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poésie (192)

administrateur théâtres

Alexander%20Polzin-Age%20of%20Anxiety%2012.jpg?width=276Musique & images ou méditation sur le Monde ? Le 2 juin 2013,  Rémi Geniet gagnait à 20 ans le  deuxième prix du Concours international Reine Elisabeth  à Bruxelles, une consécration pour un aussi jeune soliste ! Nous le retrouvons avec grand plaisir au festival de Lille piano(s) 2015, parmi les jeunes  musiciens qui joueront l’intégrale des concertos de Bartok à l’occasion de la célébration des 70 ans de la disparition du compositeur austro-hongrois, l’une des lignes maîtresse de ce festival. Rémi Genieta été choisi pour interpréter le  Premier Concerto, Kotaro Fukuma (lauréat du Concours de Cleveland en 2003) pour  le deuxième,  et  Béatrice Rana (lauréate du concours Van Cliburn 2013) pour le troisième. Trois moments-clés de cette fête de l’intelligence musicale et de la convivialité.

 

Dans ce  premier concerto de Bartok, Rémi Geniet  se transforme d’emblée en un créateur énergique  d’images cosmiques et sensorielles. Figure dantesque semblant émerger des cercles de l’enfer, il apparaît ensuite comme un démiurge calmant la tempête, puis  creusant des gouffres abyssaux dans un paroxysme de tournoiements musicaux. Les cuivres prophétiques annoncent  le tableau d'un soleil mort.  Son  deuxième mouvement  participe  à la même puissance évocatrice. C’est le temps cette fois qu’il semble avoir apprivoisé et emprisonné dans les battements d’une horloge invisible. Ses lents arpèges descendants suggèrent-ils le retour aux premiers jours de la Genèse ? Une recherche inconsciente de paradis perdu ?  Sa lecture du concerto est à la fois limpide et sauvage. Imagée et  vibrante.   Le troisième mouvement ressemble à un affrontement des pulsions de vie et de mort. Les cors et les flûtes s’emballent et l’effervescence créatrice du pianiste s’affirme encore. On est en face de la  liberté échevelée du principe créateur / L’être contre le néant. En toute discrétion, le jeune artiste, soucieux de préserver son intimité et son  mystère,  se retire et ne se disperse pas en saluts mondains,  laissant la place,  comme dans  un esprit de continuité du programme,  à Wilhem Latchoumia un géant d’humanité musicale, présent déjà  au même festival l’année dernière, qui interprétera “The Age of Anxiety” la Symphonie n°2 de Bernstein.

Cette symphonie jazzy pour piano et orchestre est une vraie découverte. Elle est  accompagnée  par  la projection simultanée  d'une sélection d'œuvres choisies parmi les 99  esquisses du peintre  Alexander Polzin  illustrant des extraits du poème épique psycho-historique de W.H Auden « The age of Anxiety ».   La  rencontre  bouleversante des arts plastiques, de la musique et du verbe sera un des points  forts récurrents  de cette édition 2015, marquée par une grande recherche de profondeur et d’intensité.  

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 Les instruments  font écho aux  battements des phrases anglaises rythmées par la scansion épique, et en même temps semble générer le fondu enchaîné des différentes images. Le message du poème tend à  démontrer que des protagonistes étrangers les uns aux autres (les musiciens ? le public? les uns et les autres ?) ne peuvent trouver de réconfort qu’en cultivant la sympathie, l’amour mutuel, ne fût-ce qu’au hasard d’une rencontre éphémère.  Le poète exilé aux Etats-Unis en 1939  a écrit cette œuvre pour mettre à jour l’horreur génocidaire nazie et  pour  sonder et contempler le tréfonds de la conscience humaine.  Mais l’ennemi une fois vaincu, la guerre terminée,  restera toujours la peur.  Et nous, nous connaissons-nous suffisamment  pour discerner les manipulations de nouveaux Barbares ?  A vous de choisir leurs dénominations. W.H Auden  accusait le profit, le mensonge, le progrès!  «The knowlege is not essential » « Lies and lethargies police the world in its periods of peace! » Les mots, les images et les sons s’enchaînent inexorablement,  laissant des traces d’amères intuitions, de vestiges de bonheur perdu, d’illusions envolées, d’inéluctables et tristes répétitions historiques.   

Age of Anxiety 26/99 - Mixed Media on Board 44 x 31 cm12273103453?profile=original “In the higher heaven, ageless plans” ”The hungry are eating their boots” ”In the numb North there are no more cradles” ”The sullen South has been set on fire” “In the wild West they are whipping eachother!” ”No soul is safe!” ” Unequal our happiness In peace or war, married or single” « Many have perished, more will! »

sml_Alexander%20Polzin%20-%20Age%20of%20Anxiety%20-Bernd%20Kuhnert%2023.jpg12273103879?profile=original Des mots soulignés et illustrés avec la passion de couleurs  musicales presque fauvistes de  Wilhem Latchoumia, le visionnaire. Il semble instinctivement parvenir  à incarner tour à tour,  les quatre protagonistes allégoriques du poème : l’intuition, la sensibilité, les cinq sens et l’intelligence. Un tour de magie, qui donne du corps aux esquisses  diaphanes  et sombres et disloquées de Polzin. Une façon de transmettre des émotions sur le vif, et en temps réel, au rythme mutuel de la perception. C’est de la traduction musicale simultanée et en plusieurs langues à la fois, tant sa  palette musicale est  complexe, différenciée  et évidente. On est spectateur de cette musique fascinante et en même temps aspiré comme  partie prenante de l’expérience. A la fois sur la rive et   au cœur du fleuve de perceptions.   Le flux entre le compositeur et le chef d’orchestre, tout d’abord,  entre celui-ci et le pianiste ensuite, puis avec le poète, le peintre et un public subjugué, a merveilleusement fonctionné. "Fluxé " a-t-on envie de dire, si l'on ose le néologisme! 

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images?q=tbn:ANd9GcTtEVWD7r02vsBsejsX-Ln79v5puI3RkrUR3xAPt7Vu6TYPfu2b      http://www.lillepianosfestival.fr/juin_2015/samedi/spectacle_07.php

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Nucléus.

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Nucléus

Matière à rêve

Tel un sein

Coup de poing

Force brêve

Psaume d'une main

Rite païen,

Où la forme

De matière quelconque

Jaillit, éclate

Parfaite conque

Mémoire d'agate

Attente sous l'orme

D'une éternelle seconde

Genèse d'un monde

Pour qui demain

Ne signifie rien.

Michel Lansardière

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Illustrations :

  • biface indien (Utah).
  • racloir paléolithique (moustérien ?) trouvé à Dammartin-en-Goële (par bibi !). Et Homo sapiens sapiens entre en scène.
  • variations sur une photographie "Prince noir" de Hans Hartung (1904-1989).                                        "Un monde ignoré " dans lequel le peintre dans sa "recherche de pureté abstraite" a "fixé l'image de ces drôles d'êtres."                                                                                                                    Facétieux, j'y ai ajouté 2 pointes pédonculées (armatures de flèches indiennes du sud-ouest des Etats-Unis) en guise d'oreilles et une armature de flèche denticulée provenant de l'Adrar de Mauritanie (3e millénaire av. J.-C.) pour le nez. La chevelure est composée de 2 armatures de flèches du Néolithique saharien (1 lancéolée, olé, 1 pédonculée) et d'une aiguille d'obsidienne (Mexique, travail contemporain).                                                                                                                        Voilà le Prince paré :

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57 poésies sur les bons et les moins bons moments de la vie,

mais surtout sur la tendresse, l’amour, l’enfance …


Où le trouver ?


Librairie ACRODACROLIVRES - CENTRE LITTERAIRE
21 Rue du Tienne - 1495 TILLY (Villers-la-Ville)

Contact par mail : acrodacrolivres@gmail.com
Contact par mail : richardjjacques@gmail.com


Dans toutes les bonnes librairies (qui utilisent BDL ou DILICOM) possibilité de le commander en indiquant
Le titre : A la découverte de la vie
L’auteur : Jean-Jacques RICHARD
La maison d’édition : ACRODACROLIVRES
Le numéro ISBN : 9782930756561

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Magistère.

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Magistère

Rai-de-coeur et fer de lance

Analogies et résonances

Cortège d'images, correspondances

Nulle contreverse ou confluences

Grand ordonnancement, molécule intégrante

Sisyphe sans cesse remonte la pente

Défis aux lois par la foi de la raison

Voie humide, perles, sublimation

Hors des cénacles qui gesticulent

Petits agencements de particules

Dans le secret des eaux connées

Echarpe d'Iris, prisme inné

Passées nivoïdes, souvenirs de léonides

Astroblème aux lèvres livides

Crucipétriste à la maîtrise géométrique

Pis aux formes telluriques

Lait de lune, sels de croissance

Maille élémentaire, chair et sens

Carminé, buriné aux forges haletantes

Inutiles grâces concomitantes

D'un vieux damné, déplorable charpente

Qu'à ton aspect le pécheur se repente*.

Michel Lansardière

* Les deux derniers vers sont empruntés à Scheuchzer, 1726 (Johann Jacob Scheuchzer, 1672-1733, naturaliste suisse).

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"Magistère" est l'ancien terme utilisé pour désigner le "précipité", ce phénomène qui, d'une solution liquide, fait naître un corps solide.

12273087071?profile=originalComme un poisson dans l'eau (agate et quartz ; coll. et photo L. M.)

Magie, Terre et mystères de la création. La nature agissant pourtant sans précipitation.

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Regard énigmatique (Agate et quartz ; coll. et photo M. L.)

Illustrations :

Raphaël : "Le Premier Mouvement de l'Univers" et "La Poésie". Voûte de la "Chambre de la Signature" du Vatican. Jules II commanda la décoration de cette salle en 1509 à Raphaël qui avait alors vingt-six ans.

Agate et quartz : la solution sursaturée en silice se dépose en couches successives d'agate, puis la cavité s'emplit de cristaux de quartz. L'agate ou le quartz contiennent parfois des "bulles" d'"eau fossile" (eau connée).

"Le premier Mouvement de l'Univers" et oursin fossile (Rhyncholampas grignonensis du Lutétien, ca 40 millions d'années, Lassy, Val d'Oise).

A la Renaissance des artistes, Léonard de Vinci ou Bernard Palissy notamment, s'intéressèrent de près aux fossiles :

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M. L.

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administrateur théâtres

12273088864?profile=original«  En chaque être, sommeille un livre… souffle l’éditeur de Céline Verlant qui ouvre grand la fenêtre sur le rêve. C’est Chagall qu’elle contemple, lui et sa sagesse. Puisque comme le souligne Sholom Aleichem , « La vie est un rêve pour le sage, un jeu pour le fou, une comédie pour le riche et une tragédie pour le pauvre. »

Elle nous invite à contempler l’universalité de l’œuvre de Chagall (Chagallus Universalis) dans son petit livre en forme de fenêtre, édité chez Lamiroy, illustrée d’images expressionnistes d’Yves Budin.

 

Céline Verlant est à l’écoute de toute une mythologie artistique qui s’est transmise de grand-mère à petite fille lors de nombreuses visites dans les musées dont elles raffolaient. C’est ainsi que souvent se transmet le mystère de l’émerveillement.

 

Sensible aux vibrations de couleurs concertantes du peintre, elle nous guide avec délicatesse sur les pas du peintre vers des  réalités essentielles : la beauté des fleurs, celle du bestiaire biblique ou domestique, des paysages, des astres et du ciel.  Amour et émerveillement vont sans doute de pair pour créer un univers magique unique,  protégé des fureurs du monde et du siècle, c'est le choix radical du peintre. Et Céline Verlant  partage avec Chagall une conclusion faite de ses bleus universels et intemporels. L’amour est l’évidence, l’énergie qui commande la création dans tous les sens du terme. Et l’œuvre de Chagall est pour elle un millefeuille de bonheurs recréés, qu’elle se plait à parcourir avec amour et admiration, dans une liberté de ton dynamisante.

 

 Tout en étant solidement documenté – Céline Verlant est historienne de l’art – , ce livre a la légèreté du rêve, et des personnages flottants –Luftmenschen –de l’œuvre de Chagall, maitre de la lévitation et de l'imaginaire. Quelle rencontre !

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chagall-11108dig-l.jpgDans son évocation de l’oeuvre du peintre,  Céline Verlant propose quatre pistes (l’homme, la société, l’animal, la nature) qui se retrouvent sous forme de quatre thèmes  présents comme par magie dans une gouache « Moi et le village » (1912), conservée aux Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, similaire à la toile du même nom (1911) conservée elle  au Musée d’Art de New York.  L’homme ne serait-il pas à la société ce que l’animal est à la nature? 

 

Un hommage humble et émouvant. Si "pour les Juifs, le Mot est la seule patrie", Céline Verlant se sert de trois clefs, la création, l’interprétation et la transmission, pour célébrer l’hommage-anniversaire des trente ans de la mort du grand peintre. Ce livre est une merveilleuse introduction en tous cas à une autre promenade, celle que vous ferez dans la superbe exposition en cours aux Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique qui rassemble plus de deux cents œuvre du peintre légendaire du XXe siècle.

Marc CHAGALL

Exposition

28.02 > 28.06.2015

 http://www.fine-arts-museum.be/fr/expositions/chagall

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La Rétrospective Chagall (1908-1985) a eu plus de 300.000 visiteurs à Milan en septembre 2014 . C'est au tour des  Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique. Du 28-02-2015  au  28-06-2015.

Exposition en cours. rue de la Régence, 3   1000 Bruxelles

Plus de 200 œuvres de Marc Chagall provenant du monde entier ont été rassemblées pour cette importante rétrospective. L’exposition parcourt l’ensemble de sa carrière artistique, depuis les premières peintures en 1908 jusqu’aux dernières œuvres monumentales des années ‘80.

Si les grands thèmes chers à Chagall seront évidemment abordés, comme la culture juive, l’iconographie du village juif ou encore les traditions populaires, l’exposition se concentrera également sur sa rencontre avec la littérature du XVIIe siècle - et spécifiquement La Fontaine -, la découverte de la lumière et le traitement de la couleur. Un écho particulier sera donné à la période russe de l’artiste, au moment où son style si personnel le distingue d’un courant artistique  imprégné par la révolution cubiste.

Fidèlement retranscrit, le langage poétique original de Chagall embarque les visiteurs dans un univers époustouflant, témoin de multiples cultures et traditions. La Rétrospective Chagall (1908-1985) a eu plus de 300.000 visiteurs à Milan en septembre 2014.

Brochure (PDF) 

Organisée par les Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique en partenariat avec le Palazzo reale de Milan, 24 ORE, Arthemisia Group, GAmm Giunti, cette rétrospective, placée sous le commissariat de Claudia Zevi, a été réalisée en collaboration avec Meret Meyer et Michel Draguet.

L’exposition réunira des œuvres de plus d’une vingtaine d’institutions internationales : Tate, MoMA New-York, Centre Georges Pompidou, Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, Museo Thyssen-Bornemisza, Fondation Beyeler, Fondation Maeght, Nagoya City Art Museum Japan, Musée de Saint-Pétersbourg, etc.

En Pratique :

Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique. Rue de la Régence 3 -1000 Bruxelles.

Tél : +32 0(2) 508 32 11. 

E.mail : info@fine-arts-museum.be

Site web : www.expo-chagall.be

Service de réservations

reservation@fine-arts-museum.be

Tél. 02/508.33.33

Prix :

Normal : 14,50€ en semaine, 17,50€ le week-end

Seniors (+65ans) : 12,50€ en semaine, 15,50€ le week-end

De 6 ans à 26 ans : 7,50€ en semaine, 8,50€ le week-end

http://www.levif.be/actualite/belgique/chagall-ce-poete-qui-reve-d-amour/article-normal-371661.html

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Parmi les coquelicots

Une aquarelle d'ADYNE GOHY

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inspirée d'un poème

de

RAYMOND MARTIN

Champs de Blé

 

Vogue dans la tête encombrée

Une vague idée de cliché tronqué

Par la pure vérité.

 

Le temps des amours s’étire à tire d’ailes

Balles au rebond à saisir

Jouvenceaux et jouvencelles.

 

Preux ou pas, l’amour chevaleresque

Rouille cotte de mailles

Et étriers.

 

Perles de rosée au petit matin brumeux

Habillent le chiendent

Au regard épineux.

 

Un rai de soleil dessine sa joie

Soulignant le doux minois

De mademoiselle Julie.

 

Impressions du soleil levant dans la pipe de Vincent

Et la flûte solo du faune

Vibre aux tonalités de Manet.

 

Délicieux jardin des Hespérides

Coquelicots vermillons

Perdent leurs rides.

 

Pommes d’or, cadeaux de la Déesse Gaïa

Fécondent la divine

Jalouse déesse Héra.

 

Le chemineau au long de sa route sans fin

Quémande sols et besogne

Pour apaiser sa faim.

 

Des micro-sillons terreux vivifiés du semeur,

 

Sortiront les têtes blondes

De dorés champs de blé.

 

Un partenariat d'

Arts 12272797098?profile=originalLettres

 

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Elles se livrent

Elles se livrent

 

Elles se livrent

Encore et en corps

En cœur et encore

Dans un tendre corps à corps

Elles encordent ton corps

A leur cœur

Accordent ton corps

Aux accords de ton cœur

Se déclinent se conjuguent

En cœur de beurre

 

Elles se livrent

A nos corps dans nos cœurs

Se soulagent de nos corps

Se saoulant de nos cœurs

Encore et encore

Corps à corps encordé

Cœur à cœur enlacé

Encore embrasés

 De deux cœurs enlacés

En corps embrassés

 

 Et que dans les livres

De tous ces malheurs

Qui donnent des haut-le-cœur

Elles donnent de tout leur corps

Ce qu’elles ont sur le cœur

Inscrit à jamais dans leur corps

Gravé au long des années

Encore et encore

Puis encordent la vie

En cœur à cœur

 

Puis elles nous livrent

Un corps de leur corps

Conjugué de nos corps

Le cœur de leur cœur

Se délivrent de ce corps

Pour le voir en corps et encore

Couvrir ce corps

Des douceurs de leur cœur

Et que sonne le cor

Quand résonne le cœur

                                                                                                                 © SABAM 2015 - RICHARD Jean-Jacques

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administrateur théâtres

12273079056?profile=original« Il faut vivre d'amour, d'amitié, de défaites
Donner à perte d'âme, éclater de passion
Pour que l'on puisse écrire à la fin de la fête
Quelque chose a changé pendant que nous passions… »

 

Elle excelle dans les montages poétiques de la chanson française : on se rappelle en 2014 le délirant  Welcome to the années folles  et en 2012, son  explosif Cabaret du Chat Noir.  Le spectacle créé cette fois  par Laurence Briand a encore du cœur, du corps et du mouvement et toujours du Verbe! Cette fois, elle fait équipe avec une autre princesse de la Chanson française ressuscitée :  Amélie Segers qui nous livra son inoubliable « Sous le ciel de Paris » sous la direction de Bernard Damien au théâtre du Grand Midi à Ixelles, en 2012.

 12273079289?profile=originalExploitant le poignant poème d’Aragon « Est-ce ainsi que les hommes vivent » , Laurence s’interroge sur le mystère de notre existence : Comment et pourquoi vivons-nous ? Le spectacle tout en roses de la saint-Valentin se mue en spectacle rouge sang, à moins qu’il ne s’agisse des noces avec la vie ? Les robes sont rouges, comme pour les mariages indiens. Un mariage pur-sang fait de poésie forte, de présence, de proximité, de dynamisme échevelé  fait la nique à la  léthargie ambiante,  émaillant l’élan passionnel de lucides traces de désenchantement.  Les deux artistes, que le destin  scénique a réunies,  sont toutes deux en marche, et chantent sans concession l’amour à travers  l’enfance, la guerre, la solitude, la séparation pour terminer sur un crédo en la vie.

Texte, voix, musiques, jeu scénique,  apprivoisent et enchantent  le lecteur d’oreille. Les mélodies et les chansons de Reggiani, Barbara, Brassens, Ferré, Montand, Jean Ferrat, Brel et bien d’autres refleurissent soudain dans les cœurs, telles de fleurs sous une pluie soudaine en plein désert. Les yeux verts de renard et  ceux de braise brillent de la connivence qui s’établit de part et d’autre de la rampe. La diction impeccable des jeunes artistes, leur souffle et leurs visages  œuvrent sans complexe dans une proximité bouillonnante, ajoutant dans les chansons tout ce dont on ne se souvient pas ou plus, soulignant ce qu’on n’avait jamais remarqué avant  à l'écoute des vieux vinyls. C’est un transport de  bonheur partagé.  Les deux consœurs mimétiques vivent la mélodie et le texte à fleur de peau tandis que le pianiste brode son clavier et leur sert de temps en temps de tiers révélateur. Seuls « leurs baisers au loin les suivent, comme des soleils révolus! » Et pour nous, le cadeau de leur mise en oreille de textes et mélodies impérissables!

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 Sûr que face à la violence de la vie, il faut vivre, nous soufflent Reggiani et ses prêtresses, «  pour pouvoir écrire à la fin de la fête : « quelque chose a changé pendant que nous passions ! » Lisez: « Passion ».

 

 

Est-ce ainsi que les hommes vivent ?
Dans le cadre de la St Valentin

Avec : Laurence Briand et Amélie Segers
Au piano : Arnaud Giroud
Montage des chansons en spectacle : Laurence Briand
Coaching vocal : Marie-Laure Coenjaerts
Mise en scène : Hélène De Wilde
Production : Toc Toc Art

http://www.laclarenciere.be/

Les mercredi 11, jeudi 12, vendredi 13 et samedi 14 février 2015 à 20h30  NB. Nouvelles dates en Mars!

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12273069868?profile=originalIsabelle Demey : Voyage dans la ville 2 (encaustique sur bois).

Climat

Minuit moins le quart de lune

Regard blanc du tueur

Réverbère, éclair de brume

Sur un trottoir glacé crime

Verglas qui sonne. Pour qui ?

Une chien lève la patte

Trois gouttes de sang

Odeur d'urine

Liquide phosphorescent

Poisseux et rutilant

Silhouette, tête de polar

Pour un non-lieu.

Michel lansardière

12273069889?profile=originalIsabelle Demey : Reflet sur l'eau (huile sur bois).

Un partenariat d'

Arts 12272797098?profile=originalLettres

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Le vieux Moulin

Une aquarelle d'ADYNE GOHY

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Inspirée par un poème

de RAYMOND MARTIN

Impressions au soleil d'automne

 

 

Matins argentés, dominés de rosée perlée,

De la nuit automnale fraîche et odorante.

Toile ténue de l'araignée nocturne,

Piège le moucheron inconscient de la ronce ennemie.

 Le pont erratique et effrité contemple, rêveur, la courbe

De son arche dans l'onde reflétée de la rivière encaissée.

Point rouge flottant du bouchon espérant

Son hypothétique odyssée sous-marine.

Le grincement lancinant de la roue vermoulue du moulin

Annonce la poudre blanche que devront pétrir

Les doigts d'un magicien hors d'âge.

On devine déjà l'odeur d'un joyau hérité du levain.

Dans le sentier au loin, un panier en osier se promène,

D'où débordent des chapeaux bruns, ruisselants et visqueux.

Une lueur jaunâtre scintille sur l'eau, annonçant

La montée rayonnante de l'astre du midi.

Un clocher furtif dans la cime des chênes égrène ses dix heures.

Ablettes et gardons s'émeuvent à l'unisson,

Prenant garde à l'asticot perché sur l'hameçon,

Tandis que l'eau émet ses dernières vapeurs.

Ajourd'hui, jour béni des dieux, la friture

Ravira grands et petits gourmands.

Au loin, la masse brune imposante de la brave

Limousine tire ses socs argentés,

Dessinant un sillon moelleux dans la terre meurtrie.

Dans un creux de la rive, le rosé aigrelet

De la bouteille rafraîchie attend son heure.

La menthe sauvage jette ses effluves sur l'herbe détrempée.

Un lézard repu profite du calme sur la pierre chauffée de la digue.

Et les frêles roseaux frémissent par le jeu du vent et de l'eau.

Les mousserons derniers nés de la nuit étoilée

Nourrissent le nonchalant limaçon à l'allure altière,

Assuré d'un festin extraordinaire.

C'était des matins argentés d'éphémères impressions.

 

Un partenariat d'

Arts 12272797098?profile=originalLettres



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Une randonnée pyrénéenne

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Une aquarelle d'Adyne Gohy

d'après une photo de Raymond Martin

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et inspirée par une poésie

de Raymond Martin

Terre-Montagne,Montagne-Terre

 

 

Tapis vert sur le port  jonché de rhododendrons,

Flèches des conifères perçant l’azur asséché,

Falaises granitées serpentées de sentiers,

Trotte marmotte aux cris  du  vautour fauve.

 

La senteur des genêts embaume la vallée,

Vallée frémissante sous l’ardeur du torrent.

Les taches neigeuses  animent les chemins escarpés

Cachant  quelques  Trolles  esseulés  et chétifs.

 

La gentiane jaune s’élance derrière un roc ferreux,

Fière d’indiquer au promeneur une  passe  assurée

A la rencontre d’un hêtre pétrifié par la foudre.

Les myrtilles sont  discrètes pour en faire un gâteau.

 

Des Isards occupés à brouter le lichen s’élancent  sur la pente raide du volcan

Menant au lac rafraîchissant  flanqué de tout récents  éboulis.

Ciel ! Un ptérodactyle virevolte dans l’espace du cirque ensoleillé !

Non,  seulement  un parapentiste en quête de fortes sensations.

 

La silhouette  furtive  de la soldanelle s’élance fièrement du riu  futur gave ,

Vers  le ciel pour  jouir des rais bienfaiteurs du soleil de midi.

Des volutes de fumée s’échappent de la cheminée de la bergerie,

Pendant que le Patou règle le désordre du troupeau ovin.

 

Le calme du plateau  est brisé par les cris des  grands freux   affamés

En quête de charognes  laissées  là  comme chaine alimentaire.

Les troupeaux paisibles, sans cesse, paissent à volonté le gras pâturage  verdoyant.

L’iris  des Pyrénées  souligne de  son bleuté violacé le sentier sans fin.

 

Harmonie bigarrée aux senteurs étranges, valse des fleurs, symphonie pastorale,

Des   notes sucrées miellées  des lis Martagon,  aux acidulées des mousses  fraîches,

Offrent à ceux qui le méritent, le bonheur d’un monde d’ailleurs,

Deviné  dans le  «poème des montagnes »  d’Indy.

Un partenariat
Arts
 
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Lettres

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A la Pointe de Pen-Hir

d'Adyne Gohy

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a été inspirée par 

Haïkus de la mer

de Raymond Martin

  

Au long des golfes

Ventres affamés voltigent

Houle endiablée

 

Récifs acérés

Guillemots craintifs en habit

Cormorans émancipés

 

Des mâts esquissés

L'horizon enchevêtré

Fin brouillard salé

 

La mer toujours niée

Clémente bienveillante

Mystérieuse dort

 

Noir bleuté noir d'encre

Ebène des flots géants

Dans un port apaisé

 

Marée montante

Marée descendante

Mer rigoureuse déferlante

 

Tir Na N-og oubliée

Ys la belle somnole

Vagues d'écume

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Arts
 
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Lettres

 

 

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administrateur théâtres

Puissance d’évocation …

« La plume pamphlétaire d'André Suarez nous offre un très beau portrait de Marseille. Remarquablement écrit, ce texte très personnel n'ignore rien des différents aspects de la cité Phocéenne: de ses espaces à ses moeurs, de son histoire à sa culture. Qu'il soit saisi par la puissance de la ville, émerveillé par l'oeuvre de Daumier ou horripilé par la vulgarité d'une certaine image des marseillais, le verbe de Suarez est un véritable régal et l'ouvrage mérite certainement qu'on s'y arrête. »

marsiho18.jpg?width=415Voici que soudain la grande salle de L’Atelier Jean Vilar se transforme en maison de la poésie, accueillant un monstre sacré.  L’artiste  transporte  la force poétique d’un Emile Verhaeren et ses villes tentaculaires qui serait tout à coup ressuscité et se serait établi à Marseille.  Tout de blanc vêtu - la lumière éblouissante de la ville -, il évoque, pareil à un artiste peintre en pleine séance de création devant une toile imaginaire, la vie trépidante et maléfique des entrailles de  la ville «  dont l’incendie en plein jour flambe au soleil, une fleur d’améthyste, un lit de lavande et de lilas.» Et la toile, c’est nous : un public soufflé par le dynamisme de l’artiste en scène qui  déploie en près de deux heures sans entracte 187 pages de verbe bouillonnant. L'auteur est né en 1868. Le texte est d’André Suarès, un des piliers intellectuels de la Nouvelle revue Française, avec Gide, Valéry et Claudel.  Un texte sans concession.  Un corps poétique incandescent, fait d’accords musicaux sublimes, d’une architecture organique intransigeante qui met à nu le désir,  le voyage, la beauté et l’épouvante. L’artiste incarne le défilé et la personnalité profonde des différents quartiers de la ville jusqu’au moment de communion totale avec l’infini de l’horizon.  C’est alors, l’évocation poignante de l’envie d’ailleurs du Marseillais. « Celui qui naît et grandit à Marseille n’a pas besoin de partir : il est déjà parti ». «  J’envie de voir les visages les plus divers, pour reconnaître leur image dans le mien et dans le leur nos différences »

 marsiho10.jpg Un texte bourdonnant qui semble donner la main à Baudelaire et Turner tout à la fois!  Et Daumier quand il campe ses personnages. Vibrant et foisonnant, ce spectacle  est phénoménal – on n’a jamais autant  convoqué un monde visuel, auditif, tactile et olfactif dans une telle stridence. Cela a le souffle du pur genre épique mais c’est tout autant  du picaresque moderne. Vous serez chahutés. Tempête de mistral y compris !  Et bien que le sublime comédien nous  plonge  au cœur d’une orgueilleuse  Belle Epoque,  ce sont les  angoisses propres à notre temps qui émergent avec la force des cris d’un homme qui se noie…  Prodigieux. De belles musiques (Debussy), une bande sonore  et des lumières intelligentes accompagnent et surprennent. A l’affiche du Théâtre Jean Vilar, jusqu’au 18 octobre, en alternance avec  « La danse du Diable »,  son autre spectacle que l’on dit encore plus stupéfiant. Mais de qui, direz-vous ?  Celui de Philippe Caubère , peuchère, l’immense comédien.

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http://www.atjv.be/Marsiho

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Un refuge dans le bois

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d'Adyne Gohy

Inspirée de

La Masure

 

Toiture tuilée de tuiles sombres émoussées,

La masure charpentée de bois vermoulu,

A l'orée du bois odorant et touffu,

Egraine les heures et les vicissitudes passées.

 

 

Carreaux zébrés opaques de poussière,

Donnent le change à la porte entr'ouverte.

Personne n'y entre, personne ne sort de cet antre d'hier,

Le vent murmure sa lancinante mélodie en pure perte.

 

 

Raide, triste, aucun signal solennel de la cheminée,

Pas de volutes blancs marquant le retour du beau temps,

Point de fumées grisâtres annonçant le vent damné.

Elle ne rougit plus de plaisir comme avant.

 

 

Craquements successifs, incessants, animent

La masse vermoulue de cette demeure esseulée

Que la bourrasque, que le sable, humides et froids minent,

Par leurs coups violemment répétés.

 

 

Que fut-elle ? De douanier ? De pêcheur ? Refuge du promeneur ?

Jouissante de son charme encore préservé

Par un rosier hautain, vivace, ancré par bonheur,

Au muret dignement effrité, l'entourant de bonté.

 

 

L'écume des flots violemment projetés par le souffle divin,

Moutonnent les rides du sable dompté par la lande fertile.

Varech perlé d'embruns, lové au petit matin,

Par l'ivresse iodée, gît, flasque, sur le sable servile.

 

 

La masure charpentée de bois vermoulu

Contemple à sa faim ce tableau aux mille délices,

Epaulée en cela par la mouette trapue

Accompagnant la mélopée de l'onde propice.

 

 

La masure charpentée de bois vermoulu,

Logis impromptu du garenne sauvageon,

S'offre l'éternelle beauté d'âme émue,

Telle l'amazone riche d'un doux abandon.

 

 de Raymond Martin 

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Un endroit fascinant

Une aquarelle d'Adyne Gohy

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a inspiré 

Une Forêt

de Raymond Martin

Une brise légère aux multiples  facettes

Inonde de ses joyaux fraîchement  colorés,

Ce monde forestier à peu près  inconnu,

Aux formes  élancées  vers un ciel incertain.

 

 

Les vapeurs de l’aurore forestière

Embaument   à  l’envie, chemins et clairières humides.

Feuillus  et résineux frémissent à la  brise odorante.

Lueurs, rouge pourpre,  fixent au sol moussu  les géants centenaires.

 

 

D’un voile violacé, se devine à  la fin d’un sentier

Parsemé  d’éclats  de soleil  filtré,

L’hypothétique clairière cachant  une harde de cerfs,

Aux frêles  mais  prometteurs  andouillers.

 

 

Quelques  coups secs retentissent dans l’espace,

Un Pic Epeiche y cherche sa pitance,

Le pin surpris tressaille, lâche  une pomme

D’où s’échappent quelques aiguilles au contact  du sol.

 

 

Gambadant  sans cesse,  l’écureuil caramel

Joyeux de cette  aubaine en grignote les fruits.

Le Grand nègre des bois s’affaire posément sur un buisson épineux,

Disputant   une feuille  au  Bombyx disparate.

 

 

Parsemé d’Oxallis ou d’Aconit, le sentier nous invite à la flânerie,

Aux  expressions   sensorielles et  prenantes  d’humus  et de mousse,

Réveillés  par la fraîcheur  de l’aube naissante.

C’est  une forêt parmi tant d’autres.

                          

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D'ECORCE

D'ECORCE

 

 

Mourir

Pour rejaillir dans la sève d'un fruitier

 

Etre

De ton verger cet arbre si puissant

Que tu aimes regarder

 

Te fleurir au printemps

T'embrancher dans mes bras

T'embrasser dans mes branches

T'ombrager en été

 

 

Te nourrir en automne

Et envahir ta bouche

Juteuse de mes fruits

 

Espérant qu'un pépin

Te féconde les entrailles

Et que mes branches mortes

Te réchauffent l'hiver

Et que mes feuilles sèches

Te servent de litière

Chaque année

Inlassablement

Je me reverdirai

 

© SABAM - RICHARD Jean-Jacques

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ORDINATORAPHOBIE

ORDINATORAPHOBIE

 

Il était une fois un homme intelligent

Un illustre génie authentique savant

Qui n'avait qu'une peur mais c'était embêtant

Celle de sa conscience et de ses sentiments

 

Si par malheur son cœur battait pour une fleur

Ou que pour une dame se faisait plus pressant

Il ressentait la peur véritable frayeur

Qui remontait en lui tuant ses sentiments

 

Il décida un jour de construire une armoire

Y logea des puces douées d'une mémoire

Et leur fit retenir toutes ses connaissances

De peur d'en oublier au cours de ses vacances

 

Pour que d'un des tiroirs on puisse extirper

Ce qu'on leur a dicté sans trop les déranger

Il suffisait d'un mot ou bien d'un numéro

Et leur devise était "Marge d'erreur zéro" 

 

Comble de perfection elles pouvaient digérer

Tout ce qu'on leur donnait ou bien l'analyser

Elles étaient dirigées par un ordonnateur

Véritable patron ou administrateur

 

Par un triste matin d'été ensoleillé

Notre homme fut un jour contraint d'aller à pied

Pour arriver plus vite il prit à travers champs

De suite poursuivi d'étranges sentiments

 

Son émoi fut si grand qu'il prit la décision

De se débarrasser de façon radicale

De toutes ses frayeurs et pour cette mission

A son ordonnateur confia l'intégrale

 

Depuis notre bonhomme se promène tranquille

Sa peur des sentiments n'est que chose futile

Sa phobie maintenant ce n'est plus le bonheur

Il a d'autres frayeurs il craint l'ordinateur

 

 

                                                               © Sabam - RICHARD Jean-Jacques

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administrateur théâtres

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Un monde de pantins? Nous vivons au pays pléthorique des jouets. Nous sommes inondés de tentations électroniques qui brisent en nous la soif de connaissance et la nécessité du moindre effort. Des jouets, il y en a tant et tant qu’on les casse et les met au rebut. Victimes de l’exploitant du lieu, on brait rapidement avec les ânes du cirque. Et la lumière là-dedans? Il n’y a qu’un triste Lumignon qui tire sur sa cigarette électronique.

A travers cette farce cruelle et vertueuse, Pinocchio a encore bien des choses à nous dire. Tête brûlée de la tête aux pieds, mais doté d’un cœur d’or, il désobéit par instinct et prend toutes les obliques qui traversent et transforment, mû par une curiosité avide. Seul bémol: il redoute le travail et l’effort! Les conseils pleuvent de toutes parts, sans effet: de Gepetto son père; du criquet, sa conscience extérieure qu’il a d’ailleurs froidement assassinée; de la fée bleue tour à tour, sœur et mère. Il n’écoute que ses pulsions et les boniments des imposteurs. Sauf que… il éprouve de l’amour pour son père virtuel et pour la fée bleue qui pardonne toutes ses incartades et l’aime sans conditions.

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Et cet amour le travaille de l’intérieur et lui permet de faire un choix! Le sien et pas celui des autres, mais un choix qui le transforme en homme. Il a compris que planter des pièces d’or dans le champ des miracles et attendre que cela pousse est dérisoire. En lui, naît enfin le désir d’apprendre, de travailler, de créer quelque chose pour le bien commun. «Pour être un homme, il faut être rigoureux et bienveillant!» souffle quelqu’un! Au passage, l’auteur Carlo Collodi ne se prive pas de railler la justice et les médecins… Les coups de griffe pleuvent dans cette histoire. Pinocchio se jette enfin à l’eau pour sauver son père parti à sa recherche depuis des mois… La rencontre se fait dans le ventre du monstre marin, un requin-baleine, où Gepetto perd sa lampe mais l’amour lumineux du fils les sauve tous les deux. Ouf! Au retour, la fée bleue est toujours présente mais c’est Pinocchio seul qui s’est fait naître à la vie !  Il appartient maintenant au monde sensible, fait de chair et de sang, de sève et de lumière. « Obéir, désobéir? Pinocchio le naïf fait éclater quelques-unes de nos certitudes. Sa conduite met en question le productivisme de nos sociétés. Ce n’est rien de moins que l’espoir qui nous est donné par le pouvoir de l’imaginaire collodien » écrit Jean-Claude Blanc (Collection du T.P.R., 1983).

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La mise en scène de Stephen Shank répond fidèlement  à l’hymne de créativité entonné par Collodi. Emaillée de savoureuses références musicales de Brahms à Charles Aznavour en passant par "La vie en rose" et "We will rock you", la distribution est éblouissante! Il y a Jean-Louis Leclercq dans Gepetto - un rôle qui lui va comme un gant - Pascal Racan pour le très fieffé Renard, et Marc De Roy pour un inimitable Chat. Avec une Sylvie Perederejev enchanteresse, à la fois: fille, jeune-fille, fée, Colombine, chèvre et mère ! Une armée de poissons fabuleux, des médecins, des gendarmes en bicornes, des bandits et surtout, Peter Ninane, le mignon bandit de la pire espèce…On oscille entre Commedia dell’ Arte et  Grand Guignol! Le metteur en scène, Stephen Shank s’en est donné à cœur joie, question créativité et inventions. Les multiples personnages sont habillés de costumes riches extrêmement recherchés signés Thierry Bosquet, tous gonflés de poésie et d’humour. L’imaginaire est ici le roi des planches. Il n’y a d’ailleurs que peu de décor, si ce n’est la mouvance des différents tableaux. La majesté des pierres de l’abbaye et les très beaux jeux de lumière suffisent amplement. Les chorégraphies s’enchaînent avec souplesse, dans un rythme et une vitalité extraordinaire qui jaillit littéralement des planches, comme autant de miracles, malgré les marches dures où se fracassent régulièrement les rêves du pantin. On ne peut rester de bois devant tout ce bois qui parle, rit et enchante. 

 12273031461?profile=originalSi le programme spécifie que le spectacle ne s’adresse aux enfants qu’à partir de huit ans, nous vous le conseillons sans hésiter dès sept ans. Certes, il s’agit d’une fable cruelle dénonçant les valeurs vides et les compromissions, mais les enfants de cet âge sont déjà exposés et même fascinés par la cruauté du monde. Ils sont au meilleur âge pour faire leur choix et se laisser séduire par les sensibles antennes du charmant criquet Denis Carpentier et suivre, le cœur en émoi profond, la marionnette allégorique qui veut devenir homme, magnifiquement incarnée par Maroine Amini, sacré meilleur espoir masculin au dernier prix de la critique.

http://www.deldiffusion.be/prochaines-productions/66-Pinocchio

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La rive aux grands arbres

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Une photo de Suzanne Walther-Siksou

a inspiré

Au Parc Gouin à Montréal

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Une aquarelle d'Adyne Gohy

La rive aux grands arbres

Poème de Suzanne Walther-Siksou

inspiré de l'aquarelle d'Adyne Gohy

Le fleuve aux reflets lumineux

Dans un impressionnant décor.

Sont exposées des masses d'or,

De grands arbres mystérieux.

L'émoi ressenti est immense

Face à la suprême beauté,

Au repos qu'offre le silence.

Ineffable félicité!

Dans la douce magnificence,

Berçant son âme romantique,

Recourant à la transcendance,

Un peintre crée l'image unique.

Arbres de la rive dormante,

Superbe, emplie de poésie

Une aquarelle éblouissante

Aux couleurs de sa fantaisie.

Un partenariat d'

Arts 
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Lettres

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N A T U R E (à Jacques Prévert)

On sort juste une feuille

Et il se crée un arbre

Et puis son porte-plume

Et on écrit l'oiseau

Quelques mots nébuleux

Qui écrivent le ciel

Puis mélodie en sol

Calligraphiant la terre

Perché sur ton transat

Vague s'écrit la mer

Le temps que s'ancre l'encre

Ton bateau fait escale

 

 

Tes mots à l'infini

Dénoncent l'univers

(inédit)

 

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