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Art (192)

Si vous aimez la peinture (de façon générale), si vous aimez l’art actuel (plus précisément), si vous êtes en Auvergne entre le 13 et le 15 novembre courant, alors, ne ratez pas le premier Salon d’Art Contemporain d’Auvergne qui se déroulera à Clermont-Ferrand / Cournon, juste à côté du Zénith.

Ce salon se déroulera en même temps que le Rendez-vous du Carnet de Voyage, mais attention, ce ne sera pas au même endroit mais au Parc des Expositions et des conventions de la Grande Halle d’Auvergne, en banlieue sud-est de la ville tout à côté de la sortie n°3 de l’A75.

Il accueillera près de 100 artistes dans un carrefour de l’Art qui rassemblera pour la première fois ici en un seul lieu, le plus grand nombre d’acteurs culturels du monde de l’Art contemporain : artistes, galeries, associations, institutions…

C’est dire le complément qu’il apporte dans un registre sensiblement différent du Rendez-vous des Carnets !

  • Quelle différence me direz-vous ?

C’est un autre regard de l’art plus axé sur une créativité en principe non associée aux carnets de voyages.

Sauf pour moi !

Car si je n’y montre pas de carnet au sens littéral du terme, le travail que j’y exposerai est pourtant le fruit d’une réflexion informelle née de mon travail carnettiste en rapport direct avec les aventures ou voyages à l’origine de mes carnets, et tant que je n'ai pas été au bout de ma démarche je peux rester des années sur le même sujet.

Rendez-vous avec un autre visage de l’art vivant au premier Salon d’Art Contemporain de Clermont-Ferrand.Détail du « Territoire de karst » Huile sur toile 25 F (exposée au musée d‘art contemporain de Wuxi et dans deux galeries de Shanghai et Pékin en 2013 - 2014 en exposition prestige d‘une sélection d‘artistes tarnais).

C’est l’une des toiles que j’exposerai sur mon stand : un  témoignage parmi d’autres de l’aventure « Aven aux Merveilles », révélatrice aussi de ma démarche picturale, du sens de ma peinture si on veut, expérience créative introspective qui met en valeur la relation profonde unissant la nature à l‘être humain et repose à ma façon nombre de questions fondamentales dont celle de la perception.

Le karst en profondeur, dans sa minérale nuit, est la mémoire vivante de l’évolution de notre planète depuis les origines du mésozoïque. Seule, l’action de l’eau et des mouvements tectoniques révèlera à notre regard émerveillé les splendeurs ignorées qui sommeillent sous nos pieds.

Tant que nous ne savons pas ce qu‘elles sont, nous ignorons ce que ces splendeurs nous révèlent de notre propre histoire et elles ne représentent pour nous que l’image inextricable d’une entité au visage abscons et inabordable.

Le, territoire de karst, c’est dans son étrange complexité le mystère de la terre, de son pouvoir magique fait de puissance tellurique et de fécondité que les hommes jusqu‘à « nos jours délirants » ont toujours respecté, honoré, vénéré.

C’est aussi un reflet de nos propres mystères, de notre histoire et de nos réalités, où chacun essaie d’avancer en essayant de résoudre l’éternel conflit entre doute et quête du sens, au milieu de questionnements qui resteront sans réponse dans la fulgurance de notre trop courte existence…

Attention, ce n’en est pas une redite en plus grand format de motifs qui pourraient être extraits de mes carnets, mais un travail qui en est le prolongement pictural intime, informel, un développement profond qui va bien au-delà des rencontres visuelles, intellectuelles et humaines qui font déjà l’intérêt d’un carnet.

C’est le produit d’une aventure de l’esprit différente, la matérialisation d’un voyage intérieur qui prolonge et sublime le voyage du carnet lui-même (ou l’expérience qui peut y être assimilée, je vous renvoie à d’autres expériences de la même nature dont j’ai déjà témoigné ici).

Parlons simplement, j’apporterai sur mon stand mon dernier livre, un carnet d’exploration : l’Aven aux Merveilles dont je vous ai déjà parlé ici à sa parution.

Rendez-vous avec un autre visage de l’art vivant au premier Salon d’Art Contemporain de Clermont-Ferrand.
Première de couverture du carnet d’exploration « L’Aven aux Merveilles ». Il ne m’en reste plus que quelques exemplaires que j’apporterai sur mon stand si vous voulez en acquérir un, c’est le témoignage formel (par ce que la « conscience ordinaire » appréhende) de l’exploration des réseaux les plus récents du gouffre aux côtés de mon camarade Roland PÉLISSIER spéléologue renommé.

Fruit de sept ans de travail et d’un engagement total en milieu souterrain au cours d’explorations qui allaient livrer des kilomètres de salles et de galeries aux concrétions d’une beauté remarquable extrêmement rares (classées par le Ministère de l’Environnement il n’y a pas très longtemps)

Cet ouvrage par-delà son témoignage, n’est que le visage du monde que la conscience ordinaire appréhende.

Et puis, il y a mes peintures inspirées de l’Aven aux merveilles, et là, je franchis les frontières du visuel (élément important mis en valeur à travers mes plus récentes expériences travail en « créativité augmentée »), c’est à ce voyage que je vous invite sur mon stand !

Pour y venir je vous offre une invitation au SACA : il vous suffit de me la demander en cliquant ici (à présenter à l’entrée vous ne devriez pas payer, et je vous avertirai de mes futures expositions et activités), vous pouvez l’imprimer à partir du PDF que je vous enverrai mais si vous êtes dans mes correspondants (es) vous l’avez déjà reçue. Mon stand n°35 (en angle) sera situé face à l’entrée principale, et si vous voulez me rencontrer ce sera avec plaisir, nous pourrons aussi bien parler de peinture, sculpture (je vous reparlerai d’ici le début du salon des sculptures de mon père que j’y exposerai aussi), carnets de voyages, stages, etc.

Rendez-vous avec un autre visage de l’art vivant au premier Salon d’Art Contemporain de Clermont-Ferrand.Mon travail en amont dans les profondeurs du karst, une photo prise par mon ami Serge CAILLAULT pendant l’exploration du gouffre dans des conditions parfois épiques en tout cas bien moins confortables que celles d’un atelier ou de la surface, au cours de descentes sous terre qui duraient chacune plusieurs jours.

Une expérience déjà révélatrice de ce que peut nous apporter la « créativité augmentée » associée aux effets du «flow ».

Vous découvrirez dans le prochain article de ce blog une autre toile importante à mes yeux, que j’exposerai au SACA  toujours  en rapport avec cette étonnante aventure.

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administrateur théâtres

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2050 Une brève histoire de l'avenir

Exposition

11.09.2015 > 24.01.2016

12273122855?profile=originalExercice de futurologie, « Une brève histoire de l’avenir » (Fayard, 2006) est l’ouvrage prémonitoire de l'économiste, écrivain - auteur de 65 romans et essais - et haut fonctionnaire français Jacques Attali qui déroule au fil de ses 400 pages, une histoire télescopée du monde et imagine ce que seront nos années à venir et notre rapport au monde, d’ici 2050.  Ce livre a  servi de base à une  ambitieuse double  exposition d’un style inédit, qui s’ouvre quasi simultanément à Bruxelles et à Paris, à  la date anniversaire  tristement  historique du 11 septembre.

 Deux expositions, indépendantes mais simultanées et complémentaires, s'articulent autour  du questionnement de notre avenir.  Des artistes se sont  engagés dans l’analyse des grandes dynamiques qui traversent et animent notre monde moderne.

L’objectif déclaré des commissaires et de toute l’équipe organisatrice est l’éveil. De la méditation à l’action ou à la réaction. Pour Jacques Attali, une exposition est une autre façon de frapper à la porte des consciences des citoyens. Il faut  dépasser le constat et l’observation du monde  généralement prônée par les artistes contemporains et  chercher à réinstaurer l’utopie grâce à la dimension altruiste de l’art.  

L’exposition « 2050 Une brève histoire de l'avenir » aux Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique,  débute par La Vénus de Galgenberg une figurine paléolithique féminine  en serpentine datée de plus de 30.000 ans, mesurant  7,20 cm et  pesant à peine 10 g …d’éternité? Elle est mise en miroir ave une œuvre de Louise Bourgeois, Fragile Goddess, 2002. Elle nous renvoie à la fragilité de notre patrimoine et à l’importance de sa sauvegarde, ainsi que de celle de la connaissance. Nous avons tous en mémoire la tragédie du récent drame de Palmyre, berceau mésopotamien de notre civilisation. Par ailleurs, un partenariat inédit a été développé entre le Musée Numérique (MRBAB), le Naturhistorisches Museum de Vienne et la firme Trideus et Alph Studios). Avec la numérisation 3D de la Vénus de Galgenberg, les MRBAB remettent en question les techniques modernes de reproduction et le rôle à venir des musées.

lachapelle_gas_shell_2012_large@2x.jpg?width=450David Lachapelle Gas Shell 2012

 Les œuvres choisies sont celles d’artistes qui   pratiquent ce qu'André Breton disait de Giorgio De Chirico : « L'artiste, cette sentinelle sur le sentier, a à perte de vue des qui-vive. » Pour faire de cette exposition un lieu où l’on pense le futur, cette exposition se veut  être une boîte à alertes qui nous rend conscients de ce que nous sommes et de ce que l’on peut devenir.

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Le rythme de l’accrochage  alterne peintures, sculptures, photographies, vidéos, installations et arts numériques : plus de 70 oeuvres d’art contemporain qui peuvent éclairer notre regard sur des thématiques urgentes telles que l'éclatement de l'empire américain, la surconsommation, les conflits mondiaux, l'épuisement des ressources naturelles, les inégalités sociales et économiques, la mutation de l’être humain, l'utopie d'un autre monde possible. À ces thèmes complexes viennent se greffer des visions positives et constructives, parfois même teintées d’humour. Des artistes belges et internationaux comme Sugimoto, Boetti, Kingelez, Warhol, LaChapelle, Gursky, Op de Beeck, Burtynsky, Yongliang, Turk, Alÿs, Hatoum,… nous invitent ainsi à réfléchir à l’avenir.

http://www.fine-arts-museum.be/fr/expositions/2050

 

L’exposition  éponyme du Musée du Louvre  qui ouvre bientôt à Paris  ( 24.09.2015 > 04.01.2016) se projette elle aussi dans le futur en se fondant sur une lecture subjective du passé, imaginée et portée par la création artistique des millénaires précédents, mais aussi par quinze œuvres d’artistes contemporains du monde entier. http://www.louvre.fr/expositions/une-breve-histoire-de-l-avenir

 

La date d’ouverture de l’exposition à Bruxelles, capitale de l’EUROPE – 11 septembre 2015 – renvoie aux événements du World Trade Center qui ont ouvert le nouveau millénaire et bousculé l’ordre du monde. Cette symbolique est importante dans le storytelling de l’exposition, notamment avec les œuvres de Wolfgang Staehle et Hiroshi Sugimoto, qui évoquent le déclin de l’empire américain.

BurdenMetropolisII450.jpg?width=450                                                    Chris Burden Metropolis II 2011 

12273123065?profile=originalq                                         Charles Csuri et James Sheffer, Random War 1967

12273123455?profile=original                                   John Isaacs The matrix of Amnesia (Fat man) 1997

12273123480?profile=original                                            Olga Kisseleva La conquête de l'Arctique 2011

12273123886?profile=original                                      Maarten Vanden Eynde Plastic Reef, 2005-2012

12273123280?profile=original                                      Arman (Armand Pierre Fernadez) Drogues 1960-62

12273124694?profile=original                                   Michael Wolf Tokyo Compression Multiple, Horizontal, 2009

55ddb5fc3570b546538105c9.gif?width=500                                       HeHe (Helen Evans et Heiko Hansen) Fleur de Lys 2009

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Très impressionnante est cette œuvre de Jake et Dinos Chapman (deux frères artistes plasticiens britanniques) intitulée The tower of Babble dont voici un détail. C'est en fait une immense maquette- parodie de celles des musées de sciences naturelles - illustrant une  apocalypse surpeuplée en trois D, digne  de Jérôme Bosch. 

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 La série des reliquaires d’AL Farrow Mausoleum I (1943) est tout aussi poignante car d’une tragique actualité. Synagogue, chapelle et mosquée sont intégralement fabriquées à l’aide d’armes récupérée. Mais la religion n’est-elle pas  elle aussi une arme redoutable ? Et que le contraste est grand entre le principe de recueillement que le lieu est supposé inspirer et l’histoire violente qui a toujours accompagné l’expansion des religions. All you need is love (2010), une œuvre signée Eugenio Merino.

Eugenio Merino, All You Need is Love, 2010, books.

Epinglons également – non « Le meilleur des mondes » - mais Le rêve d’un monde meilleur (2011) de Gonçalo Mabunda, né au Mozambique qui a vécu enfant les horreurs de la guerre civile. 

6eb52133bce383f2dc163600d245f246.jpgL’interactivité est très souhaitée: chacune des huit sections est présentée sur  des feuillets détachables que le visiteur peut arracher à sa guise et emporter. Le bruit de la page que l’on arrache avant de l’archiver dans une plaquette  fait déjà frémir : Introduction, Los Angeles et la suprématie américaine, Déclin de la puissance américaine - vers une nouvelle géopolitique, Une planète menacée - du constat à l’engagement, Surconsommation – consommer … oublier, L’empire du marché : it’s a Rich Man’s World, Le temps : une denrée rare, l’art de l’immortalité, Hyperconflits : des guerres d’un genre nouveau, Utopies : let the future tell the truth.

12273125669?profile=originalDe nouvelles technologies encouragent les visiteurs à commenter et partager leur propre perspective avant, pendant et après l’exposition. Un photomaton permettra aux visiteurs d’envoyer un « gif » (photo animée) accompagné d’un message tourné vers le futur.

Un social wall projettera, en temps réel, les interactions #expo2050 sur les réseaux sociaux. Les expositions de Bruxelles et Paris dialogueront donc avec le reste du monde. Le tout est aussi à suivre en direct sur le site web de l’exposition  www.expo-2050.be  – qui propose également des vidéos (teasers, interviews et timelapses).

Une application pour smartphone et tablettes est proposée gratuitement (en FR, NL et EN). Remplaçant l’audioguide, elle raconte l’exposition à travers des interviews, vidéos, photos, images d’archives, articles,... L’utilisateur peut donc tant préparer sa venue au musée qu’élargir sa réflexion sur les oeuvres et sujets abordés. Trace virtuelle et qualitative de l’exposition, l’application « Fine Arts Belgium » fournit un contenu supplémentaire (vidéo) au catalogue.

De nombreuses activités sont organisées en marge de l’exposition (conférences, colloques, ateliers créatifs, visites guidées, visites « sur mesure », etc.).Le public pourra également participer aux « meet the artist », des rencontres exclusives avec les grands noms de l’art contemporain (Olga Kisseleva, Thu Van Tran, Maarten Vanden Eynde, Hans Op de Beeck, David Altmejd,…).

12273126453?profile=originalDe l’horreur au miracle, notre dernier regard se porte sur une fantastique maquette de ville imaginaire tentaculaire mais accueillante, imaginée par l’artiste congolais Bodys Izek Kingelz, décédé cette année.

 

Vous pouvez écouter Jacques Attali ici : http://www.rtbf.be/radio/player/lapremiere?id=2042259&e=

 

INFORMATIONS PRATIQUES

BRUXELLES

11.09.2015 > 24.01.2016

www.expo-2050.be

Horaires

mardi > vendredi | 10:00 > 17:00

samedi > dimanche | 11:00 > 18:00

Tarifs

€ 14,50 adulte € 12,50 senior (+65 ans),

€ 8 jeune (6>25 ans), enseignant, personne

souffrant d’un handicap et leur accompagnateur

€ 10,5 groupe adulte € 3,5 groupe scolaire

€ 0 Ami des MRBAB, membre ICOM, enfant (-6ans)

Ticketing online : https://onlineticketing.fine-arts-museum.be

Une application multimédia et un guide

du visiteur (papier) gratuits sont disponibles.

Catalogue : coéd. Snoeck/MRBAB, 224 p., € 32

(également disponible en e-book)

Commissariat de l’exposition

Jennifer BEAULOYE, docteur en histoire de l’art et

chercheur post-doctoral en muséologie et

nouvelles technologies | Pierre-Yves DESAIVE,

responsable médias numériques & art contemporain |

Jean DE LOISY, conseiller scientifique | Jacques ATTALI,

conseiller scientifique

 

PARIS

24.09.2015 > 04.01.2016

www.louvre.fr

Horaires

Tous les jours de 09 :00 à 17:30, sauf le mardi.

Nocturnes les mercredis et vendredis jusqu’à 21 :30.

Tarifs

Tarif unique d’entrée au musée : € 15.

Gratuit pour les moins de 18 ans, les moins de

26 ans résidents de l’U.E., les enseignants

titulaires du pass éducation, les demandeurs

d’emploi, les adhérents des cartes Louvre

familles, Louvre jeunes, Louvre professionnels

et Amis du Louvre, ainsi que le premier

dimanche des mois de septembre à mars.

Catalogue : coéd. Hazan/Louvre, 384 p., € 45

Commissariat de l’exposition

Dominique DE FONT-REAULX, conservateur

général au musée du Louvre, directrice du musée

national Eugène-Delacroix | Jean DE LOISY,

président du Palais de Tokyo | Jacques ATTALI,

conseiller scientifique | avec la collaboration de

Sandra ADAM-COURALET

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administrateur théâtres

12273124082?profile=original12273124480?profile=original We have  the pleasure to announce…

Samedi soir, au Musée de la Bande Dessinée à Bruxelles s’ouvrait  avec Bach et Liszt le tout nouveau Festival ARTONOV. La pianiste Béatrice Berrut, habillée par l'étoile montante de la mode belge Gioia Seghers, attaquait de façon décidée les 5 préludes pour chorals d’orgue pour piano, Cahier 1 de Bach/ Ferrucio Busoni. Au programme encore : La Chaconne BWV 1004 puis les Consolations S172 de Franz Liszt 

12273124669?profile=originalBéatrice Berrut, puissante magicienne, est une force du temps présent qui se fait l’interprète d’une nouvelle esthétique musicale rêvée, par Ferrucio Busoni, il y a 100 ans! Elle désire toucher, atteindre, comprendre l’inconnu !

 Was sucht Ihr? Sagt! Und was erwartet Ihr?“
„Ich weiß es nicht; ich will das Unbekannte!
Was mir bekannt, ist unbegrenzt. Ich will
darüber noch. Mir fehlt das letzte Wort.“
„Der mächtige Zauberer

 Gioia Seghers* la créatrice de mode, se charge  du tableau vivant, une sorte d’horloge faite de femmes dans une palette blanche ou  noire. Jambes et pieds nus,  les filles  sont sans maquillage, quelques-unes en chapeaux… Les tenues font penser à des kimonos réinventés, des drapés fluides et décalés. La cérémonie s’infiltre entre les pauses des différents mouvements musicaux. Regards tournés vers l’intérieur ou vers l’infini.  Touches noires et touches blanches  glissant entre les spectateurs, elles forment un contraste de zénitude raffinée qui exhauste la musique passionnée de Béatrice Berrut**. Musicienne dans des atours de femme fatale 1925, elle aurait fait tourner la tête à Gatsby le Magnifique. Elle a la grâce d’une divine  ballerine classique penchée sur un clavier, à la recherche des questions universelles.

 

Une prestation impressionnante, un assaut du ciel,  une subtile et poignante interprétation où se chevauchent la force vitale et le raffinement. Méditations, souffrance, rythmes brûlants, une frappe précise et dynamique, une variété de ralentis, des couleurs sur fond noir et blanc, un cœur révolté et bouillant d’insoumission. Cela déferle.  Sa colère n’est jamais complètement liquidée. Elle (…la colère ?  ou elle, …la pianiste?) se fait vague créatrice,  à la rencontre de consolations musicales  furtives, pour revenir encore et encore, toujours plus insistante et plus  tragique! Quelle est cette innovante  plaidoirie mystérieuse pour l’avènement d’un monde qui change ?   Quelle est cette puissance musicale, qui met à nu les sentiments, souligne les fiévreux accès de désespoir, et les délicats rêves de pureté ? La dernière note de la Ballade N°1 de Liszt est un point d’interrogation vivant!

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Festival ARTONOV, festival innovant cœur nouveau de l’Art Nouveau

http://festival-artonov.eu/

On ne pouvait pas mieux débuter ce nouveau festival qui  joue sur les correspondances entre les diverses expressions artistiques. Gommer les frontières : dans des petits lieux d’exception mis à portée de tous, les arts plastiques, l’architecture, la poésie, vont servir d’écrin à l’art de la musique, langage sacré universel, Wunderkind de l’humanité, seul capable de transcender le temps. En ce nouveau début de siècle, nous souhaitons au festival naissant, et à son directeur, Vincenzo Casale***, musicien avant tout, l’ivresse de la transmission et du partage par-delà  toutes frontières,  et le bonheur d’un public accueillant, fidèle et enthousiaste. Dans le fracas de notre monde tel qu’il nous agresse quotidiennement, nous avons grandement besoin  de  nouveaux paysages vivants  de culture européenne et de paix !

1493_abc_vincence_casale_c_ivan_put.jpg(© Ivan Put)

http://www.agendamagazine.be/en/blog/abc-vincenzo-casale

 

http://gioiaseghers.tumblr.com/

**  http://www.beatriceberrut.com/

***  http://www.vincenzo-casale.com/ 

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L'escalade comme stimulant créatif ?

"- Les états modifiés de conscience induits par une activité sportive intense en conditions de grande concentration peuvent-ils avoir une influence pendant et après cette activité sur l'expression créative exprimée par l'aquarelle ? "

Pour faire suite à l'article précédent, je tente d'apporter une première réponse à cette curieuse question dans le dernier article de mon blog "aquarelle en voyage" avec (entre autres) cette nouvelle vidéo inédite...

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Il y a l’aquarelle « faite pour être vue » dont le produit de plus en plus élitiste et sophistiqué se structure en pyramide dans une perverse course en avant initiée par les salons à la mode : - cette forme d’aquarelle détient-elle « l’entière vérité » ?

- Le mécanisme économique produit par les tendances ainsi déterminées, est-il représentatif des initiatives individuelles échappant au système qui en découle, des expressions oubliées, des créateurs isolés ?

…Ou du plaisir de peindre comme on veut, loin des courants structurés ?

- Ce que l’on fait dans ces cas-là, est-il méprisable ?

Bien sûr, l’aquarelle dite « de création » est parfois une aquarelle d’action. Il y a le geste, l’implication, l’intention…

Plus simple, il y a l’aquarelle « de contemplation », à mes yeux davantage en harmonie avec les équilibres naturels révélant d‘autres formes de beauté que celles produites par l’humanité et ses civilisations

L’aquarelle de voyage, relève souvent de cette dernière forme d‘expression.  

Et puis, il y a l’aquarelle faite pour être vécue (l‘aquarelle de voyage en fait également partie).

Mais vécue autrement, loin des élitismes de toutes sortes. Pour soi, bien qu’elle puisse être partagée.

Il y a aussi action et « action ». J’évoque ici une action forcément différente de ce que l‘on peut généralement imaginer.

Une action plus « impliquante » qu’une simple promenade picturale, qui peut être créative si elle débouche sur un acte global assimilable à un « produit » créatif. L’ensemble pouvant alors être considéré comme une démarche artistique à part entière, à la fois active et créative.

« Petit matin au refuge Vallot ». Aquarelle figurative de 55 x 70 cm« Petit matin au refuge Vallot ». Aquarelle figurative de 55 x 70 cm

« Petit matin au refuge Vallot ». Cette aquarelle figurative de 55 x 70 cm date des années 1970 (elle a aujourd’hui retrouvé la proximité du Mont Blanc dans la collection privée d‘un alpiniste de la vallée). Réalisée d’après les notes prises sur place à l’occasion de mon ascension du sommet. Elle était déjà dans l’esprit de cet inséparable relation « création - action » qui m’anime toujours au cœur de la nature chaque fois qu'elle dépasse l'échelle humaine…

 

Cette forme d’aquarelle « d’action » sera alors forcément aquarelle de création, car née au cœur de l‘action ou de la pensée incarnée par l‘action, même si le résultat ne correspond pas forcément aux critères définis par les canons de la « beauté » en matière d‘aquarelle contemporaine.

- Où situer ce concept dans un monde qui ne vous juge que par votre valeur médiatique ? 

- Et comment en démontrer la valeur, quand il suffit d’acheter un billet d’avion pour aller à l’autre bout du monde initier un carnet de voyage ce qui, (tout problème de budget mis à part), est à la portée de tout le monde aujourd’hui ?

Maintenant, tout à été fait. Les réseaux sociaux regorgent d’œuvres magnifiques dont la plupart des auteurs sont complètement inconnus.

Même nos « élites » et « chefs de file » dans cette discipline n’ont pas fait mieux que nos grands maîtres du passé qui avaient pourtant bien moins de moyens que nous….

Bien sûr, la subjectivité est reine en matière d’expression artistique, mais lorsque j’ai découvert en art les dégâts provoqués par les idéologies dominantes sur nombre de créateurs isolés, le pouvoir qu‘elles peuvent exercer à travers la puissance médiatique, l‘hégémonie des courants à la mode indissociables des intérêts économiques, j‘ai fui en me réfugiant dans ces valeurs essentielles dont Michel Onfray et François-Xavier Bellamy, à travers le passionnant entretien croisé entre ces deux philosophes paru dans le Figaro du 25 mars 2015 à l'occasion de la sortie du livre de Michel Onfray, « Cosmos », déplorent la raréfaction.

Je cite deux ou trois phrases qui sans les couper de leur contexte rejoignent (par rapport à la nature) le fond de ma pensée :

LE FIGAROVOX. « - Michel Onfray, dans Cosmos, le premier volume de votre triptyque philosophique, vous rappelez la beauté du monde. Nous ne la voyons plus ? »
*Michel ONFRAY. « - Nous avons perdu l'émerveillement. De Virgile jusqu'à la naissance du moteur, il nous habitait. Mais depuis, nous avons changé de civilisation: de leur naissance à leur mort, certains individus n'auront vécu que dans le béton, le bitume, le gaz carbonique. Des saisons, ils ne connaîtront que les feuilles qui tombent des quelques arbres qui restent dans leur rue. 

Il s'agit d'une véritable rupture anthropologique et ontologique: la fin des campagnes, la mort de la province et de la paysannerie au profit d'une hyper cérébralisation. Le vrai problème n'est pas l'oubli de l'être, comme disait Heidegger, mais l'oubli des étants qui constituent le Cosmos. »

*François-Xavier BELLAMY. « - Il faut aller plus loin encore: l'homme n'est plus en contact avec la nature qui l'environne, ni surtout avec la nature dont il se reçoit… Nous avons perdu le sens des saisons, mais aussi celui du rythme naturel de notre propre vie. Le citoyen est devenu citadin, et il a oublié que l'homme ne se construit pas ex nihilo, qu'il n'est pas un produit parmi d'autres, artificiel et transformable, dans la société de consommation. »

Alors, pour retrouver ce sens de l’émerveillement, pour vous le faire partager, pour renouer picturalement, activement (par le biais de l’aquarelle mais pas seulement, j’y reviendrai plus tard), avec la nature et l’intimité des éléments naturels, je suis revenu au contact de ces choses simples (en apparence) que sont l’air et la terre, en essayant d’en extraire l’essence, en les prenant à ma façon à « bras le corps ».

Dans l’esprit de la formidable aventure de « L’Aven aux Merveilles », quand vous m’avez accompagné dans l’exploration des nuits karstiques de l’Aven Noir en compagnie de Roland Pélissier, je vous invite cette fois à me suivre à travers de nouvelles aventures où action et création mêlées vous ouvriront d’autres perspectives sur le croquis aquarellé et l’aquarelle, loin des sentiers battus déjà tracés par les maîtres de la discipline, présents et passés.

- Quelles perspectives entre aquarelle de création et aquarelle d’action ?

Une banale prise de notes comme celles qui sont à l’origine de mon aquarelle du refuge Vallot. C’est sous cet immense porche que je vous donne rendez-vous dès le prochain article pour partir avec moi vivre de nouvelles aventures aptes à nous émerveiller en mêlant création et action. C’est d’abord à un nouveau concept que je souhaite vous inviter…

 

*François-Xavier Bellamy est maire adjoint de Versailles (sans étiquette). Ancien élève de l'École normale supérieure et agrégé de philosophie, il enseigne en classe préparatoire. Il est également l'auteur de Les Déshérités, ou l'urgence de transmettre paru aux éditions Plon en septembre 2014.
*Michel Onfray est philosophe. Après le 21 avril 2002, il fonde l'Université Populaire de Caen. Son dernier livre, Cosmos, est paru chez Flammarion. Vous pouvez retrouver ses chroniques sur son site.

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administrateur théâtres

 12017602_1045037385536769_337727267608184623_o.jpg?width=430Une chose que l’on peut dire à propos de la musique est que nous pouvons faire notre possible pour la saisir et l’enseigner, mais il y aura toujours quelque chose qui

manque de cette manière – la grâce – ce miracle inattendu qui donne à la musique sa vraie valeur. La transmission n’est pas seulement esthétique, mais éthique : la musique, comme tout art, fait partie du

mystère qui façonne l’humain.

Maria João Pires  

 

Welcome to MuCH : une naissance d’une première saison, une nouvelle histoire

 

Voici que La Chapelle Musicale, lieu d’excellence et de prestige auparavant réservée aux happy few, vient d’annoncer son ouverture au public le plus large. C’était hier, le  21 septembre que nous franchissions la porte de verre d’une aile futuriste qui nous permit de plonger à la source de l’apprentissage musical rêvé par la Reine Elisabeth et le célèbre violoniste liégeois Eugène Ysaÿe.  Un projet unique au monde, financé en grande partie par le secteur privé.

 

MuCH Music 2015-2016, c’est

plus de 60 concerts répartis en 5 séries

qui se donneront dans la nouvelle Aile de Launoit inaugurée le 27  janvier dernier. En souvenir de l’industriel Paul de Launoit (1891-1981), qui concrétisa  la création de la Chapelle musicale en 1939. Le  nouveau studio de concert de 250 places, les 2 studios de musique et 20 studios de résidences, un foyer, un Artists village, une cuisine, permettent à la Chapelle Musicale de se positionner de manière concurrentielle sur la scène internationale. C’est l’outil de travail qui l’aidera  à concrétiser sa mission de transmission de la musique aux générations à venir.

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Depuis son inauguration en présence de Leurs Majestés le Roi Albert et la Reine Paola, la nouvelle aile accueille de nombreux concerts privés. Par ailleurs, à l’occasion de sa 10e édition, la Chapelle a organisé une Garden Party le 13 juin dernier. Une première occasion pour plus de 2.500 personnes de découvrir la nouvelle Aile de Launoit et de profiter également d’une sélection d’activités. Des concerts en continu durant toute une journée, dans le Studio Haas-Teichen, le Studio de la Reine du bâtiment classé, et surtout sur la nouvelle scène extérieure, la très verte Wing Stage, sous le plafond décoré par l’artiste Jean-Luc Moerman. Bal musical, ateliers de découvertes musicales pour les enfants, concerts variés au programme festif, spectacles pour enfants, lâcher de ballons, et terrasse ouverte en continu ont ravi le public.  Une seconde édition est en route pour juin 2016. 

MAIS à travers l’acronyme MuCH (Music CHapel), La Chapelle Musicale Reine Elisabeth entend souligner qu’elle est bien plus qu’un centre d’excellence musicale, bien plus qu’une salle de concert.

 

MuCH, c’est d’abord une expérience déterminante pour les jeunes talents musicaux qui ont la chance d’y effectuer une résidence de plusieurs années: partage et compagnonnage avec les plus grands maîtres ; tremplin pour l’insertion professionnelle ; lieu de recherche et de rencontres ; laboratoire musical ; possibilités d’enregistrements et de concerts … Autant d’épanouissement artistique et de visibilité médiatique pour lancer une carrière musicale.

 

MuCH c’est aussi une NOUVELLE expérience exceptionnelle et exclusive pour le public: un lieu pétri de mémoire artistique, mais accessible à tous, permettant de rencontrer les jeunes talents là où ils vivent et travaillent. C’est plus précisément une salle aux dimensions intimistes, des concerts d’une heure sans pause, s’adressant à tous, dans un esprit participatif.

 

MuCH offre une large palette de formules, à des prix démocratiques, pour tous les publics, pour tous les âges.

 

MuCH a le regard tourné vers l’avenir, mais n’oublie pas le passé, comme l’indique la couronne dans le logo, symbole du caractère national de l’institution et de l’implication des reines de Belgique, depuis sa fondatrice jusqu’à la reine Paola, actuelle présidente d’honneur. 

 

Cinq Séries : Prestige - Guest - Discovery - Laboratory – Durability 

Tout au long de la Saison MuCH Music, les partenaires, mécènes, abonnés et grand public pourront profiter de ce lieu et de son offre musicale intense: 

• Ses maîtres en résidence, invités de marque, institutions partenaires, tournées et productions internationales partagent la scène avec les solistes en résidence dans la Série Prestige.

• Des musiciens de qualité & invités se produisent dans une salle à l’acoustique intimiste, dans un contact privilégié avec le public dans la Série Guest.

• Des concerts voués aux découvertes musicales à l’intention de tous les âges dans la Série Discovery.

• Des projets au croisement des réalités sociales et de la musique, l’écologie, le partage et la durabilité dans la Série Durability.

 • Et enfin, « last but not least », le coeur de l’activité de la Chapelle, sa ruche et ses jeunes solistes en résidence dans la Série Laboratory.

 

Bernard de Launoit, Executive President insiste: «La transmission qui coule entre des générations de musiciens doit aussi passer par le public… » 

Et pour célébrer l’ouverture de cette saison nous avons eu l’honneur d’écouter hier soir  l’ensemble  The Busch Trio que nous avions déjà applaudi lors de la nuit musicale  du Château de Beloeil le 5 septembre dernier.  

Ils ont emprunté leur nom au grand violoniste Adolf Busch. Ils étudient actuellement à La Chapelle Musicale Reine Elisabeth sous la direction du Quatuor Artémis.  Tout jeunes - la plus jeune recrue, le violoncelliste Ori Epstein n’a que 22 ans, ils séduisent par leur présence à la fois sérieuse et engagée, leur sens précis du rythme et la rigueur de leur exécution. Omri Epstein, le frère aîné d’Ori est le pianiste merveilleusement sensible du groupe. Son toucher léger, dont les variations agiles et subtiles fascinent dès les premières mesures regorge de finesse. Il se retrouve aussi à l’aise dans les passages qui demandent de la puissance et du feu. Il peut traduire des battements de cœur à fleur de clavier et des frémissements de vie qui palpitent au bout des notes aiguës.  Toute notre admiration va  au jeune violoncelliste qui donne une belle respiration à l’ensemble et  lui confère un beau sens de l’unité. Dans les mouvements où son instrument est à l’honneur, il cisèle avec ferveur les couleurs mordorées de la partition, à l’aide de son instrument de bois bruissant et s’envole dans des élans passionnels. Décrit-il la férocité des feuilles qui s’arrachent des arbres un jour d’automne, ou la succulence du fruit tombé ? Il est en tout cas capable de cueillette sauvage et  d’élan vital.  Mathieu van Bellen, est le violoniste éloquent, rempli de verve qui séduit par un jeu lumineux, très  fils du vent à certains moments,  jonglant entre plaintes, soupirs et volutes de bonheur partagé. Il joue sur un violon Guadagnini de 1783 ayant appartenu à Busch.  

Ils ont  interprété d’abord  le Trio pour piano N°39 en sol majeur « Gypsy » Hob. XV:25 de F.J.Haydn,  puis le  Trio N°3 en fa mineur op.65, B.130 de A.Dvorak. Une fête de la musicalité.

http://musicchapel.org/21-09-2015-much-music-season-opening/

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administrateur théâtres

12273088864?profile=original«  En chaque être, sommeille un livre… souffle l’éditeur de Céline Verlant qui ouvre grand la fenêtre sur le rêve. C’est Chagall qu’elle contemple, lui et sa sagesse. Puisque comme le souligne Sholom Aleichem , « La vie est un rêve pour le sage, un jeu pour le fou, une comédie pour le riche et une tragédie pour le pauvre. »

Elle nous invite à contempler l’universalité de l’œuvre de Chagall (Chagallus Universalis) dans son petit livre en forme de fenêtre, édité chez Lamiroy, illustrée d’images expressionnistes d’Yves Budin.

 

Céline Verlant est à l’écoute de toute une mythologie artistique qui s’est transmise de grand-mère à petite fille lors de nombreuses visites dans les musées dont elles raffolaient. C’est ainsi que souvent se transmet le mystère de l’émerveillement.

 

Sensible aux vibrations de couleurs concertantes du peintre, elle nous guide avec délicatesse sur les pas du peintre vers des  réalités essentielles : la beauté des fleurs, celle du bestiaire biblique ou domestique, des paysages, des astres et du ciel.  Amour et émerveillement vont sans doute de pair pour créer un univers magique unique,  protégé des fureurs du monde et du siècle, c'est le choix radical du peintre. Et Céline Verlant  partage avec Chagall une conclusion faite de ses bleus universels et intemporels. L’amour est l’évidence, l’énergie qui commande la création dans tous les sens du terme. Et l’œuvre de Chagall est pour elle un millefeuille de bonheurs recréés, qu’elle se plait à parcourir avec amour et admiration, dans une liberté de ton dynamisante.

 

 Tout en étant solidement documenté – Céline Verlant est historienne de l’art – , ce livre a la légèreté du rêve, et des personnages flottants –Luftmenschen –de l’œuvre de Chagall, maitre de la lévitation et de l'imaginaire. Quelle rencontre !

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chagall-11108dig-l.jpgDans son évocation de l’oeuvre du peintre,  Céline Verlant propose quatre pistes (l’homme, la société, l’animal, la nature) qui se retrouvent sous forme de quatre thèmes  présents comme par magie dans une gouache « Moi et le village » (1912), conservée aux Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, similaire à la toile du même nom (1911) conservée elle  au Musée d’Art de New York.  L’homme ne serait-il pas à la société ce que l’animal est à la nature? 

 

Un hommage humble et émouvant. Si "pour les Juifs, le Mot est la seule patrie", Céline Verlant se sert de trois clefs, la création, l’interprétation et la transmission, pour célébrer l’hommage-anniversaire des trente ans de la mort du grand peintre. Ce livre est une merveilleuse introduction en tous cas à une autre promenade, celle que vous ferez dans la superbe exposition en cours aux Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique qui rassemble plus de deux cents œuvre du peintre légendaire du XXe siècle.

Marc CHAGALL

Exposition

28.02 > 28.06.2015

 http://www.fine-arts-museum.be/fr/expositions/chagall

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La Rétrospective Chagall (1908-1985) a eu plus de 300.000 visiteurs à Milan en septembre 2014 . C'est au tour des  Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique. Du 28-02-2015  au  28-06-2015.

Exposition en cours. rue de la Régence, 3   1000 Bruxelles

Plus de 200 œuvres de Marc Chagall provenant du monde entier ont été rassemblées pour cette importante rétrospective. L’exposition parcourt l’ensemble de sa carrière artistique, depuis les premières peintures en 1908 jusqu’aux dernières œuvres monumentales des années ‘80.

Si les grands thèmes chers à Chagall seront évidemment abordés, comme la culture juive, l’iconographie du village juif ou encore les traditions populaires, l’exposition se concentrera également sur sa rencontre avec la littérature du XVIIe siècle - et spécifiquement La Fontaine -, la découverte de la lumière et le traitement de la couleur. Un écho particulier sera donné à la période russe de l’artiste, au moment où son style si personnel le distingue d’un courant artistique  imprégné par la révolution cubiste.

Fidèlement retranscrit, le langage poétique original de Chagall embarque les visiteurs dans un univers époustouflant, témoin de multiples cultures et traditions. La Rétrospective Chagall (1908-1985) a eu plus de 300.000 visiteurs à Milan en septembre 2014.

Brochure (PDF) 

Organisée par les Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique en partenariat avec le Palazzo reale de Milan, 24 ORE, Arthemisia Group, GAmm Giunti, cette rétrospective, placée sous le commissariat de Claudia Zevi, a été réalisée en collaboration avec Meret Meyer et Michel Draguet.

L’exposition réunira des œuvres de plus d’une vingtaine d’institutions internationales : Tate, MoMA New-York, Centre Georges Pompidou, Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, Museo Thyssen-Bornemisza, Fondation Beyeler, Fondation Maeght, Nagoya City Art Museum Japan, Musée de Saint-Pétersbourg, etc.

En Pratique :

Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique. Rue de la Régence 3 -1000 Bruxelles.

Tél : +32 0(2) 508 32 11. 

E.mail : info@fine-arts-museum.be

Site web : www.expo-chagall.be

Service de réservations

reservation@fine-arts-museum.be

Tél. 02/508.33.33

Prix :

Normal : 14,50€ en semaine, 17,50€ le week-end

Seniors (+65ans) : 12,50€ en semaine, 15,50€ le week-end

De 6 ans à 26 ans : 7,50€ en semaine, 8,50€ le week-end

http://www.levif.be/actualite/belgique/chagall-ce-poete-qui-reve-d-amour/article-normal-371661.html

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administrateur théâtres

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Mariage réussi !

 

Le nouvel an chinois est la plus grande fête traditionnelle chinoise. C’est une fête agricole à l’origine et elle s’appelle aussi  la  fête du Printemps. Chaque année elle inaugure un des 12 rameaux terrestres symbolisés par un animal, à l’intérieur d’un cycle  récurrent de 12 ans. Nous voici depuis le 19 février dans l’année de la Chèvre.
À  chaque retour de l’an neuf (calculé d’après la deuxième lune après le solstice d’hiver), toutes les voies de communication de la Chine entière sont prises d’assaut. Gares, routes, aéroports sont bondés. Des millions de familles, pour qui cette occasion est leur seul moment de vacances,   traversent le pays pour un rassemblement familial placé sous le signe  de la couleur rouge (symbole de joie et de chance), du recueillement et du renouveau. Traditionnellement, on sortait avec des lanternes colorées, des brûle-parfums, et l’on faisait éclater des pétards afin de faire fuir les mauvais esprits, mais surtout on désirait réveiller le dragon protecteur et dispensateur de pluies bienveillantes.

Dans nos contrées nordiques, on ferait plutôt appel au soleil et  à ses bienfaits…  Les chinois ont bien  compris nos aspirations et nous ont envoyé « The Legend of the Sun », un spectacle qui ne pouvait que nous plaire. Il a déjà été présenté à Londres en janvier dernier avec un succès éblouissant. Il s’agit d’une  très vieille légende du folklore de la minorité Zhuang* du Sud de la Chine qui  rejoint  à point nommé  notre  dévorante soif de lumière. Au temps jadis, les anciens Zhuang vivaient dans un pays  privé de lumière. Un jour, ils apprirent qu'un Soleil flamboyant se reposait au-delà de la ligne d'horizon et que l'astre pouvait les sauver de l'obscurité et du froid et leur apporter de la chaleur. Finalement, c'est une intrépide jeune femme enceinte qui  se sacrifia pour le bien commun. Elle argua qu’elle n'arriverait peut-être pas jusqu'au bout, mais  que l'enfant qu’elle portait finirait bien par rapporter le soleil.  Emouvant parcours initiatique donc, d’une mère et de son fils.

C’est Le théâtre National  qui a  accueilli à l’occasion du Nouvel an chinois, cette performance étonnante et de très haut niveau artistique. « The Legend of the Sun » un spectacle monumental de danses folkloriques, de mime et d’acrobatie. » Il réunit 60 danseurs chinois formés traditionnellement, la plupart d'origine ethnique Zhuang.  Pas de texte, du mystère et de la méditation sur la condition humaine, sur une vielle souche animiste. Quelques  mélodies aux voix  bouleversantes, des échos de choristes  lointains  et une musique très narrative soutiennent  cette belle histoire. Une histoire édifiante, bien sûr. Comme au Moyen-Age chez nous, les légendes doivent avoir une  portée morale et  sociale. A travers la mise en scène du  folklore authentique du peuple Zhuang, c’est la persévérance du peuple chinois  et la  poursuite du bonheur qui sont glorifiées et leur bravoure  indéfectible contre les difficultés « L’Asie est là où cesse la vulgarité, où naît la dignité et où commence l’élégance intellectuelle. Et l’Orient est là où sont les sources débordantes de poésie ».

La performance de danse muette est habillée de somptueux costumes qui vous rappelleront si vous avez eu la chance d’y aller, l’un ou l’autre voyage dans les minorités chinoises et l’accueil chaleureux que ces peuples dispensent aux visiteurs étrangers. De nombreuses scènes ont une portée universelle et vous feront monter les larmes aux yeux, ce qui n’était pas garanti avec un spectacle d’une telle ampleur. Les relations mère-fils, homme-nature,  le coup de foudre, la conquête amoureuse, la passion en conflit avec le devoir, l’amour vrai sont autant de thèmes passionnants et passionnels qui touchent le spectateur de n’importe quelle origine. La beauté de la danse, que ce soient les solos, les duos ou les danses de groupes, est omniprésente et souligne le long cheminement. Et cette beauté  nous touche profondément. Un mélange  habile et sans coutures  de chorégraphies modernes et de coutumes traditionnelles  qui vous  emmène au cœur du  mystère humain. Les danseurs se transforment en paysages, en rochers en rivières, en bêtes sauvages et en éléments naturels appuyés d’effets sonores grandioses.

Côté musique, c’est la même chose. Le mélange des sonorités occidentales et orientales est source d’un perpétuel étonnement. Alliant tradition et modernité, la musique  authentique de cette ethnie utilise des instruments séculaires -  les clochettes, bâtons et tambours associés aux costumes rutilants, l’erhu, vielle chinoise à deux cordes aussi appelé « violon chinois », la flûte de bambou, et  les incontournables percussions chinoises  -  qu’elle mélange avec finesse avec ceux  de nos salles de concerts occidentales.

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  Le China Arts and Entertainment Group (CAEG) qui encadre ce fabuleux spectacle  est devenu au fil des années  le plus grand organe culturel chinois soutenu par le ministère de la culture et un ambassadeur privilégié pour fêter les quarante ans de  liens d’amitiés qui unissent cette année l’Union européenne et la Chine. Co-organisateurs, la compagnie Atlas International Culture. The Legend of the Sun a été primé par de nombreuses récompenses, dont le "Golden Lotus Award" de la China Dance Lotus Award Competition, mais également le "Splendor Award" pour les œuvres théâtrales délivré par le Ministère chinois de la Culture. Le spectacle a également reçu un bel accueil dans le monde, plus particulièrement lors de leur tournée aux Etats-Unis en 2012.

 

 

* la minorité Zhuang : Ils forment une des 56 nationalités de Chine. Leur population, estimée à 18 millions de personnes en 2010, fait d'eux la plus importante minorité chinoise avec un passé glorieux.

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En savoir plus sur les légendes chinoises: 

http://www.gutenberg.org/files/15250/15250-h/15250-h.htm

Le Théatre Nanning du Guangxi:

http://thelegendofthesun.com/FR/?page_id=642

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Pour faire suite à l’article précédent et aller un peu plus loin dans l’usage de ces outils du fabriquant Winsor et Newton, je vous emmène aujourd’hui par la voie des airs dans un charmant petit village, où nous réaliserons très rapidement avec ces fameux outils, deux nouvelles aquarelles de voyage…

Pour bien profiter de cette vidéo visionnez-la en grand écran (petit rectangle en bas à droite). Si la vidéo saccade ou se charge mal démarrez-la puis arrêtez sa lecture pour la laisser se charger dans la barre de lecture avant de la lancer définitivement. Si malgré tout cela ne marche pas, allez directement la voir dans Youtube.

C’est la fontaine-lavoir qui en sera le sujet, sous forme d’aquarelle rehaussée puis de croquis aquarellé sur papier mouillé cette fois (deux versions différentes du même sujet avec peinture aux doigts pour le deuxième motif), en explorant davantage les possibilités parmi les plus intéressantes de ces bâtonnets d’aquarelle solide et marqueurs aquarelle Winsor et Newton.

Nous avons vu la semaine dernière dans les Gorges du Tarn sur papier sec (à grain léger  « Paper Touch » Clairefontaine au format A4), combien il était facile avec ces mêmes outils de réaliser le croquis aquarellé d’un vaste et complexe paysage en un temps record.

BÂTONNETS AQUARELLE SOLIDE WINSOR et NEWTON

12273045673?profile=originalJe vous rappelle d’abord les essais des bâtonnets aquarelle W-N passées à sec sur le papier avec trois couleurs test (rouge Winsor foncé, nuance jaune de cadmium et bleu Winsor nuance rouge) puis mouillées ensuite (au pinceau à réservoir d’eau Pentel).

Résultat de ce test des bâtonnets aquarelle utilisés en outils graphiques (pour réaliser des traits "diluables") :

Bâtonnets aquarelle Winsor et Newton passés sur papier sec puis humidifiés ultérieurement.

Bâtonnets aquarelle Winsor et Newton passés sur papier sec puis humidifiés ultérieurement.

Nous avions apprécié dans le précédent article de pouvoir dessiner directement et avec une grande liberté en ayant la possibilité de reprendre ultérieurement ce dessin à l’eau pure ou directement à l’aquarelle pour terminer notre sujet en tonalités pastel ou plus vives…

Bâtonnets aquarelle Winsor et Newton passés sur papier mouillé à l’eau claire.Bâtonnets aquarelle Winsor et Newton passés sur papier mouillé à l’eau claire.

         Résultat du test sur Montval 300 g mouillé (grain fin) de ces trois couleurs (rouge Winsor foncé, nuance jaune de cadmium et bleu Winsor nuance rouge) en bâtonnets aquarelle W-N :

  1. - sur papier mouillé (couleur en fond sur l’image ci-dessus, qui a largement fusée),
  2. – sur travail précédent papier semi-humide (par graphisme réalisé par-dessus puis dilué en partie par atténuation au doigt : à remarquer la quasi absence de cerne au séchage)

Le test sur papier Montval (300 gr grain fin) très mouillé de ces bâtonnets permet de voir la différence de comportement entre les bâtonnets et les marqueurs : les bâtonnets vont se fondre et fuser dans l’eau avec un léger temps de latence, ils pourront directement être étalés aux doigts pour obtenir des effets et mélanges en demi-teinte (attention, bien maîtriser le degré d’humidification du papier pour obtenir les effets souhaités).

LES MARQUEURS AQUARELLE WINSOR et NEWTON

Les nouveaux bâtonnets et marqueurs aquarelle Winsor et Newton (2 ème partie)

NUANCIER DES MARQEURS AQUARELLE W-N

Les nouveaux bâtonnets et marqueurs aquarelle Winsor et Newton (2 ème partie)
Les nouveaux bâtonnets et marqueurs aquarelle Winsor et Newton (2 ème partie)
Les nouveaux bâtonnets et marqueurs aquarelle Winsor et Newton (2 ème partie)

Il est plus difficile d’obtenir des effets fusants avec les marqueurs sur un papier complétement mouillé, sauf s’ils sont neufs et encore pour un temps très court (si non la couleur ne sort pas car c’est l’eau du papier qui, en imbibant la pointe, empêche la couleur de sortir).

Marqueurs aquarelle Winsor et Newton passés sur papier mouillé à l’eau claire.Marqueurs aquarelle Winsor et Newton passés sur papier mouillé à l’eau claire.

Résultat du test sur Montval 300 g mouillé (grain fin) de ces trois couleurs (Nuance rouge de cadmium, Nuance jaune de cadmium et bleu moyen) en marqueurs aquarelle W-N : sur papier très mouillé la coloration est très faible car les pointes des marqueurs s’imbibent rapidement de l’eau du papier qui bloque l’arrivée de la couleur contenue dans le marqueur.

La fontaine-lavoir de St-Grégoire (1er exercice de la vidéo) en aquarelle rehaussée aux marqueurs aquarelle Winsor et Newton passés sur papier mouillé retravaillé au pinceau à réservoir à l’eau claire et à l’aquarelle (sur papier spécial pour marqueurs aquarelle Winsor et Newton), finitions au feutre indélébile noir fin après séchage.La fontaine-lavoir de St-Grégoire (1er exercice de la vidéo) en aquarelle rehaussée aux marqueurs aquarelle Winsor et Newton passés sur papier mouillé retravaillé au pinceau à réservoir à l’eau claire et à l’aquarelle (sur papier spécial pour marqueurs aquarelle Winsor et Newton), finitions au feutre indélébile noir fin après séchage.

Résultats plus intéressants sur papier humide à semi – humide (voir deuxième exercice de la vidéo ci-dessus) où la couleur du marqueur se diffuse en partie et peut immédiatement être retravaillée (comme avec les bâtonnets mais en plus fluide) :

La fontaine-lavoir de St-Grégoire (2ème exercice de la vidéo) en croquis aquarellé aux marqueurs aquarelle Winsor et Newton passés sur croquis préalable semi-humide (croquis préalable réalisé sur papier sec au feutre fin indélébile noir) puis retravaillé au doigt à l’eau claire et au pinceau à réservoir à l’aquarelle (sur papier spécial pour marqueurs aquarelle Winsor et Newton toujours).La fontaine-lavoir de St-Grégoire (2ème exercice de la vidéo) en croquis aquarellé aux marqueurs aquarelle Winsor et Newton passés sur croquis préalable semi-humide (croquis préalable réalisé sur papier sec au feutre fin indélébile noir) puis retravaillé au doigt à l’eau claire et au pinceau à réservoir à l’aquarelle (sur papier spécial pour marqueurs aquarelle Winsor et Newton toujours).

Il est à noter pour les randonnées en montagne (avec fort dénivelé dans la journée) d’intéressantes possibilités à l’analyse de mon expérience ici : dans le cas du premier exercice de la vidéo de cet article, mes marqueurs ayant subi la décompression – compression liées à ma prise d’altitude puis retour à la pression normale lors de mon atterrissage (une prise d'altitude de moins de 1500 m suffit pour créer cette différence de pression, mais elle est beaucoup plus importante à partie de 2500 m) se sont mis à fuser largement au contact de l’eau, créant les jolis effets jaunes, rouges et oranges des fleurs. 

Mais il vaut mieux si on veut travailler en humide avec les marqueurs en restant à la même altitude, attendre que le papier soit humide (sans plus) pour avoir un effet légèrement fusant et surtout ne décolorant pas la pointe des marqueurs.

Par contre, humidifier au pinceau ou au doigt les traits des marqueurs passés sur papier sec (de bonne qualité et plutôt satiné) immédiatement après le dessin tant que ces traits sont encore humides, permet d’obtenir des effets très intéressants (Winsor et Newton a d’ailleurs développé 3 blocs papier à spirale spécialement destinés à cet usage concernant ces marqueurs).

Les marqueurs aquarelle en conclusion :

- Outil pour dessiner et peindre à l’eau un peu plus délicat à manier que les bâtonnets, mais pour un usage complémentaire, permet plus de « nervosité » dans ses motifs (le choix entre 2 pointes de forme et taille différente permet une grande latitude de traits),
- Intéressants effets en utilisation à sec puis humidification immédiate (ou peinture à l’aquarelle) sans laisser sécher le marqueur,

- Possibilité de pages créatives en carnet de voyage en utilisant comme support le papier spécial pour marqueurs aquarelle Winsor et Newton,
- Fortement pigmenté et résistant à la lumière,
- Parfait pour une utilisation en atelier, à l'extérieur, ou même en voyage, (mais il vaut mieux privilégier des formats assez grands si on veut bien exploiter le produit et en tirer les plus intéressantes possibilités),
- Toutes les couleurs peuvent être mélangées avec des aquarelles traditionnelles,
- Compatible avec d'autres couleurs, ainsi qu'avec l'ensemble des médiums pour aquarelle Winsor & Newton,
- Marqueurs disponibles en 36 couleurs

Concernant votre matériel et fournitures d'aquarelle, je vous recommande comme principal fournisseur (pensez à commander de ma part) le spécialiste de l'aquarelle (où vous trouverez mon excellente petite boite de voyage "Field Box" Winsor et Newton)  : http://www.aquarelleetpinceaux.com/  

Comme cet article fait partie des nouveaux billets didactiques d’Aquarelle-en-voyage.com, plus orientés "découverte, technique et créativité", je vous demande un peu d'indulgence concernant la fréquence de leur parution : ils demandent énormément de travail ce qui ne me permet pas d'en publier très régulièrement (plus encore la vidéo qui les accompagne), mais si cette série vous plait (voir les précédents) n’hésitez pas à me le dire dans les commentaires ci-dessous (que je validerai avant publication), vos avis et opinions étant très importants si vous voulez que j'en améliore encore le contenu et l’esprit.

- Dites-moi aussi qu'est-ce que vous aimeriez voir dans ce blog, quelles idées auxquelles je n'aurais pas pensées que vous aimeriez y voir développées ?

Enfin, pour terminer (concernant la vidéo de ce billet), je tiens à remercier ici mon camarade Alain B. qui a tourné les prises de vues aériennes de mon arrivée au dessus du petit village où se trouve cette fontaine-lavoir en m’accompagnant en vol (merci aussi à toi Jean-Louis pour tes vues du décollage que je n'ai pas exploitées cette fois-ci) !

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12273037095?profile=originalJeune fille en prière. La pagode de l'empereur de Jade est toujours un actif lieu de ferveur populaire.

La pagode de l'empereur de Jade, également appelée "pagode de la Tortue*" (Phuoc Hai Tu), est petite...

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... mais à l'intérieur quelle profusion !

Elle détient, nous l'avons vu, les plus belles sculptures, de bois ou en papier mâché, de Hô Chi Minh-Ville (Saigon)...

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... notamment des panneaux de bois sculpté dans la salle des Dix Enfers...

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12273038658?profile=original

... mais aussi des céramiques...

12273038297?profile=originalMères de la fertilité (céramiques) assistant Kinh Hoa, déesse de la maternité.

ou, dans une niche, cette autre surprise...

12273038872?profile=originalPhat Mau Chan De, la déesse à trois têtes et aux dix-huit bras, mère des Bouddhas des cinq points cardinaux (le centre et les quatre Orients), flanquée de sa garde rapprochée.

Alors lecteur frappé de stupéfaction, "atteins à la suprême vacuité et maintiens-toi en quiétude. Devant l'agitation fourmillante des êtres ne contemple que leur retour", Lao Tseu (vers 570-490 av. J.-C.), ou soit changé en statue de pierre !

Mais pour ce qui du "vide parfait", ce temple tient plutôt du capharnaüm...

J'espère toutefois que cette incursion dans une autre culture vous aura ouvert des horizons. Retenons que "le sage ne s'afflige pas de ce que les hommes le le connaissent pas, il s'afflige de ne pas connaître les hommes", Confucius. Et que "pratiquer le tao, c'est là la véritable éducation."

Tâchons donc de suivre la voie du perfectionnement à travers la connaissance, la pureté du coeur et la conformité à l'ordre universel, l'union de l'équilibre et de l'harmonie.

Michel Lansardière (texte et photos).

* Pagode de la Tortue : animal céleste, symbole immémorial de la sagesse et de la longévité, allégorie de la Terre.

12273038698?profile=originalBassin dans la cour de la pagode de l'Empereur de Jade

 

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12273037262?profile=originalQue la Lumière soit...

On s'attend à tout moment à voir surgir l'ombre de Boris Karloff, de Béla Lugosi ou de Christopher Lee dans le fantôme de Fu Manchu...

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Pourtant non, nous sommes dans la pagode de l'empereur de Jade, Ngoc Hoang, construite par la communauté cantonaise de Saigon (Hô Chi Minh-Ville aujourd'hui) en 1892.

12273037070?profile=originalL'empereur de Jade, Ngoc Hoang,

et trois de ses quatre comparses, les "Quatre Diamants" :

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... ainsi que l'un de ses gardiens :

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C'est Guan Di, divinité taoïste de la guerre, qui nous fait les honneurs de la visite...

Mais au-delà de l'ambiance fantastique qui règne dans ce temple taoïste, où flotte en permanence les volutes d'encens, c'est dans un véritable théâtre de curiosités que nous pénétrons.

Une débauche d'oeuvres d'art : sculptures, dont certaines d'influence portugaise (si je ne m'abuse docteur), en bois de santal ou en papier mâché, d'où leur mine penchée...

12273038272?profile=originalStatues de bois et de papier mâché, de style portugais pour celle de droite

("portugais" à ce qui me semble... Canton vit arriver en 1514 les Portugais. Portugais qui furent les premiers Européens à y établir un comptoir en 1517...).

... panneaux de bois sculpté dans la salle des Dix Enfers,

12273038095?profile=originalPanneaux de bois sculpté de la salle des "Dix Enfers".

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ainsi que céramiques... nous contemplent.

A suivre...

Michel Lansardière (texte et photos).

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administrateur théâtres

A Day-to-day adventure!

Fondant comme un caramel au beurre salé! But what does Summer Robin think of it?

Grisabella's watching over, with her motherly look

Beau

lever de rideau, ici on parle français!

Such a Splendid fish to fry, isn't it!

May I have some more? said the dog (CH.Dickens)

Really Guilty Face!

Un poussin qui n'a pas peur de son ombre! Maestro? Wo bist du?

En attendant la pluie (Marcel Aymé)J'adore l'été!

Et les chants d'oiseauxEt les mouvements dans l'herbe!

Caught you!

And the rest is                 SNOW!

Shozo Ozaki's photo.L'amour rend meilleur!

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12273012671?profile=originalIl s'agit d'une pièce en deux actes très courts et en vers de l'écrivain allemand Wolfgang Goethe (1749-1832), qui fut composée alors que Goethe se rendait à Ems, au bord du Rhin, le 17 juillet 1774, et qui parut au cours de l'automne de la même année.

Le personnage principal est chargé d'exprimer les sentiments du poète lui-même: il y paraît douloureusement écartelé entre les exigences d'une vie besogneuse et le monde de fantasmagories et de songes où il est accoutumé de prendre son inspiration. Ce thème, dont Goethe a su tirer parti avec une vivacité brillante et quelquefois ironique, fut repris par Wackenroder, mais sur un mode exclusivement pathétique. Tout le romantisme d'ailleurs y cherchera un prétexte à ses élégies. "La divination de l'artiste", en un acte, fut composée le lendemain, 18 juillet 1774. Plus tard, Goethe y apporta quelques modifications et elle servit de fond à "L'apothéose de l'artiste"; on la publia à titre posthume, en même temps que les lettres de Goethe à Sophie La Roche et à Bettina Brentano. Le dialogue expose les appréhensions de l'artiste encore inexpérimenté, qui éprouve ses forces en déplorant leur insuffisance. La vue des chefs-d'oeuvres du temps passé ne lui apporte que du découragement. Mais un maître, plein de sagesse, lui rappelle la solitude des grands hommes que leur époque mésestima et repoussa.

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administrateur théâtres

75 ans

La Chapelle musicale Reine Elisabeth fut inaugurée en 1939 par la Reine Elisabeth et cette année fête ses 75 ans à travers une série de concerts avec ses jeunes solistes et leurs  très illustres maîtres. Le 28 janvier dernier, nous assistions à un prestigieux Concert de Gala au Palais des Beaux- Arts de Bruxelles qui nous offrait le Concerto en sol mineur pour deux violoncelles de Vivaldi avec Lidy Blijdorp et Julie Sevilla-Fraysse sous la conduite d’Augustin Dumay et l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie. Ensuite l’Aria ″Ch'io mi scordi di te″ de Wolfgang Amadeus Mozart, avec un émouvant Julien Brocal au piano et Aleksandra Orlowska, soprano. Ce fut ensuite un 4 mains rayonnant au piano avec Maria Joan Pires et le jeune Julien Libeer : la Fantaisie pour piano à 4 mains en Fa mineur de Franz Schubert. Dans une entente parfaite de la conduite de la musique au masculin et féminin, la pianiste mythique et son brûlant élève ont  conquis le public par  l’atmosphère intimiste  envoûtante qu’ils ont  créée. Ensuite, ravis de l’accueil du public, ils ont donné un bis à trois: les deux jeunes pianistes Julien Brocal et Julien Libeer égrenant  entre leurs doigts des vagues de douceur et de tendresse et des  fourmillements de poésie  avec leur égérie musicale, Maria Joan Pires. Après la pause, Lya Petrova et Hrachya Avanesyan  ont joint leurs violons dans le poème Amitié d’E. Ysaÿe. Puis ce fut le tour de Deborah Pae au violoncelle pour des variations op 33 de Tchaïkowski et enfin Esther Yoo, la star du dernier concours Reine Elisabeth de violon, dont chaque note est une nuance, chaque frémissement, un summum de concentration et de musicalité éclatante. Une musicienne qui peut tout exprimer  et qui maîtrise  à la perfection toutes les harmoniques, défiant son instrument magique comme un être vivant, le poussant  à tout moment dans ses ultimes retranchements. Elle jouait la Carmen fantaisie de Franz Waxman….  

C’est dire si ce deuxième concert de la Chapelle musicale, intitulé  « José van Dam and YOU » du 11 mars allait attirer du monde et  rassembler  à nouveau la fine fleur des artistes de cette école internationale d’excellence et leurs nombreux fans. Toujours le même lieu : le Palais des Beaux-Arts de Bruxelles. Avec, quelques temps auparavant, un flash mob dans la Galerie de la Reine où soudain paraissait au balcon une chanteuse polonaise de rêve,  un piano à ses pieds, sous le regard ému de José van Dam et d’autres musiciens triés sur le volet. Pour Kinga Borowska qui présente sa candidature au Concours Reine Elisabeth d’art lyrique cette année, l’opéra c’est vivant, c’est sexy, c’est beau.  

On a vécu cette soirée du 11 mars comme un véritable prélude printanier, une fête explosive de l’art lyrique. L’Orchestre National de Belgique était sous la direction de Patrick Fournillier, un chef d’orchestre prestidigitateur qui convoquait dans chaque court extrait musical tout l’esprit de MOZART, ROSSINI, TCHAÏKOWSKI, DEBUSSY, BIZET, MASSENET, OFFENBACH ET VERDI.  Quel exploit. Il offrait un nouveau  visage transcendé à ses musiciens à chaque  nouveau morceau, comme si c’était le fruit d’un long processus d’immersion dans l’œuvre  choisie. Le spectateur pouvait  en plus observer le maître de musique à la fois  de dos et de face, sur grand écran car le concert était enregistré en live  par MUSIQ 3 et diffusé en streaming. Les solistes et les musiciens, pris de près,  livraient toute l’intimité de leur émotion musicale. Pas de doute que l’investissement musical de chaque chanteur était total dans ces instants de partage qui frisaient  l’extase. Ces jeunes talents extraordinaires viennent de multiples horizons, lointains parfois et  ont souvent depuis leur plus jeune âge tout sacrifié à l’art musical. Quelle leçon pour notre société souvent rebutée par l’effort et peu attirée par le mérite!  Armés d’une détermination passionnelle on perçoit qu’ils ont consenti à un investissement sans limite, chacun   donnant le meilleur de soi-même. La puissance et l’émotion pure semblent surgir chaque fois  d’un alliage pénétrant qui  fuse quelque part au cœur  de l’orchestre et y est en même temps parfaitement incorporé. La magie de l’art et celle de la jeunesse intrépide ont  suscité des  salves d’applaudissements et de clameurs enthousiastes dans une salle en adoration et pleine à craquer. Citons avec joie les héros de la fête orchestrée par le jeune metteur en scène français Julien Fišera membre actif d’ENOA  (European Network of Opera Academies). La scène du Palais des Beaux-Arts était habillée par le jeune éclairagiste Arnaud Lhoute. Et sous les feux de la rampe on a applaudi et scandé  la musique de tout cœur:

 

José van Dam, baritone
Amalia Avilán
, soprano
Diana Gouglina
, soprano
Aleksandra Orlowska
, soprano
Kinga Borowska
, mezzo-soprano
Sarah Laulan
, mezzo-soprano
Yu Shao
, tenor
Charles Dekeyser
, bass

 

Le programme complet,  ici : http://www.bozar.be/activity.php?id=14575

 

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administrateur théâtres
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A l’âge relativement tardif de trente-trois ans, Michaël Borremans se met à peindre, et ce n’est qu’en 2000, à trente-sept ans, qu’il présente sa première exposition individuelle réunissant des tableaux et des dessins au S.M.A.K., à Gand. Suivent ensuite des expositions significatives à la galerie Zeno X à Anvers et l’année suivante, à la galerie David Zwirner à New York.  Borremans semble émerger immédiatement  en tant qu’artiste pleinement abouti sans aucune  gaucherie expérimentale ou débuts maladroits. Dès le début, ses séries d’œuvres évocatrices — tableaux, dessins, films — fascinent le spectateur qu’elles immergent dans des situations à la fois curieusement familière mais subtilement illogique procurant un certain vertige. Caractérisée par un sens ineffable de la dislocation son œuvre disparate inclut différents  médias et est unifiée par une syntaxe visuelle qui saisit les sujets de l’artiste dans des états interpelant le spectateur. L’œuvre parait explorer des conditions psychologiques complexes qui perturbent la simple logique. L’artiste déploie des signifiants qui se heurtent dans des espaces ambigus et crée une atmosphère troublante hors du temps, un espace où le temps semble avoir été annulé.  L’angoisse envahit ces œuvres énigmatiques comme par exemple cette piscine où des êtres lilliputiens s’ébattent tranquillement tandis qu’une image menaçante surplombe l’ensemble.  C’est l'image d'un homme sur le torse duquel  est écrit "People must be punished" et on voit quatre trous noirs  autour des deux mamelons.  De nombreuses personnalités du Dallas Museum of Art ont contribué  à la réalisation  de  l’exposition « As sweet as it gets » , une coproduction qui vient d’ouvrir au Palais des Beaux-Arts de  Bruxelles.


images?q=tbn:ANd9GcRjexDQJioricHokeX4mBjOshBCq_-1KjAal4UvoHGnZ8PfzIctuw  « As sweet as it gets » est  un titre  humoristique et ouvert, mais  recèle aussi des intentions  potentiellement sombres. L’expression « as sweet as it gets » véhicule  certes un sentiment de contentement absolu, de satiété, une sensation que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Parallèlement, cette phrase simple,  familière et intentionnellement vague, soulève des interrogations.  Souvent tout est dans la connotation et le sens provient de l’inflexion utilisée. Comme le prouve la façon de dire par exemple  « good for you  » qui peut exprimer, selon la tonalité employée, l’enthousiasme sincère ou un profond mépris. « As sweet as it gets » peut suggérer à la fois la vision d’un présent rayonnant ou l’acceptation résignée lorsque les choses ont touché le fond. Cette ambiguïté crispée constitue une métaphore  éclairante de l’œuvre de Michaël Borremans. Il effectue des symétries frappantes entre beauté stupéfiante et abjection dérangeante, humour et désespoir, force et fragilité, vie et mort. Tapie  dans l’ombre de son acception ensoleillée, l’expression «  as sweet as it gets » comporte un sous-entendu évident d’amertume qui vient jeter le doute sur l’apparente beauté plastique et le rendu très habile des textures et reliefs.


images?q=tbn:ANd9GcTKun8HIiGoWB2i5qQ2fs7eETqSb5WQZvZXi1eYHEEpau_nm2dd La question que Borremans pourrait alors poser est la suivante : Quant au monde où nous évoluons, est-il aussi  innocent qu’il y paraît et quelles perspectives nous offre-t-il ? La représentation du conflit entre deux réalités est bien le propos de cet artiste déroutant qui chérit les effets contradictoires en stimulant notre imaginaire de façon provocante. L’humour malicieux fait vite place à la critique cinglante.


Formé initialement à l’art de la gravure et au dessin, Borremans les a longtemps enseignés. A la fin des années 1990, il se mit à pratiquer une production artistique indépendante. Des œuvres réalisées méticuleusement à l’encre, vernis et gouache, ou crayon noir. Elles foisonnent de signes mystérieux et de symboles hallucinatoires, qu’il faudrait pouvoir scruter à la loupe, tantôt éclairants tantôt mystificateurs. On ressent derrière ces productions un besoin  très net de subversion. Les commentaires sociopolitiques humoristiques qui s’adressent à l’indifférence collective de notre société contemporaine rappellent parfois l’esprit roboratif d’un James Ensor. Borremans fait usage de différents niveaux de réalité en mélangeant à dessein les échelles, pour créer des assemblages impossibles ou des relations illogiques  comme dans  The Good Ingredients  et Le Sculpteur de Beurre.


images?q=tbn:ANd9GcTvst8Co0XX0sf460XggNftjTSc0__3MEGqDrskUPDf-iuzQpg0Og Ses protagonistes sont représentés en gros plan ou à distance, isolés sur fond d’architectures ambiguës, éclairés par une lumière pâle ou estompés par  des ombres  menaçantes. Cela fait aussi penser aux personnages solitaires et pensifs, plongés dans des états de semi-conscience de Thomas Beckett. Des figures solitaires ou en groupe semblent émerger de surfaces improbables ou être posées sur elles à la manière de figurines sur un échiquier flottant. The Apron,  Terror Watch, et Four Fairies. Toute une symbolique du mal-être, du malaise et de la difficulté de  la communication, comme dans le théâtre surréaliste. Les regards sont tournés vers l’intérieur, absents ou fuyants.   


images?q=tbn:ANd9GcRhWN3bWEH8YzaQk2wPhQecsFqXnXzrK3UCKey8Z0T8l92Ao198 Un thème récurrent dans l’œuvre de Borremans est la mélancolie et la  tristesse insondable qui peuvent se dégager des états physiques blessés ou délabrés ou de lieux abjects dans lesquels se retrouvent ses sujets. Ceux-ci sont souvent croqués dans des situations de soumission, d’altération, de manipulation, de complaisance forcée, victimes d’un pouvoir invisible et implicite. Ces sujets sont ou victimes de l’oppression institutionnelle ou de leur propre aveuglement. Le tout souvent accompagné de  titres ou commentaires caustiques et absurdes.  Le 1984 de George Orwell a laissé des traces certaines dans notre appréhension du monde et sûrement dans celle de cet artiste flamand que d’aucuns comparent à Luc Tuymans. 

Samedi 22.02 > Dimanche 03.08.2014

https://www.bozar.be/activity.php?id=13204

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administrateur théâtres

Dans un rythme d’enfer, sortir du cadre!

Je danse donc je suis…

Bob'Art et Pop art, Béjart et Béchart, Danse et Pense : jusqu’où iront les jeux de mots ? Voici un spectacle rebelle très fignolé, monté avec un dynamisme de feu et l’énergie salvatrice du rire. Sortir du cadre : imaginez des cascades de corps sur des miroirs, des tableaux de maître au murs qui s’animent, les faux –semblants d’un cocktail de vernissage, une parodie du boléro de Ravel a capella, et quatre hommes et une femme bobstyle, coiffure au carré, dans un même bateau.

156226_536581049686198_109301172_n.jpg?width=180Ils sont tous animés par la flamme artistique et se connaissent depuis qu’ils ont quitté l’école. Up and down, ils dansent sur l’eau ! C’est leur quatrième spectacle qui se joue actuellement à bureau fermé au théâtre Marni. Les 5 danseurs sont issus de la compagnie mondialement connue que le très regretté chorégraphe français Maurice Béjart fonda à Lausanne, en Suisse, en 1987, lorsqu'il quitta Bruxelles et le Théâtre de la Monnaie, mettant ainsi un terme au prestigieux Ballet du XXe siècle. Jeunes, débordants de talent et d’idées, ces danseurs ont choisi de créer leur propre compagnie il y a trois ans : Opinion Public.

Audacieux plongeon dans l'inconnu, ils ont fait le choix de développer leur propre style, dans un cadre où les danseurs se sentent responsables de toute la production: musique, texte, chorégraphie, lumières... Avec beaucoup de brio ces jeunes artistes, quatre hommes une femme, décortiquent la vanité et les hypocrisies de la société dans ce dernier spectacle. On est éclaboussé par le surréalisme d’une histoire de chat qui danserait sur l’eau en portugais - mais les mimiques font mouche - et le spectacle traduit avec grande sensibilité corporelle l'inquiétude devant la manipulation de nos vies. Ne veut-on pas bientôt d’abord savoir ce que l’emploi de demain réservera à nos jeunes, avant de dispenser l’indispensable enseignement de notre culture ?

Corps à corps en accords et désaccords, rotations et glissages vertigineuses au sol, retour à la vie au fil de l'eau. Les corps flottent et se conduisent comme des chevelures. Abandons et envols. La souplesse vitale suspendue par le fil d’un vêtement ! Esquives étreintes, violences, prises improbables, les couples éphémères dansent leurs batailles sur des crescendos musicaux et dans des creux de silence. Les changements de costumes sont émaillés de confidences : « le bonheur est enterré au fond du jardin! » Des groupes de pingouins, morses, phoques, et autres grenouilles se dandinent sur la noire banquise du plateau. Les voilà qui roulent leur miroir et cela devient un travail de percussions à la chaîne ou une Parodie de clowns sur chaises musicales…. Les grimaces snob sont artistiquement décapées par une attitude poétique très perceptible dans la chorégraphie et dans les mouvements en canons. A la fin c'est le corps humain dans toute sa sacralité qui a le dernier mot.

Cela se passait il y a quelques soirs  au Théâtre Marni:

http://www.theatremarni.com/spip.php?page=detail_event&date=2014-02-05

http://www.opinionpublic.be/BOBART.html

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AFF%20Vasarely%20BD.jpg?width=300VASARELY. Hommage à Vasarely, une très belle exposition  au musée d’Ixelles,  les derniers jours…  

17.10.2013 > 19.01.2014

 

Victor Vasarely, peintre d’origine hongroise,  a été l'un des artistes les plus célèbres de la deuxième moitié  de notre XXe siècle. Son œuvre picturale, riche et variée, appartenant au domaine de l'abstraction géométrique, est fondée sur la ligne et la couleur, le contraste et les rythmes. Ses réalisations dans l'architecture, de la Cité universitaire de Caracas jusqu'au bâtiment de sa Fondation à Aix-en-Provence, témoignent de sa volonté d'intégrer l'art dans la vie quotidienne et l'espace urbain.
Ses théories sur le multiple, la reproduction industrielle et la mission sociale de l'art ont marqué son temps. Ses recherches sur la forme et le côté expérimental de sa pratique l'ont conduit à s'intéresser à la perception de l'œuvre d'art et aux phénomènes liés à la vision : elles ont fait de lui l'un des chefs de file de l'art cinétique qui allait devenir l'un des principaux courants artistiques des années 1960 en Europe et dans le monde.


L'exposition du Musée d'Ixelles (Belgique), en partenariat avec le Museum Haus Konstruktiv de Zurich (Suisse) et le EMMA - Espoo Museum of Modern Art (Finlande), est la première organisée depuis longtemps exclusivement consacrée à la peinture de Vasarely.

Elle est forte de plus de soixante tableaux magistraux mettant en lumière l’originalité et la perfection de son art. De 1947 à 1979, les deux composantes essentielles de son œuvre sont  le travail avec le noir et blanc, et celui avec la couleur. L’exposition  met en scène les principales familles de composition et d'arrangement des formes auxquelles il a eu recours. C’est rigoureux et fondé sur des verticales, horizontales et obliques à 45 degrés, mais les combinaisons semblent infinies.  On est saisi par  la richesse visuelle et la beauté incontestable des tableaux présentés, une production abstraite géométrique très féconde qui invite au dialogue avec les jeux de lumières.  C'est le  travail minutieux d’un roi de la ruche qui aurait pris le pouvoir et qui de ses yeux d’insecte travaillerait à la loupe pour produire des diamants.  

 Une occasion pour le papyboom de replonger dans  sa jeunesse – lequel d’entre eux n’a pas acheté à l’époque un poster de Vazarely ?- et pour les plus jeunes de remonter le temps. L'exposition, sous le commissariat  du français Serge Lemoine, remonte en effet le temps, depuis les premiers essais du graphiste travaillant, dans les années 1930, pour des agences de publicité comme Havas, jusqu'à l'élaboration de l'alphabet plastique, en passant par la phase noir et blanc, les périodes Belle-Isle et Daguerre et le retour à la couleur.

Lors de notre visite des groupes d' enfants étaient  particulièrement fascinés par ces  compositions parfaites (les couleurs sont éblouissantes comme aux premiers jours)  où se combinent, s’emboîtent, se permutent et s’assemblent couleurs, formes et systèmes géométriques visuellement rayonnants. On est médusés par les palpitations, les pulsations, les embrasements de camaïeux de couleurs qui occupent la surface dans sa totalité, les illusions de tiroirs qui sortent et qui se transforment aussitôt en  chambres tricolores creusées dans la toile et qui résonnent dans le vide.

 À travers cette vaste sélection de peintures abstraites venues de toute l’Europe, l’univers de Victor Vasarely produira sur votre vision ses effets optiques toujours saisissants, et parfois hypnotisants. Comme cette très belle œuvre au centre de l’exposition faite de lignes noires mystérieuses sur une sorte de de paravent de verre. On oscille entre le futurisme et la grecque antique.

L’hommage rendu à ce grand artiste vous invite à redécouvrir le talent d’un peintre exceptionnel et une œuvre singulière, foisonnante, radicalement moderne  et certainement pas « has been ». Un très beau catalogue accompagne cette très belle exposition que nous avons tardé à vous présenter, mais… il est temps encore !

Bruxelles, Musée d'Ixelles, October 2013 - January 2014
Zurich, Museum Haus Konstruktiv, February - May 2014
Helsinki, EMMA, September 2014 - January 2015

http://www.museedixelles.irisnet.be/fr/bannerother/expositions/expositions-en-cours-1/vasarely-hommage

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administrateur théâtres

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               Nautilus. Navigating Greece  24.01 > 27.04.2014 au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles

12272991896?profile=originalDepuis quelques années le bassin méditerranéen constitue  le centre d’intérêt de plusieurs expositions initiées par BOZAR. En 2012, Mapping Cyprus. Crusaders, Traders and Explorers faisait la lumière sur le royaume franc des Lusignan. À l’automne 2014, l’exposition Storie di Siena portera sur l’influence de la peinture byzantine sur l’école siennoise de peinture. En ce début d’année 2014, le Palais des Beaux-Arts organise un programme pluridisciplinaire axé sur la Grèce, à l’occasion de la Présidence hellénique du Conseil de l’Union européenne.

La nouvelle exposition qui s’est ouverte le 24 janvier 2014 au  Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, rassemble une centaine d’œuvres et d’objets historiques, esquissant la culture et la civilisation grecques à travers les siècles. Une exposition, réalisée en collaboration avec les ministères grecs des Affaires intérieures, de la Culture et du Sport.

À cette collection exceptionnelle, dont bon nombre d’objets n’ont jamais quitté la Grèce, s’ajoutent 23 œuvres d’art contemporain, toutes liées au thème de la mer. L’historien français Fernand Braudel a décrit de manière  très vivante la diversité incroyable et la vitalité de la mer Méditerranée :

12272992255?profile=originalLa Méditerranée est mille choses en même temps. Pas seulement un paysage, mais d’innombrables paysages. Elle n’est pas juste une mer, mais une chaine de mers. Pas seulement une civilisation, mais plusieurs civilisations ... La Méditerranée est un carrefour séculaire. Pendant des milliers d’années, tout a convergé sur cette mer, troublant et enrichissant son histoire.

 

Lors de ce  dialogue poétique entre le patrimoine culturel et la création contemporaine sept thèmes sont abordés et font voyager le visiteur à travers les siècles  pour renouer avec la riche civilisation hellénique, berceau de  notre civilisation européenne. L'exposition illustre l'interaction entre la nature, la culture, l'identité, l'aventure, le commerce, l’immigration, la politique, la religion et la mobilité sous toutes ses formes. Elle comprend une petite centaine d’œuvres et d’objets historiques (sculptures en bronze et en marbre, poteries…) provenant de 29 musées grecs et  datant de l’art cycladique (3 000 av. J.-C.) jusqu’à l’époque gréco-romaine, en passant par les périodes minoenne, mycénienne, archaïque et classique.

Rencontre de l’antiquité et de la modernité : 20 artistes grecs contemporains (Nikos Alexiou, Alexandra Athanasiadis, Lizzy Calliga, Vlassis Caniaris, Giorgis Gerolympos, Stratos Kalafatis, Katerina Kaloudi, Afroditi Liti, Nikos Markou, Sokratis Mavrommatis, Aemilia Papafilippou, Rena Papaspyrou, Eftichis Patsourakis, Mary Schina, Marios Spiliopoulos, Spyros Staveris, Leonidas Toumpanos, Stratis Vogiatzis, Manolis Zacharioudakis et Opi Zouni) ajoutent leur perception de la culture grecque aux pièces historiques exposées.   

org_14253_img1.jpg Clay rhyton (ritual vessel) from the Palace of Phaistos, 1500-1450 B.C., Archaeological Museum of Herakleion (Inv. P 5832). Courtesy: Hellenic Ministry of Culture and Sports/General Directorate of Antiquities and Cultural Heritage/Archaeological Museum of Herakleion

 

Un voyage à travers le temps

On circule lentement dans cette exposition faite d’étroits corridors comme si la scénographie voulait rappeler le labyrinthe légendaire du roi Minos construit par l’architecte Dédale. « La recherche du Minotaure au fond du labyrinthe  est une épreuve initiatique visant à détruire le monstre bestial qui se cache en chacun de nous? » Cette exposition va-t-elle déboucher  sur une réflexion amenant tolérance, ouverture d’esprit et curiosité de la part des visiteurs ? On ressent en filigrane que la rencontre entre les peuples est indispensable et que l’unité européenne trouve son fondement dans la diversité. On ressent aussi peut-être chez tous ces jeunes artistes grecs la hantise d’un Minotaure néolibéral qui servirait "l'abolition de l'État, le démantèlement des structures sociales", tandis qu’ils essaient, chacun à leur niveau, de tracer un nouveau chemin  vers la reprise économique et la reconstruction d’une société florissante.

images?q=tbn:ANd9GcTe-Mz2Fm1cDamnuBDJLXBdgIqDwWkhAfos3pViT6qmD5WTtj5B4w La première salle s’appelle « Genèse » et comporte  une subtile installation d’Aemilia Papafilippou qui met en scène un utérus mystérieux  représentant l’origine de la vie :  "Sea Testament - Chess Continuum ". La disposition singulière de fils lumineux fait penser inévitablement au fil  conducteur d’Ariane qui, à travers la fluidité perpétuelle, serait comme un acte créatif éternel…une chaîne chromosomique?

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Ensuite, le thème de l’écologie est détaillé et l’accent est mis sur l’interaction entre l’homme et l’environnement, illustrée par des œuvres de l’époque cycladique et par celle de Katerina Kaloudi. Eprise de son pays, l’artiste voyage dans les Îles Cyclades et y photographie des détails de rochers et de pierres. Ses agrandissements, qui font penser à des forêts fossilisées, interrogent la relation complexe entre l’homme et la nature. 

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 Une salle intitulée «Routes maritimes » plonge le visiteur dans l’époque minoenne et mycénienne. La mobilité des populations, des produits et des idées grâce aux routes maritimes y est centrale. C’est une problématique dont Stratis Vogiatzis est très proche. Ces quatre dernières années, il a voyagé en Grèce et à travers la Méditerranée en photographiant le monde dans lequel vivent les pêcheurs. Il y a découvert un univers particulier, où les hommes tentent de dompter la mer et où « les gens de la mer », comme disait Proust, tentent d’aller au-delà de leurs faiblesses.  

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La période archaïque est représentée par le mythe naval de l’Odyssée. La volonté d’explorer les mers, de trouver un nouveau monde et de commencer une nouvelle vie est née il y a des millénaires, mais les photos de Leonidas Toumpanos démontrent qu’elle est toujours d’actualité. Toumpanos a ainsi photographié, dans l’aéroport d’Athènes, des immigrés originaires du Pakistan, du Bangladesh et du Maroc  résolus à abandonner leur vie en Grèce et à s’envoler pour le retour au pays natal.  La légendaire Athènes, source de pouvoir et de richesse, est confrontée aux sculptures d’Alexandra Athanasiadis  qui a travaillé des morceaux de bois, récupérés de naufrages et rongés par le sel, contrastant avec les torses en marbre de jadis. Ah les beaux chevaux!

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 Après le thème de « l’Hégémonie », celui de l’intégration politique et culturelle, la salle « Ecumène », est consacrée à la Macédoine et Alexandre le Grand. L’une des œuvres les plus frappantes est sans doute celle d’ Eftichis Patsourakis. L’artiste recrée l’image du monde en juxtaposant des paysages marins de peintres anonymes et en constituant ainsi un seul horizon. Sa création est une réflexion sur les concepts du collectivisme et du mélange interculturel.  Dans l’Antiquité, les Grecs considéraient la Méditerranée comme un pont entre les peuples qui vivent sur son pourtour.  A chaque escale, les artistes contemporains de cette exposition viennent compléter les perspectives historiques, jeter eux aussi un pont vers un passé commun que l’on tend de plus en plus à ignorer. Les thèmes tels que la mobilité, la migration, la communication et l’écologie  sont omniprésents. Nikos Markou braque son objectif sur le navire échoué au large d’Eleusis.

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Enfin, le visiteur retrouve toutes les périodes confondues dans la salle dédiée à la religion, aux rites et aux mythologies maritimes. Marios Spiliopoulos donne une version moderne des croyances des marins de Syros qui écrivaient des  prières et des vœux dédiés au panthéon maritime  sur les rochers de l’île avant de monter à bord. L’œuvre de Spiliopoulos mélange des inscriptions antiques avec des inscriptions byzantines du 13ème siècle reprenant différentes façons de nommer Dieu devant l’image de l’infinité de la mer lorsqu’il contemple le Divin.

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12272991296?profile=originalA l’heure de l’asphyxie lente mais inexorable de la culture humaniste et gréco-romaine  dans les écoles de nos pays, il est fort utile d’aller se plonger dans cette exposition qui exalte ces pépites précieuses de notre civilisation parées d'un parfum d’éternité tandis que des artistes modernes courageux offrent leur sensibilité et jettent une lumière à la fois  nostalgique et heureuse sur une culture qui a fait la nôtre. L'héritage gréco-romain est la matrice de toutes les langues et littératures de nos contrées européennes. Retour à la salle 1, nommée « Genèse ».

12272992087?profile=originalLe 14 janvier 2014, la Présidence hellénique était officiellement inaugurée avec Armonia Atenea, un concert sous la direction de George Petrou. Cette fois un pont était jeté entre des œuvres de  musique baroque sur des thèmes mythologiques par des artistes extraordinairement brillants et juvéniles. Le message du  ministre grec de la culture Panos Panagiotopoulos « La crise économique et tout ce qui s’est passé et continue de se passer nous fait nous sentir plus Grecs, plus Européens et finalement plus citoyens du monde » traduit certes la nécessité d’un esprit de solidarité globale.

Ce programme de musique autour du XVIIIe européen mêlant Händel, Hasse, Gluck et Vivaldi  a été pris en charge par un ensemble athénien fondé en 1991, Armonia Atenea, reconnu sur la scène internationale depuis de nombreuses années pour sa virtuosité et ses couleurs exceptionnelles. À sa tête, le jeune chef grec, George Petrou, considéré comme l’un des plus grands chefs händéliens. Une découverte !

 

Armonia Atenea

George Petrou direction

Myrsini Margariti soprano

Mary-Ellen Nesi mezzo

Irini Karaianni mezzo

Georg Friedrich Händel Ouverture (Alessandro, HWV 21), Aria "Se nel bosco" (Arianna in Creta, HWV 32), Recitativo & aria "Dove son - qui ti sfido" (Arianna in Creta, HWV 32)

Johann Adolf Hasse Sinfonia (Artemisia)

Johann Christian Bach Aria "Ch'io parta" (Temisctocle)

Giovanni Paisiello Recitativo & duet "E mi lasci cosi ? Ne giorni tuoi felici" (L'Olimpiade), Terzetto "Sciogli oh Dio le sue catene" (L'Olimpiade)

Jean-Baptiste Lully Suite (Phaeton)

Antonio Vivaldi Aria "Vedro con mio diletto" (Il Giustino, RV 717), Aria "Siam navi" (L'Olimpiade, RV 725)

Christoph Willibald von Gluck Dance of the blessed spirits - Dance of the furies (Orphée), Recitativo & aria "Ma fille, Jupiter" (Iphigénie en Aulide)

http://www.bozar.be/activity.php?id=14292&selectiondate=2014-01-14

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https://www.rtbf.be/culture/galeries/detail_rtbfculture_expos_nautilus?albumId=19114

http://www.bozar.be/activity.php?id=14253&lng=fr

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administrateur théâtres

12272949289?profile=originalCommuniqué: Indomania – de Rembrandt aux Beatles

Derniers jours!

A voir jusqu’au 26 janvier 2014 au Palais des Beaux-arts de Bruxelles.

Du mardi au dimanche de 10h à 18h. Le jeudi jusqu’à 21h.

L’exposition phare   Indomania   illustre l’inspiration de la culture indienne sur les artistes occidentaux. Artistes plasticiens, mais aussi écrivains, musiciens et danseurs sont depuis toujours fascinés par ce pays.  

En 1498, Vasco da Gama ouvre la route maritime de l’Inde. Les Jésuites et les commerçants qui débarquent en grand nombre sur les côtes indiennes décrivent les fastes de l’empire Moghol et relatent toutes sortes de coutumes et de rituels étranges. La fascination pour l’Inde est totale. Au retour, les navires transportent épices, textiles, diamant, nacre et animaux exotiques qui viennent inspirer les artistes de nos contrées.

Cette époque est le point de départ d’Indomania, une exposition qui étudie la rencontre entre l’Europe et l’Inde, à travers le regard des voyageurs occidentaux où perce tour à tour la fascination, la supériorité, l’angoisse et trop souvent l’ignorance. Quelles sont les conséquences artistiques et culturelles de ces rencontres ? Quelle perception l’Occident a-t-il aujourd’hui de l’Inde, et quelles sont les facettes de cette imagerie séculaire qui jouent encore un rôle actuellement ?

Pour la première fois, cette question est abordée dans un contexte temporel très large qui va du XVIe siècle à nos jours. Toile de fond de l’exposition, l’histoire de cette époque offre au visiteur une narration passionnante et méconnue, qui commence sous l’empire Moghol (1526 - 1857), traverse l’époque coloniale et se poursuit jusqu’à l’indépendance (1947) et à l’Inde  d’aujourd’hui. 

La diversité des artistes, œuvres, disciplines et médias traduit quasi littéralement les nombreuses strates, si difficiles à pénétrer pour l’Occident, de la culture indienne : les somptueux bijoux des XVIe et XVIIe siècles, les dessins de Rembrandt d’après des miniatures indiennes, les dessins et gravures de rhinocéros indiens par Dürer et ses épigones, les textiles et cachemires des XVIIe et XVIIIe siècles, les tableaux indiens représentant castes, paysages et rites, peints sur commande pour les Britanniques ; la photo (depuis les premiers documents jusqu’aux grands noms comme Henri Cartier-Bresson) ; l’architecture (Le Corbusier, Jeanneret,...).

La suite est ici: http://www.europalia.eu/fr/article/indomania_91.html

http://www.bozar.be/activity.php?id=13022

Profitez aussi de visiter l'autre exposition phare   Le corps de L'Inde ,  la porte à côté! Derniers jours aussi!

Deux billets y  ont été consacrés sur Arts et Lettres:  

https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blog/show?id=3501272%3ABlogPost%3A1067846&commentId=3501272%3AComment%3A1068495

https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/24th-international-art-festival-europalia-india-du-04-10-2013-au

Bonnes visites!

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