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essai (5)

Délire Très Mince fiche de lecture

 DELIRE TRES MINCE

FICHE DE LECTURE

Titre du livre : DELIRE TRES MINCE - Qu’as-tu fait de ta vie, Petit Homme ?

Auteur : Jean-Louis RIGUET

Date de première publication : 2014

Éditeur : Éditions du Masque d’Or – collection Parole d’Homme

Nombre de Pages : 290 pages

Numéro ISBN : 978-2-36525-037-5 Prix : 24 € .

Libre disponible chez l’éditeur : Éditions du Masque d’Or, 18 rue des 43 Tirailleurs à 58500 CLAMECY Tél /Fax : 03 86 27 96 42   -   masquedor@club-internet.fr   -   www.scribomasquedor.com

.Délire Très Mince 1ère.   L’auteur :

De nationalité française, Jean-Louis Riguet est né en 1947, dans la Vienne. Veuf, il a deux enfants. Il est membre de la Société des Gens de Lettres, du Bottin International des Professionnels du Livre et de la Maison de l’Ecrivain et de la Littérature.

Il a exercé la fonction de Notaire à Orléans et se trouve actuellement en disponibilité en attente de sa retraite. Autodidacte, l’auteur a commencé à travailler à l’âge de 15 ans ½, juste avec son Bepc. Il n’a pas le bac mais a suivi le cursus notarial, par correspondance, pendant son activité, et a obtenu l’examen aux fonctions de notaire à 27 ans. Il a fait sa carrière dans le Notariat, à Mirebeau-en-Poitou, à Châteaudun, à Paris avant de s’installer à Orléans en 1989. Pendant un interstice de cinq ans, auparavant, il a été Conseil Juridique à Paris, dans un cabinet qu’il a créé avant d’être nommé notaire cinq ans plus tard. Quelques années après son installation et pendant quatre ans, il a enseigné au Centre de Formation Professionnelle des Notaires à Paris pour la préparation du Diplôme Supérieur de Notaire. Il a exercé des fonctions pour la profession de notaire : Membre de la Chambre des Notaires du Loiret, Président de la Chambre des Notaires du Loiret siégeant en Comité Mixte, Vice-Président du Conseil Régional des Notaires de la Cour d’Appel d’Orléans. Il a été Président de plusieurs Commissions.

Il écrit depuis plusieurs années mais n'est publié que depuis 2012.

.Delire Tres Mince_Milieu.

Bibliographie :

La Vie en Archives d’un Petit Gars, roman à base autobiographique, aux Editions Dédicaces, 2012. Non publié sur papier à sa demande pour raisons personnelles. Il le sera sans doute fin 2014. Ce roman a été publié dans les 1000 premières liseuses et tablettes numériques des Editions Dédicaces au printemps 2012. Ce livre participe aussi à une œuvre humanitaire International Solidarity Initiative à Bethléem et en version numérique pour l’Association Américaine Worldreader pour l’alphabétisation en Afrique.

Augustin ma bataille de Loigny, roman historique, aux Editions Dédicaces, 2012, narrant une romance dans un épisode sanglant de la Guerre de 1870 passé à Loigny la Bataille.

Le Tambour héroïque, le Passant, Le Grand Canyon, les Plumes et L’Ondine et la Sylphide, Cinq nouvelles, publiées sur le site de nouvelles-masquedor de la maison d'édition Scribo Masque d'Or, 2013. Site fermé depuis.

L’Association des bouts de lignes, roman d’investigation fantaisiste, une enquête humoristique, un voyage dans l’Orléanais, éditions Masque d'Or, collection Adrénaline. Octobre 2013. Il a reçu le prix Scriborom 2013 pour ce livre.

Délire Très Mince, un essai, aux éditions du Masque d’Or, collection Parole d’Homme. Avril 2014.

.Delire Tres Mince_4ème.

Le genre : Le livre est un essai. Deux parties constituent cet ouvrage.

Une première partie intitulé 3 X 7 est un échange entre trois personnages imaginaires : Le Créateur, l’architecte du monde, qui crée le monde en sept jours. La Genèse nous renseigne sur cette création, jour après jour. L’évolutionchronohumaine, qui tente de constater que l’homme se construit, année après année, ou plutôt plage d’années après plage d’années, selon une évolution constante sans que l’homme n’en ait conscience. Le Petit Homme, qui est le réalisateur de sa vie, et qui se débat comme un beau diable, au gré des années qui passent.

Une deuxième partie titrée Notaire est un abécédaire à partir uniquement des lettres du mot Notaire mais qui ne parle pas uniquement de cette fonction.

.Délire Très Mince 1ère.

Le cadre :

Le premier chapitre, 3 fois 7, est une partie de ping-pong entre trois personnages : le premier, le Créateur, l’architecte du monde, propose ses réalisations des sept premiers jours du monde. L’accomplissement est grandiose à en croire la Genèse. Le deuxième, l’Evolutionchronohumaine, confectionne une règle de l’évolution chronométrée de l’exécution, étape après étape, de la vie de l’homme. Rigide dans sa conception mais flexible dans la pratique, elle est un processus incontrôlable. Le troisième, le Petit Homme, le réalisateur, se débat comme il peut dans son existence au gré des années qui passent. Il avance, revient en arrière, repart en avant, jouit des bienfaits, se débat contre l’adversité, bref il vit comme il peut.

Le deuxième chapitre, Notaire, est un abécédaire dont les entrées ne concernent que les lettres de ce mot. C’est une variation libre où l’auteur se découvre, à un moment donné, professionnellement ou intimement en révélant une mémoire partielle de l’homme. C’est une image figée un jour, mais évolutive dans le temps, pouvant être remise en cause. Y a-t-il une corrélation entre le Petit Homme et l’auteur ? Qu’as-tu fait de ta vie, Petit Homme ?

.Delire Tres Mince_Milieu.

Extraits du Livre :

Prologue de Bienvenue : FAIRE ce livre est une idée ancienne, mais je ne trouvais pas le moyen d’y parvenir. Beaucoup de paramètres se bousculaient dans ma tête. Je voulais exprimer des choses personnelles mais je n’étais pas prêt à extérioriser tout ce que j’ai à l’intérieur. Une certaine maturation a été nécessaire. Je ne trouvais pas le biais me permettant d’aborder certains sujets. J’ai écrit une partie et je l’ai mise à reposer dans un coin. Plusieurs mois plus tard, je l’ai ressortie mais je ne voulais pas y toucher. J’ai réfléchi, puis j’ai retrouvé trois pages qui étaient les prémices d’un simple article pour une revue professionnelle. C’était en 2006. Ces lignes, qui n’ont jamais vu le jour, se rassemblaient sous le titre « Variations Libres sur le mot notaire. » Pourquoi ne pas écrire un texte pour compléter le premier ? Du temps, j’avais toujours besoin de temps pour écrire. Par petits bouts, j’ai avancé, j’ai consigné mes ressentis par rapport à certains mots à un certain moment. Ce ne sont pas des positions tranchées d’une manière impérissable. Une certaine évolution peut exister encore aujourd’hui. Comme vous le voyez, l’écriture de ce livre s’est faite en deux temps donnant naissance à deux parties. Deux parties distinctes pour aborder des sujets de tous les jours. Aborder une vie, c’est prendre en pleine face une vérité, certes vraie si je puis dire, mais sans recul. La première partie est réalisée sous forme d’un jeu entre trois personnages. Sont-ils complètement imaginaires ? Au lecteur de le découvrir. La deuxième partie est réalisée sous forme d’un abécédaire en jouant avec le mot notaire. Ai-je eu raison de retenir un champ restreint ? Au lecteur de le découvrir.

.Delire Tres Mince_4ème.

Préambule

La naissance du monde est un mystère éternel. Personne n’est jamais retourné suffisamment loin en arrière pour en savoir davantage et prouver avec certitude la création de la vie. Je veux parler du monde terrestre, visible, à l’œil nu. Pour l’autre, celui de l’au-delà, celui parallèle, les suppositions abondent. Aucune preuve réelle ne peut être produite. Mais, cette absence d’éléments tangibles ne veut pas dire qu’il n’existe pas. Combien de choses se passent sans que nous puissions y apporter de réponse, sans que nous puissions en savoir l’origine, sans que nous puissions comprendre ne serait-ce qu’une infime fraction du tout. Bien avant la création du monde, telle que nous la raconte la Genèse, Dieu doit certainement s’ennuyer. Est-il seul ? En tout cas, Il veut occuper son temps. Peut-être que son paradis, son éden dit-Il à l’époque, ne lui suffit plus. « Que puis-Je entreprendre pour m’amuser un peu ? Je m’instituerais bien en Créateur, c’est-à-dire en architecte d’un système qui fonctionnerait tout seul, tant en heur qu’en malheur. Il faudrait aussi des pantins qui s’agiteraient tout seuls, se reproduiraient et s’activeraient selon une évolution régulière, régulée, chronométrée. Parmi les pantins, il pourrait y avoir des bipèdes qui tenteraient de dominer le monde, leur monde, et plus tard celui des cieux, en se livrant bien entendu des guerres fratricides menaçant jusqu’à leur sol et leur existence même. Parmi ces bipèdes, il serait bien d’en choisir un, un tout petit, pour voir comment est son évolution. L’on pourrait nommer ce tout petit, homme. Il tenterait de réaliser, de s’accomplir, de vivre. Il s’articulerait autour de l’amour. Il voudrait le ressentir, le vivre, en bénéficier. Il ferait des folies pour lui. » Organiser un jeu, un grand jeu, un énorme jeu, à l’échelle interstellaire. Mais s’attacher à un tout petit pan de cet ensemble magique, gigantesque et complexe. Voilà comment pense Dieu à un moment donné. Il commence par écrire un texte sur la création du monde qu’Il appelle Genèse. Le texte est long, très long, mais Il n’en retient pour son jeu que la première partie. Il numérote les versets puis sélectionne ceux de 1.1 à 2.4. Ensuite, Il répartit les rôles. Il se positionne en Créateur, c’est-à-dire en architecte en chef du monde terrestre. Il confectionne ensuite une règle qui fixera l’évolution chronométrée de l’homme, selon un processus de vieillissement qu’Il veut séquentiel, avec possibilité de retour en arrière si jamais un oubli se produit. Il nomme ce processus l’évolutionchronohumaine, qui évoluera par séquence. Comme Il veut rire néanmoins, même si son travail est fait sérieusement, Il crée de ses mains son bouffon, son pantin, son fou, non pas du Roi, mais de Dieu : un homme, Le Petit Homme, qui vivra au XXème siècle. Le trio est constitué. Il n’y a plus qu’à mettre en œuvre la procédure qu’Il a lui-même définie, toujours dans le même sens d’intervention. En premier lieu, le Créateur, architecte qui façonne, puis l’Évolutionchronohumaine qui essaie d’inculquer une suite logique au processus de vie, enfin le Petit Homme qui se débat comme il peut dans les adversités conçues par les deux autres. À l’instant T, le départ est donné.

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Extraits du Livre :

3  fois  7

PERIODE O

  Le Créateur : architecte

1.1 - Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. 1.2 - La terre était informe et vide ; il y avait des ténèbres à la surface de l’abîme, et l’esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux.  

L’Évolutionchronohumaine : séquence moins 0

L’idéal serait de vivre complètement et parfaitement chaque période de la vie avant de franchir l’étape suivante. Si, à l’un des stades de l’existence, l’être souffre d’un manque à un titre quelconque, que ce soit en matière d’affection, de compréhension ou d’attention, nécessaires, il n’en aura en général aucune conscience. Cependant, plus tard, dans une autre étape de la vie, un retour en arrière sera inévitable pour recouvrer, récupérer, rattraper, ce qui lui fait défaut. Cela engendrera une insatisfaction, un mécontentement, une déception, avec une intensité plus ou moins grande, plus ou moins puissante. Un retour en arrière sera alors inévitable pour cicatriser les vieilles blessures et repartir en avant. Une fois accomplie toutes les phases de l’existence, une à une, au besoin après plusieurs retours en arrière, devrait arriver la maturité en fin de cycle de vie. La première période sera sûrement une expérience délicieuse. Un séjour enchanteur dans la poche maternelle, sans aucune responsabilité, où normalement le futur bébé est équilibré, fort, en bonne santé et en constante évolution, bien protégé par l’enveloppe charnelle de sa mère. Il s’agira d’une relation indéfinissable pouvant être la résultante ou des réactions à du ressenti, des sensations inconnues et évolutives, en adéquation avec l’énergie du corps concepteur. Mais quel souvenir garde-t-on de cette période ? Personne n’a jamais fait le chemin inverse.

Le Petit Homme : réalisateur            

Pendant que Dieu se démène dans ses éléments pour créer les cieux et la terre, dans les ténèbres le Petit Homme n’existe pas encore. Il imagine sa feuille de route pendant sa vie sur la planète bleue. Il choisit soigneusement son point de chute, sa famille future, ses occupations ou préoccupations à venir. Il espère pouvoir bénéficier, tout au long de son séjour terrestre, d’une affection, d’une compréhension et d’une attention satisfaisantes, d’une manière continue afin qu’il n’ait pas à revenir en arrière pour compléter une étape de sa vie, ce qui lui évitera une insatisfaction ou un mécontentement. Le Petit Homme choisit une famille ni trop ni trop peu. Ni trop, c’est-à-dire une famille située dans la classe sociale la plus importante du pays, plutôt vers le bas, sans parenté avec la bourgeoisie ou plus haut encore. Ni trop peu, c’est-à-dire une famille dépendant d’elle par son travail, artisane dans l’ensemble avec des parents tailleurs d’habits, des grands-parents directs ou par alliance charrons, forgerons, sages-femmes. Au milieu du peuple mais indépendant. Le Petit Homme choisit aussi la période. Ce sera après la deuxième Grande Guerre Mondiale, à la fin des années 40. Il choisit également la région, une qu’il ne connaît pas de préférence. Ce sera le Poitou, ce seuil de passage entre le Nord et les Comtes d’Artois et le Sud envahi en son temps par les Arabes et les Anglais. Le village retenu est situé au nord de la capitale poitevine, dans une campagne de polyculture, accroché à une butte de calcaire, longtemps dominé par la Famille d’Anjou. Après cette mûre réflexion, le Petit Homme fait en sorte que s’activent amoureusement un homme et une femme, dans une extrême jouissance des sens. Après bien des caresses appropriées, des moments de pur plaisir, des soupirs et des cris de sublime satisfaction, un jet puissant sort de la dure et travailleuse lance masculine, projetant des milliers de spermatozoïdes dans la tulipe chaude et accueillante féminine. Après une course effrénée dans ce milieu humide, un seul se love dans le réceptacle nourricier pour se remettre de ses émotions et du brinquebalement inévitable de ce genre de fantasia. Point de coups de fusil ni de youyous victorieux, mais soudain un calme salvateur accueille notre unique habitant. Pendant plusieurs mois, il va profiter pleinement de la protection de l’enveloppe charnelle de sa mère, qui, peu à peu, se remet de sa volupté sans encore avoir pleine conscience de son futur enfantement. Le Petit Homme est bien décidé à profiter de ce séjour enchanteur qui lui est offert dans la poche maternelle. C’est comme un club de vacances. Tout est à volonté, y compris le repos, le farniente, la nourriture, le lit. Et en plus, il n’y a pas ce satané collier qui pourrait gâcher ce moment par son côté pécuniaire. Se souviendra-t-il de cette expérience délicieuse, que ne vient troubler aucune responsabilité. Juste du bonheur qui permet d’être équilibré, fort, en bonne santé et en constante évolution. Au fur et à mesure, l’habitacle s’agrandit pour permettre au Petit Homme d’avoir une salle de gymnastique et de musculation. De temps en temps, il peut se dégourdir les jambes ou jouer des bras. Toc-toc ! « Ça va dehors ? » Ou alors, quand il est trop transbahuté, toc-toc « Vous allez arrêter, il y en a qui dorment ici ! » Le Petit Homme se consacre pleinement à cette unique relation indéfinissable dont il ne sait pas encore qu’il ne conservera aucun souvenir. Il est en parfaite adéquation, lui qui a les doigts de pied en éventail sur une plage déserte, avec l’énergie du corps concepteur. Il utilise sans discernement tout le potentiel électrique de cette centrale charnelle à client solitaire. Quel sera le résultat de ses ressentis, de ses sensations inconnues et évolutives dans ce milieu aquatique ?  

N  O  T  A  I  R  E

 

N

NAGE

La grande brasse. La nage suppose l’eau pour le plus grand nombre de mortels. Elle n’a rien à voir avec le notariat. Personnellement, l’eau, je la préfère dans le pastis qui se disperse en nage dans elle. Je n’ai jamais appris à nager, ce n’était pas une chose habituelle que d’avoir une piscine dans les années 1950. De plus, j’ai une sainte horreur de l’eau. Je me souviens que ma famille prenait quelques vacances au bord de l’océan que nous appelions la mer. Nous allions en Vendée ou en Charente Maritime. Nous aimions passer les après-midi sur une petite plage, près de Royan, une espèce de crique que l’on atteignait en descendant une flopée de marches. J’avais quelques années, entre trois et cinq ans peut-être, quand m’est venue l’idée d’échapper à la vigilance de mes parents, occupés sûrement à d’autres jeux plus adultes. La plage a été traversée aussi vite que mes petites jambes le permettaient avant qu’elles n’attaquent les premières marches permettant une échappée salutaire. Je touchais presque au but. Il me restait deux marches à franchir quand des cris de frayeur me sont parvenus aux oreilles. Ma mère criait, affolée de ma disparition, pendant que mon père s’élançait dans une course folle pour tenter de me rattraper. Les deux dernières marches franchies encore plus vite que les précédentes, je me retrouvai sur le trottoir d’une avenue passante, encombrée de véhicules qui n’auraient fait qu’une bouchée de ma petite stature. Las… mes petites jambes n’allaient pas assez vite et celles de mon père cavalaient à une allure inaccoutumée pour elles. Je n’avais pas fait trois mètres que des mains me saisissaient et m’enlevaient du sol. Des mains sûrement rassurantes pour celui qui les avait au bout des bras mais effrayantes pour celui qui venait d’être attrapé. Ma mère arrivait enfin, essoufflée et affolée, pleurant à grosses larmes, celles de détresse se mêlant à celles de joie. Détresse de l’immense peur qu’elle avait ressentie et de joie du plaisir de ne pas m’avoir perdu ou vu écrasé. Les sentiments contradictoires fusent souvent à grande rapidité dans les moments d’intenses émotions exacerbées par la brutalité ou la soudaineté de l’imprévu. Bref, tout cela pour dire que je n’aime pas l’eau ni la nage, même si je comprends le plaisir que certains peuvent avoir à en tirer des jouissances. Si je n’aime pas l’eau ni la nage dans la vie normale, dans la vie notariale, je ne l’aime pas non plus. Je n’ai jamais aimé les situations floues, imprécises ou douteuses. Je me souviens d’avoir fait le ménage dans la clientèle de l’étude lorsque j’en ai pris les commandes. Il est vrai que j’ai toujours eu une attirance pour le blanc ou le noir par préférence au gris. Paradoxalement, je suis sûrement un centriste du centre, car je n’aime pas les extrêmes.

.Délire Très Mince 1ère.

© Jean-Louis Riguet Avril 2014

Sociétaire de la Société des Gens de Lettres, Membre du Bottin International des Professionnels du Livre et de la Maison de l’Ecrivain et de la Littérature

Liens : http://www.scribomasquedor.com/ 

http://librebonimenteur.wordpress.com/

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Radio Dedicaces et Thierry Rollet

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Radio Dédicaces

est une émanation des EDITIONS DEDICACES

qui a publié mon roman historique AUGUSTIN ma bataille de Loigny

et qui garde au frais pour une publication en 2014 un autre roman

La Vie en Archives d'un Petit Gars

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Thierry ROLLET, éditeur de son métier,

patron de SCRIBO LES EDITIONS DU MASQUE D'OR,

est intervenu sur Radio Dédicaces le 15 septembre 2013.

Il a la gentillesse de parler mes livres publiés chez Dédicaces

mais aussi de mon prochain roman d'enquête humoristique

à publier fin octobre 2013

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Aux éditions du Masque d'Or

L'Association des Bouts de Lignes.

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Voici le lien avec la RADIO DEDICACES :

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https://soundcloud.com/radiodedicaces/radio-d-dicaces-15-septembre

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Un grand merci à Thierry Rollet, patron de Scribo-Editions du Masque d'Or

et à Guy Boulianne, patron des éditions Dédicaces

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Les deux livres publiés aux EDITIONS DEDICACES sont référencés sur SCRIBO - MASQUE D'OR

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couvbatailleloigny.jpg    AUGUSTIN – Ma bataille de Loigny

Récit de Jean-Louis RIGUET

Éditions Dédicaces www.dedicaces.ca

1870, Loigny la Bataille. La guerre franco-prussienne fait rage. En décembre, Loigny la Bataille est le théâtre d'une bataille meurtrière. Le Château de Villeprévost, réquisitionné par les bavarois, est transformé en hôpital de campagne. Les Prussiens se sont, côté nord, déployés de La Maladrerie à Lumeau en passant par Fougeu, Beauvilliers, Goury. Côté sud, les Français font front sur Nonneville, Villepion, Villours, Faverolles, Terre Rouge. Au milieu de ces deux lignes : Loigny est prise en étau. La bataille dans Loigny se fait pour une rue, un passage, une impasse, un quartier, une maison, une cave, pour rien. On se bat, c'est tout. Il faut avancer, ne pas reculer, mourir s'il le faut. Cela fait quand même en une seule journée environ 15000 victimes, soit environ 100 par kilomètre carré. ... Quand même... une victime par cent mètres carrés ! L'ancien régisseur, Augustin, vit avec les siens au château cet épisode guerrier de l'histoire locale. Sa petite fille adoptive rencontrera-t-elle l'amour ? S'en sortiront-ils ?

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vie-archives-front.jpg   Vie en archives d’un petit gars

Récit de Jean-Louis RIGUET

Éditions Dédicaces www.dedicaces.ca

Anonyme, un petit gars naît dans une campagne poitevine, d’une famille modeste, artisane jamais dans le même métier. Mis au travail dès l’âge de 15 ans 1/2, il entre en notariat comme on entre en religion. Il travaille à plein temps, dans sa ville natale, tout en suivant parallèlement des cours par correspondance. Ses parents ayant adopté une nouvelle région, plus au nord, il les suit deux ans plus tard, dans une ville voisine, où il continue son activité, travaille en sus de son travail officiel pour un conseil juridique et fiscal, passe l’examen de premier clerc, se marie trop jeune et divorce à la suite. Pendant cette période, il connait un patron d’une stature hors du commun. Transmuté à Paris, il côtoie un autre grand personnage du notariat parisien. Il gravit les échelons pour terminer numéro 4 d’une étude de 35 personnes, réussit avec succès l’examen de notaire, le plus jeune de sa promotion. Un nouveau mariage, avec une femme d’une générosité inouïe, avec une culture intéressante et un métier formidable, l’enrichit par la naissance de deux beaux enfants. Il a la chance de rencontrer des personnages hors du commun (Franck Alamo, Brigitte Bardot, Guy Bedos, Sœur Emmanuelle, Jean et Brigitte Massin,) ou des situations particulières (succession des descendants de la grande famille de Noailles, renouveau du Paradis Latin) (extrait du résumé de l’auteur)

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http://www.scribomasquedor.com/pages/referencez-vos-livres-sur-notre-site.html

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Augustin vous annonce la naissance de son petit frère

fin octobre 2013

aux Editions du Masque d'Or

L'ASSOCIATION DES BOUTS DE LIGNES

Prix Scriborom 2013

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Quoi de plus normal que de mourir ? Certes, un premier janvier !

Quoi de plus normal que de faire un testament ? Certes, par un original !

Quoi de plus normal que de vouloir l'exécuter ? Certes, c'est nécessaire !

Le défunt a institué pour légataires universels les membres du conseil d'administration de l'association, en truffant le testament de conditions à remplir par chacun, avec une date limite pour retenir ceux qui hériteront, à défaut, la Confrérie des Joueurs de Trut (jeu de cartes poitevin).

Un avocat désigné exécuteur testamentaire, mène l'enquête et, de rebondissements en rebondissements, visite différentes spécialités orléanaises. Il accomplit une enquête étonnante, avec des péripéties inattendues, où le stress et l'humour sont parties prenantes.

Qui héritera ?

L'Association des Bouts de Lignes est un roman d'investigation fantaisiste, une enquête humoristique, un voyage dans l'Orléanais.

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La Préface sera faite par Thierry ROLLET Agent Littéraire

En voici la primeur :

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Une enquête humoristique ! Pas moins ! Voilà qui nous change des polars aux intrigues sombres et parfois terrifiantes où le héros doit trouver un bouton à presser avant la fin du monde, par exemple ... Ici, ce serait plutôt des conditions forts complexes à remplir pour recevoir un fabuleux héritage. Mais ici, pointe de meurtres ni de vols, point de dangers mortels à affronter, mais plutôt une arme à double tranchant dont l'auteur et ses personnages usent sans parcimonie : le rire.

Le rire dans des situations aux péripéties cocasses, bien éloignées de celles que l'on rencontre lors d'une succession aux ressorts multiples. Ils le sont néanmoins, c'est certain, mais le sérieux que tentent d'afficher les héritiers putatifs se retourne contre eux et malgré eux, notamment grâce aux points de départ de l'intrigue - nombreux, puisqu'il s'agit de fins de lignes de transports en commun.

Les réunir en association est déjà une idée plutôt farfelue. Y joindre un héritage potentiel assorti d'une compétition sans égale pouvait tenir de la gageure. Eh bien, justement, qu'à cela ne tienne : Jean-Louis Riguet s'y attelle avec bonheur, menant personnages et lecteurs de bouts de lignes en bouts de lignes avec un sens de la cavalcade qui se déchaîne de page en page, d'épisode en épisode.

Intégrer dans ce menu certaines éléments constitutifs de la culture Orléanaise, n'était-ce pas ajouter des éléments superflus ? Non, puisqu'ils donnent davantage de goût au brouet littéraire qui crée dans ce roman une nouvelle recette de suspense. Quel scénariste y aurait donc pensé ? On imagine sans peine un Jacques Tati alias Monsieur Hulot rebondir de bouts de lignes en bouts de lignes comme il savait si bien mener la sarabande dans la plupart de ses films. Mais les meilleurs s'en vont toujours trop tôt pour relever ce genre de défi, qui eût fait sans nul doute un malheur sur grand écran.

Nous devrons donc nous contenter des pages de Jean-Louis Riguet pour seul écran, tout en bénéficiant de son imagination truculente pour nous entraîner dans un mouvement perpétuel aux conséquences plus qu'inattendues.

Je ne parle par énigmes que pour vous convaincre de partager ce moment mystérieux avec le talent de l'auteur. Si j'ai aiguisé votre désir de tout connaître, tournez la page et entrez dans la folle sarabande qui, partout du bout des bouts, vous accompagnera de ligne en ligne sur la piste d'un héritage aux accents de cavalcade.

Thierry ROLLET

Agent Littéraire

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BON DE COMMANDE

Adressez-vous à Thierry ROLLET 18 rue des 43 Tirailleurs

à 58500 CLAMECY

Indiquer vos nom, prénom, adresse, code postal et ville, signer.

Lui indiquer le nombre d'exemplaires que vous souhaitez commander

L'ASSOCIATION DES BOUTS DE LIGNES

Prix : 22 Euros frais de port compris

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Autres Liens

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Jean-Louis RIGUET

Membre de la Société des Gens de Lettres et du Bottin International des Professionnels du Livre

Sociétaire de la Maison des Ecrivains et de la Littérature

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Lettre aux Fagnes

12272921069?profile=original

J'aurais aimé être un Fagnard,
un vrai, un gars du pays ! 

Le teint maté par le soleil couchant,
la peau tannée par la rudesse du vent,
les rides creusées par la force du temps.

J'aurais aimé sur tes chemins,
à tes cotés avoir grandi !

De tes dangers me jouer et m'y sentir bien,
connaître tes secrets et tes moindre recoins,
te parcourir les yeux fermés, confiant et serein.

J'aurais aimé au beau milieu de tes landes m'asseoir,
pouvoir t'entendre et t'écouter,

pouvoir te comprendre et te parler.

Être ton amant, ton confident, ton ami.

Creuser ta tourbe millénaire,
faire paître mes moutons,
faucher, ramasser les foins à la bonne saison,
l'automne venu couper ton bois, préparer le tison,
et pour l'hiver rester le plus fidèle de tes compagnons.

Un jour c'est sûr je vais mes yeux fermer

et avoir pour les fagnes un ultime pensée.

Mais jamais je n'aurais eu le regret de n'avoir pas tenté,

« d'être un Fagnard, un vrai, un gars du pays ! »

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administrateur théâtres

12272851467?profile=originalUNE AUTRE VIE EST POSSIBLE
Jean-Claude Guillebaud
Éditions L’Iconoclaste, 214 p., 14 €

Combat étincelant


Bien écrit, le dernier livre de Jean-Claude Guillebaud « Une autre vie est possible », aux Editions L'Iconoclaste, est un véritable cadeau … (de Noël, pourquoi pas ?) car il oppose au désarroi humain et au pessimisme qui minent notre époque rien moins que la Bonté humaine et l’Espérance.


Son analyse serait-elle imprégnée de romantisme rousseauiste, d’un optimisme béat ou d’une confession religieuse particulière ? Certes non! Son enquête à propos des grandes périodes historiques de basculement et de changements est basée sur un travail solide et minutieux. Ancien reporter au Journal Le Monde, écrivain, essayiste, conférencier et journaliste français, il a derrière lui 25 années d’expérience de journalisme de guerre à travers le monde entier. Peu surprenant qu’il prône un regain d’intérêt pour la non-Violence et soit devenu "membre du comité de parrainage de la Décennie internationale de la promotion d'une culture de la non-violence et de la paix au profit des enfants du monde des Nations unies".


Il profite d'ailleurs de son livre pour pourfendre la sinistrose ambiante de notre monde, sorte de maladie incapacitante des adeptes de « la culture du désespoir mondain ». Il n'hésite pas à les accuser de lâcheté intellectuelle, en particulier ceux de Saint-Germain-des-Prés. Au passage, il soufflète les médias. L’iconoclaste !


Au terme rabâché de « Crise » il préfère de loin celui de mutations majeures qui affectent le genre humain. L’approche est vaste et intelligente, que dire, passionnante ? Il envisage une situation planétaire pour que nous dévisagions ou envisagions enfin la Bonté qui siège dans le cœur humain, plus que sa vilenie. Et de souhaiter que celle-ci fasse sa révolution pacifique et salutaire.


Nous marchons en effet vers un autre monde affirme-t-il. Il y a tout d’abord le décentrement du monde avec l’émergence de cultures telles que la Chine, l’Inde, le Brésil. C’est définitif, pas de retour en arrière possible. Il y a cette mondialisation dont on nous rebat les oreilles mais qui prouve que l’économie a fait faux bond à la démocratie. Que fera-t-on ? Au cœur des cinq moteurs de changement il y a la mutation « numérique». C’est en fait l’apparition d’un sixième continent qui est partout et nulle part, ne vous en déplaise ! Dans la médecine, l’éducation, la presse, la finance …la guerre. Il y a la révolution génétique et la mutation écologique qui détermine la finitude de notre monde.
Dangers ! Oui ! Mais promesses aussi… Ce livre dévoile avec verve les leurres de notre société et entrevoit les lieux innombrables où brille la lumière. Cette lumière n’est pas forcément celle des moines du Moyen-Age, mais celle de la redécouverte de la Bonté humaine. Il y a donc de nouveaux chercheurs d’or. L’empathie humaine, l’entraide, la solidarité deviennent de voies obligées. Et cette lumière ne siège pas forcément dans les mains des grands de ce monde. Certes, loin de faire du folklore sur les misères du monde et la pauvreté, Jean-Claude Guillebaud déclare que l’optimisme est possible. Il y a aussi ce rêve, que l’Europe redevienne un sujet politique passionnant. 2014 ? Les Eurosceptiques conséquents sont les mieux placés pour relancer l’Europe, dit-il. Et de citer son auteur favori, Edgar Morin « il nous faudra demain des redresseurs d’Espérance » Je ne vous en dirai pas un mot de plus. Lisez le livre d’urgence, vous apprécierez.

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La langue humaine (essai)

La langue humaine

(essai)

Antonia Iliescu

 

Malgré leur construction (anatomiquement parlant et en excluant les cas pathologiques) selon le même modèle, avec des organes similaires destinés à l’émission et à la réception des informations verbales, les humains ne parlent pas tous la même langue. Jusqu’ici, rien de nouveau. Moins connu peut-être c’est le fait qu’il existe sur la Terre une multitude de langues et jargons, environ 6000, groupées en 400 familles. On suppose que toutes ces langues auraient à l’origine une protolangue maternelle, qui serait apparue 50 000 auparavant (Ruhlen, “The origin of Language. Tracing the evolution of the mothertongue”, 1994). Mais peu importe leur origine, commune ou non, toutes ces langues créent un ensemble : la langue humaine qui facilite la communication entre les hommes appartenant à des différentes communautés. Mais toutes ces expressions verbales, répondent-elles toujours à leurs desiderata de départ, celle de l’entente entre les hommes ?

Laissant la pansée voyager en toute liberté vers ces temps où la parole avait descendu des ténèbres cosmiques, on voit la parole se poser sur Terre, où elle fut encastrée au fil des millénaires, dans la pierre, le papyrus, l’argile, le papier et le matériel informatique. Perçant ensuite les couches de l’histoire saignant de mystères, avec notre esprit, certaines questions surgissent. Existe-t-il vraiment un créateur, ou la vie apparaît-elle spontanément avec la première bactérie issue de « la soupe organique primordiale », selon la théorie de Oparin ? (Entre parenthèses soit dit, quoi que la soupe organique ait été reproduite en laboratoire par Stanley Miller, aucune bactérie n’y sortit, mais uniquement de la matière organique inanimée, comme les acides aminés et …) ? Et si l’on suppose qu’Oparin disait vrai, ou que la vie était venue du cosmos sous forme de spores, selon la théorie de la panspermie de Svante Arrhenius, comment est-on  arrivé de la simple cellule à la matière intelligente, capable de communiquer verbalement ? Quelles furent les aventures de la matière aveugle dans son chemin vers la lumière, celle venant de l’intérieur ?

Me voilà oser  faire une petite incursion (sans prétention de traitement exhaustif) dans les théories qui sont aujourd’hui véhiculées dans différents articles scientifiques et films documentaires relatifs à l’évolution.

Ce sont trois grandes théories qui se confrontent aujourd’hui : l’évolutionnisme, basé sur la sélection naturelle des espèces ou le darwinisme, qui est enseigné dans les écoles et qui appartient à la doctrine matérialiste ; le créationnisme, qui est fondé sur les sources bibliques et qui soutient que l’Univers fut créé en 6 jours et en fin, le néo-créationnisme (ou « Intelligent Design ») qui est un courant nouveau, très répandu aux Etats Unis, mais aussi en France, sous l’influence de Teilhard de Chardin, l’homme de science universel, ayant une grande ouverture vers la spiritualité. Ce dernier courant groupe des chercheurs appartenant à des domaines d’étude plus diversifiés, parmi lesquels la paléoanthropologie, la génétique, la médecine, la linguistique, les mathématiques, l’astrophysique, l’économie.

Certains parmi ces chercheurs nient l’appartenance à ce courant ou à un autre de type créationniste, essayant d’échapper à l’harcèlement des polémiques lancées et soutenues par les partisans darwinistes. Mais les résultats de ces "néo-créationnistes" - malgré eux, convergent vers une même conclusion : la matière vivante est fabriquée conformément à un plan évolutif intelligent et l’évolution est orientée vers un « point oméga », qui pourrait s’identifier au Créateur.

Un réputé mathématicien français, Jean-Louis Krivine, continuant la série de recherches initiées en 1931 par son homologue autrichien, Kurt Gödel, soutient que le programme de construction et d’évolution de la matière vivante est écrit dans un langage logique, nommé « lambda calcul », très ressemblant au programme informatique utilisé dans la programmation des ordinateurs (Science & Vie , N° 1013, 2002). Ce serait le langage universel ou « la première couche » de langage, sur laquelle se superposent d’autres couches, de plus en plus élaborées, comme par exemple, le sous conscient, le langage naturel, la pensée, la conscience. Dans ce sens, nos propres pensées ne seraient que la montée à la surface des  « morceaux » du programme d’origine. Si J-L. Krivine avait été contemporain avec Blaga, il aurait peut-être nommé ces « morceaux » différentielles divines et le programme de base, Le Grand Programme, en faisant sortir de cette manière le Créateur du Grand Anonymat.

Des recherches de date récente, dans le domaine surnommé « néo-créationnisme », ont dévoilé un fait d’une importance capitale : l’évolution a un sens et ce sens va de l’intelligence de la matière inconsciente à la conscientisation de cette intelligence.

En effet, l’homme incarne toutes les stades de l’évolution de la matière intelligente, en commençant avec les organismes monocellulaires les plus simples, celles dites procaryotes (dépourvus de noyau), comme c’est aussi le cas des globules rouges, et terminant avec l’organe le plus complexe de l’homme : le cerveau. Tout ce qui est vivant sur notre planète semble être conçu le crayon à la main et selon une logique parfaite. Toute la matière organique est constituée des mêmes substances de base (…), qui se lient l’une à l’autre dans un ordre spécifique à chaque individu, l’ordre étant dicté par son propre ADN (acide désoxyribonucléique), inscrit dans chaque cellule ; c’est lui « la tête » qui détient le code. Ce code est universel (il contient des combinaisons de trois bases azotées, des quatre possibles, notées par les abréviations : A, C, G, T), mais il est aussi spécifique (l’ordre de liaison de ces bases, ainsi que leur degré de répétitivité tout au long de la chaîne d’ADN, sont différents d’un être à l’autre). L’ADN serait ainsi un livre de la Grande Bibliothèque, un livre avec lequel nous sommes nés et qui nous inspire au fil des jours de notre vie, pour pouvoir grandir et vivre. Notre livre a un sens parce que quelqu’un l’a écrit avec du sens.

A l’appui de cette croissance qui a un sens, les chercheurs ont un mot important à dire. Anne Dambricout-Malassé – une réputée chercheuse dans le domaine de la paléoanthropologie, qui a publié de nombreux articles et qui est aujourd’hui dans le collimateur des darwinistes – vient avec des données concrètes : l’évolution de l’os sphénoïde au fil de l’histoire évolutive de l’homme, à partir de l’australopithèque jusqu’à homo sapiens. Cet os bizarre, en forme de papillon, situé à la base du crâne, a souffert les 60 derniers millions d’années, 5 modifications de forme et de position par rapport à la colonne vertébrale (correspondant aux  5 grandes étapes évolutives des êtres vivants, jusqu’au dernier chaînon, l’homme) ; il est directement impliqué dans « l’humanisation » de l’homme (verticalité, modifications du crâne, entraînant le rétrécissement du visage et des mâchoires, ainsi que le développement du cerveau suivie par l’apparition de la conscience).

            L’os sphénoïde s’est levé de l’horizontale vers une position oblique (aujourd’hui), étant encore en évolution, mais « toujours dans le même sens » - dit la chercheuse – fait qui contredit la théorie de l’hasard, incluse dans l’explication du processus de l’évolution par sélection naturelle (le darwinisme). Ces modifications sont d’ordre génétique, elles étant inscrites dans le programme évolutif de l’embryon humain.

            Mais cette nouvelle conception de l’évolution est combattue par les partisans du darwinisme, par une série d’accuses, avec ou sans arguments. On reproche à Madame Dambricourt-Malassé (dont les travaux, selon ses propres affirmations, n’ont rien à voir avec la religion) d’avoir remis en question le point principal de la théorie de Charles Darwin, notamment l’adaptation à l’environnement comme facteur décisif de l’évolution de l’homme. On lui reproche encore (le journal « Le Monde » du 29. 10. 2005) l’association au courant religieux introduit dans le domaine de la science par l’abbé Breuil et Teilhard de Chardin et le fait d’être «soutenu par des organisations efficaces dont les importants moyens financiers viennent parfois d'outre-atlantique."  La théorie que la chercheuse expose est aussi attaquée par certains journalistes qui étalent une série d’arguments détaillés sous différents titres du type « un seul os ne peut pas être essentiel » ou « croire que l’homme continue d’évoluer est une illusion » ou « écrire une loi mathématique de l’évolution ne repose sur rien de sérieux » ou « il n’existe aucune preuve d’une loi cachée dans nos gènes » (Science & Vie, décembre N° 1059, 2005). Ces arguments-révolver tombent à une lecture plus attentive (et plus avisée) de certains articles scientifiques publiés au fil des 4 dernières années, voir la collection de la même revue.

            Laissant la science à part et contemplant cet os tellement controversé, avec des yeux intuitifs et bien lavés des préjugés d’ordre scientifique ou religieux, il est impossible ne pas s’émouvoir devant sa forme bizarre. Ce papillon ossifié, assis à la base du crâne, a une « forme »… dépourvue de forme ! C’est une pièce œuvrée d’un grand raffinement, un véritable bijou dentelé ; une vague de mer minuscule, en mouvement, dont l’écume fixée dans le réseau de calcium du tissu osseux, semble vouloir nous suggérer les 26 dimensions de l’univers. Le sphénoïde cache dans sa cavité – « la selle turcique » - une glande (l’hypophyse), ayant une importance capitale dans le maintien de l’équilibre énergétique du corps, grâce à 8 hormones qu’elle secrète, et qui sont directement impliquées dans le processus de la croissance et de la maturation sexuelle de l’individu. On pourrait assimiler le sphénoïde à une antenne interne, qui s’oriente grâce aux modifications génétiques, pour mieux capter « le plan intelligent ».

 Mais voilà, à la même conclusion – du « plan intelligent » - arrivent, par d’autres chemins, des chercheurs de prestige appartenant à d’autres domaines. Le belge Christian de Duve (le prix Nobel de la médecine, 1974) dit que la matière « est obligée » d’aller vers la complexité, « parce qu’elle n’a pas d’autres choix » et que ce processus évolutif est dirigé vers le perfectionnement du cerveau humain, ayant comme but ultime de l’évolution, l’apparition de l’intelligence et de la conscience. Jean Chaline (paléontologue français) reconnaît que la loi de l’évolution est inscrite à l’intérieur de chaque cellule, dans l’ADN. Une équipe interdisciplinaire, - formée de Jean Chaline, l’astrophysicien Laurent Nottale et l’économiste Pierre Grou, - a établit une loi mathématique capable de prévoir les mutations génétiques liées aux grands sauts évolutifs (Science & Vie N° 1059, 2005).

En penchant notre attention vers ce programme de synthèse et d’évolution de la matière vivante – écrit à l’encre sympathique qui, comme on le sait bien, a besoin de lumière ( !) pour dévoiler les vérités qu’elle cache – nous pouvons nous rendre compte de l’unité de la vie terrestre, de notre origine commune, mais aussi de son énorme diversité. Comment ?! J’ai dit « origine commune » et « diversité » ?! Mais les darwinistes soutiennent la même chose : nous tous sommes apparus au bout d’un long processus évolutif des primates, qui, à leur tour, sont apparus d’une autre lignée, ayant pour base la salamandre !! Les deux courants, tellement opposés en apparence, le darwinisme et le néo-créationnisme, pourraient être donc complémentaires… Leur conciliation pourrait commencer à partir des deux constats suivants : « Intelligent Design » envisage le but de la création et le finalisme global de l’évolution, tandis que le darwinisme fournit uniquement les étapes impliquées dans la réalisation de ce processus évolutif, par des petites périodes.

La forme de papillon du sphénoïde, fut choisie semble-t-il expressément pour nous rappeler qu’avant de pouvoir voler, le papillon fut d’abord une larve. Le fait d’être caché dans le crâne, à la base du cerveau, serait le signe que le vol commence à partir de là.

Teilhard de Chardin, ce réconciliateur visionnaire entre la science et la religion, disait: "For the observers of the Future, the greatest event will be the sudden appearance of a collective humane conscience and a human work to make."(„Pour les observateurs du Futur, le plus grand évènement sera l’apparition soudaine d’une conscience humaine collective et du travail humain à faire).                   

Les environ 6000 langues terrestres, où la langue humaine sortie peut-être du premier Verbe, seront-elles capables de travailler à l’accomplissement de la prophétie de Teilhard?
                                                                                                                      1 décembre 2005 
 
(ROMANIAN ACADEMY, Romanian Committee for the History and Philosophy of Science, INTERDISCIPLINARY BULLETIN No. 2,- 2007)

 

 

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