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guerre (35)

administrateur théâtres

12273129470?profile=original CONCERT EN HOMMAGE AUX HÉROS ET VICTIMES DE LA GUERRE 14-   18 "Avant-première mondiale de la Symphonie le Chemin des Dames"

Bruxelles, jeudi 8 octobre à 20H à la Cathédrale Saint Michel et Gudule

 

 « Bien chers Mère, Frères et Sœurs,

Il est déjà quatre heures du matin, l’heure de notre mort est proche. Avec Alfred et Aloïs, nous sommes réunis dans la même cellule. Nous avons passé la nuit à prier, chanter et deviser. La messe va commencer, puis en route pour le tir national, pleins de force et de courage. Allons, maman chérie, bon courage.

Je vous donne de loin un dernier baiser. Adieu.

Votre cher fils Gustave qui  va mourir pour la Patrie »

Gand, le 10 août 1916 : dernière lettre de Gustave Mus à sa famille.

C’est  avec la lecture de cette lettre tragique que débutait samedi dernier un magnifique hommage AUX HÉROS ET VICTIMES DE LA GUERRE 14-18  à la Cathédrale Saints-Michel-et-Gudule, Bruxelles. Au programme,

LA TROISIÈME SYMPHONIE de Saint-Saëns op.78

Le  CONCERTO POUR VIOLON ET ORCHESTRE de Mendelssohn op.64

LA SYMPHONIE "LE CHEMIN DES DAMES" de Jacques Alphonse De Zeegant sur un poème de Marguerite de Werszowec Rey

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L’univers simple et essentiel du jardin est accroché aux chapiteaux, les arches prient, les lumières de la ville s’invitent à travers les vitraux,  les grandes statues de saints  de  pierre blanche veillent sur une foule nombreuse, venue assister comme chaque année, à un concert exceptionnel organisé par  "Les Amis de la Cathédrale Saint Michel et Gudule", associés cette année  avec "le Hulencourt Art Project". L’intégralité des  bénéfices du concert sera consacrée à la restauration du vitrail du " Jugement Dernier "qui éclaire l’immense nef gothique abritant, depuis tant de siècles, des millions de fidèles et de visiteurs.

  

L’écrivain belge Philippe Marchandise accueille le public assistant à cette grande rencontre musicale, avec des mots vibrants  invitant à être en communion avec ceux qui ont donné leur audace ou leur vie pour la Liberté et la démocratie dans notre pays.  Il évoque les soldats au front, les prisonniers, les victimes de la guerre et surtout « ces femmes désemparées, qui ont perdu leur raison de vivre puis leur raison tout court. » Et c’est une femme,  Marguerite de Werszowec Rey qui a écrit le poème qui a inspiré la symphonie contemporaine  "Le chemin des dames" au musicien Jacques-Alphonse De Zeegant*. Elle le lira devant l’assemblée avant  son interprétation musicale. Cette œuvre,  inspirée par les champs de bataille de la Marne, est évocation, prière et appel à la paix, elle transcende les lieux et le temps. Elle a stupéfié, bouleversé, enflammé le public lors de sa création à la cathédrale de Laon  le 30 août 2014. L’émouvante  mezzo-soprano argentine Alicia Nafé a prêté sa voix avec les chœurs de l’Union Européenne pour l’interprétation de  la symphonie.  L’actrice Caroline Veyt, présentatrice en mai 2014 du Concours Reine Elisabeth,  introduit chaque  œuvre musicale.

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 Né en 1955, Alphonse De Zeegant compositeur belge  au parcours peu commun, a étudié au Conservatoire Royal de Musique de Bruxelles. Il fut l’élève du pianiste André Dumortier (lauréat du concours Eugène Isaye) et du pianiste Valéry Afanassiev (1er lauréat du concours Reine Elisabeth 1972). Depuis une dizaine d’années, Jacques-Alphonse De Zeegant s’est engagé dans les coulisses de la création, laissant courir son inspiration, librement, sans se soucier des modes et des courants esthétiques de notre époque. Jacques-Alphonse De Zeegant souhaite en effet  assurer la transition, entre musique classique et musique contemporaine.

12273131097?profile=originalIl est  le premier compositeur invité en  résidence auprès du Hulencourt Soloists Chamber Orchestra (HSCO) qui  rassemble chaque année la crème de jeunes talents internationaux afin de promouvoir la musique classique et offrir à de nouveaux publics une expérience directe et intime de la musique de chambre et d’orchestre.  Au programme,  une dizaine de concerts prestigieux de très haut niveau  dans des lieux réputés, comme cette fois,  le cadre exclusif de la Cathédrale Saint Michel et Gudule.  La recherche de l’excellence est le maître mot. Les artistes, musiciens solistes professionnels  qui jouent comme solistes et poursuivent leur propre carrière musicale au sein d’orchestres nationaux ou dans des ensembles reconnus, sont conviés aux quatre coins de l'Europe, à participer au programme selon leurs disponibilités. Ils se réunissent au Golf Club d’Hulencourt, un endroit de prestige et de calme situé en pleine nature,  pour les sessions de préparation des concerts et des tournées. Rencontre de 19 nationalités.

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Xavier Deprez, organiste de la cathédrale, et Augustin Dumay, violoniste de la Chapelle Musicale et futur directeur musical de l’orchestre  HSCO en 2016 ont tenu à s’associer à cette grande commémoration et prière pour les soldats de la guerre de 1914, en interprétant avec l’orchestre de solistes de chambre de Hulencourt sous la direction de Benjamin Ellin deux œuvres poignantes de Camille Saint-Saëns et de Felix Mendelssohn. Nous avons vécu une expérience musicale inoubliable,  authentique et unique,  ainsi que la  rêve, le directeur de l’Hulencourt Art Project: Palmo Venneri.

* www.dezeegant.com

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En savoir plus :

^Un haut lieu de souffrance

« Quand j’ai accepté de composer une symphonie sur le Chemin des Dames, je souhaitais y intégrer un texte, j’ai demandé à Marguerite de Werszowe Rey, avec qui j’ai souvent collaboré, de m’écrire un texte ou un poème », explique Jacques-Alphonse De Zeegant. Ce poème évoque la vie des soldats dans les tranchées mais il est aussi un appel à la paix. « Le texte mêle le français et l’allemand, mais on y retrouve aussi toutes les langues des peuples qui ont combattu sur le Chemin des Dames. » Cette voie, autrefois royale qui est devenue un haut lieu de souffrance, le compositeur l’a beaucoup arpentée avant de coucher ses émotions sur une partition. « Des amis me l’ont fait découvrir, j’ai été très marqué par la souffrance qui s’en dégage encore. Un gigantesque drame humain s’est déroulé ici, on sent bien que la terre n’a pas fini de digérer ses morts. »

En une trentaine de minutes, Le Chemin des Dames évoque les soldats, leurs souffrances, les coups de fusil, « la Chanson de Craonne apparaît en filigrane tandis que le 5 e  mouvement se transforme en danse macabre, poursuit le musicien. Ce qui compte pour moi ce n’est pas la beauté, mais l’émotion qui se dégage de l’ensemble. » Pour ceux qui seraient un peu inquiets, le compositeur se veut rassurant : « Ma musique est accessible à tous, elle est au service du texte, et reste un hommage aux souffrances des soldats qui ont combattu, il y a cent ans. »

^ http://gite-chemindesdames.fr/litterature.html

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75646963e673284057aab947a7e90856.jpg?width=136"Parce qu'un homme sans mémoire est un homme sans vie, un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir." a dit un certain Ferdinand Foch.

Voici de la mémoire vive. Ils arrivent en se fendant la pêche, mine de rien en souhaitant la bienvenue au public. Mine de rien, ils vont  exhumer de négligeables fantômes, des dégâts collatéraux anonymes qui ne sont pas inscrits au tableau d’honneur de la commémoration du centenaire de la guerre 1914. Mine de rien, ils ont tous trois commis une écriture plurielle percutante, à propos de l’exode de près d’un million et demi de Belges,  de la déportation de 120.000 travailleurs forcés belges dans les camps de travail allemands qui devront rendre des comptes au retour, de l’enrôlement volontaire de 32 Congolais dans l’armée belge, de la violence faite aux civils. De quoi interroger les phénomènes contemporains de l’exil. Mine de rien.

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Philippe Beheydt, Stéphanie Mangez et Emmanuel De Candido  sont donc auteurs, comédiens, et metteurs en scène d’une pièce forte et  poignante créée en novembre dernier aux Riches-Claires, Thibault Wathelet remplaçant temporairement Stéphanie  dans le programme donné à la Comédie Claude Volter.  Ce sont les mêmes Philippe Beheydt et Stéphanie Mangez qui ont co-écrit  la saison dernière un autre spectacle bouleversant : « Mémoire de Papillon » à propos de l’exécution de Patrice Lumumba et joué à la Comédie Claude Volter.

 

12273120477?profile=originalIci, trois récits se croisent. Le racisme est omniprésent.  Les trois comédiens s’emparent tour à tour des personnages, en changeant d’identité  - le propre  des migrants - dans un rythme haletant, dans une mise en scène fouillée, avec très peu d’accessoires (une mer de formulaires jetés au sol, une casquette, un chapeau haut-de-forme, une cape, et un boa rouge, des chemises blanches qui reçoivent en plein cœur le défilement de tragiques images d’époque, et une valise (ou deux?), symbole de l’abandon, de la transhumance forcée, de l’humilité et du désespoir du migrant. Ah oui ! Aussi un service à thé, un drapeau belge et  un bureau rescapé d’une cave. La théâtralisation  est économe et intense, digne des très  beaux jours de l’ancien  théâtre du Méridien. La frontière entre la narration est imperceptible et l’action démarre toujours à votre insu. A quoi servent donc les frontières ? Fleurissent aussi dans l’espace scénique de nouveaux  personnages liés au paysage de chaque histoire, ils naissent et s’évanouissent  laissant place à notre  propre métamorphose.

« Dedans se mumure l’histoire du monde… » Il y a Victor Vay, déporté de force pour travailler dans une usine de métallurgie près de Hambourg alors qu’il était cuistot.  Il y a August et Fien partis en exode en Angleterre, laissant leur magasin aux mains peu scrupuleuses  de leur frère Henri de 120 kilos, d’abord accueillis comme des « poor little Belgians » puis comme des « parasite little Belgians » dans cette « bloody war »!  Il y a Angolo,  jeune pièce rapportée des colonies par ses maîtres et  largué à l’arrivée. Mais il sait lire et écrire et se sent presque belge, il accumule les petits  boulots. Alors, bien qu’amoureux de Marianne la bruxelloise, il s’engagera pour le pire à venir! Les textes nous renseignent : « Contrairement aux Anglais et Français qui feront largement appels au renfort des troupes coloniales sur le théâtre européen, le racisme particulièrement exacerbé des autorités belges leur fait craindre le sentiment d’égalité qui n’aurait pas manqué de naître entre soldats blancs et noirs combattant dans les mêmes tranchées, versant le même sang. Seuls les 32 Congolais présents en métropole, s’étant portés volontaires, s’engageront avec bravoure sur le sol belge. »

Pour lui c’est l’espoir insensé d’être enfin considéré comme un citoyen à part entière.

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Ils ont hissé la grand-voile sur la musique d’Emmanuel De Candido, Pierre Solot & Glü. Du sépia au noir et blanc, aux couleurs actuelles, les naufrages se ressemblent étrangement.  1914 - Lampedusa 2014, quel sinistre recommencement!

Une production de la Compagnie MAPS

  https://compagniemaps.wordpress.com/

du 23 septembre au 4 octobre

Du mardi au samedi à 20h15 et le dimanche à 16h

http://www.comedievolter.be/

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ANDRE dans le tumulte de 39-45

FICHE DE LECTURE

Titre du livre : ANDRE dans le tumulte de 39-45

Auteur : Jean-Louis RIGUET

Date de première publication : 2015

Éditeur : Éditions Dédicaces

Nombre de Pages : 220

Numéro ISBN : 978-1-77076-496-5

Libre disponible chez l’éditeur : Éditions DÉDICACES

            Site : www.dedicaces.ca

Les libraires ont la possibilité de se le procurer directement sur ce site ; un onglet spécifique est prévu à cet effet avec les conditions habituelles.

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L’auteur :

De nationalité française, Jean-Louis Riguet est né en 1947, dans la Vienne. Veuf, il a deux enfants.

Il est membre de la Société des Gens de Lettres, du Bottin International des Professionnels du Livre et la Maison de l’Ecrivain et de la Littérature. Il a exercé la fonction de Notaire à Orléans.

Autodidacte, l’auteur a commencé à travailler à l’âge de 15 ans ½, juste avec son Bepc. Il n’a pas le bac mais a suivi le cursus notarial, par correspondance, pendant son activité et a obtenu l’examen aux fonctions de notaire à 27 ans.

Il a fait sa carrière dans le Notariat, à Mirebeau-en-Poitou, à Châteaudun, à Paris avant de s’installer à Orléans en 1989. Pendant un interstice de cinq ans, auparavant, il a été Conseil Juridique à Paris, dans un cabinet qu’il a créé avant d’être nommé notaire. Quelques années après et pendant quatre ans, il a enseigné au Centre de Formation Professionnelle des Notaires à Paris pour la préparation du Diplôme Supérieur de Notaire.

Il a exercé des fonctions pour la profession de notaire : Membre de la Chambre des Notaires du Loiret, Président de la Chambre des Notaires du Loiret siégeant en Comité Mixte, Vice-Président du Conseil Régional des Notaires de la Cour d’Appel d’Orléans.

Aujourd’hui, il est notaire retraité.

Il écrit depuis plusieurs années mais n'est publié que depuis 2012.

Bibliographie :

La Vie en Archives d’un Petit Gars, roman à base autobiographique, aux Editions Dédicaces, 2014.

Ce roman a été publié dans les 1000 premières liseuses et tablettes numériques des Editions Dédicaces au printemps 2012. Ce livre participe aussi à une œuvre humanitaire International Solidarity Initiative à Bethléem et en version numérique pour l’Association Américaine Worldreader pour l’alphabétisation en Afrique.

Les deux premiers opus d’une trilogie :

1.- AUGUSTIN ma bataille de Loigny, roman historique, aux Editions Dédicaces, 2012, narrant une romance dans un épisode sanglant de la Guerre de 1870 passé à Loigny la Bataille.

2.- ARISTIDE la butte meurtrie (Vauquois 1914-1918), roman historique, aux Editions Dédicaces, 2014, narrant une romance (la vie d’un homme et d’une famille) dans un épisode sanglant de la Guerre de 1914-1918 passé à sur la butte de Vauquois où de nombreux Orléanais ont trouvé la mort.

Ce livre a obtenu le prix Marie-Chantal Guilmin au Salon du Livre de Mazamet (Tarn) en mai 2015.

ANDRE s’insère et termine cette trilogie des 3 prénoms : AUGUSTIN, ARISTIDE et ANDRE :

3 prénoms commençant par un A.

3 descendants d'une même famille.

3 combattants pendant 3 guerres meurtrières.

3 hommes éprouvés par les combats.

3 docu-fictions.

Une trilogie éditée par les EDITIONS DEDICACES.

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Le Tambour héroïque, le Passant, Le Grand Canyon, les Plumes et L’Ondine et la Sylphide, Cinq nouvelles, publiées sur le site de nouvelles-masquedor de la maison d'édition Scribo Masque d'Or, 2013. Site fermé depuis.

L’Association des bouts de lignes, roman d’investigation fantaisiste, 2013, une enquête humoristique, un voyage dans l’Orléanais, éditions Masque d'Or, collection Adrénaline.

Ce livre a reçu le prix Scriborom 2013 et a été nommé pour le Prix Œuvre Originale au Salon du Livre de Mazamet en mai 2014.

Délire Très Mince, essai, 2014, aux éditions du Masque d’Or, constitué de deux parties :

Une première partie intitulé 3 X 7 est un échange entre trois personnages imaginaires :

Le Créateur, l’architecte du monde, qui crée le monde en sept jours. La Genèse nous renseigne sur cette création, jour après jour.

L’évolutionchronohumaine, qui tente de constater que l’homme se construit, année après année, ou plutôt plage d’années après plage d’années, selon une évolution constante sans que l’homme n’en ait conscience.

Le Petit Homme, qui est le réalisateur de sa vie, et qui se débat comme un beau diable, au gré des années qui passent.

Une deuxième partie titrée Notaire est un abécédaire à partir uniquement des lettres du mot Notaire mais qui ne parle pas uniquement de cette fonction.

La Vie en Archives d’un Petit Gars, roman autobiographique, 2015, aux Éditions Dédicaces.

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Le genre :

Le livre est un roman. Il s’agit d’un roman historique relatant la vie d’un homme et d’une famille pendant la guerre.de 1939-1945.

Le cadre :

Le drame humain d’une famille orléanaise dans un cauchemar guerrier !

Le parcours du combattant André parti d'Orléans d'abord vers l'est de la France, transbahuté ensuite dans le nord puis en Belgique jusqu'à Anvers. La débâcle de Dunkerque, un voyage en bateau jusqu'en Angleterre d'où il sera renvoyé, un retour sur Orléans lors de l'exode et enfin la Résistance dans le Maquis de Lorris.

André est le fils d’Aristide et Germaine qui étaient les descendants des amis d’Augustin qui s’est illustré à Loigny-la-Bataille pendant la Guerre de 1870, au Château de Villeprévost. Ces faits historiques sont contés dans un roman, Augustin ma bataille de Loigny, publié aux éditions Dédicaces. Aristide s’est lui illustré sur la Butte de Vauquois, dernier rempart avant Verdun, pendant la Grande Guerre. Ces faits historiques sont relatés dans un roman, Aristide la butte meurtrie (Vauquois 1914-1918), publié aux éditions Dédicaces.

Aristide a 20 ans à la déclaration de la Guerre en septembre 1939. Il se trouve enrôlé dans le 131ème Régiment d’Infanterie à Orléans. L’est le voit quelques jours sans armes et le nord l’accueille jusque du côté d’Anvers où il connait les affres de la débâcle jusqu’à Dunkerque. Il rentre ensuite à Orléans où il arrive en plein exode presque en même temps que les Allemands qui occupent bientôt la ville. Il y retrouve Germaine, sa maman, et Anita, sa compagne, en plein départ pour le sud de la Loire. Il n’attend pas longtemps pour entrer en Résistance dans le Maquis de Lorris, en pleine forêt d’Orléans.

Comment survivre dans cette tragédie humaine ?

Les personnages principaux :

Le personnage principal est André, un jeune homme issu d’une famille beauceronne vivant près du château de Villeprévost à Tillay-le-Peneux, près de Loigny-la-Bataille. Cette famille a vécu la guerre de 1870 dans ce château transformé en hôpital de campagne par les Prussiens. Son histoire a été relatée dans AUGUSTIN ma bataille de Loigny, publié aux Éditions Dédicaces.

Les parents d’André, Aristide et Germaine, ont eu aussi connu les affres de la guerre, celle de la Grande Guerre, avec tout son lot de misère, de malheur et de séquelles. Son histoire est racontée dans un roman, Aristide la butte meurtrie (Vauquois 1914-1918), publié aux éditions Dédicaces.

Le roman relate la vie d’André pendant la guerre, d’abord avec le 131ème Régiment d’Infanterie et ensuite avec le Maquis de Lorris et la Résistance Française à l’intérieur du pays. Il rencontre des hommes qui lui relatent l’exécution des Fusillés de Châteaubriant parmi lesquels Guy Môquet.

Les faits historiques relatés sont véridiques. Comme les deux premiers opus de cette trilogie, il s’agit plus de docu-fiction que de romans historiques.

Un devoir de mémoire.

 

 

La Préface :

Au début des années vingt, on en avait entendu des « plus jamais ça » et on évoquait la Grande Guerre comme étant « La Der des Ders ».

Dans la série témoignages de la seconde guerre mondiale, ce livre est un docu-fiction qui, à travers le récit d’une famille Orléanaise, retrace, non seulement, les conditions de vie de la majorité des français qui a été marquée par la pénurie causée par l’Allemagne sur l’économie, mais aussi le choix de jeunes gens qui ont préféré prendre le maquis pour répondre ainsi à l’appel lancé le 18 juin 1940 par le Général de Gaulle.

Bref, l’auteur, Jean-Louis Riguet a souhaité démontrer le courage que les Français peuvent avoir face à l’ennemi. Et son ouvrage est un bonheur d’écriture et un bonheur de lecture.

VIVIANE SCHVARTZ

Lectrice-Correctrice

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© Jean-Louis Riguet 23 août 2015

Sociétaire de la Société des Gens de Lettres, Membre du Bottin International des Professionnels du Livre et de la Maison de l’Ecrivain et de la Littérature

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12273079056?profile=original« Il faut vivre d'amour, d'amitié, de défaites
Donner à perte d'âme, éclater de passion
Pour que l'on puisse écrire à la fin de la fête
Quelque chose a changé pendant que nous passions… »

 

Elle excelle dans les montages poétiques de la chanson française : on se rappelle en 2014 le délirant  Welcome to the années folles  et en 2012, son  explosif Cabaret du Chat Noir.  Le spectacle créé cette fois  par Laurence Briand a encore du cœur, du corps et du mouvement et toujours du Verbe! Cette fois, elle fait équipe avec une autre princesse de la Chanson française ressuscitée :  Amélie Segers qui nous livra son inoubliable « Sous le ciel de Paris » sous la direction de Bernard Damien au théâtre du Grand Midi à Ixelles, en 2012.

 12273079289?profile=originalExploitant le poignant poème d’Aragon « Est-ce ainsi que les hommes vivent » , Laurence s’interroge sur le mystère de notre existence : Comment et pourquoi vivons-nous ? Le spectacle tout en roses de la saint-Valentin se mue en spectacle rouge sang, à moins qu’il ne s’agisse des noces avec la vie ? Les robes sont rouges, comme pour les mariages indiens. Un mariage pur-sang fait de poésie forte, de présence, de proximité, de dynamisme échevelé  fait la nique à la  léthargie ambiante,  émaillant l’élan passionnel de lucides traces de désenchantement.  Les deux artistes, que le destin  scénique a réunies,  sont toutes deux en marche, et chantent sans concession l’amour à travers  l’enfance, la guerre, la solitude, la séparation pour terminer sur un crédo en la vie.

Texte, voix, musiques, jeu scénique,  apprivoisent et enchantent  le lecteur d’oreille. Les mélodies et les chansons de Reggiani, Barbara, Brassens, Ferré, Montand, Jean Ferrat, Brel et bien d’autres refleurissent soudain dans les cœurs, telles de fleurs sous une pluie soudaine en plein désert. Les yeux verts de renard et  ceux de braise brillent de la connivence qui s’établit de part et d’autre de la rampe. La diction impeccable des jeunes artistes, leur souffle et leurs visages  œuvrent sans complexe dans une proximité bouillonnante, ajoutant dans les chansons tout ce dont on ne se souvient pas ou plus, soulignant ce qu’on n’avait jamais remarqué avant  à l'écoute des vieux vinyls. C’est un transport de  bonheur partagé.  Les deux consœurs mimétiques vivent la mélodie et le texte à fleur de peau tandis que le pianiste brode son clavier et leur sert de temps en temps de tiers révélateur. Seuls « leurs baisers au loin les suivent, comme des soleils révolus! » Et pour nous, le cadeau de leur mise en oreille de textes et mélodies impérissables!

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 Sûr que face à la violence de la vie, il faut vivre, nous soufflent Reggiani et ses prêtresses, «  pour pouvoir écrire à la fin de la fête : « quelque chose a changé pendant que nous passions ! » Lisez: « Passion ».

 

 

Est-ce ainsi que les hommes vivent ?
Dans le cadre de la St Valentin

Avec : Laurence Briand et Amélie Segers
Au piano : Arnaud Giroud
Montage des chansons en spectacle : Laurence Briand
Coaching vocal : Marie-Laure Coenjaerts
Mise en scène : Hélène De Wilde
Production : Toc Toc Art

http://www.laclarenciere.be/

Les mercredi 11, jeudi 12, vendredi 13 et samedi 14 février 2015 à 20h30  NB. Nouvelles dates en Mars!

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12273070465?profile=original"Mars ou la guerre jugée" est un ouvrage du philosophe Alain (Emile Auguste Chartier, 1868-1951), publié par l'auteur en 1921, au sortir d'une guerre qu'il avait faite en s'engageant volontairement, alors qu'il était libre de toute obligation militaire, simple soldat, comme son maître Lagneau avait été humble fantassin en 1870. En une suite de courts chapitres, ramassés et vigoureux, qui n'ont le plus souvent qu'une page et demie ou deux pages, ayant l'allure et la beauté d'autant de poèmes en prose. Alain a "dessiné... le visage ambigu de Mars, dieu de la guerre". Avec la rigueur de l'homme de science, avec la pénétration du philosophe, avec le bonheur d'expression du poète, Alain démonte pièce par pièce tout le mécanisme de cette "catastrophe périodique", la guerre, dans ses causes profondes, dans ses aspects multiples, dans ses conséquences, dans ses contradictions, dans ses illusions, dans ses mensonges. Il s'abstient de redire ce qui a déjà été dit, ce qui est évident: le risque, la souffrance, la mort, la destruction, ces aspects immédiats de la tragédie, ne sont qu'effleurés. Dans la guerre, soufferte humblement, mélangé à la masse anonyme, où le stratège et le politicien ne voient plus que le "matériel humain", il a continué, lui, de coudoyer, de voir, l'homme, "sentencieux toujours, observateur étonnant, sachant tout du ciel et de la terre et embarqué pour les dix ans du siège de Troie". Le mépris de la personne, l'abolition de la personnalité, la toute-puissance du galon, même si elle doit se confondre avec la toute-puissance de la bêtise, c'est là pour lui le plus hideux visage de ce "dieu vaniteux, triste et méchant" qu'est la guerre. Il en arrive parfois à prendre le ton de pamphlet: "Je ne finis par apercevoir ceci, que les hommes de troupe pensaient beaucoup à faire la guerre à l'ennemi, et que les officiers pensaient beaucoup à faire la guerre aux hommes de troupe; et quelle que fût la fortune des armes, nous étions vaincus, nous autres, dans cette guerre-là". Selon Alain, le ressort intime de la guerre se trouve dans les passions de l'homme, des passions qui le plus souvent sont nobles et que Mars utilise à ses fins, en les dénaturant et en les détruisant dans les convulsions de l'effort. "Nul ne se battrait pour un différend entre nations, alors que n'importe quel homme se battra pour prouver qu'il n'est pas un lâche". La genèse de la guerre, la psychologie de la guerre, sont ramassées en des formules incisives, rapides: "La guerre a cette puissance qui lui est propre, qu'on ne peut plus rien contre elle dès qu'on voit par expérience ce qu'elle est". Et ailleurs: "Si l'on croit au fatalisme, par cela seul il est vrai. Si tout un peuple croit que la guerre est inévitable, elle sera réellement inévitable". "Il y a deux erreurs capitales également dangereuses, au sujet de la guerre; l'une c'est de la croire inévitable, et l'autre, c'est de la croire impossible". "La guerre vient principalement de ce qu'on suppose trop vite une méchanceté chez les autres". Et c'est ainsi que l'esprit de guerre se continue dans l'établissment de la paix. Alain examine alors les rapports du Droit et de la Force. "Si vous voulez un ordre de droit, il faut plaider, non frapper. Discuter, concéder, persuader? Tel est le prix de la Paix et ce n'est pas trop cher. Mais jamais la guerre n'établit la Paix. Je n'ignore point qu'il est difficile de faire la paix: je dis seulement que les moyens de force n'approchent point de la paix, mais au contraire en éloignent. Je ne veux ici que rétablir le sens des mots -n'appelez point paix ce qui est guerre". "La fureur de ceux qui acceptent la guerre et qui prennent cette acceptation comme un accomplissement, comme une perfection de leur destinée d'hommes, voilà ce qui m'épouvante". Ces mots résument, en définitive, assez bien l'attitude du philosophe face à ce grave problème. "Mars" est donc le livre d'un "penseur sans hypocrisie et qui voit la guerre comme elle est" (ainsi qu'Alain dit de Joseph de Maistre, en citant une boutade des "Soirées de Saint-Pétersbourg". Il était naturel que ce livre soulevât le scandale, la réprobation des uns, l'enthousiasme des autres, au moment où il parut. On ne touche pas sans danger aux Idoles, surtout lorsqu'on a la main sûre, le ciseau acéré et la précision de frappe d'Alain. Il professait alors au Lycée Henri IV et les élèves de l'Ecole Normale "séchaient" leurs cours pour aller écouter ses leçons. On peut aujourd'hui lire son livre comme il le voulait: "Je demande qu'on pense à ces choses sans colère".

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LES FILLES AUX MAINS JAUNES

de MICHEL BELLIER
Mise en scène Joëlle Cattino. Avec Anne Sylvain, Valérie Bauchau, Céline Delbecq, Blanche Van Hyfte. Violoncelle: Jean-Philippe Feiss
DU 05/11/14 AU 13/12/14
 
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Qui étaient les filles aux mains jaunes?
« Si les femmes s’arrêtaient de travailler vingt minutes, les Alliés perdraient la guerre ! » disait le  Maréchal Joffre. Un hommage rendu aux femmes laissées seules,  une fois les hommes partis en guerre. Auparavant employées dans des tâches mineures, elles vont tout assumer : travailler dix heures par jour dans les usines d’armement, assumer avec les vieillards et les enfants les durs travaux des champs, devenir marraines de guerre pour remonter le moral des combattants et pleurer les disparus. À la fin de l’année 1917, les ouvrières seront quatre cent mille. De nombreuses employées feront grève pour obtenir des salaires équitables. La place traditionnelle de la femme évolue enfin.
L’écriture de Michel Bellier, autodidacte, est une véritable trainée lumineuse qui n’en finit pas de faire palpiter un public pris à bras le corps, au confluent du souvenir de la première Guerre mondiale et celui de la justice enfin faite à la voix des femmes. Anne Sylvain, Valérie Bauchau, Céline Delbecq et Blanche Van Hyfte incarnent à la perfection les quatre cariatides de cette magnifique pièce épique et polyphonique, porteuses d’un monde nouveau. Toutes de condition plutôt  modeste - l’une sait à peine lire - créent lors du travail éreintant et insalubre dans cette usine d’obus, du lien indélébile, malgré leurs différences très marquées  qui vient nous  remuer au plus  intime… cent ans après.  Et c’est la création même  de ce lien qui libère la parole ! Enfin. 

Cette pièce est  donc un pavé dans la mare des adeptes du déni des femmes et au fur à mesure la dramatisation  se construit mot après mot, une sorte de cathédrale d’échos, d’appels, de rêves, de joies et de larmes  que nul ne peut désormais oublier. L’objectif pédagogique de l’auteur est pleinement atteint. Qu’il soit remercié ! 

 Quant à l’interprétation dramatique des quatre comédiennes, vivantes, charnelles et attachantes,  elle est à son zénith.  Chaque nouvelle vague de parole qui se déploie dans ce  lieu qui sent l’huile, le métal surchauffé, la sueur et le danger, ou la courette ensoleillée où les ouvrières respirent quelques instants sur le chemin des toilettes,  nous touche et nous émeut profondément dans leur splendide diversité. Jeanne : « Tu crois que c’est drôle, toute la journée, coudre des robes noires ? » Rose : 500.000 femmes … ensemble. Mais pourquoi faire ?  Tu crois qu’on l’aurait votée, toi la guerre ? Louise : une guerre ça ne se vote pas, ça se déclare. Julie, face au public : A quoi as-tu pensé ? Ta dernière, ta toute dernière pensée ? Celle qui restera dans tes yeux ? Et dans ta bouche, mon nom est-il resté ? 

 Le public est embarqué dans les rêves de ces femmes aux malheurs en cascades, et impliqué dans la lente organisation de leur combat. Le texte est d’une justesse de ton extraordinaire, en diapason total avec l’accompagnement musical émouvant de  l’homme silencieux (Jean-Philippe Feiss) qui joue sans discontinuer du violoncelle sur scène. Image de paix surréaliste, au milieu de ces planches bouleversantes. Les pulsions musicales subliment le texte et l’entoure d’un amour ineffable. A se demander qui induit l’autre, la mélodie ou le texte joué. Une communion parfaite dans laquelle on se perd et on s’abandonne. Le symbole de l’homme absent ?   

De cette première guerre mondiale, mère de toutes les atrocités, Michel Bellier fait  surgir une lumière, un bienfait fragile mais  toujours en construction : la parole des femmes et le mot liberté. Le mélange intime du travail de mémoire et du travail  d’avenir est nécessaire afin que les  immenses sacrifices consentis ne se perdent pas dans les sables de l’oubli ou du déni.  La construction progressive du récit dans une langue fluide et vivante est d’un équilibre parfait : pas un mot à retirer ou à suppléer.  Michel Bellier  semble porter en lui l’amour de toutes les femmes, et  aussi celui des jeunes générations auxquelles ils consacre une bonne partie de son temps en parcourant les écoles avec ses productions porteuses de sens. Est-il sur les pas du merveilleux romancier Gilles Laporte, l’écrivain Vosgien qui a consacré une grande partie de son œuvre à un engagement inconditionnel en faveur de la reconnaissance de la Femme dans la société ? On  y retrouve le même souffle de vérité que dans le  roman « Julie-Victoire Daubié, première bachelière de France », ou  l’autre « Des fleurs à l’encre violette ». Cette modeste pièce oh combien bienfaisante, en a les accents  et participe de la même puissance sismique. Et tout cela… nous ramène à l’héroïne entre toutes : Marie Curie! 
  

 
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administrateur théâtres

12273029281?profile=original12273030058?profile=original                             Surprise : grande réunion de famille à Lille le week-end dernier et plus de 15.000 visiteurs...

 

Quelle fête pour ses cent ans !  La  nouvelle édition du Lille pianos(s) festival fêtait ce  14 juin 2014 l’anniversaire d’une grande dame, Gisèle Casadesus, comédienne décorée  de prestigieuses  distinctions honorifiques qui, le matin  même du festival, recevait  la médaille d’or de la ville de Lille, capitale européenne en 2004. Elle est aussi la mère de quatre enfants. Son fils aîné est le chef d’Orchestre Jean-Claude Casadesus, nommé en 1976 directeur de l'Orchestre National de Lille (ONL) auquel il a consacré jusqu’à maintenant  l'essentiel de sa vie. 12273031692?profile=originalCette élégante dame a été suivie avec admiration à chaque étape du festival et  applaudie avec ferveur par une salle comble avec le bis offert par son fils - un vibrant Happy Birthday - lors du concert de 18 h le samedi 14 après la splendide et tragique interprétation par Abdel Rahman El Bacha de Gaspard de la nuit et  du  Concerto pour la main gauche de Ravel! Elle vient de publier ses souvenirs dans un livre intitulé « Cent ans c'est passé si vite ». « Revisitant les événements d’un siècle, des deux guerres mondiales aux nombreux bouleversements de société, cet abécédaire personnel raconte la comédie humaine et les coulisses de la scène, comme le destin d’une grande famille d’artistes. Sans jamais se départir d’un humour subtil, Gisèle Casadesus y dévoile son amour de la vie et de la famille, sa foi profonde et sa curiosité insatiable du monde. » Cheers!

 

Il faut rassurer les routards de la musique, la salle de concerts de l’Orchestre National de Lille, Le Nouveau Siècle, a ré-ouvert ses portes début janvier 2013, ayant été  intégralement rénovée afin d’offrir à son public une acoustique d’excellence internationale et une réverbération de qualité exceptionnelle.

 L’Orchestre national de Lille proposait cette année en commémoration de la Première Guerre Mondiale, un festival développant le thème de la "musique et guerre(s)". C’était l’occasion pour les visiteurs  d’aller écouter des œuvres  de compositeurs marqués par la guerre. Ainsi plusieurs concertos  écrits pour la main gauche pour le mécène Paul Wittgenstein, pianiste autrichien qui perdit son bras droit lors de la Première Guerre, ont été joués de manière particulièrement bouleversante. En plus du concerto pour la main gauche de Ravel, nous avons entendu deux œuvres fortes et expressives, les lumineuses  « Diversions » de Benjamin Britten  lors du concert d’ouverture et  celui de  l’américain Korngold lors du concert de clôture sous les doigts de Nicolas Stavy, chaque fois  sous la direction éclairée du très fédérateur chef américain Paul Polivnick. Le Concerto pour piano de Viktor Ullmann (mort gazé le 18 octobre 1944 à Auschwitz-Birkenau) joué  par une sulfureuse Nathalia Romanenko « con fuoco » 12273030858?profile=originalet l'opéra pour enfants Brundibar de Hans Krasa  ont rejoint comme bien d'autre pièces évoquant le même thème tragique. 

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Et tout au long du festival des œuvres phares du répertoire pianistique de Debussy, Prokofiev, Rachmaninov, Chopin, Beethoven, Bach... soulignent bien  la diversité du répertoire pianistique  programmé lors de ce festival.  Plus de 60 artistes dont 45 pianistes dans 13 lieux ces 13, 14 et 15 juin 2014 ont donc enthousiasmé un public  conquis qui eut bien du mal à choisir entre les pianos, concertos et artistes de renom comme Abdel Rahman El Bacha, on ne présente plus.   Entre autres : Marie Vermeulin jouait Aaron Copland et Olivier Messiaen, Jean-Philippe Collard Chopin, Florent Boffard combinait les grammaires musicales de Bach et Schönberg et l’ardent François-Frédéric Guy revisitait Le Livre 2 des  Préludes de Debussy et la Sonate opus 111 de  Beethoven.

On gardera du  magnifique récital de ce Frédéric Guy le souvenir phosphorescent de ses fées, d’Ondine fragile et exaltée et de  son feu d’artifice  ainsi que celui de son regard transfiguré par l’émotion et concentré à l’extrême dans la sonate de Beethoven avec des jeux de clairs obscurs extraordinaires d’humilité. Voilà un homme qui construit des digues pour cultiver la musique. Chaque note semble être recueillie comme une eau précieuse, avec une reconnaissance infinie, comme si derrière il y avait une présence infinie. Le temps et ralenti et savouré, la salle est complètement absorbée et entraînée dans l’amplification progressive du dernier mouvement.  

 

Dans un tout autre registre, très ludique et populaire, voici un festival d’improvisation  et un  pari réussi pour l’aventure de la Battle musique sans battle-dress en 12 rounds  des pianistes Auxane Cartigny et Simon Fache où des milliers d’internautes commentaient en direct le concert à coup de tweets.  Amusez-vous : on peut revoir la performance en streaming sur www.onlille-playagain.org. 

 

Un parcours trop rapide  de découverte du Vieux Lille nous  a menés le  samedi matin à notre premier rendez-vous dès 10 h avec le très intéressant récital commenté de Florent Boffard  au Conservatoire de Lille, 12273029856?profile=original 12273029483?profile=originalenchaîné aussitôt après avec « les sonates de guerre » du pianiste ukrainien,  Igor

Tchetuev au  Théâtre du Nord.  Ce dernier nous a interprété la Sonate n°12 « Marche

funèbre » de  Beethoven, la Barcarolle en fa dièse majeur de  Chopin et la Sonate n°9 de 

Prokofiev que l’on dirait du cru du pianiste tant elle est convainquante et richement élaborée.  Là

aussi l’émotion  est forte et la qualité musicale hors pair au rendez-vous. 12273030083?profile=original

Sandwich en main, les mélophiles se seront précipités à partir de midi pour entendre les cartes blanches de jeunes pianistes à la gare Saint-Sauveur à moins qu’ils n’aient préféré les Archives Départementales inaugurées la veille.  Au Nouveau Siècle,  c’est le  spectacle jeune public (Brundibar) qui a battu son plein dans l’auditorium après la  très émouvante conférence sur  «  La musique contre la barbarie » de  Marek Halter à la salle Québec consacrée à Terezin le  camp "modèle" organisé par les nazis afin de tromper les observateurs de la croix Rouge et dont les occupants furent envoyés à Auschwitz  à l’arrivée des gardes rouges. 12273030458?profile=original On se souvient tout à coup avec effroi de la pièce de l’auteur espagnol Juan Mayorga  Himmelweg ou le chemin du ciel, du nom que l'on donnait aux rampes menant des trains aux fours crématoires. Marek Halter  est l’auteur de « La mémoire d’Abraham » (Laffont) un livre qui retrace l’histoire de sa famille et celle d’un peuple débutant en l’an 70 jusqu’à nos jours… Il n’a pas manqué d’évoquer lors de sa conférence le récent massacre du Musée Juif à Bruxelles.

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Le dimanche matin a rassemblé une foule heureuse de parents et d’enfants amoureux de Pierre et le loup, un Prokofiev  revisité par The Amazing Keystone Big Band avec  Denis

Podalydès et Leslie Menu, les récitants enjoués. 12273029701?profile=original

...Imaginez l’oiseau en flûte traversière et trompette avec sourdine, le canard en saxo-soprano, le chat en saxo ténor, le grand-père en saxo baryton, le loup en trombones et tuba. Pierre est à la fois claviers, basse et guitare et les chasseurs,  l’orchestre Big Band. Ah on oubliait les fusils, la batterie bien sûr ! Orchestre et public scandent régulièrement avec les mains. Atmosphère de liesse.  C’est brillant, chaleureux, pulpeux et triomphant. Le canard encore vivant dans le ventre du loup glousse dans une lumière jaune citron. Et la foule quitte le grand auditorium à regret.  12273030690?profile=original

 

 Après la performance de François-Frédéric Guy  en tout début d’après-midi, à l’heure de la sieste dominicale, c’est la vibrante passion incantatoire du pianiste français originaire de La Martinique Wilhem Latchoumia qui a réveillé les esprits dans la salle Québec.12273030285?profile=original Son programme  caressant et drôle consacré à Debussy, Monpou, Satie et De Falla a subjugué les auditeurs. Souplesse et générosité. Des doigts impressionnants d’élasticité et de puissance. Un géant qui tour à tour titille les touches d’ivoire suggérant des traces ondoyantes de lumière ou leur livre une implacable bataille de frappe décidée. Le De Falla est une pièce pleine de blessures vives que le pianiste s’empresse de panser. Il joue à l’urgentiste et réveillerait des morts puis propose comme bis « La poupée de biscuit » rythmée et changeante de Villa Lobos.   On le retrouvera bientôt à Bruxelles lors du festival Musiq 3 où il a concocté un programme empreint de spiritualité avec Liszt, Bartók et Ligeti (Flagey, Studio 1 vendredi 27-06, 22h).

Soulignons ici la remarquable organisation sans fausses notes  de ce festival qui ne devient jamais un marathon épuisant mais une partie de plaisir aérée, où l’on a le temps d’applaudir et d’ovationner les artistes qui prennent le temps d’offrir de beaux bis très appréciés. On ne vit pas sous la crainte de se voir refuser l’entrée au concert suivant… Un livret-programme très détaillé et facile à consulter et le déroulement logistique impeccable du festival  –  as smooth as silk – contribuent au bonheur des visiteurs.  

 Le récital de Cyprien Katsaris dans le grand auditorium  a été un autre point fort du festival par son originalité et sa densité. Au cours de son voyage insolite dans le temps, il allie le brio pianistique à l’élégance et au souci de la transmission.  Lui aussi bientôt à Bruxelles…. Son coup d’envoi est une série de thèmes classiques dans la tradition de l’improvisation chère à Liszt ou à Chopin dans les concerts de salon.  Pour suivre : le Klavierstück n°2 de Schubert, l’une de ses pièces favorites. On balance entre nostalgie et vie vécue en accéléré… pour se retrouver à Thalès, dans l’antiquité grecque devant l’épitaphe de Dame Euterpe où se trouve gravée la plus ancienne mélodie occidentale … qu’il relie au premier prélude de JS Bach. L’être est musique rappelle-t-il, et la musique est une multiplicité d’inspirations de la Muse. Il la relie à la théorie des pythagoriciens qui considèrent que chaque corps céleste émet un son et l’ensemble constitue l’harmonie des sphères. Nous voilà projetés dans l’univers. La sublime berceuse de Chopin jouée peu avant sa mort est relayée par une pièce de Max Reger « Träume am Kamin » constituée elle aussi d’une basse obstinée et d’arabesques à la main droite d’une rare sérénité pour le contexte guerrier de l’époque… « Lament » de Frank Bridge complète l’image de l’impuissance civile en temps de guerre… Il s’agit d’une pièce dédiée à une petite fille, Catherine, qui voyageait sur le Lusitania torpillé  le 7 mai 1915… Poignant dans sa simplicité!  Puis voici St-Saëns avec « La Française » et  le prélude n°12 de Vierne : « Seul ». La finale de ce magnifique récital où chacun se trouve engagé dans un climat d’écoute attentive est son arrangement remarquable pour piano seul du dernier mouvement de l’Empereur de Beethoven. C’est un message d’optimisme qui transparaît, celui-ci peut sauver le monde. Il faut cueillir les petits bonheurs et les moments de grâce où l’harmonie existe et vibre, appelant l’homme à retrouver le divin en lui.

12273032293?profile=originalLa soirée de clôture voit Le Nouveau Siècle bondé,  pour se laisser guider une fois encore par  Paul Polvnick  pour découvrir  le robuste Concerto pour piano de Korngold  avec un

Nicolas Stavy passionnel et héroïque, ahurissant de bravoure 12273033866?profile=original...et vivre la magie du  Concerto pour piano n°2 de Rachmaninov sous les doigts très inspirés

d’Andrei Korobeinikov au piano  avec  à nouveau   le mythique démiurge Jean-Claude

Casadesus à la direction. Cohésion, élégance, raffinement, précision. Et de toutes parts :  une  générosité parfaite pour célébrer le  langage commun à tous les peuples. 

 12273034668?profile=original12273034899?profile=original

http://www.onlille.com/

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Les photos officielles

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administrateur théâtres

PhotoFestival Musiq 3 dimanche 29.06 - 11:00 - Studio 4

#24 Opera for kids: Brundibár

 

 

Un top ce matin  à 11 heures! le Studio 4 accueille une foule nombreuse de jeunes familles qui viennent écouter l’opéra pour enfants « Brundibar ». Créé en 1938 par le compositeur tchèque Hans Krasa pour survivre en temps de guerre et joué pour la première fois en 1943 dans le camp de concentration de Terezin, cette œuvre  célèbre le pouvoir de la musique comme outil de résistance  et chante les vertus de  la solidarité et de la générosité. Aninka et Pépicek, orphelins de père d'une famille pauvre, tentent de porter secours à leur mère malade en lui trouvant du lait. Ils s’aperçoivent que sans argent, jamais ils ne pourront se procurer le précieux aliment. Ils rêvent aussi de tous les délices dont ils sont privés !  L’imagination aidant, ils décident de chanter dans les rues de leur quartier pour trouver l'argent qui leur manque. Cependant, ils se voient bientôt menacés et chassés par Brundibar, un terrible musicien affublé d’un ridicule orgue de barbarie qui ne tolère en rien cette  innocente concurrence. Une discrète allusion au dictateur de l'Allemagne nazie.  Trois animaux magiques, Le Chien, le Chat et le Moineau, amis des deux malheureux, font appel aux enfants du voisinage. « Droit et justice nous allons défendre ! » Ils se rassemblent et renversent  le tyran « avide de gloire et d’argent »  grâce à la  puissance de leur chant collectif.

 Au Steinway, à l’accordéon et à la direction d’orchestre, l’excellent Patrick Leterme, entouré par un jeune orchestre raffiné de musiciens adultes très prometteurs. Ils joueront  discrètement dans l’ombre à gauche pendant que le plateau s’éclaire pour accueillir les  protagonistes.  Une petite vingtaine d’enfants entre huit et quinze ans surgit. Ils  sont vêtus pauvrement,  à l’ancienne, façon village. Les filles, la plupart  sagement coiffées en tresses, les garçons …un peu gavroches. Les costumes témoignent d’une grande inventivité, bien que tous déclinés dans  les mêmes  tons feuilles mortes. Des caisses de bois d’antiques déménagements  sont les  seuls accessoires dont ils disposent. Qu’importe ! Ils chantent, jouent, se meuvent sur le grand plateau du Studio 4 avec une aisance surprenante. Ils sont extraordinaires, ces mômes de rêve qui connaissent intégralement leurs partitions et dont la diction est impeccable, élégante et claire. Ils sont reliés entre eux par une étrange connivence, une force secrète qui exclut la moindre distraction. Une telle  simplicité naturelle est belle à regarder et fait plaisir à entendre. Les timbres s’harmonisent à la perfection et leurs chorégraphies ne sont pas en reste, elles sont  réglées au millimètre. Les  changements de scènes sont exécutés avec une  rare précision, apparemment sans la moindre surveillance extérieure. De la graine de professionnels?

 Voilà  donc une heure de spectacle musical très abouti qui cache sans doute un grand  nombre d’heures de répétitions  intensives et dont on ressort captivés et admiratifs, touchés par le message de l’œuvre qu’ils ont si bien comprise et mise en scène avec une telle conviction. Leur hymne final rassure sur la nature humaine  et  exhorte à l’espérance. Et il reste à l’oreille, en plus des chants des enfants ce motif  lumineux et entraînant joué à la flûte et à la clarinette…comme une ode à la vie!

L’opéra pour survivre en temps de guerre

Choeur d'enfants | Patrick Leterme, direction, piano, accordéon | Vincent Goffin, mise en scène | Héloïse Mathieu, costumes | Quentin Debroeyer, violon | Laure Bardet, violon | Sofia Costantinidis, violon | Cyril Simon, violoncelle | Natacha Save, contrebasse | Gilles Bréda, flûte | Andrés Pueyo López, clarinette | Roeland Henkens, trompette | François Couvreur, guitare | Simon Drachman, percussions | Elèna Lavrenov, violon | Aubin Denimal, violoncelle | Claire Ringlet, production 

Vous les retrouverez en tournée en Wallonie, (www.festivaldewallonie.be) pendant tout le festival et  lors d’une dernière à Flagey le 23 novembre 2014.  

http://www.flagey.be/fr/programme/15492/-24-opera-for-kids-brundibar

 

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1984 est un roman de l'écrivain anglais, Georges Orwell (pseudonyme de Eric Arthur Blair, 1903-1950), publié en 1949. A Londres, capitale de la première région aérienne de l'Océania, en 1984,; Londres encombrée de ruines des guerres passées, de monuments délabrés, d'immeubles vétustes, et dominée par les quatre immenses bâtiments des ministères de la vérité, de la paix, de l' amour et de l' abondance. Partout le visage d'un homme de quarante-cinq ans, à l'épaisse moustache, aux traits accentuée et beaux: Big Brother, le chef suprême du Parti, dont le regard vous fixe de quelque côté qu'on le considère; partout des télécrans qui scrutent vos gestes, vos réflexes, votre visage, pour renseigner la police de la pensée. Trois slogans régissent ce monde: "La guerre c'est la paix. La Liberté c'est l'esclavage. L' ignorance c'est la force." Winston Smith, trente-neuf ans, est las. Il appartient au Parti extérieur et travaille au ministère de la vérité; il est accablé de froid, d'inconfort, de solitude. Que peut-il? Se révolter, tenir un journal intime, avoir des pensées personnelles, rompre intérieurement avec la discipline. Que sait-il? Rien, ou presque. Nul ne se souvient de l'époque qui précéda la Révolution, nulle trace n'en subsiste. Le passé est mort, le futur inimaginable, le présent absolument contrôlé par le Parti. Et ce contrôle lui donne aussi bien celui du passé que celui de l' avenir: il a immobilisé l' histoire en récrivant perpétuellement archives, livres et journaux pour qu'ils soient toujours conformes à la situation présente en vertu de la "mutabilié du passé". Winston Smith collabore lui-même à cette ré-écriture, mais comment être assuré d'une contradiction corrigée hier, quand il n'en reste plus aujourd'hui la moindre trace véritable? Rien n'existe qu'un présent éternel dans lequel le parti a toujours raison; le Parti qui encourage la délation et décourage l' amitié et l' amour; le Parti qui est en train de forger une nouvelle langue, le Nov-langue, qui rendra "littéralement" impossible le crime de la pensée car il n'y aura plus de mots pour l'exprimer". Ainsi le ministère de la vérité authentifie des mensonges, celui de la paix s'occupe de la guerre, celui de l' amour de la police et celui de l' abondance du rationnement. Par ailleurs, une guerre permanente règne entre l'Océania et l'une des deux autres puissances mondiales: l' Eurasia et l' Estasia, guerre qui facilite l'emprise du Parti, car elle permet de mobiliser et de canaliser les énergies individuelles en les défoulant dans la haine. L'adversaire change parfois brusquement mais grâce à la mutabilité du passé, il devient aussitôt  l'adversaire héréditaire.

Au premier temps de sa révolte Winston Smith cherche à percer le mécanisme du mensonge, puis il rencontre Jukia. Le Parti interdit l' amour, aussi l' amour de Julia devient-il un acte politique doublé du plaisir de la transgression. Quand Julia se donne à lui, il la voit arracher ses vêtements "avec un geste magnifique qui semble anéantir une civilisation". Leur commune révolte les pousse ensuite à essayer de s'insérer dans un mouvement clandestin, la "Fraternité", dont l'inspirateur et le chef serait cet Emmanuel Goldstein, le traître contre lequel le Parti se déchaîne quotidiennement. Depuis longtemps, Winston se sent attiré par O'Brien, un haut fonctionnaire du Parti intérieur, chez lequel il a cru lire les mêmes préoccupations que les siennes. O'Brien le convoque un jour en secret, lui confirme l'existence de la Fraternité et lui déclare qu'il fera désormais partie avec Julia: reccommandations: "Il vous faudra vous habituer à vivre sans obtenir de résultat et sans espoir. Vous travaillerez un bout de temps, vous serez pris, vous vous confesserez et vous mourrez. Ce sont les seuls résultats que vous verrez jamais". Winston et Julia sont en effet arrêtés bientôt, et séparés. Durant des semaines, Winston est battu, torturé, réduit à l'état de "chose grise et squelettique"; il avoue tous les crimes mais garde, ultime refuge, son amour pour Julia. Maintenant, il vit sur un appareil de torture dont il suffit de pousser une manette pour lui infliger une douleur déchirante, atroce, et l'homme qui dirige cette douleur, qui s'en sert pour le rééduquer, c'est O'Brien -un O'Brien par qui il ne se sent pas trahi et auquel le lie toujours un étrange sentiment d' amitié, un O'Brien qui lui explique: "Nous ne détruisons pas l' hérétique parce qu'il nous résiste. Tant qu'il nous résiste, nous ne le détruisons jamais. Nous le convertissons. Nous captons son âme, nous lui donnons une autre forme... Avant de le tuer, nous en faisons un des nôtres." Malgré tout, Winston n'accepte pas, ne se convertit pas. Il est alors finalement conduit à la salle 101, lieu destiné à l'application du principe qu' il y a pour chaque individu quelque chose qu'il ne peut supporter, qu'il ne peut contempler". Et Winston ne peut supporter la vue de la cage pleine de rats affamés qui, grâce à un dispositif en forme de masque, va lui être appliquée sur le visage pour que ces rats le dévorent. Il crie: "Faites-le à Julia! Pas à moi!" Désormais, il est brisé. On n'exige plus rien de lui, on le relâche et il est libre d'errer de par la ville à sa guise. Il rencontre même Julia, mais ils se quittent sans un geste sur l'aveu mutuel de leur trahison, rien ne pouvant plus les émouvoir, les réunir. Puis, un soir que Winston écoute distraitement un bulletin de victoire, il sent brusquement son doute se transformer en une bienheureuse certitude. Il se voit longer un couloir carrelé de blanc, un garde armé derrière lui; il sent la balle tant attendue lui entrer dans la nuque. Il regarde le visage de Big Brother et une grande tendresse l'envahit: "La lutte était terminée. Il avait remporté la victoire sur lui-même. Il aimait Big Brother."

Ce roman-pamphlet contre le totalitarisme est peut-être le "Gulliver de notre époque. Il le doit d'ailleurs à son intelligence, qui ne se contente pas d'une satire sentimentale et sommaire, mais joue habilement de ce qui constitue la base même de notre société: l' histoire et le langage; il le doit ensuite à l'extrême rigueur logique de ses développements et de ses caractères, laquelle confère à sa fiction la puissance hallucinante d'une procès-verbal d'une réalité si absolue qu'elle en prend une valeur mythique.

 

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Radio Dedicaces et Thierry Rollet

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Radio Dédicaces

est une émanation des EDITIONS DEDICACES

qui a publié mon roman historique AUGUSTIN ma bataille de Loigny

et qui garde au frais pour une publication en 2014 un autre roman

La Vie en Archives d'un Petit Gars

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Thierry ROLLET, éditeur de son métier,

patron de SCRIBO LES EDITIONS DU MASQUE D'OR,

est intervenu sur Radio Dédicaces le 15 septembre 2013.

Il a la gentillesse de parler mes livres publiés chez Dédicaces

mais aussi de mon prochain roman d'enquête humoristique

à publier fin octobre 2013

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Aux éditions du Masque d'Or

L'Association des Bouts de Lignes.

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Voici le lien avec la RADIO DEDICACES :

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https://soundcloud.com/radiodedicaces/radio-d-dicaces-15-septembre

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Un grand merci à Thierry Rollet, patron de Scribo-Editions du Masque d'Or

et à Guy Boulianne, patron des éditions Dédicaces

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Les deux livres publiés aux EDITIONS DEDICACES sont référencés sur SCRIBO - MASQUE D'OR

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couvbatailleloigny.jpg    AUGUSTIN – Ma bataille de Loigny

Récit de Jean-Louis RIGUET

Éditions Dédicaces www.dedicaces.ca

1870, Loigny la Bataille. La guerre franco-prussienne fait rage. En décembre, Loigny la Bataille est le théâtre d'une bataille meurtrière. Le Château de Villeprévost, réquisitionné par les bavarois, est transformé en hôpital de campagne. Les Prussiens se sont, côté nord, déployés de La Maladrerie à Lumeau en passant par Fougeu, Beauvilliers, Goury. Côté sud, les Français font front sur Nonneville, Villepion, Villours, Faverolles, Terre Rouge. Au milieu de ces deux lignes : Loigny est prise en étau. La bataille dans Loigny se fait pour une rue, un passage, une impasse, un quartier, une maison, une cave, pour rien. On se bat, c'est tout. Il faut avancer, ne pas reculer, mourir s'il le faut. Cela fait quand même en une seule journée environ 15000 victimes, soit environ 100 par kilomètre carré. ... Quand même... une victime par cent mètres carrés ! L'ancien régisseur, Augustin, vit avec les siens au château cet épisode guerrier de l'histoire locale. Sa petite fille adoptive rencontrera-t-elle l'amour ? S'en sortiront-ils ?

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vie-archives-front.jpg   Vie en archives d’un petit gars

Récit de Jean-Louis RIGUET

Éditions Dédicaces www.dedicaces.ca

Anonyme, un petit gars naît dans une campagne poitevine, d’une famille modeste, artisane jamais dans le même métier. Mis au travail dès l’âge de 15 ans 1/2, il entre en notariat comme on entre en religion. Il travaille à plein temps, dans sa ville natale, tout en suivant parallèlement des cours par correspondance. Ses parents ayant adopté une nouvelle région, plus au nord, il les suit deux ans plus tard, dans une ville voisine, où il continue son activité, travaille en sus de son travail officiel pour un conseil juridique et fiscal, passe l’examen de premier clerc, se marie trop jeune et divorce à la suite. Pendant cette période, il connait un patron d’une stature hors du commun. Transmuté à Paris, il côtoie un autre grand personnage du notariat parisien. Il gravit les échelons pour terminer numéro 4 d’une étude de 35 personnes, réussit avec succès l’examen de notaire, le plus jeune de sa promotion. Un nouveau mariage, avec une femme d’une générosité inouïe, avec une culture intéressante et un métier formidable, l’enrichit par la naissance de deux beaux enfants. Il a la chance de rencontrer des personnages hors du commun (Franck Alamo, Brigitte Bardot, Guy Bedos, Sœur Emmanuelle, Jean et Brigitte Massin,) ou des situations particulières (succession des descendants de la grande famille de Noailles, renouveau du Paradis Latin) (extrait du résumé de l’auteur)

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Augustin vous annonce la naissance de son petit frère

fin octobre 2013

aux Editions du Masque d'Or

L'ASSOCIATION DES BOUTS DE LIGNES

Prix Scriborom 2013

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Quoi de plus normal que de mourir ? Certes, un premier janvier !

Quoi de plus normal que de faire un testament ? Certes, par un original !

Quoi de plus normal que de vouloir l'exécuter ? Certes, c'est nécessaire !

Le défunt a institué pour légataires universels les membres du conseil d'administration de l'association, en truffant le testament de conditions à remplir par chacun, avec une date limite pour retenir ceux qui hériteront, à défaut, la Confrérie des Joueurs de Trut (jeu de cartes poitevin).

Un avocat désigné exécuteur testamentaire, mène l'enquête et, de rebondissements en rebondissements, visite différentes spécialités orléanaises. Il accomplit une enquête étonnante, avec des péripéties inattendues, où le stress et l'humour sont parties prenantes.

Qui héritera ?

L'Association des Bouts de Lignes est un roman d'investigation fantaisiste, une enquête humoristique, un voyage dans l'Orléanais.

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La Préface sera faite par Thierry ROLLET Agent Littéraire

En voici la primeur :

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Une enquête humoristique ! Pas moins ! Voilà qui nous change des polars aux intrigues sombres et parfois terrifiantes où le héros doit trouver un bouton à presser avant la fin du monde, par exemple ... Ici, ce serait plutôt des conditions forts complexes à remplir pour recevoir un fabuleux héritage. Mais ici, pointe de meurtres ni de vols, point de dangers mortels à affronter, mais plutôt une arme à double tranchant dont l'auteur et ses personnages usent sans parcimonie : le rire.

Le rire dans des situations aux péripéties cocasses, bien éloignées de celles que l'on rencontre lors d'une succession aux ressorts multiples. Ils le sont néanmoins, c'est certain, mais le sérieux que tentent d'afficher les héritiers putatifs se retourne contre eux et malgré eux, notamment grâce aux points de départ de l'intrigue - nombreux, puisqu'il s'agit de fins de lignes de transports en commun.

Les réunir en association est déjà une idée plutôt farfelue. Y joindre un héritage potentiel assorti d'une compétition sans égale pouvait tenir de la gageure. Eh bien, justement, qu'à cela ne tienne : Jean-Louis Riguet s'y attelle avec bonheur, menant personnages et lecteurs de bouts de lignes en bouts de lignes avec un sens de la cavalcade qui se déchaîne de page en page, d'épisode en épisode.

Intégrer dans ce menu certaines éléments constitutifs de la culture Orléanaise, n'était-ce pas ajouter des éléments superflus ? Non, puisqu'ils donnent davantage de goût au brouet littéraire qui crée dans ce roman une nouvelle recette de suspense. Quel scénariste y aurait donc pensé ? On imagine sans peine un Jacques Tati alias Monsieur Hulot rebondir de bouts de lignes en bouts de lignes comme il savait si bien mener la sarabande dans la plupart de ses films. Mais les meilleurs s'en vont toujours trop tôt pour relever ce genre de défi, qui eût fait sans nul doute un malheur sur grand écran.

Nous devrons donc nous contenter des pages de Jean-Louis Riguet pour seul écran, tout en bénéficiant de son imagination truculente pour nous entraîner dans un mouvement perpétuel aux conséquences plus qu'inattendues.

Je ne parle par énigmes que pour vous convaincre de partager ce moment mystérieux avec le talent de l'auteur. Si j'ai aiguisé votre désir de tout connaître, tournez la page et entrez dans la folle sarabande qui, partout du bout des bouts, vous accompagnera de ligne en ligne sur la piste d'un héritage aux accents de cavalcade.

Thierry ROLLET

Agent Littéraire

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BON DE COMMANDE

Adressez-vous à Thierry ROLLET 18 rue des 43 Tirailleurs

à 58500 CLAMECY

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L'ASSOCIATION DES BOUTS DE LIGNES

Prix : 22 Euros frais de port compris

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Jean-Louis RIGUET

Membre de la Société des Gens de Lettres et du Bottin International des Professionnels du Livre

Sociétaire de la Maison des Ecrivains et de la Littérature

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administrateur théâtres

 

Histoires d'un idiot de guerre   de Ascanio Celestini                 mise-en-scène Michael Delaunoy

http://www.pietropizzuti.be/-Accueil-.html

 

12272803869?profile=originalOn se souvient de la superbe  mise-en-scène par Pietro Pezzuti en novembre dernier de la  fable initiatique  d’Henry Bauchau, "Diotime et les Lions" au Centre Culturel des Riches-Claires aux côtés  de l’exquise  Stéphanie van Vyve. On se souvient aussi de sa magnifique pièce "L'hiver de la cigale" présentée au Public.

"Histoires d’Un Idiot de Guerre" "Storie di uno scemo di guerra" est une reprise du théâtre  le Rideau de Bruxelles au 

WOLUBILIS

...hélas pour deux soirs seulement.

 Pietro Pizzutti adore l’auteur  italien Ascanio Celestini dont il va se faire l'interprète avec Angelo Bison. Celestini  aussi se fait conteu de fables et porteur de tradition orale  à la façon des histoires contées par les grands-parents. «  Il y a cette culture italienne de l’histoire racontée. Il y a des couleurs qui me parlent, des personnages qui me rappellent des histoires de mon enfance et de ma culture et j’ai l’envie des les transposer et de les faire entendre en français, parce que c’est la langue dans laquelle je travaille, et c’est cet objectif-là qui me conduit, par véritable amour de ce que je lis en italien. »

 C’était une touchante  histoire de guerre à propos du  propre père de Celestini, Nino, et de son  grand-père,  qui en des temps famine, dut absolument braver  Rome sous les bombardements pour aller chercher un cochon. Le motif semble anodin. Le vécu et l’imaginaire,  tour à tour, diffusent des vérités profondes. La réalité, faite d'indicibles terreurs, débouche sur un surréalisme omniprésent.

On se laisse prendre car Pietro Pezzuti et Angelo Bison, les deux comédiens, nous bercent dans le charme de la langue. Rien qu’en faisant tinter les prénoms des différents personnages, on en vient à s’illusionner croire que l’histoire se passe en italien dont on  semble tout-à-coup comprendre la magie verbale. « Mon père était le deuxième de quatre garçons. Le premier s’appelait Ernesto, après lui est né Gaetano, mais Gaetano est mort-né. Comme ça, quand mon père est né, ils l’ont appelé Gaetano en hommage à son frère mort. Seulement en famille on avait du mal à l’appeler avec le nom du mort, c’est pourquoi on a toujours appelé mon père : Nino. » Est-il donc mort ou vivant, ou mort-vivant ce Nino légendaire?  Cela donne le ton, on sera emportés par la double parole des comédiens, la poésie. Les personnages traversent la vie, la mort et ressuscitent par la magie du verbe. 

L’émotion toute vivante, est prise au piège des fils vivants du conte.  Fil à fil  ou  de fils en fils ? A 8 ans le père de Celestini a risqué sa vie pour un oignon lorsqu’il accompagnait le grand-père cherchant à récolter les 1000 lires  pour acheter un cochon, volé par ailleurs aux Allemands.

Sur deux chaises et quelques lampions, firmament de théâtre,  reviennent avec volubilité intense, mille personnages qui peuplent la mémoire des compères.  Tout un peuple migrateur installé à Rome : Nino qui a osé pisser dans le casque de l’allemand avec la tache au visage ; le grand-père Giulio qui doit dénicher les 1000 lires, l’homme terré derrière les barreaux de la fenêtre qui collectionne les oignons, la mère Irma qui compte les éléments du repas au spaghetti près, le gamin qui est devenu vieux en deux heures, la petite sœur volatilisée,  le coiffeur en costume mortuaire ( italien bien sûr), le chien du coiffeur, des polonaises enveloppée de puanteur. «  La puanteur de l’humanité, tenace en temps de guerre. La puanteur que l’humanité traîne depuis des siècles et des siècles, une puanteur aussi ancienne et originelle que le péché. »

 

Au cours de la  Traversée de Rome occupée, tous les uniformes sont déguisements qui se ressemblent. En face : une ribambelle petites gens espiègles, de cascades et de mises en abîme surveillées par les yeux d’une mouche pacifique aux mille facettes. Le rire et la fantaisie sauvent. L’humanité résiste. L'animal est presque plus digne que l'humain.  C’est l’histoire abîmée et ressuscitée  d’une jeunesse tendre, abîmée par la marche de l’Histoire, tragique "comédie"  qu’il ne faut pas oublier.  - Ainsi parlait ...le coiffeur ! -

 

A défaut du spectacle, vous pouvez apprécier le texte : http://www.pietropizzuti.be/IMG/pdf/Histoires_d_un_idiot_de_guerre_Storie_di_uno_scemo_di_guerra_traduction_traduzione_translation_Pietro_Pizzuti.pdf

 

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Ce n'est pas le nom sous lequel elle est née ? "nom de plume" est une
bonne et honorable tradition

Ce n'est n'est pas par exotisme ou pour avoir un nom plus intéressant,
ni plus impressionnant, à y réfléchir de près,  Barrière , la Barre la
plus haute de l'arbre, à cette roche la plus haute, ce n'est qu'une
question de passage de végétal à minéral... est ce que ce nom nouveau
refléterait un moi intérieur qui n'aurait pû s'exprimer jusque là?
cela ferait amateur...
ou alors ... se cacher pour révéler des secrets, lever des interdits.
Cher lecteur vous brûlez mais bien moins que l'auteur!
Ce n'est pas par crainte de défendre des opinions controversées, ni par
honte de les aborder. Aurore Dupin devint Georges Sand, et sans
prétention aucune, cette Aurore là a compté dans la décision, mais une
autre encore venue de la terre de Giono "que ma joie demeure", une eau
vive qui délivrerait le grand troupeau, Giono encore, témoin du procès
Dominici, Giono l'anti-guerre.
voilà donc une nouvelle venue Aurore Altaroche qui témoigne de la vie
d'une autre, Nicole Barrière , d'une vie vu sous un angle singulier
"en ces temps de détresse" où elle se demande si elle a connu la
guerre? quelles guerres? ces mémoires réelles et imaginées font
résonner la grande Histoire (avec une grande H dit-on) et une histoire
singulière, la croise, la déporte, la dévie, la stimule.  Une vie de
femme simplement, à découvrir entre brasier et eau vive!

Auteur : Aurore Altaroche
Editions l'harmattan Paris
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Le goûter des généraux de Boris Vian

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Il s’agit d’une pièce en trois actes et en prose de Boris Vian (1920-1959), publiée à Paris à 201 exemplaires par le Collège de Pataphysique en mars 1962, puis dans le Théâtre de Boris Vian chez Jean-Jacques Pauvert en 1965, et créée en langue allemande au Staatstheater de Braunschweig (RFA) et à Paris au théâtre de la Gaîté-Montparnasse le 18 septembre 1965.

 

Le général James Audubon Wilson de La Pétardière-Frenouillou reçoit de Plantin, le président du Conseil, l'ordre de déclarer la guerre pour sauver l'économie française, victime de la surproduction agricole et industrielle. Le général convoque donc son état-major autour d'un goûter. Tous dénombrent les forces dont ils disposent et conviennent de la nécessité de se rallier l'Église dans la personne de Mgr Tapecul (Acte I). Mais... Audubon a omis de demander contre qui il faut se battre. Le délégué militaire de Chine lui suggère d'engager les combats contre le Maghreb et l'Afrique, à la grande satisfaction de l'Américain et du Russe (Acte II). Dans leur camp retranché, sous terre, les généraux s'efforcent de se désennuyer par des jeux stupides. Plantin vient leur annoncer que "l'économie française est enfin complètement déséquilibrée": il faut donc terminer la guerre. Pour fêter l'événement, les militaires et les délégués se tuent tous à la roulette russe (Acte III).

 

Écrit en 1951, le Goûter des généraux constitue une caricature burlesque de la guerre et des milieux militaires. L'auteur du Déserteur dénonce le caractère économique des enjeux de toute guerre: selon Vian, il est clair que seuls des impératifs financiers, et non des principes idéologiques, incitent les politiques à envoyer leurs compatriotes au combat. Ainsi, le président du Conseil explique-t-il au général Audubon la nécessité de maintenir l'économie française dans un constant déséquilibre afin que les bénéfices industriels puissent pallier les crises agricoles, et inversement: "L'armée présente un intérêt capital; car c'est le consommateur qui paie l'armée, Audubon, et c'est l'armée qui consomme" (Acte I). La pièce dénonce également la collusion des pays riches contre le tiers monde. Dans le contexte de la guerre froide, Vian ne s'engage pas en faveur d'une grande puissance contre une autre: elles sont toutes coupables par définition. Ainsi, les puissants se réunissent et conviennent d'un ennemi commun, les pauvres et les Noirs. Le délégué militaire américain encourage Audubon: "Toute l'Afrique... et ça résout automatiquement le problème racial" (Acte II). La référence aux guerres coloniales semble évidente. Des massacres prévisibles, il n'est fait nulle mention: l'ensemble de l'intrigue se déroule, en effet, dans un climat abstrait, ludique, qui élimine tout élément tragique et plonge le spectateur dans une atmosphère fortement teintée d'humour noir. Vian met en scène des militaires irresponsables, infantiles et affligés de noms ridicules: à cinquante-cinq ans, Audubon agit comme un petit garçon dominé par sa mère, une maîtresse femme qui lui interdit l'alcool et surveille la tenue de ses "petits camarades". Foncièrement pusillanime, il résiste d'abord au président du Conseil pour s'effacer, ensuite, devant la nécessité d'obéir aux "ordres". L'Église, qui cautionne les massacres, n'échappe pas à la satire. Le ton très familier des dialogues témoigne de l'irrespect total de Vian à l'encontre des militaires, des politiques, des ecclésiastiques, ces bouchers dérisoires mais dangereux - selon lui - et qui ignorent tout de l'humain.

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Belgium in Exile - une exposition aux Archives générales du Royaume
affiche_belgium-in-exile.jpg?width=141Dans le cadre de la présidence belge du Conseil de l’Union européenne, les Archives de l’État organisent aux Archives générales du Royaume  à Bruxelles une exposition dédiée à la présence belge en Grande-Bretagne pendant la Seconde Guerre mondiale au sein d’une petite Europe de l’exil libre et combattante.

Au travers des riches archives publiques et privées conservées aux Archives de l’État et récemment ouvertes à la recherche, l’exposition va aborder de façon thématique les multiples facettes de cette société belge de l’exil. Elle tentera aussi de jeter un regard neuf sur l’action du gouvernement belge de Londres qui s’est assigné comme objectif primordial de recouvrer la souveraineté pleine et entière de la Belgique. Cet objectif se trouvera constamment sous la coupe des Grands Alliés anglo-saxons auprès desquels le gouvernement belge doit avant tout restaurer le crédit de la Belgique ruiné par la capitulation de Léopold III, la volonté du roi de rester en pays occupé et les errements gouvernementaux en France non occupée. Il lui faut aussi retrouver une légitimité et rétablir son autorité auprès de ses compatriotes – dans le monde libre et en pays occupé – qui le rejettent et vouent un culte au « roi prisonnier » des Allemands à Laeken.

L’effort de guerre financier et économique, la politique d’encadrement à destination de sa propre population réfugiée en Grande-Bretagne, l’organisation à grands frais d’un ravitaillement limité vers la Belgique occupée ou encore la reconstitution d’une petite armée moderne sur le sol britannique sont symptomatiques de sa volonté de se voir reconnaître par la Grande-Bretagne et les États-Unis le statut d’allié belligérant.


Belgium in Exile, 1940-1944. Gouvernement belge, réfugiés et soldats en Grande-Bretagne

Archives générales du Royaume– Hall d’accueil
Rue de Ruysbroeck, 2 – 1000 Bruxelles

Entrée libre.
Du 9 décembre 2010 au 3 avril 2011.

Heures d’ouverture :
Du mardi au vendredi de 8h30 à 18h00. Le samedi de 9h00 à 12h30 et de 13h00 à 16h00.


Des visites guidées de l’exposition sont organisées sur simple demande via communicat@arch.be
(45 € par groupe et par heure).
 
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« Passage de Mémoire » est un concours de nouvelles en langue française organisé par l’asbl Territoires de la Mémoire en 2009-2010. Il s’agit ici de prendre les mots « passage de mémoire » comme la transmission ou la réception d’un événement tragique de l’Histoire (Shoah, génocide des Tutsis, crimes contre l’humanité, guerres, colonisation, etc). Le mot « nouvelle » comme une « oeuvre littéraire, proche du roman, qui s’en distingue généralement par la brièveté, le petit nombre de personnages, la concentration et l’intensité de l’action, le caractère insolite des événements contés ». Et le mot « fiction » signifiant le « produit de l’imagination qui n’a pas de modèle complet dans la réalité ». Il est ouvert à tous, quels que soient l'âge, la nationalité ou le lieu (pays) de résidence des participants. Les permanents et les membres de l’Assemblée générale de l’asbl Territoires de la Mémoire ainsi que leurs familles et les membres du jury ne peuvent pas participer au concours. Un livre reprenant les des deux textes primés et une sélection de nouvelles reçues sera édité dans la collection « Libres Ecrits » des Territoires de la Mémoire. Date limite de remise des textes : 8 mai 2010
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