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romantisme (5)

administrateur théâtres

Avanti!L’image contient peut-être : 3 personnes, costume et intérieur

  Une  suite somptueuse avec balcon royal au cœur de Rome, vue sur la basilique Saint-Pierre sert d’écrin à ce vaudeville pétillant et polisson. Francis Huster joue le rôle de l’américain tranquille, Georges Ben Clairborne,  en quête du cadavre du père  décédé dans un malencontreux accident de voiture l'année précédente. Il a promis de le  rapatrier aux Etats-Unis. C’est vrai qu’il a du mal à ne pas trahir l’affaire, par son jeu si diablement français… Ingrid Chauvin joue à la perfection le rôle d’une ravissante comédienne anglaise de clips publicitaires, Alison Miller, en mal de retrouver elle aussi un  cadavre, celui de  sa mère morte dans le même accident. Pur hasard?

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L’Italie,  où se confondent vice et vertu et vice versa sera le philtre magique qui les fera tomber amoureux. Un Eden particulier sans la moindre notion de bien ou de mal… où l’on passe quatre jours sur un nuage en plein ciel totalement bleu avant de retomber sur terre, le cœur en compote de part et d’autre. Mais l’issue est perceptible d’avance : c’est l’efficace  combinazione 100% américaine de la femme haïssable dudit Monsieur, Diane Clairborne,  qui, ambitieuse et glaciale, remettra les horloges à l’heure de l’argent, du pouvoir de celui-ci, et du pouvoir tout court. Alice Carel épouse parfaitement le rôle de la sorcière mal-aimée à qui on ne peut dire que « Oui, ma chérie ! » pour avoir la paix. Elle sonnera très calmement le glas de l’historiette romano-napolitaine!  Et tout se déroulera selon ses augustes désirs… A peu de choses près, puisque l’histoire ne fait que se répéter, de générations en générations!

Il ne faut pas écouter les mauvaises langues qui soufflent que cette pièce est légère et insipide!  On a mis le pied dans une jolie Commedia Del Arte, version moderne, jouissive et  tellement rafraîchissante par sa joie de vivre intense !  Le spectacle est enlevé, porté par  des comédiens exceptionnels dans une mise en scène de Steve Suissa, ma foi typique des grands boulevards, mais quoi? Est-ce vraiment une tare? 

L’image contient peut-être : 2 personnes, personnes debout

Mais rien ne se ferait  bien évidemment, sans le sublime et malicieux Baldassare Pantaleone dit  Baldo qui convoque la magie théâtrale! Voilà une mouche du coche bienfaitrice  qui sape les plus grandes timidités. Un étrange dieu Cupidon, ange gardien, assistant incontournable des affaires … amoureuses, prêt à offrir ses services d’amant à qui veut, ou servir tout simplement d’entremetteur de la Cause.  Avec un flair et une versatilité surprenants, Thierry Lopez danse ce rôle à ravir et séduit la salle entière par ses 1001 tours de passe-passe. Hommes, femmes, enfants, tous se rendent à l’évidence du triomphe des graines d’amour semées à tout vent, face aux fétides vases de l’argent et du pouvoir! On ressort de ce spectacle, sorte de Vivre Pour Vivre à l'italienne, gavé de rires et de bonne humeur! 

L’image contient peut-être : 2 personnes, personnes assises, table et intérieur

A voir cette semaine au Centre Culturel d'Auderghem, 

Boulevard du Souverain 183, 1160 Bruxelles

02 660 03 03

AVANTI!  une pièce de Samuel TAYLOR


Mise en scène : Steve SUISSA
Avec Francis HUSTER, Ingrid CHAUVIN, Thierry LOPEZ (nommé aux "Molières 2016"), Alice CAREL, Romain EMON et Toni LIBRIZZI
Adaptation Dominique PIAT
Décors Ivan MAUSSION
Costume(s) : Hervé DELACHAMBRE
Lumières Jacques ROUVEYROLLIS
Musique : Maxime RICHELME

http://www.ccauderghem.be/index.php?mact=Agenda,cntnt01,DetailEvent,0&cntnt01id_event=64&cntnt01returnid=83

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12273031658?profile=originalMarina, 1884.

Emilio Ocon y Rivas.

Le costumbrisme, né du romantisme et du naturalisme dans un mouvement propre à l'Espagne, une Espagne d'us et coutumes, et même, nous l'avons vu, à l'Andalousie, se déclina en genres "précieux" pour s'éteindre "fin de siècle" avec notamment :

Emilio Ocon y Rivas (1845-1908) et cette "Marine" au style très marqué par Caspar David Friedrich,

jusqu'à cet "Avis de naufrage"

12273031879?profile=originalAmenaza de naufragio, 1894.

de José Navarro Llorens (1867-1927).

Où sont-ils, les marins sombrés dans les nuits noires ?

Ô flots, que vous savez de lugubres histoires !

Flots profonds redoutés des mères à genoux !

Vous vous les racontez en montant les marées,

Et c'est ce qui vous fait ces voix désespérées

Que vous avez le soir quand vous venez vers nous !

Victor Hugo, Oceano Nox.

Pourtant, non seulement ces peintres costumbristes, s'ils sont oubliés, sont loin d'être négligeables mais forment un socle sur lequel le modernisme put croitre, fut-ce en rejet.

"Et puis c'est beau", écrivait Cavanna à propos des "pompiers" vilipendés. "Même si nos sensibilités 'modernes', formées à de nouvelles modes, goûtent moins spontanément les effets de cet art trop 'académiques', trop 'léché', nous sommes néanmoins à même d'en saisir la beauté. Il y a là-dedans des fulgurances qui laissent pantois.

La beauté n'a pas d'époque. Seule la mode en a. Et ce que vénère la mode n'est pas forcément la beauté. Être prêt à être saisi par la beauté d'où qu'elle jaillisse, se laisser aller à elle, s'abandonner, sans se demander si elle est 'in' ou pas... La beauté se savoure seul à seule. Comme l'amour. S'abandonner, sans honte, sans calcul ]...[ faire fi des snobismes, des modes et des idées toutes faites. S'abandonner..."

Et quand la tombe enfin a fermé leur paupière,

Rien ne sait plus vos noms, pas même une humble pierre

Dans l'étroit cimetière où l'écho nous répond.

Id.

12273032681?profile=original(cathédrale de Séville).

Tout passe. - L'art robuste

Seul a l'éternité ;

          Le buste

Survit à la cité.

Théophile Gautier, L'art.

Ils méritaient bien ici d'être réhabilités.

Et, sans peut-être parler d'influence mais plutôt, pour être juste, de réminiscences, on peut trouver leur marque jusque chez Picasso.
Picasso, né à Malaga (où un musée lui est consacré), qui bouleversa l'art du vingtième siècle.

L'ogre a digéré. Mais dans sa "femme à l'éventail", avec cet accessoire indispensable à toute belle Andalouse, ne retrouve-t-on pas la tradition de sa région natale ?

12273033057?profile=originalFemme à l'éventail (Après le bal), 1908 (musée de l'Ermitage, Saint-Pétersbourg).

Sur ce coup de poignet, il est temps de nous dire au revoir avec

12273034055?profile=original

cet hommage à Picasso et à ses "Deux femmes courant sur la plage" (Torremolinos, près de Malaga),

12273034080?profile=original

et allons danser la séguedille.

Michel Lansardière (texte et photos).

Note : la plupart des photographies (romantiques, précieux, fin de siècle - Luz andaluz 2., 3. et 4. - et la Santa Marina de Zurbaran - Luz andaluz 1. -) ont été prises au musée Carmen Thyssen à Malaga, Andalousie.

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12273023252?profile=originalMaja y torero, 1838.

Joaquin Dominguez Bécquer.

Séville as-tu du coeur ?

Je vous le prouverai sur l'heure.

On peut bien sûr estimer ce mouvement comme un avatar, un crépuscule, une queue de comète. Costumbrismo post-romantique.

Ces peintres comme des suiveurs, des faiseurs, des petits maîtres. Costumbristas.

Peut-être...

Mais, mieux que des peintres de genre, mineurs, ils reflètent un caractère. Enlevé, bouillant, brillant, andalou.

Après le siècle d'or de la peinture espagnole au XVIIe siècle et l'Ecole de Séville (cf "Luz andaluz 1."), faisons un saut dans le temps pour traiter du romantisme andalou avec la peinture andalouse du dix-neuvième siècle.

Curieusement, bien que non Andalou, Mariano Fortuny Marsal (1838-1874) peut être considéré comme le plus célèbre représentant du romantisme andalou. Maître du style "précieux", précis comme un miniaturiste, sa touche de lumière met en relief le miroitement d'un bijou, le chatoiement d'une étoffe, la moindre arabesque d'un élément architectural. Un grand souci du détail qui collait au goût de l'époque, un style, un genre qui lui valurent un succès international.

Citons aussi Antonio Muñoz Degrain (1840-1924), "le chantre de Grenade". José Garcia Ramos (1852-1912), considéré comme l'archétype du caractère andalou. Manuel Cabral Bejaramo (1814-1884), paysagiste délicat, ou Gonzalo Bilbao ((1860-1938), au style marqué par l'impressionnisme.
Mais concentrons-nous maintenant sur la découverte des styles romantique, "précieux" et "fin-de-siècle", que l'on qualifie aussi parfois de costumbrismo, spécifiques à l'Andalousie.

Et Séville, son foyer, son épicentre, son coeur battant.

Deux purs romantiques d'abord, José et Joaquin Dominguez Bécquer :

José Dominguez Bécquer (1805-1841) et sa "Giralda", très inspirée du peintre anglais David Roberts.

12273023294?profile=originalLa Giralda, vista desde la calle Placentines, 1836.

José Dominguez Bécquer.

Joaquin Dominguez Bécquer (1817-1879), frère du précédent, peintre au trait précis et exceptionnel coloriste.

12273023068?profile=originalCita de paseo, 1841.

Joaquin Dominguez Bécquer.

Si on ajoute que Valeriano Dominguez Bécquer (1833-1870), leur neveu, fut aussi un grand peintre costumbrista, et qu'un autre de leurs frères (ils furent huit), Gustavo Adolfo (1836-1870), fut poète et écrivain, jugé comme le fondateur du lyrisme espagnol moderne et inspira le grand compositeur Albéniz, on peut bien parler d'une famille de génies.

Mais poursuivons notre tour d'horizon avec :

Angel Maria Cortellini Hernandez (1819-1887), et cette scène de taverne.

12273023899?profile=originalNo mas vino, 1847.

Angel Maria Cortellini Hernandez.

Ou Rafael Benjumea (1825-1887)), pour une danse dans une auberge.

12273024858?profile=originalBaile en una venta, 1850.

Rafael Benjumea.

Et pour terminer, une singularité :

Alfred Dehodencq (1822-1882), un peintre français, mais oui, un "orientaliste" qui influença Renoir, pas moins !

12273024666?profile=originalUna confradia pasando por la calle Génova, Sevilla, 1851.

Alfred Dehodencq.

Alors tremblez, faites pénitence, car ce n'est pas fini !...

Michel Lansardière (texte et photos).

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12273019894?profile=originalVenderoras, de rosquillas en un rincon de Sevilla, 1881.

Manuel Wssel de Guimbarda.

Quand bien même ils furent très influencés par les artistes étrangers.

Je pense notamment aux chantres du romantisme, les Français, Delacroix et son Le massacre de Scio, et Géricault ou, un peu plus tard, par le réalisme de Courbet, les Anglais Constable et Turner, ou l'Allemand Caspar David Friedrich.

Mais aussi et surtout à leur propre littérature, en particulier Estébanez Calderon et ses "Escenas andaluzas", 1831. Ou dans son sillage Fernan Caballero avec "Cuadros de costumbres populares andaluzas", 1852.

Quand bien sûr leur travail fut occulté en Espagne même et au-delà par l'immense et inclassable Franscisco de Goya y Lucientes (1746-1828). Goya, ce colosse, écrasa profondément le dix-neuvième siècle, comme l'ogre Picasso ne fit qu'une bouchée du vingtième.

Aussi c'est bien pour cela que j'ai souhaité vous les faire découvrir ici.

Car tous ces peintres ont développé leur propre identité au travers de grands thèmes liés au romantisme, tels le paysage ou l'histoire.

Ici teintés par l'architecture mauresque...

12273020667?profile=original

A choeur battant rien d'impossible (cathédrale de Séville).

"Les riches plafonds,

Les miroirs profonds,

La splendeur orientale,

Tout y parlerait

A l'âme en secret

Sa douce langue natale."

Charles Baudelaire, L'invitation au voyage.

... ou des types (le Gitan et le flamenco, le brigand, bandolero, la courtisane, la danseuse, bailarina, le taureau et le torero, le religieux et le pénitent...) qui constituent l'essence du costumbrisme.

Certains de ces peintres sont dits "précieux", tels :

Manuel Wssel de Guimbarda (1833-1907), voir plus haut ses "Vendeuses de beignets".

Ricardo Lopez Cabrera (1864-1950), dont je présente "Les jeunes mariés" 

12273021066?profile=originalRecién casados, 1905.

José Gallegos y Arnosa (1859-1921) et ses "Enfants de choeur" :

12273021281?profile=originalNiños de coro, 1885/90.

Vicente Palmaroli Gonzales (1834-1896), en ses "Jours d'été" plus impressionniste :

12273021674?profile=originalDias de verano, 1885.

Ou enfin José Garcia Ramos (1852-1912), où "En sortant d'un bal masqué" constitue peut-être l'archétype du style "précieux" :

12273021465?profile=originalSalida de un baile de masquaras, 1905.

A suivre...

Michel Lansardière (texte et photos).

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Les jardins romantiques français

Catalogue d'exposition les jardins romantiques français

Editions Paris Musées
ISBN-EAN13 : 9782759601592
  
Catalogue d'exposition les jardins romantiques français

AgrandirAuteur: Daniel Marchesseau

Le musée de la Vie romantique nous invite à découvrir quelques cent peintures, aquarelles, dessins et objets d’art autour des plus emblématiques réalisations qui ont marqué l’histoire du jardin français.


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Catalogue de l'exposition "Les jardins romantiques français" présentée au musée de la Vie Romantique, Paris (8 mars - 17 juillet 2011).

Au siècle des Lumières, le jardin sensible qui parle à l’âme, né en Angleterre vers 1720, gagne la France.

Jusqu’à la Révolution, les esprits éclairés, lecteurs de Jean-Jacques Rousseau, plantent les premiers jardins pittoresques ornés de fabriques qui invitent au sentiment et à une mélancolie préromantique. A Méréville, Ermenonville… comme à Paris, le promeneur solitaire rêve dans un sous-bois, déclame des vers de Delille, parcourt la carte du tendre. Il admire des fermes ornées, médite dans un ermitage, s’émeut devant une grotte, frissonne sous une cascade…

Sous l’Empire, l’impératrice Joséphine multiplie à la Malmaison boutures et cultivars envoyés d’Afrique ou d’Australie et fait peindre ses roses par Redouté, quand l’agriculture moderne ouvre, avec Berthault, le parc romanesque sur la nature.

Sous la Restauration et la Monarchie de Juillet, la botanique enrichit un nouvel art de vivre que reflètent à loisir la peinture et les arts décoratifs. Le jardinage s’impose comme une occupation salvatrice et fructueuse qui apaise le mal du siècle.

L'ouvrage nous invite à une balade dans le jardin pittoresque avec son cheminement qui offre une infime variété d’impressions sensorielles au promeneur qui découvre tour à tour, grottes, ponts surplombant des cascades, moulins, bois parsemés de tombeaux, ermitages et « fermes ornées »… jusqu’aux jardins « paysagers » où s’affirment de vastes pelouses encadrées de massifs et groupes d’arbres.

Il est également une histoire de la botanique de la fin du XVIIIe siècle au milieu du XIXe et une histoire de l’art de concevoir les jardins depuis le parc d’Ermenonville du marquis de Girardin jusqu’à la transformation du parc Mont Louis en cimetière du Père La Chaise par Brogniard.


L'Exposition:

Jardins romantiques français (1770-1840)

 

du jardin des Lumières au parc romantique
8 mars – 17 juillet 2011

Musée de la Vie Romantique16, rue Chaptal, 75009 Paris
Métro : Blanche ou Saint-Georges

 


Les jardins romantiques par paris_musees
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