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Art (192)

administrateur théâtres

Sarcophagi

Sous les étoiles de Nout
Je 15-10-2015 - Sa 30-04-2016

Heures d'ouverture:
mardi - vendredi : 10.00 - 17.00
samedi - dimanche : 10.00 - 18.00
fermée le lundi
La caisse ferme toujours 1 heure plus tôt.

L’éternité. Renaître, tel Osiris, tel le soleil qui, depuis l’origine des temps, revient chaque matin à la vie grâce à la déesse Nout, la voûte céleste : telles étaient les espérances des anciens Égyptiens concernant leur vie après la mort. C’est donc sous le signe de Nout que sera placée la future grande exposition du Musée du Cinquantenaire. Celle-ci retracera l’évolution des rites funéraires de l’Égypte ancienne, de la préhistoire jusqu’à la période gréco-romaine, en dévoilant les fantastiques secrets des sarcophages.

Les douze heures de la nuit

L’exposition sera divisée en douze salles, chacune d’entre elles symbolisant une des douze heures de la nuit, pendant laquelle le soleil effectue son trajet vers sa résurrection quotidienne. Chaque salle sera aménagée autour d’une pièce phare sélectionnée pour la richesse de ses significations religieuses, funéraires et historiques, ou pour ses qualités formelles. Dans une première salle plongée dans la pénombre, les visiteurs seront ainsi accueillis par un groupe de quatre extraordinaires pleureuses en terre cuite, qui les immergeront d’emblée dans l’atmosphère des funérailles égyptiennes. La deuxième salle familiarisera le visiteur avec tout ce dont le défunt doit disposer dans sa tombe pour avoir accès à la vie éternelle. Plusieurs salles présenteront ensuite l’évolution des sarcophages au cours du temps, depuis les simples caisses non décorées de la préhistoire et de l’Ancien empire, jusqu’aux cercueils richement ornés des périodes postérieures. Une salle sera également consacrée aux momies et aux intrigants sarcophages d’animaux.

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Restauration en direct

Rappelant la Ouâbet (« La Place pure ») dans laquelle les prêtres égyptiens momifiaient les défunts, un laboratoire de restauration vitré sera installé au cœur de l’exposition. Une équipe de spécialistes de l’Istituto Europeo del Restauro d’Ischia (Italie) y travaillera en permanence sous les yeux des visiteurs pour y restaurer la série des dix sarcophages et planches de momies appartenant au Musée du Cinquantenaire et provenant de la Deuxième Cachette de Deir el-Bahari.

Les secrets des sarcophages

Quels seront les secrets des sarcophages ainsi dévoilés? Environ deux-tiers des objets qui seront exposés, parmi lesquels plusieurs sarcophages, n’ont jamais été présentés au public. Ils quitteront donc pour la première fois le secret de leurs réserves. Les visiteurs découvriront également dans l’exposition les secrets des passionnantes aventures archéologiques qui ont abouti à la découverte de ces sarcophages. Ils apprendront en outre à décoder les secrets du fonctionnement mythologique d’un sarcophage, dont chaque détail de la décoration possède une signification. Enfin, la restauration en direct des sarcophages de Deir el-Bahari dans un laboratoire installé au sein de l’exposition révèlera les secrets de fabrication de ces œuvres.

http://www.kmkg-mrah.be/fr/node/3353

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Un quatuor parfait

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Après l'éblouissante première, on n’a qu’une idée : faire voir au plus vite ce  petit chef-d’œuvre à ses meilleurs amis. Un huis ouvert à tous les cœurs et à tous les amateurs d’art, baignant dans la lumière changeante des nymphéas! 

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 Tout vous parle : le décor d’une maison de bord de mer en Vendée chère à Clemenceau et la demeure du peintre de Giverny à la fois, la lumière captive des heures qui coulent avec des bruits d’oiseaux de mer et de cigales, le goût cultivé d’un siècle révolu, la domestique bienveillante qui veille avec amour sur la santé de son maître – une exquise Marie-Line LEFEBVRE comme toujours -  le sourire de la délicate et mystérieuse dame invitée, l’amitié orageuse de deux tigres aux moustaches régaliennes, et surtout le jeu impeccable de  Michel De Warzée et de Jean-Claude Frison qui ne font pas piètre figure après l'interprétation parisienne de  Claude Brasseur et Michel Aumont.  Et en commun, le mépris absolu de l’argent! Carpe diem!

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Deux caractères bien trempés, tous deux  nés en 1840-41, amis inséparables pendant 60 ans, vont vivre une dispute mémorable au printemps 1923. Ces géants du grand siècle vont-ils aller jusqu’à la rupture ?   Le Tigre-Président du Conseil a engagé d’immenses travaux à l'Orangerie pour accueillir les Nymphéas de son ami Monet. Hélas, celui-ci ne cesse de se dérober depuis des mois à sa promesse de livraison. La  confrontation dans la maison de Vendée sera plus que houleuse. Le tutoiement résonne comme autant de  déclarations de guerre mais - magie de la nature dont tous deux sont épris - les amis se rejoignent  par moments éphémères  en parlant de boutures de roses. Claude Monet finit par lui avouer qu’il perd la vue et la vision des couleurs, il a même détruit deux panneaux, tant il doute de son travail. Clemenceau fulmine! Monet fait ses valises.

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C’est la magie de la lumière sur l’océan qui  fera renaître l’espoir du peintre et « parce que c’était lui, parce que c’était moi ». Suite à cette mémorable colère, Monet se remettra au travail mais demandera que les Nymphéas ne soient installés à l'Orangerie qu'après sa mort. A son enterrement en 1926, le Tigre arrachera le voile noir qui recouvrant le cercueil en déclarant «Pas de noir pour Monet, le noir n'est pas une couleur!» La colère ou les larmes du tigre?

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 Le public est mené sur le fil de la couleur des sentiments : que ce soit  dans l’incomparable richesse de l’amitié des deux hommes ou dans la  palette particulière qui lie Clemenceau à la  belle Marguerite Baldensperger, son éditrice, quarante ans plus jeune que lui, et qui  deviendra son dernier amour. La lumineuse Stéphanie MORIAU interprète ce beau personnage avec finesse et élégance. Le drame qu’elle révèle avec grande pudeur est un autre thème qui serre immanquablement le cœur du public et  laisse une impression de  vivante humanité à cette pièce de qualité. « Mettez votre main dans la mienne, je vous aiderai à vivre. Vous, vous m’aiderez à mourir» 

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LA COLERE DU TIGRE de Philippe MADRAL

Au cœur de l’impressionnisme, les mots claquent, les formules sont brillantes et l'humour robuste, autant que les moustaches des tigres, l’un de la politique, l’autre de l’art!

Magistralement porté par

Michel de WARZEE, Jean-Claude FRISON, Marie-Line LEFEBVRE & Stéphanie MORIAU

Dans une fine et lumineuse mise en scène : Jean-Claude IDEE

Décors : Serge DAEMS / Création lumière & Régie : Sébastien COUCHARD

 

       http://www.comedievolter.be

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 du 13 Avril au 13 Mai 2016

 

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12273156295?profile=originalA la croisée des influences.


Reprenons le fil de l’histoire…


     Longtemps persécutés, les chrétiens verront leur religion légalisée en 313. Religion qui deviendra la religion officielle de l’Empire romain en 380. Constantin fonde sa capitale, Constantinople, en 330, scindant l’Empire romain en deux.


Cappadoce, terre de saints et de martyrs…


      Saint Paul de Tarse, au premier siècle déjà, après s’être converti, en avait fait une terre de mission. Saint Mammès de Césarée (aujourd’hui Kayseri) fut, quant à lui, livré aux lions en 275. Saint Blaise de Sébaste y mena une vie érémitique au début du IVe siècle.
Et, tandis que Jean-Baptiste crie dans le désert, son écho se fait entendre, se répercute, pour que d’autres préparent le chemin du Seigneur. Ainsi, Saint Basile le Grand (329-379), également de Césarée, fonde les premières communautés de Cappadoce et prône la vénération des icônes. Alors que Saint Grégoire de Nysse (ca 331-394) et Saint Grégoire de Nazianze (329-390) prolongent l’œuvre d’évangélisation.

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     L’Empire romain d’Occident, de plus en plus décadent, est mis à sac par Alaric et ses Wisigoths en 410. Un empire qui s’effondrera définitivement avec l’abdication de Romulus Augustule en 476 après un an de règne, laissant s’épanouir un Empire romain d’Orient, avec une Byzance toute-puissante depuis le schisme de 1054. Jusqu’en 1453, lorsque Constantinople fut prise par les Ottomans.
Mais les incursions arabes sont de plus en plus nombreuses, les habitants se terrent dans des villes, une quarantaine au moins, qui comptent jusqu’à dix-huit niveaux souterrains.
Puis, de 726 à 843, l’iconoclasme se répand comme vérole sur le bas-clergé tandis que les cénobites se replient.

12273156685?profile=originalDans un paysage façonné par une éruption ultra plinienne,
des caches offrent un abri à l’anachorète.
Et vivre comme saint Blaise le reste de son âge sous les replis de sa fruste cappa…

     Les images impies sont détruites ou, au mieux, recouvertes de chaux, remplacées par de simples symboles comme la croix.

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Une période trouble qui ne favorise pas l’épanouissement.

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     Heureusement la paix revint au Xe siècle et avec elle les arts renaissent et prospèrent. C’est à cette époque bénie que fleurissent les plus belles églises rupestres et leurs fresques d’influence byzantine.
Epoque sur laquelle nous nous attarderons bientôt et qu’on appelle parfois la Renaissance macédonienne.
En 1071, la Cappadoce est conquise par les Turcs seldjoukides.

12273158685?profile=originalLa petite mosquée d’Ürgüp (XIIe)…

12273159281?profile=original… est aussi creusée partiellement dans le tuf


     Des mosquées s’édifient et, dans la plaine là-bas jouxtant le plateau cappadocien, sur la route de la soie, des caravansérails s’érigent tous les quarante kilomètres environ, offrant gîte, couvert et protection aux marchands caravaniers.

12273159477?profile=originalLe caravansérail de Sultanhan

construit par les Seldjoukides près d’Aksaray

12273159867?profile=originalLe passé nous éclaire.
Le caravansérail de Sultanhan, bâti en 1229, couvre 5000 m2

     En 1299, Osman 1er fonde la dynastie ottomane qui conquiert peu à peu tout le territoire anatolien. Beaucoup de chrétiens quittent le pays ou se convertissent sous la pression. Jusqu’en 1923 où les derniers d’entre eux sont expulsés.


Un passé mouvementé, brossé en quelques traits hâtifs car la région connut encore bien des révolutions, à donner le tournis à un derviche !
Nonobstant, les communautés chrétiennes perdurèrent longtemps et ornèrent la vallée de Göreme notamment de leurs plus riches peintures.


A suivre…

Michel Lansardière (texte et photos)

En attendant d'ouvrir une nouvelle fenêtre...

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... vous pouvez retrouver la première partie de cet article, enrichi de nouvelles photographies, sur :

https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/tr-sors-cach-s-de-cappadoce-1-re-partie?xg_source=activity


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12273153697?profile=originalL’Eglise Obscure se révèle…


Dans un pays où l’espace et le temps nous sont contés…
Là, dans ce quasi-désert, un foyer artistique éclaire une période dite elle aussi parfois obscure.


      Pour finir en beauté, concentrons-nous donc dès à présent sur les réalisations les plus somptueuses ou les plus curieuses que la Renaissance macédonienne nous ait léguées dans la vallée de Göreme, près du bourg d’Avcilar. Magnifiques trésors d’un style à son apogée, qu’il est si important de préserver de la fureur des hommes.
Si, fort heureusement, le Parc national de Göreme et les sites rupestres de Cappadoce sont classés au Patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1985, assurant, en principe, leur protection, il n’en va pas toujours de même pour d’autres lieux…rob

12273154270?profile=originalLes fresques d’Ürgüp ont connu bien des frasques

Après la triste époque iconoclaste, réduite à un style aniconique canonique, succède, après la « restitution des icônes » qui marque une transition, un foisonnant style théologique byzantin. Basile, le bienheureux, en aurait été ravi.
Revenu parmi les siens, nous le suivrions sur son blanc cheval perché…

12273154876?profile=originalUn couvent ouvert à tout vent
couvert de simples capuches de capucins.


       C’est en conséquence au sein même de la légende de Göreme que nous nous engageons, là où les communautés laissèrent les plus belles reliques de leur vie cénobitique.


L’Eglise Obscure :


Karanlik Kilise a été construite au XIIe siècle sur un promontoire. Cette église est un enclos, un réceptacle sombre qui a ainsi pu préserver toute leur fraîcheur aux fresques byzantines. Un livre de prières où les scènes de L’Evangile se déroulent où j’ai eu le privilège de pénétrer. Réalisant un rêve de pacha qui aurait vu pousser le gazon en toutes saisons.

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Un joyau préservé qui sort de l'ombre protectrice

pour nous transmettre le mystère de la Lumière

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L’Eglise au Serpent :


Yilanli Kilise, du XIe siècle, est une des plus curieuses. Connue notamment pour sa représentation de Saint Georges et Saint Théodore tuant le dragon et la légende d’Onouphrios.

     Saint Georges de Lydda (ca 275-303), lui aussi né en Cappadoce, supplicié puis décapité sous Dioclétien, l'empereur romain qui organisa la persécution des chrétiens au début du IVe siècle.

Saint patron de la chevalerie, il inspira une Vie de la Légende dorée de Jacques de Voragine* à la fin du XIIe siècle.

     Saint Théodore Tiron, le Conscrit, du Pont sur la rive méridionale de la mer Noire (Turquie) finit lui aussi décollé en 303.

12273155297?profile=originalMais la Bête a-t-elle vraiment été terrassée ?


     Onouphrios était une femme, belle et légère sans doute, mais qui s’exaspérait des assiduités des hommes. Elle implora Dieu de l’y soustraire. Et Dieu sauva la femme. Le Seigneur la rendit laide et barbue. D’où l’hermaphrodisme de son iconographie et la morale de cette histoire.

12273155489?profile=originalDétail du Saint Georges et Saint Théodore tuant le dragon

12273156101?profile=originalSaint Georges


L’Eglise à la Boucle :


Tokali Kilise est la plus grande et la plus richement décorée. Une église primitive du début du Xe siècle sur un premier niveau, et, au-dessus, une église plus importante et sa chapelle latérale qui recèlent de nombreuses scènes bibliques d’une remarquable vivacité, ainsi que la chronique de Basile de Césarée.

12273156683?profile=originalMarie Theotokos, « qui porte Dieu »

     Troublant, comme j’éprouvais les mêmes impressions, ou presque (les fresques ont été restaurées), que Paul Lucas au début du XVIIIe siècle.


« A travers les portes je vis sur les murailles

comme des restes d’anciens portraits ;

de sorte qu’il semblait qu’il y eût eu des peintures :

mais cela était trop effacé pour y rien connaître. »

L’Eglise à la Pomme :


Elmali Kilise, du milieu du XIe siècle, doit son nom à l’une des peintures où Jésus semble tenir une pomme, plus certainement le monde.

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L’Eglise Sainte Barbara :


Azize Barbara remonte au XIe siècle. Ses motifs géométriques simples et ses fresques peints à l’ocre à même la paroi rocheuse, comme firent nos plus lointains ancêtres, en font l’un des sanctuaires les plus émouvants.

 

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      Nous sommes environ deux siècles avant Cimabue, Giotto, Duccio di Buoninsegna, Lorenzetti… ces peintres précurseurs de la Renaissance italienne, réputés avoir rompu avec la tradition. On dit la peinture byzantine plate, formaliste, statique, dénuée de sentiments, hiératique. Qu’en pensez-vous ?

Michel Lansardière (texte et photos)

* Voir le billet de Robert Paul... pour combattre seulement avec son coeur :

https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/la-legende-doree-pour-combattre-seulement-avec-son-coeur

Retrouvez ci-après mes précédents articles, enrichis de nouvelles photographies, consacrés à la Cappadoce :


• Les origines :

https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/tr-sors-cach-s-de-cappadoce-1-re-partie

• De l’ignorance à la renaissance :

https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/tr-sors-cach-s-de-cappadoce-de-l-ignorance-la-renaissance-2e

• La redécouverte :

https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/tr-sors-cach-s-de-la-cappadoce-la-red-couverte-3-me-partie

Un dernier message. Chrétiens… Arméniens… Kurdes… Puisse simplement le pays appliquer sa devise nationale,


« Paix dans le pays, paix dans le monde »


, adoptée après le manifeste de Mustafa Kemal Atatürk, père d’une Turquie moderne et laïque. Sa riche culture aussi y gagnerait.

12273158867?profile=originalSi les colombes sont revenues en Cappadoce...

Peuples garrottés, je tenais à vous saluer. Je n'en dirais pas plus, mais ne pouvais rester bouche totalement cousue.

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A bientôt sous d'autres cieux...

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12273154460?profile=originalOu comment la mémoire de l’Orient revint à l’Occident…


Voilà qui pourrait être le titre de ce nouveau volet consacré à l’histoire de la Cappadoce.


      La Cappadoce demeura longtemps méconnue de l’Occident, jusqu’au Voyage du sieur Paul Lucas fait par ordre du Roi dans la Grèce, l’Asie mineure, la Macédoine et l’Afrique au début du dix-huitième siècle.
Paul Lucas (1664-1737), « antiquaire du roi » et négociant en pierres précieuses découvre les formations et l’habitat si singuliers de la région. Et en reste bouche bée… Pétrifié !

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     « J’avais fait déjà beaucoup de voyages, mais je n’avais jamais vu ni même entendu parler de rien de semblable. Ce sont quantités de pyramides qui s’élèvent les unes plus, les autres moins, mais toutes faites d’une seule roche et creusées en dedans de manière qu’il y a plusieurs appartements les uns sur les autres, une belle porte pour y entrer, un bel escalier pour y monter, et de grandes fenêtres qui en rendent toutes les chambres très éclairées. Enfin, je remarquai que la pointe de chaque pyramide était terminée par quelque figure. »

12273154295?profile=originalOui, ma chaumière je la préfère

avec toi, oui avec toi, au palais d'un roi

     Au point qu’il prend ces sortes de termitières pour des constructions entièrement faites de main d’hommes, et bien qu’altérées, ce sont pour lui, aucun doute permis, des pyramides. Toute une ville immense est ainsi construite, avec ses villages environnants et sa gigantesque nécropole.


     « Est-ce le cimetière de la ville de Césarée et de tous les environs, ou plutôt d’une ville d’une construction particulière, et la seule de cette espèce qui soit dans l’univers. »


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Il en fait, à son retour, une description exaltée. Qui laisse pantois, et incrédule.


                 - Ce ci-devant-là affabule !

12273155272?profile=originalComment ça, je travaille du chapeau ?!

Et, malgré une excursion sur le site de Roland Puchot, comte des Alleurs, ambassadeur à la Porte de 1747 à 1755, qui confirmait les dires du sieur Lucas, on resta circonspect.

 

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Il faut raison garder.

Pour autant qu'il ne soit jamais bon de trop tôt avoir raison...

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     Jusqu’à Charles Texier (1802-1871), archéologue et architecte, un homme incontestablement sérieux et pondéré, qui, lors d’une mission en Asie mineure, de 1833 à 1837, établit les faits. L’homme a de l’expérience et des connaissances en géologie, il reconnait cheminées de fées et autres formations d’origine volcanique, façonnées par les eaux de ruissellement, gel et vent, et aménagées par l’homme.


12273156855?profile=originalAvanos

et les avanies de l'Histoire

("avanie" : imposition infligée par les Turcs aux chrétiens)

     La vallée de Göreme, « Tu ne peux me voir »… Un lieu que Paul de Tarse, saint Paul, jugea propice aux missionnaires dès le milieu du premier siècle, et où nombre de Chrétiens se réfugièrent.

12273157087?profile=originalPour vivre en paix restons cachés aux yeux de l’Histoire.
Les villes souterraines sont peu à peu abandonnées
au profit de sites plus aériens mais toujours discrets.
(ici Derinkuyu, une ville souterraine qui compte huit étages s’enfonçant dans le sol)

12273157875?profile=originalFace aux coups de boutoir de la Sublime Porte,

mieux valait garder huis clos...

(fermeture ottomantique)

12273157472?profile=original... et prendre de la hauteur

De là, une grande concentration d’églises, couvents ou simples chapelles. Et souvent parmi les plus remarquables de ces édifices, comme l’Eglise à la Boucle et sa superbe Vierge à l’Enfant, lovée dans une niche, l’Eglise Obscure et son Christ Pantocrator, l’Eglise à la Pomme, l’Eglise aux Sandales… toutes joyaux de la Renaissance macédonienne. Ou d’autres, plus simples, plus primitives mais tout autant chargées d’émotion, telles l’Eglise de la Vierge Marie, l’Eglise Sainte Barbara, l’Eglise au Serpent, l’Eglise cachée…

Trésors que j’ai pour mission de dévoiler.

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Il suffira de franchir le seuil...


A suivre…


Michel Lansardière (texte et photos)

Vous pouvez retrouver ci-dessous mes deux premiers billets :
• Les origines :

https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/tr-sors-cach-s-de-cappadoce-1-re-partie

• De l’ignorance à la renaissance :

https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/tr-sors-cach-s-de-cappadoce-de-l-ignorance-la-renaissance-2e

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Le duo mélisme à la Clarencière

12628548_10153951639050559_8206029575434360892_o.jpg Il est bien agréable de s'apercevoir que l'art lyrique attire de plus en plus de monde! Dès que la qualité est là, le public vient,  enthousiaste! Et pas seulement un public élitiste habitué à fréquenter les salles d'opéra.   Une vraie réussite ce pari musical  tenu ce soir-là à la Clarencière qui invitait le Duo Mélisme à se produire.

Nous assistions à des noces musicales exquises où l’art lyrique  rejoignait l’instrument pastoral par excellence, la flûte traversière dans un répertoire du vingtième siècle.

Les deux jeunes demoiselles  réussissaient le défi de jouer  un subtil jeu de cache-cache distingué et de subjuguer la salle entière de la Clarencière. Fermez les yeux et demandez-vous quel est l’instrument qui prédomine : la voix humaine ou le flutiau? Il est parfois difficile de distinguer... C'est sans doute ce que l'on appelle le mélisme? A moins que le rapport soit au miel du texte empreint d'hellénisme: "Le sang des pavots, l'éblouissante  blancheur  des cheveux de pierre ondule comme des vagues marines..."

On est frappé par leur pratique chevronnée et la recherche passionnée de perles rares du 20e siècle  qui réunit  des pièces pour soprano soutenues par une unique flûte, cocktail inédit qui intrigue intensément. Le répertoire  très éclectique joue sur une variété de sonorités musicales et linguistiques accordée sur une même couleur, sorte de nervure musicale qui relie les deux musiciennes. La diction  de la soprane, Gwendoline Spies,  est  impeccable, quelle que soit la langue de la poésie.  12473635_970468023019276_5005389728661802676_o.jpg

La connivence joyeuse des partenaires musicales  contribue au  plaisir que le duo communique. Doublages, cadences, solos, tout s’enchaîne avec élégance et  charme.  Etonnamment, c’est parfois  la soprano qui donnera le La à la flûte, Adélaïde Baranger, en toute liberté.  Belles musiques raffinées, échevelées,  que l’on a le plaisir de découvrir, mais en serait-il autrement  avec des jeunes recrues diplômées du Conservatoire si passionnées?

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Peu de jeu scénique mais un concert de proximité dans ce laboratoire artistique caché au 20 de  la rue du Belvédère, juste derrière l’immense  paquebot du Flagey. Mais, Adélaïde Baranger, à la flûte traversière, a une paire d’yeux et un souffle enjoué qui vont de la partition à la partenaire sur une invisible onde de douceur que l'on ne peut s'empêcher de suivre  au gré de la musique. Et ce concert de souffle et de  bouches se savoure avec les yeux et les oreilles. Gwendoline Spies,  la soprano lui répond dans un superbe entrelacs d’harmonies perlées  et de confiantes vocalises. Certes,  le parcours de ces deux jeunes femmes solaires est fort  à suivre car elles regorgent  d'amour de la musique et de bienveillante générosité. 

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Crédit photo: Copyright Sylvia Huang

Programmation :


Monique Gabus, Quatre Esquisses grecques 
I- Sapho
II-Epitaphe de Seikilos
III-Chanson
IV-Vocalise

Albert Roussel, Deux poèmes de Ronsard I- Rossignol, mon mignon (3'50)
II-Ciel, Aers et Vens (2'50)

Peter Escher Naga-Uta op.48
(Praeludium - Jubel - Dauernde Erinnerung - Tagelied eines - Madchens - Erregunge - Die verlassene - Blutenschnee - Interludium - Der Liebeslaut - Bei Betrachtung des Mondes -
In Erwartung + Postludium)

Pause

André Caplet, Ecoute mon coeur

Jacques Ibert Deux stèles orientées I- Mon amante a les vertus de l'eau...
II- On me dit...


John Corigliano, Three Irish Folksong settings I- Salley Gardens
II-The Foggy Dew
III- She moved Through the fair

Tout public : Le samedi 20 février 2016 à 20h30

P.A.F. : 15 € - étudiant : 10 €- Article 27 : 1,25 €

Rue du Belvédère 20 1050 Bruxelles

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4e921a77.jpgth?&id=OIP.M0f5267a9334a4243adf106db281a60b2o0&w=213&h=300&c=0&pid=1.9&rs=0&p=0Un conte chinois en hiver

Au Théâtre National, à Bruxelles. Musique tonitruante, comme en Chine. Mais pas vraiment les instruments traditionnels, ni les voix étranges de l’opéra. Dans la salle comble et sur scène, de vrais chinois fiers de leur patrimoine, venus fêter le printemps qui pointe déjà, rien qu’à l’évocation la Chinese New Year, toute proche  et qui tombe cette année le 8 février. Elle s’annonce sous le Signe du Singe. Un excellent signe où prédomine le sens de l’excellence et de l’intelligence. La troupe aura fait une courte halte dans notre capitale européenne avant de rejoindre Beijing.


Le spectacle dansé est dédié à la Route de la Soie maritime qui a été créée au premier siècle de notre ère. L'histoire se déroule au cours de la dynastie des Song, temps de l'expansion du commerce entre la Chine et le reste de l'Asie jusqu’en Afrique et en Europe. Sous la dynastie des Song, la ville de Quanzhou, dans l'actuelle province du Fujian, a été l'un des plus grands ports du monde. Les navires transportaient la soie, la porcelaine et le thé, faisant route en bravant tous les dangers, vers les ports éloignés du monde. La Route de la Soie par voie de mer a eu un rôle crucial en reliant l'Est et l'Ouest, et a été une source majeure de revenus pour les dynasties chinoises. Certains se rappelleront peut-être la magnifique exposition qui a eu lieu à Bruxelles sur ce sujet en 2010 : « A Passage to Asia,
25 Centuries of Exchange between Asia and Europe”. *

Revenons à l’histoire, ... très sentimentale.  Les artistes ont endossé les maquillages, les costumes chers à Pearl Buck, les étoffes soyeuses virevoltent, la taille parfaite des princesses s’élève à bout de bras amoureux. Tout un village ancestral s’anime et au loin la mer, les voiles, l’aventure. Une tempête se lève, le capitaine qui a juré fidélité à sa jeune épouse sauve une jeune femme des flots en colère. Elle voudra le retenir sur les côtes hospitalières de Ceylan, Il est le capitaine de son cœur. Le rendra-telle à son épouse adorée ? La magie est-elle au fond d’un mystérieux mouchoir  ou dans le creux des voiles? Les tableaux artistiques étrangement muets racontent tous les émois, la chorégraphie et le talent artistique des danseurs sont fascinants.

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Les corps en mouvement sont bien ceux d’un 21e siècle vigoureux, rompu à l’endurance et la souplesse, mais il se son prêté avec grâce pour raconter des millénaires de civilisation basée sur le commerce et sur le vivre ensemble harmonieux à l’intérieur de la cité. Les valeurs n’ont pas pris une ride : la fidélité en amour, la loyauté à la cité, le courage devant les éléments déchaînés, la solidarité, l’oubli de soi, le sens de la fête et l’hospitalité. Un programme éblouissant d’optimisme, qui célèbre la vie. Ce morceau d’Odyssée chinoise inventé en 2014 pour rapprocher les cultures extrême orientales et occidentales vaut le détour. Vous passerez une soirée de contes de fées, grand format, et vous vous délecterez de ces corps parfaits qui rivalisent d’agilité et de présence théâtrale. Des prouesses physiques, plus belle que le patinage artistique et les dernières étreintes du couple romantique qui se retrouve nous plongent au plus profond de l’imaginaire. Ils ne sont qu’une trentaine sur scène, mais leurs mimes et leurs postures sont aussi belles que certaines peintures murales que l’on rencontre souvent en Asie.

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Atlas presents ... "The Silk Road on the Sea" ! January 27 at Théâtre National in Brussels
27 / 01 / 2016   http://bcecc.be/index.lasso?Lang=Lang1&PageID=44&ID=1391

Trailer: https://www.youtube.com/watch?v=w_fJBAZkCeE

Les superbes photos: "Chinese dance drama performed in Brussels" http://www.china.org.cn/arts/2016-01/28/content_37682489_4.htm

Infos sur les festivités du Nouvel An. C’est une initiative de l’Ambassade en collaboration avec le Centre Culturel Chinois. Voici les infos du programme : http://www.chinaembassy-org.be/eng/zt/2016ChineseNewYearParade/t1331168.htm

Billetterie et presentation du spectacle: http://www.fnacagenda.be/fr/concours/97-silkroadonthesea

référence:

*A Passage to Asia
25 Centuries of Exchange between Asia and Europe
  https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/a-passage-to-asia-a-labour-of?id=3501272%3ABlogPost%3A70507&page=2

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12273146501?profile=originalDes siècles et des siècles en contemplation…

Avant même de pénétrer au cœur de notre sujet, attardons-nous un peu, si vous le voulez bien, à l’histoire de cette mystérieuse contrée. Quant à moi, géologie, art et histoire, voilà un cocktail qui me convient.


     Le paradoxe de la Cappadoce, c’est qu’elle fut toujours un lieu de passage ou un lieu de repli. Les invasions s’y sont succédées, les influences mêlées, les échanges développés. Tout à la fois plaque tournante et havre de paix propice à la protection comme à la méditation dans ses vallées reculées.

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     La Cappadoce, le « Pays des beaux chevaux » pour les Perses, est une terre contrastée née du feu et de la cendre.
Des nuées pyroclastiques, issues des volcans environnants, les monts Erciyes, Hasan et Göllü, déposant un tuf (ignimbrite) plus ou moins poreux, alternant avec des émissions basaltiques laissant, érosion aidant, des vallées profondes, plateaux et cheminées de fées.


12273148652?profile=originalLe mont Erciyes culmine à 3916m.
Cest l’Argyros, l’Argenté, ou Argée des Anciens.

12273148689?profile=originalCheminées de fées, plateaux et vallées profondes, la Cappadoce...

     C’est ce tuf qui a permis, pour ceux qui n’étaient pas à la fête, de creuser cônes, surplombs ou sous-sol pour y installer des habitations troglodytiques ou des pigeonniers, couvents, ermitages ou églises rupestres, villages fortifiés ou villes souterraines.

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     Et c’est ce basalte, dur mais fractionné, qui a protégé ces niveaux de tuf tendre et coiffé ces demoiselles qu’on appelle cheminées de fées.

12273149081?profile=originalRegarde bien petit
Regarde bien
Sur la plaine là-bas…

     Des abris sûrs dans une terre volcanique, cela signifie aussi un riche limon qui a permis aux hommes de se sédentariser dès le néolithique.
Des gorges, des vallées, une plaine favorisent aussi le passage, les échanges de richesses, la conquête. Et là le bât blesse.
     Feu et cendres. La Cappadoce a connu bien des affrontements, bien des invasions. Hittites en tête, qui la colonisèrent dès le deuxième millénaire avant Jésus-Christ.
     Puis vinrent les Assyriens, les Phrygiens, qui volèrent aux demoiselles qui en étaient coiffées leurs bonnets, les Lydiens, les Mèdes, les Perses, ces derniers laissant à la Cappadoce son nom et une certaine autonomie. Elle devint même indépendante sous Ariarathe 1er qui prêtât pourtant allégeance à Alexandre le Grand. La région alors s’hellénise.
     Plus tard, alliée des Romains, Tibère l’annexe à l’Empire en 17. Petit à petit, elle se christianise, des monastères s’y implantent, qui correspondent à une première période artistique. A l'ascétisme des premiers temps succède un monachisme où la vie s'organise...

12273149300?profile=originalPrintemps, été, automne, hiver...

passent les saisons...

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... d'où surgiront les plus enthousiasmantes réalisations.

Que bientôt nous découvrirons...

12273150889?profile=originalGöreme et son Eglise Obscure où nous nous rendrons bientôt...


A suivre…


Michel Lansardière (texte et photos)

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« On pouvait se croire revenu au XVIIIe siècle, sous le règne du grand maharajah Jai Singh II, fondateur de la ville moderne de Jaipur, qui était réputé pour la splendeur de sa cour et la sagesse de son gouvernement. »,
                                                                                                              Guyatri Devi,

                                                                   qui fut la dernière maharani de Jaipur.

     L’observatoire de Jaipur n’est pas le premier bien sûr. J’ai déjà évoqué celui de Tycho Brahé sur l’île de Hven, construit en 1576. Si celui-ci a disparu, il reste la Tour ronde (Rundetårn) Copenhague, conçue en 1642 sous Christian IV. Plus loin dans le temps, Hipparque (ca 190-120 av. J.-C.) choisit l’île de Rhodes pour le sien.

La culture arabe, à l’acmé de son rayonnement, en construit à Damas, à Bagdad, aux IXe-Xe siècles, à Maragha en Perse en 1260, à Samarkand en 1420, la tour Galata à Istanbul, au Caire, à Cordoue, Tolède…

Beaucoup d’étoiles tiennent leurs noms de cette origine, comme Aldébaran, Altaïr, Bételgeuse… Bon, les énumérations al-Sufi*.


« Mais savez-vous ce qui rend Vénus si jolie de loin ?
C’est qu’elle est fort affreuse de près.
On a vu avec les lunettes d’approche que ce n’était qu’un amas de montagnes beaucoup plus hautes que les nôtres, fort pointues et apparemment fort sèches ;
et, par cette disposition, la surface d’une planète est la plus propre qu’il se puisse à renvoyer la lumière avec beaucoup plus d’éclat et de vivacité. »
                                    Fontenelle, Entretiens sur la pluralité des mondes, 1686.

     Pluralité des mondes, voilà un concept qui me plait. Revenons donc à Jaipur. Son observatoire historique n’est pas davantage le plus vieil actif. Le plus ancien observatoire actuel, toujours en activité, est celui de Paris. Il date de 1667.
     Ce n’est pas non plus le seul construit par Jai Singh II. Il entreprit d’abord de bâtir celui de Delhi en 1724, puis déménagea sa capitale d’Amber à Jaipur, avant de faire élever les observatoires de Vârânasî, Ujjain et Mathura. Néanmoins celui de Jaipur est le plus important et le mieux préservé.
     Pour l’heure, nous avons rendez-vous avec Vénus, celle qui apporte la paix des Planètes de Gustav Holst (1874-1934).

Sept planètes pour sept notes, une gamme de couleurs pour sept cycles tonaux (cycles tonanux, c'est redondant, non ?).

Création d'un monde, univers parfait et harmonieux, équilibre de la musique des sphères.

https://artsrtlettres.ning.com/video/holst-venus-from-the-planets-suite

Vénus, l’étoile du Matin, l’étoile du Soir, sera donc notre Berger.


La Tour ronde (1642) à Copenhague
abritait un observatoire astronomique à 35 mètres de haut…

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… et sa rampe hélicoïdale
qui permettait d’y acheminer les instruments astronomiques :

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Mais revenons à notre observatoire de Jaipur, avec le :

Narivalaya yantra :

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Son gnomon pointe vers le pôle, sa circonférence graduée en ghatis (heures) et palas (minutes). Il détermine la position du soleil et donne l’heure locale et l’heure indienne. Ou comment être clair tout en maniant la parabole.

Jai Prakash yantra :


Son invention est due à Jai lui-même. Deux coupes hémisphériques de marbre blanc de 5,5 mètres de diamètre chacune figurent les hémisphères célestes et sont utilisées alternativement d’heure en heure.
      Un anneau métallique est tendu en leurs centres, l’ombre y passant permet de calculer l’azimut, le méridien, la distance du zénith, la déclinaison et la longitude du soleil… Impressionnant, même si je n’y entends rien. Mais assurément un des objets les plus beaux et des plus intrigants, tout de marbre blanc.

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Et d’une beauté lactée. Séléné se baignant dans l’océan intergalactique…

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     Et, au clair de la lune, à Jaipur le soir, il suffit de s’installer dans la conque pour faire ses observations célestes nocturnes. Et chercher fortune.

Brihat Samrat yantra :

     Un cadran solaire géant ! Un triangle rectangle de 44 mètres de base, s’élevant à 27 mètres de haut à 27°. Et deux cadrans de 15 mètres gradués en heures, minutes, secondes donnant l’heure précise à la demi-seconde près ! Pas sûr que votre réveille-matin soit aussi exact. Ni votre montre à quartz aussi performante, puisqu’on obtient aussi la distance au zénith, la déclinaison et la distance des astres de jour comme de nuit. Une autre structure similaire, le Laghu Samrat yantra (décrit dans la seconde partie de cet article), existe sur le site qui permet de déterminer l’heure solaire.
En juin-juillet il permet toujours de prédire si la mousson sera favorable ou non à de bonnes récoltes ou que la disette s’annonce.

12273146694?profile=originalSawai Jai Singh II en grande conversation avec les émissaires portugais,

le père Figueiredo et Xavier de Silva (miniature indienne)


A la même époque, Louis XIV se piquait également d'astronomie, sans toutefois les mêmes compétences que Jai Singh II.

"Le Roi vouloit qu'on choifit quelques astronomes de l'Académie royale des sciences pour aller obferver à Marli en sa présence l'éclipse du Soleil" (1706) 

Aimant cependant à observer la danse des astres autour du Soleil, convoquant les Cassini de père en fils et neveu Maraldi, La Hire ou, plus tard, Lemonnier, sous le règne de Louis XV qui reprit cette même manie.

"Le 24 octobre, j'eus l'honneur de faire voir au Roi et à la cour la Comète",

Maraldi, 1724

"La présence de Sa Majesté qui a désiré voir Vénus plusieurs fois ]...[

n'a pas peu contribué au succès de toutes les déterminations." (1761)

Mais il est temps, je vous laisse au pied de cette fantastique rampe de lancement.

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      Dans mon Objectif Lune, j’ai à coup sûr commis des erreurs et approximations que vous voudrez bien pardonner. Mais, pour reprendre Fontenelle que je ne suis pas tout en le paraphrasant un peu, excusez du peu…


« Je dois avertir ceux qui ]qui auront lu mon billet[, et qui ont quelque connaissance de la physique, que je n’ai point du tout prétendu les instruire mais seulement les divertir en leur présentant d’une manière un peu plus agréable et un peu plus égayée de qu’ils savent déjà plus solidement ; et j’avertis ceux pour qui ces matières sont nouvelles que j’ai cru pouvoir les instruire et les divertir tout ensemble. »


De même, les puristes voudont bien pardonner les traits d'humour :

quand le sujet est aride, je déride.

Mais peut-être cet extraordinaire site inspirera-t-il à un artiste sa Nuit étoilée.


      Van Gogh, passionné d’astronomie, fut sollicité par Camille Flammarion qui devait superviser l’installation du pavillon d’astronomie pour l’Exposition universelle de 1889.

https://artsrtlettres.ning.com/video/van-gogh-et-sa-nuit-toil-e-par-jean-pierre-luminet


« Et dans le nombre des études, il y en aura, j’espère, qui soient des tableaux.
Pour le Ciel étoilé, j’espère bien le peindre
et peut-être serai-je un de ces soirs dans le même champ labouré,
si le ciel est bien étincelant. »


      Henri Dutilleux (1916-2013), à son tour, s’en inspira pour sa symphonie (pas une bourrée) Timbres, espace, mouvement.

https://artsrtlettres.ning.com/video/henri-dutilleux-timbres-espaces-mouvement-ou-la-nuit-toil-e-part

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Détail d’un globe céleste du XVIe siècle.
Travail du Lombard Giovanni Antonio Vanosino de Varèse (1535-1593)

     Quant à Edgard Varèse (1883-1965), c’est à l’Astronomie hermétique de Paracelse (1493-1541 ; de son irrésistible véritable nom Philippus Theophrastus Bombastus van Hohenhein) qu’il se référa pour composer Arcana.

https://artsrtlettres.ning.com/video/edgard-varese-arcana-1926-1927-revised-1960

« Une étoile existe plus que tout le reste.

Celle-ci est l’étoile de l’Apocalypse.

La deuxième est celle de l’ascendant.

La troisième est celle des éléments qui sont quatre.

Outre celles-ci, il y a encore une autre étoile,

l’imagination
qui donne naissance à une nouvelle étoile

et à un nouveau ciel. »

A vous donc !

* Abn al-Rahman al-Sufi, dit parfois Azophi sous nos latitudes, l'astronome persan à qui on doit cette nomenclature et en l'honneur duquel on baptisa, si on permet le mot, un cratère lunaire.

Michel Lansardière (texte et photos)

Si vous souhaitez voir ou revoir la première partie de cet article, une présentation générale du site de Jantar Mantar, cliquez ci-dessous :

https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/jantar-mantar-quand-la-science-se-conjugue-avec-art-1-3

Ou, pour une présentation détaillée des différents instruments astronomiques, vous pouvez retrouver la première partie ici :

https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/les-instruments-du-maharadja-jantar-mantar-2-3

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Si vous avez aimé mon fameux article sur les Mosso...

Chères, Chers amis (es) me revoici, je vous écris cette lettre sous forme de billet, car je viens de passer quelques jours un peu compliqués (problèmes de santé à présent résolus ...il faudrait que je travaille un peu moins), mais cela m'a empêché de rouvrir mon ordinateur pour valider vos commentaires, vous répondre et vous remercier !

Voilà qui est fait.

Je suis très heureux de faire partie de votre communauté, vous remerciant pour votre dynamisme, votre créativité, votre défense des arts et de la culture francophone, votre humanisme, votre gentillesse...

Je m'arrête là car je ne voudrais pas que vous considériez mes propos plus flatteurs que sincères, en regrettant de ne pouvoir m'impliquer davantage dans Arts et Lettres (essentiellement à cause de mes déplacements incessants, et de longues périodes coupées d'Internet).

Et je reviens à mon article et vidéo consacrés à Wang, sa grand-mère, à la petite fille du lac et au peuple Mosso, qui nous ont si bien reçus en Chine.

Ce peuple est étonnant, déconcertant, touchant, nous prouvant s'il en était nécessaire que nos rapports avec des sociétés très différentes des nôtres peuvent être harmonieux, constructifs et enrichissants, dès l'instant où nos comportements obéissent à l'écoute d'autrui, le respect, la volonté d'échange, le partage, l'estime de l'être par-delà toutes les différences...

Avant tout, je vous copie cette nouvelle aquarelle d'assez grand format (65 x 78 cm) extraite des travaux réalisés "post-voyage", s'appuyant sur études de terrain et photos.

12273145883?profile=originalIl s'agit d'une de ces jeunes femmes qui nous accompagnaient dans la traversé du lac, lorsque nous embarquions sur les belles pirogues monoxyle qui nous emmenaient sur l'île sacrée de Liwubi...

   Pour m’aider en votant pour moi à partir de l’article précédent auquel je renvoyais lors de mon précédent billet : descendez en bas de page de cet article (après la vidéo), et cliquez sur http://www.easyvoyage.com/easygame (ce lien est situé au-dessus de la reproduction de mon aquarelle de la femme en pirogue au foulard rose de la fin d’article).

Quand vous arrivez sur la page d’EasyVoyage, cliquez sur "Voter", vous arrivez alors sur la première page de candidats participant au concours auquel je suis inscrit.

Passez ensuite 13 ou 14 pages (soit 14 listes environ) avant d’arriver sur la liste de candidats où se trouve la vignette de mon article (vous la reconnaîtrez car c’est l’aquarelle de Wang et de sa grand-mère) : normalement, je suis nommé "Alain" à gauche de cette vignette (le lien avec mon article étant en-dessous).

Cliquez maintenant sur "Je vote" (merci de le faire dans la « foulée » car  il ne reste pas beaucoup de jours et il me faut au moins 10 votes pour être présenté au jury).

Il vous faudra mettre votre nom, prénom + adresse e-mail dans la fenêtre de vote qui s’ouvre, et c'est tout !

Si rien ne se passe à cette étape, il vous faut remonter dans la page pour arriver à cette fameuse fenêtre qui est peut-être hors d'écran quand vous votez.


Je vous assure que si par hasard le jury appréciait ma démarche vis-à-vis des voyages, le sens que je leur donne à travers l'aquarelle et la discipline des carnets, le nombre de voyageurs (néophytes ou confirmés) que j'entraîne et forme chaque année dans mon sillage à travers le monde, le partage que j'en fais dans les réseaux sociaux …et que  je gagne, je réaliserais pour vous un carnet de voyage et un reportage vidéo - aquarelle dont je publierai ici les meilleurs extraits dans l'esprit de l’article consacré aux Mosso !

Il viendra s'ajouter aux nombreux reportages déjà consacrés ici aux voyages réussis grâce à l’art de aquarelle !

Rendez-vous donc sur EasyVoyage, votez pour mon article, je vous en remercie beaucoup :

 http://www.easyvoyage.com/easygame  !

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"Philosophie de l'art" de Taine

12273143063?profile=originalLa "Philosophie de l'art" est un ouvrage d'Hippolyte Taine (1828-1893), publié à Paris en 1865, réunissant en volume une série de leçons données par l'auteur à l'Ecole des Beaux-Arts, sur la nature et la production des oeuvres d' art. Taine part de la constatation que tous les produits de l'esprit humain -et par conséquent les oeuvres d'art également- ne peuvent s'expliquer, tout comme les formes naturelles, que dans le milieu où ils sont nés. Un tableau, une sculpture, un poème ne sont jamais isolés; ils rentrent nécessairement dans l'ensemble de l'oeuvre de leur auteur et de l'école à laquelle il appartient; et, en dernière analyse, ils dépendent de la situation générale de l'esprit et des moeurs, de la "température morale" de l' époque et de la société dans laquelle l' artiste a vécu. En partant de ce principe et en refusant toute définition à priori et dogmatique du beau, l' esthétique ne doit pas avoir d'autre tâche que celle d'étudier les oeuvres d'art comme des faits et des produits dont elle doit fixer les caractères et établir les causes; elle tend par là à une explication complète du développement de toutes les formes artistiques, de tous les temps et de tous les pays; elle devient donc "une sorte de botanique appliquée aux oeuvres de l'homme". Taine tente ensuite de préciser les qualités communes à tous les produits de l'art: il en conclut que le but des arts, et non seulement des arts dits d' imitation, comme la peinture, la sculpture et la poésie, mais également de l' architecture et de la musique, est de manifester quelque caractère essentiel de la réalité, plus clairement et complètement que ne le fait la réalité elle-même. Les chapitres suivants sont consacrés à la démonstration de la théorie du "milieu". Celui-ci ne crée pas les génies, mais il détermine les conditions favorables ou contraires à leur éclosion, suivant les diverses espèces de talent artistique, et il opère un choix entre celles-ci, en laissant fleurir les unes, en comprimant ou en déviant les autres. Ainsi, l'état généralement malheureux des hommes du moyen âge, causé par les invasions, le dur régime féodal, les famines, les épidémies; et d'autre part la sensibilité exaltée pour les formes de l' amour mystique et chevalresque, ainsi que l'attachement puissant à la conception chrétienne du monde et de l'au-delà, -conséquence, selon Taine, de la dépression collective des esprits, -expliquent la naissance de l' architecture gothique avec ses caractéristiques particulières, ainsi que sa diffusion en Europe. La "Philosophie de l'art", inspirée des idées d'Auguste Comte, est le prototype de l' esthétique positiviste, et rencontra, comme tel, une très grande faveur pendant de nombreuses années; certes n'y étaient pas étrangères non plus la vaste culture de l'écrivain ainsi que la forme claire et brillante de son exposé. La théorie de Taine, fondée sur une juste appréciation des rapports qui lient l'art, la culture et la vie sociale est néanmoins très insuffisante pour expliquer la nature intime de l'activité artistique; elle conçoit en effet l'influence du "milieu" de façon purement déterministe, comme une action physique, niant ainsi la liberté de création de l' artiste. Sous le même titre général, Taine republiait en 1882 cet essai, en le faisant suivre par ses autres études: "La philosophie de l'art en Italie", "La philosophie de l'art dans les Pays-Bas" (1868), "La philosophie de l'art dans la Grèce" (1869); "De l' idéal dans l' art" (1867): dans ce dernier essai, la préoccupation morale s'insinue déjà dans le jugement, pour la classification des oeuvres.

 

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Les Muses président aux Arts et aux Lettres. Aussi, chantons Uranie, muse de l’astronomie !

Le compas d’Uranie a mesuré l’espace.

Ô Temps, être inconnu que l’âme seule embrasse,

Invisible torrent des siècles et des jours,

Tandis que ton pouvoir m’entraîne dans la tombe,

J’ose, avant que je n’y tombe,

M’arrêter un moment pour contempler ton cours.

Antoine Léonard Thomas (1732-1785),

Ode sur le temps

 


 

Mais, des divinités hindoues, nous n’oublierons pas d’invoquer Sürya, ce soleil qui brille au firmament.

Commençons toutefois par un portrait de Sawai Jai Singh II (1688-1743), souverain qui veilla à l’édification de l’observatoire de Jaipur en 1727.

     Sawai, « une fois un quart plus grand », est un titre qui fut donné à Jai Singh II par l’empereur moghol, le redouté Aurangzeb, pour sa vaillance. Voilà qui donne de la hauteur.

Jai Singh II monta sur le trône à l’âge de onze ans, à la mort de son père Bishan Singh, le maharaja régnant sur les Kachhawas du Rajasthan.

Enfant doué, il avait acquis de bonnes bases, que fort heureusement il consolida auprès des pandits (savants) dont il avait su s’entourer. Pandit Jagannat Samrat d’abord, polyglotte et omniscient, qui l’aida dans sa recherche des meilleures sources européennes en la matière. Pandit Keval Ramji ensuite pour la rédaction des éphémérides astrologiques, entre autres. Des pères jésuites portugais, comme Manuel de Figueiredo, français, tels Claude Boudier ou le rugueux père Pons, allemands, tel Anton Gabelsberger… lui rendirent visite, voire l’assistèrent.

Alors bien sûr, il s’illustra d’abord dans l’art de la guerre. Il fallait bien asseoir son trône, affirmer sa puissance.

Mais il s’intéressait particulièrement à l’astronomie, science pour laquelle il montrait de réelles dispositions. Il étudia toutes les sources disponibles, de la Syntaxe de Ptolémée, connue dans sa traduction arabe, l’Almageste, aux Principes de Newton ou aux Tables de La Hire, comme celles (Zij) d’Ulugh Beg. L’Inde se trouvant à la confluence de toutes les cultures tout en développant ses propres concepts.

Dans la longue tradition indienne, Jai Singh II s’inscrit à la suite de ses illustres prédécesseurs, Aryabhata (476-550), Varahamihira (505-587), Brahmagupta (598-668) ou Bhaskara II (1114-1185), le précepteur, que bien sûr il étudia. Tous ces brillants mathématiciens et astronomes qui fixèrent le monde du zéro à l’infini, sans pour cela évacuer l’irrationnel.

Son objectif était d’établir des thèmes astraux et d’en déduire les temps les plus favorables aux voyages qu’il devait entreprendre, aux mariages, aux semailles et aux récoltes… on n’est jamais trop prudent.

Plans sur la comète ? Peut-être, mais avec une précision scientifique tout à fait sidérante.

Le ciel ne saurait attendre, examinons quelques-uns de ces étonnants instruments de plus près.

 

Chakras yantras :

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Construits dans un alliage insensible aux variations thermiques, deux cadrans gradués pivotant parallèlement à l’axe terrestre et pointant vers le pôle. On place un tube en leur centre pour connaître la déclinaison d’une planète, son heure de passage au méridien.

La roue (chakra) est associée à Vishnu qui incarne la force de cohésion de l’ordre cosmique, l’attraction vers le centre. Symbole solaire, les chakras sont, dans le yoga, les centres d’énergie.

 

Krantivritta yantra (au 1er plan) :

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Cet instrument sert à mesurer la latitude et la longitude célestes. Il est constitué de deux cadrans mobiles concentriques formant avec leur base un angle de 27°.

 

Laghu Samrat yantra :

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Construit en grès rouge et marbre blanc, ce "petit cadran solaire" sert à mesurer la déclinaison des astres. Ce cadran est flanqué de deux cadrans latéraux, chacun divisé en six heures, elles-mêmes divisées en soixante minutes, chaque minute en trois sections, donnant ainsi l'heure à vingt secondes près.

Cet instrument principal suit une inclinaison de 27°.

Un chiffre, 27, qu’on retrouve régulièrement et je remarque juste en passant que notre soleil, cœur battant du système solaire, tourne sur lui-même avec un période de 27 jours.

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Rashivalayas yantras  :

Un ensemble de douze instruments monumentaux portant chacun un cadran gradué hémisphérique. A chaque signe du zodiaque son cadran. Ils permettent l’observation de la longitude et de la latitude célestes toutes les deux heures depuis le signe du Bélier à 0° jusqu’au Verseau, en suivant une course selon un plan en trèfle. A quatre feuilles, évidemment.

Je vous présente ici deux de ces cadrans dédiés aux rashivavalayas (signes du zodiaque) :

Premier servi, le Lion, 23 juillet-22 août 

 

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Et le Sagittaire, 22 novembre-21 décembre

 

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Yantra Raj : 

 

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Le « roi des instruments », l’instrument du roi. Le favori du maharaja, qui écrivit deux volumes pour en préciser le principe et son usage. Son axe central représente l’étoile polaire. Plus-haut, à 27° exactement, pas à côté, pas n’importe où, se trouve la ligne correspondant à la latitude de Jaipur. La circonférence est divisée en 24 heures. Le cercle intérieur, exactement, juste en dessous, est gradué en 360°… Mon tout permet de calculer la position de plusieurs constellations. C’est sûrement un rêve astronomique, une extraordinaire carte du ciel, un disque doré de plus de deux mètres de diamètre.

 

Si sous le règne de Sawai Jai Singh II, les Lumières se répandirent sur son territoire, à sa mort ses observatoires menacèrent vite ruine. De celui de Mathura il ne reste d’ailleurs rien, ses instruments de cuivre ayant même été vendus au poids du vil métal. Funeste signe des temps !

Vous trouverez une présentation générale dans la première partie de cet article en cliquant ci-dessous :

https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/jantar-mantar-quand-la-science-se-conjugue-avec-art-1-3?xg_source=activity

Ce qui ne nous empêchera pas de poursuivre, instrument par instrument, la visite de Jangar Mantar, restauré une première fois en 1901, aujourd'hui sauvegardé comme Patrimoine mondial de l'UNESCO, dans le troisième et ultime volet de ce billet.

Michel Lansardière (texte et photos)

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        Mon dernier article ne s'ouvrait pas pour beaucoup d'entre-vous par le lien de ma dernière lettre d'information, alors, avec toutes mes excuses, je recommence tout !        

     Pourtant c’est dans une magnifique nouvelle aventure que je vous emmène à présent, loin des miasmes et des errances destructives de nos sociétés, pour vous replonger dans une beauté paisible, somptueuse, lumineuse et tonique.

         Pour célébrer l’espérance et l’amitié, retisser les fils ténus de la vie, et sans oublier toutes celles et ceux pour lesquels ces mots sont vains, projeter dans l’avenir une énergie de pensées constructives, généreuses, en harmonie avec la nature et nos sources les plus profondes d’accomplissement, puisque cette énergie est avant tout source de bonheur.

        L’histoire que je vous raconte à présent est celle de la très récente naissance d’une toile selon ma démarche picturale, en suivant le processus de « créativité augmentée » auquel j’ai déjà consacré plusieurs articles dans ce journal, qui a le pouvoir presque magique de nous faire basculer sans artifices de la « conscience ordinaire » à la « conscience essentielle », en décuplant les possibilités de notre imagination.

        Rien d’occulte dans tout cela, mais une démarche élaborée tout au long d’une vie, au cours de laquelle les expériences accumulées débouchent sur un acte créatif global où chaque phase préalable à l’élaboration d’un produit pictural final fait partie à part entière de ce produit.

       L’action s’est déroulée il y a quelques jours à peine au cœur des Pyrénées, face au splendide Cirque de Gavarnie depuis le refuge des Espuguettes et le sommet du Piméné, qui est le plus beau belvédère connu pour observer l’ensemble des hauts sommets qui couronnent le cirque glaciaire.

            Une plongée les yeux grands ouverts dans l'un des plus beaux bleus du monde !

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Le grandiose théâtre dans lequel se déroule cette aventure créative au cœur des Pyrénées (Image © 2015 Digital Globe — © 2015 Google).

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Le Piméné (face ouest) et l’arrête Petit – Grand Piméné dominant Gavarnie (en fond de vallée), vus de la Serre des Tousaus : la pyramide est presque parfaite et on imagine facilement depuis ce point de vue la difficulté d’un décollage sur ce versant depuis son sommet si l’on veut respecter (ce que nous avons fait) l’interdiction de décollage et de survol côté parc National des Pyrénées (l’autre versant) : pas de droit à l’erreur !

        Elle s’est terminée par une dernière expérience créative picturale à l’atterrissage dans la vallée après un vol en parapente somptueux permettant d’approcher au plus près le bleu indéfinissable généré par l’ombre matinale des gigantesques murailles constituant le Cirque de Gavarnie.

        Produit final de l’aventure, une toile qui en exprimera « l’intériorité » sera réalisée ultérieurement en atelier.

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L’indéfinissable bleu de la lumière à l’ombre des immenses parois glaciaires du Cirque de Gavarnie : ce n'est pas pour rien que cet endroit est classé au Patrimoine de l'Humanité par l'UNESCO !

         Ainsi, en ce qui me concerne dans cette nouvelle aventure, la montée au refuge des Espuguettes, les premières études à l’aquarelle réalisées en imprégnation du milieu naturel autour du refuge dans le parc National des Pyrénées, puis la montée au Piméné à 2800 m avec envol en parapente depuis son sommet suivi d’ultimes études toujours à l’aquarelle, réalisées à l’atterrissage sous les effets encore actifs de l’état de flow [ou d’expérience optimale] généré [e] par le vol le lendemain matin, sont des éléments indissociables de la toile qui en sera le produit.

         Celle-ci matérialisera la « conscience essentielle » qui se dégagera de l’ensemble de l’aventure et des émotions qu’elle aura provoquées, en exprimant particulièrement le fait marquant qui m’aura le plus inspiré.

         C’est à nouveau la quête d’un bleu extraordinaire qui est à l’origine de cette aventure, une couleur aux vibrations très subtiles ici, qui rend ce haut lieu du pyrénéisme encore plus prodigieux à contre-jour dans la lumière du matin.

        Pour conclure cette introduction aux reportages permettant de mieux comprendre ma démarche picturale globale débouchant sur la réalisation d’une toile à travers les expériences et études initiales qui en sont à l’origine, je tiens à remercier chaleureusement toute l’équipe des parapentistes du club de vol libre MJC de Rodez [fille et garçons] qui ont assuré la logistique de cette belle aventure du « vol Piméné ».

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Une partie de l’équipe qui m’accompagnait quitte la vallée, et attaque la montée vers le refuge des Espuguettes à travers la forêt... (Photo © Angeline MAHUAS)

        Ils ont permis en ce qui me concerne, la réussite d’une entreprise qui n’était pas si évidente que cela au départ puisque je devais concilier de nombreux paramètres liant pratique picturale, sportive, et connivence au milieu naturel, sans sortir du cadre législatif et de sécurité qui nous était imposé [différentes autorisations préalables, rigoureux respect des horaires, de la réglementation très stricte du parc National des Pyrénées, des règles de survol du village et de la vallée de Gavarnie, des fréquences radio obligatoires, de la réglementation aérienne locale concernant le couloir d’accès et de dégagement de l’hélicoptère du Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne, etc.].

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Enfin, la dernière pente avant le refuge : je suis plutôt content d’arriver en haut du plateau de Pailla après la cadence soutenue de cette montée, surtout chargé comme nous le sommes tous puisque le parapente se rajoute à nos affaires de montagne, au duvet, à la gourde, à la nourriture, etc. (...(et dire que nous serons presque autant chargés demain pour faire l’ascension du Piméné, la peinture mène donc à tout) ! (Photo © Olivier LESCA)

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Le refuge des Espuguettes sur son promontoire (nous ne pourrons accéder qu'à son sas "hiver" puisqu'il est fermé en cette saison), dominé par les faces nord-est et nord des deux Astazou (3071 m et 3012 m) séparés par le fameux couloir Swan, splendide classique pyrénéenne (on remarquera qu’à leur pied leurs glaciers ont tant reculé ces dernières années à cause du réchauffement climatique qu’ils ne se réduisent plus qu’à peau de chagrin). (Photo © Olivier LESCA)

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Compte tenu des circonstances, mon matériel est réduit le plus possible afin de ne pas alourdir davantage mon sac (palette aquarelle de voyage Winsor et Newton 12 couleurs avec son réservoir d’eau, deux pinceaux à réservoir Pentel, crayon mine graphite 2B, gomme et petit carnet Paperblanks + pince de maintien des pages).

Ce matériel est largement suffisant pour prendre mes notes de terrain (la « conscience ordinaire ») puisque le plus important dans ma démarche n’est pas la qualité des aquarelles réalisées sur le motif, mais l’intérêt des éléments retirés du vécu de cette expérience afin d’en restituer ultérieurement dans ma toile la « conscience essentielle ».

 

        Nous entrerons par le prochain article dans le vif du sujet avec les premières notes aquarellées, puisque le schéma du projet étant à présent établi je vous donne rendez-vous dans quelques jours au refuge des Espuguettes, avec un nouveau regard sur la haute montagne, et les moments magiques qui lui sont associés en attendant l’ascension du Piméné et l’envol depuis son sommet.

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Un parc dédié à la sculpture moderne ?

Miro, Brancusi, Dali, Gaudi… ?

Est-ce là, avec ces artistes admirés, où je vous emmène aujourd’hui. ?

Que nenni !

Non… au Rajasthan, avec un maharaja fou d’art et de science au XVIIIe siècle.

Jantar Mantar.

L’Orient et ses mystères, merci Lansardière.

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Jantar Mantar, littéralement « Instrument de calcul », est l’observatoire astronomique de Jaipur.

Loin de moi l’idée de vous faire un cours d’astronomie, je n’en ai ni la compétence ni la vocation. Mais l’envie m’est venue de vous faire part de mes étonnements, de vous faire partager mes émotions artistiques autant que scientifiques.

Au passage quelques informations seront j’imagine bienvenues, aussi essaierai-je d’être précis dans ma relation. Mais, pour l’instant, je me contenterai de considérations générales et de vues d’ensemble.

Cet observatoire, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, a été conçu par et pour le maharaja Sawai Jai Singh II (1688-1743) et sa première pierre posée, concomitamment avec celle de sa nouvelle capitale de Jaipur, la « ville de Jai », en 1727.

Bien sûr, il y eut avant lui bien des astronomes, et des plus illustres.  Aristarque de Samos (310-230 av. J.-C.) ou Autolycos de Pitane (ca 330 av. J.-C.) et toute une cohorte de savants qui firent croire au « miracle grec ». Ératosthène (ca -284, -192 av. J.-C. ; cf. « Vie Force Santé » https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/vie-force-sant-mes-voeux-pour-2015) qui, depuis Alexandrie, partit circonscrire le tour de la terre. Abn Al-Haytham (965-1039) ou Abd al-Rahman al-Sufi  (903-986) inaugurent l’âge d’or de l’astronomie arabe. Copernic (1473-1543) et sa révolution, Galilée (1564-1642) et sa lunette, Kepler (1571-1630), qui harmonisa à sa manière la musique des sphères, excluant, au passage de la comète, définitivement l’astrologie du champ des sciences. Et tant pis pour le septième ciel, qu’on ne pourrhttps://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/vie-force-sant-mes-voeux-pour-2015ait plus atteindre par l’échelle des vertus, d’autres voies s’ouvraient pour connaître les anges. Newton (1642-1727) persévéra avec sa loi sur la physique de la chute des corps et du mouvement orbital des planètes. Un espace newtonien remis en question par Einstein (1879-1955), qui relativise le continuum espace-temps… Big bang de l’Univers avec Gamov (1904-18968), Friedmann (1888-1925) et Lemaître (1894-1966) ; tandis que le vent l’emporte avec Biermann (1907-1986) et que des moyens spatiaux permettent l’étude in situ du milieu interplanétaire… Longues théories de savants qui ont éclairé le monde de leurs idées révolutionnaires.

Mais je pense surtout ici à Tycho Brahé (1546-1601) et son observatoire d’Uraniborg sur l’île de Hven en mer Baltique. Le château d’Uranie, muse de l’astronomie, dont il ne reste malheureusement rien.

Les civilisations égyptienne, chinoise, babylonienne ont fourni des traces écrites de leurs observations.

« L’Empereur Jaune a fait des observations sur les étoiles et a mis au point un calendrier. Il a établi les Cinq éléments : le métal, le bois, l’eau,  le feu et la terre, et a conclu à leur corrélation…

Ainsi, le peuple a pu jouir de la bénédiction du Ciel et mener une vie prospère. »

Sima Qian,

l’historien de la dynastie des Han de l’Ouest (206 av. J.-C., 25 apr. J.-C.)

Et aussi loin que la mémoire se perde, on peut évoquer la  grotte de Lascaux, ou Stonehenge. Mais aussi extraordinaires soient les théories émises à ces sujets, on reste là dans le domaine de l’hypothèse. Même s’il ne fait aucun doute que l’homme a observé le ciel depuis les temps les plus lointains et que sa communion avec la nature était totale. Le mouvement apparent du soleil donna les premières horloges. Et les phases de la lune, les premiers calendriers. L’observation de tous ces phénomènes célestes donnait lieu à toutes sortes de prédictions.

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 La ligne qui va de l’extrémité ouverte du fer à cheval de pierres jusqu’à l’entrée

marque l’emplacement du soleil levant au solstice d’été

et du soleil couchant au solstice d’hiver…

Stonehenge, de 3000 à 1600 av. J.-C., Wiltshire.

 

J’ai toujours été séduit par la beauté d’un instrument scientifique ancien en laiton, microscope, lunette astronomique, trébuchet, astrolabe… aussi bien que par les observatoires modernes du Pic-du-Midi ou du Mont Palomar. Toujours plus près des étoiles avec Hubble…

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Mais rarement la conjonction entre art et science m’a semblé aussi évidente, aussi séduisante. Comme si la beauté d’une équation me frappait l’œil, telle une évidence. Vous avouerez qu’une telle révélation, à mon âge, relève du prodige.

Et des lignes d’une telle légèreté, d’une telle modernité !

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Dans une subtile alliance de marbre, de grès rouge, de bronze, d’acier et de béton.

 

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Le tout parfaitement fonctionnel et signifiant !

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J’en viendrais presque à penser qu’il y a chez certains de nos artistes contemporains comme un air de forfaiture, une imposture intellectuelle…

Mais ceci est une autre histoire.

Ici chaque instrument nous surprend autant par sa plastique que par sa précision mathématique. Aussi je m'y pencherai dans deux prochains articles qui, après cette vue générale, donneront quelques détails sur les plus importants d'entre eux.

12273135897?profile=originalRashivalayas yantras : instruments solaires des 12 signes du zodiaque.

A bientôt donc...

Michel Lansardière (texte et photos)

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       Souvenez-vous des épisodes précédents : le projet d’une expérience picturale en créativité globale avec un envol du sommet du Piméné, notre montée au refuge des Espuguettes, la rencontre avec la brebis du Pic rouge de Pailla, et notre repli nocturne dans le refuge alors que le brouillard et le vent se s’sont abattus sur la montagne...

       Et pourtant, ce matin pas un souffle, le ciel est sans nuages !

  •    Vais-je réussir cette nouvelle expérience en « créativité augmentée » ?

      Je vous laisse regarder la vidéo : la toile qui la clôture est le fruit de cette démarche : elle dit mieux qu’un long discours la beauté de cette aventure et ce que peut apporter ce type de connaissance.

    Car il ne s’agit pas d’une simple série de petites expériences entrecoupées de séquences récréatives ou sportives qui n’ont rien à voir avec l’acte pictural, au contraire : c’est une aventure créative globale, où chaque instant est vécu comme la suite du précédent et le début du suivant dans un espace – temps différent englobé dans la démarche picturale.

    La montée au Piméné, les exercices réalisés au refuge, le vol en parapente, les essais réalisés à l’atterrissage, les « échanges » avec le milieu naturel, sont autant d’éléments immatériels constitutifs du travail final. 

     Celui-ci en concentrera l’énergie à travers les vibrations subtiles du bleu évoquant les ombres de Gavarnie et différents autres éléments spécifiques de ma propre « écriture ».

Si vous voulez vous projeter dans mon reportage comme si vous y étiez et visionner ma vidéo en HD et "en grand", cliquez au début de la lecture sur l'icône de l'agrandisseur d'écran en bas à droite de cette vidéo.

...Découvrez la suite de l'article, en cliquant ici : "Les chevaux bleus de Gavarnie"

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    Nous sommes donc arrivés au refuge des Espuguettes, superbe balcon dominant la vallée face au Cirque de Gavarnie (voir ici la première partie de cette trilogie)...

Tout de suite après la pub : la vidéo !

      C’est maintenant que ma nouvelle série d’expériences de « créativité augmentée » doit commencer (voir de précédents articles déjà consacrés à ce sujet dans ce journal).

        La « créativité augmentée » ?

     Je résume : c’est un état de réceptivité particulière et de conscience modifiée (je dirai « élargie »), permettant de passer d’une perception « ordinaire » du monde à une perception « sublimée » (en tout cas différente par les perspectives qu’elle offre et les horizons qu’elle dévoile — rien à voir avec sa signification dans le romantisme —) où les notions de temps et d’espace sont modifiées (généralement dilatées) et où (dans le domaine pictural qui nous intéresse ici), tout paraît d’une évidence et d’une facilité telles, que le pouvoir de l’artiste en est décuplé, puisque, s’approchant au plus près de l’essence des êtres et des choses il peut en révéler des dimensions cachées, un peu comme s’il pouvait voir au-delà des apparences et du monde matériel, se mettant en quelque sorte en état de « voyance »...

      L’état modifié de conscience dans lequel je souhaite entrer pour mes expériences de créativité augmentée n’est donc qu’un moyen pour changer de plan de réalité.

      Il est un outil et pas un état spirituel supérieur (plus proche de la définition qu'aurait pu en donner l’anthropologue Fernand Schwarz, que d’une quelconque pratique de spiritualité).

      J’utilise pour y arriver différents moyens dont l’un des plus puissants est certainement « l’expérience optimale » (ou « état de flow » bien connu des sportifs, mais dont les conditions pour parvenir à son degré le plus élevé sont généralement difficiles à réunir, comme dans le cas de situations paroxystiques liées aux sports de l’extrême).

      Mais ici et en ce moment, je dois me préparer différemment (un peu comme on le ferait en Yoga Nidra, par une mise en phase de profonde relaxation, de respiration entière et lente), mais sans me couper de l’environnement (surtout si celui-ci est naturel et paisible comme le lieu où se trouve le refuge), en entrant en fusion avec cette haute montagne, son paysage (sensation d’unifier ce qui est à l’extérieur du corps à celui-ci en percevant les deux en même temps), au moins avec d'abord un exercice simple de dessin ou d’aquarelle (sans recherche particulière de résultat) pour lier le premier sujet de son regard à sa main (en s’imprégnant de la lumière qui le révèle), enfin, en se fixant sur son (ou ses) sujet (s) définitif (s), qu’il faut intensément contempler (de façon passive et fixe avant de « lui  laisser guider le pinceau »)...

      Immense sensation de liberté et d’ouverture au monde !

      Bien sûr, je résume là un processus plus élaboré, mais facilement reproductible, surtout avec un peu d’entraînement.

Nouvelle étape du voyage du bleu 2e partie : la brebis du Pic rouge de Pailla.       Premier exercice : un simple et très rapide croquis aquarellé à contre-jour considéré comme « échauffement ».

      Il doit faire la transition entre les efforts physiques de la montée au refuge et les séances picturales suivantes plus directes et intuitives, et permettre une première immersion picturale dans le paysage montagnard.

Nouvelle étape du voyage du bleu 2e partie : la brebis du Pic rouge de Pailla.       Le but de ce premier exercice est aussi de remettre en phase le regard et la précision de la main, en créant une sorte de « laisser-aller » rapide et spontané dans lequel l’expression se libère sans réflexion particulière, pour laisser le paysage contemplé se « calquer » presque automatiquement sur le papier.

Nouvelle étape du voyage du bleu 2e partie : la brebis du Pic rouge de Pailla.       Résultat peu convaincant en ce qui concerne la qualité du travail réalisé, qui révèle un manque de concentration évident, une connivence inaboutie avec le sujet, et une faiblesse globale d’expression.

      Preuve aussi d’une fatigue physique éprouvante dont les effets néfastes (non stimulants picturalement) n’ont pas été éliminés (à éviter donc avant d’avoir récupéré).

      Selon ma propre expérience, seule une activité physique fruit d’une énergie positive où les endorphines éliminent les douleurs générées par la fatigue est favorable à une entrée en état de créativité avancée, apte à produire un travail harmonieux et intense.

      Mais exercice indispensable en préparation mentale pour favoriser la transition entre les états de conscience « ordinaire » et modifiée.

Nouvelle étape du voyage du bleu 2e partie : la brebis du Pic rouge de Pailla.       Deux autres exercices seront nécessaires pour me « reconnecter » intérieurement à l’esprit multiple de la montagne qui m’entoure (dont celui permettant de percevoir le « sublime » qui est le moyen, pour Kant — et pas seulement pour lui —, de se confronter à l’examen de la démesure)...

Nouvelle étape du voyage du bleu 2e partie : la brebis du Pic rouge de Pailla. 
      C’est la beauté du Pic rouge de Pailla illuminé par le soleil du soir qui me permet enfin d’entrer dans un champ de conscience modifiée où la connivence avec le sujet est totale dans une sorte de méditation active.

      Le gigantisme des plissements géologiques, la chaude couleur des roches constituant ce sommet, l’atmosphère pastorale d’un incroyable romantisme, la prise de conscience de sa silencieuse immensité, contribuent immédiatement à créer d’autres rapports à l’espace – temps, ouvrant une parenthèse naturelle dans laquelle il est facile de se glisser pour entrer en créativité augmentée...

Nouvelle étape du voyage du bleu 2e partie : la brebis du Pic rouge de Pailla.      Le fait marquant qui m’a le plus frappé lors de mon exercice du Pic rouge de Pailla est l’étrange attitude d’une brebis m’ayant « observé » à plusieurs reprises, jusqu’à venir me flairer de très près.

      - Peut-être me prenait-elle pour un berger prêt à lui offrir une poignée de sel ?

      Mais sa présence répétée, son insistance à m’observer en me tournant autour à moyenne et courte distance, me font à présent penser à ces expériences où dans la cosmologie chamanique, lors des premiers voyages qu’effectue le chamane, il connecte ses Esprits alliés qui sont l’Essence invisible de la nature où les animaux jouent un rôle déterminant.

      J’avais lorsque je m’en suis aperçu l’impression d’entretenir malgré moi un échange mental, naturel, mystérieux et profond avec l’animal...

     Peu importe la véritable raison du comportement de la brebis du Pic rouge de Pailla : ce que j’ai alors ressenti de cette « étrange communication » est quelque chose de magique que je ne saurai définir, mais qui me paraissait tout à fait « normal », naturel et évident en état de créativité augmentée, me prouvant par là même que les champs élargis de conscience repoussent réellement nombre de frontières, et pas seulement en matière d’expression artistique ou de créativité !

     L’enseignement que j’en retire est que, comme lors du passage du phasme sur mon aquarelle pendant les expériences du Caroux (voir les dernières séquences de ma vidéo dans l'article « Aquarelle en créativité augmentée à la Tête de braque »), l’un des facteurs de réussite les plus importants pour réaliser un changement de conscience en expérience optimale « statique » (à la différence de l’état de « flow » produit d’une expérience optimale « dynamique » où entrent en jeu d’autres facteurs physico-chimiques et neuromédiateurs déterminants pour le conditionnement mental telles l’adrénaline, les endorphines, la sérotonine, les monoamines, etc.) est de se fondre dans la nature, s’harmoniser à elle, se laisser pénétrer par elle.

      Et que cette nature soit la plus « pure » et authentique possible !

Nouvelle étape du voyage du bleu 2e partie : la brebis du Pic rouge de Pailla. 

      Mon Pic rouge de Pailla (réalisé en restant fidèle à mon intention : en quelques minutes seulement à l’aquarelle sans dessin ni repentir) n’a pas pour but de s’affirmer en tant qu’«aquarelle réussie» (d’ailleurs qu’est-ce qu’une aquarelle réussie ?), mais de prouver (au moins de le vérifier une fois de plus pour moi-même) combien l’expression est facile en état de créativité augmentée (même si elle n’atteint pas ici le niveau 4 des états de flow).

      Elle doit surtout exprimer un « contenu » sans se laisser séduire par le « contenant », c’est à dire l’aspect visuellement séduisant et superficiel du produit pictural.

      J’ouvre une parenthèse pour dire qu’en aucun cas je ne voudrais que l’égocentrisme ne prenne le pas sur la créativité, et que si je me mets en scène à travers ma démarche j’essaie de le faire sans que ce soit en me soumettant aux pulsions infantiles d’un ego aveuglant et réducteur, mais bien parce que celle-ci (ma démarche) doit être considérée dans son entièreté, afin aussi de partager mon expérience personnelle comme si j’en étais mon propre spectateur, tout en restant fidèle au sens que le veux lui donner.

       L’objectif avec ce motif était de traduire le plus rapidement possible et de façon très synthétique la masse géologique complexe de ce sommet, avec ses plissements, couloirs, parois, fissures et dièdres en les simplifiant au maximum, mais en conservant leurs lignes de force, sans trahir pour autant toute la lumière et la force se dégageant du paysage.

       Sachant que pour Jean-François Lyotard, « Tout art est re-présentatif […] : dans ce sens qu’il est renversant, qu’il renverse les rapports de l’inconscient et du préconscient, qu’il procède à des insertions du second dans le cadre du premier. » (Discours, figure, Paris, Klincksieck, 1971, p. 383), mes questionnements conservent tout leur sens puisque ces quelques exercices carnettistes (assez « basiques » somme toute), doivent prendre une nouvelle dimension dans le projet d’un travail qui symbolisera au retour la synthèse de l’ensemble de ces expériences réalisées lors du vol du Piméné, en se cristallisant autour de la quête du bleu du Cirque de Gavarnie.

      Là, on passe à une nouvelle « dimension » de la démarche picturale, car il ne s’agit pas de « re-produire » (en plus grand et en « mieux ») ce qu’on a vu, ce qu’on a rencontré, ce qui a été réalisé en « créativité augmentée » sur le terrain, mais bien de tenter de révéler non seulement l’intériorité (ou l’âme sensible) des choses et des lieux qui nous ont touchés lors de ces expériences, mais aussi d’exprimer dans son ensemble ce que l’empreinte de ces expériences nous laisse dans notre propre intériorité : une sorte d’absolu auquel on chercherait à donner un visage...

      Ici, le but de l’entreprise est (avec respect et modestie) de dire le pouvoir de l’homme, celui qui peut s’élancer dans l’espace pour saisir l’immensité, imaginer, penser, mais aussi de sentir sa propre petitesse, et cependant être la mesure du démesuré à travers l’auto-transcendance de l’œuvre, désigner le sublime qui pourrait être le pouvoir absolu de l’œuvre, mais qui lui échappe souvent en finalité, tout en lui conservant son pouvoir magique.

      ... Il faut croire qu’il n’est vraiment pas encore atteint ce but au moment où je vais rejoindre dans le refuge mes camarades pour un casse-croûte d’amitié et une bonne nuit de repos, car un épais brouillard s’est abattu sur la montagne où un vent perfide et glacial s’est levé !

      - Que sera demain notre montée au Piméné, et plus encore l’hypothétique décollage de son sommet ?

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Encore une ancienne stagiaire qui réussit brillamment !

Satisfaction et vrai bonheur pour moi qui ai eu le plaisir de l’encourager et de l’aider plusieurs stages durant, de vous communiquer sa prochaine exposition et la parution de son livre « En direct des Océans ».

Elle est partie pendant plusieurs mois vivre au long cours sur les cargos sillonnant mers et océans.

Son livre, son exposition (de peintures, aquarelles et croquis de voyage) et sa projection sur cette belle aventure seront visibles à partir du 28 novembre 18 h à l’Hôtel de Ville de Rosny-Sous-Bois.

Amis (es) de la région de Rosny (ou qui passerez par-là pendant son exposition), camarades de stages vous souvenant d’elle, allez admirer  le travail de Marie-Brigitte et n’hésitez pas à lui transmettre toutes mes amitiés et félicitations !

Belle exposition, beau livre, belle réussite de Marie-Brigitte BUISSIERE

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Première exposition solo de Gaétan Patenaude

     C’est toujours pour moi un grand plaisir lorsqu’un ancien stagiaire vole de ses propres ailes et expose en solo dans une belle galerie d’art, cela prouve au moins la valeur du travail réalisé ensemble à un certain moment.

     Amis (es) de Montréal, de Québec et des environs (ou qui passerez par-là ces jours-ci et jusqu’à mi-novembre), camarades de stages vous souvenant de lui, allez admirer  le travail de Gaétan à travers son exposition intitulée Ma rivière aquarelle : Repères d’un parcours.

     L’exposition se tient à la galerie L’ARTICHO, située à Québec 135, rue Saint-Vallier Est, depuis le 27 octobre jusqu'au 14 novembre 2015.

      Le vernissage aura lieu le 30 octobre 2015, de 17 h à 19 h.

    Gaétan sera présent à la galerie le soir du vernissage ainsi que les samedis après-midi 31 octobre, 7 et 14 novembre 2015.

     Cette exposition est la troisième étape d’une phase de partage plus soutenue de sa démarche d’artiste.

     La première a été la mise en ligne de son site web  www.mariviereaquarelle.com en décembre 2012 et la deuxième, la publication d’un livre numérique intitulé Ma rivière aquarelle : Parcours d’un regard. Les informations pour le consulter se trouvent à l’adresse suivante :

http://www.mariviereaquarelle.com/inscription

   N’hésitez pas à communiquer avec lui pour tout supplément d’information : info@mariviereaquarelle.com, et transmettez-lui mes amitiés et félicitations si vous le rencontrez !

     Je rajoute autre chose qui n'a rien à voir avec l'exposition de Gaétant : lors de la modification de l'article précédent, les commentaires que j'y avais déjà et auxquels j'allais répondre se sont perdus, que leurs auteurs veuillent bien me pardonner !

L'affiche de l'exposition
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Si vous passez le week-end prochain par le premier Salon d’Art Contemporain d’Auvergne qui se déroulera à Clermont-Ferrand au parc des Expositions, vous verrez sur mon stand la gardienne du sanctuaire.

Plus que toute autre, cette toile est révélatrice du sens de mon travail pictural en ce qu’il concerne un autre état de conscience que celui qui nous permet habituellement de percevoir et de révéler les formes familières que la conscience ordinaire appréhende.
Si vous suivez mon blog « aquarelle en voyage.com », vous avez pu voir à travers quelques vidéos et articles récents (remontez mes liens vous comprendrez mieux) à quel point sans artifice ni moyen superficiel, on peut à travers des expériences de créativité augmentée en état de « flow » franchir les frontières du visuel, et puiser ailleurs sa création…

 

La gardienne du sanctuaire au Salon d’Art Contemporain de Clermont-Ferrand.

- Que voyez-vous dans cette toile  ?
- A priori une peinture évoquant une paroi rocheuse avec des motifs inspirés (certains diront « reproduisant ») des motifs pariétaux préhistoriques  ?
Vous n’aurez pas tout à fait tort si vous vous arrêtez là…
Mais vous aurez tout faux si vous vous arrêtez là, car si ces motifs évoquent le sanctuaire (l’endroit de la caverne où naissait l’art dans sa dimension de spiritualité - et de rituels - la plus mystérieuse il y a au moins 40000 ans), c’est la gardienne du sanctuaire que je mets en valeur  !
La gardienne du sanctuaire est le seul être vivant qui pourrait témoigner de son emplacement exact, la seule entité vivante qui puisse nous y amener puisque nous n‘avons pas trouvé de sanctuaire de l’art préhistorique pariétal au fond de l’Aven Noir.
Elle (la gardienne) que nous avons croisés à chaque descente au fond de l’Aven aux Merveilles, elle est porteuse de nombres de croyances, légendes et mythes, véritable merveille vivante que vous verrez en priorité dans ma toile (dominant tous les autres motifs) lorsque vous aurez fait par le regard la démarche inverse de celle que j’ai déjà réalisée au fond du gouffre lorsque je l’ai rencontrée en état de «  conscience ordinaire  » aussi bien qu’en état de «  flow  » (ce qui m’a permis avec les notes prises à ce moment-là, de réaliser cette toile).
Si vous ne la voyez pas sur cette toile, vous l’identifierez très facilement lorsque je vous la montrerai sur mon stand (n°15 en angle en face de l‘entrée principale je le précise).
— Est-ce de l’art « contemporain »  ?
Je vous rappelle quelques définitions simples (là, vous serez d’accord avec moi)  : est contemporain ce qui est d’aujourd’hui, donc l’art d’aujourd’hui est contemporain, c’est l’art de notre époque qui est censé être le reflet de notre époque (et lorsqu’il a un sens, peut poser des questions - ou tenter d’y répondre ou établir des remises en question avec le regard de notre époque - sur nous-mêmes, le monde, nos sociétés, notre histoire, l’histoire de l’art, etc.).
On pourrait dans un audacieux raccourci dire que la peinture préhistorique relevait de l’art contemporain à la préhistoire (certainement sans que les artistes aurignaciens ou magdaléniens se doutent qu’ils faisaient de «  l’art contemporain  » ainsi considéré comme étant de leur époque)…
- Mais faire allusion à la préhistoire dans une démarche picturale actuelle n’a de sens aujourd’hui que si cette allusion est prétexte à révéler quelque chose d’autre bien plus important : le signifiant reprend le dessus en définissant un signifié qui n’écarte en aucun cas le référent.
Mais mon travail, par-delà les simples carnets de voyage, d’aventure ou les carnets formels d’aquarelle et de dessin, les expériences diverses et variées débouchant sur des toiles plus ou moins informelles, n’a pas pour but de contenter le sémiologue  : il essaie de repousser les limites de nos possibilités créatives en tant qu’expérience de vie réalisable et assimilable pour chacun de nous.
C’est aussi le résultat de cela que j’essaierai de présenter à Clermont-Ferrand au SACA le week-end prochain.

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« Nom d'une pipe, nom d'un balai » est l'une des trois sculptures de Jean MARC que je présenterai sur mon stand le week-end prochain au premier Salon d’Art Contemporain d’Auvergne qui se déroulera à Clermont-Ferrand au parc des Expositions.

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C’est une histoire banale et pourtant si instructive, comme savait les raconter mon père par le fer et par le feu du fond de son atelier de Corde-sur-Ciel (Cordes c’est déjà une légende)...
Nous sommes un jour de foire à Gaillac la jolie petite ville tarnaise.
Dans la petite rue qui descend vers les vieux quartiers de la ville où j’aime tant flâner, une gentille dame balaie le devant de sa porte lorsqu’arrive de la foire l’un de ses voisins qui vient d’acheter le journal  : «  — alors, les nouvelles sont-elles bonnes mon voisin  ?  »
                 «  — Non d’une pipe, vous savez quoi ?  »
... Et la conversation s’engage sur l’actualité de tous les drames et de toutes les nouvelles qu’il tient à la main, dégénérant vite sur tous les commérages du quartier  :
    «  — Et si vous saviez encore ce que je vais vous dire  ?  » Etc., etc.
    «  — Nom d’une pipe, ce n’est pas possible  !  »
... Et notre voisin de renchérir avec un nouveau «  nom d’une pipe  !  » auquel la gentille dame répond ou acquiesce par «  nom d’un balai  » parce que son univers se limite aux horizons de son balai et qu’elle ne peut s’exprimer qu’avec ce qu’elle connaît.
Ainsi en est-il des fables de mon père Jean MARC, le génial sculpteur, peintre, poète et forgeron d’art trop vite oublié après sa disparition.
Cette simple et humoristique fable nous rappelle combien le monde se résume à l’horizon des limites de son propre univers, à quel point l’information de la plus banale à la plus élaborée peut être interprétée différemment selon notre nature, notre culture, notre perception de la vie.  
Les raccourcis faciles deviennent parfois de prodigieuses paraboles dans l’univers de JEAN MARC...

12273126289?profile=originalLe «  voisin  » tel qu’il apparaît façonné par JEAN MARC  : un voisin comme nous en avons tous si ce n’est que nous sommes peut-être nous-même le voisin de quelqu’un...

12273127074?profile=originalQuant à la gentille dame, nous en connaissons tous également qui ont réponse facile aux questions les plus inextricables du monde dans lequel nous vivons... nom d’un balai  !

C’est une vision très parcellaire et limitée de l’œuvre de JEAN MARC que vous aurez sur mon stand au SACA de Clermont-Ferrand dès demain, mais elle vaut la peine d’être découverte, car il est très rare maintenant d’y avoir accès...

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