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éternité (7)

administrateur théâtres

                                        Reines de pique ou de cœur ? Croisement de sensibilités assuré. Une nouvelle guerre des roses se prépare-t-elle ? Voici les retrouvailles piquantes, sur un plateau piqué de 900 roses rouges, de deux roses particulièrement fabuleuses de notre scène belge : Jacqueline Bir et Janine Godinas. La méditation sur leur vie respective de riche …et de servante va les réunir comme d’inséparables yin et yang.

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La mise en scène économe et intelligente de Philippe Sireuil fait ruisseler le texte serré et exaltant de Jean-Marie Piemme spécialement écrit pour le duo de divas. A part les roses, le reste du décor est une tour de Babel, faite de valises de l’ancien temps, falaise imaginaire de Douvres-Dover, de l’autre côté de la mer. Le texte embrasse l’art théâtral à l’ancienne, dans une étreinte royale. Le roi Lear est ce fantôme omniprésent qui n’a pas raté son rendez-vous avec l’éternité ni avec les deux femmes qui ont consacré leur vie entière au théâtre. A écouter les dialogues des deux voyageuses du temps, on ne peut s’empêcher de penser aux joutes verbales de Jacques le fataliste et son valet, de Sganarelle et Dom Juan,  deVladimir et d'Estragon… et à tout le non-dit du théâtre qui ne cesse d’éclairer nos propres choix par effet miroir. La quête de la vérité – sur soi et sur le monde – passe par le verbe, l’expérience théâtrale, la mise à distance, la sublimation des souvenirs que l’on ranime, revit, répare et range pour la jouvence éternelle.

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Un jour, Madame a décidé que l’argent ne la dominerait plus. Madame n’a plus d’argent, c’est la fin du voyage. Faisant preuve de virtuosité dépensière elle a dilapidé tout l’héritage de son défunt mari. Majestueuse, Alpenstock à la main, Madame frappe à la porte de sa servante à trois heures du matin pour lui enjoindre de la suivre séance tenante jusqu’à Douvres, retrouver le roi Lear et « battre le fer des vielles formes sur l’enclume de l’éternité ! » Au fil des années, l'orgueilleuse Elisabeth a été hantée par le dernier souvenir de son père avec qui elle a vu la pièce étant gamine. 

Flambeuse : pour elle « Le vertige ultime est perdre et sourire en partant ! » Elle expectore toutes ses hallucinations au cours de ce pèlerinage improvisé ou imaginaire. Dans une ultime jouissance, elle va accomplir une sorte de sabbat de la vengeance maritale avec la férocité d’une mégalomane. Mais Marie, sa servante restée fidèle, a percé ses multiples secrets. Sous ses dehors de maîtresse inaccessible, elle est transparente et tellement vulnérable. Devant  sa camériste, Elisabeth se montre à nu, inquiète de tout, se posant les questions existentielles « qui suis-je, où est ma place ? » La force de Marie est de lui confier « Mon théâtre, à moi, c’est vous ! » Pour rester vivante et rêver de nouvelles aventures.

Les deux pôles opposés ne cessent de s’attirer avec un même choc d’arrimage. Le scorpion et la cigale partagent la lucidité ,et quelle entente cordiale sauf la distance sociale ! « Nous serons deux exploratrices passionnées, nous serons nouvelles dans un temps nouveau. N’est-ce pas bien de rêver ensemble ? Tu étais le maître et j’étais l’esclave ! Elles ont quinze ans d’âge ! « Restons ce que nous sommes » Elles ont choisi le défi éternel, le coup de foudre, trouvé l’accord et les étincelles du frottement mutuel.

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Une coproduction du Théâtre Le Public et du théâtre de Namur.

(Photo : ZvonocK)  http://bit.ly/2l49NVM

Du 14 février au 18 mars 2017

au Théâtre Le Public
rue Braemt, 64-70 1210 Saint-Josse-Ten-Noode

http://www.theatrelepublic.be 
info@theatrelepublic.be 
0800-944.44

Les prochains spectacles: 

Moi Pirandello : https://www.theatrelepublic.be/play_details.php?play_id=461&type=1
Legs maternels : https://www.theatrelepublic.be/play_details.php?play_id=463&type=1
Reines de Pique : https://www.theatrelepublic.be/play_details.php?play_id=462&type=1

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E(mots)tions : “Les étoiles sont nos ancêtres; nous sommes des poussières d'étoile: c'est une des grandes découvertes de l'astronomie contemporaine.” Trinh Xuan Thuan

Fibre poétique…Expérience de voyage connecté, sonore, captivant: une poétesse delphique nous est tombée du ciel belge. La transe poétique transforme. Elle fait l'amour, corps et âme,  aux mots "pas sages". Le regard se fixe ou s’égare, les pupilles se dilatent, les artères se contractent, le sang bat, les mots fusent,  les spectateurs se brûlent à la chaleur organique de Laurence Vielle et Catherine Graindorge,  musicienne

La salle se met sur orbite et suit la comédienne vêtue comme une écolière dans la valse avec l’univers. Les échauffements du début ont bien marché : ces questions impertinentes et simplettes posées à brûle-pourpoint à chaque visage qu’elle a jeté dans son filet.  Alors les cœurs ainsi préparés s'emballent, malgré le cadre sévère du sous-sol, malgré la couleur de la morosité, malgré l’impuissant fatalisme du propos - ou en vertu de celui-ci -  la pression  sensorielle crève le plafond. Le mode féminin, muscles bandés, exulte.  La respiration des textes s'accélère et devient haletante, les impulsions éclectiques foisonnent, la salive s’emballe, la poésie jaillit dans tous les sens, la parole soulèverait des montagnes et la violence de l’acte poétique meurt dans la musique de sa comparse en tenue de troubadour.  OUF!

F comme femmes. En vagues régulières pendant plus d’une heure, notre poétesse, désormais nationale, adapte sa voix à notre monde égaré mais qui roule imperturbablement comme bille autour du soleil dans l’indifférence de l’univers, avec elle et nous, à 30 km /seconde. Au passage, Elle tire à boulets bleus sur tout ce qui dérange, dans un rythme de mitraillette. Les mots vibratoires se croisent en gerbes d’étincelles poétiques. Les cibles se transforment en mondes possibles, la rime est reine et entêtante, la musicalité ravage le texte tandis que le texte imprègne la musique de l’autre sur scène, cette comparse joyeuse, souriante et solaire qui manie les instruments de musique et galbe les effets passionnés de voix. Ecoutez les profondeurs légères des  passagères de la terre, des passantes compatissantes et des passeuses de sens pluriels!

Vivez cette inoubliable expérience de passage entre les mondes possibles, quand les cibles sont mortes. Vivez cette reconnaissance insolite  des âmes, la frivole humilité, l' attachement et le  retour à la terre mère et à la mer qui fait naître. Palpez l’eau native, la narration de l'eau. Appréciez le bain dans les mots traqués, hachés, et jetés en poussière d’étoiles dans un ciel qu’il ne faut jamais arrêter de contempler. FOU !

En une phrase : " Ceux qui vivent d’amour, vivent d’éternité ! " Voici Encore un passage: mort il y a 100  ans, le 27 novembre 1916 à Saint-Amand, Emile Verhaeren  ressuscite.   

A VOIR EN CE MOMENT
Ouf de Laurence Vielle, jusqu'au 31 décembre 2016

OUF  De Laurence Vielle
Avec Laurence Vielle (interprétation) et Catherine Graindorge (composition et interprétation musicale). Regard extérieur et conseillère artistique Patricia Ide.

DU 12/11/16 AU 31/12/16

Interview, l'artiste du mois:  

Laurence Vielle, mot à mot, un souffle d’humanité

http://www.theatrelepublic.be/event_details.php?event_id=169&cat_id=1

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administrateur théâtres

Sarcophagi

Sous les étoiles de Nout
Je 15-10-2015 - Sa 30-04-2016

Heures d'ouverture:
mardi - vendredi : 10.00 - 17.00
samedi - dimanche : 10.00 - 18.00
fermée le lundi
La caisse ferme toujours 1 heure plus tôt.

L’éternité. Renaître, tel Osiris, tel le soleil qui, depuis l’origine des temps, revient chaque matin à la vie grâce à la déesse Nout, la voûte céleste : telles étaient les espérances des anciens Égyptiens concernant leur vie après la mort. C’est donc sous le signe de Nout que sera placée la future grande exposition du Musée du Cinquantenaire. Celle-ci retracera l’évolution des rites funéraires de l’Égypte ancienne, de la préhistoire jusqu’à la période gréco-romaine, en dévoilant les fantastiques secrets des sarcophages.

Les douze heures de la nuit

L’exposition sera divisée en douze salles, chacune d’entre elles symbolisant une des douze heures de la nuit, pendant laquelle le soleil effectue son trajet vers sa résurrection quotidienne. Chaque salle sera aménagée autour d’une pièce phare sélectionnée pour la richesse de ses significations religieuses, funéraires et historiques, ou pour ses qualités formelles. Dans une première salle plongée dans la pénombre, les visiteurs seront ainsi accueillis par un groupe de quatre extraordinaires pleureuses en terre cuite, qui les immergeront d’emblée dans l’atmosphère des funérailles égyptiennes. La deuxième salle familiarisera le visiteur avec tout ce dont le défunt doit disposer dans sa tombe pour avoir accès à la vie éternelle. Plusieurs salles présenteront ensuite l’évolution des sarcophages au cours du temps, depuis les simples caisses non décorées de la préhistoire et de l’Ancien empire, jusqu’aux cercueils richement ornés des périodes postérieures. Une salle sera également consacrée aux momies et aux intrigants sarcophages d’animaux.

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Restauration en direct

Rappelant la Ouâbet (« La Place pure ») dans laquelle les prêtres égyptiens momifiaient les défunts, un laboratoire de restauration vitré sera installé au cœur de l’exposition. Une équipe de spécialistes de l’Istituto Europeo del Restauro d’Ischia (Italie) y travaillera en permanence sous les yeux des visiteurs pour y restaurer la série des dix sarcophages et planches de momies appartenant au Musée du Cinquantenaire et provenant de la Deuxième Cachette de Deir el-Bahari.

Les secrets des sarcophages

Quels seront les secrets des sarcophages ainsi dévoilés? Environ deux-tiers des objets qui seront exposés, parmi lesquels plusieurs sarcophages, n’ont jamais été présentés au public. Ils quitteront donc pour la première fois le secret de leurs réserves. Les visiteurs découvriront également dans l’exposition les secrets des passionnantes aventures archéologiques qui ont abouti à la découverte de ces sarcophages. Ils apprendront en outre à décoder les secrets du fonctionnement mythologique d’un sarcophage, dont chaque détail de la décoration possède une signification. Enfin, la restauration en direct des sarcophages de Deir el-Bahari dans un laboratoire installé au sein de l’exposition révèlera les secrets de fabrication de ces œuvres.

http://www.kmkg-mrah.be/fr/node/3353

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Si le paysage est couché, l'homme est debout

Bien là,  dans le vertige de la  peinture. Tes cheveux sont racines en plein ciel
 Plus de sud, plus de nord.
Mes mains de géant, ivres du souvenir trouveront  un par un  tes cheveux . Englués de plaisir

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deux escargots s'aimaient

Sur le chemin qui mène quelque part, eux ne savent ou exactement et ils s'en foutent .. Par un une belle soirée orageuse  ils se rencontrent, parlent peu de la pluie qui pour une fois tombe, et du  beau temps qui devrait suivre.

Parlent peu, se rencontrent, la bave fera le reste, brave bave qui toute la nuit les relie.

Bave au matin..  chagrin !

Sur le chemin, l'escargot qui remonte  épuisé après une nuit d'amour ne sait pas le destin tragique de son partenaire écrasé par un 4x4 de marque Land rover. Il ne sait pas, lui qui est encore vivant cheminant sur les traces de pneus.. ne sait pas qu'il a survécu..

Moralité: Les escargots devraient eux aussi porter des gilets fluo

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La prochaine fois, je reviendrai aujourd'hui

Tout cela dit avec le naturel qui va si bien aux enfants, la  seule différence  étant  que cette belle phrase fut dite par un adulte plutôt proche de la soixantaine..
 Bravo l'artiste !
 J'en veux encore du comme ça !
 Pour dire que dans l'art comme au quotidien, il y des jours avec et des jours sans..
 Faire que le jour avec devienne  un jour éternel, "un jour avec" deviendrait un jour sans fin..

Bon cela dit, un jour sans fin serait un peu comme l'éternité.. un peu long ... surtout à la fin..!


   photo de l'artiste par Phil Tarbouriech©

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