toile (23)
"Le penseur avancé
Recule devant la médiocrité
Plus habile à détricoter
Les sommités des vérités
Et lanceur d'alerte
Les enjeux suivent leur perte
Aux seuls et inouïs profits d'adeptes
Que les mesures sauront ineptes
Jeu de lectures croisées
Sans oser prédire
L'ire des damnés
Que la Terre porte entière"
*-*-*
ED
Écriture prompte
08/2017
"Nous construisons un monde nouveau"...
Aaah Paul Nash...Paul Nash, quoi.
C'était un enfant malheureux et solitaire, Nash ; sa mère était gravement malade psychologiquement, avec des accès de violence terrible, la maison était un caveau.
Le petit Nash prend l'habitude de fuir se réfugier dans la forêt. A l'âge de 11 ans il a une révélation : la Nature est vivante. Elle est dotée d'une pensée propre. Elle nous observe, nous les pauvres humains. Elle vit à son rythme, et si nous ne voyons pas les pierres se déplacer, c'est parce que nous sommes, nous les hommes, devenus artificiels.
Il décide de consacrer sa vie à Peindre le "Génie de la Nature".
Ado, il fuit l'Académie. Rester enfermé des heures à dessiner des modèles, très peu pour lui. Du reste, peindre l'être humain ne l'intéresse absolument pas.
Il se lance dans une oeuvre magnifique, dans ses dessins et ses toiles la Nature semble nous parler, nous révéler des choses indicibles.
Et l'AIR. L'air dans ces toiles...je ne connais pas d'autre Peintre ayant réussi à peindre la sensation de l'air, du pouvoir de respirer.
Il fallait un asthmatique pour peindre comme ça (il en mourra, de son asthme).
Et cette palette, unique...
Et puis un jour...
Un jour c'est 1914, il a 23 ans, et il se retrouve dans les tranchées...
Il ne comprend pas, Nash.
Il n'arrive pas à prendre la guerre au sérieux. Il voit ça comme un immense jeu débile, il voit avec les yeux de la Nature, il ne voit que des fourmis occupées à s'entre-dévorer, et pour quoi ?
Alors qu'il est occupé à dessiner hors de sa tranchée (Nash...), il glisse sur la boue, tombe, et se brise plusieurs côtes.
Quelques jours plus tard, pendant qu'il est à l'hôpital, c'est la triste bataille de Pasendaele qui commence. La plus meurtrière de la guerre. Un carnage sans nom. Une vision d'apolcalypse.
Plus de 200.000 morts en une poignées de journées infernales.
Toute sa compagnie est décimée.
Tous ses amis sont massacrés.
Nash s'en veut, il a honte d'avoir survécu.
Il se met à être obsédé par une chose : devenir Peintre de guerre. Il sollicite l'armée qui refuse (soyons sérieux, Messieurs. La Peinture de guerre, c'est la représentation de batailles, de hauts faits, de blessés, de héros ! Qu'est-ce qu'il veut, le paysagiste, là ?!).
A force d'écrire partout, il arrive à fatiguer les gradés.
"Ok, Nash, va donc peindre la guerre, fais-nous rire"...
Et Paul Nash va réaliser ce qui est, à mon sens, une des deux plus incroyables séries de peintures de guerre du 20e siècle.
Il va prendre la guerre "à rebours".
Pas de corps ensanglantés, pas d'actes "héroiques" à la con.
Non.
La guerre vue...par la Nature.
Le regard d'un homme qui n'en a rien à foutre, lui, des bonnes mauvaises raisons que l'humain se trouve pour avoir juste le curieux plaisir de détruire.
Et, en 1918, il peint le chef-d'oeuvre de la série.
Le sol comme un corps labouré de cicatrices, les organes sans dessus-dessous...les arbres pétrifiés, calcinés, comme des mains lancées vers le ciel...et ce soleil, blanc, froid, qui ne réchauffe plus rien.
Et Nash, que ses amis décrivent comme "incapable d'une action cynique", Nash le rêveur, Nash donne un titre terrible à son tableau.
"We Are Making a New World".
Aaah Paul Nash...Paul Nash, quoi...
Paul Nash (1889-1946)
"We are making a new world"
Huile/toile
1918.
Chères amies (Cher amis) Ne m'en voulez pas trop de ne plus être beaucoup sur Facebook en ce moment, mais je suis en plein déménagement. En effet, je quitte la région
parisienne pour allez dans le Bassin d'Arcachon ou sont toutes mes attaches. Une nouvelle page se tourne. Mais c'est
avec le plus grand plaisir que dès que je serai installée je vous donnerai de mes nouvelles.
En attendant mon site web a fait peau neuve ! Vous y trouverez un large choix de tableaux contemporains disponibles à la vente.
A très vite, Amitiés à tous, Martine.
Les têtes surgissent de nulle part venues , juste ici une pensée à la série des monomaniaques de Géricault. Ces portraits poursuivent mon inconscient.
Je ne peux rien dire d'autre.
flo du 25 juillet 120x120 acry et marouflage sur toile
gegout©
Il serait peut-être 5 ou 7 h du matin.
Le silence ne dit rien sur le temps qui passe ici sur la cote Est de l'île de Öland.
C'est le soleil ou les étoiles qui rendent les filles d'ici si blondes, blondes comme des Scandinaves. filles de vikings vite enrobées du quotidien, l'aura qui les entouraient et maintenant de fait de lourdes fesses.. trop souvent.
La plage ici sur la cote Est de l'île
Comme si elles aussi étaient devenues mangeuses de potatis.. Ce qui est le cas, la patate est reine ici, et les vikings sont morts..
Restent les épaves de drakkars, les moulins et les phares. Quelques méduses inoffensives font le guet, assoupies dans l'eau de la Baltique elles se dandinent.
Ce bruit qui prend de l'ampleur ou Ce bruit qui se perd, cette vision de l'image qui va dans les 2 sens, en avant , avance rapide, en arrière en arrière toute.
scories 40x40 acry et marouflage sur toile
gegout© adagp2011
Arrivée.... départ.
Le même bruit sec d'une porte qui claque, des talons qui claquent, des secondes des minutes qui claquent , du cœur qui bat la-haut, en haut de l'escalier, ventre noué de trop d'attente.
Les secondes sont les poussières du temps
Pas vraiment blonde comme on imaginerait une typique Scandinave. Pas vraiment brune non plus .. en fait je l'imagine délavée par les tourmentes de l'ïle. Un peu comme les épavec blanchies par le soleil et les embruns..
Diaphane pour ne pas dire transparente..
"Katrine était arrivée sur l'îlot. elle descendit au bord de l'eau, embrassant la côte du regard. au Nord, on ne voyait que des plages désertes et des bosquets, au sud des prairies avec, au loin, quelques petits cabanons de pêcheurs"
extrait du livre "l'echo des morts"
Portrait imaginaire de Katrine
40x40 acry sur toile avec marouflages
gegout©adagp 2011
Certainement la seule présence humaine de cette expo en Suède
Je m'envestis dans la tourbe.
Ce millieu hostile, en tout cas stérile.
J'ai le souvenir de ce terrain enfoncé au creux de moi-même. Humus enchorgné, fumet acide ou si peu de choses parviennent à s'épanouir.
(des lumières vivantes pour les morts)
phrase issue du livre de Johan Theorin
50x50 acry sur toile avec marouflage
gegout©adagp 2011
J'enlève.
j'enlève la couleur et tout élément qui suggère une structure construite par l'humain. j'enlève les pilotis, les piquets enfoncés dans la baie, j'enlève le bateau échoué, l'épave qui intrigue, le phare et la maison du pécheur.
je laisse les griffures du vent, l'attaque des moisissures, les dégoulinures du temps qui passe, le lent déclin du jour...
Pourtant, cette série qui s'étire me fait rêver à une voluptueuse cambrure, un dessin posé là sur la table de l'atelier me rappelle ce monde sensuel. Une cambrure, des fesses d'africaine, et un dos de profil, longues jambes qui sortent de la feuille.
paysage plat et vide 120x40 acry et marouflage sur toile
Gegout©adagp 2011
Ca va décoiffer le milieu de l'art.. je fais mon coming out.. j'aime les paysages plats et vides.
J'aime les seins gonflés d'hormones, j'aime les collines, la Toscane et la Suède. J'aime les paysages qui dégoulinent, j'aime le miel entre tes jambes.
J'aime avant tout la peinture, les grisailles qui font rêver, les ocres jaunes concensuels, les terres de Siennes, le bleu indigo , le gris de Paynes .. Mais je déteste la bise noire..
acry et marouflage sur toile 35x24
gegout©adagp 2011
Un écorché de pierre en attendant son ADN.
Une echographie du termafrost
le battement au ralenti d'une zone non fertile. Le gris joue avec juste une trace d'ocre jaune qui laisse l'espoir d'une lumière .. pas pour les morts seulements
triptyque pour une île
120x40 acry et marouflage sur toile
gegout©adagp 2011
Peindre dépeindre et repeindre.
Une Flo barbouillée 55x46 acry et beaucoup de marouflage gegout©adagp2011
Ce jeu devrait finir par m'épuiser..
J'ai la gueule de bois depuis ce matin, je barbouille comme un ivrogne. j'ai aussi le teint bronzé de celui qui passe plus de temps là-haut.
Loin de mon atelier je vis aussi. Je suis un peintre et un homme , un peu artiste.
Je ne cherche que la plénitude, l'instant magique.
3 états de cette Flo au naturel.
Sans idée préméditée, le coup du baiser hommage à Klimt n'a pas résisté bien longtemps. C'était juste une entrée en matière.
1er état
très vite effacé le baiser avec la tête posée sur le coté, on devine encore sa place sur le 3ème état.
2ème état
3ème état 150x120 acry sur toile sans marouflage gegout©adagp2011
La "journée" enfin si elle mérite se mot fut nocturne.. Un journée nocturne en fait ..
Toutes lumières dedans pour tromper l'obscur.. sans y parvenir.. Ciel bas, sans espoir de sortir de cette poisseuse noirceur..
La peinture, seule issue en attendant mieux.
2x 46x38 acry et marouflage sur toile 1er Février 2011
Le retour du rouge vermillon qui rugit mon impuissance prend toute la place.
Deux têtes sortent du néant rouge en avant.
Diptyque improbable, soleil blessé..
Comment ça marche, je ne sais toujours pas quand les choses de l'art décident à ma place.
Mais je sais que je n'attends que cela.
petit homme vert 40x30 acry et tellement de couches accumullées
Attendre sans trop attendre pour laisser faire la peinture, comme une grande..!
Flo habillée comme une fille toute fraîche , avec robe immaculée, et fin de l'impossible. Tout arrive.
flo et sa jupe blanche 100x80 acry et marouflage sur toile
work in progress...!
Un peu comme dans la "Reine Margot", des cheveux fous cheveux qui zèbrent ou qui ondulent dans l'espace.
Flo à la natte 50x50 acry et marouflage sur toile. 2010
"Le rouge et le blanc.
Ce soir après la neige du bel oiseau envolé
à la télé, la reine Margot.
Voir sang seins et sperme gicler"
Je repense à l'importante qu'a voulu donner Patrice Chéreau aux effets de chevelure dans ce film qui me touche tant.. Film hommage à la peinture en clair-obscur, homme au Caravage, hommage au rouge qui gicle dans l'espace..