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Art (192)

big frêre is surveilling you

En avant première, une vision de mon travail de la journée.

2 Caméras vidéo de surveillance se surveillent mutuellement

Format grandeur nature avec béton cellulaire et qqs ingrédients high tech.

Ces pièces seront placés au long du parcours "art en campagne" entre 2 arbres, braquée l'une sur l'autre

big-brother-big-frêre-is-surveilling-yougrand-frêre-te-surveille




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arme blanche ou larmes noires

Dans tous les cas le même constat, ce sentiment d'impuissance qui va finir par avoir raison de notre raison.

Par encore tout à fait prêt pour un cynisme à toute épreuve, je me fais mal..

Et faut-il mourir ou pourrir en prison pour une idée un idéal..?

Allons Gegout, concentre toi sur ta carrière nom de dieu..! et fais pas chier avec tes états d'âmes.

larme noire acry et marouflage sur toile 46 x38
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Et pour que la pluie cesse de tomber on prend toutes les couleurs et on les jette par la fenêtre de l'atelier , celles qui passent entre les gouttes ont gagné un séjour dans le Sahel.

Flo après sa crise de jalousie 150 x120 acry et marouflage sur toile

flo après la crse de jalousie

Cette bruine alourdit mon coeur et nos prairies si riches en fleur..


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Art de la truffe

Quoi de plus naturel que du lard ou du cochon .. peut-être du sanglier qui chaque jour laisse sa trace sur un parcours au long cours. Voilà que l'être humain avec son arrogance veut jouer au sanglier.. Laisser une trace de truffe.. Moi aussi sanglier et sans reproche, je vais jouer de la truffe, Tartuffe en diable, amateur d'absolu bien résolu à niquer mère nature..

Ici un état non définitif de "meetic ou le courrier du cœur" pour art en campagne 2010 qui ouvre ses sentiers dès mardi prochain. Boites aux lettres et autres matériaux.dimensions variables selon l'état de votre cœur.


meetic

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Art Basel dans mon salon

J'ai sous les yeux le catalogue de "art 41 Basel"version 2010.

750 pages sponsorisés par UBS. L'envie est grande de déchirer 300 pages dès le 1er coup d'oeil.

Ensuite je me dis que comme dans toutes exposition, il y a à boire et à manger.

L'important étant de ne pas vomir trop vite.. j'aime pas le gaspillage.!

J'aurais mis une de mes têtes volontiers dans ce fatras.. bon je vous dévoile une des têtes du jour que je nommerai

"Etude pour une tête"40x40 acry et marouflage sur toileétude tête 40 x40

Pour Art 41 Basel, je me laisse encore un peu de temps avant de déchirer encore une bonne centaine de pages

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big frère

Art en campagne 2010 se met en place . Quelques pièces sont déjà sur site.

On ne craint pas le vandalisme par chez nous..

Enfin...chez nous..! plutôt juste à coté de chez nous .. chez eux.



big frère

Nos voisins Suisses ont la réputation de se surveiller mutuellement. Ce ce que feront mes caméras vidéo de surveillance braquées l'une sur l'autre.

Big brother is watching you... you...! yes, you..

Je pense à cet pancarte affichée à l'entrée d'un hameau vers la Rippe coté Suisse, proche de la frontière Française de Divonne-les- Bains

Sur ce panneau officiel mis en place par le Syndic, on pouvait lire quelque chose comme

"Nous vous conseillons de surveiller votre voisinage, de signaler toute chose anormale pour la sécurité de votre lieu de résidence "

Je reprends l'esprit pas la lettre .. je devrais faire une photo de cette annonce sur pancarte.

Bref, nos oeuvres d'art sont en sécurité ici coté Suisse.. Je ne dirais pas la même chose concernant les pièces qui seront installées sur France.

J'ai eu moi-même un problème de vandalisme sur ma chaise l'année passée


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les coups et la douleur,

Faut s'exprimer ça fait du bien là ou on a mal..

Moi par exemple, je traite la douleur par la couleur comme certains traitent la sensation de froid aux pieds.. en portant des chaussettes rouges. Vous y croyez vous à l'influence de la couleur sur la sensation de froid..?

dessin des années 80, je le place ici car la position de cet organe (jambe décalée) sous la fesse me fait penser à la position de ma rotule..


gegoutextase-dessin-.jpg

Si je porte une genouillère rouge, la douleur se fera sentir plus que si je porte une de couleur bleue..

En fait, tout ça pour vous dire que je viens de jeter à la poubelle mes ligaments croisés du genou gauche..

Je ressens pour l'instant une forme de panique liée à l'inactivité physique que je n'ose pas projeter dans le temps ..2, 3 ou 6 mois, le corps au repos, plus de cette transpiration qui évacue les miasmes.. plus de ce souffle qu'il faut maîtriser, plus de décharges d'adrénaline dans une pente ou il ne faut pas tomber.. plus de soupapes pour l'artiste.. nu face à ce corps qui va demander beaucoup à l'esprit.

Bien sûr , j'ai la peinture et l'art , l'écriture plutôt que la lecture, d'autres passions qui me portent..


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art en campagne

Voici le fond d'affiche que je pense proposer pour art en campagne 2010.

Le texte est sobre pour l'instant...

Une affiche sans texte ou en tout cas presque rien.

je viens de découvrir l'affiche choisie pour Paléo Festival de Nyon 35ème édition. Choix surprenant qui noue rappelle le style Bauhaus plus les rondeurs qui humanisent la structure très tip top à la Suisse.

Bon je vais ouvrir in design et photoshop.


projet affiche no mansland

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Un triple triptyque et trois autres SVP

Ben oui, il me fallait ça, je peaufine les derniers effets de derme, d'épiderme, je peaufine ma peau de lapin en argile. 12 peintures viennent de naître, comme une nuée de mouches sur la plaie.

Je glisse au long de mes veines bleutées, je m'enfonce au creux de moi-même.

9 peintures en forme de poliptyque 46x 27 acry et marouflage sur toile, je peaufine les 3 dernières qui seront ajoutées à cet ensemble

triple tri

La peinture n'est pas douloureuse, le bloc opératoire un peu crade, l'infection guette mon pinceau, le certain vert envahit l'espace. Pas de cris , juste la musique de Schubert. Une Sonata.


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Pour me présenter...

Bonjour à tous,Je suis très heureuse de rejoindre aujourd'hui le réseau des Arts et des Lettres.Française d'origine, je travaille pour les peintres, sculpteurs et photographe du monde entier, d'où mon intérêt pour ce réseau.J'espère échanger avec vous et trouver sur ce site des informations pertinentes et intéressantes qui pourraient me servir dans mon métier.Armelle VAN LERBERGHEwww.artrinet.fr
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L'art moderne en Belgique

À la césure du XIXème et du XXème siècle, l'avant-garde artistique a essaimé partout en Europe, en un foisonnement de mouvements, d'écoles, de tendances modernistes. L’art moderne belge reste marqué par cette même diversité féconde. Si la réputation de certains de ses artistes, comme Ensor, Magritte ou Delvaux, a largement dépassé les frontières, on ne connaît pas assez en France l’importance et l’intérêt de cette période en Belgique. Entre 1880 et 1885, tout un groupe de peintres va constituer une première vague impressionniste, un impressionnisme « autochtone », autour du tachisme. James Ensor est son chef de file. Autour de lui, Willy Finch, Fernand Khnopff, Guillaume Vogels, Théo Van Rysselberghe qui font partie de ces peintres progressistes travaillant, avec une touche libre et essentiellement au couteau, une matière pâteuse aux rehauts de teintes vives et pures. Ces peintres appartiennent au groupe Les Vingt. L’avant-garde européenne s’exprime alors, à Bruxelles, dans des cercles comme la Chrysalide et l’Essor. C’est après la disparition de l’Essor que se crée le groupe Les Vingt en 1883, qui va accompagner le développement de l’art moderne en Belgique durant 10 ans. Il rassemble un ensemble très hétérogène d’artistes dont le point commun est de réagir contre l’académisme et le conservatisme artistique. Ses membres, qui s’interdisent tout préjugé – outre les peintres déjà évoqués, on peut citer Georges Lemmen, Henry Van de Velde, et Toorop - choisissent en plein accord les invités aux expositions qu’ils organisent. Les premières sont consacrées à la peinture impressionniste française et anglaise, notamment de l’Américain James Mc Neill Whistler (en 1884, 86 et 88) qui va d’abord les influencer. En 1886, ils invitent Monet et Renoir, en 1887 Berthe Morisot et Pissaro puis, en 1888, notamment Caillebotte. L’influence de l’impressionnisme français devient alors notoire, la représentation de la sensation visuelle va dominer la recherche d’un groupe de peintres. C’est le cas d’Adrien-Joseph Heymans, membre de l’Ecole de Termonde, tempérament impressionniste depuis déjà plusieurs années et d’Emile Claus qui, après une période de réalisme clair, s’investit dans une technique impressionniste systématique et un chromatisme luministe. Le luminisme – dont Claus devient le chef de file dès la moitié des années 1890 - se définit comme « toute expression subissant l’ascendant de l’impressionnisme français et combinant une touche lâche et irrégulière à une gamme chromatique ensoleillée. » Il est plus traditionaliste que le néo-impressionnisme, notamment par son imprégnation réaliste. En 1904, les luministes, dont Heymans, Georges Buysse, Anna de Weert et Lemmen dès 1895, se regroupent autour de Claus au sein du cercle Vie et Lumière. Le luminisme est particulièrement apprécié dans la région de Gand et l’influence de Claus est importante. Impressionnisme, Luminisme, Néo-impressionnisme Pendant ce temps, à partir de 1886-90, une autre avant-garde se fait jour, le néo-impressionnisme. Découvertes à Paris par Emile Verhaeren, « importées » par les Vingt dans leur salon de 1887 à Bruxelles, les œuvres pointillistes de Seurat - et notamment le tableau emblématique de ce mouvement, Un dimanche à la Grande Jatte - influencent essentiellement Finch, Van de Velde et Lemmen (au moins pour un temps). Van Ruysselbergue est son principal représentant en Belgique à partir de 1887-88 et au moins jusque dans les années 90, quand il commence à s’évader de la contrainte du « pointillé ». Membre fondateur des Vingt , il vit à Paris où il est très intégré dans le milieu artistique à partir de 1898. Après 1910, il s’éloigne du néo-impressionnisme pour revenir à une touche plus libre et ensuite « à un réalisme plus conventionnel ». Le néo-impressionnisme sera pour beaucoup de ces peintres une transition vers l’expressionnisme ou le symbolisme. Parallèlement à ces avant-gardes, le symbolisme, qui a inspiré toute l’Europe, s’illustre particulièrement en Belgique, notamment grâce à La Libre Esthétique Pour ses adeptes, « peintres de l’âme », l’art doit révéler ce qui se cache sous la réalité apparente, loin de « la sensualité superficielle » des impressionnistes. Ils travaillent souvent au crayon ou à la craie, au pastel et à l’aquarelle, mieux adaptés à l’atmosphère anti-réaliste de leurs œuvres, particulièrement William Degouve de Nuncques et Léon Spilliaert. Ses principaux représentants –parmi eux Fernand Khnopff, et Ensor - ont été exposés chez les Vingt et au cercle Pour l’Art. A cette tendance, on peut rattacher Le premier groupe de Laethem-Saint-Martin, créé vers 1898, au bord de la Lys, sous l’impulsion du sculpteur Georges Minne. Retirés dans un village à l’écart de Gand en réponse à un besoin de ressourcement, ses membres viennent chercher la paix , le recueillement, « une sensation d’éternité ». Le mysticisme , la simplicité de portraits sensibles et de scènes de la vie rurale empreints de réalisme minutieux caractérisent l’art des membres de ce cercle parmi lesquels Valérius De Saedeleer et surtout, Gustave van de Woestijne, tous deux très proches des nabis, qui vont faire le lien avec l’expressionnisme flamand. Jan Toorop, symboliste hollandais le plus réputé, fait également partie des artistes exposés . Les précurseurs de l’expressionnisme Henri Evenepoel est le plus français des peintres belges, proche de Toulouse-Lautrec, élève de Gustave Moreau et, à ses débuts, admirateur de Manet, très marqué par la peinture de Goya et de Vélazquez. Sa courte carrière (il est mort à 27ans) le situe entre impressionnisme et fauvisme . George Hendrik Breitner , « Peintre du Peuple», connaît bien Van Gogh. D’abord dans la lignée de l’Ecole de la Haye, il s’en éloigne pour adopter une technique plus libre, souvent proche de celle d’Ensor. Ses peintures « sont de pures émotions faites couleur ». Léon Spilliaert est le principal représentant du symbolisme tardif en Belgique. James Ensor , fut le chef de file des Vingt jusqu’en 1885, adepte d’un tachisme sombre avant de se consacrer au dessin. C’est à partir de 87 qu’il introduit dans ses œuvres des éléments fantastiques, squelettes macabres, masques grimaçants ou grinçants proches de l’univers de Goya, qui côtoient un décor et des personnages réalistes. Son « fantastique symboliste » très caractéristique s’appuie sur un traitement expressif de la couleur . Sa réputation, définitivement assise dans les années 20, le positionne comme un des maîtres de l’avant-garde de son époque. Eugène Laermans se situe entre réalisme à dimension sociale, symbolisme auquel il s’apparente par sa vision de l’homme et expressionnisme que suggèrent le chromatisme de sa palette et la représentation déformée des corps. Le cercle des Vingt est dissous en 1893. Les expositions qu’il a organisées ont permis, avec celles de La Libre Esthétique, de découvrir en Belgique le post-impressionnisme de Gauguin, Van Gogh, Toulouse-Lautrec… La Libre Esthétique continue de promouvoir le modernisme européen, notamment grâce à sa grande rétrospective de l’impressionnisme, en 1904. Comme le cercle Doe Stil Voort et le groupe belge des Indépendants, elle va également présenter le fauvisme -notamment en 1906 et 1907- puis le cubisme et le futurisme aux artistes et amateurs d’art. Mais si, entre 1880 et 1890, l’avant-garde était au cœur des préoccupations artistiques belges, dans les débuts du XXème siècle, elles restent accrochées au néo-impressionnisme lumineux et ignorent ces nouvelles tendances. Les tendances fauves L’origine du « fauvisme brabançon » va donc se situer plutôt dans la lignée de la leçon de Paul Cézanne, James Ensor et Vincent Van Gogh, autour « de la synthèse, de la structure et de la division de la surface » et dans l’aire d’influence du post-impressionnisme. La nature est omniprésente, c’est elle qui génère l’émotion. La touche est expressive, la couleur pure, sans excès de dissonance, posée en aplats contrastés. Auguste Oleffe fait partie des fondateurs des cercles Le Labeur et l’Effort, en 1898, dans lesquels le fauvisme brabançon prend racine, dans ce milieu de luministes. Oleffe, attaché au réalisme et à l’impressionnisme d’influence française ne sera jamais un fauve authentique , mais plutôt « une figure de transition ». Rik Wouters est le plus connu des fauves brabançons. Emule de Cézanne, bruxellois, il adopte un style fauve à partir de 1910. Il privilégie la transparence des couleurs traitées en larges aplats lumineux et « cherche à traduire une réalité fugitive en un coloris franc et une technique assurée, rapide ». Jean Brusselmans , lui aussi inspiré par Cézanne, bien que proche des fauves brabançons, s’en distingue par un travail individualisé qui l’amènera à un réalisme synthétique. L’expressionnisme L’expressionnisme est un mouvement typiquement nordique, né des influences conjointes du symbolisme et du fauvisme, en réaction contre l’impressionnisme et le réalisme. Il apparaît en Allemagne, à Dresde où se crée en 1905 le groupe Die Brücke (Kirchner, Heckel, Karl Schmidt-Rottluff…) qui prône la révolte contre l’ordre établi et l’art académique, dénonce la dureté du monde moderne et incite à un retour à la nature qui en devient allégorique. Dissonances, transpositions chromatiques, outrance de la palette, dessin simplifié cerné de noir… sont quelques unes des caractéristiques de ce mouvement. En 1911, un autre groupe expressionniste Der Blaue Reiter est crée à Munich . Si l’expressionnisme allemand s’engloutit dans le désastre de la guerre de 14, il essaime dans les autres pays du Nord de l’Europe L’expressionnisme flamand n’apparaît qu’après la guerre. Il naît du « Deuxième groupe de Laethem Saint-Martin » (1905-1914), de tendance néo-impressionniste dans le sillage du luminisme de Claus, regroupant Gustave et Léon de Smet, Frits Van den Berghe, Constant Permeke. Ce n’est qu’après la guerre qui disperse chacun de ces artistes à l’étranger où ils découvrent l’expressionnisme allemand mais aussi le cubisme et le futurisme (en Angleterre pour Permeke, aux Pays-Bas pour Friz Van der Berghe et Gustave de Smet) que, de retour en Flandre, ils se rendent compte que leur évolution les a conduits dans la même direction, un expressionnisme nourri de cubisme et de futurisme. Soutenu par la revue Sélection et la galerie du Centaure, l’expressionnisme flamand atteint son apogée dans les années 20 . Floris, Oscar Jespers, Jozef Cantré, Gustave van de Woestyne, et, plus tard, Edgar Tytgat et Jean Brusselmans rejoignent le mouvement. Plus tardif , l’expressionnisme flamand est beaucoup moins révolutionnaire et agressif que son prédécesseur allemand. Une de ses caractéristiques est l’attachement à la terre, à la ruralité. Il fait « la synthèse des éléments de l’expressionnisme allemand, du cubisme et du néo-cubisme français, d’une picturalité typiquement flamande avec un goût pour une pâte riche et un lien profond avec le rythme vital de la terre ». Si le groupe s’avère extrêmement hétérogène, si l’évolution des personnalités qui le composent s’inscrit dans la diversité des courants de l’art à cette époque, il reste lié à Permeke et à la force de « son expressionnisme physique ». L’expressionnisme flamand survivra jusqu’à la guerre de 39-40. Les œuvres des peintres belges de ce mouvement côtoient, dans les collections, celles réalisées par des artistes étrangers acquises ou léguées au Musée de Gand. Ainsi, l’Autrichien Kokoschka, les Allemands Kirchner, Heckel, Christian Rohlfs, Paula Moderson-Becker, le Polonais Zadkine ou le Français Georges Rouault. Constant Permeke appartient au « Deuxième groupe de Laethem-Saint-Martin » de 1909 à 1912. Il réalise alors des œuvres impressionnistes dans la lignée du luminisme de Claus . Sa rencontre avec Albert Servaes le conduit vers un pré-expressionnisme. Blessé durant la guerre de 14, il vit isolé en Angleterre, informé des évolutions de l’art moderne par ses amis Gustave de Smet et Frits Van den Berghe. C’est là qu’il va construire un nouveau langage, à partir d’influences mêlées de Turner, Ensor, Rembrandt, du futurisme et de l’impressionnisme. De retour en Belgique, installé à côté d’Ostende, il choisit de peindre le monde paysan, des personnages monumentaux aux mains énormes dans une matière épaisse au chromatisme terreux qui expriment « la force originelle de l’existence ». Leur puissance d’évocation font de lui le principal représentant de l’expressionnisme flamand. Dans les années 30, il réalise aussi des marines et des paysages, ses premières sculptures vers 1935 et la plupart de ses dessins entre 1940 et 1945. Les œuvres de Gustave de Smet, après la période de Laethem-Saint-Martin, et lorsqu’il vit près d’Amsterdam durant la guerre, inscrites dans un paysage urbain, se situent entre expressionnisme allemand et cubisme français mêlé de futurisme. Puis, à partir de 1926, il peint des éléments urbains géométriques dans un chromatisme plus froid, et évolue dans les années 30 vers un « réalisme d’atmosphère » dans lequel intervient le monde paysan . La femme pensive est un de ses thèmes récurrents . Frits van den Berghe pose, dans ses œuvres, des questions philosophiques ou psychologiques au moyen d’images poétiques métaphoriques. Attiré depuis ses débuts par le bizarre et le fantastique, à partir de 1925, il change de thème de prédilection : le monde rural fait place à l’évocation de la difficile condition humaine, notamment la complexité des relations de couple. Après une période d’expressionnisme allemand mêlé de cubisme français, son style se rapprochera ensuite du surréalisme, autour d’évocations mélancoliques d’un monde « visionnaire et rêvé ». La première période de Gustave Van de Woestyne s’apparente à un symbolisme mystique jusqu’à son retour de la guerre où apparaissent des influences expressionnistes et post-cubistes, bien que toujours très proches des préoccupations métaphysiques de sa période symboliste. Il s’achemine ensuite vers un néo-réalisme qui s’apparente au Réalisme magique. Jean Brusselmans traduit la réalité par des éléments cubisants. À partir des années 20, il tend vers un constructivisme synthétique librement ordonné . Il deviendra ensuite une figure de proue de la modernité constructiviste et abstraite belge. Le premier style de Tytgat est réaliste et académique puis impressionniste avant d’être fauve. Mais ce qui l’intéresse, c’est l’élément narratif, la satire, le conte . Son évolution ultérieure le conduit à « un expressionnisme naïf ». Autodidacte, Ramah passe par l’impressionnisme avant de faire partie des fauves brabançons, sous influence de Cézanne qui l’amènera à simplifier ses compositions jusqu’à la géométrisation de la surface. Ce constructivisme synthétique disparaît peu à peu à partir de 1925 et , dans les années 30, il privilégie la couleur par rapport à la forme pour aboutir « à une sorte d’expressionnisme fauve, à la limite de l’abstrait ». Après une période d’influence des fauves brabançons, Prosper de Troyer s’implique dans le futurisme qui l’amène à l’abstraction dans les années 20. En 1922, il se lance dans un expressionnisme figuratif monumental, proche de la Nouvelle Objectivité, dans un univers dont l’Homme est le centre. Dans les années 20, au summum de la période expressionniste en Belgique (et notamment en Flandre) un autre courant issu du constructivisme qui balaye alors l’Europe, perce en Belgique. Cet art abstrait géométrique porte le nom de Plastique pure dont on dénombre quelque influence dans certaines œuvres de Gustave de Smet, Jean Brusselmans et même Gustave van de Woestijne.. Ce mouvement n’est pas traité dans l’exposition. Retour à l'ordre et surréalisme Comme partout en Europe à cette période de l’entre-deux-guerres, en parallèle à Dada, au surréalisme et au développement de l’abstraction, on assiste à une volonté de "retour à l’ordre", à un retour au classicisme, ... à la figuration, au réalisme. La Nouvelle Objectivité assied ce réalisme sur la sobriété objective d’un regard distancié qui pose « un constat froid, voire acerbe ou ironique de la société ». La Nouvelle Objectivité est très proche du Réalisme magique qui s’est développé dans les années 20 et qui s’attache à dépeindre un monde réaliste et apaisé, dans une atmosphère domestique et familière, sans âge, atone, incantatoire. Son réalisme méticuleux et raffiné, la particularité du traitement spatial, l’immobilisme des scènes représentées génèrent une sensation onirique de temps suspendu, de silence profond, qui transcende la banalité du sujet. Le surréalisme Parmi les courants artistiques qui fleurissent dans l’entre-deux guerres, le surréalisme se développe particulièrement en Belgique, comme à Paris. Le mouvement est préparé par Dada et le cubisme qui ont déjà battu en brèche la représentation du réel. En 1916 naît en Suisse, notamment grâce à Tristan Tzara, un mouvement rompant avec toutes les normes artistiques traditionnelles, y compris la peinture, inventant de nouvelles techniques souvent liées au hasard. Dada, qui essaime en suisse, en Allemagne, en France, et à New-York, est la matrice du surréalisme qui lui succède officiellement à partir de 1924, lors de la publication du « Premier manifeste du Surréalisme » par André Breton. Il faut aussi noter l’influence de De Chirico sur la genèse de ce mouvement. Le groupe initial, Arp, Man Ray et Max Ernst, issu de Dada, est bientôt rejoint par, notamment, Masson, Magritte, Tanguy, Dali, Miro… Le surréalisme se développe dans tous les arts, surtout la littérature mais aussi la musique, la photographie, le cinéma … C’est dans l’inconscient que l’artiste va essentiellement puiser une inspiration qui se situe dans le domaine de l’imaginaire, du rêve, de l’humour (dérision, goût des paradoxes, ironie…) Le surréalisme évolue selon deux directions : La première, -c’est le cas du surréalisme belge- promeut une figuration très réaliste, aussi précise qu’une photo, des associations d’images, d’objets, de lieux sans liens logiques apparents. La seconde s’appuie sur la recherche d’expérimentations qui font intervenir le hasard, par, notamment, l’écriture automatique, le frottage, le grattage, la « décalcomanie » … En Belgique, le mouvement, exposé dans les galeries Le Centaure et L’Epoque, est promu par la revue Sélection et le mensuel Variétés, publié par le directeur de galerie Van Hecke. Des groupes se développent notamment à Bruxelles et en Wallonie (Magritte en fait partie). En Flandre, seul Van den Berghe pourrait s’y rattacher par une inspiration onirique et l’usage de techniques d’expérimentations automatiques comme le frottage, si l’empathie qui soutient son œuvre n’en excluait une adhésion complète. René Magritte et Paul Delvaux sont les deux principaux surréalistes belges. René Magritte est le plus connu. Inspiré par De Chirico qu’il a découvert en 1922, Magritte réunit dans ses tableaux d’étranges associations d’objets, « fragments de réalité rendus avec soin et réalisme ». Ces associations ne sont pas liées à un automatisme, mais à une « perturbation consciente de la logique » et « un processus raisonné d’assemblages ». Paul Delvaux est également très célèbre. Il devient surréaliste en 1935 après une période sous influence de Permeke et De Smet, avant qu’il ne découvre de Chirico. Il n’y a pas trace chez lui de subversion, d’humour, mais plutôt création d’une atmosphère d’irréalité dans un décor réaliste dans lequel s’inversent intérieur et extérieur. Les personnages, statiques, inexpressifs, l’artificialité de la lumière, le rapprochent tout autant du réalisme magique que du surréalisme
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