et du 21 au 23 novembre
Théâtre Saint-Michel
Durée : 01h30 - Tarifs : 12 à 22€ - ABO TSM

 

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SAISON DE FLAMME

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                Les premières feuilles jaunes

                        Mon amour

                Frissonnent Le temps détrône

                        L'été lourd

 

O  les rois fainéants de la saison de flamme

Reviennent tout au long des sillons éventrés

Au pas des boeufs fumants attelés à la lame

Qui offre au ciel pâli tout le sang de l'été

Les blancs chemins poudreux jusqu'aux premières pluies

Fuient vers les lointains que les midis déplient

Pour replier trop tôt dans les soirs pénétrants

Les rêves du matin au ciel du jour s'oublient

Et l'on croit voir parfois sur les massifs mourants

Les murs gris d'un château que l'ombre va couvrant

 

Longues nuits sombres nuits brouillards voilant l'espace

Uniforme saison striée de sang noir

Tu frissonnes tu sens la mort la mort qui passe

Mon amour aux yeux d'or qu'auréole le soir

Mon amour mon follet mon léger oiseau tendre

Demain la matinée aura un goût de cendre

Mais moi sur le chemin je t'attendrai venir

Les arbres laisseront la lumière s'épandre

Comme sur un tableau que l'on n'ose vernir

Très pâle Et tu viendras où je devrai finir

 

                Les premières feuilles jaunes

                        Mon amour

                Frissonnent le temps détrône

                        L'été lourd

("Poussière d'âme", éditions Chloé des Lys, 2009)

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Critique littéraire reçue sur toutelaculture.com :

Ce recueil de poésie aborde des thèmes très variés: voyage, famille, temps, mort, musique, fêtes, engagements sur le ton de la confidence. Les sentiments de l’auteur se dévoilent en douceur dans ses textes tout comme dans sa peinture de couverture.

Hélène Rollinde de Beaumont est une artiste peintre et auteur passionnée, si passionnée même qu’elle crée sa propre maison d’édition en février 2012 pour mieux concrétiser ses rêves. Les Plumes d’Ocris comptent déjà un nombre d’ouvrages conséquent: 22 livres en quelques mois dans les domaines de la poésie, du conte, de la nouvelle et du roman. Illustratrice et peintre féerique, éditrice engagée, Hélène Rollinde de Beaumont nous offre aussi avec ce beau recueil une poésie vivante, sensible et évocatrice de multiples images, qui ne laissera personne indifférent. Le poème « Toi et moi’, texte primé dans la section poésie classique, a reçu le prix littéraire Albert Barbeaux Charles Bourgeois 2012.

La plupart des auteurs contemporains s’expriment en vers libres, c’est avec liberté qu’Hélène Rollinde de Beaumont a choisi le registre classique, pratiquant l’alexandrin avec une aisance déconcertante. De belles expressions comme « tombeau d’or et de lumière » restent en mémoire après la lecture. C’est avec délices que nous plongeons dans ces textes pleins de beauté et de simplicité, nous immergeant dans le monde de l’auteur qui nous fait partager ses émotions. Une ode à l’amour, à la joie de vivre quelles que soient les épreuves. A découvrir aussi Eclats d’âmes, l’autre recueil de poésie de l’auteur publié aux Plumes d’Ocris. De la poésie accessible à tous les lecteurs enfin.

Pour se procurer l'ouvrage : http://www.editionsplumesdocris.fr/Pages-auteurs/helene-de-beaumont-2.html

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administrateur théâtres

« 11 septembre. Une date éloquente aujourd’hui pour beaucoup. Une date qui ramène inévitablement nos consciences en l’an 2001. Et pourtant, il en est un autre… un 11 septembre oublié : le 11 septembre 1973 ! Ce jour-là, il y a quarante ans déjà, un sanglant coup d’État militaire semait l’horreur et la violence au Chili. Pendant 17 ans, cette dictature a imposé sans relâche une répression effrayante à ses opposants : la mort, la torture, la disparition, l’exil. »

Le théâtre du Grand midi à Ixelles a mis sur pied une de ses dernières  soirées théâtrales pour nous faire vibrer par la poésie de Pablo Neruda. Le spectacle s’intitule: « LE PRINTEMPS DU MONDE »! 

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Naquit un homme

parmi tant d'autres

qui naquirent,

j'ai vécu parmi bien des hommes

qui vécurent,

ne parlons pas d'histoire

mais de terre,

la terre centrale du Chili, cette terre où

les vignes ont frisé leurs vertes chevelures,

où le raisin se nourrit de lumière,

où le vin naît des pieds du peuple.

Le vin, lui, est resté vivant,

il est monté jusqu'au raisin

égrené

par l'automne

vagabond,

pour redescendre aux sourds pressoirs23,

aux barriques

qui ont pris la couleur de son doux sang,

et là sous l'effroi

de la terre terrible

il est resté nu et vivant.

Je ne garde le souvenir

du paysage ni du temps,

ni des visages, des silhouettes,

rien que la poussière impalpable,

la traîne de l'été  

et le cimetière où

on m'emmena

voir parmi les tombes

le sommeil de ma mère.

Le spectateur entre dans le spectacle par les coulisses de l’histoire. Nous pénétrons dans un lieu qui sera bientôt la résidence du Théâtre du Rideau. On tombe entre quatre murs passés au goudron noir. Les planches sont en morceaux, ce n’est pas du théâtre c’est de la vie. Assoupi le comédien se relève. Il n’arrêtera pas de marcher, de se mobiliser,  de se cogner aux murs et aux spectateurs, plus rapide qu’un papillon de nuit ivre de lumière. « Et mes pas étaient ceux du printemps du monde ! » Vous le voyez, jeune – à peine la trentaine - barbu mais sans ostentation, chevelu mais sans longueurs, tendu comme un arc dans sa chemisette d’ouvrier  du verbe. L’arcade sourcilière a des langueurs d’antilope aux abois. Le regard brûle et plonge dans le vôtre. Il vous emmène sur les sentiers de la poésie du grand Pablo.

 Energie pure, pas le moindre maquillage, une vérité ruisselante de vie et de mort. Un être crucifié qui hait les moines : « on voulait crucifier mes mots », un être flagellé « on voulait flageller mes idées ». Un être qui ne joue pas la comédie, quelqu’un qui dépasse la représentation. Un acteur dont le cœur se « dénoua » dans le vent qui jette les livres poussiéreux aux orties et ne garde que la parole fraîche, vivante, émue et éblouissante et vraie.  

Dans la salle, le jour de la première, plein d’amis, des gens aux sentiments purs, Pietro Pizzuti. Sur scène, un tremblement de terre,  une chaise à trois pattes attachée au plancher défoncé d’une maison  saccagée à côté d’un araucaria sauvage. Le jeune acteur se sert du vin qu’il offre à une spectatrice. Servez-vous dit son regard. Et tant d’autres choses encore! « L’héritage que je laisse ici, tel une braise verte. » « Pour nous briser, il faut, oui, que l’on nous tue.» Des spectateurs se lèvent et se servent.

Le long de la muraille: la corde de l’esclavage, la roue de la locomotive (le père monta dans le train de la mort sans revenir… jusqu’à présent) ou  celle de la passerelle qui emmène les mineurs au fond de la terre pour lui  arracher l’or, le cuivre le charbon.  Les rouages d’une société verrouillée par l’argent,  par le pouvoir destructeur du dictateur.  N’oubliez jamais : « le plat sanglant et froid sera là chaque matin, pour toujours », lorsque vous ouvrez les yeux. De chaque crime naissent les balles, de chaque enfant mort nait un fusil. Comme en Syrie, aujourd’hui…

Je suis comme un puits, au fond il y a des étoiles et je suis venu afin que tu chantes avec moi, aimable spectateur qui a bu tout le vin.

 

Vous l’aurez compris : on est retourné par un tel spectacle ! L’interprète se nomme Marvin Mariano.

Du 10 au 14 septembre 2013 à 20h30! XL Théâtre - 7A Rue Goffart / 1050 Ixelles
Infos et réservations : O2 / 513 21 78

http://www.xltheatredugrandmidi.be/

 

Un solo, mais une création collective :

Interprétation : Marvin Mariano
Assistante à la mise en scène : Marta Michelini
Scénographie et costumes : Delphine Coers - http://www.delphinecoers.com
Son : Justin Douilliez (Be1 Prod) - http://www.be1prod.com/
Maquillage : Laurie Van Laethem

Création Lumière: Antoine Vilain
Chargée de communication : Laura Bejarano Medina
Contacts : laura.bejarano.medina@hotmail.com

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http://www.chili73.be/

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SAISON MAUVAISE

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                        Revoici la saison mauvaise

                        Les feuilles craquent sous tes pas

                        Le temps allonge ses compas

                        La cendre recouvre la braise

                        Et nos amours font des faux pas

 

 

                        Des corbeaux griffent en passant

                        Du bout de leurs ailes étranges

                        Un coin de ciel vidé des anges

                        Et s’égaillent en croassant

                        -Pardonnez-moi si je dérange –

 

 

                        C’est la saison nue froide et plate

                        Sur terre tu te sens de trop

                        Tu vas de café en bistrot

                        Dans tous ces lieux où l’on s’éclate

                        Autour du moindre brasero

 

 

                        Le temps allonge ses compas

                        Tes amours sont en quarantaine

                        Dame la Mort met ses mitaines

                        Et, coquette, retend son bas

                        Fausse beauté Croquemitaine

 

 

                        L’été reviendra – certitude

                        Des corps nus au soleil de braise

                        L’été lointain – Allons apaise

                        En toi tous ces flots d’inquiétude

                        Revoici la saison mauvaise

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administrateur théâtres

Du 19 septembre au 20 octobre 2013, au théâtre du Parc

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La plongée dans nos nuits par  Dominique Serron et Vincent Zabus : « Enfin, après 1001 nuits, la transformation complète de l’homme le révèle, aimant et pleinement pacifié. »

 

La réalité ? On a pendu la crémaillère chez Laurent (éditeur, la quarantaine) et Laure, qui ont emménagé dans un appartement improvisé dans une ancienne librairie  désaffectée, autre réalité. Peut-être celle de L’ombre du Vent … A cet événement, ils ont choisi le thème de la fête : les contes de mille et une nuits… Hasard ? Nécessité ? La réalité appelle-t-elle l’imaginaire ou est-ce le contraire qui se passe?  Une dispute Shakespearienne a surgi au sein du couple, « the green-eyed monster » plante ses crocs au fond du cœur de l’homme ! Laurent est jaloux ! Il a besoin de sa dose de valériane pur pouvoir dormir mais il a évidemment  perdu la clé de l’endroit où elle est rangée.

 

12272938870?profile=original Nouvelle réalité: c’est  Monsieur  Ibrahim, (l’épicier de la rue Bleue, vous vous souvenez ?) qui débarque et lui présente des cornes de gazelle pour le consoler: «  Mangez ! Et lisez !!! Laissez‐vous envahir l’esprit… » Début du voyage initiatique façon Lewis Caroll. Ces gâteaux magiques, une fois croqués, deviennent les gâteaux aux amandes dégustées par Shazaman et Shariyâr, deux sultans d’un autre âge et d’un autre espace, affolés par « la trahison féminine ».  Entretemps - si l’on peut dire -  l’art de la suggestion, les costumes, les voiles qui voilent et dévoilent,  la danse, les éclairages subtils ont réveillé l’imaginaire du lecteur. L’Orient est là.  Le spectateur, lui, se sent happé dans  la  galaxie théâtrale : c’en est fait de lui, il n’est plus spectateur. Il est  acteur aux côtés de mille et un personnages et a libéré son propre imaginaire.

 

12272939064?profile=originalL’esprit de Laurent se peuple des personnages des contes que lui racontait sa mère. Tout un programme ! L’imaginaire est à la fois évasion et prison, comment s’en sortir ? La sève de l’histoire est la fresque des peurs et des angoisses humaines. Nous sommes dans le théâtre de l’invisible. Voilà les deux sœurs, Shéhérazade (une Antigone orientale  admirablement jouée par France BASTOEN) et sa sœur Dounia… même intelligence, même complicité, même humanité, même soif de justice, hors la  fin funeste d’Antigone. Shéhérazade brave l’autorité paternelle (un Patrick BRÜLL flamboyant). Elle veut arrêter le massacre. Elle a le plan que l’on connait. Elle va métamorphoser le cruel Shariyâr.  Ou Laurent, qui sait ? Ou le spectateur? 

 

12272939859?profile=originalL’histoire a été co-écrite par Dominique SERRON et Vincent ZABUS. Une écriture fluide, généreuse, pétillante d’humour et fourmillant de références. Elle puise sa source dans une très belle humanité et  elle émerveille. Pas étonnant que surgissent alors  tous ces personnages fabuleux et si vivants à la fois, au sein d’imaginaires si bien conjugués ! Les failles de Laurent  sont les chemins qu’il faut  emprunter résolument pour accéder aux questions essentielles. Tous finissent  par se sentir transformés : écrivains, comédiens, spectateurs. Le grand Sigmund a lui aussi traversé la trame de  l’écriture.  La psychanalyse des contes de fées de Bruno Bettelheim agit en sourdine.   Et le miracle de la réconciliation finit par advenir après des tribulations fantastiques qui mélangent hardiment Laurent, son frère, son père, son patron et sa femme adorée et les personnages de contes.

 

12272940081?profile=originalComme dans l’Oiseau bleu de Maeterlinck, il y a une fée mystérieuse qui guide Laurent dans ses pérégrinations et ses  épreuves.  Le nombre trois est mythique.  Laurent en est conscient et  joue le livre dont il est le héros! Il vogue avec une  présence et une aisance extraordinaires d’un personnage à l’autre. Son regard, ses gestes, ses répliques ne cessent d’interroger passionnément. Malgré ses quarante ans, il a gardé   toute la fraîcheur d’une âme enfantine. Vous vous souvenez du jeune Guy Béart ? C’est un peu lui… Mais de qui parle-t-on ?  Mais du comédien, bien sûr, Laurent CAPELLUTO ! Une personnalité très  attachante et impétueuse. Et Laure, innocente, féminine et moderne en diable, qui est-elle ? Qui est le miroir de l’autre ? Laure ou la délicieuse Laure VOGLAIRE, comédienne ? « Qui suis-je ? » est la question récurrente.  

 

12272940660?profile=originalUne  pièce  incontestablement novatrice et  passionnante. La mise en scène est éblouissante. Les décors poétiques s’effacent, se fondent, s’élèvent, volent presque! Tout y est : depuis les 40 voleurs jusqu’au tapis volant en passant par d’autres contes moins connus.  Musiques envoûtantes (Jean-Luc FAFCHAMPS, assisté d’Aldo PLATTEAU), lumières et costumes féeriques. Beauté scénique à chaque tableau que l’on doit se retenir  d’applaudir.  La troupe de l’Infini Théâtre est merveilleuse, jeune, audacieuse, créative à l’infini. Ils n’ont  certes pas volé leur titre : « the sky is the limit ! »

Mise en scène : Dominique SERRON.

Scénographe: Ronald BEURMS.

Costumes: Renata GORKA.

Lumières: Nicolas OLIVIER.

Création Musicale: Jean-Luc FAFCHAMPS.

Assistant : Valentin DEMARCIN.

Assistante: Florence GUILLAUME.

Assistant stagiaire: Antoine COGNIAUX.

12272941455?profile=originalAvec:
Laurent CAPELLUTO (Laurent (le mari de Laure), le portefaix, le prince endormi)
Laure VOGLAIRE (L'épouse de Lui, la première pucelle, la femme enterrée vivante)
France BASTOEN (Shéhérazade, la deuxième pucelle, la mère de l'adolescent)
Vincent HUERTAS (Le frère de Laurent, le sultan Shazaman, Masrour...)
Jasmina DOUIEB (Jasmina (l’amoureuse du frère), Douniazade (sœur de Shéhérazade)...)
Patrick BRÜLL (Le père de Laure, le Vizir (père de Shéhérazade), Robert l’Ifrite...)
Othmane MOUMEN (Monsieur Ibrahim (l’épicier), les trois Qalandars, la vieille Sacamal...)
Vincent ZABUS (Jean-Jacques (le patron de Laurent), le sultan Shariyâr, Djafar le vizir déguisé)

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Photos:  Isabelle De Beir

En savoir plus: http://www.theatreduparc.be/spectacle/spectacle_2013_2014_001

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C H E V A L I E R E S

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Dans la forêt de pins colonnes d’autre empire

Où l’ombre comme une algue entoure les troncs secs

Quand le silence pur comme un Parthénon grec

Etouffe tout ce qui bruit qui pleure et respire

         Passaient trois cavalières

 

 

Le souffle du vent sur leurs manteaux dépliés

Fait frissonner les chairs si claires de leur corps

Qui sur le rouge sombre apparaissent en or

Parfois un éclair blanc heurte les boucliers

         Et fait luire les heaumes

 

 

L’une blonde - et ses seins que nul métal ne couvre

Font un éclat de chair dans l’ombre des ramures

Contrastant avec les reflets froids de l’armure -

Dans la tapisserie des chênes et des rouvres

         Et d’ombre les forêts

 

 

L’autre penchée vers les lointains horizons

Guette le moindre bruit que le lointain renvoie

De loin en loin dans les clairières et les voies

Quand le soleil n’est plus dans le soir qu’un tison

         Qui s’éteint lentement

 

 

La troisième joyeuse et fantasque luronne

Les cheveux dénoués la lance de travers

Fait des autres on dirait le chemin à l'envers

Redoutant que son rire au lointain ne résonne

         Et d'humeur si folâtre

 

 

Elles sont toutes trois tes soeurs complémentaires

La beauté qui t'attire au soleil de son corps

L'attention qui te garde des méfaits du sort

La fantaisie enfin guillerette lingère

         Des beaux draps de ta vie

 

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Recours au Poème, revue de poésie contemporaine

Je tiens beaucoup à signaler ce lien d'une revue en ligne qui constitue une somme incroyable de réflexions sur la Poésie, recensions, textes inédits, actualité commentée d'autres revues (papier-on line), avis des plus autorisés d'écrivains et critiques à propos de ce qui s'écrit aujourd'hui.

http://www.recoursaupoeme.fr/Rubrique/poesie_contemporaine

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administrateur partenariats

 

Cygne

Beau cygne ! Doux cygne ! Seras-tu là au dernier jour ?

Lorsque je glisserai avec les autres âmes mortes,

Diras-tu : "Qu'on me laisse faire escorte

A celui que l'on mène vers le dernier séjour" ?

 

"Car plus que tout autre, il a chanté ma gloire,

Puisse aujourd'hui ma robe adoucir sa peine"

Si telle est ma récompense, je conserve l'espoir

Mes prières et mes odes n'auront pas été vaines...

Alex

 

( Note de l'auteur : Comme clef de compréhension - ou de visualisation -
le deuxième vers est une allusion au Styx mythologique )
 

Par respect de confidentialité pour ce jeune poète,

prière de ne pas partager s'il vous plaît. 

Merci à vous mes amis.

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Portrait détaché

12272911071?profile=originalPortrait détaché

Son huit-reflets le plombait d'une lumière livide

Visage taillé à la mine mâchée

Journaliste étroit aux papiers acérés

Regard piqué de deux fusains

Nez aux ailes de sphinx

Corbeau se prenant pour Mercure

Fils de la Nuit, apollon de fortune

Vif-argent major monté sur ergot

Ego gonflé d'érotomane

Il distillait l'eau régale

Sur l'or le plus franc, par jeu

Confondant notes et voix humaine

Son petit magistère et le Grand Oeuvre

Messager des lieux communs

Aisance de l'esprit qui vole

L'encre aux commissures, priseur de grève

Va-t'en guerre de l'arrière.

Michel Lansardière

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Petit portrait fantaisiste d'une certaine presse, journalistes, critiques, agents, "coaches"... et autres profiteurs.

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Illustrations : ferrotypes (tintypes américains)

1. Homme tenant un journal (L'Illustrated Times, ca 1875)

2. Boucher (ca 1875)

3. Joueur de cartes (ca 1870)

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