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stage (11)

Retour du stage aquarelle « Ambiances de neige en Jura Oriental »

Un croquis aquarellé parmi de nombreux autres, réalisés sur le vif lors de ce stage tout autour de la Fesse en Jura Oriental : chaud soleil de printemps, neige très abondante cette année dont les ombres bleues reflétaient la couleur du ciel, groupe super sympa, cuisine délicieuse (y compris un pique nique exceptionnel partagé sur les lieux même de la peinture), une vraie parenthèse de bonheur, de simplicité, de créativité, de régénérescence, tout au bord des magnifiques pistes de ski de fond de la GTJ ! .

S’il est une session qui fait à présent partie des « grands crus » des « stages Alain MARC » c’est bien celle-là, d’excellent augure pour entamer l’année de stages aquarelle et carnets de voyages.
À propos des stages justement : le stage du Guatemala qui était prévu en mai prochain est reporté à avril (ou début mai) 2016. Cela permettra à celles et ceux d’entre vous qui ne pouvaient venir cette année de vous joindre à l’équipe qui était déjà partante en mai prochain mais a préféré (en accord avec moi) reculer le projet d’un an afin de mieux le préparer encore (parmi les documents constituant le dossier de mise en route j’aurai d’ailleurs de beaux cadeaux en matière d’iconographie et de documents rares à offrir à chaque participant - e - lors de la phase préparatoire à ce carnet avant notre départ).
Je vous rappelle que vous pouvez nous rejoindre si vous avez déjà un minimum d’autonomie en matière d’aquarelle et dessin appliqués aux carnets de voyages.
Mais revenons-en à notre belle session de la semaine passée : grâce à l’extraordinaire belle météo que nous avons eue, nous avons pu aborder tous les sujets de prédilection des ambiance de neige relevant d’un temps ensoleillé et chaud, et sommes sortis sur le motif tous les jours. Les motifs réalisés complètent largement ceux des années passées, et nous avons même pu rajouter à notre programme une super balade en ski de fond dans la combe de La Fresse pour voir le soleil se coucher derrière le Crêt Monniot depuis les points hauts de la combe.

Retour du stage aquarelle « Ambiances de neige en Jura Oriental »

Très rapide aquarelle du bout du pinceau à la tombée de la nuit : la simplicité même !

C’est largement suffisant pour traduire la magie de l’instant et nous donner un plaisir fou (à la hauteur de ce stage hors du commun dont chaque croquis ou aquarelle est bien plus qu‘un souvenir) !

Retour du stage aquarelle « Ambiances de neige en Jura Oriental »Au même moment depuis l’une des fenêtres de la maison d’hôtes de Christiane COLIN où nous étions hébergés : je ne rajouterai rien à ce que j’ai déjà dit de ce merveilleux cocon dans la montagne, de la gentillesse et de la qualité de l’accueil, des délicieux repas qui nous attendaient au retour de nos balades picturales..
Retour du stage aquarelle « Ambiances de neige en Jura Oriental »

Un petit bout de montagne avec un petit coin du stage au milieu du paysage de neige sous une immensité de soleil…

Retour du stage aquarelle « Ambiances de neige en Jura Oriental »Ce contre-jour le soir à travers les brumes de la combe de La Fresse avant que tombe la nuit résume à lui seul toute la magie des lieux, qui n’étaient jamais les mêmes suivant les heures du jour, différents tous les jours, alors qu’on penserait si on ne l’avait vu qu’un soleil incessant du début à la fin de la semaine ne peut que figer les paysages en leur enlevant toute poésie : il en est tout le contraire ici.

Enfin, un grand merci aux stagiaires sans lesquelles une telle réussite n'aurait pas été aussi probante, et un merci non moins grand à notre hôtesse de la maison d'hôtes de La Fresse, toujours égale à elle-même...

Dans le prochain article : changement complet de région, de pays et d'ambiance, je vous emmène en Jordanie !

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Une halte sur la route, vers le "pays du bleu"...

Cette nuit au plus tôt, j'arrive dans le "pays du bleu"...
Alors, avant de partir pour les dernières centaines de kilomètres qui m'en séparent, j'esquisse à toute vitesse le paysage vu du balcon de ma chambre, manière de réveiller les bleus qui dormaient au fond de ma palette !
J'aime bien commencer ainsi la journée par un minuscule travail informel et sans prétention, avant d'aller déjeuner puis reprendre la route...

12273058452?profile=originalEn attendant la suite, je vous laisse sur ce motif rapidement griffonné, et la dernière vidéo de sa très rapide réalisation, juste avant mon départ pour la dernière étape de cette approche du "pays du bleu".

Et malgré un planning très "serré" en plus du trajet quotidien dans ce "voyage du bleu" (car j'effectuerai en même temps les repérages d'un futur stage aquarelle / carnet de voyage tout à fait nouveau), je vais tout de même essayer de vous faire partager de temps en temps par un petit résumé, les étapes colorées de ce parcours...

- Alors, à très bientôt pour la suite ?

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Le voyage du bleu : la Source bleue

Lorsque je demande à l’une ou l’un de mes collègues aquarellistes pourquoi elle ou il privilégie dans sa palette telle ou telle couleur, elle ou il est souvent bien incapable de me l’expliquer : c’est me répond-on question d’habitude et de goût personnel, d’affinité particulière avec ses couleurs parce qu’on réussit mieux ses effets avec (mais sans savoir exactement pourquoi), ou même quelquefois par « effet de mode », de publicité, ou parce que son fournisseur habituel est tributaire de telle marque ou de telle autre…

Hors, la réponse à cette question est capitale si l’on veut obtenir des résultats encore meilleurs, et aborder des problématiques nouvelles aptes à élargir notre créativité, à mieux nous épanouir dans ce qui nous pousse à nous exprimer dans un domaine particulier de l’aquarelle plutôt qu’un autre (il devrait en être de même pour toutes les autres techniques artistiques utilisant la couleur) !

En réalité, il faut savoir qu’une même couleur ne réagira pas sur un papier identique d’un fabricant à l’autre, qu’une couleur bien précise du même fabriquant ne réagira pas non plus de la même façon selon la nature du papier qui la reçoit (avec une même préparation palette et une dépose papier identique), que des couleurs du même fabriquant, mais aux nuances proches dans la même gamme colorée (les bleus par exemple et bien qu’ils soient légèrement différents sur le nuancier), pourront rendre (pures ou en mélange et selon la concentration pigmentaire de leur préparation) des effets visuels ou optiques sensiblement identiques à l’œil sur des papiers différents alors qu’elles sont différentiées sur le nuancier, etc.

À cette problématique de base se rajoute celle des qualités pigmentaires des couleurs (capitales pour toute réussite en aquarelle – mais pas seulement - en termes de luminosité, de vibration et d’atmosphère) : limpidité, vivacité, fraîcheur, brillance, transparence, intensité, etc.

Aussi, avant de continuer cette approche du bleu en aquarelle, même sans aller trop loin dans nos souvenirs de physique et chimie, une petite révision théorique s’impose : nous savons que la couleur (citation Wikipédia) : « est la perception subjective par l'œil d'une ou plusieurs fréquences d'ondes lumineuses, avec une (ou des) amplitude(s) donnée(s) »

« On distingue :

  • les couleurs pigmentaires, dites chimiques, car produites par la présence dans la matière de colorants ou de pigments qui absorbent une partie de la lumière blanche et ne réfractent que certaines longueurs d'onde,
  •  
  • les couleurs structurelles, dites physiques, provoquées par des phénomènes d'interférence liés à la structure microscopique de l'objet qui diffracte la lumière reçue. Les couleurs pigmentaires sont généralement instables, tandis que les couleurs structurelles sont pérennes et iridescentes. »

Nous savons aussi que la décomposition de la lumière blanche à travers le spectre lumineux permet de visualiser toutes les couleurs perceptibles par l'œil (pensons à l’arc-en-ciel). Chaque couleur correspond donc à une longueur d’onde électromagnétique particulière exprimée en nanomètre (1 nm = 0,000 000 001 m).

Mais la plage des longueurs d’onde perceptible par l’œil humain est très réduite (situé entre 380 et 780 nanomètres), imaginiez comment serait le monde si nous arrivions à percevoir les longueurs d’onde situées en deçà et au-delà du spectre lumineux qui nous est perceptible !

Le voyage du bleu : la Source bleue

Notre perception des couleurs est de surcroît conditionnée par la lumière ambiante (directe ou indirecte), l'environnement, les interprétations de notre cerveau en fonction du contexte, et naturellement la physiologie de notre vision elle-même, ce qui nous amène à ne pas voir forcément les mêmes couleurs qu’autrui dans un même contexte.

De plus, un œil exercé maniant la couleur en permanence percevra des couleurs « invisibles » au regard du plus grand nombre (élargissant la conscience des couleurs il est très important de le savoir, j’y suis régulièrement confronté dans le cadre de mes stages ou cours : parfois je dis « mettez ici tel rose ou tel jaune dans le bleu du ciel, car sa couleur en est considérablement modifiée en cet endroit » et on me répond « - mais où vois-tu cette couleur, je ne la vois pas ? », alors qu’elle est tout à fait « visible » et évidente pour moi) ! 

Aussi, pour pouvoir parler de couleur, il est nécessaire de comprendre ce qu'est la lumière et comment notre œil fonctionne.

Il faut aussi connaître pour bien comprendre la différence entre « couleur lumière » (structurelle) et « couleur pigment », les principes simples de la synthèse additive des couleurs : composition d’une couleur par addition de lumière (faire l'exercice du lien pour bien comprendre), phénomène propre aux objets émetteurs de lumière dans le cas des couleurs structurelles.
Ainsi que celui de la synthèse soustractive, principe consistant à composer une couleur par soustraction de lumière (déplacer idem les couleurs avec la souris dans l’animation de ce lien) : le mélange des couleurs « pigments » sur la palette ou le papier en aquarelle est le résultat d'une synthèse soustractive. L’étude des couleurs à travers la rose chromatique en est l’une des plus intéressantes applications théoriques, nous l’appliquons sans en avoir toujours conscience dans chacune de nos réalisations picturales…

En résumé, pour voir les couleurs, trois éléments sont indissociables : la lumière, la matière et l’œil, mais les nombreux facteurs évoqués ci-dessus vont en faire changer la perception qui à chaque instant peut paraître différente.

Par contre, pour traduire en aquarelle un effet ou un objet coloré (particulièrement s’il est perçu en terme de lumière structurelle – donc « couleur lumière » -), nous n’avons à notre disposition que des pigments (mais qui sont « matière » tout aussi bien élaborés soient-ils).

Il nous faudra donc être très attentifs dans la composition de nos palettes aux trois principaux éléments qui définissent la couleur que nous utilisons en tant que peintres :

  • a) la tonalité (rapport à la couleur dont elle se rapproche le plus, correspondance entre le nom et numéro des couleurs sur l’étiquette et leur teinte réelle dans la palette puis sur le papier une fois sèches),
  • b) la luminosité (valeur, intensité lumineuse, liée à la transparence de la couleur, ne vous fiez pas seulement aux indices de transparence donnés par le fabricant : testez vos couleurs sur le papier !),
  • c) la saturation (plus ou moins pure, éclatante, brillante ou terne, qualité de la couleur où les notions de valeur teintante, granulométrie / précipité, etc., jouent un rôle important, particulièrement dans les mélanges)…

D’où l’importance de la nature des pigments de nos demi-godets (ou de nos tubes) qu’il nous importe d’évaluer, tester, comparer, mémoriser pour en connaître parfaitement les caractéristiques dont limpidité, vivacité, fraicheur, brillance, transparence, intensité, le pouvoir colorant, l’aptitude au précipité ou à la granulation selon les fabricants, effets des mélanges selon les types de papier (toutes ces notions ainsi que celles d’autres éléments comme la durabilité, seront développées, expliquées et mises au service de votre créativité dans les cours en ligne sur lesquels je « planche », mais vous pourrez déjà en découvrir quelques-unes des implications les plus courantes dans cette série d’articles) .

C’est à partir de ce constat que nous pouvons en déduire la suprématie de l’aquarelle légère et rapide par rapport à de nombreuses techniques d’expression artistique pour son aptitude à saisir les scènes éphémères, les ambiances fugaces, les effets de lumière (et donc de couleurs) qui changent très vite (par exemple en extérieur en fonction de la météo, de l’écoulement du temps, ou de notre propre déplacement par rapport à nos sujets de prédilection).

Pour bien traduire les couleurs subtiles et nuancées de la Source bleue (couleurs structurelles « immatérielles » de l’eau), il conviendra donc de posséder dans sa palette les couleurs « optimales » les plus aptes à permettre de réussir leurs mélanges et obtenir les effets souhaités.

Pour cela 2 solutions :

  • soit on connaît parfaitement ses couleurs et on maîtrise tous les éléments évoqués ci-dessus (auquel cas on a déjà correctement disposé sa palette avec les « bonnes couleurs » - et je ne parle pas seulement des bleus -),
  • soit on découvre l’aquarelle, on est en phase d’apprentissage ou de perfectionnement, ou on travaille par « habitude » (au « feeling » en quelque sorte sans trop se poser de questions sur l’implication des couleurs dans l’optimisation de son travail), et là, il faut procéder avec méthode pour remanier sa palette et lui donner le potentiel apte à vous faire entrer dans d’autres dimensions de la « couleur lumière »,
  • Comment ?

En effectuant des tests et essais tout simplement (ou en se fiant à mes conseils et propres expériences - mais n’oubliez pas qu’il faudra les adapter à votre sensibilité et goût personnel - comme je l’explique sommairement ci-dessous à propos de la Source bleue) !

L’idéal quand on n’a pas une palette adaptée avec des bleus permettant de retrouver rapidement ceux de son sujet est d’apporter son nuancier des bleus pour les comparer à ceux de ce sujet, puis d’extraire les plus appropriés pour les rajouter à sa palette de travail…

L’idéal quand on n’a pas une palette adaptée avec des bleus permettant de retrouver rapidement ceux de son sujet est d’apporter son nuancier des bleus pour les comparer à ceux de ce sujet, puis d’extraire les plus appropriés pour les rajouter à sa palette de travail…

Les couleurs bleues et vertes de la Source bleue sont avant tout des couleurs structurelles provoquées par la diffraction de la lumière du jour interférant avec les particules des micro-précipités que son eau contient.

Venez avec moi retrouver les bleus de la source en cliquant sur ce lien (vidéo)

Analysons notre sujet (une analyse globale, strictement picturale, simple et fonctionnelle est généralement suffisante pour la plupart des sujets, mais je ne m’intéresse ici afin de bien les comprendre qu’aux effets de lumière et de couleurs concernant le phénomène provoquant les bleus de cette source, du bleu très sombre du fond de la vasque, aux turquoises, verts et bleu gris des zones les moins profondes liées à l’étalement des eaux au départ du ruisseau) :

  1. – Analyse sommaire formelle du sujet :

À l’origine de ce phénomène physique de bleu extraordinaire dégagé par cette eau, un processus d’origine chimique lié à son caractère d'exsurgence d'eau karstique qui, après avoir traversé les calcaires des karts, s’est chargée d'ions HCO3-, et Ca++ en solution. En arrivant à la surface au niveau de la source, l’eau de la Source bleue relâche dans l'atmosphère une partie de son CO2. Cette perte de CO2 favorisée par la photosynthèse de bactéries photosynthétiques planctoniques provoque un micro-précipité de CaCO3 en suspension dans l'eau (2 HCO3- + Ca++<=> CO2 + CaCO3 + H2O).

Dans les conditions habituelles d’éclairage de la source à la lumière du jour, la configuration et la profondeur de sa vasque, les particules de ce micro-précipité ont la bonne dimension et la bonne concentration pour entraîner la diffusion de la lumière et lui donner ses exceptionnelles couleurs bleues.

Le voyage du bleu : la Source bleue

D’autres phénomènes physiques s’ajoutent aussi à ceux de la propagation de la lumière dans l’eau, de son absorption en fonction de l’indice de réfraction de cette eau, de sa profondeur, et de la nature du sable clair du fond de la vasque calcaire sur laquelle la lumière non absorbée se réfléchit.

L’intensité lumineuse diminuant avec la profondeur, les rayonnements rouges de la lumière étant d’abord absorbés avant le bleu et selon les principes de la synthèse additive des couleurs, la lumière émergente du fond de l’eau ayant perdu le rouge, on voit donc une eau de couleur cyan et verte dans les zones moins profondes, et d’un bleu plus foncé vers le fond de la vasque (au niveau de l’arrivée de la galerie noyée en forme de siphon environ 6 m de profondeur), où les rayonnements verts se sont également dispersés à leur tour (voir la vidéo d’exploration subaquatique de la Source bleue en suivant ce lien)…

Mon essai d’interprétation personnelle des effets du rayonnement de la lumière du jour dans la source bleue (si mes souvenirs scolaires de physique ne se sont pas trop évanouis…).

Mon essai d’interprétation personnelle des effets du rayonnement de la lumière du jour dans la source bleue (si mes souvenirs scolaires de physique ne se sont pas trop évanouis…).

En fait, la couleur bleue de la source qui arrive à nos yeux est le résultat de la combinaison de plusieurs des phénomènes de diffusion, transmission et réflexion sur le fond clair (la réflexion spéculaire du bleu du ciel à la surface de l’eau étant ici insignifiante à cause du couvert végétal) où la lumière du jour qui ressort en lumière diffusée est réémise dans toutes les directions après avoir suivi un trajet chaotique dans l’eau avant de ressortir dans des directions aléatoires après absorption selon la profondeur de l’eau des longueurs d’onde colorées de la gamme des jaunes aux rouges, ce qui ne nous laisse percevoir que les teintes allant du vert pâle au bleu profond.

  1. – Analyse d’interprétation picturale du sujet :

Bien que je n’aborde pas réellement ici l’analyse d’interprétation picturale de cette source (la réservant à mes cours et modules de formation en ligne ou à mes stages - mais on en a une idée à travers un passage de la vidéo -), je vais cependant en amorcer les principes, car, que cette analyse soit implicite (intuitive ou spontanée, liée à l’habitude et à l’expérience picturale du travail sur le motif) ou explicite (phases d’apprentissage ou de découverte), elle n’en est pas moins essentielle.

Les éléments qu'il est possible de prendre en compte dans l'analyse d’un motif sur le plan « pictural » sont multiples, variés et complémentaires, car ils définissent la construction même du travail à travers ses différentes étapes, et orientent l’interprétation créative du sujet.
Ce type d’analyse pour une réalisation en aquarelle ou croquis aquarellé (même rapide) doit bien évidemment être pensé en fonction des attentes espérées de ce travail.

Elle doit répondre aux questions :

  • Qu’est-ce que je vois ? – qu’est-ce que je garde et qu’est-ce que je « laisse » ? - comment je le traduis en terme de formes, de couleurs, de lumière, de graphisme, etc. ?- par quoi je commence et comment j’élabore mon motif ? – en combien de temps je pense le réaliser ? etc.

Globalement en carnet de voyage ou de terrain, ce questionnement doit tenir compte :

  1. - du contexte : tout ce qui n’est pas dans le sujet, mais qui contribue à sa perception, à son interprétation,
  2. – du réel exprimé : tout ce qu’on peut appréhender dans le sujet d’un monde absent mais qui m’est donné à voir (le référent).
  3. – des choix énonciatifs : ce qui, dans le sujet, dépend pour l’essentiel de l’acte de représentation et non du réel représenté (d’où que garde-t-on, que supprime-t-on ?).
  4. – de l’interprétation : c’est-à-dire la manière technique et créative permettant de relier les différents éléments analysés entre eux et avec la subjectivité de la perception pour donner un sens particulier à son motif.

La recherche des bleus et des verts les mieux appropriés faisant partie de cette analyse, je vais, une fois les deux ou trois bleus de ma palette des bleus sélectionnés et rajoutés à ma palette de travail, étudier avec quels jaunes (ou quelles autres couleurs pures) les mélanger pour obtenir sur le papier non seulement les couleurs se rapprochant le plus de la réalité, mais aussi celles aptes à répondre à mon intention créative (à commencer par l’atmosphère que je veux donner à cette aquarelle, aussi rapidement soit-elle réalisée).

Pour cela il n’y a pas « 36 solutions » en phase d’apprentissage, il faut faire ses essais de mélanges – échantillons des couleurs qui nous paraissent les plus correspondre à ce que je veux réaliser sur le même papier que celui de mon carnet de voyage (ou papier définitif d’exécution), voici quelques-uns de ces tests réalisés pour vous :

Test du mélange des bleus sélectionnés avec l’auréoline pour rechercher les verts, + l’alizarine cramoisie pour la couleur de l’eau profonde sous le fond de voûte.

Test du mélange des bleus sélectionnés avec l’auréoline pour rechercher les verts, + l’alizarine cramoisie pour la couleur de l’eau profonde sous le fond de voûte.

J’ai choisi comme première base de bleus : turquoise Rembrandt, outremer clair Blockx, indanthrène Rembrandt, bleu d’Anvers Winsor / Newton, bleu Winsor W-N (base ramenée après essai à 3 bleus seulement : turquoise Rembrandt, outremer clair Blockx, indanthrène Rembrandt), comme base de jaunes auréoline W-N et or vert (Winsor / Newton également), et en couleur annexe (pour réaliser le bleu très sombre sous le porche de la source), l’alizarine cramoisie W-N.

Je rappelle que pour traduire un effet de couleurs structurelles toutes ces couleurs doivent être plutôt transparentes intenses, pigments purs ne précipitant pas !

Test du mélange des bleus sélectionnés avec l’or vert W-N pour les zones d’eau de faible profondeur, et pour la teinte de l’eau en fond de voûte mélange outremer clair + bleu Winsor + l’alizarine cramoisie (donne « Teinte fond de voûte n°1 »)

Test du mélange des bleus sélectionnés avec l’or vert W-N pour les zones d’eau de faible profondeur, et pour la teinte de l’eau en fond de voûte mélange outremer clair + bleu Winsor + l’alizarine cramoisie (donne « Teinte fond de voûte n°1 »)

Au premier coup d’œil après séchage, le constat que l’on peut faire est que, même si certaines des nuances obtenues sont très proches les unes des autres dans les verts et verts / turquoises, c’est avec  l’or vert qu’elles paraissent plus nuancées, naturelles et subtiles, c’est donc cette dernière couleur que j’utiliserai pour aller des turquoises aux verts.

Il est également à remarquer si l’on compare le mélange auréoline W-N / bleu outremer clair  Blockx, que ce mélange devient vite sale et très granuleux sur papier à grain (même fin comme le Montval), alors qu’il précipite très peu en restant assez transparent et fluide sur papier satiné ou à grain très fin (donc, bien faire ses tests couleurs avec le même papier que le papier définitif !) :

Mélange bleu outremer clair Blockx + auréoline W-N sur papier Montval 300 g

Mélange bleu outremer clair Blockx + auréoline W-N sur papier Montval 300 g

Mélange identique sur papier Sennelier 180 g à grain très fin

Mélange identique sur papier Sennelier 180 g à grain très fin

Ne pas hésiter à comparer les mélanges de plusieurs couleurs proches (ou identiques) provenant de fabricants différents, cela permet de trouver le mélange le mieux adapté au papier de son carnet, exemple pour la couleur de l’eau sous le fond de voûte de la source :

Teinte de fond de voûte n°2 : le bleu de phtalo vert Sennelier donne sur mon papier Montval après mélange avec le bleu outremer clair Blockx et l’alizarine cramoisie W-N, un bleu plus profond et lumineux tout en restant aussi transparent, qu’avec le bleu Winsor (nuance verte) W-N, c’est donc le mélange que je privilégierai.

Teinte de fond de voûte n°2 : le bleu de phtalo vert Sennelier donne sur mon papier Montval après mélange avec le bleu outremer clair Blockx et l’alizarine cramoisie W-N, un bleu plus profond et lumineux tout en restant aussi transparent, qu’avec le bleu Winsor (nuance verte) W-N, c’est donc le mélange que je privilégierai.

Le voyage du bleu : la Source bleue

Les couleurs ci-dessus (de l’eau de la source) préalablement préparées sur la palette, sont passées en humide par glacis (dans toute la surface concernée mouillée à l’eau claire) par-dessus les galets et cailloux du fond bien secs (réalisés en un premier temps), pour favoriser leur mélange sur le papier et obtenir les effets de transparence.

La Source bleue, motif terminé.

La Source bleue, motif terminé.

Si vous voulez en savoir plus sur la source bleue, sachez qu’elle a été explorée et que son siphon est devenu un « classique » de la plongée souterraine.

Elle conserve cependant encore une grande part de ses mystères et réservera probablement de nouvelles surprises aux futurs explorateurs.

Quant au plus célèbre peintre de la région (Courbet), il a peint cette source dans un tableau où je ne vois guère de bleu !

Mon interprétation personnelle du panneau placé à l'entrée du sentier de la Source bleue

Mon interprétation personnelle du panneau placé à l'entrée du sentier de la Source bleue

Enfin, pour terminer ce deuxième billet consacré au bleu, je voudrais partager avec vous ce très beau passage du livre de Thierry Lenain, "Loin des yeux près du cœur", 1997, Ed Nathan "Les couleurs pour un aveugle" :

"…ça la troublait que je ne connaisse pas les couleurs. Je lui avais pourtant affirmé que ce n'était pas grave, que ça m'empêchait ni de vivre, ni d'aimer... Elle tenait pourtant à me les apprendre.

Alors il y eut le jaune comme le soleil qui chauffe sur la peau, le vert comme le parfum de l'herbe mouillée le matin, le bleu comme l'océan quand tu es devant. 

"Tu t'es déjà tenu devant l'océan, pour écouter les vagues et sentir le vent sur ton visage ? M’avait-elle demandé. Eh bien le bleu, c'est comme ça."

Et elle le répétait inlassablement: ça, c'est jaune comme le soleil qui chauffe la peau, ça vert comme le parfum de l'herbe mouillée le matin, et ça bleu comme l'océan quand tu es devant.

C'étaient nos couleurs. Les couleurs de notre amour. "

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Le voyage du bleu (premier billet).


Dans la série des nouveaux articles de ce blog destinés à élargir nos possibilités d’aquarellistes de voyage avec un matériel très léger, et en conditions d’exécution rapide sur le terrain, voici le début d’une première étude consacrée aux couleurs, en commençant par les bleus.

Le voyage du bleu (premier billet).

«Contre-jour sur le château de la Calahorra», lavis bleu, pochade directe (sans dessin préalable) réalisée en 15 mn lors d’un voyage en Andalousie.à partir de bleu indigo, outremer et indanthrène. J’étais saisi par la beauté froide, fugace, immatérielle, intemporelle, de ces effets de lumière plongeant dans une ombre commune l’évocation d’une existence « a-distanciée » de la vie des hommes, l’ancien château mauresque et la ville catholique plus récente née de la Reconquête, qui paraissaient liés à jamais par un destin commun indifférent aux affres de l’histoire…

« Le Bleu est le chemin de l'infini, où la réalité devient rêve. Entrer dans cette couleur revient, telle Alice, à passer de l'autre coté du miroir, c'est à dire au Pays des Merveilles. Le  Bleu foncé symbolise le rêve, on passe alors du jour à la nuit, et de la conscience à l'inconscient. Le Bleu est le domaine de l'irréel, et il aplanit les contradictions et les alternances (par exemple jour/nuit) qui rythment notre vie. Mais cette couleur n'appartient pas à notre monde, elle évoque une idée d'éternité tranquille et méprisante, donc inhumaine. » (La symbolique du bleu, Pagan Guild)

Mais revenons-en aux bleus à notre disposition, pour y choisir ceux de notre palette : les qualités que nous demandons à nos couleurs étant d’être nécessairement aussi efficaces (et si possible plus réactives) que celles des couleurs que nous utilisons à partir de tubes à l’atelier (ou sur le motif dans le cadre d’un travail plus « posé » et « confortable »). Le choix de ces bleus se fera non seulement en fonction du type de voyage prévu et d’aquarelles envisagées, mais aussi en fonction de la nature spécifique des pigments utilisés, des résultats obtenus lors de leurs mélanges, de leur réaction au séchage, des possibilités éventuelles de reprises, etc.

Voici le nuancier que j’ai réalisé pour vous des bleus les plus courants que nous pouvons utiliser en carnet de voyage. C’est un nuancier dans lequel vous pourrez choisir ceux qui vous plaisent le plus en les adaptant à votre palette.

Nuancier qu’il vous sera également indispensable de réaliser à réception de vos propres couleurs lorsque vous les placerez dans votre palette afin de mémoriser leur emplacement et la nature exacte de leur teinte (chaque palette devrait d’ailleurs avoir le nuancier de l’ensemble des couleurs qui la compose).

Je vous conseille personnellement d’avoir au moins trois ou quatre bleus : un céruléum,  un outremer (ou cobalt) et un phtalo (ou bleu Winsor nuance vert) + option très utile : un turquoise (ou manganèse), en privilégiant les bleus transparents et intenses.

Mon nuancier est classé non par fabriquant mais des bleus les plus opaques aux plus transparents, et des bleus qui précipitent le plus (granuleux) aux plus teintants (attention plus une couleur est teintante plus elle est en principe transparente – et donc lumineuse -, mais difficile à corriger après une erreur sur le papier).

Je n’ai pas tenu compte dans mon classement des notions mêmes de luminosité, tonalité, saturation : elles sautent aux yeux en observant tout simplement ce nuancier !

Le voyage du bleu (premier billet).
Le voyage du bleu (premier billet).
Le voyage du bleu (premier billet).Toutes ces couleurs sont distribuées par www.aquarelleetpinceaux.com  (vous pouvez les commander de la part d’Alain MARC, cela contribuera à en élargir encore le choix, puisque les tests que je réalise pour "aquarelle et pinceaux" nous permettent de cibler les meilleurs produits et de vous faire profiter directement et indirectement du résultat de ces essais)..

Cette étude des bleus (bien que parcellaire et forcément subjective) se poursuivra à travers plusieurs articles pour en confronter ses nuances les plus courantes à différents bleus spécifiques (communs ou très rares), rencontrés dans la nature et dans certaines constructions humaines…

C’est dans cette gamme de bleus que vous choisirez ceux qui vous conviendront le mieux en n’oubliant pas que le secret des plus beaux mélanges passe par une connaissance approfondie des couleurs, de leur interaction, d’une expérience sans cesse renouvelée de leur maniement et étude d’effets.

De même, une aquarelle née de la seule intuition picturale basée sur l’émotion de l’instant (aussi spontanée soit-elle), ne peut rivaliser avec le résultat d’un travail comparable tout aussi spontané, mais fruit de nombreuses réflexions préalables et résultat d’exercices innombrables où cette connaissance s’acquiert dans l’exigence et la rigueur, pour mieux libérer un jour l’expression créative exempte de toute limite technique ou blocage mental…

Il ne s’agit pas pour moi de développer ici une analyse exhaustive de tous les bleus, mais à partir d’un choix de bleus mis à disposition par mon fournisseur de couleurs, de découvrir lesquels seront les mieux appropriés à la représentation ou à l’interprétation de telle ou telle atmosphère où le bleu joue un rôle majeur.

Exprimer l’âme d’une chose, celle d’un lieu où cette couleur est omniprésente, passe avant même de peindre par la réponse aux questions suivantes :  

  • quel bleu pour quel usage, et quel résultat dans le cadre de tel ou tel mélange lors d’un travail sur le motif spontané, simple et sans artifice?
  • Comment traduire le plus rapidement possible la perception de cette couleur et l’émotion qu’elle nous procure selon les choses et les lieux qui y sont assimilés ?

Les réponses à ces questions, outre la connaissance de nos couleurs et de leurs caractéristiques ne sera possible qu’en tenant compte des étapes à respecter tant dans l’analyse du motif que dans le processus de réalisation, pour mieux se libérer ensuite des contraintes d’élaboration et approcher au plus près du magnétisme de cette couleur.

Dès le prochain billet, pour découvrir le premier des lieux rares où nous allons essayer de capter ce mystère des bleus, je vous inviterai à me rejoindre dans un endroit magique et envoûtant nommé la Source bleue.

Vous serez comme moi fasciné (e) par ses eaux limpides jaillissant des flancs de la montagne sur les rives du très beau lac de Saint-Point en Jura Oriental.

Elles font de cette fontaine naturelle aux merveilleuses couleurs (allant d’un bleu de cobalt profond à un turquoise clair se fondant en subtiles nuances vertes), la plus vivante et insaisissable palette des sources féériques…

Le voyage du bleu (premier billet).Voici la Source bleue aux incroyables couleurs telle que nous la peindrons très bientôt à travers la recherche de ses bleus les plus subtils, détenteurs de l’esprit même qui se dégage de ce lieu…

Il faut dire que chaque ondoiement, chaque bruissement de l’eau s’écoulant de sa vasque nous redit la belle légende qui lui est attachée : au 12ème siècle, le sire Amaury de Joux que l’on croyait mort en croisade, revint au château après cinq ans d'absence.

Son épouse Berthe qui  le croyait disparu au combat, avait recueilli le chevalier Aimé de Montfaucon  son ami d’enfance qu’elle soignait depuis qu’il était rentré blessé de Terre Sainte un an plus tôt, ce dernier pensant lui aussi qu’Amory de Joux ne reviendrait plus…

La colère du sire fut terrible : il mit  à mort Aimé, et enferma l’infidèle dans un cachot minuscule depuis lequel elle pouvait voir le gibet où avait été pendu son amant.

Inconsolable, Berthe aurait tant pleuré que les larmes coulant de ses beaux yeux bleus finirent par rejoindre les eaux de la source qu’elles auraient colorées des mille nuances de cette céleste couleur. 

C’est non loin d’ici, à l’abbaye de Montbenoît, que Berthe se retira à la mort d’Amauri. Elle y mourut à l'âge de 60 ans.

Le voyage du bleu (premier billet).

Le château de Joux, chef-d’œuvre de l’art militaire dans son romantique paysage, mais si terrible par ses geôles qui ont vu tant de larmes couler…

Le voyage du bleu (premier billet).

J’avais réalisé de la Source bleue il y a quelques années une petite aquarelle pour laquelle je n’avais pratiquement pas utilisé de bleu : de l’endroit où j’étais et à l’heure où je l’avais réalisée la lumière du jour n’était pas assez forte pour en dégager les mystérieuses couleurs. Nous verrons donc dans le prochain article, qu’il est possible d’en donner une toute autre vision…

Le voyage du bleu (premier billet).

Un mélange sommaire entre deux bleus très « ordinaires » (de cobalt et outremer) avec de l’auréoline Winsor et Newton sous la forme d’une simple tache donne déjà une première idée des possibilités qui nous sont offertes avec les bleus (mais nous verrons bientôt qu’il est possible de réaliser des nuances bien plus raffinées que celles-là)…

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     Déjà la rentrée depuis quelques jours, et c’est avec un grand nombre de nouveautés préparées tout au long de l’été pour vous, que j’ai le plaisir de vous retrouver !
      Effectivement, je n’avais pas disparu, et ce blog n’était pas abandonné : au contraire, si l’été fut pour moi chargé au point de n’avoir pas eu une minute pour vous donner plus de nouvelles, c’est pour vous que je travaillais (outre les semaines de stages très intenses que j’animais), que je voyageais, expérimentais, explorais, découvrais, inventais…

     Voici le début d’une série d’articles nouveaux qui j’espère, vont vous apporter de véritables moments d’évasion, de nouvelles sources d’inspiration, et des informations techniques précises au service de votre créativité.
     Souvent dans la continuité des précédents billets, parfois à la découverte des derniers produits proposés par les fabricants.
    Ce sera à travers le partage de petites (ou plus grandes) aventures « aquarellées », en partant du minimum de matériel et de la plus grande liberté d’exécution possible.
     Ils ont pour but de rendre passionnant et inédit votre désir d’utiliser l’aquarelle légère pour enrichir vos voyages, vos randonnées, ou tout simplement vos soirées d’hiver quand vous vous évaderez encore sans bouger de chez vous tout en parcourant ce journal en ligne.
     Aujourd’hui, c’est à la découverte des nouveaux bâtonnets d’aquarelle solide et des aquarelles en marqueur du fabriquant Winsor et Newton, que je vous invite : je vous emmène en randonnée VTT dans les Grands Causses pour effectuer le premier test de ces nouveaux outils.
     Ils m’ont permis de réaliser en un temps record ce croquis aquarellé d’un paysage immense, rapidement terminé à l’aquarelle avec les demi godets de ma petite boite de voyage.
     Concernant ce croquis aquarellé des Gorges du Tarn, il est au format A4 sur papier à grain léger (160 gr) « Paper Touch » Clairefontaine, pour un temps de réalisation  d’environ ½ h.

Les nouveaux bâtonnets et marqueurs aquarelle Winsor et Newton (1 ère partie)

     Outre l’essai des bâtonnets et marqueurs aquarelle Winsor et Newton, mon objectif était de réaliser le croquis aquarellé simplifié de ce paysage complexe, en privilégiant le graphisme sur la couleur. Il s’agit d’une vue des falaises du Causse Méjean et des Gorges du Tarn depuis la corniche orientale du Causse de Sauveterre, un endroit particulièrement grandiose et sauvage dont j’ai voulu accentuer l’aspect « graphique » par les rehauts au marqueur aquarelle bleu, ce qui donne au dessin plus de nervosité et en accentue la dynamique.
     Résultat : travail correspondant aux objectifs avec d’intéressants effets liés aux sticks, mais sans aspect « fusant » du feutre aquarelle, qui, immédiatement absorbé par le papier ne réagit pas à l’action ultérieure de l’eau (celui-ci présentant l’apparence avec ce type de papier d’un feutre indélébile « traditionnel »).
     Ce dernier outil se comporte très différemment avec d’autres types de papier (en particulier les papiers satinés peu absorbants) ce qui en fait également un outil très polyvalent et créatif.
     Quant à ces nouveaux outils Winsor et Newton, leur légèreté, leur fonctionnalité, leurs possibilités créatives sont si bien adaptées à l’exercice que je m’étais fixé, que j’ai décidé de les incorporer à mon matériel habituel de voyage, et de les emporter dans mon sac de parapente pour les essayer de façon plus élaborée lors de la prochaine sortie picturale que je vous ferai partager.
     Je les ai dans le cas présent utilisés sur du papier pour feutre et peinture à l’eau tout à fait ordinaire, mais Winsor et Newton a développé 3 nouveaux blocs papier à spirale spécialement destinés à l’usage des feutres (qui doivent à mon avis bien mieux réagir sur ce papier-là, que sur celui que j’avais utilisé pour mon essai).
     Voici donc leurs principales caractéristiques, en commençant aujourd’hui par les bâtonnets d’aquarelle solide (nous verrons les marqueurs aquarelle dans le prochain article) :   
        1) - Les bâtonnets d’aquarelle solide : Hydrosolubles, ce sont des bâtonnets de section carrée de 6 cm de long à l’aspect velouté, très agréables à manipuler. Ils se déclinent en 48 couleurs lumineuses formulées avec des pigments extra-fins, on y retrouve toutes celles que je conseille dans mes stages et mes cours. Les bâtonnets d’aquarelle solide offrent de nombreuses possibilités créatives et techniques.
     Voici leur aspect posés à sec sur le papier (crayonnage tranche angle et surface latérale du stick, avec 3 couleurs proches des primaires (Rouge Winsor foncé, Nuance jaune de cadmium et Bleu Winsor nuance rouge), et recouverts deux à deux à sec également :

 

Les nouveaux bâtonnets et marqueurs aquarelle Winsor et Newton (1 ère partie)

Et après humidification à l’eau claire (avec pinceau à réservoir d’eau Pentel) :

Les nouveaux bâtonnets et marqueurs aquarelle Winsor et Newton (1 ère partie)

     Leur premier intérêt étant de pouvoir dessiner directement avec la couleur sur le papier sec ou humide (on peut même obtenir des traits fins avec les angles de la section carrée). La gestuelle qui s’ensuit procure un sentiment de liberté tout à fait particulier, aussi agréable en extérieur qu’en atelier.
     L’un des avantages qu’ils peuvent présenter dans le cadre d’une utilisation en voyage lorsqu’un séchage « normal » du papier est impossible (température élevée ou temps d’exécution trop court pour terminer son aquarelle), - ceci à condition d’avoir une entière maîtrise et connaissance du produit -, est de pouvoir terminer ultérieurement son dessin sans se soucier sur le motif des problèmes d’eau : celui-ci pourra être humidifié longtemps après sans la moindre dégradation de son travail entre-temps !


     Voici un test sur papier aquarelle à grain fin (format 12 x 20 cm avec ces mêmes trois couleurs d‘essai) dans lequel je me suis servi des bâtonnets aquarelle pour réaliser les sous-couches du motif, créer des effets de matière en utilisant le grain du papier, et que j’ai terminé en rehauts à la plume et à l’aquarelle.
     Il s’agit de la nuit tombante sur Nampan, un village sur pilotis en bordure du lac Inle en Birmanie. Je me suis servi d’une photo prise lors de notre stage carnet de voyage là-bas d’il y a 3 ans. Au moment où j’ai pris la photo il était tard, et nous n’avions pas eu le temps de peindre sur place cette image inoubliable d’un village paisible que la pénombre commençait d’envelopper sur fond de montagnes bleutées, entre la lumière encore bien présente dans le ciel et celle de l’eau qui le reflétait.
     Seule, la grande pagode d’or,  paraissait irradier les derniers rayons du soleil déjà couché.
     De la fumée s’échappant d’invisibles maisons se mélangeait à la brume du soir, et ce moment magique n’était troublé que par le passage de quelques pirogues attardées : je m’étais juré réaliser un jour l’aquarelle de cet instant…

1) - Passage à sec des bâtonnets d’aquarelle solide.

1) - Passage à sec des bâtonnets d’aquarelle solide.

2) - Après humidification à l’eau claire avec les pinceau à réservoir d’eau (attention l’extrême concentration des pigments et leur vivacité à ce stade peut donner un aspect « criard » au motif, ce qui m’a amené à le délaver à grande eau pour passer à l’étape suivante).

2) - Après humidification à l’eau claire avec les pinceau à réservoir d’eau (attention l’extrême concentration des pigments et leur vivacité à ce stade peut donner un aspect « criard » au motif, ce qui m’a amené à le délaver à grande eau pour passer à l’étape suivante).

3) Après finitions par rehauts à la plume et à l’aquarelle en demi - godets.

3) Après finitions par rehauts à la plume et à l’aquarelle en demi - godets.

          En conclusion :


      - Outil polyvalent pour dessiner et peindre à l’eau, permet de gagner un temps fou pour ébaucher ses motifs lorsqu’on en maîtrise bien le maniement (c‘est non négligeable en carnet de voyage),
      - Spécialement formulé pour être utilisé sec et ensuite mouillé, à tout moment, pour un maximum de commodité,
      - Léger et fonctionnel pour un usage créatif en carnet de voyage,
      - Fortement pigmenté et résistant à la lumière,
     - Parfait pour une utilisation en atelier, à l'extérieur, ou même en voyage, (mais il vaut mieux privilégier des formats assez grands si on veut bien exploiter le produit et en tirer les plus intéressantes possibilités),
     - Formulé à partir des mêmes pigments de qualité supérieure que les tubes et les godets d'aquarelle professionnelle (donc intéressant pour certaines retouches),
     - Toutes les couleurs peuvent être mélangées avec des aquarelles traditionnelles,
     - Compatible avec d'autres couleurs utilisables à sec, ainsi qu'avec l'ensemble des médiums pour aquarelle Winsor & Newton,
    - Bâtonnets disponibles en 48 couleurs

NUANCIER

Les nouveaux bâtonnets et marqueurs aquarelle Winsor et Newton (1 ère partie)
Les nouveaux bâtonnets et marqueurs aquarelle Winsor et Newton (1 ère partie)
Les nouveaux bâtonnets et marqueurs aquarelle Winsor et Newton (1 ère partie)
Les nouveaux bâtonnets et marqueurs aquarelle Winsor et Newton (1 ère partie)

       Si cet article vous a plu, je vous emmènerai jusqu’à un adorable village à travers une balade aérienne plutôt originale lors du prochain article, nous essaierons alors ces bâtonnets et marqueurs aquarelle dans de nouvelles conditions…

        Enfin, pour terminer, je vous recommande comme principal fournisseur (pensez à commander de ma part) le spécialiste de l'aquarelle (où vous trouverez mon excellente petite boite de voyage "Field Box" Winsor et Newton  : http://www.aquarelleetpinceaux.com/

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Plus de nouvelles pour un moment !

Trop de choses à la fois à vous raconter, l'intensité du voyage, du stage, des découvertes et des enchantements liés ne le permettant pas : la cadence est si soutenue, que le temps manque pour essayer de vous donner plus de nouvelles pour l'instant.

Alors je réunis quelques photos de temps forts du voyage pris au hasard lors des derniers jours en les associant à quelques pages des carnets de voyages (certaines inachevées), prouvant la réussite et le plaisir des participants, pour vous faire patienter un peu sur la suite de nos aventures, car nous partons demain matin pour l'Amazonie, où une pirogue nous attend pour notre prochaine étape...

Vous n'aurez donc aucune nouvelle pendant une bonne semaine au moins, étant coupés d'Internet pour quelques jours.

Alors à bientôt, j'essaierai de faire quelques articles sur ce stage tout à fait exceptionnel à notre retour, en attendant, voici les photos promises, puisées dans les centaines de photos prises au cours de ces derniers jours...

Sous les sommets andins...

Sous les sommets andins...

Epicerie du petit village d'Andahuylillas par Daniela

Épicerie du petit village d'Andahuylillas par Daniela

Danses traditionnelles de la jeunesse de Cuzco.

Danses traditionnelles de la jeunesse de Cuzco.

Au marché de Pisac par Michèle.

Au marché de Pisac par Michèle.

Entre les étals de ce marché...

Entre les étals de ce marché...

Le marché andin de Mercé.

Le marché andin de Mercé.

Le train des Andes à plus de 4000 m.

Le train des Andes à plus de 4000 m.

La marchande de couleurs de Laurette.

La marchande de couleurs de Laurette.

Les pierres gigantesques d'un mur du site Inca de Sacsaywaman.

Les pierres gigantesques d'un mur du site Inca de Sacsaywaman.

L'Urubanba vu des fenêtres de notre wagon...

L'Urubanba vu des fenêtres de notre wagon...

Les incroyables mines de sel de Maras.

Les incroyables mines de sel de Maras.

Le site grandiose du Machu Pichu sous le soleil.

Le site grandiose du Machu Pichu sous le soleil.

12273022882?profile=originalCroquis de Catherine au Machu Pichu

Touristes découvrant le Machu Pichu par Alice.

Touristes découvrant le Machu Pichu par Alice.

Fête sacrée de Torre-Chayo au village de Yucay

Fête sacrée de Torre-Chayo au village de Yucay

Dernier regard aux sommets...

Dernier regard aux sommets avant le départ pour la forêt amazonienne

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Aquarelle magique au lac Titicaca.

Sur le lac navigable et sacré le plus haut du monde...

Sur le lac sacré navigable le plus haut du monde...

En suivant la trace des Incas et de leurs descendants…

Sur le lac navigable le plus haut du monde, vaste comme une mer intérieure, nous avons vogué et peint, d’abord accueillis par la famille Inti Killia, indiens Aymaras vivant sur les îles flottantes Uros, de roseaux, dans la plus pure tradition des Uros du lac, aujourd’hui disparus.

Moments d’une grande sérénité à l’écart de la horde touristique des autres îles les plus visitées, et en marge des poncifs véhiculés quelquefois à tort (et parfois à raison) sur leur réalité actuelle.

Il serait trop long ce soir, de raconter cette journée hors du temps…

Ce lac de légende, lac navigable le plus haut du monde, n’est pas seulement connu pour ses îles flottantes de roseaux, sa dimension sacrée considérée comme le berceau de la civilisation Inca, c’est aussi un creuset de légendes qui allait nous transporter sur une île plus lointaine à une heure de Puno, au contact des indiens Quechoa de l’île de Taquilé.

Nous avons appris beaucoup de choses à Taquilé…

Nous y avons rencontré quelques-uns des descendants les plus authentiques des derniers Incas qui s’étaient réfugiés ici après la conquête espagnole.

Mais c’est pour son art textile que Taquilé est connue du grand public : celui-ci fait partie de la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité, reconnu par l'Unesco en 2008.

Dans cet artisanat traditionnel, parmi de nombreuses et passionnantes particularités, le tricot est réservé aux hommes, dès leur enfance, les femmes, quant à elles s’occupant du tissage.

Nous pourrions disserter des heures sur leurs coutumes, leurs tenues vestimentaires, leur mode de vie.

Nous avons aujourd’hui repris la route, pour d’autres découvertes...

Indienne Aymara près d'une embarcation traditionnelle, sur son île flottante.

Indienne Aymara près d'une embarcation traditionnelle, sur son île flottante.

En plein travail chez la famille Inti Killia qui nous a acceptés lors de notre séance d'aquarelle.

En plein travail chez la famille Inti Killia qui nous a acceptés lors de notre séance d'aquarelle.

Extrait du carnet de Laurette,

Extrait du carnet de Laurette,

...et de celui de Rose-Marie.

...et de celui de Rose-Marie.

Indiens Quechoas de l’île de Taquilé, tricotant sur fond de lac Titicaca et sommets enneigés des Andes boliviennes.

Indiens Quechoas de l’île de Taquilé, tricotant sur fond de lac Titicaca et sommets enneigés des Andes boliviennes.

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Carte postale pour vous, depuis le Pérou.

Après Lima (rassurez-vous, nous en étions déjà à plus de 600 km au moment du tremblement de terre dont on n'a pas dit un mot en Europe), nous voici bien au sud sur la Route des Incas, à plus de 1000 km cette fois...

Cette route suit la mythique Panaméricaine, qui longe du nord au sud le Pacifique depuis les confins de l'Alaska, jusqu'à la terre de feu.

Au Pérou, rares sont les voitures qui y circulent (sinon près des villes), mais nombreux sont les camions et les bus, puisque le réseau ferré est quasi inexistant sur les immenses distances à parcourir, au pied des Andes parfois toutes proches.

Nombreuses tombes et édifices religieux sur les bas-côtés dédiés aux accidentés de la route où les collisions et sorties de chaussée sont effroyables et extrêmement fréquentes, (nous en croisons beaucoup, notre chauffeur très expérimenté nous a déjà sauvé de deux, dont une évitée par miracle : celle de deux camions roulant de front, l'un doublant l'autre à fond de train, fonçant sur nous en descente dans des virages sans visibilité, comme si la vie ne pesait pas lourd ici, ...nous avons pu nous garer sur le bas-côté in-extrémis pour les laisser passer au bord d'un ravin vertigineux).

Distances désertiques, minérales, à travers des paysages sauvages, parfois lunaires, splendides, toujours grandioses, un autre monde que nous ne pouvons imaginer même dans nos plus vastes paysages alpins.

C'est par cet impressionnant et fabuleux itinéraire que commence notre voyage, la route légendaire (souvent sans parapet) des intrépides camionneurs d'Amérique du Sud aux véhicules colossaux, itinéraire d'où nous vous envoyons notre première carte postale du stage carnet de voyage sur la route des Incas.

Je voudrais dire que si ce type de stage n'était qu'un simple stage de formation ou d'application des carnets de voyages, ce serait déjà bien. Mais je souhaite que ce soit quelque chose de plus : une expérience de vie hors du commun, une aventure individuelle et de groupe, artistique, créative, humaine, fraternelle, authentique, loin des poncifs habituels, dans laquelle chacune, chacun, puisse réaliser un véritable rêve !

Nombreuses sont avec ces premiers temps forts les pages déjà très réussies, mais de cela nous en reparlerons bientôt, dès que j'aurai plus de temps pour en photographier d'autres extraits et vous mettre en ligne les billets correspondants, ce qui n'est pas toujours bien évident depuis les villages de la côte Pacifique d'Ica...

12273021267?profile=originalVoyez-vous les camions, tout petits en haut de la falaise plongeant vers le Pacifique ? ...Notre route ici.

12273021658?profile=originalAlice ne dessine pas le camion passant devant elle, mais des maisons colorées et les gens qui y vivent... Le "carnet de voyage" est une immersion à la fois active, créative, participative, au cœur du vivant !

12273021671?profile=originalCatherine et Rose-Marie ont quant à elles découvert le plus extraordinaire des touk-touks, son propriétaire étonné et admiratif observe l'évolution des dessins !

12273022097?profile=originalLe début du dessin de Catherine.

12273021499?profile=originalQuant à moi, je vous donne déjà une idée de la suite du voyage...

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C'est Modeste que je dessine, elle tisse un motif traditionnel de l'altiplano, en laine d'alpaga, et est originaire du village de Paucartambo...

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Aquarelle sous les pentes des volcans.

Décidément, cela « bouge » beaucoup ici !

Si ce n’est le séisme que nous avons laissé à Lima et sa région (voir le journal d’hier ci-dessous), nous avons eu le plaisir de faire connaissance avec un certain nombre de volcans assez impressionnants, dont deux en activité (le dernier est entré en éruption depuis 3 jours seulement), les gens d’ici paraissant habitués à leur présence comme s’il s’agissait de vieux copains capables de grosses colères.

Il n’empêche, malgré des trajets dantesques et un manque de temps récurent, nous arrivons à dessiner et à peindre dans l’esprit si particulier des carnets de voyage de « niveau 3 », qui fait que si on n’est pas assez autonome et extrêmement rapide, on n’arrive pas à saisir les étonnantes choses et gens rencontrés sur le chemin, et on se couche plutôt frustrés en plus d’être fatigués !

Heureusement, on arrive toujours à se rattraper, et si on ne peut pas, restent les photos pour terminer au retour, solution à adopter en dernier recours, tant que les souvenirs sont encore très vivace.

Il n’empêche, pour l’instant on essaie de s’adapter à la raréfaction de l’air dans l’altiplano, les natifs de la région paraissant plus à l’aise que nous pour ne pas s’essouffler au-dessus de 4000 m d’altitude, et même si ce n’est que de l’aquarelle, l’exercice de la chose dans les montagnes Incas n’est pas encore parfaitement assimilé…

12273016884?profile=originalC'est le journal du jour où nous avons quitté la capitale : panique à Lima et Callao, séisme important, etc.

12273016274?profile=originalAquarelle à Arequipa, sous les pentes du volcan Misti (on en voit les pentes à gauche à contre-jour)...

12273017660?profile=originalDouble page de Rose-Marie en cours de réalisation : paysage au loin vu du même endroit.

12273017879?profile=originalC'est le Ubinas (vu ici de l'Altiplano), qui est entré en éruption depuis quinze jours...

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12272740853?profile=originalJiMR en aquarelle avec Arthénice, organisatrice de temps libre, vous proposent une journée découverte de l'aquarelle et particulièrement de la démarche créatrice d'un artiste aquarelliste. La journée se déroulera en deux temps : en matinée avec la visite de Namur pour la recherche d'un sujet à peindre sur le thème de l'espace urbain, de la curiosité architecturale ; l'après-midi avec la réalisation d'une aquarelle sur un sujet vu le matin. Vous pouvez en savoir plus sur le site d'Arthénice... http://www.arthenice.be/namur-fait-son-aquarelle

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Demandez le programme..!

Voici le programme de mes stages à l'atelier de la rocaille.Désolé pour le Queras que j'avais programmé, mais cette belle région n'attire pas les élèves en quète de créativité... sans les cimes en fond d'images !On me parle d'une possibilité en Ardéche, lieu de stage estival en diable.. faut voir..En fait l'atelier est une valeur sûre, valeur refuge , le dépaysement est dans la tête, le soleil sur les chevalets..la piscine peinte sur la toile...!Ah.. l'atelier et le parking assuré juste devant la porte.. cela n'a pas de prix.12272727079?profile=original
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