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montagne (10)

       Souvenez-vous des épisodes précédents : le projet d’une expérience picturale en créativité globale avec un envol du sommet du Piméné, notre montée au refuge des Espuguettes, la rencontre avec la brebis du Pic rouge de Pailla, et notre repli nocturne dans le refuge alors que le brouillard et le vent se s’sont abattus sur la montagne...

       Et pourtant, ce matin pas un souffle, le ciel est sans nuages !

  •    Vais-je réussir cette nouvelle expérience en « créativité augmentée » ?

      Je vous laisse regarder la vidéo : la toile qui la clôture est le fruit de cette démarche : elle dit mieux qu’un long discours la beauté de cette aventure et ce que peut apporter ce type de connaissance.

    Car il ne s’agit pas d’une simple série de petites expériences entrecoupées de séquences récréatives ou sportives qui n’ont rien à voir avec l’acte pictural, au contraire : c’est une aventure créative globale, où chaque instant est vécu comme la suite du précédent et le début du suivant dans un espace – temps différent englobé dans la démarche picturale.

    La montée au Piméné, les exercices réalisés au refuge, le vol en parapente, les essais réalisés à l’atterrissage, les « échanges » avec le milieu naturel, sont autant d’éléments immatériels constitutifs du travail final. 

     Celui-ci en concentrera l’énergie à travers les vibrations subtiles du bleu évoquant les ombres de Gavarnie et différents autres éléments spécifiques de ma propre « écriture ».

Si vous voulez vous projeter dans mon reportage comme si vous y étiez et visionner ma vidéo en HD et "en grand", cliquez au début de la lecture sur l'icône de l'agrandisseur d'écran en bas à droite de cette vidéo.

...Découvrez la suite de l'article, en cliquant ici : "Les chevaux bleus de Gavarnie"

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    Nous sommes donc arrivés au refuge des Espuguettes, superbe balcon dominant la vallée face au Cirque de Gavarnie (voir ici la première partie de cette trilogie)...

Tout de suite après la pub : la vidéo !

      C’est maintenant que ma nouvelle série d’expériences de « créativité augmentée » doit commencer (voir de précédents articles déjà consacrés à ce sujet dans ce journal).

        La « créativité augmentée » ?

     Je résume : c’est un état de réceptivité particulière et de conscience modifiée (je dirai « élargie »), permettant de passer d’une perception « ordinaire » du monde à une perception « sublimée » (en tout cas différente par les perspectives qu’elle offre et les horizons qu’elle dévoile — rien à voir avec sa signification dans le romantisme —) où les notions de temps et d’espace sont modifiées (généralement dilatées) et où (dans le domaine pictural qui nous intéresse ici), tout paraît d’une évidence et d’une facilité telles, que le pouvoir de l’artiste en est décuplé, puisque, s’approchant au plus près de l’essence des êtres et des choses il peut en révéler des dimensions cachées, un peu comme s’il pouvait voir au-delà des apparences et du monde matériel, se mettant en quelque sorte en état de « voyance »...

      L’état modifié de conscience dans lequel je souhaite entrer pour mes expériences de créativité augmentée n’est donc qu’un moyen pour changer de plan de réalité.

      Il est un outil et pas un état spirituel supérieur (plus proche de la définition qu'aurait pu en donner l’anthropologue Fernand Schwarz, que d’une quelconque pratique de spiritualité).

      J’utilise pour y arriver différents moyens dont l’un des plus puissants est certainement « l’expérience optimale » (ou « état de flow » bien connu des sportifs, mais dont les conditions pour parvenir à son degré le plus élevé sont généralement difficiles à réunir, comme dans le cas de situations paroxystiques liées aux sports de l’extrême).

      Mais ici et en ce moment, je dois me préparer différemment (un peu comme on le ferait en Yoga Nidra, par une mise en phase de profonde relaxation, de respiration entière et lente), mais sans me couper de l’environnement (surtout si celui-ci est naturel et paisible comme le lieu où se trouve le refuge), en entrant en fusion avec cette haute montagne, son paysage (sensation d’unifier ce qui est à l’extérieur du corps à celui-ci en percevant les deux en même temps), au moins avec d'abord un exercice simple de dessin ou d’aquarelle (sans recherche particulière de résultat) pour lier le premier sujet de son regard à sa main (en s’imprégnant de la lumière qui le révèle), enfin, en se fixant sur son (ou ses) sujet (s) définitif (s), qu’il faut intensément contempler (de façon passive et fixe avant de « lui  laisser guider le pinceau »)...

      Immense sensation de liberté et d’ouverture au monde !

      Bien sûr, je résume là un processus plus élaboré, mais facilement reproductible, surtout avec un peu d’entraînement.

Nouvelle étape du voyage du bleu 2e partie : la brebis du Pic rouge de Pailla.       Premier exercice : un simple et très rapide croquis aquarellé à contre-jour considéré comme « échauffement ».

      Il doit faire la transition entre les efforts physiques de la montée au refuge et les séances picturales suivantes plus directes et intuitives, et permettre une première immersion picturale dans le paysage montagnard.

Nouvelle étape du voyage du bleu 2e partie : la brebis du Pic rouge de Pailla.       Le but de ce premier exercice est aussi de remettre en phase le regard et la précision de la main, en créant une sorte de « laisser-aller » rapide et spontané dans lequel l’expression se libère sans réflexion particulière, pour laisser le paysage contemplé se « calquer » presque automatiquement sur le papier.

Nouvelle étape du voyage du bleu 2e partie : la brebis du Pic rouge de Pailla.       Résultat peu convaincant en ce qui concerne la qualité du travail réalisé, qui révèle un manque de concentration évident, une connivence inaboutie avec le sujet, et une faiblesse globale d’expression.

      Preuve aussi d’une fatigue physique éprouvante dont les effets néfastes (non stimulants picturalement) n’ont pas été éliminés (à éviter donc avant d’avoir récupéré).

      Selon ma propre expérience, seule une activité physique fruit d’une énergie positive où les endorphines éliminent les douleurs générées par la fatigue est favorable à une entrée en état de créativité avancée, apte à produire un travail harmonieux et intense.

      Mais exercice indispensable en préparation mentale pour favoriser la transition entre les états de conscience « ordinaire » et modifiée.

Nouvelle étape du voyage du bleu 2e partie : la brebis du Pic rouge de Pailla.       Deux autres exercices seront nécessaires pour me « reconnecter » intérieurement à l’esprit multiple de la montagne qui m’entoure (dont celui permettant de percevoir le « sublime » qui est le moyen, pour Kant — et pas seulement pour lui —, de se confronter à l’examen de la démesure)...

Nouvelle étape du voyage du bleu 2e partie : la brebis du Pic rouge de Pailla. 
      C’est la beauté du Pic rouge de Pailla illuminé par le soleil du soir qui me permet enfin d’entrer dans un champ de conscience modifiée où la connivence avec le sujet est totale dans une sorte de méditation active.

      Le gigantisme des plissements géologiques, la chaude couleur des roches constituant ce sommet, l’atmosphère pastorale d’un incroyable romantisme, la prise de conscience de sa silencieuse immensité, contribuent immédiatement à créer d’autres rapports à l’espace – temps, ouvrant une parenthèse naturelle dans laquelle il est facile de se glisser pour entrer en créativité augmentée...

Nouvelle étape du voyage du bleu 2e partie : la brebis du Pic rouge de Pailla.      Le fait marquant qui m’a le plus frappé lors de mon exercice du Pic rouge de Pailla est l’étrange attitude d’une brebis m’ayant « observé » à plusieurs reprises, jusqu’à venir me flairer de très près.

      - Peut-être me prenait-elle pour un berger prêt à lui offrir une poignée de sel ?

      Mais sa présence répétée, son insistance à m’observer en me tournant autour à moyenne et courte distance, me font à présent penser à ces expériences où dans la cosmologie chamanique, lors des premiers voyages qu’effectue le chamane, il connecte ses Esprits alliés qui sont l’Essence invisible de la nature où les animaux jouent un rôle déterminant.

      J’avais lorsque je m’en suis aperçu l’impression d’entretenir malgré moi un échange mental, naturel, mystérieux et profond avec l’animal...

     Peu importe la véritable raison du comportement de la brebis du Pic rouge de Pailla : ce que j’ai alors ressenti de cette « étrange communication » est quelque chose de magique que je ne saurai définir, mais qui me paraissait tout à fait « normal », naturel et évident en état de créativité augmentée, me prouvant par là même que les champs élargis de conscience repoussent réellement nombre de frontières, et pas seulement en matière d’expression artistique ou de créativité !

     L’enseignement que j’en retire est que, comme lors du passage du phasme sur mon aquarelle pendant les expériences du Caroux (voir les dernières séquences de ma vidéo dans l'article « Aquarelle en créativité augmentée à la Tête de braque »), l’un des facteurs de réussite les plus importants pour réaliser un changement de conscience en expérience optimale « statique » (à la différence de l’état de « flow » produit d’une expérience optimale « dynamique » où entrent en jeu d’autres facteurs physico-chimiques et neuromédiateurs déterminants pour le conditionnement mental telles l’adrénaline, les endorphines, la sérotonine, les monoamines, etc.) est de se fondre dans la nature, s’harmoniser à elle, se laisser pénétrer par elle.

      Et que cette nature soit la plus « pure » et authentique possible !

Nouvelle étape du voyage du bleu 2e partie : la brebis du Pic rouge de Pailla. 

      Mon Pic rouge de Pailla (réalisé en restant fidèle à mon intention : en quelques minutes seulement à l’aquarelle sans dessin ni repentir) n’a pas pour but de s’affirmer en tant qu’«aquarelle réussie» (d’ailleurs qu’est-ce qu’une aquarelle réussie ?), mais de prouver (au moins de le vérifier une fois de plus pour moi-même) combien l’expression est facile en état de créativité augmentée (même si elle n’atteint pas ici le niveau 4 des états de flow).

      Elle doit surtout exprimer un « contenu » sans se laisser séduire par le « contenant », c’est à dire l’aspect visuellement séduisant et superficiel du produit pictural.

      J’ouvre une parenthèse pour dire qu’en aucun cas je ne voudrais que l’égocentrisme ne prenne le pas sur la créativité, et que si je me mets en scène à travers ma démarche j’essaie de le faire sans que ce soit en me soumettant aux pulsions infantiles d’un ego aveuglant et réducteur, mais bien parce que celle-ci (ma démarche) doit être considérée dans son entièreté, afin aussi de partager mon expérience personnelle comme si j’en étais mon propre spectateur, tout en restant fidèle au sens que le veux lui donner.

       L’objectif avec ce motif était de traduire le plus rapidement possible et de façon très synthétique la masse géologique complexe de ce sommet, avec ses plissements, couloirs, parois, fissures et dièdres en les simplifiant au maximum, mais en conservant leurs lignes de force, sans trahir pour autant toute la lumière et la force se dégageant du paysage.

       Sachant que pour Jean-François Lyotard, « Tout art est re-présentatif […] : dans ce sens qu’il est renversant, qu’il renverse les rapports de l’inconscient et du préconscient, qu’il procède à des insertions du second dans le cadre du premier. » (Discours, figure, Paris, Klincksieck, 1971, p. 383), mes questionnements conservent tout leur sens puisque ces quelques exercices carnettistes (assez « basiques » somme toute), doivent prendre une nouvelle dimension dans le projet d’un travail qui symbolisera au retour la synthèse de l’ensemble de ces expériences réalisées lors du vol du Piméné, en se cristallisant autour de la quête du bleu du Cirque de Gavarnie.

      Là, on passe à une nouvelle « dimension » de la démarche picturale, car il ne s’agit pas de « re-produire » (en plus grand et en « mieux ») ce qu’on a vu, ce qu’on a rencontré, ce qui a été réalisé en « créativité augmentée » sur le terrain, mais bien de tenter de révéler non seulement l’intériorité (ou l’âme sensible) des choses et des lieux qui nous ont touchés lors de ces expériences, mais aussi d’exprimer dans son ensemble ce que l’empreinte de ces expériences nous laisse dans notre propre intériorité : une sorte d’absolu auquel on chercherait à donner un visage...

      Ici, le but de l’entreprise est (avec respect et modestie) de dire le pouvoir de l’homme, celui qui peut s’élancer dans l’espace pour saisir l’immensité, imaginer, penser, mais aussi de sentir sa propre petitesse, et cependant être la mesure du démesuré à travers l’auto-transcendance de l’œuvre, désigner le sublime qui pourrait être le pouvoir absolu de l’œuvre, mais qui lui échappe souvent en finalité, tout en lui conservant son pouvoir magique.

      ... Il faut croire qu’il n’est vraiment pas encore atteint ce but au moment où je vais rejoindre dans le refuge mes camarades pour un casse-croûte d’amitié et une bonne nuit de repos, car un épais brouillard s’est abattu sur la montagne où un vent perfide et glacial s’est levé !

      - Que sera demain notre montée au Piméné, et plus encore l’hypothétique décollage de son sommet ?

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Il y a l’aquarelle « faite pour être vue » dont le produit de plus en plus élitiste et sophistiqué se structure en pyramide dans une perverse course en avant initiée par les salons à la mode : - cette forme d’aquarelle détient-elle « l’entière vérité » ?

- Le mécanisme économique produit par les tendances ainsi déterminées, est-il représentatif des initiatives individuelles échappant au système qui en découle, des expressions oubliées, des créateurs isolés ?

…Ou du plaisir de peindre comme on veut, loin des courants structurés ?

- Ce que l’on fait dans ces cas-là, est-il méprisable ?

Bien sûr, l’aquarelle dite « de création » est parfois une aquarelle d’action. Il y a le geste, l’implication, l’intention…

Plus simple, il y a l’aquarelle « de contemplation », à mes yeux davantage en harmonie avec les équilibres naturels révélant d‘autres formes de beauté que celles produites par l’humanité et ses civilisations

L’aquarelle de voyage, relève souvent de cette dernière forme d‘expression.  

Et puis, il y a l’aquarelle faite pour être vécue (l‘aquarelle de voyage en fait également partie).

Mais vécue autrement, loin des élitismes de toutes sortes. Pour soi, bien qu’elle puisse être partagée.

Il y a aussi action et « action ». J’évoque ici une action forcément différente de ce que l‘on peut généralement imaginer.

Une action plus « impliquante » qu’une simple promenade picturale, qui peut être créative si elle débouche sur un acte global assimilable à un « produit » créatif. L’ensemble pouvant alors être considéré comme une démarche artistique à part entière, à la fois active et créative.

« Petit matin au refuge Vallot ». Aquarelle figurative de 55 x 70 cm« Petit matin au refuge Vallot ». Aquarelle figurative de 55 x 70 cm

« Petit matin au refuge Vallot ». Cette aquarelle figurative de 55 x 70 cm date des années 1970 (elle a aujourd’hui retrouvé la proximité du Mont Blanc dans la collection privée d‘un alpiniste de la vallée). Réalisée d’après les notes prises sur place à l’occasion de mon ascension du sommet. Elle était déjà dans l’esprit de cet inséparable relation « création - action » qui m’anime toujours au cœur de la nature chaque fois qu'elle dépasse l'échelle humaine…

 

Cette forme d’aquarelle « d’action » sera alors forcément aquarelle de création, car née au cœur de l‘action ou de la pensée incarnée par l‘action, même si le résultat ne correspond pas forcément aux critères définis par les canons de la « beauté » en matière d‘aquarelle contemporaine.

- Où situer ce concept dans un monde qui ne vous juge que par votre valeur médiatique ? 

- Et comment en démontrer la valeur, quand il suffit d’acheter un billet d’avion pour aller à l’autre bout du monde initier un carnet de voyage ce qui, (tout problème de budget mis à part), est à la portée de tout le monde aujourd’hui ?

Maintenant, tout à été fait. Les réseaux sociaux regorgent d’œuvres magnifiques dont la plupart des auteurs sont complètement inconnus.

Même nos « élites » et « chefs de file » dans cette discipline n’ont pas fait mieux que nos grands maîtres du passé qui avaient pourtant bien moins de moyens que nous….

Bien sûr, la subjectivité est reine en matière d’expression artistique, mais lorsque j’ai découvert en art les dégâts provoqués par les idéologies dominantes sur nombre de créateurs isolés, le pouvoir qu‘elles peuvent exercer à travers la puissance médiatique, l‘hégémonie des courants à la mode indissociables des intérêts économiques, j‘ai fui en me réfugiant dans ces valeurs essentielles dont Michel Onfray et François-Xavier Bellamy, à travers le passionnant entretien croisé entre ces deux philosophes paru dans le Figaro du 25 mars 2015 à l'occasion de la sortie du livre de Michel Onfray, « Cosmos », déplorent la raréfaction.

Je cite deux ou trois phrases qui sans les couper de leur contexte rejoignent (par rapport à la nature) le fond de ma pensée :

LE FIGAROVOX. « - Michel Onfray, dans Cosmos, le premier volume de votre triptyque philosophique, vous rappelez la beauté du monde. Nous ne la voyons plus ? »
*Michel ONFRAY. « - Nous avons perdu l'émerveillement. De Virgile jusqu'à la naissance du moteur, il nous habitait. Mais depuis, nous avons changé de civilisation: de leur naissance à leur mort, certains individus n'auront vécu que dans le béton, le bitume, le gaz carbonique. Des saisons, ils ne connaîtront que les feuilles qui tombent des quelques arbres qui restent dans leur rue. 

Il s'agit d'une véritable rupture anthropologique et ontologique: la fin des campagnes, la mort de la province et de la paysannerie au profit d'une hyper cérébralisation. Le vrai problème n'est pas l'oubli de l'être, comme disait Heidegger, mais l'oubli des étants qui constituent le Cosmos. »

*François-Xavier BELLAMY. « - Il faut aller plus loin encore: l'homme n'est plus en contact avec la nature qui l'environne, ni surtout avec la nature dont il se reçoit… Nous avons perdu le sens des saisons, mais aussi celui du rythme naturel de notre propre vie. Le citoyen est devenu citadin, et il a oublié que l'homme ne se construit pas ex nihilo, qu'il n'est pas un produit parmi d'autres, artificiel et transformable, dans la société de consommation. »

Alors, pour retrouver ce sens de l’émerveillement, pour vous le faire partager, pour renouer picturalement, activement (par le biais de l’aquarelle mais pas seulement, j’y reviendrai plus tard), avec la nature et l’intimité des éléments naturels, je suis revenu au contact de ces choses simples (en apparence) que sont l’air et la terre, en essayant d’en extraire l’essence, en les prenant à ma façon à « bras le corps ».

Dans l’esprit de la formidable aventure de « L’Aven aux Merveilles », quand vous m’avez accompagné dans l’exploration des nuits karstiques de l’Aven Noir en compagnie de Roland Pélissier, je vous invite cette fois à me suivre à travers de nouvelles aventures où action et création mêlées vous ouvriront d’autres perspectives sur le croquis aquarellé et l’aquarelle, loin des sentiers battus déjà tracés par les maîtres de la discipline, présents et passés.

- Quelles perspectives entre aquarelle de création et aquarelle d’action ?

Une banale prise de notes comme celles qui sont à l’origine de mon aquarelle du refuge Vallot. C’est sous cet immense porche que je vous donne rendez-vous dès le prochain article pour partir avec moi vivre de nouvelles aventures aptes à nous émerveiller en mêlant création et action. C’est d’abord à un nouveau concept que je souhaite vous inviter…

 

*François-Xavier Bellamy est maire adjoint de Versailles (sans étiquette). Ancien élève de l'École normale supérieure et agrégé de philosophie, il enseigne en classe préparatoire. Il est également l'auteur de Les Déshérités, ou l'urgence de transmettre paru aux éditions Plon en septembre 2014.
*Michel Onfray est philosophe. Après le 21 avril 2002, il fonde l'Université Populaire de Caen. Son dernier livre, Cosmos, est paru chez Flammarion. Vous pouvez retrouver ses chroniques sur son site.

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Retour du stage aquarelle « Ambiances de neige en Jura Oriental »

Un croquis aquarellé parmi de nombreux autres, réalisés sur le vif lors de ce stage tout autour de la Fesse en Jura Oriental : chaud soleil de printemps, neige très abondante cette année dont les ombres bleues reflétaient la couleur du ciel, groupe super sympa, cuisine délicieuse (y compris un pique nique exceptionnel partagé sur les lieux même de la peinture), une vraie parenthèse de bonheur, de simplicité, de créativité, de régénérescence, tout au bord des magnifiques pistes de ski de fond de la GTJ ! .

S’il est une session qui fait à présent partie des « grands crus » des « stages Alain MARC » c’est bien celle-là, d’excellent augure pour entamer l’année de stages aquarelle et carnets de voyages.
À propos des stages justement : le stage du Guatemala qui était prévu en mai prochain est reporté à avril (ou début mai) 2016. Cela permettra à celles et ceux d’entre vous qui ne pouvaient venir cette année de vous joindre à l’équipe qui était déjà partante en mai prochain mais a préféré (en accord avec moi) reculer le projet d’un an afin de mieux le préparer encore (parmi les documents constituant le dossier de mise en route j’aurai d’ailleurs de beaux cadeaux en matière d’iconographie et de documents rares à offrir à chaque participant - e - lors de la phase préparatoire à ce carnet avant notre départ).
Je vous rappelle que vous pouvez nous rejoindre si vous avez déjà un minimum d’autonomie en matière d’aquarelle et dessin appliqués aux carnets de voyages.
Mais revenons-en à notre belle session de la semaine passée : grâce à l’extraordinaire belle météo que nous avons eue, nous avons pu aborder tous les sujets de prédilection des ambiance de neige relevant d’un temps ensoleillé et chaud, et sommes sortis sur le motif tous les jours. Les motifs réalisés complètent largement ceux des années passées, et nous avons même pu rajouter à notre programme une super balade en ski de fond dans la combe de La Fresse pour voir le soleil se coucher derrière le Crêt Monniot depuis les points hauts de la combe.

Retour du stage aquarelle « Ambiances de neige en Jura Oriental »

Très rapide aquarelle du bout du pinceau à la tombée de la nuit : la simplicité même !

C’est largement suffisant pour traduire la magie de l’instant et nous donner un plaisir fou (à la hauteur de ce stage hors du commun dont chaque croquis ou aquarelle est bien plus qu‘un souvenir) !

Retour du stage aquarelle « Ambiances de neige en Jura Oriental »Au même moment depuis l’une des fenêtres de la maison d’hôtes de Christiane COLIN où nous étions hébergés : je ne rajouterai rien à ce que j’ai déjà dit de ce merveilleux cocon dans la montagne, de la gentillesse et de la qualité de l’accueil, des délicieux repas qui nous attendaient au retour de nos balades picturales..
Retour du stage aquarelle « Ambiances de neige en Jura Oriental »

Un petit bout de montagne avec un petit coin du stage au milieu du paysage de neige sous une immensité de soleil…

Retour du stage aquarelle « Ambiances de neige en Jura Oriental »Ce contre-jour le soir à travers les brumes de la combe de La Fresse avant que tombe la nuit résume à lui seul toute la magie des lieux, qui n’étaient jamais les mêmes suivant les heures du jour, différents tous les jours, alors qu’on penserait si on ne l’avait vu qu’un soleil incessant du début à la fin de la semaine ne peut que figer les paysages en leur enlevant toute poésie : il en est tout le contraire ici.

Enfin, un grand merci aux stagiaires sans lesquelles une telle réussite n'aurait pas été aussi probante, et un merci non moins grand à notre hôtesse de la maison d'hôtes de La Fresse, toujours égale à elle-même...

Dans le prochain article : changement complet de région, de pays et d'ambiance, je vous emmène en Jordanie !

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12272907675?profile=original

Chez le roi soleil, au sommet de la montagne

12272908271?profile=originalEnfant,voici ta balle !

12272908881?profile=originalAttends, fileuse, je vais t'éclairer !

http://www.lalyredalize.org/la-petite-fille-a-la-lanterne.html

 

http://www.lalyredalize.org/les-livres.html

 

Qu'on se le dise !

et pour un partage

 

Agrandissant sa famille et sa ribambelle d'enfants,

mon site édition La Lyre d'Alizé

accueille  la petite dernière née :

La petite fille à la lanterne avec un choix d'images

qui défilent et s'agrandissent.

Sur les deux côtés  de la présentation et dans la page livres :

- A droite : les couvertures

- A gauche dans le rond du lutin : un choix intérieur

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La "Partition oubliée" de Daniel CRANSAC


Vignemale avec Daniel

Cette photo a plus de trente ans. C’est Daniel qui me l’a prise sur l’arrête Petit - Grand Vignemale dans les Pyrénées, une petite « classique » pyrénéenne facile que nous effectuions ce jour-là avec un ami trop tôt disparu, Guy, un personnage de grande valeur, pyrénéiste émérite que nous n’oublierons jamais…


À présent, lisez la suite de mon billet, en écoutant la musique suivante


Il faisait beau comme souvent lors de nos entraînements en haute montagne tandis que nous vivions ces moments magiques d’aventure et d’amitié, partagés aussi avec Dany, André, Jean, et les autres. Le soir nous nous retrouvions en refuge pour revivre nos journées, imaginer des projets d’escalade dans des voies lumineuses comme des glaciers suspendus, aériennes comme des aiguilles de granit, vertigineuses comme des surplombs d’altitude, et refaire le monde autour d’un bon verre, près du poêle ou de la cheminée où brûlait le bois monté de la vallée.
Je n’ai pas retrouvé de photos où nous sommes ensemble Daniel et moi lors de nos courses mémorables c’est pour cela que j’ai choisi celle-ci (parce qu’il l’avait prise et qu’il y avait Guy), mais je sais que nos existences ont été définitivement marquées par ce temps-là.
La montagne était notre passion, nous avions tous failli en faire notre métier…
Daniel se rendait souvent à Chamonix, le massif du Mont Blanc constituant là-bas son principal terrain de jeux.


Pas étonnant qu’il publie aujourd’hui son 4ème livre: LA PARTITION OUBLIÉE.

Couv 1 Daniel Cransac

La quatrième de couverture de « La partition oubliée »


Là, il n'est plus question que de musique et de montagne. Un roman qu’il faut lire comme on savourerait un vin rare, un mets délicieux. Et on en redemande encore quand arrive la fin !


Si j’écris ce billet pour rendre hommage ce soir non pas à un ancien stagiaire mais à un ami de longue date, c’est que, parmi ce florilège de gens à découvrir qui illustrent si bien le monde avec leurs dessins et aquarelles, Daniel a toute sa place : il le dépeint comme le ferait un aquarelliste, mais avec sa plume, son vécu, sa mémoire, ses émotions et son imagination en nous entraînant entre rêve et réalité dans un suspense, une belle histoire d’amour, une imbrication historique, un roman de musique et de montagne, une aventure plus passionnante encore que nos courses de jeunesse !

Couv 2 Daniel Cransac

La première de couverture de « La partition oubliée »


Je me suis régalé à lire cet ouvrage c’est pour cela que je vous le fais découvrir : s’il vous reste au moins une poignée d'euros en ce moment de fêtes, ne finissez pas l’année sans commander le dernier livre de Daniel CRANSAC « LA PARTITION OUBLIÉE » en cliquant ICI (12 x 18 cm - 160 p -), vous verrez, vous ferez comme moi, vous le lirez d’une traite !
Si vous voulez mieux connaître Daniel et ses écrits, son blog est  ICI, et pour les amateurs de ses romans je vous recommande ses ouvrages précédents (cliquez sur leur titre pour les commander) :
Le chant des oiseaux : (Aventures personnelles en haute montagne, 12 x 18 cm -144p -)
- Les amours catalanes : (Roman sur la guerre d’Espagne 14.5 x 21 cm - 274 p -)
Sacré Julius : (Science-fiction, une brebis clonée qui veut faire comme les hommes 12 x 18 cm - 120 p -)


Pour le dernier jour de l’année 2012 (qui clôturera aussi cette série consacrée à d’anciens élèves, stagiaires ou amis de jeunesse publiant en ce moment un blog, un site, un livre ou réalisant une exposition), je vous réserve une surprise : vous retrouverez quelqu’un dont je vous ai souvent parlé (que beaucoup d’entre vous connaissent déjà), et qui nous annonce aidé par sa compagne dans la vie, son tout dernier moyen d’échange et de communication, …mais là je vous en ai déjà trop dit, la suite c’est pour le 31 décembre, en attendant voici pour évoquer le roman de Daniel les détails de deux aquarelles que je lui dédie symboliquement.

12272848457?profile=originalAquarelle plutôt « réaliste » de grand format que j’ai réalisée à l’époque de nos courses en montagne. Ici l’une des sorties possibles de la « voie Rébuffat », cette magnifique voie ouverte par le grand alpiniste Gaston REBUFFAT (en compagnie de Maurice BAQUET alpiniste non moins émérite). On voit au fond à travers la brume la Dent du Géant dominant la Vallée Blanche, dans le massif du Mont Blanc.  Cet itinéraire d’alpinisme fait partie des voies "historiques" de l’Aiguille du Midi, se terminant à l'altitude de 3842m.

Le roman de Daniel CRANSAC se passe en partie dans cet environnement. En cliquant ICI vous pouvez visionner (mettez-vous en grand écran) l’ascension de cette magnifique voie, comme si vous y étiez, face au Mont Blanc !
Dans l'éperon Frendo«Dans l'éperon Frendo», en face nord de l'Aiguille du Midi 3848 m, massif du Mont Blanc, une autre aquarelle de la même période.
En dessous Chamonix et sa vallée, une voie très impressionnante de 1200 mètres d‘ascension, classée difficile. En cliquant ICI vous pouvez également visionner (mettez-vous en grand écran) cette ascension comme si vous y étiez : époustouflant et vertigineux !

Dans l'éperon Frendo détail

Un détail de mon aquarelle : une cordée arrive sur le fil de l'éperon...

Je vous souhaite une très belle fin d'année !

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Si le paysage est couché, l'homme est debout

Bien là,  dans le vertige de la  peinture. Tes cheveux sont racines en plein ciel
 Plus de sud, plus de nord.
Mes mains de géant, ivres du souvenir trouveront  un par un  tes cheveux . Englués de plaisir

 Flo paysage  150x120

gegout©adagp2011

flo-fond-blanc-copie-1.jpg

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deux escargots s'aimaient

Sur le chemin qui mène quelque part, eux ne savent ou exactement et ils s'en foutent .. Par un une belle soirée orageuse  ils se rencontrent, parlent peu de la pluie qui pour une fois tombe, et du  beau temps qui devrait suivre.

Parlent peu, se rencontrent, la bave fera le reste, brave bave qui toute la nuit les relie.

Bave au matin..  chagrin !

Sur le chemin, l'escargot qui remonte  épuisé après une nuit d'amour ne sait pas le destin tragique de son partenaire écrasé par un 4x4 de marque Land rover. Il ne sait pas, lui qui est encore vivant cheminant sur les traces de pneus.. ne sait pas qu'il a survécu..

Moralité: Les escargots devraient eux aussi porter des gilets fluo

fluo-attitude.jpg


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les coups et la douleur,

Faut s'exprimer ça fait du bien là ou on a mal..

Moi par exemple, je traite la douleur par la couleur comme certains traitent la sensation de froid aux pieds.. en portant des chaussettes rouges. Vous y croyez vous à l'influence de la couleur sur la sensation de froid..?

dessin des années 80, je le place ici car la position de cet organe (jambe décalée) sous la fesse me fait penser à la position de ma rotule..


gegoutextase-dessin-.jpg

Si je porte une genouillère rouge, la douleur se fera sentir plus que si je porte une de couleur bleue..

En fait, tout ça pour vous dire que je viens de jeter à la poubelle mes ligaments croisés du genou gauche..

Je ressens pour l'instant une forme de panique liée à l'inactivité physique que je n'ose pas projeter dans le temps ..2, 3 ou 6 mois, le corps au repos, plus de cette transpiration qui évacue les miasmes.. plus de ce souffle qu'il faut maîtriser, plus de décharges d'adrénaline dans une pente ou il ne faut pas tomber.. plus de soupapes pour l'artiste.. nu face à ce corps qui va demander beaucoup à l'esprit.

Bien sûr , j'ai la peinture et l'art , l'écriture plutôt que la lecture, d'autres passions qui me portent..


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