Statistiques google analytics du réseau arts et lettres: 8 403 746 pages vues depuis Le 10 octobre 2009

Publications en exclusivité (3136)

Trier par
administrateur théâtres

Festival Musiq 3 2014: « Reed Quintet Calefax »

12273027681?profile=originalAmazing « Reed Quintet Calefax » Qualified!

Dès quatre ans, les enfants ont adoré le concert mimé du « Reed Quintet Calefax », un ensemble Hollandais qui parcourt le monde, présenté  le samedi matin  du Festival Musiq 3 2014.  Un joyeux téléscopage du public et des artistes s’est produit tout de suite après leur fabuleux spectacle en bord de scène,  pour saisir au plus vite  le CD* à 10 euros qui avait capté des vestiges musicaux  de leur immense magie scénique.

En effet la mise en scène est tout de suite évocatrice. Le Studio 4 a été  transformé en usine à musique lestée de 5 souffleurs de son et d’imaginaire en blouses grises. Les consciencieux ouvriers  siffloteurs fabriquent des instruments insolites : jumelles, périscopes ou télescopes? Le chef de la « Music Factory » reçoit un pneumatique (évidemment) et décrit la fabrication du dernier gadget en la mimant à ses acolytes installés à la chaîne de montage. Bang-bangs  et percussions musicales au passage, leur travail parfaitement coordonné est  déjà une vraie partition musicale. Comme il se doit, lorsque la sirène de midi se déclenche, tout s’arrête pour le déjeuner tartines. Ensuite ? « Music while you work » sans doute  mais les disputes mesquines éclatent.  Diversion : chacun se met à souffler dans les  tubes… pour rire et soudainement, tout s’adoucit. Place à l’harmonie, le miracle de la musique opère.  Et on voit bientôt  sur scène la naissance, minute par minute, de véritables  instruments de musique. Les habits d’ouvriers sont jetés prestement. Voilà les complices transfigurés par la musique qui se muent en un genre nouveau : le Quintette de bois.  Pour le coup d’œil, les  cinq  artistes  accomplis sont même déguisés en notes musicales ! La magie des métamorphoses, un régal pour les enfants. Mais une querelle pour le pouvoir intervient… Après tout, ce ne sont que des hommes quand même, pas des anges ! D’un commun accord, on vire celui qui  voulait jouer à l’important. En musique, pas de dictature, on fait les choses ensemble! Non ?  Comme  la construction de cette tour de Babel musicale… entendez : un instrument démesuré et ahurissant dont la sonorité est surréaliste et pour lequel on devrait chausser des échasses !

Les enfants gloussent de plaisir. Ils ont recueilli en passant plein de bijoux musicaux à accrocher à  leurs jeunes oreilles. Du Bach, du Mozart, du Debussy, du Rameau… L’ensemble « Reed Quintet Calefax » fait feu de tout bois. Ils sont d’une telle inventivité et distillent un humour si pétillant que l’on sent flotter une tension joyeuse dans toute la salle. Ils transforment les enchevêtrements complexes des mains sur clavier en bulles transparentes de souffles savoureux.  Les enfants sont émerveillés par les jongleries musicales. Etonnés qu’ils comprennent autant de choses de l’histoire  contée sans la moindre parole.  Musiques et rires  jaillissent  dans le studio 4 et on garde un souvenir ébloui de toute cette musique brillamment menée et mimée, jouée avec tant de  souplesse, dans des tubes totalement farceurs. Qui peut dire après une séance d’une telle créativité  que la musique classique est  vieux jeu? Calefax-05.jpg?width=351Olivier Boekhoorn est au haubois, Ivar Berix à la clarinette, Raaf Hekkema aux saxos, Jelte Althuis à la clarinette basse, et Alban Wesly au basson. Quod erat demonstrandum!

  • * 1. To work! /Mozart: Allegro, KV 375, 2. Giving instructions, 3. Tube blowing/ Beethoven: Romance, 4. Giving more instructions, 5. Blowing down telescopes/ Byrd: Agnus Dei, 6. Building the instruments/ Wesly: Assemble,7. The concert outfits are revealed/Hindemith: Interludium, 8. Jelte has a mind of his own Jelte/Debussy: Jimbo’s lullaby, 9. Undressing Jelte/Prokofiev: Feroce, 10. Snatching the lead / Prokofiev: Ridicolosamente, 11. The giant clarinet/ Bach/Gounod: Ave Maria, 12. The photo shoot/Shostakovich: Fugue 5 from Fugue, op.87, 13. Raaf wants to be in the picture/Hindemith: Fugue 9, 14. Raaf excluded/Scarlatti: Sonata in f minor, 15. Raaf is serenading/Debussy: Syrinx, 16. The fight/ Bach: Goldberg variations, variation 1, 17. Teenie weenie saxophone /Mozart/Althuis: Altijd is kortjak, 18. Sorry /Rameau: Gavotte from Les Boréades, 19. Raaf is re-invited:Bach: Goldberg Variations, variation 19, 20. Rejoining the music /Bach: Goldberg Variations, variation 4, 21. All together/Mozart: Allegro, KV 375, 22. The CD burner/Ter Doest: Mars

http://www.flagey.be/en/calendar/2014/06/28

http://www.festivaldewallonie.be/2014/fr/Bruxelles/programme/8_-_For_Kids___Music_Factory/594/

http://www.bach-cantatas.com/Bio/Calefax.htm

Lire la suite...

UN CERTAIN REGARD...

Avec un certain regard

Entre l'esprit et le cœur

Au détour de nos hasards

Avons égaré les peurs...

Et quand vient le crépuscule

Voyons la vie, comme une fleur...

Qui même si minuscule

Contient toutes les splendeurs!

Il suffit d'un seul instant

Où se croisent des chemins

Et se fige dans le temps

L'espoir d'autres lendemains...

Avec un certain regard

Quelques larmes au bord des cils

Oui, plein d'ardeur on repart

Qu'importe si c'est difficile!

J.G.

Lire la suite...
administrateur théâtres

PhotoFestival Musiq 3 dimanche 29.06 - 11:00 - Studio 4

#24 Opera for kids: Brundibár

 

 

Un top ce matin  à 11 heures! le Studio 4 accueille une foule nombreuse de jeunes familles qui viennent écouter l’opéra pour enfants « Brundibar ». Créé en 1938 par le compositeur tchèque Hans Krasa pour survivre en temps de guerre et joué pour la première fois en 1943 dans le camp de concentration de Terezin, cette œuvre  célèbre le pouvoir de la musique comme outil de résistance  et chante les vertus de  la solidarité et de la générosité. Aninka et Pépicek, orphelins de père d'une famille pauvre, tentent de porter secours à leur mère malade en lui trouvant du lait. Ils s’aperçoivent que sans argent, jamais ils ne pourront se procurer le précieux aliment. Ils rêvent aussi de tous les délices dont ils sont privés !  L’imagination aidant, ils décident de chanter dans les rues de leur quartier pour trouver l'argent qui leur manque. Cependant, ils se voient bientôt menacés et chassés par Brundibar, un terrible musicien affublé d’un ridicule orgue de barbarie qui ne tolère en rien cette  innocente concurrence. Une discrète allusion au dictateur de l'Allemagne nazie.  Trois animaux magiques, Le Chien, le Chat et le Moineau, amis des deux malheureux, font appel aux enfants du voisinage. « Droit et justice nous allons défendre ! » Ils se rassemblent et renversent  le tyran « avide de gloire et d’argent »  grâce à la  puissance de leur chant collectif.

 Au Steinway, à l’accordéon et à la direction d’orchestre, l’excellent Patrick Leterme, entouré par un jeune orchestre raffiné de musiciens adultes très prometteurs. Ils joueront  discrètement dans l’ombre à gauche pendant que le plateau s’éclaire pour accueillir les  protagonistes.  Une petite vingtaine d’enfants entre huit et quinze ans surgit. Ils  sont vêtus pauvrement,  à l’ancienne, façon village. Les filles, la plupart  sagement coiffées en tresses, les garçons …un peu gavroches. Les costumes témoignent d’une grande inventivité, bien que tous déclinés dans  les mêmes  tons feuilles mortes. Des caisses de bois d’antiques déménagements  sont les  seuls accessoires dont ils disposent. Qu’importe ! Ils chantent, jouent, se meuvent sur le grand plateau du Studio 4 avec une aisance surprenante. Ils sont extraordinaires, ces mômes de rêve qui connaissent intégralement leurs partitions et dont la diction est impeccable, élégante et claire. Ils sont reliés entre eux par une étrange connivence, une force secrète qui exclut la moindre distraction. Une telle  simplicité naturelle est belle à regarder et fait plaisir à entendre. Les timbres s’harmonisent à la perfection et leurs chorégraphies ne sont pas en reste, elles sont  réglées au millimètre. Les  changements de scènes sont exécutés avec une  rare précision, apparemment sans la moindre surveillance extérieure. De la graine de professionnels?

 Voilà  donc une heure de spectacle musical très abouti qui cache sans doute un grand  nombre d’heures de répétitions  intensives et dont on ressort captivés et admiratifs, touchés par le message de l’œuvre qu’ils ont si bien comprise et mise en scène avec une telle conviction. Leur hymne final rassure sur la nature humaine  et  exhorte à l’espérance. Et il reste à l’oreille, en plus des chants des enfants ce motif  lumineux et entraînant joué à la flûte et à la clarinette…comme une ode à la vie!

L’opéra pour survivre en temps de guerre

Choeur d'enfants | Patrick Leterme, direction, piano, accordéon | Vincent Goffin, mise en scène | Héloïse Mathieu, costumes | Quentin Debroeyer, violon | Laure Bardet, violon | Sofia Costantinidis, violon | Cyril Simon, violoncelle | Natacha Save, contrebasse | Gilles Bréda, flûte | Andrés Pueyo López, clarinette | Roeland Henkens, trompette | François Couvreur, guitare | Simon Drachman, percussions | Elèna Lavrenov, violon | Aubin Denimal, violoncelle | Claire Ringlet, production 

Vous les retrouverez en tournée en Wallonie, (www.festivaldewallonie.be) pendant tout le festival et  lors d’une dernière à Flagey le 23 novembre 2014.  

http://www.flagey.be/fr/programme/15492/-24-opera-for-kids-brundibar

 

Lire la suite...

12273031658?profile=originalMarina, 1884.

Emilio Ocon y Rivas.

Le costumbrisme, né du romantisme et du naturalisme dans un mouvement propre à l'Espagne, une Espagne d'us et coutumes, et même, nous l'avons vu, à l'Andalousie, se déclina en genres "précieux" pour s'éteindre "fin de siècle" avec notamment :

Emilio Ocon y Rivas (1845-1908) et cette "Marine" au style très marqué par Caspar David Friedrich,

jusqu'à cet "Avis de naufrage"

12273031879?profile=originalAmenaza de naufragio, 1894.

de José Navarro Llorens (1867-1927).

Où sont-ils, les marins sombrés dans les nuits noires ?

Ô flots, que vous savez de lugubres histoires !

Flots profonds redoutés des mères à genoux !

Vous vous les racontez en montant les marées,

Et c'est ce qui vous fait ces voix désespérées

Que vous avez le soir quand vous venez vers nous !

Victor Hugo, Oceano Nox.

Pourtant, non seulement ces peintres costumbristes, s'ils sont oubliés, sont loin d'être négligeables mais forment un socle sur lequel le modernisme put croitre, fut-ce en rejet.

"Et puis c'est beau", écrivait Cavanna à propos des "pompiers" vilipendés. "Même si nos sensibilités 'modernes', formées à de nouvelles modes, goûtent moins spontanément les effets de cet art trop 'académiques', trop 'léché', nous sommes néanmoins à même d'en saisir la beauté. Il y a là-dedans des fulgurances qui laissent pantois.

La beauté n'a pas d'époque. Seule la mode en a. Et ce que vénère la mode n'est pas forcément la beauté. Être prêt à être saisi par la beauté d'où qu'elle jaillisse, se laisser aller à elle, s'abandonner, sans se demander si elle est 'in' ou pas... La beauté se savoure seul à seule. Comme l'amour. S'abandonner, sans honte, sans calcul ]...[ faire fi des snobismes, des modes et des idées toutes faites. S'abandonner..."

Et quand la tombe enfin a fermé leur paupière,

Rien ne sait plus vos noms, pas même une humble pierre

Dans l'étroit cimetière où l'écho nous répond.

Id.

12273032681?profile=original(cathédrale de Séville).

Tout passe. - L'art robuste

Seul a l'éternité ;

          Le buste

Survit à la cité.

Théophile Gautier, L'art.

Ils méritaient bien ici d'être réhabilités.

Et, sans peut-être parler d'influence mais plutôt, pour être juste, de réminiscences, on peut trouver leur marque jusque chez Picasso.
Picasso, né à Malaga (où un musée lui est consacré), qui bouleversa l'art du vingtième siècle.

L'ogre a digéré. Mais dans sa "femme à l'éventail", avec cet accessoire indispensable à toute belle Andalouse, ne retrouve-t-on pas la tradition de sa région natale ?

12273033057?profile=originalFemme à l'éventail (Après le bal), 1908 (musée de l'Ermitage, Saint-Pétersbourg).

Sur ce coup de poignet, il est temps de nous dire au revoir avec

12273034055?profile=original

cet hommage à Picasso et à ses "Deux femmes courant sur la plage" (Torremolinos, près de Malaga),

12273034080?profile=original

et allons danser la séguedille.

Michel Lansardière (texte et photos).

Note : la plupart des photographies (romantiques, précieux, fin de siècle - Luz andaluz 2., 3. et 4. - et la Santa Marina de Zurbaran - Luz andaluz 1. -) ont été prises au musée Carmen Thyssen à Malaga, Andalousie.

Lire la suite...

N'existent plus ceux qui s'aimèrent

 

Soliloque

Pour qu'un humain n'ait pas été

Que l'ombre que fit un nuage,

Grain de sable sur une plage,

Il lui fallut se projeter.

Si un esprit a engendré

Des pensées voulues transmissibles,

Qui sont demeurées accessibles,

Son énergie va perdurer.

Cela peut sembler fantastique,

Le courant capté dans des mots

Conserve audibles des propos.

Ce qui est écrit est magique.

Tiré du néant, l'être absent,

En s'exprimant avec aisance,

Fait certes éprouver sa présence.

La raison parfois n'y consent.

Les illusions ne durent guère.

Ce qui rend joyeux n'est plus vrai.

On s'en rend vite compte, après.

N'existent plus ceux qui s'aimèrent.

25 juin 2014

 

 

Lire la suite...
administrateur théâtres

12273023481?profile=original12273023069?profile=original12273023893?profile=original Opéra de Liège: La Gazzetta de Rossini,

 

Jan Schultsz, direction musicale
Stefano Mazzonis di Pralafera, mise en scène
Cinzia Forte, Enrico Marabelli, Laurent Kubla, Edgardo Rocha, Julie Bailly …

 

Pour clôturer la saison  2013-2014 dans la bonne humeur et saluer le début de l’été et ses festivals, cinq petits jours de très belle représentation lyrique. Rien de mieux que de se rendre dans la Cité Ardente au magnifique Opéra de Liège et applaudir un conte d’été, une farce désopilante de Rossini, ayant pour titre « La Gazzetta », une oeuvre méconnue dont on vient de retrouver en 2012 à Palerme le quintet manquant. Vous entendrez  donc de surcroît, une première mondiale !  Cette œuvre allie la  pétillance et la drôlerie de l’opéra bouffe et  un propos nettement satyrique. En effet le directeur de l’Opéra royal de Wallonie, Stefano Mazzonis di Pralafera est soucieux de redécouvertes et d’inédits qu’il inscrit  au programme de sa saison lyrique.

12273024857?profile=original

 Un Don Pomponio très pittoresque  (Enrico Marabelli*) et Anselmo (Jacques Catalayud)  sont descendus dans une auberge parisienne avec leurs deux filles, Lisetta (Cinzia Forte) et l’exquise Doralice (Julie Bailly). Pomponio passe une annonce dans une gazette pour marier Lisetta avec un parti bien nanti, mais  la coquine  entretient déjà  une idylle avec l’aubergiste Filippo (le baryton Laurent Kubla). De son côté, Doralice est courtisée par le beau Traversen (Roger Joachim*), mais préfère convoler avec Alberto ( le ténor Edgardo Rocha) très doué en lamentations et qui parcourt le monde à la recherche de l’épouse idéale, « une Mademoiselle ».


Midsummer Night’s Dream à l’italienne:  une avalanche de quiproquos très déconcertants jouant sur l’échange d’identités  affole Pomponio,  le pauvre père qui se rendre compte qu’il n’est  même plus capable de reconnaître sa propre fille déguisée dans une habile scène de turqueries. Confondu et vaincu, il se rendra finalement aux arguments de la belle la laissera épouser qui elle veut.

 Les deux jeunes filles pleines d’esprit, de bagou et de beauté ravageuse rivalisent d’astuces pour détourner leurs pères de leurs desseins matrimoniaux et exploitent toutes leurs ressources expressives et vocales pour convaincre les récalcitrants. Les jeunes amants sont émouvants, romantiques et tendres comme on les rêve !  Belle fusion, sur scène de la musique du verbe, du chant et du geste. Le chef des chœurs est Seminara.

 L’ORW nous offre un spectacle de qualité dont la badinerie amoureuse séduit  mais aussi le contenu satyrique à propos des mariages arrangés ou des nouveaux modes de rencontres matrimoniales en vigueur  à notre époque sur internet. Un décor entre balai de paille et smartphone dernier cri. Laurent Kubla, Lilo Farrauto, Enrico Marabelli et Edgardo Rocha sont Filippo, Tommasino, Don Pomponio et Alberto   Mais un décor peut en cacher un autre,  derrière la façade d'époque de l'hôtel L'Aquila, se cache un décor résolument 20è siècle  où défilent même des images de la CNN en continu! La surprise surréaliste – les décors sont de Jean-Guy Lecat – c’est de relier La Gazzetta aux médias actuels qui en prennent pour leur grade avec légèreté et comique délectables. Sur scène une troupe bigarrée d’artistes et des solistes au mieux de leur voix.  Chaque costume est une œuvre d’art. Ils sont signés Fernand Ruiz.   On hésite entre le carnaval de Venise et les super héros des années 80 ou qui sait, l’imaginaire de Lewis Caroll !

A tout prendre, rien que Cinzia Forte vaut le déplacement, Elle a des airs de Madona et une voix enchanteresse qui domine les chœurs avec grande fraîcheur.  Suave plaisir des yeux et des oreilles. Imaginez une blonde  ultra-sexy, moulée dans une  robe rouge et talons aiguilles assortis, affublée d’une valise Barbie… qui débarque en touriste à Paris au début du siècle (lequel ?)  …et qui chante son bonheur à gorge déployée ! On est remué par son  duo d’amour dans les ascenseurs avec Laurent Kubla. Un marivaudage très étudié et saisissant de vérité. Je t’aime… moi non plus, façon 19/21ème, chacun dans sa bulle avec un point de rencontre très touchant. Amis de l'opéra, vous retrouverez Laurent Kubla** lors du festival Opéra en plein air cet été dans La Bohême dans une distribution talentueuse avec  Albert-André Lheureux pour la mise en scène et Elvis Pompilio aux costumes.

 

Et qu’on se le dise, La  Gazzetta, cette nouvelle production chatoyante de l’Opéra Royal de Wallonie-Liège durera un peu plus que ce que durent les roses puisque vous pourrez regarder et écouter la dernière retransmission en direct  de la saison sur le web dès le 26 juin à 20h sur le site de l’Opéra royal de Wallonie ORW à Liège.

 

 

* que l’on aura l’immense plaisir de retrouver la saison prochaine dans le spectacle d’ouverture de la saison «  La Cenerentola »

** dernièrement à l’OPRLW dans « La grande Duchesse de Gerolstein »

 Et Laurent Kubla ?  Cet été, au Palais des Princes-Evêques à Liège ou aux Châteaux de Bois-Seigneur-Isaac et Ooidonk ! ici :  http://www.070.be/opera/Jury/laurent-kubla-marcello/

Opéra de Liège: La Gazzetta de Rossini, Direct live le 26 juin 2014

Lire la suite...

Aquarelle magique au lac Titicaca.

Sur le lac navigable et sacré le plus haut du monde...

Sur le lac sacré navigable le plus haut du monde...

En suivant la trace des Incas et de leurs descendants…

Sur le lac navigable le plus haut du monde, vaste comme une mer intérieure, nous avons vogué et peint, d’abord accueillis par la famille Inti Killia, indiens Aymaras vivant sur les îles flottantes Uros, de roseaux, dans la plus pure tradition des Uros du lac, aujourd’hui disparus.

Moments d’une grande sérénité à l’écart de la horde touristique des autres îles les plus visitées, et en marge des poncifs véhiculés quelquefois à tort (et parfois à raison) sur leur réalité actuelle.

Il serait trop long ce soir, de raconter cette journée hors du temps…

Ce lac de légende, lac navigable le plus haut du monde, n’est pas seulement connu pour ses îles flottantes de roseaux, sa dimension sacrée considérée comme le berceau de la civilisation Inca, c’est aussi un creuset de légendes qui allait nous transporter sur une île plus lointaine à une heure de Puno, au contact des indiens Quechoa de l’île de Taquilé.

Nous avons appris beaucoup de choses à Taquilé…

Nous y avons rencontré quelques-uns des descendants les plus authentiques des derniers Incas qui s’étaient réfugiés ici après la conquête espagnole.

Mais c’est pour son art textile que Taquilé est connue du grand public : celui-ci fait partie de la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité, reconnu par l'Unesco en 2008.

Dans cet artisanat traditionnel, parmi de nombreuses et passionnantes particularités, le tricot est réservé aux hommes, dès leur enfance, les femmes, quant à elles s’occupant du tissage.

Nous pourrions disserter des heures sur leurs coutumes, leurs tenues vestimentaires, leur mode de vie.

Nous avons aujourd’hui repris la route, pour d’autres découvertes...

Indienne Aymara près d'une embarcation traditionnelle, sur son île flottante.

Indienne Aymara près d'une embarcation traditionnelle, sur son île flottante.

En plein travail chez la famille Inti Killia qui nous a acceptés lors de notre séance d'aquarelle.

En plein travail chez la famille Inti Killia qui nous a acceptés lors de notre séance d'aquarelle.

Extrait du carnet de Laurette,

Extrait du carnet de Laurette,

...et de celui de Rose-Marie.

...et de celui de Rose-Marie.

Indiens Quechoas de l’île de Taquilé, tricotant sur fond de lac Titicaca et sommets enneigés des Andes boliviennes.

Indiens Quechoas de l’île de Taquilé, tricotant sur fond de lac Titicaca et sommets enneigés des Andes boliviennes.

Lire la suite...

12273019894?profile=originalVenderoras, de rosquillas en un rincon de Sevilla, 1881.

Manuel Wssel de Guimbarda.

Quand bien même ils furent très influencés par les artistes étrangers.

Je pense notamment aux chantres du romantisme, les Français, Delacroix et son Le massacre de Scio, et Géricault ou, un peu plus tard, par le réalisme de Courbet, les Anglais Constable et Turner, ou l'Allemand Caspar David Friedrich.

Mais aussi et surtout à leur propre littérature, en particulier Estébanez Calderon et ses "Escenas andaluzas", 1831. Ou dans son sillage Fernan Caballero avec "Cuadros de costumbres populares andaluzas", 1852.

Quand bien sûr leur travail fut occulté en Espagne même et au-delà par l'immense et inclassable Franscisco de Goya y Lucientes (1746-1828). Goya, ce colosse, écrasa profondément le dix-neuvième siècle, comme l'ogre Picasso ne fit qu'une bouchée du vingtième.

Aussi c'est bien pour cela que j'ai souhaité vous les faire découvrir ici.

Car tous ces peintres ont développé leur propre identité au travers de grands thèmes liés au romantisme, tels le paysage ou l'histoire.

Ici teintés par l'architecture mauresque...

12273020667?profile=original

A choeur battant rien d'impossible (cathédrale de Séville).

"Les riches plafonds,

Les miroirs profonds,

La splendeur orientale,

Tout y parlerait

A l'âme en secret

Sa douce langue natale."

Charles Baudelaire, L'invitation au voyage.

... ou des types (le Gitan et le flamenco, le brigand, bandolero, la courtisane, la danseuse, bailarina, le taureau et le torero, le religieux et le pénitent...) qui constituent l'essence du costumbrisme.

Certains de ces peintres sont dits "précieux", tels :

Manuel Wssel de Guimbarda (1833-1907), voir plus haut ses "Vendeuses de beignets".

Ricardo Lopez Cabrera (1864-1950), dont je présente "Les jeunes mariés" 

12273021066?profile=originalRecién casados, 1905.

José Gallegos y Arnosa (1859-1921) et ses "Enfants de choeur" :

12273021281?profile=originalNiños de coro, 1885/90.

Vicente Palmaroli Gonzales (1834-1896), en ses "Jours d'été" plus impressionniste :

12273021674?profile=originalDias de verano, 1885.

Ou enfin José Garcia Ramos (1852-1912), où "En sortant d'un bal masqué" constitue peut-être l'archétype du style "précieux" :

12273021465?profile=originalSalida de un baile de masquaras, 1905.

A suivre...

Michel Lansardière (texte et photos).

Lire la suite...
administrateur partenariats

12272920862?profile=original

Chers amis,

Nous avons le plaisir de vous inviter à nous rejoindre

ce mardi 24 juin dès 11h

pour une séance de peinture en plein air

en région verviétoise.

Nous peindrons l'eau et ses reflets

au Barrage de la Borchêne, près du lac de la Gileppe.

Nous nous donnons rendez-vous au barrage de la Gileppe,

devant la tour panoramique à 11 heures.

Prévoir un casse-croûte et des vêtements appropriés,

un grand parapluie car nous sommes en Belgique ( eh oui !!!)

et sa bonne humeur.

La durée du travail est libre, la technique aussi,

et toutes les suggestions sont les bienvenues.

Si vous êtes intéressé(e)s, faites-le nous savoir ici

et je vous donnerai de plus amples détails.

Au plaisir de vous rencontrer !

Liliane

Sarah, une jeune adepte , septembre 2013.

12273012898?profile=original

Lire la suite...

Le meilleur des mondes de Huxley

12273014885?profile=originalCe roman publié en 1932 demeure certainement l'oeuvre la plus populaire de l'écrivain anglais Aldous Huxley (1894-1963). Il s'agit d'une utopie futuriste et pessimiste, qui évoque en l'an 2500 un monde uni gouverné par une oligarchie. Dieu devenu Notre Ford auquel on voue un culte puisque le monde est voué à la surproduction, à la surpopulation et à la surconsommation. La technique règne pour assurer la réalisation de la devise de l' Etat: "Communauté, Identité, Stabilité", toutes les ressources de la science sont mises en oeuvre. La génétique a progressé au point d'assurer la reproduction des citoyens dans des éprouvettes où chaque classe sociale est ainsi pré-conditionnée à son rôle futur. Une différence d'oxygénation produit des types Alpha, Béta, Gamma, etc. Jusqu'au Semi-avortons et avortons du prolétariat voués aux tâches répugnantes. Le processus de Bokanovsky permettant d'obtenir soixante jumeaux d'un même oeuf, les esclaves sont des sortes de robots mais n'ont pas conscience de leur esclavage. Le conditionnement du premier âge suscite l'horreur du beau et du gratuit, l'hypnodémie apprend à chacun le bonheur attaché à sa place dans la hiérarchie et tout le monde nage dans la joie. En cas de défaillance euphorique le "soma" est d'ailleurs à portée de la main. Les loisirs sont meublés par des voyages, des cérémonies religieuses et érotiques entre personnes stérilisées et stimulées au besoin par des pilules. La mort est remplacée par une vieillesse galopante et l' euthanasie suivie d'incinération. La littérature, la religion traditionnelle, la famille ont disparu tandis que parler d' amour ou de parents est de la dernière indécence. Tandis que le directeur-dictateur Mustapha Menier veille sur le Bonheur de Tous, la logique impeccable de cette vie absurde se détraque. Un peu de l'alcool réservé aux Gammas n'a-t-il pas été versé par erreur dans l'éprouvette d'un Alpha Plus? Bernard Marx,  ingénieur en hypnodémie, se révèle curieusement anormal: gêné par ses inférieurs, pris de désirs amoureux et de pudeurs étranges, il se pose des problèmes que le soma ne résout pas plus que la belle Lenina. On l'exile dans une île lointaine, en l'occurrence une réserve de "Primitifs" du Nouveau-Monde. Il en ramènera "un bon sauvage" qui distrait un instant la foule civilisée avant de connaître une fin désespérée et tragique. John Le Sauvage, c'est l'homme de notre siècle qui a lu Shakespeare, a des sentiments non conditionnés et connaît la souffrance. Devant le spectacle du bonheur imposé il choisit le mysticisme et la mort.

Tous les personnages de Huxley se heurtent-ils donc au monde sans faille de la médiocrité standardisée et n'y a-t-il aucune issue dans l' utopie de Ford? Apparemment pas. Marx, qui voudrait aimer, et Helmoltz, l' ingénieur en mécanique émotionnelle qui voudrait être écrivain sont exilés. John se suicide. Vingt ans avant la bombe atomique l'auteur dépasse, dans un style qui rappelle Voltaire et Anatole France les critiques que J.B. Priestley adressait à une Angleterre américanisée dans "English Journey". Au-delà du "1984" d' Orwell, il nous transporte dans un univers dont la vérité prémonitoire donne encore le frisson.

De nos jours l'évolution des Etats-Unis et la mise au point des techniques décrites dans "Le meilleur des mondes" rendent celui-ci moins invraisemblable, mais on vit en 1932 dans cette utopie de science-fiction une brillante invention teintée de pornographie plus que cet assemblage d' intelligence et de culture qui devinait les formes de notre futur. Le livre laisse pourtant une impression d'inachevé, de déséquilibre malgré le brio de sa critique; l' anarchie qu'il préconise n'est pas révolutionnaire, elle préconise une réforme des âmes plus que des structures et des institutions. Les solutions se perdent dans un mysticisme décevant. Dans la préface qu'il écrivit en 1946 pour "Le meilleur des mondes" dont un million d'exemplaires étaient alors vendus, Huxley ne préconise pas d'autres antidotes au "monde meilleur" que "la conquête de la liberté dans une non-violence stoïque" et "la décentralisation de la science appliquée et son utilisation, non comme une fin vers laquelle les hommes deviennent des moyens, mais comme le moyen de produire une race d'individus libres".

Lire la suite...
administrateur théâtres

12273029281?profile=original12273030058?profile=original                             Surprise : grande réunion de famille à Lille le week-end dernier et plus de 15.000 visiteurs...

 

Quelle fête pour ses cent ans !  La  nouvelle édition du Lille pianos(s) festival fêtait ce  14 juin 2014 l’anniversaire d’une grande dame, Gisèle Casadesus, comédienne décorée  de prestigieuses  distinctions honorifiques qui, le matin  même du festival, recevait  la médaille d’or de la ville de Lille, capitale européenne en 2004. Elle est aussi la mère de quatre enfants. Son fils aîné est le chef d’Orchestre Jean-Claude Casadesus, nommé en 1976 directeur de l'Orchestre National de Lille (ONL) auquel il a consacré jusqu’à maintenant  l'essentiel de sa vie. 12273031692?profile=originalCette élégante dame a été suivie avec admiration à chaque étape du festival et  applaudie avec ferveur par une salle comble avec le bis offert par son fils - un vibrant Happy Birthday - lors du concert de 18 h le samedi 14 après la splendide et tragique interprétation par Abdel Rahman El Bacha de Gaspard de la nuit et  du  Concerto pour la main gauche de Ravel! Elle vient de publier ses souvenirs dans un livre intitulé « Cent ans c'est passé si vite ». « Revisitant les événements d’un siècle, des deux guerres mondiales aux nombreux bouleversements de société, cet abécédaire personnel raconte la comédie humaine et les coulisses de la scène, comme le destin d’une grande famille d’artistes. Sans jamais se départir d’un humour subtil, Gisèle Casadesus y dévoile son amour de la vie et de la famille, sa foi profonde et sa curiosité insatiable du monde. » Cheers!

 

Il faut rassurer les routards de la musique, la salle de concerts de l’Orchestre National de Lille, Le Nouveau Siècle, a ré-ouvert ses portes début janvier 2013, ayant été  intégralement rénovée afin d’offrir à son public une acoustique d’excellence internationale et une réverbération de qualité exceptionnelle.

 L’Orchestre national de Lille proposait cette année en commémoration de la Première Guerre Mondiale, un festival développant le thème de la "musique et guerre(s)". C’était l’occasion pour les visiteurs  d’aller écouter des œuvres  de compositeurs marqués par la guerre. Ainsi plusieurs concertos  écrits pour la main gauche pour le mécène Paul Wittgenstein, pianiste autrichien qui perdit son bras droit lors de la Première Guerre, ont été joués de manière particulièrement bouleversante. En plus du concerto pour la main gauche de Ravel, nous avons entendu deux œuvres fortes et expressives, les lumineuses  « Diversions » de Benjamin Britten  lors du concert d’ouverture et  celui de  l’américain Korngold lors du concert de clôture sous les doigts de Nicolas Stavy, chaque fois  sous la direction éclairée du très fédérateur chef américain Paul Polivnick. Le Concerto pour piano de Viktor Ullmann (mort gazé le 18 octobre 1944 à Auschwitz-Birkenau) joué  par une sulfureuse Nathalia Romanenko « con fuoco » 12273030858?profile=originalet l'opéra pour enfants Brundibar de Hans Krasa  ont rejoint comme bien d'autre pièces évoquant le même thème tragique. 

12273031262?profile=original

Et tout au long du festival des œuvres phares du répertoire pianistique de Debussy, Prokofiev, Rachmaninov, Chopin, Beethoven, Bach... soulignent bien  la diversité du répertoire pianistique  programmé lors de ce festival.  Plus de 60 artistes dont 45 pianistes dans 13 lieux ces 13, 14 et 15 juin 2014 ont donc enthousiasmé un public  conquis qui eut bien du mal à choisir entre les pianos, concertos et artistes de renom comme Abdel Rahman El Bacha, on ne présente plus.   Entre autres : Marie Vermeulin jouait Aaron Copland et Olivier Messiaen, Jean-Philippe Collard Chopin, Florent Boffard combinait les grammaires musicales de Bach et Schönberg et l’ardent François-Frédéric Guy revisitait Le Livre 2 des  Préludes de Debussy et la Sonate opus 111 de  Beethoven.

On gardera du  magnifique récital de ce Frédéric Guy le souvenir phosphorescent de ses fées, d’Ondine fragile et exaltée et de  son feu d’artifice  ainsi que celui de son regard transfiguré par l’émotion et concentré à l’extrême dans la sonate de Beethoven avec des jeux de clairs obscurs extraordinaires d’humilité. Voilà un homme qui construit des digues pour cultiver la musique. Chaque note semble être recueillie comme une eau précieuse, avec une reconnaissance infinie, comme si derrière il y avait une présence infinie. Le temps et ralenti et savouré, la salle est complètement absorbée et entraînée dans l’amplification progressive du dernier mouvement.  

 

Dans un tout autre registre, très ludique et populaire, voici un festival d’improvisation  et un  pari réussi pour l’aventure de la Battle musique sans battle-dress en 12 rounds  des pianistes Auxane Cartigny et Simon Fache où des milliers d’internautes commentaient en direct le concert à coup de tweets.  Amusez-vous : on peut revoir la performance en streaming sur www.onlille-playagain.org. 

 

Un parcours trop rapide  de découverte du Vieux Lille nous  a menés le  samedi matin à notre premier rendez-vous dès 10 h avec le très intéressant récital commenté de Florent Boffard  au Conservatoire de Lille, 12273029856?profile=original 12273029483?profile=originalenchaîné aussitôt après avec « les sonates de guerre » du pianiste ukrainien,  Igor

Tchetuev au  Théâtre du Nord.  Ce dernier nous a interprété la Sonate n°12 « Marche

funèbre » de  Beethoven, la Barcarolle en fa dièse majeur de  Chopin et la Sonate n°9 de 

Prokofiev que l’on dirait du cru du pianiste tant elle est convainquante et richement élaborée.  Là

aussi l’émotion  est forte et la qualité musicale hors pair au rendez-vous. 12273030083?profile=original

Sandwich en main, les mélophiles se seront précipités à partir de midi pour entendre les cartes blanches de jeunes pianistes à la gare Saint-Sauveur à moins qu’ils n’aient préféré les Archives Départementales inaugurées la veille.  Au Nouveau Siècle,  c’est le  spectacle jeune public (Brundibar) qui a battu son plein dans l’auditorium après la  très émouvante conférence sur  «  La musique contre la barbarie » de  Marek Halter à la salle Québec consacrée à Terezin le  camp "modèle" organisé par les nazis afin de tromper les observateurs de la croix Rouge et dont les occupants furent envoyés à Auschwitz  à l’arrivée des gardes rouges. 12273030458?profile=original On se souvient tout à coup avec effroi de la pièce de l’auteur espagnol Juan Mayorga  Himmelweg ou le chemin du ciel, du nom que l'on donnait aux rampes menant des trains aux fours crématoires. Marek Halter  est l’auteur de « La mémoire d’Abraham » (Laffont) un livre qui retrace l’histoire de sa famille et celle d’un peuple débutant en l’an 70 jusqu’à nos jours… Il n’a pas manqué d’évoquer lors de sa conférence le récent massacre du Musée Juif à Bruxelles.

12273030483?profile=original

Le dimanche matin a rassemblé une foule heureuse de parents et d’enfants amoureux de Pierre et le loup, un Prokofiev  revisité par The Amazing Keystone Big Band avec  Denis

Podalydès et Leslie Menu, les récitants enjoués. 12273029701?profile=original

...Imaginez l’oiseau en flûte traversière et trompette avec sourdine, le canard en saxo-soprano, le chat en saxo ténor, le grand-père en saxo baryton, le loup en trombones et tuba. Pierre est à la fois claviers, basse et guitare et les chasseurs,  l’orchestre Big Band. Ah on oubliait les fusils, la batterie bien sûr ! Orchestre et public scandent régulièrement avec les mains. Atmosphère de liesse.  C’est brillant, chaleureux, pulpeux et triomphant. Le canard encore vivant dans le ventre du loup glousse dans une lumière jaune citron. Et la foule quitte le grand auditorium à regret.  12273030690?profile=original

 

 Après la performance de François-Frédéric Guy  en tout début d’après-midi, à l’heure de la sieste dominicale, c’est la vibrante passion incantatoire du pianiste français originaire de La Martinique Wilhem Latchoumia qui a réveillé les esprits dans la salle Québec.12273030285?profile=original Son programme  caressant et drôle consacré à Debussy, Monpou, Satie et De Falla a subjugué les auditeurs. Souplesse et générosité. Des doigts impressionnants d’élasticité et de puissance. Un géant qui tour à tour titille les touches d’ivoire suggérant des traces ondoyantes de lumière ou leur livre une implacable bataille de frappe décidée. Le De Falla est une pièce pleine de blessures vives que le pianiste s’empresse de panser. Il joue à l’urgentiste et réveillerait des morts puis propose comme bis « La poupée de biscuit » rythmée et changeante de Villa Lobos.   On le retrouvera bientôt à Bruxelles lors du festival Musiq 3 où il a concocté un programme empreint de spiritualité avec Liszt, Bartók et Ligeti (Flagey, Studio 1 vendredi 27-06, 22h).

Soulignons ici la remarquable organisation sans fausses notes  de ce festival qui ne devient jamais un marathon épuisant mais une partie de plaisir aérée, où l’on a le temps d’applaudir et d’ovationner les artistes qui prennent le temps d’offrir de beaux bis très appréciés. On ne vit pas sous la crainte de se voir refuser l’entrée au concert suivant… Un livret-programme très détaillé et facile à consulter et le déroulement logistique impeccable du festival  –  as smooth as silk – contribuent au bonheur des visiteurs.  

 Le récital de Cyprien Katsaris dans le grand auditorium  a été un autre point fort du festival par son originalité et sa densité. Au cours de son voyage insolite dans le temps, il allie le brio pianistique à l’élégance et au souci de la transmission.  Lui aussi bientôt à Bruxelles…. Son coup d’envoi est une série de thèmes classiques dans la tradition de l’improvisation chère à Liszt ou à Chopin dans les concerts de salon.  Pour suivre : le Klavierstück n°2 de Schubert, l’une de ses pièces favorites. On balance entre nostalgie et vie vécue en accéléré… pour se retrouver à Thalès, dans l’antiquité grecque devant l’épitaphe de Dame Euterpe où se trouve gravée la plus ancienne mélodie occidentale … qu’il relie au premier prélude de JS Bach. L’être est musique rappelle-t-il, et la musique est une multiplicité d’inspirations de la Muse. Il la relie à la théorie des pythagoriciens qui considèrent que chaque corps céleste émet un son et l’ensemble constitue l’harmonie des sphères. Nous voilà projetés dans l’univers. La sublime berceuse de Chopin jouée peu avant sa mort est relayée par une pièce de Max Reger « Träume am Kamin » constituée elle aussi d’une basse obstinée et d’arabesques à la main droite d’une rare sérénité pour le contexte guerrier de l’époque… « Lament » de Frank Bridge complète l’image de l’impuissance civile en temps de guerre… Il s’agit d’une pièce dédiée à une petite fille, Catherine, qui voyageait sur le Lusitania torpillé  le 7 mai 1915… Poignant dans sa simplicité!  Puis voici St-Saëns avec « La Française » et  le prélude n°12 de Vierne : « Seul ». La finale de ce magnifique récital où chacun se trouve engagé dans un climat d’écoute attentive est son arrangement remarquable pour piano seul du dernier mouvement de l’Empereur de Beethoven. C’est un message d’optimisme qui transparaît, celui-ci peut sauver le monde. Il faut cueillir les petits bonheurs et les moments de grâce où l’harmonie existe et vibre, appelant l’homme à retrouver le divin en lui.

12273032293?profile=originalLa soirée de clôture voit Le Nouveau Siècle bondé,  pour se laisser guider une fois encore par  Paul Polvnick  pour découvrir  le robuste Concerto pour piano de Korngold  avec un

Nicolas Stavy passionnel et héroïque, ahurissant de bravoure 12273033866?profile=original...et vivre la magie du  Concerto pour piano n°2 de Rachmaninov sous les doigts très inspirés

d’Andrei Korobeinikov au piano  avec  à nouveau   le mythique démiurge Jean-Claude

Casadesus à la direction. Cohésion, élégance, raffinement, précision. Et de toutes parts :  une  générosité parfaite pour célébrer le  langage commun à tous les peuples. 

 12273034668?profile=original12273034899?profile=original

http://www.onlille.com/

http://t.co/x6JhB5Zz7P

Les photos officielles

Lire la suite...

12273023252?profile=originalMaja y torero, 1838.

Joaquin Dominguez Bécquer.

Séville as-tu du coeur ?

Je vous le prouverai sur l'heure.

On peut bien sûr estimer ce mouvement comme un avatar, un crépuscule, une queue de comète. Costumbrismo post-romantique.

Ces peintres comme des suiveurs, des faiseurs, des petits maîtres. Costumbristas.

Peut-être...

Mais, mieux que des peintres de genre, mineurs, ils reflètent un caractère. Enlevé, bouillant, brillant, andalou.

Après le siècle d'or de la peinture espagnole au XVIIe siècle et l'Ecole de Séville (cf "Luz andaluz 1."), faisons un saut dans le temps pour traiter du romantisme andalou avec la peinture andalouse du dix-neuvième siècle.

Curieusement, bien que non Andalou, Mariano Fortuny Marsal (1838-1874) peut être considéré comme le plus célèbre représentant du romantisme andalou. Maître du style "précieux", précis comme un miniaturiste, sa touche de lumière met en relief le miroitement d'un bijou, le chatoiement d'une étoffe, la moindre arabesque d'un élément architectural. Un grand souci du détail qui collait au goût de l'époque, un style, un genre qui lui valurent un succès international.

Citons aussi Antonio Muñoz Degrain (1840-1924), "le chantre de Grenade". José Garcia Ramos (1852-1912), considéré comme l'archétype du caractère andalou. Manuel Cabral Bejaramo (1814-1884), paysagiste délicat, ou Gonzalo Bilbao ((1860-1938), au style marqué par l'impressionnisme.
Mais concentrons-nous maintenant sur la découverte des styles romantique, "précieux" et "fin-de-siècle", que l'on qualifie aussi parfois de costumbrismo, spécifiques à l'Andalousie.

Et Séville, son foyer, son épicentre, son coeur battant.

Deux purs romantiques d'abord, José et Joaquin Dominguez Bécquer :

José Dominguez Bécquer (1805-1841) et sa "Giralda", très inspirée du peintre anglais David Roberts.

12273023294?profile=originalLa Giralda, vista desde la calle Placentines, 1836.

José Dominguez Bécquer.

Joaquin Dominguez Bécquer (1817-1879), frère du précédent, peintre au trait précis et exceptionnel coloriste.

12273023068?profile=originalCita de paseo, 1841.

Joaquin Dominguez Bécquer.

Si on ajoute que Valeriano Dominguez Bécquer (1833-1870), leur neveu, fut aussi un grand peintre costumbrista, et qu'un autre de leurs frères (ils furent huit), Gustavo Adolfo (1836-1870), fut poète et écrivain, jugé comme le fondateur du lyrisme espagnol moderne et inspira le grand compositeur Albéniz, on peut bien parler d'une famille de génies.

Mais poursuivons notre tour d'horizon avec :

Angel Maria Cortellini Hernandez (1819-1887), et cette scène de taverne.

12273023899?profile=originalNo mas vino, 1847.

Angel Maria Cortellini Hernandez.

Ou Rafael Benjumea (1825-1887)), pour une danse dans une auberge.

12273024858?profile=originalBaile en una venta, 1850.

Rafael Benjumea.

Et pour terminer, une singularité :

Alfred Dehodencq (1822-1882), un peintre français, mais oui, un "orientaliste" qui influença Renoir, pas moins !

12273024666?profile=originalUna confradia pasando por la calle Génova, Sevilla, 1851.

Alfred Dehodencq.

Alors tremblez, faites pénitence, car ce n'est pas fini !...

Michel Lansardière (texte et photos).

Lire la suite...
administrateur partenariats

Discours d'inauguration de l'exposition, expliquant les différentes facettes de l'événement

ainsi que la démarche poursuivie dans le partage et la mise en valeur des talents.

 Quelques photos des salles et des rencontres !

12273014273?profile=original12273014457?profile=original12273015071?profile=originalLe partenariat avec Sandra Dulier

12273015662?profile=originalLes partenariats avec Sandra Dulier pour "Quintessence de la légèreté"

et Joelle Diehl pour "L'arbre de vie"

nous ne les verrons plus.

12273015884?profile=originalLe partenariat " L'hiver" avec Rebecca Terniak.

12273016901?profile=originalLe partenariat "Luminescence" avec Khadija Elhamrani.

12273017854?profile=originalLes aquarelles réalisée avec mes amies Adyne Gohy et Jacqueline Nanson,

le groupe des peintres en plein air de Wallonie.

12273017893?profile=originalLes aquarelles inspirées des photos de Christian Michaux.

12273018671?profile=originalChristian Michaux et moi-même.

12273018875?profile=original12273019875?profile=original

12273020073?profile=originalMon neveu Alexandre ayant écrit son premier recueil de poèmes inspirés.

12273020671?profile=original

 

Lire la suite...

12273012087?profile=original"Le jeu du prince des sots et de mère sotte" est un Jeu théâtral comprenant cri, sottie, moralité et farce et en vers de Pierre Gringore (vers 1475-1538), créé le mardi gras 24 février 1512, et publié la même année.

 

La devise figurant au frontispice de l'ouvrage: «Tout par Raison; Raison par tout; Par tout Raison» invite le public à écouter sérieusement les Sots qui s'entretiennent joyeusement des affaires politiques de l'époque.

 

Le cri appelle tous les Sots à se rassembler. On apprend que le Prince des Sots doit tenir sa cour: débute alors une revue des états, à laquelle prennent part nobles, puis prélats, avant qu'apparaisse le peuple, sous les traits de Sotte Commune. Survient Mère Sotte, dont les vêtements symbolisent la papauté; elle expose ses ambitions. Ses acolytes, Sotte Fiance [confiance] et Sotte Occasion, ainsi qu'un astrologue, tâchent de gagner seigneurs et prélats à ses projets. Ceux-là résistent; ceux-ci sont séduits. Ils combattent entre eux jusqu'au moment où l'on découvre Mère Sotte sous le costume de l'Église.

 

La moralité met en présence Peuple français et Peuple italique, tous deux sommés par Punition divine de se convertir au plus vite et d'abandonner leurs démérites. Tant de réflexion appelait détente: telle est la charge assignée à Doublette, épouse insatisfaite qui préfère les services amoureux de Faire à ceux de Dire, car «dire sans faire, il n'est rien pire».

 

Comme dans la Chasse du Cerf des Cerfs (1510), Pierre Gringore fait l'apologie de la politique de Louis XII, monarque qui s'emploie à contrer les effets de l'ambition du pape Jules II. Mais le jeu renforce la satire de l'Église: légèreté du prélat qui «mieux se connaît à chasser / Qu'à dire matines», vente des pardons, arrivisme du clergé évoqué sous les traits de Sotte Occasion, ambitions temporelles d'une Église qui fait concurrence au pouvoir du Prince, telles sont les allusions qui font dire que «l'Église a de mauvais piliers». Le peuple, à qui l'on reconnaît un certain bon sens, notamment quand il attaque l'Église, n'est pas épargné dans la satire de Gringore: ses préoccupations matérielles qui lui font soupirer que «faute d'argent, c'est douleur non pareille», son indifférence quant aux questions d'intérêt national lui valent quelque réprobation dont la moralité se fait elle aussi l'écho. Politique, ce théâtre l'est à plus d'un titre: la satire est explicitement au service de l'éloge royal. Louis XII, «lequel se fait craindre, douter, connaître», ennemi de bigoterie, est seul gardien de l'ordre et de la paix. Cette justification valait peut-être d'être précisée en une conjoncture économique difficile que le jeu évoque à plusieurs reprises.

 

La tension entre les réalités de la vie du temps, rendues avec une certaine licence, et le double masque, que constituent le personnage du sot et l'univers carnavalesque, laissent entrevoir le statut ambigu du théâtre de Gringore, en cet automne du Moyen Age. Le propos sérieux se déploie dans la fête du jeu verbal en un bouquet de calembours, et ce, dans l'immédiate proximité des débordements grivois de la farce justifiés par le pouvoir seigneurial chargé de juger le cas de Doublette à qui son mari demande raison de ses fredaines. «Ce n'est que jeu»: telle est l'expression qui clôt la farce et peut bien renvoyer à l'ensemble de l'ouvrage. Une signature de Sot, qui, quand tout est dit et qu'il va quitter la scène, prétend n'avoir exprimé aucune vérité qui vaille.

Lire la suite...

Son prochain voyage JGobert

Son prochain voyage sera féérique. La destination est fixée et les billets sont commandés. Un grand besoin de bouger et de revivre. Un voyage hors du temps, un circuit dans un pays lointain où tout est à voir, à visiter.


Ce voyage, déjà reporté, fait partie d’un rêve fait avec son ami qui a quitté ce monde. Un peu une promesse, un pèlerinage virtuel et une façon de lui rendre hommage et de parler de lui. Toutes ces années de silence sont maintenant derrière elle et malgré l'absence, son esprit n'oublie pas et reste en éveil avec celui qui a partagé son existence.

Toute une suite d'évènements cruels lui a laissé un goût amer. Une énorme blessure lui a taillé le cœur. La vie a pris un tour complètement déchanté dès que la nouvelle est arrivée. Les étapes de la maladie ont suivi sans surprise. Leur vie a néanmoins continué dans une certaine bonne humeur sans trop montrer l’inquiétude et elle a vécu en apparence sereine durant tout ce temps où la maladie les a accompagnés.

La vie a changé, elle est devenue plus profonde, plus concrète mais elle ne s'est pas arrêtée. Ils ont profité de chaque heure, chaque minute pour vivre, rire, sortir, voyager. Rien n’était assez beau pour combler le vide qui allait les submerger.  Profiter du moment présent, faire des petites choses importantes, des petits plaisirs qui devaient envahir pour toujours sa mémoire comme une preuve de vie.

Fabriquer, réaliser des souvenirs à la pelle, continuer à vivre et se battre malgré tout contre ce décompte du temps, ce tic tac infernal.
Ils ont voyagé et fait mille photos comme pour conjurer le sort, lui montrer que la vie ne s'arrête pas et qu'il sera toujours là malgré son départ. Les larmes étaient au rendez-vous souvent cachées. La peine de perdre quelqu’un de sa valeur et le chagrin aussi dissimulés comme quand on sait que quelqu'un va partir.

Attendre la déchirure, la fin d’une vie. Il faisait des projets qu’il savait qu’il ne tiendrait pas comme pour prolonger ce destin qu’il lui était difficile de quitter malgré tout. La peur s’est estompée et sereinement, il s’obstinait à la conseiller, à la mettre en garde, à la rassurer, à lui tenir la main comme à une enfant effrayée.

Ce voyage faisait partie de ceux qu’ils avaient décidé ensemble et qui lui tenait à cœur.
Un voyage décliné en circuit, d'étape en station, d'hôtel en auberge avec des étoiles, des soleils  dans les yeux.

Cet autre ultime voyage, qu’il a commencé sans elle, l’a laissée solitaire, abandonnée.   Depuis, dans son cœur, dans sa valise, elle emporte toujours son souvenir, agréable, chaleureux malgré l'absence.  La chaleur et sa tendre mémoire l’enrobent de douceur.



Lire la suite...

Librairie "Quartiers latins"

Place des Martyrs 14

1000 Bruxelles

Elskamp, enfin

L'affiche (Collection Robert Paul

La poésie de Max Elskamp brille comme un soleil voilé dans le ciel de la Belgique fin-de-siècle. Eclat des sonorités claires, musicales, aériennes. Vers taillés comme des comptines populaires, à murmurer à mi-voix. Depuis Villon, la langue française n’avait plus connu ni ce cristallin ni ce désespoir.

Plus de quatre-vingts ans après sa disparition, l’ombre mélancolique de l’ascète reclus dans sa grande demeure anversoise, aux murs austères, étrangement perméables pourtant aux peines laborieuses de la ville, à son souffle marin, à ses joies trop fragiles et ses trop gros chagrins continue de nous hanter, bien au-delà du drame qui le conduira à ces Effigies dans lesquelles le poète à la dérive fige la musicalité qui l’a fait vivre jusqu’alors (...).
Notre temps avide d’authenticité salvatrice sera-t-il plus clément au plus secret, au plus fragile des poètes belges de langue française ? Celui dont Julos Beaucarne fit percevoir toutes les potentialités. Celui qui se donne à voir et à entendre dans le cadre d’une librairie qu’il eût aimée.

De l’imagier épris des traditions à l’exilé éperdument humain, poète de l’infinie élévation dans le chant, l’exposition "Elskamp, enfin" espère faire toucher ce qui précisément, en ses œuvres, cherche à transcender la matière. Jusqu’au silence de la voix frappée par le déclin mental.

(Véronique Jago-Antoine et 
Marc Quaghebeur)

Le Vernissage fut donné le jeudi 17 janvier à 19 h, avec la présence exceptionnelle de Julos Beaucarne accompagné par le guitariste Patrick De Schuyter.

12273015496?profile=original

12273015696?profile=original

12273017055?profile=original

12273017093?profile=original12273017501?profile=original12273018260?profile=original12273018471?profile=original12273018860?profile=original12273019653?profile=original12273019670?profile=original12273020455?profile=original12273020476?profile=original12273020296?profile=original12273021091?profile=original

12273021893?profile=original12273022277?profile=original12273022298?profile=original

Max Elskamp sur le réseau arts et lettres

Lire la suite...
administrateur théâtres

Festival Musiq'3


du 26 au 29 juin 2014, à Flagey et environs


http://www.festivaldewallonie.be/2014/fr/Bruxelles/




 logo-musiq3.gif
Danube-19-Chateau-Devin-LO-2-2.jpgFestival Musical de Namur
02 > 12.07.2014
50e anniversaire

 


  

12273015476?profile=originalEn 2014, le Festival Musical de Namur fête ses 50 ans ! Du 2 au 12 juillet, cap sur la vallée du Danube et les Balkans avec une programmation diversifiée, allant du récital au concert symphonique et explorant des répertoires vivants et colorés, souvent en lien avec les thèmes et les instruments populaires. Tout au long de ce voyage du Danube à La Meuse, le festival investira cette année encore le Théâtre Royal de Namur et l’Eglise Saint-Loup.

Depuis toujours à l’écoute des jeunes talents, le Festival Musical de Namur débutera son voyage avec l’Orchestre Symphonique du Conservatoire Royal de Liège qui, sous la direction de Patrick Baton, enchantera les oreilles du public avec des féeries symphoniques d’Europe centrale. Le festival sera aussi l’occasion de faire découvrir le cymbalum, instrument emblématique de la culture tzigane et de la musique klezmer (musiciens juifs d’Europe centrale) à l’occasion du concert de Cyril Dupuy. Le voyage dans les Balkans continuera plus au nord avec la balade tchèque à 4 mains du Duo Solot. Une rencontre avec les Nymphes du Rhin, de la Seine et du Danube est aussi prévue avec les 2 violes de gambe de François Joubert-Caillet et de Wieland Kuijken dans les profondeurs de ces grands fleuves. Les mélomanes pourront également apprécier de la musique pop a cappella grâce aux 5 voix des Witloof Bay, soutenues par un beatboxer.

En milieu de parcours, le Festival Musical de Namur fera également une halte en Méditerranée, le temps d’un mini festival autour de Leonardo García-Alarcón et du Chœur de Chambre de Namur. L’occasion de revivre Il Diluvio Universale de Michelangelo Falvetti (en compagnie de la Cappella Mediterranea), et de découvrir une partition inédite de Bonaventura Rubino : Requiem Siciliano.

A l’occasion de ses 50 ans, le Festival Musical de Namur passera par Vienne. Guy van Waas et ses Agrémens célébreront la capitale autrichienne en compagnie de la jeune soprano Jodie Devos (finaliste du CMIREB Chant 2014) et du trompettiste Jean-François Madeuf, dans un programme offrant ce que la Vienne musicale de Joseph II avait de plus précieux (Joseh Haydn, Wolfgang Amadeus Mozart, et Henri Joseph de Croes).

Comme chaque année, les projets « transversaux » du Festival de Wallonie seront également bien présents au Festival Musical de Namur ! D’une part le projet
Brundibár destiné aux familles fera découvrir un opéra de Hans Krása joué par et pour les enfants, une parabole balkanique célébrant le courage, la bonté et l’amitié entre les peuples, capables de vaincre méchanceté et égoïsme quand ils sont solidaires.                             
D’autre part, le Festival de Namur célèbrera le 200e anniversaire d’Adolphe Sax et proposera deux concerts qui mettront à l’honneur le saxophone: Nihil Obstat dans des airs de danse balkanique tandis qu’Aka Moon (avec Fabrizio Cassol, invité d’honneur du Festival de Wallonie) et Tcha Limberger présenteront un savoureux mélange de musique tzigane et de musique jazz contemporaine.

Le Danube sera ainsi en crue et ses eaux rejoindront celles, certes moins sauvages, de la Meuse namuroise !
12273015476?profile=originalLe CONCERT D'OUVERTURE du FESTIVAL DE WALLONIE a lieu le   07.06 2014
Pitié ! Une Passion selon Saint-Mathieu de J.S. Bach
Le 7 juin à 20h au Théâtre de Liège
(Place du 20-Août, 16 - 4000 Liège)

Laura Claycomb, soprano
Serge Kakudji, contre-ténor
Magic Malik, voix et flûte
Cristina Zavalloni, mezzo
Aka Moon : Fabrizio Cassol, saxophone et invité d’honneur,
Stéphane Galland, batterie,
Michel 
Hatzigeorgiou, basse

Airelle Besson, trompette
Tcha Limberger,violon
Philippe Thuriot, accordéon
Lode Vercampt, violoncelle


Pitié! s’inspire d’un monument de la musique baroque, La Passion selon Saint Mathieu de J.S. Bach. Une relecture étonnante de Fabrizio Cassol, mêlant influences jazz, manouches, maliennes et blues, présenté pour la première fois à Liège dans sa version orchestrale.

http://www.festivaldewallonie.be/2014/

12273015476?profile=original La septième édition, le Royal Juillet Musical de Saint-Hubert propose du 27 juin au 27 juillet un voyage à travers les siècles, au fil du Danube et de ses musiques savantes et populaires, depuis les contreforts des Alpes bavaroises jusqu’aux portes de l’Orient, en passant par l’élégante Vienne. Le Royal Juillet Musical de Saint-Hubert 2014 se veut le reflet de ce kaléidoscope de couleurs et de vibrations, incarné par quelques compositeurs et interprètes de référence. 

Un fleuve au si long cours rencontre un grand nombre de peuples et de traditions populaires. Autant de parfums et de couleurs que les compositeurs ont su capter à travers les siècles, de l’Autriche renaissante à la Bavière romantique, en passant par la Tchéquie et la Hongrie baroques. Les meilleurs interprètes en proposeront une sélection des plus éloquentes : expérience mystique des plus belles polyphonies de la Renaissance, danses hongroises au tempérament de feu, concertos baroques oscillant délicieusement entre suavité vénitienne et excentricité bohémienne,…

Dans ce voyage, Vienne occupe bien entendu une place de choix. La capitale autrichienne au temps de Mozart et de Beethoven, qui donne le ton à l’Europe entière par sa rare capacité à traduire la puissance des sentiments humains. La Vienne romantique, qui va chercher chez Schubert une précieuse et subtile fusion entre poésie et musique. La Vienne impériale, enfin, qui s’amuse et danse au son des opérettes de la famille Strauss.

Ce kaléidoscope musical ne pouvait être complet sans évoquer l’anniversaire d’Adolphe Sax, et donc de son invention majeure, celle d’un instrument qui a révolutionné l’univers musical du 20e siècle. Le Royal Juillet Musical de Saint-Hubert le fête de manière particulièrement originale, en associant un quatuor de saxophones au piano et au violon virtuose de József Lendvay. Le saxophone est aussi l’instrument de prédilection de Fabrizio Cassol, l’invité d’honneur du Festival de Wallonie 2014. En sa compagnie, c’est un autre saxophone que le public pourra découvrir, mis au service d’une musique à nulle autre pareille, ouverte sur la mosaïque des peuples des Balkans avec une spontanéité véritablement réjouissante.

Impossible également de ne pas faire référence cette année aux horreurs de la guerre. Si le festival le fait, c’est sur le ton de l’espoir et de la pédagogie. En accueillant le spectacle pour enfants Brundibár, le festival place le débat sous l’angle de l’étonnante capacité de l’être humain à transcender les circonstances les plus dramatiques pour créer de la beauté et du rêve. Une leçon de vie, au plein sens du terme.
12273015476?profile=originalAnd last but not least,  à Bruxelles la quatrième édition du  

Festival Musiq'3

du 26 au 29 juin 2014, à Flagey et environs

http://www.festivaldewallonie.be/2014/fr/Bruxelles/


  

Jodie Devos Soprano a gagné le 2e prix  du Concours  “Queen Elisabeth International Music Competition of Belgium” et chantera pour le  Festival Musiq'3 - RTBF  le 29 juin.

Tickets & info: http://bit.ly/jodiedevos

10273849_721663007873178_7922037056791451116_n.jpg?width=420


 
Lire la suite...

Sujets de blog par étiquettes

  • de (143)

Archives mensuelles