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mer (8)

administrateur théâtres

La mer est innocente

Elle ressasse, se met en colère, se fait tendresse et se fait berceau de rêves, tout comme les rivières. …mais  la mer ne se tait jamais.  Taire la parole, c'est ne pas la mettre au monde, c'est de l'amour mort-né.  Cette proposition d’écriture plurielle bien rythmée rompt le silence délétère, donne la parole à deux femmes qui ont souffert   et sera présentée au Festival d’Avignon cet été au Verbe Fou.

La source d’inspiration du trio est  un  texte :  Lampedusa Beach de Lina Prosa  qui a obtenu le “Premier Prix National pour le Théâtre Public Annalisa Scafi” à Rome en 2005.  Celui-ci fait partie de la Trilogie du Naufrage débutée  par Lina Prosa en 2003. Lampedusa Beach raconte le naufrage de Shauba, immigrée africaine clandestine, à proximité de l’île de Lampedusa. Le texte met en scène le temps de descente  du corps de la femme dans les abysses de la mer.  Pauline Rémond, maitre d’œuvre de l’écriture collective rebondit sur cette Odyssée moderne des clandestins et leur rêve d’une vie européenne et le relie à la parole d’une autre femme d’un tout autre lieu, noyée elle  dans une  rivière de viols successifs.

Deux violences s’articulent et s'explicitent  dans la parole de ces deux femmes, l’une sourde, presque invisible, comme la fêlure d’un vase que l’on n’ose toucher, l’autre abrupte dans des punchlines glaçantes et dans une chorégraphie fascinante de beauté, baignée d'innocence. Si la danse de la deuxième semble la porter inexorablement vers le fond, est-ce pour retrouver l’enfant ?

Une image très belle dans le texte  est celle de la perle de l’huître, une reine de la nature qui sait  pratiquer l’exorcisme. La mise en scène et en lumière de Maxim Prévôt nous donne à voir une lueur diffuse dans les mains d’une des deux femmes,  dans ce qui semble être  à s'y méprendre,  une boule de cristal.  Mais non, c’est un vase  rempli d’eau  transparente, un  élixir aigue-marine qui symbolise la beauté  immaculée de la Grande Bleue. Si celle-ci nous semble impitoyablement vorace, au vu des victimes des  barques de l’espoir qu’elle ensevelit,  il faut chercher autre part, la cause des malheurs. Est-ce l’homme qui pervertit la beauté du monde? Est-ce la rencontre et le partage d’un cornet de glace qui  soudain, dégèlerait les cœurs?

Le monologue muet de la danse de l’une entraîne la naissance de la parole de l’autre, et se transforme en dialogue. La parole et la danse coulent comme des larmes. Les yeux des deux comédiennes projettent leurs  indicibles  émotions. Le public est traversé par  le va-et-vient redoutable de  ces deux portraits de femmes  aux douleurs et aux modes d'expression complémentaires et se retrouve  presque en apnée. La gestuelle de Clara Parr Gribbell aura laissé dans l’âme, une  larme indélébile.  Devant le pire, c’est le silence qui est dévastateur. Et ni la femme, ni la mère ne se taisent. La parole est le viatique de la vie et comme la mer, elle est toujours recommencée…  

 

La mer est innocente
d'après " Lampedusa Beach " de Lina Prosa 
avec : Clara Parr Gribbell et Pauline Rémond
Mise en scène : Maxim Prévôt
Production : Compagnie les Rivages 

En avant-première, au théâtre de la Clarencière, à Bruxelles, le 1er juin 2017

 

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E(mots)tions : “Les étoiles sont nos ancêtres; nous sommes des poussières d'étoile: c'est une des grandes découvertes de l'astronomie contemporaine.” Trinh Xuan Thuan

Fibre poétique…Expérience de voyage connecté, sonore, captivant: une poétesse delphique nous est tombée du ciel belge. La transe poétique transforme. Elle fait l'amour, corps et âme,  aux mots "pas sages". Le regard se fixe ou s’égare, les pupilles se dilatent, les artères se contractent, le sang bat, les mots fusent,  les spectateurs se brûlent à la chaleur organique de Laurence Vielle et Catherine Graindorge,  musicienne

La salle se met sur orbite et suit la comédienne vêtue comme une écolière dans la valse avec l’univers. Les échauffements du début ont bien marché : ces questions impertinentes et simplettes posées à brûle-pourpoint à chaque visage qu’elle a jeté dans son filet.  Alors les cœurs ainsi préparés s'emballent, malgré le cadre sévère du sous-sol, malgré la couleur de la morosité, malgré l’impuissant fatalisme du propos - ou en vertu de celui-ci -  la pression  sensorielle crève le plafond. Le mode féminin, muscles bandés, exulte.  La respiration des textes s'accélère et devient haletante, les impulsions éclectiques foisonnent, la salive s’emballe, la poésie jaillit dans tous les sens, la parole soulèverait des montagnes et la violence de l’acte poétique meurt dans la musique de sa comparse en tenue de troubadour.  OUF!

F comme femmes. En vagues régulières pendant plus d’une heure, notre poétesse, désormais nationale, adapte sa voix à notre monde égaré mais qui roule imperturbablement comme bille autour du soleil dans l’indifférence de l’univers, avec elle et nous, à 30 km /seconde. Au passage, Elle tire à boulets bleus sur tout ce qui dérange, dans un rythme de mitraillette. Les mots vibratoires se croisent en gerbes d’étincelles poétiques. Les cibles se transforment en mondes possibles, la rime est reine et entêtante, la musicalité ravage le texte tandis que le texte imprègne la musique de l’autre sur scène, cette comparse joyeuse, souriante et solaire qui manie les instruments de musique et galbe les effets passionnés de voix. Ecoutez les profondeurs légères des  passagères de la terre, des passantes compatissantes et des passeuses de sens pluriels!

Vivez cette inoubliable expérience de passage entre les mondes possibles, quand les cibles sont mortes. Vivez cette reconnaissance insolite  des âmes, la frivole humilité, l' attachement et le  retour à la terre mère et à la mer qui fait naître. Palpez l’eau native, la narration de l'eau. Appréciez le bain dans les mots traqués, hachés, et jetés en poussière d’étoiles dans un ciel qu’il ne faut jamais arrêter de contempler. FOU !

En une phrase : " Ceux qui vivent d’amour, vivent d’éternité ! " Voici Encore un passage: mort il y a 100  ans, le 27 novembre 1916 à Saint-Amand, Emile Verhaeren  ressuscite.   

A VOIR EN CE MOMENT
Ouf de Laurence Vielle, jusqu'au 31 décembre 2016

OUF  De Laurence Vielle
Avec Laurence Vielle (interprétation) et Catherine Graindorge (composition et interprétation musicale). Regard extérieur et conseillère artistique Patricia Ide.

DU 12/11/16 AU 31/12/16

Interview, l'artiste du mois:  

Laurence Vielle, mot à mot, un souffle d’humanité

http://www.theatrelepublic.be/event_details.php?event_id=169&cat_id=1

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               Nautilus. Navigating Greece  24.01 > 27.04.2014 au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles

12272991896?profile=originalDepuis quelques années le bassin méditerranéen constitue  le centre d’intérêt de plusieurs expositions initiées par BOZAR. En 2012, Mapping Cyprus. Crusaders, Traders and Explorers faisait la lumière sur le royaume franc des Lusignan. À l’automne 2014, l’exposition Storie di Siena portera sur l’influence de la peinture byzantine sur l’école siennoise de peinture. En ce début d’année 2014, le Palais des Beaux-Arts organise un programme pluridisciplinaire axé sur la Grèce, à l’occasion de la Présidence hellénique du Conseil de l’Union européenne.

La nouvelle exposition qui s’est ouverte le 24 janvier 2014 au  Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, rassemble une centaine d’œuvres et d’objets historiques, esquissant la culture et la civilisation grecques à travers les siècles. Une exposition, réalisée en collaboration avec les ministères grecs des Affaires intérieures, de la Culture et du Sport.

À cette collection exceptionnelle, dont bon nombre d’objets n’ont jamais quitté la Grèce, s’ajoutent 23 œuvres d’art contemporain, toutes liées au thème de la mer. L’historien français Fernand Braudel a décrit de manière  très vivante la diversité incroyable et la vitalité de la mer Méditerranée :

12272992255?profile=originalLa Méditerranée est mille choses en même temps. Pas seulement un paysage, mais d’innombrables paysages. Elle n’est pas juste une mer, mais une chaine de mers. Pas seulement une civilisation, mais plusieurs civilisations ... La Méditerranée est un carrefour séculaire. Pendant des milliers d’années, tout a convergé sur cette mer, troublant et enrichissant son histoire.

 

Lors de ce  dialogue poétique entre le patrimoine culturel et la création contemporaine sept thèmes sont abordés et font voyager le visiteur à travers les siècles  pour renouer avec la riche civilisation hellénique, berceau de  notre civilisation européenne. L'exposition illustre l'interaction entre la nature, la culture, l'identité, l'aventure, le commerce, l’immigration, la politique, la religion et la mobilité sous toutes ses formes. Elle comprend une petite centaine d’œuvres et d’objets historiques (sculptures en bronze et en marbre, poteries…) provenant de 29 musées grecs et  datant de l’art cycladique (3 000 av. J.-C.) jusqu’à l’époque gréco-romaine, en passant par les périodes minoenne, mycénienne, archaïque et classique.

Rencontre de l’antiquité et de la modernité : 20 artistes grecs contemporains (Nikos Alexiou, Alexandra Athanasiadis, Lizzy Calliga, Vlassis Caniaris, Giorgis Gerolympos, Stratos Kalafatis, Katerina Kaloudi, Afroditi Liti, Nikos Markou, Sokratis Mavrommatis, Aemilia Papafilippou, Rena Papaspyrou, Eftichis Patsourakis, Mary Schina, Marios Spiliopoulos, Spyros Staveris, Leonidas Toumpanos, Stratis Vogiatzis, Manolis Zacharioudakis et Opi Zouni) ajoutent leur perception de la culture grecque aux pièces historiques exposées.   

org_14253_img1.jpg Clay rhyton (ritual vessel) from the Palace of Phaistos, 1500-1450 B.C., Archaeological Museum of Herakleion (Inv. P 5832). Courtesy: Hellenic Ministry of Culture and Sports/General Directorate of Antiquities and Cultural Heritage/Archaeological Museum of Herakleion

 

Un voyage à travers le temps

On circule lentement dans cette exposition faite d’étroits corridors comme si la scénographie voulait rappeler le labyrinthe légendaire du roi Minos construit par l’architecte Dédale. « La recherche du Minotaure au fond du labyrinthe  est une épreuve initiatique visant à détruire le monstre bestial qui se cache en chacun de nous? » Cette exposition va-t-elle déboucher  sur une réflexion amenant tolérance, ouverture d’esprit et curiosité de la part des visiteurs ? On ressent en filigrane que la rencontre entre les peuples est indispensable et que l’unité européenne trouve son fondement dans la diversité. On ressent aussi peut-être chez tous ces jeunes artistes grecs la hantise d’un Minotaure néolibéral qui servirait "l'abolition de l'État, le démantèlement des structures sociales", tandis qu’ils essaient, chacun à leur niveau, de tracer un nouveau chemin  vers la reprise économique et la reconstruction d’une société florissante.

images?q=tbn:ANd9GcTe-Mz2Fm1cDamnuBDJLXBdgIqDwWkhAfos3pViT6qmD5WTtj5B4w La première salle s’appelle « Genèse » et comporte  une subtile installation d’Aemilia Papafilippou qui met en scène un utérus mystérieux  représentant l’origine de la vie :  "Sea Testament - Chess Continuum ". La disposition singulière de fils lumineux fait penser inévitablement au fil  conducteur d’Ariane qui, à travers la fluidité perpétuelle, serait comme un acte créatif éternel…une chaîne chromosomique?

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Ensuite, le thème de l’écologie est détaillé et l’accent est mis sur l’interaction entre l’homme et l’environnement, illustrée par des œuvres de l’époque cycladique et par celle de Katerina Kaloudi. Eprise de son pays, l’artiste voyage dans les Îles Cyclades et y photographie des détails de rochers et de pierres. Ses agrandissements, qui font penser à des forêts fossilisées, interrogent la relation complexe entre l’homme et la nature. 

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 Une salle intitulée «Routes maritimes » plonge le visiteur dans l’époque minoenne et mycénienne. La mobilité des populations, des produits et des idées grâce aux routes maritimes y est centrale. C’est une problématique dont Stratis Vogiatzis est très proche. Ces quatre dernières années, il a voyagé en Grèce et à travers la Méditerranée en photographiant le monde dans lequel vivent les pêcheurs. Il y a découvert un univers particulier, où les hommes tentent de dompter la mer et où « les gens de la mer », comme disait Proust, tentent d’aller au-delà de leurs faiblesses.  

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La période archaïque est représentée par le mythe naval de l’Odyssée. La volonté d’explorer les mers, de trouver un nouveau monde et de commencer une nouvelle vie est née il y a des millénaires, mais les photos de Leonidas Toumpanos démontrent qu’elle est toujours d’actualité. Toumpanos a ainsi photographié, dans l’aéroport d’Athènes, des immigrés originaires du Pakistan, du Bangladesh et du Maroc  résolus à abandonner leur vie en Grèce et à s’envoler pour le retour au pays natal.  La légendaire Athènes, source de pouvoir et de richesse, est confrontée aux sculptures d’Alexandra Athanasiadis  qui a travaillé des morceaux de bois, récupérés de naufrages et rongés par le sel, contrastant avec les torses en marbre de jadis. Ah les beaux chevaux!

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 Après le thème de « l’Hégémonie », celui de l’intégration politique et culturelle, la salle « Ecumène », est consacrée à la Macédoine et Alexandre le Grand. L’une des œuvres les plus frappantes est sans doute celle d’ Eftichis Patsourakis. L’artiste recrée l’image du monde en juxtaposant des paysages marins de peintres anonymes et en constituant ainsi un seul horizon. Sa création est une réflexion sur les concepts du collectivisme et du mélange interculturel.  Dans l’Antiquité, les Grecs considéraient la Méditerranée comme un pont entre les peuples qui vivent sur son pourtour.  A chaque escale, les artistes contemporains de cette exposition viennent compléter les perspectives historiques, jeter eux aussi un pont vers un passé commun que l’on tend de plus en plus à ignorer. Les thèmes tels que la mobilité, la migration, la communication et l’écologie  sont omniprésents. Nikos Markou braque son objectif sur le navire échoué au large d’Eleusis.

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Enfin, le visiteur retrouve toutes les périodes confondues dans la salle dédiée à la religion, aux rites et aux mythologies maritimes. Marios Spiliopoulos donne une version moderne des croyances des marins de Syros qui écrivaient des  prières et des vœux dédiés au panthéon maritime  sur les rochers de l’île avant de monter à bord. L’œuvre de Spiliopoulos mélange des inscriptions antiques avec des inscriptions byzantines du 13ème siècle reprenant différentes façons de nommer Dieu devant l’image de l’infinité de la mer lorsqu’il contemple le Divin.

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12272991296?profile=originalA l’heure de l’asphyxie lente mais inexorable de la culture humaniste et gréco-romaine  dans les écoles de nos pays, il est fort utile d’aller se plonger dans cette exposition qui exalte ces pépites précieuses de notre civilisation parées d'un parfum d’éternité tandis que des artistes modernes courageux offrent leur sensibilité et jettent une lumière à la fois  nostalgique et heureuse sur une culture qui a fait la nôtre. L'héritage gréco-romain est la matrice de toutes les langues et littératures de nos contrées européennes. Retour à la salle 1, nommée « Genèse ».

12272992087?profile=originalLe 14 janvier 2014, la Présidence hellénique était officiellement inaugurée avec Armonia Atenea, un concert sous la direction de George Petrou. Cette fois un pont était jeté entre des œuvres de  musique baroque sur des thèmes mythologiques par des artistes extraordinairement brillants et juvéniles. Le message du  ministre grec de la culture Panos Panagiotopoulos « La crise économique et tout ce qui s’est passé et continue de se passer nous fait nous sentir plus Grecs, plus Européens et finalement plus citoyens du monde » traduit certes la nécessité d’un esprit de solidarité globale.

Ce programme de musique autour du XVIIIe européen mêlant Händel, Hasse, Gluck et Vivaldi  a été pris en charge par un ensemble athénien fondé en 1991, Armonia Atenea, reconnu sur la scène internationale depuis de nombreuses années pour sa virtuosité et ses couleurs exceptionnelles. À sa tête, le jeune chef grec, George Petrou, considéré comme l’un des plus grands chefs händéliens. Une découverte !

 

Armonia Atenea

George Petrou direction

Myrsini Margariti soprano

Mary-Ellen Nesi mezzo

Irini Karaianni mezzo

Georg Friedrich Händel Ouverture (Alessandro, HWV 21), Aria "Se nel bosco" (Arianna in Creta, HWV 32), Recitativo & aria "Dove son - qui ti sfido" (Arianna in Creta, HWV 32)

Johann Adolf Hasse Sinfonia (Artemisia)

Johann Christian Bach Aria "Ch'io parta" (Temisctocle)

Giovanni Paisiello Recitativo & duet "E mi lasci cosi ? Ne giorni tuoi felici" (L'Olimpiade), Terzetto "Sciogli oh Dio le sue catene" (L'Olimpiade)

Jean-Baptiste Lully Suite (Phaeton)

Antonio Vivaldi Aria "Vedro con mio diletto" (Il Giustino, RV 717), Aria "Siam navi" (L'Olimpiade, RV 725)

Christoph Willibald von Gluck Dance of the blessed spirits - Dance of the furies (Orphée), Recitativo & aria "Ma fille, Jupiter" (Iphigénie en Aulide)

http://www.bozar.be/activity.php?id=14292&selectiondate=2014-01-14

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https://www.rtbf.be/culture/galeries/detail_rtbfculture_expos_nautilus?albumId=19114

http://www.bozar.be/activity.php?id=14253&lng=fr

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CŒUR DE PIERRE


Assis face à la mer,
Adossé aux rochers,
Il fit des ricochets
En jetant de petites pierres.
Les pierres dansaient sur l’eau,
On dirait des ballerines
Sur une piste d’ondines
Où tournaient des cerceaux !
Il regardait rouler
Les vaguelettes saphir
Au rythme du zéphyr
Qui loin les emportait.
Et comme par magie,
Il vit devant ses yeux,
Sous la clarté du bleu,
Renaître une nouvelle vie !
Etrange mutation :
Sans baguette et sans fée,
Les gouttelettes irisées
Devinrent jade ou diamant !
Sous le soleil couché,
Le rubis rougissant
Par une monté de sang
Déclara sa fierté
D’être roi des galets ;
Pierres si rares et précieuses ;
De l’hématite heureuse
Il fit donc sa mariée.
Sur un tapis émeraude,
On célébra l'union
Du caillou vermillon
A cette perle noiraude !
Et la topaze jalouse
S’unit à l’améthyste
Et dans un chant si triste
Félicitèrent l’épouse.
Le péridot vert clair,
L’azurite mauve irisée
Calmèrent cette assemblée
Ravalant leur colère.
Notre amoureux comprit
Qu’on en voit en amour
Et de toutes les couleurs
Et qu’il faut à tout prix
Quitter ces frais rochers
Laisser ce subterfuge
Aller chercher refuge
Dans les bras de l'aimée.

Khadija, mercredi 10/11/10, à 22h20

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Flo monomaniaque

Les têtes surgissent de nulle part venues , juste ici une pensée à la série des monomaniaques de Géricault. Ces portraits poursuivent mon inconscient.

 Je ne peux rien dire d'autre.

flo du 25 juillet 120x120 acry et marouflage sur toile

gegout©

flo 25 july

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Epave de.. mouche

Juste une photo de cette épave que je n'osais voir réellement.. Hier au N-E de l'île. Cette carcasse imprégne le livre de Johan Theorin.

Cette carcasse que j'ai imaginé et représenté sur plusieurs peintures présentes ici en Suéde. 

SDC10461

photo de la seule vision que j'ai eu de cette épave.. Belle rencontre 

 après tant de peintures autour de son existence présumée

comme celle là

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120x120 acry sur toile

 gegout©adagp2011 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Les secondes sont les poussières du temps

Ce  bruit qui prend de l'ampleur ou Ce bruit qui se perd,  cette vision de l'image qui va dans les 2 sens, en avant , avance rapide, en arrière  en arrière toute.scorie-cendre--800x600.jpg

scories 40x40 acry et marouflage sur toile

gegout© adagp2011

 
Arrivée.... départ.
Le même bruit sec d'une porte qui claque, des talons qui claquent, des secondes des minutes qui claquent , du cœur qui bat la-haut, en haut de l'escalier, ventre noué de trop d'attente.

Les secondes sont les poussières du temps


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