Statistiques google analytics du réseau arts et lettres: 8 403 746 pages vues depuis Le 10 octobre 2009

thérapie (2)

administrateur théâtres

12273071091?profile=originalIrvin Yalom (°1931), professeur américain émérite de psychanalyse, a écrit une œuvre importante sur la psychothérapie existentialiste, et voici un de ses romans  de fiction historique qui évoque les débuts de la thérapie psychanalytique.  Les  personnages historiques (1880) sont réels : le médecin viennois Josef Breuer,  précurseur de la psychanalyse et ses déboires conjugaux avec son épouse Mathilde,  le philosophe Friedrich Nietzsche et ses  douloureuses souffrances  sentimentales et le jeune Sigmund Freud et ses théories novatrices.

 Michel Wright, le metteur en scène belge, a fait de la  rencontre imaginaire entre Breuer et Nietzsche une adaptation théâtrale  percutante. Ce spectacle fort possède une intrigue saisissante, très bien construite et extrêmement vivante.  L’écriture très enlevée et  particulièrement alerte pour le sujet,  fourmille de réflexions intéressantes empruntées au "Gai Savoir"  dont la principale est peut-être que  nous sommes  souvent  incapables de voir dans l'autre, même dans  ceux dont nous nous soucions profondément.

12273071683?profile=original

A travers le chantier de  dialogues spirituels et passionnés,  on recueille un bon nombre de perles Nietzschéennes qui ne peuvent que susciter au moment du spectacle et dans les jours qui suivent, des interrogations persistantes.  La phrase la plus interpelante est sans doute « Deviens qui tu es ! »  Quant à la création artistique, elle ne peut, on en a la preuve sur scène, qu’exister dans un espace de liberté. 

12273072283?profile=original

Voici donc, tous affects dehors, un cocktail d'intelligence et de profondeur, joué avec une sincérité et une justesse effarantes. Art des nuances et de la tension dramatique poussé dans les sommets, une mise en scène éblouissante et un quatuor de comédiens sublimes! Comment font-ils pour retomber dans la vraie vie après une telle performance? La belle voix chaude et raffinée de Jean-Claude Frison et sa maîtrise théâtrale irréprochable, la présence sauvage d’Yves Classens au top du gymkana intellectuel, la présence élégante, féminine et passionnée à la fois de Rosalia Cuevas et l’étincelante complicité …admirative des plus grands, du jeune comédien Benjamin Thomas contribuent à faire de cette soirée, un brasier théâtral de toute grande envergure. 

12273073252?profile=original

Progressivement et de plus en plus intensément, on se laisse  happer  par les exercices de psychothérapie en live, source de multiples rebondissements. On n’a plus qu’à se laisser porter et savourer le texte qui n’en finit pas de toucher juste, au cœur de l’humain. On rit beaucoup et souvent, alors que des plages d’émotion et d’intimité dévoilées se dessinent de façon de plus en plus dramatique. Vers la fin, on est cloué par un moment de tension impressionnant. À tout le moins, vous vous trouverez à réfléchir à  de nombreuses questions philosophiques pendant que vous observez le déroulement de duels verbaux et d'expériences fascinantes d’introspection, de projection et d’aide thérapeutique où on se demande un moment qui soigne l’autre et pour quel profit. Avec à la clé, la conclusion Nietzschéenne que la véritable amitié se trouve dans  la recherche commune  de vérités supérieures.  Et que le théâtre est un  lieu révélateur de vérité. 

http://www.comedievolter.be/saison-2014-2015/les-larmes-de-nietzsche/

Du 25 février au 8 mars
du Mardi au Samedi à 20h15, le Dimanche à 16h
Comédie Claude Volter  98 avenue des frères Legrain
1150 Woluwé St Pierre
 02/762 09 63

Lire la suite...

Un triple triptyque et trois autres SVP

Ben oui, il me fallait ça, je peaufine les derniers effets de derme, d'épiderme, je peaufine ma peau de lapin en argile. 12 peintures viennent de naître, comme une nuée de mouches sur la plaie.

Je glisse au long de mes veines bleutées, je m'enfonce au creux de moi-même.

9 peintures en forme de poliptyque 46x 27 acry et marouflage sur toile, je peaufine les 3 dernières qui seront ajoutées à cet ensemble

triple tri

La peinture n'est pas douloureuse, le bloc opératoire un peu crade, l'infection guette mon pinceau, le certain vert envahit l'espace. Pas de cris , juste la musique de Schubert. Une Sonata.


Lire la suite...

Sujets de blog par étiquettes

  • de (143)

Archives mensuelles