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d'art (9)

L'inattendue victoire de Rossinante...

JEAN MARC n'a pas encore 13 ans quand il réalise ce portrait de sa mère sur un panneau de bois avec des fonds de Ripolin chapardés à son père... 

Oui, la pauvre Rossinante symbolise toute la misère, tout le malheur du monde !

Mais elle avance quand même liée à ce Quijote auquel elle est si fidèle, si dévouée, sans lequel elle serait moins encore, comme sans elle il n’était pas lui...

Au moment où il la crée, JEAN MARC personnifie sa détresse, son dénuement, sa misère, et la fatalité d’avancer malgré tout face à l’adversité, qu’il vit profondément, dans un jour sombre de son destin.

Enfance pourtant heureuse dans le petit village de Montans où il est né.

Il est appelé à reprendre le commerce de son père (marchand forain de laine, de boutons, de fil à coudre et de petits objets, qui ne veut pas voir son fils pourtant très doué en dessin et peinture, prendre la route des Beaux-Arts - ce qu’il fait quand même plus tard brièvement -).

Ainsi, de fils de petit commerçant, il devient paysan, par mariage avec ma mère, qui possédait de ses propres parents un petit vignoble en gaillacois, à la fin de la guerre mondiale 1939 – 1945 (terrible conflit dont il sillonne les dernières années en faction de résistance depuis le maquis Vendôme jusqu'au maquis Roger, aux côtés de l’un de ses héros dont il était chauffeur, agent de liaison, et accessoirement aide de camp, l’Abbé ROUSSEAU).

Quelques années plus tard, l’intérêt de JEAN MARC viticulteur pour l’œnologie, amène mes parents à vouloir faire évoluer le terroir conjugal : ils sacrifient leurs maigres économies en replantant presque toutes les vignes, s’endettant même pour cet apanage nouveau…

Vendanges 1955 : abondantes dans les deux vielles parcelles qui n’avaient pas été arrachées, elles s’annoncent vraiment prometteuses pour les années à venir avec les nouveaux cépages tout juste plantés.

Février 1956 : la douceur du mois de janvier laisse présager un hiver doux, et mes parents se réjouissent de voir leurs vignes toutes neuves pousser prochainement leurs premiers bourgeons, mais dans la nuit du 31 janvier au 1er février, chute brutale des températures : ce n’est que le début d’une terrible descente du mercure dans les thermomètres, qui va tout anéantir.

Le 12 février il fait plus de – 20°, la neige et le gel sont intenses, constants chaque jour, les vignes ne supportent pas, mes parents sont ruinés !

Nous sommes sept à devoir être nourris à la maison, c’est le froid, la solitude, la détresse, avec si peu à manger au cœur de cet hiver désolé.

JEAN MARC saisit alors la première embauche dénichée dans les petites annonces de "La Dépêche" : manœuvre comme aide-monteur en chauffage central ...

Dieu sait si on a besoin de chauffage (et pas que central), partout à ce moment-là. S’ensuit pour lui l’apprentissage accéléré de la forge et du chalumeau, tandis que quelques légumes et autres denrées reviennent petit à petit dans la marmite familiale…

En découvrant le travail du métal, JEAN MARC découvre un matériau magnifique pour exorciser sa souffrance, son combat, sa lutte acharnée pour la survie de ses enfants de son foyer, pour sa propre survie : Rossinante est née qui incarne toute la misère et la peine du monde, en menant son Quichotte mener bataille contre les moulins à vent.

Deux ans sont passés : d’autres personnages, figures porteuses de rêves et de chimères, gens simples au grand cœur, paysans rencontrés comme lui sur le bord du chemin sont venus peupler son imaginaire et remplir la maison.

Un jour, mon père paysan - chauffagiste (et sculpteur), est invité à exposer chez un ami artisan ébéniste, artiste lui-même et amateur d’art, et voilà qu’il passe dans sa boutique un personnage extraordinaire, reporter cinéaste, correspondant à ce moment-là des actualités françaises pour la Fox Movietone (Fox Movietone News) : Jimmy BERLIET.

Ce monsieur a un œil infaillible et un flair hors du commun vis-à-vis des choses du beau (car il est avant tout cinéaste et directeur de la photographie, il collabore entre autres avec de grands réalisateurs tels Luis Buñuel, René Clair, ou Jacques de Baroncelli), et sa vision de la Rossinante provoque en lui un tel effet, qu’il la propulse aussitôt à la une d’un nombre incroyable de journaux puis avec son auteur, dans les actualités cinématographiques du monde entier.

C’est comme cela qu’avec mes frères et sœurs, nous sommes emmenés par nos parents au cinéma de Gaillac voir le “Monde du silence” où on découvre en même temps notre papa, sa Rossinante, sa forge et ses vignes, en “CinémaScope grand écran” !

La vie de JEAN MARC vient alors de basculer, c’est le début d’une magnifique aventure, son emblématique Rossinante ayant fait la preuve des bienfaits de la persévérance et du courage, face à l’adversité !

L'un des très nombreux articles de presse (journal parisien) consacrés à Rossinante à la une des journaux...

Mais ce que va révéler Jimmy BERLIET au grand public, ce n’est pas seulement l’histoire de cette Rossinante sortie d’un conte de fées, mais bien la dimension d’un artiste hors du commun, qui nous accompagne au plus profond des êtres et des choses, comme s’il nous donnait un endoscope pour scruter l’âme humaine avec sagesse, humour, autant parfois que dérision.

Dans l’univers de JEAN MARC, la Rossinante étant la première allégorie qui peut nous enrichir de sa parabole (je vous en conterai d’autres une autre fois), j’ai le plaisir, pour continuer avec vous cette aventure de la création, de vous inviter au vernissage d’une exposition exceptionnelle, puisqu’elle réunit une grande partie des œuvres auxquelles il tenait le plus (mais si on n’y voit pas la Rossinante - dont il a dû se séparer dans un autre moment difficile -, il y aura tout de même quelques peintures reflétant bien différentes manières de son expression).

Le vernissage sera suivi d’une soirée projection – rencontre avec la famille”, on y projettera entre autres le film “Le ciel du forgeron” réalisé par Jacques CHANCEL et Georges FERRARO en 1974 (et si le planning le permet, un ou deux autres films d’autres réalisateurs).

Il ne reste plus que 20 jours. C’est le premier pas de la réhabilitation de JEAN MARC, trop vite oublié, auquel je vous invite à vous joindre à votre façon, simplement en partageant autour de vous l’information, en relayant si vous voulez cet article, par mail et réseaux sociaux, ainsi que ceux qui vont suivre à son sujet.

Imaginez votre bonheur, votre enthousiasme, si vous aviez à révéler un VAN GOGH ou un GAUGUIN !

JEAN MARC est de ceux-là, non pas par sa peinture (qu’il considérait comme un simple divertissement), mais par sa sculpture. Alors, c’est à partir de maintenant que nos efforts et notre pensée peuvent entrer en synergie, pour que son œuvre ne disparaisse pas, pour que ce qui était incontestablement plus que du talent, soit reconnu à sa juste valeur bien au-delà du cercle fermé de ses heureux collectionneurs et des critiques de son temps.

Car faire connaître ou redécouvrir l’œuvre de JEAN MARC, c’est faire entendre la voix d’une culture qui ne viendrait plus seulement “d’en haut”, mais s’imposerait d’elle-même par son universalité, son intemporalité, autant que par les valeurs profondes et les qualités réelles qu’elle véhicule par delà l’espace et le temps.

Qualités et valeurs qui sont aussi les nôtres, car chacun de ses enfants de métal porte en lui ce miroir secret et infaillible qui nous fait nous reconnaître et nous recentre d’un seul regard, au milieu de l’invraisemblable hourvari de notre monde contemporain !

Je vous tiendrai informés (es) de cette journée du 5 juillet où sera inaugurée l’exposition. De sa réussite ou non dépendra le début de cette sorte de réhabilitation, mais je ne doute pas un instant que ce soit un moment vrai, sincère, chaleureux, amical, profond, un échange pétillant comme il les aimait tant, entre sa famille de cœur et d’esprit, et celle des nouveau-nés de son âme et de sa forge livrés au public lors de ses nombreuses expositions.

Si vous ne pouvez venir à celle-ci, j’essaierai de publier régulièrement quelques-unes de ses œuvres et continuerai sa biographie sur le site Web que je suis en train de lui consacrer, ne nous perdez pas de vue :

https://jean-marc-art.fr/ 

Avec le matériel de Jimmy BERLIET (devenu un ami de la famille) en 1963, lors de l'un des nombreux reportages consacrés à JEAN MARC. J'étais si fier de porter son matériel, si fier de mon père surtout. Je rêvais de devenir reporter, c'est aujourd'hui à mon tour de faire "re - connaître" l’œuvre de JEAN MARC, avec les seuls moyens dont je dispose. Mais ils sont magnifiques, parce que grâce à Internet ils peuvent directement toucher le cœur des gens en les faisant participer à cette nouvelles grande aventure derrière leurs écrans, depuis chez eux, leurs doigts sur les claviers : il leur suffit de transmettre pour que passe le message, et que 55 ans plus tard le vœu d'un adolescent qui admirait son père soit exaucé ![/caption]

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Cordes-Sur-Ciel au dessus des blés. Huile sur toile. JEAN MARC[/caption]  

Voici l'une des peintures de JEAN MARC, qui sera visible tous les jours à l'exposition de son œuvre, à La Galerie (9 allée Paul Causse, Bozouls, Aveyron) à partir du 4 et jusqu'au 22 juillet, mais dont le vernissage aura lieu le jeudi 5 juillet à 18 h.

Si la peinture est (selon lui) un genre mineur dans son expression, (JEAN MARC la considérait comme « un agréable passe-temps »), elle n'en reste pas moins...

Je vous copie le lien de la suite de mon article sur mon blog : https://alain-marc.fr/2018/06/26/j-7-vernissage-de-lexposition-jean-marc/ (que je ne peux dupliquer en entier ici par manque de temps et pour respecter les contraintes de référencement SEO)

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J-15 Vernissage de l'exposition JEAN MARC

https://alain-marc.fr/2018/06/21/j-15-vernissage-de-lexposition-jean-marc-votre-invitation

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Assurément, l’exposition « Jean Marc forgeron humaniste » n’est pas une exposition

ordinaire !

D’abord, parce qu’il n’y a rien à vendre, et que son concept entre, avec ses valeurs, dans l'esprit

d'Arts et Lettres, cet esprit que j'aime tant qui est justement de partager des valeurs autour de la

création, que Monsieur Paul et ses amis (es) en soient remerciés.

.

Alors, on peut faire de grandes choses de façon totalement désintéressée, parfois, vous ne croyez

pas ?

Des choses pour autrui, pour vous, pour nous tous, pour l’art et la culture, et aussi pour qu’un

artiste qui a apporté beaucoup à sa région, à notre regard sur la société et sur nous-mêmes soit

connu du plus grand nombre. Pour que le temps n’efface pas sa création, sa trace.

Ensuite, parce qu’elle est le fruit d’une formidable synergie à l’occasion des 10 ans de sa

disparition, qui est celle d’un grand artiste méconnu, dont la vie est un roman, et l’œuvre une

parabole.

Je tiens, dans le cadre de cette belle et noble aventure, (voir la suite sur :

https://alain-marc.fr/2018/06/21/j-15-vernissage-de-lexposition-jean-marc-votre-invitation/)

 

12273288476?profile=originalL'article de l'invitation 

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Si vous passez le week-end prochain par le premier Salon d’Art Contemporain d’Auvergne qui se déroulera à Clermont-Ferrand au parc des Expositions, vous verrez sur mon stand la gardienne du sanctuaire.

Plus que toute autre, cette toile est révélatrice du sens de mon travail pictural en ce qu’il concerne un autre état de conscience que celui qui nous permet habituellement de percevoir et de révéler les formes familières que la conscience ordinaire appréhende.
Si vous suivez mon blog « aquarelle en voyage.com », vous avez pu voir à travers quelques vidéos et articles récents (remontez mes liens vous comprendrez mieux) à quel point sans artifice ni moyen superficiel, on peut à travers des expériences de créativité augmentée en état de « flow » franchir les frontières du visuel, et puiser ailleurs sa création…

 

La gardienne du sanctuaire au Salon d’Art Contemporain de Clermont-Ferrand.

- Que voyez-vous dans cette toile  ?
- A priori une peinture évoquant une paroi rocheuse avec des motifs inspirés (certains diront « reproduisant ») des motifs pariétaux préhistoriques  ?
Vous n’aurez pas tout à fait tort si vous vous arrêtez là…
Mais vous aurez tout faux si vous vous arrêtez là, car si ces motifs évoquent le sanctuaire (l’endroit de la caverne où naissait l’art dans sa dimension de spiritualité - et de rituels - la plus mystérieuse il y a au moins 40000 ans), c’est la gardienne du sanctuaire que je mets en valeur  !
La gardienne du sanctuaire est le seul être vivant qui pourrait témoigner de son emplacement exact, la seule entité vivante qui puisse nous y amener puisque nous n‘avons pas trouvé de sanctuaire de l’art préhistorique pariétal au fond de l’Aven Noir.
Elle (la gardienne) que nous avons croisés à chaque descente au fond de l’Aven aux Merveilles, elle est porteuse de nombres de croyances, légendes et mythes, véritable merveille vivante que vous verrez en priorité dans ma toile (dominant tous les autres motifs) lorsque vous aurez fait par le regard la démarche inverse de celle que j’ai déjà réalisée au fond du gouffre lorsque je l’ai rencontrée en état de «  conscience ordinaire  » aussi bien qu’en état de «  flow  » (ce qui m’a permis avec les notes prises à ce moment-là, de réaliser cette toile).
Si vous ne la voyez pas sur cette toile, vous l’identifierez très facilement lorsque je vous la montrerai sur mon stand (n°15 en angle en face de l‘entrée principale je le précise).
— Est-ce de l’art « contemporain »  ?
Je vous rappelle quelques définitions simples (là, vous serez d’accord avec moi)  : est contemporain ce qui est d’aujourd’hui, donc l’art d’aujourd’hui est contemporain, c’est l’art de notre époque qui est censé être le reflet de notre époque (et lorsqu’il a un sens, peut poser des questions - ou tenter d’y répondre ou établir des remises en question avec le regard de notre époque - sur nous-mêmes, le monde, nos sociétés, notre histoire, l’histoire de l’art, etc.).
On pourrait dans un audacieux raccourci dire que la peinture préhistorique relevait de l’art contemporain à la préhistoire (certainement sans que les artistes aurignaciens ou magdaléniens se doutent qu’ils faisaient de «  l’art contemporain  » ainsi considéré comme étant de leur époque)…
- Mais faire allusion à la préhistoire dans une démarche picturale actuelle n’a de sens aujourd’hui que si cette allusion est prétexte à révéler quelque chose d’autre bien plus important : le signifiant reprend le dessus en définissant un signifié qui n’écarte en aucun cas le référent.
Mais mon travail, par-delà les simples carnets de voyage, d’aventure ou les carnets formels d’aquarelle et de dessin, les expériences diverses et variées débouchant sur des toiles plus ou moins informelles, n’a pas pour but de contenter le sémiologue  : il essaie de repousser les limites de nos possibilités créatives en tant qu’expérience de vie réalisable et assimilable pour chacun de nous.
C’est aussi le résultat de cela que j’essaierai de présenter à Clermont-Ferrand au SACA le week-end prochain.

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« Nom d'une pipe, nom d'un balai » est l'une des trois sculptures de Jean MARC que je présenterai sur mon stand le week-end prochain au premier Salon d’Art Contemporain d’Auvergne qui se déroulera à Clermont-Ferrand au parc des Expositions.

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C’est une histoire banale et pourtant si instructive, comme savait les raconter mon père par le fer et par le feu du fond de son atelier de Corde-sur-Ciel (Cordes c’est déjà une légende)...
Nous sommes un jour de foire à Gaillac la jolie petite ville tarnaise.
Dans la petite rue qui descend vers les vieux quartiers de la ville où j’aime tant flâner, une gentille dame balaie le devant de sa porte lorsqu’arrive de la foire l’un de ses voisins qui vient d’acheter le journal  : «  — alors, les nouvelles sont-elles bonnes mon voisin  ?  »
                 «  — Non d’une pipe, vous savez quoi ?  »
... Et la conversation s’engage sur l’actualité de tous les drames et de toutes les nouvelles qu’il tient à la main, dégénérant vite sur tous les commérages du quartier  :
    «  — Et si vous saviez encore ce que je vais vous dire  ?  » Etc., etc.
    «  — Nom d’une pipe, ce n’est pas possible  !  »
... Et notre voisin de renchérir avec un nouveau «  nom d’une pipe  !  » auquel la gentille dame répond ou acquiesce par «  nom d’un balai  » parce que son univers se limite aux horizons de son balai et qu’elle ne peut s’exprimer qu’avec ce qu’elle connaît.
Ainsi en est-il des fables de mon père Jean MARC, le génial sculpteur, peintre, poète et forgeron d’art trop vite oublié après sa disparition.
Cette simple et humoristique fable nous rappelle combien le monde se résume à l’horizon des limites de son propre univers, à quel point l’information de la plus banale à la plus élaborée peut être interprétée différemment selon notre nature, notre culture, notre perception de la vie.  
Les raccourcis faciles deviennent parfois de prodigieuses paraboles dans l’univers de JEAN MARC...

12273126289?profile=originalLe «  voisin  » tel qu’il apparaît façonné par JEAN MARC  : un voisin comme nous en avons tous si ce n’est que nous sommes peut-être nous-même le voisin de quelqu’un...

12273127074?profile=originalQuant à la gentille dame, nous en connaissons tous également qui ont réponse facile aux questions les plus inextricables du monde dans lequel nous vivons... nom d’un balai  !

C’est une vision très parcellaire et limitée de l’œuvre de JEAN MARC que vous aurez sur mon stand au SACA de Clermont-Ferrand dès demain, mais elle vaut la peine d’être découverte, car il est très rare maintenant d’y avoir accès...

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Si vous aimez la peinture (de façon générale), si vous aimez l’art actuel (plus précisément), si vous êtes en Auvergne entre le 13 et le 15 novembre courant, alors, ne ratez pas le premier Salon d’Art Contemporain d’Auvergne qui se déroulera à Clermont-Ferrand / Cournon, juste à côté du Zénith.

Ce salon se déroulera en même temps que le Rendez-vous du Carnet de Voyage, mais attention, ce ne sera pas au même endroit mais au Parc des Expositions et des conventions de la Grande Halle d’Auvergne, en banlieue sud-est de la ville tout à côté de la sortie n°3 de l’A75.

Il accueillera près de 100 artistes dans un carrefour de l’Art qui rassemblera pour la première fois ici en un seul lieu, le plus grand nombre d’acteurs culturels du monde de l’Art contemporain : artistes, galeries, associations, institutions…

C’est dire le complément qu’il apporte dans un registre sensiblement différent du Rendez-vous des Carnets !

  • Quelle différence me direz-vous ?

C’est un autre regard de l’art plus axé sur une créativité en principe non associée aux carnets de voyages.

Sauf pour moi !

Car si je n’y montre pas de carnet au sens littéral du terme, le travail que j’y exposerai est pourtant le fruit d’une réflexion informelle née de mon travail carnettiste en rapport direct avec les aventures ou voyages à l’origine de mes carnets, et tant que je n'ai pas été au bout de ma démarche je peux rester des années sur le même sujet.

Rendez-vous avec un autre visage de l’art vivant au premier Salon d’Art Contemporain de Clermont-Ferrand.Détail du « Territoire de karst » Huile sur toile 25 F (exposée au musée d‘art contemporain de Wuxi et dans deux galeries de Shanghai et Pékin en 2013 - 2014 en exposition prestige d‘une sélection d‘artistes tarnais).

C’est l’une des toiles que j’exposerai sur mon stand : un  témoignage parmi d’autres de l’aventure « Aven aux Merveilles », révélatrice aussi de ma démarche picturale, du sens de ma peinture si on veut, expérience créative introspective qui met en valeur la relation profonde unissant la nature à l‘être humain et repose à ma façon nombre de questions fondamentales dont celle de la perception.

Le karst en profondeur, dans sa minérale nuit, est la mémoire vivante de l’évolution de notre planète depuis les origines du mésozoïque. Seule, l’action de l’eau et des mouvements tectoniques révèlera à notre regard émerveillé les splendeurs ignorées qui sommeillent sous nos pieds.

Tant que nous ne savons pas ce qu‘elles sont, nous ignorons ce que ces splendeurs nous révèlent de notre propre histoire et elles ne représentent pour nous que l’image inextricable d’une entité au visage abscons et inabordable.

Le, territoire de karst, c’est dans son étrange complexité le mystère de la terre, de son pouvoir magique fait de puissance tellurique et de fécondité que les hommes jusqu‘à « nos jours délirants » ont toujours respecté, honoré, vénéré.

C’est aussi un reflet de nos propres mystères, de notre histoire et de nos réalités, où chacun essaie d’avancer en essayant de résoudre l’éternel conflit entre doute et quête du sens, au milieu de questionnements qui resteront sans réponse dans la fulgurance de notre trop courte existence…

Attention, ce n’en est pas une redite en plus grand format de motifs qui pourraient être extraits de mes carnets, mais un travail qui en est le prolongement pictural intime, informel, un développement profond qui va bien au-delà des rencontres visuelles, intellectuelles et humaines qui font déjà l’intérêt d’un carnet.

C’est le produit d’une aventure de l’esprit différente, la matérialisation d’un voyage intérieur qui prolonge et sublime le voyage du carnet lui-même (ou l’expérience qui peut y être assimilée, je vous renvoie à d’autres expériences de la même nature dont j’ai déjà témoigné ici).

Parlons simplement, j’apporterai sur mon stand mon dernier livre, un carnet d’exploration : l’Aven aux Merveilles dont je vous ai déjà parlé ici à sa parution.

Rendez-vous avec un autre visage de l’art vivant au premier Salon d’Art Contemporain de Clermont-Ferrand.
Première de couverture du carnet d’exploration « L’Aven aux Merveilles ». Il ne m’en reste plus que quelques exemplaires que j’apporterai sur mon stand si vous voulez en acquérir un, c’est le témoignage formel (par ce que la « conscience ordinaire » appréhende) de l’exploration des réseaux les plus récents du gouffre aux côtés de mon camarade Roland PÉLISSIER spéléologue renommé.

Fruit de sept ans de travail et d’un engagement total en milieu souterrain au cours d’explorations qui allaient livrer des kilomètres de salles et de galeries aux concrétions d’une beauté remarquable extrêmement rares (classées par le Ministère de l’Environnement il n’y a pas très longtemps)

Cet ouvrage par-delà son témoignage, n’est que le visage du monde que la conscience ordinaire appréhende.

Et puis, il y a mes peintures inspirées de l’Aven aux merveilles, et là, je franchis les frontières du visuel (élément important mis en valeur à travers mes plus récentes expériences travail en « créativité augmentée »), c’est à ce voyage que je vous invite sur mon stand !

Pour y venir je vous offre une invitation au SACA : il vous suffit de me la demander en cliquant ici (à présenter à l’entrée vous ne devriez pas payer, et je vous avertirai de mes futures expositions et activités), vous pouvez l’imprimer à partir du PDF que je vous enverrai mais si vous êtes dans mes correspondants (es) vous l’avez déjà reçue. Mon stand n°35 (en angle) sera situé face à l’entrée principale, et si vous voulez me rencontrer ce sera avec plaisir, nous pourrons aussi bien parler de peinture, sculpture (je vous reparlerai d’ici le début du salon des sculptures de mon père que j’y exposerai aussi), carnets de voyages, stages, etc.

Rendez-vous avec un autre visage de l’art vivant au premier Salon d’Art Contemporain de Clermont-Ferrand.Mon travail en amont dans les profondeurs du karst, une photo prise par mon ami Serge CAILLAULT pendant l’exploration du gouffre dans des conditions parfois épiques en tout cas bien moins confortables que celles d’un atelier ou de la surface, au cours de descentes sous terre qui duraient chacune plusieurs jours.

Une expérience déjà révélatrice de ce que peut nous apporter la « créativité augmentée » associée aux effets du «flow ».

Vous découvrirez dans le prochain article de ce blog une autre toile importante à mes yeux, que j’exposerai au SACA  toujours  en rapport avec cette étonnante aventure.

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Monographie Thierry Béraud

Thierry Béraud,

 

Thierry Béraud s’inscrit dans la grande tradition du papier estampé.

Sa démarche est soutenue par une technique mixte alliant l’estampage du graphisme comme empreinte rehaussé d’huile, d’enduit bitumeux et de jus de peinture.


 Posant la question des différents niveaux de lecture que l'on peut percevoir dans une image, superficiellement décorative mais aussi profondément en lien avec notre destinée humaine, il réinvestit le code traditionnel de l’image sous forme de Vanité ou d’Annonciation contemporaine.

 Sa problématique du rapport entre le Temps et notre "temps de passage à l’échelle humaine"  s’enrichit de plusieurs dimensions: historique, esthétique, formelle et théorique.

 

Il se réfère au 2em groupe de vanité d’Ingvar Bergström sur le caractère transitoire et l’inanité des occupations humaines,  tout en reprenant les thèmes des représentations de personnages vivants de l’époque Baroque peint par Hans Holbein le Jeune et des personnes évoquant le temps qui passe comme chez Hans Baldung Green* pour que nous n’oublions pas l’aspect éphémère de la vie :

L’antique Mémento Mori.

 

Dans l'ensemble de son travail,Thierry Béraud  exprime l'expérience universelle de la vie, symbolisée par une suspension dans le temps, théâtralisée en un lieu entre air et eau, haut et bas, ombre et lumière où la chute et la dérive introduisent les mouvements allégoriques qui expriment notre condition humaine**.

 

Développant sa préoccupation actuelle du peu d’intérêt que l'homme porte à son milieu naturel, il enrichit l’iconographie de ses premiers travaux sur les vanités en inscrivant cette distanciation entre la grandeur et la chute du mythe qui fait le tragique de l'homme où l’animal incarne la victime et le témoin.

Pour cela, ses oeuvres invitent à un regard personnel et intime.

 

                                                                           Monographie, Passage à l’art, collectif, 2010

 

(*) Réf : H. Hang, l’art en Alsace, Paris, Arthaud, 1962 p123

(**) V.Robert, Musée d’Orbec, 2008

 

http://thierryberaud.blogspot.com

 

 

 

 

 

Au fond de chaque chose, un poisson nage.

Poisson de peur que tu n’en sortes nu,

Je te jetterai mon manteau d’images.

 

Lanza del Vasto.

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Bouillon de culture Bretonne

Pas trop avec la peinture qui m'a quittée pendant 2 semaines. Moi je n'ai fait que rencontrer des gens de l'art en Bretagne. A Nantes avec Stéphanie et Alain Rouzé dans leur galerie.

Belle soirée, toute en échange autour d'une bouteille de scotch.. (désolé mais j'avais soif...) d'en savoir plus sur ce qui se trame dans cette galerie qui ose présenter du mercure phosphoré..

Ca bouillonne dans ce lieu ou les touristes en Visite dans la vieille ville de Nantes n'en croient pas leurs yeux..

"Reflets et saumure" gegout©2010 une image pour un carnet de voyage en prévision

reflets 2 bon

Ca change des clichés aux cirés jaunes sur fond bleu turquoise..

Bon, nous étions bien contents même si.. enfin , on verra!

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Un triple triptyque et trois autres SVP

Ben oui, il me fallait ça, je peaufine les derniers effets de derme, d'épiderme, je peaufine ma peau de lapin en argile. 12 peintures viennent de naître, comme une nuée de mouches sur la plaie.

Je glisse au long de mes veines bleutées, je m'enfonce au creux de moi-même.

9 peintures en forme de poliptyque 46x 27 acry et marouflage sur toile, je peaufine les 3 dernières qui seront ajoutées à cet ensemble

triple tri

La peinture n'est pas douloureuse, le bloc opératoire un peu crade, l'infection guette mon pinceau, le certain vert envahit l'espace. Pas de cris , juste la musique de Schubert. Une Sonata.


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