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Décollage impossible

De gauche à droite, parallèles,

J'ai tracé deux lignes obliques,
Barrant des vers mélancoliques.
L'espace est sans battements d'ailes.

J'ai tracé deux lignes obliques
Ouvrant une voie virtuelle.
L'espace est sans battements d'ailes,
Dépourvu d'éclats poétiques.

Ouvrant une voie virtuelle,
Un chemin certes chimérique,
Dépourvu d'éclats poétiques.
Il est l'image d'une échelle.

Un chemin certes chimérique,
Là, rien ne provoque le zèle.
Il est l'image d'une échelle.
Je rêvais d'un tapis magique.

Là, rien ne provoque le zèle,
L'énergie demeure modique.
Je rêvais d'un tapis magique,
D'où m'envoler à tire d'aile.

L'énergie demeure modique.
Les tapis sous la neige gèlent,
D'où m'envoler à tire d'ailes.
Leur décollage est onirique

.

22 novembre 2016

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ADMINISTRATEUR GENERAL

Les fêtes approchent… Soyez vigilant !!

C’est avec plaisir que l’Espace Art Gallery www.espaceartgallery.eu vous fait part de la démarche civique et bénévole d’un de ses visiteurs les plus assidus.

A faire suivre à tous vos amis Facebook et autres !

 

A l’occasion des fêtes de fin d’année José Duchant, « le roi des pickpockets », www.joseduchant.be sort ses griffes à l’encontre des voleurs à la tire !!

 

A découvrir absolument – entre autres – sur :

http://www.lokalepolitie.be/sites/5339/images/pdf/pickpocket.pdf

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administrateur théâtres

Tapie dans l’ombre...

gun-5-web

Tsunami sur les planches…et cartes sur table. Il faut que les artistes fassent bouger les lignes. La première représentation de la pièce de théâtre "Gun Factory" par la Compagnie Point Zéro / Jean-Michel d’Hoop a eu lieu au Théâtre National dans le cadre du Festival pour la Liberté. Le théâtre de la Comédie Claude Volter a accueilli ensuite ce spectacle d’une brutalité inouïe, pendant près de deux semaines, avec un extraordinaire succès.

Le commerce des armes ? C’est le mal absolu ! On le sait et que fait-on ? On ajuste les législations ? La croissance des armes est exponentielle. Il est bien loin le temps des marches pour la paix ! Ainsi, dans la ferveur du principe du colibri, l’équipe résolument engagée de la Compagnie Point Zéro expose inexorablement les faits, de manière clinique et détachée, comme si notre monde n’était qu’un grand corps malade. Des chiffres astronomiques nous font savoir que la terre se transforme inexorablement en une poudrière de plus en plus explosive et que les bénéficiaires de ce trafic immonde ne sont nullement prêts à abandonner la partie. C’est dans ce commerce que les ploutocrates invétérés trouvent les profits les plus juteux.

C’est froid, laconique, cynique. Les faits sont palpables, étourdissants, presque inconcevables, dénoncés grâce à un arsenal théâtral à couper le souffle : tant par la puissance de l’imagination collective de cette équipe que par la présence physique tranchante et le jeu ajusté des comédiens en scène. On se doit de souligner avec force le travail fulgurant du vidéaste et des lumières. On est saisi à la gorge par la multiplicité de tableaux qui se bousculent et tuent à bout portant, et une multiplicité de points de vue qui contribuent à une construction intelligente et objective du propos. 

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L’analyse se concentre sur La Belgique, en particulier en Wallonie, au milieu de la problématique européenne. Les armes belges se retrouvent partout dans les mains de criminels de guerre des quatre coins de la planète. Il ressort que ce sont les pays de l’hémisphère Nord plus le Brésil qui sont le creuset du trafic de la mort sous les douilles. Parmi ceux-ci, la Belgique peut s’enorgueillir d’être l’un des plus petits pays du monde mais qui possède une des plus prolifiques multinationales d’armes légères au monde, la FN d’Herstal. Les pièces à conviction sont des dossiers scrupuleusement documentés, des écrits, des ouvrages, des interviews, des images volées de reportages de guerre, des sons, des armes et des munitions. Rien que du réel. Aveuglant et totalement insoutenable. La problématique de l’emploi dans de telles fabriques de mort  est développée en détails, avec finesse, clarté et honnêteté intellectuelle. Celle du respect des lois également.

Un Adieu aux larmes… Un Adieu aux armes…utopique hélas, mais bouleversant. Car si on avait proposé aux spectateurs de signer une pétition à la sortie, pas un spectateur n’aurait refusé, tant la qualité du spectacle et l’urgence du message était percutante ! Et sachez que tout ce qui a été dit ne concernait que les armes légères… En Belgique. Seulement.

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Cette production théâtrale qui n’a rien du divertissement ne donne de leçons à personne. Elle possède une lourdeur de plomb qui laissera dans les esprits des traces inoubliables. Ce spectacle peut faire peur, c’est dit dans l’introduction. L’arrivée des mercenaires (SMP ou  Sociétés Militaires Privées) signe le déclin de notre société. Soit. Mais il reste la parole de résistance, le respect de la légitimé. On ne doit pas se réfugier dans le silence ou chercher des coupables ou des victimes expiatoires. Comprendre aussi, que si on se laisse guider par la peur, on s’empêche de résister tandis que la ruine totalitaire, tapie dans l’ombre, veille, inexorablement. 

Mise en scène et écriture : Jean-Michel d'Hoop • Avec : Léone François Janssens, Léa Lefell, Héloïse Meire, Benjamin Torrini, Corentin Skwara • Marionettes: Natacha Belova • Videos : Yoann Stehr • Musique : Pierre Jacqmin • Marionettes: Natacha Belova  •Régie: Sébstien Couchard / Loïc Lefol  •  Scénographie : Noémie Vanheste • Assistants à la mise en scène : François Regout, Lucille Vignoles • Production : Catherine Hansay | Co-production : Compagnie Point Zéro, Comédie Claude Volter.

En partenariat avec Amnesty International Belgique

Du Mercredi 9 au Dimanche 20 novembre 2016

Comédie Claude Volter 
98 avenue des frères Legrain
1150 Woluwé St Pierre
02/762 09 63

 Une vérité qui dérange - Chaque minute est une arme qui tue ! Une vérité qui dérange - Chaque minute est une arme qui tue ! Une vérité qui dérange - Chaque minute est une arme qui tue ! Une vérité qui dérange - Chaque 

 Quelques extraits du programme: 

Jean-Michel d’Hoop : Jamais la compagnie Point Zéro n’avait abordé si frontalement un sujet aussi politique ! Si nous voulons informer et poser des questions qui dérangent, cela ne se fera pas pour autant au détriment de ce qui fait l’essence de notre démarche artistique : l’Humour et la Poésie. Dans cette production, il y a de la musique, du cinéma d’animation et des images projetées, des marionnettes et des acteurs prêts à tout pour bousculer les codes de la représentation, faire rire et réfléchir, émouvoir certainement.

GUNFACTORY est une création qu’on pourrait qualifier de « zap théâtre » : un récit composé de fragments divers et variés offrant une vision kaléidoscopique du sujet, passant volontairement rapidement d’un univers à l’autre pour créer du sens, et déclinant plusieurs situations en parallèle, qui trouvent leur résolution en fin de spectacle.Loin de tout récit linéaire, l’écriture scénique est là pour créer des contrastes et provoquer une réflexion.

 

Jean-Michel d'Hoop: Nous avons approché ce thème par un travail d’Enquête. Nous avons, nous acteurs, artistes du spectacle, techniciens et administratifs réunis, plongés dans les méandres de ce gigantesque trafic pour tenter d’y voir plus clair. La tâche était (est toujours) énorme ; les informations multiples et contradictoires.

Nous avons travaillé avec un principe de laboratoire de recherches et le travail a commencé il y a un an déjà. Deux laboratoires de recherches sur le sujet nous ont confortés dans la nécessité de porter aujourd’hui et maintenant cette parole sur le plateau.

Nous avons rencontré des personnes ressources qui travaillent dans plusieurs secteurs liés de près ou de loin à tout ce qui touche les armes, leur production et leur commerce : des chercheurs du GRIP, le directeur d’Amnesty International Belgique, des représentants de la délégation FGTB au sein de la FN de Herstal, un ingénieur concepteur de machines à munitions, un ex-membre de la commission d’exportation des armes pour la région wallonne, des professeurs et chercheurs Science Po, des responsables d’associations pacifistes, etc.

Nous avons même poussé les portes de l’usine de la FN et avons eu la possibilité de nous entretenir avec des ouvriers et de tester le savoir-faire wallon...

De ces rencontres, nous en avons tiré l’essence pour les scénariser dans des séquences théâtrales, pour multiplier les points de vue et dépasser le simple retour d’interview. Pour étoffer notre propos, nous avons également puisé sur le net toutes sortes de documents :

La presse belge et étrangère sur le commerce des armes - reportages et documentaires autour de l’armement en général - salons de vente d’armes, - sites de vente d’armes en ligne plus ou moins légaux - Deep WEB, ou tout ce que l’on peut trouver dans ce réseau parallèle d’internet échappant à toute espèce de législation - Forums de joueurs spécialisés en jeux de guerre - Forums de clubs de tirs - chroniques France Inter - débats et interviews de personnalités politiques belges et étrangères.

Approche créative...

Jean-Michel d’Hoop : Depuis quelques années, mon travail avec l’équipe , s’oriente plus particulièrement sur    « l’animé et l’inanimé ».

Par le truchement de pantins, nous explorons une relation singulière qui peut se nouer entre un acteur et un double. Nous revendiquons un théâtre pour un large public, tout en étant moderne et innovateur. Nous parions sur l’alliage possible entre une démarche scénique audacieuse et un divertissement intelligent basé sur le plaisir immédiat de la rencontre entre l’acteur et le spectateur.

Chaque minute est une arme qui tue « Je condamne l'ignorance qui règne en ce moment dans les démocraties aussi bien que dans les régimes totalitaires. Cette ignorance est si forte, souvent si totale, qu'on la dirait voulue par le système, sinon par le régime. J'ai souvent réfléchi à ce que pourrait être l'éducation de l'enfant. Je pense qu'il faudrait des études de base, très simples, où l'enfant apprendrait qu'il existe au sein de l'univers, sur une planète dont il devra plus tard ménager les ressources, qu'il dépend de l'air, de l'eau, de tous les êtres vivants, et que la moindre erreur ou la moindre violence risque de tout détruire. Il apprendrait que les hommes se sont entre-tués dans des guerres qui n'ont jamais fait que produire d'autres guerres, et que chaque pays arrange son histoire, mensongèrement, de façon à flatter son orgueil.» Marguerite Yourcenar

 Une vérité qui dérange - Chaque minute est une arme qui tue ! Une vérité qui dérange - Chaque minute est une arme qui tue ! Une vérité qui dérange - Chaque minute est une arme qui tue ! Une vérité qui dérange: 1.566.845.000.000 € pour les dépenses militaires mondiales en 2015

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Découverte et enchantement


Hommage à You Tube

Au coeur de ma maison, j'avais sans le savoir
Certes inimaginable, un magique pouvoir.
Diverses énergies y circulent sans cesse.
Sont sans utilité celles que je délaisse.

Une histoire filmée en un lointain passé,
Mais dont aucun détail n'a été effacé,
Fait revivre des êtres au talent remarquable,
Émouvants et parfois restés inoubliables.

Or on peut la faire surgir à domicile,
Accueillir du bonheur. Cela est fort facile.
Je choisirai pour ma soirée de cinéma,
L'un des films que mon âme attendrie acclama.

Je prends plaisir à dire un immense merci
À l'équipe qui a pleinement réussi
À rendre, sans efforts, accessibles des joies
Ou la compréhension désirée bien des fois.

21 novembre 2016

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Illusion JGobert

L’histoire étrange d'une illusion, d‘une chimère tentaculaire qui a subitement disparu, trépassé. Tirant derrière elle, depuis des années, un petit personnage insolite, un Petit Prince des temps modernes quelque peu désarticulé, désenchanté, soudoyé, corrompu par les mots, les paroles d’un être de conte, sournois et maléfique.  

Perdu dans la tourmente, ce Petit Prince a cru et accepté une nouvelle histoire d’amitié impérissable mais mensongère.

Pauvre petit, pauvre Petit Prince, isolé loin de chez lui, seul et triste à nouveau. Toujours naïf à écouter les paroles des faiseurs de mots, des forgeurs de mensonges et d’y avoir prêté cette fois encore tant d’intérêts que sa vie a capoté blessant tristement son âme et son cœur.

Toujours coupable Petit Prince d’avoir abandonné ton amie la Rose et de l'avoir laissé piétinée par des incrédules. Toujours coupable d’avoir offert ce petit mouton, qui ne demandait qu'à être aimé et qui finit, égorgé sur l’autel de l’intolérance.

Les choix sont difficiles même dans les histoires de Petit Prince. Désemparé à jamais d'avoir perdu une belle amitié pourtant si sincère, si proche, si belle.

Mais il le fallait. Il le fallait. 

L'amitié devient triste et ne résiste pas au temps, à l'absence, à l'attente.

Et cette vilaine chimère, subitement écrasante, envahissante et qui n'a eu de cesse de te pourrir la vie, transformant les mots en coup de poignard, en goutte à goutte empoisonné. Elle a fini par gommer la beauté des sentiments. 

Depuis le départ de cette illusion, le poids imaginaire de cette belle amitié a disparu et s’est transformé en un trou béant sans réconfort, sans apaisement, sans consolation. Des lambeaux de vie le remplissent d’histoires sans saveur, de contes sans fées, de Noël sans magie, et de forêts sans lutins.

Rêve trop douloureux à porter mais tant aimé et irremplaçable malgré le temps.

 

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Cette oeuvre, une des plus significatives de la pensée et surtout de l' éthique de Jacques-Bénigne Bossuet (1627-1704), fait partie des nombreux traités dans lesquels se résume sa position doctrinale. Mais, alors que le "Traité de la communion sous les deux espèces" est un ouvrage de polémique contre les Protestants, que le "Traité de la connaissance de Dieu et de soi-même" ou le "Traité du libre-arbitre" sont des oeuvres didactiques, destinées à une fin précise: l'éducation du Dauphin, le "Traité de la concupiscence" est une oeuvre d'une portée très générale: il est dirigé contre les libertins, contre les mondains, que Bossuet n'a pas cessé de combattre dans ses "Sermons", par exemple. Il est l'expression comme "Maximes et réflexions sur la comédie", de l'impatience apostolique de l'évêque de Meaux, contre ce qu'il considérait comme la corruption de son siècle, ce compromis entre la vie chrétienne et la vie mondaine avec toutes les tentations sensuelles qu'elle comporte nécessairement. Par sa date, le "Traité" appartient à une époque très active de Bossuet: après avoir terminé l'éducation de son royal élève, le prélat s'est détaché du monde, il est devenu le docteur incontesté de l'Eglise de France. Il vient de jouer un rôle capital dans l'Assemblée du Clergé de 1662 et dans les tentatives de rapprochement avec les Protestants. Avant que ne commence la lutte contre le Quiétisme, il se livre tout entier à la composition de ses oeuvres mystiques, et de ses oeuvres polémiques. Bien que la composition du "Traité" puisse être fixée, avec certitude, aux années 1693-1694, il ne fut pas publié du vivant de Bossuet, mais par son neveu, l'abbé Bossuet, en 1731. Bossuet n'avait d'ailleurs donné ce titre à son traité, mais celui plus modeste de "Considérations sur les paroles de saint Jean: "N'aimez pas le monde".

Partant des enseignements de l'Evangile, s'appuyant sur saint Jean et surtout sur saint Paul, Bossuet condamne, dans une langue admirable, les faiblesses de l'homme envers soi-même. Tout dans le monde est un piège pour le chrétien, il s'y trouve tenté par la concupiscence des yeux, celle de la bouche, celle surtout, combien plus redoutable, de l' orgueil, de la gloire, de l'amour-propre, celle enfin, si insidieuse, du bel esprit, de l' esprit fort. Rien n'est plus indécent pour les mondains que de paraître dupe, que de sembler innocent et sincère. Le monde exige une comédie qui ne peut s'accommoder des principes de la morale chrétienne; tout, en lui, nous ramène à nous-mêmes, à cet amour de soi qui est le principal obstacle au "saint et pur amour de Dieu". Ce ne sont pas tellement les autres que nous-mêmes que nous devons redouter, puisque nous n'aimons pas les autres pour nous-mêmes, mais bien pour nous. Bossuet adopte ici la forme, habituelle chez lui dans cette période, de la méditation chrétienne; avant de prendre la parole, il se place pour chacun des chapitres du "Traité" dans la présence de Dieu, il s'efforce d'en être l'interprète. Par son style, le "Traité" est une des oeuvres les plus éclatantes de la maturité de l'évêque: quelques pages atteignent sans effort au sublime, par la simplicité, le dépouillement, la vigueur toute chrétienne de la pensée.

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Une émouvante songerie

L'enfant aime bien sagement
Ceux qui l'entourent de tendresse.
Il se trouve dans la détresse
Isolé momentanément

.

L'adolescent a le besoin
D'être valorisé, de plaire.
Il essaie de le satisfaire
En s'y appliquant plus ou moins.

Or ce qui, parfois, lui arrive
Est de sentir la dépendance
D'une irrésistible attirance.
Son énergie alors s'active.

C'est certainement de l'amour
L'élan qui pousse vers un être
Dont la vue seule fait paraître
De la poésie à l'entour.

De l'amour pour un professeur,
Qui ouvre un fabuleux espace,
Où se trouver semble une grâce.
Y surprennent des coups de coeur.

Je suis émue me souvenant
De ma reposante innocence,
Au temps de mon adolescence.
J 'aimais souvent éperdument.

19 novembre 2016

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administrateur théâtres

« Comment je fais, avec ta mort, sans toi ? » Adèle pleure sa grand-mère Maria. Une femme immense, « au large de l’amour, posée sur l’autel de la mer… » comme le dirait Brel !12273200888?profile=original

Comment ne pas tomber immédiatement amoureux de la comédienne, de la jeune enfant bâtarde, de la jeune femme en quête de réponses, de sa grand-mère disparue, de son ténébreux amoureux voyageur, de ce village naufragé aux confins des terres, de ces embruns de vastes mers, de ce cœur féminin et vaillant qui bat à travers tout cela et ne rêve que d’indépendance ?

Nous voulons parler d’une histoire d’amour, de ce qui s’imprime dans le corps. Parler des choix de vie, des tournants, des rêves, des passions, de l’imprévu. Nous sommes faites de nos héritages et de ce que nous voulons devenir.

Le personnage d’Adèle apparaît à la croisée de ces chemins, entre deuil, projets et naissance.

Le texte de Veronika Mabardi a du souffle et la langue est primesautière. En marche sur le fil de la vie, sur l’écume des jours, il fait œuvre de transmission et de filiation. Le rythme d’interprétation d’Agathe Detrieux est une sorte de perfusion rafraîchissante continue, d’une fluidité parfaite, aux sonorités marines. Et au cœur des failles, entre les rocs du souvenir on voit briller les feux de cette histoire emblématique, l’histoire de cette pirate rebelle des années 1720, Anne Bonny. Une énergie fondatrice, qui autant que le personnage de la grand-mère, devenu, lui aussi légendaire, a fabriqué l’étoffe dont la jeune Adèle est faite. Cette toile de marin, à toute épreuve ! Rien à voir avec l’écharpe de Pénélope !

On pourrait écrire: « Ce à quoi elle croit, est lié à un attachement, et à une personne : Maria. Son point d’ancrage. Dans cette croyance, elle va pouvoir soutenir quelque chose qui, à son tour, la soutiendra et qui continuera à vibrer, bien après la disparition des êtres… » si on jouait avec les mots de Christian Bobin à propos d’Adèle. Sur la route noire du spleen, se profilent ses souvenirs, qu’elle rallume, patiemment, comme une fée ou une sorcière. Les grand-mères ne sont-elles pas toujours un peu les deux ? La jeune femme trimbale dans une carriole improvisée, tout ce qui a fait son enfance dans le village de bord de mer en Armorique : du moulin à café, au châle, à la mouette rieuse, aux paniers, au tabouret de cheminée ou de prairie, aux boîtes à malice, aux livres rescapés rouge et or, aux lampes de nuit, en fleurs ou en guirlandes, le tout arrimé en un énorme baluchon.

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Est-ce un cerveau gigantesque et mystérieux qui est juché sur le tricycle bleu ciel…ou un paquet de tripes soigneusement ficelé sur un trois roues, mère, fille et petite-fille… ? Et cela roule, sur les pointillés de la vie avec des arrêts sur image époustouflants de vérité, poudrés du plus pur bonheur. N’oubliez pas d’enrouler le cordage : ce lien qui lie la petite fille à sa grand-mère est indéfectible ! A l’encodage ! « Voici venu le temps de vivre. Voici venu le temps d’aimer » Encore Brel !

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Le message de la grand-mère tutélaire, elle l’assimile par petites goulées comme des gorgées de rhum, en fier matelot qu’elle est. Et quand cela descend dans le ventre… comme cela fait du bien ! C’est dans ce ventre que s’arriment et l’amour et la vie. Elle a tout compris. Elle est prête. « Laisse faire ton corps, Adèle ! » « Descends dans ton ventre, pirate ! » entend-elle les vagues lui dire ! Elle réplique, complice... Sois libre, mon enfant, comme le vent…

Ce spectacle ? Tu rigoles ou quoi ? Il vous envole et il vous envoie des paquets de mer, il vous sale du sel universel qui se mêle intimement à la vie et à ses embruns. Une bouteille à la mer qui arrive à bon port !

Un texte de Veronika Mabardi
Mis en scène par Patricia Houyoux
Avec Agathe Détrieux
Scénographie : Chloé De Wolf (Collectif Marvayus) 
Création lumière : Renaud Ceulemans
Assistanat à la mise en scène : Laure Tourneur...Le texte de la pièce est édité aux Éditions Émile Lansman.

Crédit Photos: Maxime Pistorio

Une coproduction du Festival Royal de Théâtre de Spa et du Théâtre des Riches-Claires - Remerciements à l’Infini Théâtre et au Centre Culturel d’Auderghem.

Du 10 au 26 novembre
Le mercredi à 19h
Du jeudi au samedi à 20h30
Lundi-Théâtre : le 14/11 à 20h30
Petite Salle

Infos et réservations : 02 548 25 80 - www.lesrichesclaires.be.

https://lesrichesclaires.be/une-rencontre-de-femmes-une-rencontre-de-pirates/

https://journaladele.wordpress.com/

http://www.comedien.be/agathedetrieux

 

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Un dernier doux émoi

Surprise, je reçois l'avis d'un citoyen
Informant d'un danger menaçant les voisins.
« Des voleurs sont à l'oeuvre, attention, vigilance!»
Pourrais-je être tuée? Je médite en silence.

On ne peut savoir quand la mort arrivera
Ni de quelle façon cela se passera.
C'est un événement dont on ne se soucie
Qu'après avoir longtemps cheminé dans la vie.

Indolore ou pénible, il sera éphémère.
Il me vient à l'esprit dans la pâle lumière.
Si complice, la providence m'offrait un choix,
Je lui demanderais un dernier doux émoi.

Donner à ceux qu'on laisse une impression de paix
Certes peut alléger la rude cruauté
Qui pénètre leur âme aussitôt et la blesse.
Après le désespoir s'installe la tendresse.

18 novembre 2016

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Cher Ami,

 

Je vous écrirai tout de moi,

cet amour de la vie, ce régal de l'instant,

cette faculté de faire naître de la flamboyance,

des couleurs dans l'obscurité froide.

Je vous écrirai tout de moi,

cette saison dont personne ne parle ;

 ces mots dont même une mère

à son enfant ne peut donner,

cette naissance depuis vous ;

Celle qui n'a pas de nom,

mais qui s'écrit à l'infini,

celle qui épouse l'instant,

son immensité trop souvent insoupçonnée.

On n'en finis pas de naître !

J'aime le chant vert des feuillages,

dont son or et son rouge

plus tard en feront un opéra,

avant la mélodie brune où blanche,

en alternance avec le grand silence,

où s'étirent, résonnent, grandissent mes mots.

Saison de l'écriture, la cinquième  !

 NINA

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Regard.

L'éclat de mes yeux,

ce ciel étrange, vous a fait don

de ce quelque chose d'infiniment précieux,

que vous ne comprenez pas,

 cette vie souterraine car secrète,

ce désordre libérateur ;

l'horloge de vous-même,

son chant bleu.

Qui peut comprendre ce sentiment amoureux,

ce cheminement intime,

ce tremblement en soi,

sans effort cet envol ?

Ce baiser dans un geste, dans  nos têtes,

transparent qui s'écrit, s'impose,

enfin tous les possibles ; ce désir croissant de

vivre puisque l'on existe enfin.

 

NINA

 

 

 

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Joyeux anniversaire Mickey !

Il  y a 88 ans, le 18 novembre 1928, à midi exactement, se déroule la première projection de Steamboat Willie au Colony Theatre de New York. Mickey crève l'écran ! Bravo aux frères Disney et souhaitons encore longue vie à cette merveilleuse souris !!!!

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La douceur de l'insouciance

Lorsque l'on attend, on espère.
Esperar signifie attendre.
Quand on échoue on persévère.
Or souvent la fin peut surprendre.

Je ressentis, dès mon enfance,
De nombreux et troublants émois.
J'entretins dans mon innocence
L'espérance qui est ma foi.

Suis longtemps demeurée pareille,
Aimant et célébrant la vie.
J'étais celle qui s'émerveille,
Emplie de projets et d'envies.

Maintenant n'espérant plus rien,
Contente d'être enfin sereine,
Inactive, je me sens bien.
Ma coupe est suffisamment pleine.

Or mon énergie continue
À entretenir des chimères.
Resurgissant la nuit venue,
Elles allument des lumières.

Non oublié, mis en souffrance,
Un défi ce mois me tenta.
L'ai relevé, n'espère pas.
M'est douce mon insouciance.

17 novembre 2016

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12273197474?profile=originalFresques de l’ancienne église patriarcale de la Résurrection du Christ,
Veliko Tarnovo, Bulgarie (détail, 1981)

      Les artistes bulgares contemporains les plus célèbres dans le monde occidental sont incontestablement les emballants Christo (Christo Javacheff et Jeanne-Claude Denat de Guillebon, nés en 1935), papes du land art, et Andrey Lekarski (né en 1940, franco-bulgare), peintre et sculpteur qui verse dans l’hyperréalisme fantastique. Mais tels ne sont pas mes sujets.


       Pour autant, Sokerov n’est pas un inconnu, il ne souffre donc pas d’un déficit de reconnaissance. L’acteur américain Morgan Freeman s’est pris de passion pour son œuvre et a acquis une série de ses toiles. Et le tout Hollywood n’est pas en reste. On aperçoit d’ailleurs ses tableaux dans un épisode du feuilleton à succès Amour, gloire et beauté.
De son côté, l’écrivain russe Dimitri Bikov, à qui on doit le roman La justification et une biographie de Boris Pasternak, le considère tout bonnement comme le plus grand peintre européen vivant. C’est dire qu’il n’attend pas après mon billet pour se bâtir une petite réputation !
D’ailleurs, il a reçu pour sa peinture le prix Dimitrov, la plus haute récompense du pays, du nom de ce peintre, Vladimir Dimitrov (1882-1960), considéré comme le Maître de la peinture bulgare du XXe siècle, plus ou moins rattaché aux fauves davantage qu’aux expressionnistes.
Le monsieur ne manque donc pas de distinctions.


       Quant à son style il est avant tout unique. Alors, bien sûr, lorsqu’on voit cette fresque, on pense assez spontanément à Picasso et à son Guernica. C’est dire le choc devant un tel ensemble, sur lequel planent des réminiscences du Greco ou de Goya. On pense aussi à Georges Rouault, pour la ferveur et l’intériorité. Mais un Rouault que n’effraierait pas la démesure. Bernard Buffet peut-être, si ce dernier ne s’était pas perdu dans son reflet, quand bien même son travail mérite d’être revisité. Ernst Ludwig Kirchner parfois, qui vit son art déclaré dégénéré
D’autres artistes bulgares ont probablement exercé leur influence sur lui. Citons notamment Ivan Milev (1897-1927), chef de file de la Sécession bulgare ; le peintre expressionniste américain d’origine bulgare Julius Mordecai Pincas, dit Jules Pascin (1885-1930) ; le surréaliste Georges Papazoff (1894-1972) ; Tsanko Lavrenov (1896-1978), le chantre du Réveil national, enfin.

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Balayant les siècles, il a insufflé à ses fresques tout le sens de l’Histoire. Un peu à la manière d’un Diego Rivera (1886-1957) relatant l’Epopée du peuple mexicain d’aujourd’hui à demain, ou d’autres muralistes, tels José Clemente Orozco et David Alfaro Siqueiros. A la suite d'un Ernest Pignon-Ernest, par exemple, certains artistes urbains actuels se réclament de cette démarche syncrétique dans leurs compositions.

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Et pour ce qui est de ses toiles plus personnelles, elles peuvent se rapporter à celles de Salvador Dali, à qui il se confronta, le maître aimait jouer, et qui sera son ami. Dans son pays, il se lie avec Zlatyu Boyadzhiev (1903-1976), portraitiste et paysagiste au style néoclassique, qu’il assista après que celui-ci eût perdu l’usage de sa main droite.

12273197095?profile=originalSalvador Dali, L’Annonciation (dit aussi La Trinité, 1960)
Etude pour Le concile œcuménique
Collection d’Art contemporain du Vatican

      Mais Sokerov est avant tout un peintre bulgare qui a su digérer la riche culture de son pays et la transcender dans une rayonnante modernité. Il est exposé à la Galerie d’Art de Sofia, la plus belle collection d’art bulgare du pays, ou au Musée Ludwig d’art contemporain de Budapest.

12273197889?profile=originalUne Madone pleine de grâce.
Comme un soleil descendu du ciel
Sokerov est Sokerov

Un art moderne habité, à la croisée des chemins et des époques, imprégné de références culturelles autochtones.

12273198873?profile=originalTelle une Vierge Eléousa
Oui, où est-elle, se demande-t-on parfois, cette Vierge de la Tendresse,
pleine de compassion, d’amour pour l’humanité ?

Je pense aux icônes bien sûr, partout présentes, et à la peinture byzantine, dont il a su assimiler et réinterpréter la tradition, comme aux fresques du XIIIe siècle de l’église de Boyana, à la lisière de Sofia, qui annonçaient déjà la révolution de Giotto. Plus loin encore à ces « Mère de Dieu », Théotokos, de l’art de l’Empire byzantin sous la dynastie des Comnène des XI et XIIe siècles.

12273199089?profile=originalSainte icône
Cathédrale patriarcale Alexandre Nevski de Sofia

« Je me refuse à voir un Dieu formé dans le sein d’une femme ! »
                                                 Nestorius, patriarche de Constantinople au Ve s.

Il est parfois difficile de répondre au canon.


« Tonton Nestor vous eûtes tort, je vous le dis tout net,
vous avez mis la zizanie » (Brassens), tout rigoriste que vous êtes,
chez les Pères de l’Eglise.

Car l’hérésie nestorienne, qui fit suite à l’arianisme et autres hétérodoxies plus ou moins manichéennes, déjà agitèrent les esprits en Bulgarie, avant même les Bogomiles (dont je parlerai plus tard) ! Et il fallut bien des tentatives d’arbitrages, offices et conciles pour les apaiser, les saints frères Cyrille et Méthode pour normaliser la liturgie slavonne, les frères Pétâr (faut qu’j’arrête de fumer, moi) et Assen pour restaurer le royaume !

12273156683?profile=original Marie Théotokos, « qui porte Dieu »
Tokali Kilise (Eglise à la Boucle, Göreme, Capadocce, fresque du début du XIe s.)

      Au nombre des influences, on ne peut omettre non plus de citer Vladimir Dimitrov (1882-1960), dit le Maître, ni Zachary Zograph (1810-1853) et ses fresques de la chapelle Saint-Nicolas du monastère de Rila, fondé au Xe siècle par Saint Jean de Rila l’anachorète (Ivan Rilski, ca 876-946) ou, plus certainement, par ses disciples. Les bâtiments originels furent anéantis par le sultan Murad II (1404-1451), qui s’en repentit et, faisant amende honorable, facilita la reconstruction du monastère dans sa configuration actuelle par le protosébaste*1 Dragovol Hrelyo. Puis on fit revenir les saintes reliques en 1469. La construction est à nouveau détruite par un incendie en 1833 et restaurée entre 1834 et 1862 en plein Renouveau bulgare.

12273199276?profile=original « St Archange Michel et le riche » (XIXe siècle)
Narthex de l’église principale du monastère de Rila

Les fresques de Rila sont en fait une œuvre collégiale*2, mais Zachary Zograph est le seul avoir laissé son autographe – quel manque d’humilité ! – ce qui fait que l’Histoire, aveuglée, a retenu son nom.

12273199693?profile=originalFresque de la « Célébration de la Vierge Marie » (XIXe siècle)
Narthex de l’église principale du monastère « Nativité de la Vierge » de Rila

A suivre…


En attendant, retrouvez ici mon précédent billet :

https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/teofan-sokerov-un-monstre-de-la-peinture-moderne-1-3

Michel Lansardière (texte et photos)

*1 Dignitaire byzantin.
*2 Les meilleurs peintres de leurs temps ont été mobilisés. Zachary et Dimitar Zograph, Ioan Obrazopisov, Kostadine Valiov et Stanislas Dospevki de l’école iconographique de Samokov, dans le haut Rila, qui produit les meilleurs fresquistes au XIXe siècle. Dimitar et Simeon Molorovi de l’école d’art de Bansko, dans les monts Pirin, fondée par Toma Visanov (1750-1819). En 2010, on a retrouvé une dédicace lors d’une restauration : « 1840, Dimitri et Kostadine de Samokov, nous peignîmes cette chapelle. » Le monastère de Rila est classé au patrimoine mondial de l’Unesco.

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MÊME SI...

Même si ce n'est qu'un point

Sur l'i du verbe aimer

Non, ce n'est pas en vain

On peut le savourer...

Et si demain est gris

Y a des coins de ciel bleu

Qui sont comme un défi

A être enfin heureux!

Même si la vie s'enfuit

Et les jours trop comptés

Connaitre sous la pluie

Des minutes enchantées.

Et puis, complices et fous

Au milieu des tourments

Arriver à dire NOUS

Ce mot combien charmant!

J.G.

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Le refus des mots

Est sans aucune anesthésie,
Le survivant qui déchiré,
N'a pu empêcher d'expirer
L'être qui partageait sa vie.

Résignés à l'inacceptable,
Vite, ceux qui l'aiment accourent.
Essaient de lui porter secours.
Mais il demeure inconsolable.

Confrontée à l'horreur du sort,
Figée, je garde le silence.
Les tendres mots auxquels je pense,
Sont pour un autre réconfort.

Les émois heureux se partagent
Lors les accueillant, je m'exprime.
Quand le destin frappe et opprime
Ne dire mot me semble sage.

10 mai 2005

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administrateur théâtres

Première scène, Elle : Tu me prends pour une bille? Quelques scènes plus tard, Lui : Tu me prends pour une bille?

Pierre Arditi a triomphé dans « La Vérité »  en 2011, le voici écumant  dans les eaux marécageuses du nouveau spectacle de Florian Zeller : « Le  Mensonge ».  Paul, le mari d’Alice ment par habitude, par bonté d’âme, par bienveillance, comme preuve d’amitié et même d’amour. Peut-on l’accuser d’être hâbleur, roublard, hypocrite et dissimulateur ? Démonstration.

 In vino veritas. La vérité est dans le vin n’est-ce pas ? Pas étonnant que sa jeune femme ait  toutes les  peines du monde à avaler  le Château Mabille millésimé tant  l’humeur est tendue ce soir-là. Le Mensonge plane. L’heure est à la Vérité. La scène de ménage est prête à éclater.  Nous  en sommes  à quelques instants de recevoir à dîner  leurs meilleurs amis, Laurence et Michel. Trinqueront-ils dans la complicité à la fin de l’exercice ? On le leur souhaite! Qui, de fait,  souhaite pour soi ou les autres, déchirures,  humiliations,  et perte de confiance  mutuelle à cause des mensonges?

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Cette comédie sur  les 50 nuances de la vérité se reflète dans les magnifiques jeux de lumière sur un  décor  fait de panneaux translucides blancs qui composent l’intérieur très design de l’appartement. On est au salon, plus que dépouillé, quelques fauteuils identiques, deux dressoirs vides surplombés de peintures baroques luminescentes.  A droite une femme observe derrière son masque, à gauche une escalade de chairs nous renvoie le reflet d’une société aux mœurs légères et décadentes. Au fond, dans le dégagement qui mène à la cuisine est-ce un hologramme ou une toile à la Zubaran  qui représente des coquillages symboliques. C’est tout. Plus aucun changement de décor tout au long de la pièce mais une multitude de virages  lumineux entre les vérités de chacun. Du Pirandello de boulevard 2000. On n’est pas sorti de la caverne !  

La mise en scène de Bernard Murat  à la façon d’un étourdissant slalom, exploite les mouvements de scène et les mimiques  corporelles changeantes ad libitum. Body language never lies ?  Le public ne s’y fie pas ! Au contraire, c’est une occasion  pour lui d’observer à la loupe toutes les postures des menteurs et des menteuses ! Pleines lumières sur les ficelles utilisées et l’empreinte du faux. Mais les manipulateurs se trahissent par des lapsus, des actes manqués, des contradictions, des poses théâtrales, des intonations de bonne foi effarouchée. Et le dossier à charge se constitue… laissant la porte ouverte, pour celui qui l’écoute,  à la permission de mentir à son tour!  Le jeu s’emballe et se multiplie par 4 personnages, avec  la  répétition systématique  des  questions du partenaire, les généralisations de cas particuliers, la temporisation, la reprise des arguments de l’autre retournés contre lui, les doubles discours. Mais les bribes de vérité s’échappent comme d’un panier trop rempli et se fraient un passage dans les fractures - c’est le propre de la lumière -  malgré tous les efforts de dissimulation. Et c’est  fort  plaisant, car chacun peut s’entr’apercevoir dans ce miroir  éclaté.   Paul n’a pas l'intention de tromper, il veut protéger ses relations avec ses amis, avec sa femme. Il appelle cela la délicatesse !  C’est vrai. Le mensonge est inexcusable, c’est vrai aussi. Les vérités factuelles peuvent avoir des causes différentes, et le réel apparaît alors  différent pour tout le monde : quoi de plus vrai ?

LeMensonge_Presse_1.jpg  

Avec les 30 ans d’amour de Pierre Arditi et Evelyne Bouix, Josiane Stoléru, Jean-Michel Dupuis, applaudis avec fracas par le public du Centre Culturel d’Auderghem, où l’on ne trouvait, le jour de la première, plus le moindre strapontin de libre. Pendez-moi, si  mon billet ment!

http://www.ccauderghem.be/index.php?mact=Agenda,cntnt01,DetailEvent,0&cntnt01id_event=59&cntnt01returnid=83

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Rêve.

Ce rêve qui ensoleille ma tête,

c'est ce grand manteau bleu,

que les yeux de ma mère, d'où elle est,

ont posé en secret sur ma nudité écorchée,

depuis son grand départ, cet arrachement brutal ;

mais d'elle, il me reste l'éternelle rose solaire,

son éclat et sa voix.

Oui, le soleil parle et chante même parfois.

Sans lui d'ailleurs aurais-je écris des mots vivants ?

Ce manteau bleu tissé par elle,

 est en vérité ce bout de

ciel qu'avec moi elle partage.

NINA 

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Verre de perles, perles de rêve !

              Aujourd'hui, je partage avec vous, le billet que je viens de publier dans mon autre blog "Aquarelle-en-voyage.com" : voici comme promis, venu le moment de vivre le plus important et exaltant moment de ces découvertes en Afrique de l’Ouest. Celui, où revenu en France, je partage avec vous ce qu’est devenu ce voyage aujourd’hui.

             Sans doute avez-vous suivi mes différents billets sur les réseaux sociaux et mon blog « Aquarelle-en-voyage.com », avez-vous écouté mes enregistrements, visionné le beau film de Jean ROUCH dans mon dernier article ?
             Si oui, avec la publication des aquarelles qui les accompagnaient, vous avez pu vous plonger avec moi dans l’atmosphère totalement exotique des lieux et ambiances où je vous emmenais pour vous faire découvrir le début de mon voyage…
             Mais ce que vous ne savez pas, c’est la route extraordinaire que les circonstances et rencontres allaient me faire suivre à partir des rivages du golfe de Guinée : une route au cœur même de l’ingéniosité et de la beauté africaine, un itinéraire qui allait surtout s’affirmer comme celui des plus forts symboles liés à la transmutation des êtres et des choses !
Alors, regardez à présent la vidéo ci-dessous :

Sur la route des perles de verre Krobo, l'album from Alain MARC peintre on Vimeo.

              C’est maintenant une nouvelle aventure qui commence pour vous et pour moi, celle où vous allez découvrir le visage caché de cette histoire et de ses secrets, dans l’album que je viens de publier : « Sur la route des perles de verre Krobo » (je vous en donne quelques clés dans ma vidéo).

             Plus qu’un carnet de voyage, cette publication va vous plonger dans la puissance et la magie de la métamorphose d’objets qui peuvent changer le destin de la vie des femmes et des hommes qui y sont liés.

             Elle va vous apprendre, comment à partir de la recherche d’un petit coquillage sur les plages de la Côte de l’or, je suis parti sur la route de petites perles de verre aux pouvoirs si positifs, qu’elles en sont presque devenues sacrées. Des bijoux qui sont à la fois parures de beauté, prouesse artistique et artisanale, langage métaphorique par le symbolisme de leurs formes et couleurs, mais aussi supports de protection, véritable « porte-bonheur », dont les plus rares sont très recherchés bien au-delà de l’Afrique de l’Ouest. Vous saurez à quoi ressemblent ces perles ces colliers, en quoi et comment ils sont fabriqués…

                L’album « Sur la route des perles de verre Krobo », c’est plus d’une centaine de dessins, d’aquarelles et de croquis extraits de mon carnet, sur 72 pages de très beau papier. Je le présenterai pour la première fois en exclusivité au public du prochain « Rendez-vous des carnets de voyage » de Clermont-Ferrand, qui aura lieu ce week-end (18-19-20 novembre), au Parc des expositions / Palais des congrès du Polydôme (Place Du Premier Mai).

                    On ne le trouvera ensuite en vente que dans quelques librairies (et sans doute sur les sites en ligne de la FNAC et d’Amazon) car son premier tirage est limité, mais si vous voulez vous le procurer en priorité (et dédicacé), vous pouvez tout de suite le faire avec le bon de commande ci-dessous, en me précisant bien dessus (dans l'espace réservé à cet effet) au nom de qui vous voulez la dédicace, et je traiterai votre commande dans l'ordre où elle arrivera (mais ne soyez pas trop impatient - e -, car j'ai beaucoup de dédicaces à faire régulièrement !).

                  Au fait : - Vous connaissez peut-être la valeur de mes livres lorsqu’ils sont épuisés ?

              Si vous l’ignorez ou en doutez, regardez plutôt sur le site de la FNAC (cliquez ici), vous y trouverez la cote moyenne de l’un de mes livres vendus à 30 € à leur parution, tel qu’il sont actuellement recherchés…

                    Comparativement, l’album « Sur la route des perles de verre Krobo » n’est vendu que 24 €, bien qu’il soit imprimé dans une imprimerie française renommée, affirmant régulièrement sa qualité pour des clients exigeants (par exemple les plus beaux musées).

                   Et si vous me le commandez tout de suite, non seulement je vous le dédicacerai (n’oubliez donc pas de remplir cet espace dans le bon de commande), mais je vous enverrai aussi par e-mail un PDF de 5 marque-pages qu’il vous suffira d’imprimer sur du papier photo épais (par exemple 235 g), puis de découper avant de les utiliser.

                      Alors, ne perdez pas une minute, et commandez-moi « Sur la route des perles de verre Krobo », à l’aide du bon de commande ci-dessous :

Vignette-b-de-com-de-lalbum-des-perles-sans-Clermont-r%C3%A9duit-JPEG.jpg?width=379          Bon de commande de l'album "Sur la route des perles de verre Krobo" : une fois que vous l'avez ouvert à l'écran enregistrez-le sur votre ordinateur, puis fermez celui que vous avez encore à l'écran et ouvrez à la place celui que vous  venez  d'enregistrer.   Ce n'est qu'à partir de ce moment-là, qu'il est actif et que vous pouvez le remplir directement sur votre ordinateur.

           Si je vous invite à me renvoyer ce bon de commande tout de suite par e-mail une fois complété, c'est pour que j’aie le temps de planifier vos dédicaces et petits cadeaux marque-pages, vous en ferez une copie et me l'enverrez ensuite par la poste, imprimée et avec votre règlement par chèque (si vous ne le réglez pas tout de suite par Paypal), je ne pourrai bien sûr vous envoyer votre album que lorsque son règlement aura été encaissé.

           Pour avoir une meilleure idée de ce carnet, voici ci-dessous quelques pages de l'album "Sur la route des perles de verre Krobo" (cliquez sur l'image pour les découvrir) :

58279f7c150ba07d278b465c.jpg« Sur la route des perles de verre Krobo »

Carnet de voyage - Éditions Carnets Choisis ISBN 978-2-9546036-1-2 / 3ème trimestre 2016 Album format A4 à la française 72 pages 170 gr, Couverture à rabats dos carré cousu collé, 24 €
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