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Si vous avez aimé mon fameux article sur les Mosso...

Chères, Chers amis (es) me revoici, je vous écris cette lettre sous forme de billet, car je viens de passer quelques jours un peu compliqués (problèmes de santé à présent résolus ...il faudrait que je travaille un peu moins), mais cela m'a empêché de rouvrir mon ordinateur pour valider vos commentaires, vous répondre et vous remercier !

Voilà qui est fait.

Je suis très heureux de faire partie de votre communauté, vous remerciant pour votre dynamisme, votre créativité, votre défense des arts et de la culture francophone, votre humanisme, votre gentillesse...

Je m'arrête là car je ne voudrais pas que vous considériez mes propos plus flatteurs que sincères, en regrettant de ne pouvoir m'impliquer davantage dans Arts et Lettres (essentiellement à cause de mes déplacements incessants, et de longues périodes coupées d'Internet).

Et je reviens à mon article et vidéo consacrés à Wang, sa grand-mère, à la petite fille du lac et au peuple Mosso, qui nous ont si bien reçus en Chine.

Ce peuple est étonnant, déconcertant, touchant, nous prouvant s'il en était nécessaire que nos rapports avec des sociétés très différentes des nôtres peuvent être harmonieux, constructifs et enrichissants, dès l'instant où nos comportements obéissent à l'écoute d'autrui, le respect, la volonté d'échange, le partage, l'estime de l'être par-delà toutes les différences...

Avant tout, je vous copie cette nouvelle aquarelle d'assez grand format (65 x 78 cm) extraite des travaux réalisés "post-voyage", s'appuyant sur études de terrain et photos.

12273145883?profile=originalIl s'agit d'une de ces jeunes femmes qui nous accompagnaient dans la traversé du lac, lorsque nous embarquions sur les belles pirogues monoxyle qui nous emmenaient sur l'île sacrée de Liwubi...

   Pour m’aider en votant pour moi à partir de l’article précédent auquel je renvoyais lors de mon précédent billet : descendez en bas de page de cet article (après la vidéo), et cliquez sur http://www.easyvoyage.com/easygame (ce lien est situé au-dessus de la reproduction de mon aquarelle de la femme en pirogue au foulard rose de la fin d’article).

Quand vous arrivez sur la page d’EasyVoyage, cliquez sur "Voter", vous arrivez alors sur la première page de candidats participant au concours auquel je suis inscrit.

Passez ensuite 13 ou 14 pages (soit 14 listes environ) avant d’arriver sur la liste de candidats où se trouve la vignette de mon article (vous la reconnaîtrez car c’est l’aquarelle de Wang et de sa grand-mère) : normalement, je suis nommé "Alain" à gauche de cette vignette (le lien avec mon article étant en-dessous).

Cliquez maintenant sur "Je vote" (merci de le faire dans la « foulée » car  il ne reste pas beaucoup de jours et il me faut au moins 10 votes pour être présenté au jury).

Il vous faudra mettre votre nom, prénom + adresse e-mail dans la fenêtre de vote qui s’ouvre, et c'est tout !

Si rien ne se passe à cette étape, il vous faut remonter dans la page pour arriver à cette fameuse fenêtre qui est peut-être hors d'écran quand vous votez.


Je vous assure que si par hasard le jury appréciait ma démarche vis-à-vis des voyages, le sens que je leur donne à travers l'aquarelle et la discipline des carnets, le nombre de voyageurs (néophytes ou confirmés) que j'entraîne et forme chaque année dans mon sillage à travers le monde, le partage que j'en fais dans les réseaux sociaux …et que  je gagne, je réaliserais pour vous un carnet de voyage et un reportage vidéo - aquarelle dont je publierai ici les meilleurs extraits dans l'esprit de l’article consacré aux Mosso !

Il viendra s'ajouter aux nombreux reportages déjà consacrés ici aux voyages réussis grâce à l’art de aquarelle !

Rendez-vous donc sur EasyVoyage, votez pour mon article, je vous en remercie beaucoup :

 http://www.easyvoyage.com/easygame  !

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administrateur théâtres

Après le magnifique concert d’ouverture de la Présidence néerlandaise du Conseil de l’Union européenne  pour l’année 2016, qui se donnait le 22 janvier dernier en présence des couples royaux de Belgique et des Pays-Bas, le Koninklijk Concertgebouworkest  est revenu au Palais des Beaux-Arts ce 6 février. Sous la direction, cette fois, de Semyon Bychkov et dans un splendide programme : Cinquième Concerto pour piano de Beethoven et Une vie de héros de Strauss. L’Orchestre royal du Concertgebouw sera en effet en résidence au « Bozar » toute cette année. Le prestigieux soliste  Jean-Yves Thibaudet  a dû être remplacé à la dernière minute  pour raisons médicales, par Nelson Freire: aucun regret, ce fut une soirée exaltante.

Dans le concerto de Beethoven, le soliste brésilien  offre sa fluidité lumineuse à un orchestre  scintillant dirigé par Semyon Bychkov, avec netteté et douceur à la fois. Les dialogues instrumentaux jaillissent avec majesté. Les cors anglais sont complices d’un rite mystérieux qui  se confond  parfois avec la légèreté de l’être. La tonalité en mi bémol arrache des larmes intérieures, le soliste brode avec minutie sa partition sur les notes sombres des cors. On écoute les couleurs de l’enluminure.  A la fin du premier mouvement, après un crescendo plein de résonance, le  jeu du pianiste rebondit sur les pizzicati des violoncelles en autant de coups de cœur et  conclut par des bouleversants glissements chromatiques ponctués par les pianissimi des violons. Quel sens de l'équilibre! Le deuxième mouvement enchaîné au troisième se fera déferlantes. Semyon Bychkov, le chef d’orchestre dirige à la force des poignets et du bout des doigts, comme un timonier. La courbe de l’index volette pour entraîner le nectar musical. Jeu de colibri. Il remercie du regard les pupitres qui ont pressenti ses injonctions. Le pianiste étale des accords étourdissants, repris par un orchestre galvanisé par l’esprit de liberté. Ensuite, Nelson Freire  livrera une cadence soyeuse devant le silence respectueux de la salle. L’orchestre devenu  pneumatique,  répond en échos  à  la finesse et l’élégance  du jeu au clavier. Un écheveau de bonheurs magnétiques défile  alors à grands pas et sème l’émoi bienfaisant. Quelques battements de percussion discrets avant les  ultimes mesures de la finale. Le bis est offert, au cœur  de l’intime, sur un  plateau recueilli. Il s’agit de rivières de larmes souterraines,  dont on rêve qu’elles puissent guérir le monde. C’est la plainte d’Orphée dans Orphée et Eurydice de Gluck.  

Ecouter Une vie de héros (1898) de  Richard Strauss  en  deuxième partie du concert est un deuxième cadeau que nous fait l’illustre Koninklijk Concertgebouworkest. Les cordes sont unies et soyeuses, les bois sont d’une précision et d’une justesse remarquables. L’expressivité règne en maître à tous les pupitres. L’interprétation poétique de Semyon Bychkov qui a maintenant saisi sa baguette rend la partition  très évocatrice  et lui donne une respiration naturelle bienvenue.  Le phrasé est ample et lyrique, ménageant des sections bien contrastées et intelligibles.  Les jeux de timbres surprennent,  écoutez ces déferlements de flûtes acides qui s’écroulent comme châteaux de cartes, ces cors plus sérieux que sages antiques, des harpes qui taquinent les violons farceurs, le public est médusé. La bravoure du héros invincible s’installe sur les commentaires sombres des cors. Trois trompettes s’éclipsent, la rêverie langoureuse s’installe. L’esprit chevaleresque inonde l’orchestre, sans aucune grandiloquence, avec une énorme générosité. Des images de paix et de clémence flottent dans l’imaginaire, tandis qu’un catalogue de griefs se grave dans les archets et que  la révolte, la colère, la guerre gronde. Un appel aux armes prend comme une traînée de poudre. Un ultime hommage à la vie qui s’échappe ou qui renaît,  s’élève en action de grâce  et se conclut par une dernière envolée des cuivres dans un impressionnant crescendo. La baguette du chef redescend au ralentissimo, comme un vaste soupir de gratitude qui pousse au recueillement intense de part et d’autre du plateau,  avant les salves d’applaudissements. 

Le lien avec l'événement: http://www.bozar.be/fr/activities/5696-koninklijk-concertgebouworkest

Les musiciens: http://www.concertgebouworkest.nl/en/orchestra/musician/

Notez que dans le cadre de la présidence néerlandaise du Conseil de l’Union européenne, l’Orchestre philharmonique de la Radio néerlandaise sera également accueilli à « Bozar » le 9 mars, sous la direction de Diego Matheuz, dans des œuvres de Rimski-Korsakov, Tan Dun et Stravinski.

La grande Pâque russe, Ouverture, op. 36 Nikolay Rimsky-Korsakov
Tears of Nature (création belge) Tan Dun
Le sacre du printemps Igor Stravinsky

Coproduction : Bozar Music, Klarafestival (09 mars '16 / 24 mars '16)
Dans le cadre de : La Présidence hollandaise du Conseil de l’Union européenne

http://www.bozar.be/fr/activities/5814-nederlands-radio-filharmonisch-orkest

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administrateur théâtres

6038284444f4336733be1035a03f25ffc6228491.jpeg« Rinaldo »  Oratorio en trois actes HWV 7a (1711) de Georg Friedrich Haendel
Livret de Giacomo Rossi, d’après « La Jérusalem délivrée » du Tasse

Avec  le pétulant Stefano Montanari à la direction de l’ensemble Il Pomo d’Oro. Avec les admirables solistes Franco Fagioli dans le rôle de Rinaldo,  Julia Lezhneva dans le rôle d'Almirena, Karina Gauvin dans le rôle d'Armide, Daria Telyatnikova dans le rôle de Geoffroy,  Andreas Wolf dans le rôle d'Argante, Terry Wey dans le rôle d'Eustache.

Sur le plateau, le public belge  a pu  découvrir Il Pomo d'Oro, un orchestre de musique classique créé en 2012, qui s’est produit à Paris, Londres, Lyon, Barcelone, Genève et qui a toujours eu vocation de travailler pour l'Opéra. Le petit orchestre rassemble une petite vingtaine de musiciens,  parmi les meilleurs du monde. Ils  travaillent sur instruments d'époque. Ensemble, ils forment un orchestre à l'immense exigence artistique, dans des répertoires extrêmement variés. Quel bonheur de les voir se produire ici, sur la scène du palais des Beaux-Arts de Bruxelles  pour interpréter une version concert de l’opéra  « Rinaldo ». Tout ce gratin de jeunes artistes fougueux et charismatiques, représente, corps et âme, autant de  personnifications d’Amour, Gloire et Beauté 

« Rinaldo » fut sans doute le plus grand succès d’Haendel de son vivant et fait désormais partie des  œuvres du musicien les plus représentées  au monde. « Rinaldo » est un événement considérable dans l’histoire de l’opéra en Angleterre, une œuvre  conçue  dès l’arrivée d’Haendel en Angleterre et qui connut dès sa création, un engouement sans précédent. Composé sur un livret reprenant l'épisode de Renaud et de la magicienne Armide, c’est un ouvrage réputé pour ses redoutables difficultés vocales. Mais pas seulement. L’orchestration sublime, nécessite une perception très fine de l’œuvre et une interprétation particulièrement vivante, qui met en relief fraîcheur et justesse,  loin de toute afféterie. Ce à quoi s’emploie avec brio, le malicieux Stefano Montanari. L’équilibre de l’ensemble  est cohérent et parfaitement organisé, et autorise des débordements d’humeur joyeuse ou parfois moqueuse même! Demandez au claveciniste !  90006997f47123a18e2d463f891cdefe.jpg  

 4f1e190b0df558a78ff2d305ba11e346735bb9ec.jpegL’intrigue simple et efficace est pleine d’une vitalité qui égaie agréablement  le public de la salle Henry le Bœuf. La soirée sera captivante.  C’est l'histoire de Goffredo (notre Godefroid de Bouillon), chef des Croisés chrétiens. Ce dernier promet au preux chevalier Rinaldo la main de sa ravissante fille Almirena en cas de conquête de la ville sainte, défendue par le roi Argante, général de l’armée sarrasine ennemie, et par la magicienne Armide, sa cruelle complice Almirena sera enlevée,  et Rinaldo parti à sa recherche, fait prisonnier. Argante tombe amoureux d’Alminera, Armide s’éprend du chevalier, les choses deviennent « compliquées ». La magie d’un  sage chrétien aidant, Goffredo et  son  compagnon d’armes Eustazzio retrouvent les traces des prisonniers, et les arrachent à leur sort.

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Les Croisés  remportent la victoire, tandis qu’Armide et Argante, réconciliés, acceptent leur défaite. La clémence magnanime pour les anciens ennemis transparait dans un final majestueux. Un vrai conte de fée, ou une histoire de super héros,  une histoire à rêver,  sur les thèmes ...d’« Amour, Gloire et Beauté ».

 

Quand le musical prime sur le visuel. La version de concert s’avère un excellent moyen d’explorer plus en profondeur le répertoire lyrique. L’absence d’appui de mise en scène met la musique tout à fait en valeur, puisqu’elle devient  seul centre de l’attention.

 Mais le sextuor fabuleux des  chanteurs de haute volée ne se prive pas de la dimension théâtrale dans les entrées, sorties, et postures dramatiques créées par le compositeur. Un public enthousiaste, s’amuse comme à l’opéra, dialogue avec les artistes par des bravi et des brava très bien placés, et l’on quitte la salle à reculons, après une telle fête de la musique, des chants d'oiseaux et de la félicité. 

 

Car le mot « cœur » reviendra sans cesse  comme un mantra dans cet opéra absolument cordial et généreux. Le cœur, siège du courage et de l’amour ou les deux faces d’un même concept d’humanité: pleine, vivante et digne. Une musique qui palpite d’un bout à l’autre et redonne à tous, du cœur à l’ouvrage! Une musique qui appelle à la miséricorde. L’ancien mot pour tolérance et paix.

 Production Théâtre des Champs-Elysées
Concert en italien, surtitré en français 

http://www.bozar.be/fr/activities/5680-il-pomo-d-oro ;

Le lundi 8 février à 20h00

au Palais des Beaux-Arts
23, rue Ravenstein
1000 Bruxelles
Tél. : 02/507.82.00

Liens: 

 Daria Telyatnikova http://www.bolshoi.ru/en/persons/opera/2526/

 Franco Fagioli http://www.franco-fagioli.info/vita-142.html

 Andreas Wolf http://www.andreas-wolf.info/

 Julia Lezhneva http://www.julialezhneva.com http://www.terrywey.com

 Karina Gauvin http://karinagauvin.com

 Terry Wey http://www.terrywey.com

 Il Pomo d'Oro http://www.concertsparisiens.fr/rubrique/detail_artiste/il-pomo-doro-riccardo-minasi.html?idArt=57

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Songerie

Jadis, Renée Lebas chantait avec ferveur
Des vers qui me berçaient, emplis de confiance.
Je les avais appris, les disais sans erreurs,
Dés que me tourmentait une vive souffrance.

Calmait mon mal de dents la tendre mélodie.
Je ressentais alors un courant de courage,
Et l'intense plaisir né de la poésie.
D'où venait l'énergie que portait le message?

De la foi d'exilés, misérables errants 
Persuadés qu'un jour cesserait leur errance,
Ils chantaient en dansant, exposés aux tyrans,
Accueillaient en tout lieu un hymne à l'espérance.

Le sort fit qu'il devint un chant patriotique.
Or ce sont sur ses notes que furent mis des mots
Tout aussi exaltants qu'ils étaient romantiques
Et qui m'avaient troublée car je les trouvais beaux.

6 février 2016

 

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administrateur théâtres

Après « Le Roi se meurt » donné l’année dernière au Théâtre des Martyrs, Pietro Pizzuti nous a replongés avec «Rhinocéros » dans l'univers surréaliste et prémonitoire d’Ionesco. Un texte qui pourrait paraître obsolète mais qui semble avoir hélas gagné beaucoup, en pertinence.

Avec la mise en scène fulgurante de Christine Delmotte, une experte de l’imaginaire, Pietro Pizzuti nous livre avec la compagnie Biloxi 48 une sublime interprétation du personnage de Bérenger cet homme très ordinaire qui aime boire un coup de trop. Sans cris, sans violence, avec une retenue étonnante, alors qu’à l’intérieur la révolte de l’acteur fait rage.


Le texte est prémonitoire car dans notre monde qui avait tellement juré d’être meilleur, l’uniformisation des consciences ne cesse de progresser insidieusement : on pense, on parle, on s’habille, on rêve tout pareil. Et l’artiste, le seul à avoir encore quelque velléité de révolte - en vrai comme sur scène - se retrouve seul, devant une armée menaçante de rhinocéros. Et il ne se résigne pas!

Rhinocéros3-CréditNathalieBorlée.jpeg


Car cette pièce dénonce l'hystérie collective des foules. L’action se déroule dans une petite ville de province soudainement touchée par une épidémie étrange et inquiétante de rhinocérite : les habitants commencent un à un à se transformer en rhinocéros, « cette bête immonde » ! Un phénomène de métamorphose qui avait déjà affecté les malheureux compagnons d’Ulysse soumis au pouvoir de Circé. Si vous y réfléchissez un peu, le discours politique se rhinocérise à vue d’œil, il perd la tête et se répand avec bonheur au cœur d’une jungle moderne investie par la finance. D’ailleurs vous voyez encore des épiceries quelque part?

Rhinocéros2-créditNathalieBorlée.jpeg


Ionesco en profite pour couper court aux syllogismes et démontrer en passant que la logique est dangereuse et permet d'énoncer des vérités incohérentes telles que "Socrate est un chat". Rires. Une scène percutante et un  admirable morceau de raillerie!  Tragique et absurde font  excellent ménage. M.Papillon, Mme Boeuf, M.Dudard ne sont-ils pas déjà au bord de l’animalité? Exquises interprétation des comédiens alertes et bien vivants ...jusqu’à leur petite mort!


 safe_image.php?d=AQCwzPJxtCaSZfqM&w=300&h=300&url=http%3A%2F%2Fm.cafebabel.com%2Fcache%2F8f%2Fd4%2F8fd481ec48a6b9d112cad9f5e4f92e36.jpg%3Fcache%3D1280x500&cfs=1&ext=png2jpgContemplez l'allégorie: voilà les valeurs humanistes, si  péniblement accréditées,  piétinées par mille pachydermes en folie. Feu l’honnête homme, l’être pensant et aimant est en train de fondre et de se retrouver ligoté dans une armure de cuir vert-de-gris, le dos courbé comme un ouvrier de la mine, le regard égaré dans le sol au lieu de le tourner vers le ciel!  C’est l’érosion de l’être, que Pietro Pizzuti combat pied à pied, avec conviction,  par le jeu du corps et du verbe, dans un crescendo dramatique très bien dosé.

Ami, entends-tu...?  

Avec Christophe DESTEXHE(Dudard et le serveur), Fabrice RODRIGUEZ (Jean) , Aurélie FRENNET ( L’épicière et Madame Bœuf) , Gauthier JANSEN (Le logicien et Botard), Julia LE FAOU (La ménagère et la femme de Monsieur Jean) , Camille PISTONE ( L’épicier, le pompier et Monsieur Jean) , Laurent TISSEYRE (Le vieux monsieur et Monsieur Papillon)

Lumières : Nathalie BORLEE

Mise en scène et scénographie de Christine DELMOTTE

un spectacle de Cie Biloxi 48

http://www.theatredesmartyrs.be/pages%20-%20saison/grande-salle/piece4.html

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administrateur théâtres

A la Sama! "Ripaille" du mardi 2 au 13 février 2016

...De et avec  Christian Dalimier

D'abord à la Samaritaine (Bruxelles) du mardi 2 au 13 février

Avec Laurence Warin / Mise en scène : Emmanuelle Mathieu / Scénographie : Maurice Van den Broek

Ensuite: du 18 au 27 février 2016

Au Théâtre Jardin-Passion

r. Marie-Henriette, 39 5000 Namur

Ripailles un peu « grasses »

12273151285?profile=original« Entre deux verres », un premier travail sur la subtilité et la délicatesse fut créé à La Samaritaine nous rappelle Huguette, la grande ordonnatrice des lieux. Et nous revoici, entre deux bières, pour venir applaudir le nouveau spectacle de Christian Dalamier : « Ripaille », une proposition qui ne manque ni de sel ni de piment.

Déjà les papilles gustatives se réveillent. Car il s’agit, on s’en doute, de faire le tour des saveurs, parfums et épices, de tous ce que l’on  peut se  mettre sur et sous la langue. Il s’agit même de très belle langue, quand on en vient à cette merveilleuse interprétation de la Madeleine de Proust. Applaudissements nourris - si l’on peut dire – car la diction est belle, la voix s’est posée enfin avec douceur, plus l’ombre d’une hésitation, les poses pleines d’expectative gustative et littéraire font battre le cœur. « Mais, quand d'un passé ancien rien ne subsiste, après la mort des êtres, après la destruction des choses, seules, plus frêles mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l'odeur et la saveur restent encore longtemps, comme des âmes, à se rappeler, à attendre, à espérer, sur la ruine de tout le reste, à porter sans fléchir, sur leur gouttelette presque impalpable, l'édifice immense du souvenir. »

Le spectacle a de la tenue, du rythme et de l’inventivité. Les comédiens jouent une belle complicité et se font des surprises. On ouvre un tiroir et hop voilà des bribes de Tchékhov, deux tabliers rouge, du beure de ferme, des luttes conjugales, et un soupçon de jalousie maladive. « C’est bon un peu de douceur » mélancolise la belle. Et de se mettre aux fourneaux pour créer une saveur inégalée! Comment mieux mettre les gens dans d’excellentes dispositions? Mmmh ! Elle sait qu’en faisant griller du cramique dans un appartement, on le vend dans l’heure!

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Les deux compères, le professeur et sa maîtresse - journaliste mémère et tendre - , se pourlèchent les babines devant des mangues citronnées sur lit de …basilic? On ne vous en dira pas plus. Le spectacle a de quoi ébaudir presque jusqu’au bout entre bonne chère et plaisirs de la chair. Il balaie large, faisant feu de toute gastronomie. Seul le chapitre «ripaille(s) » proprement dit, nous a donné quelque indigestion. « Ripaille » sans ripaille aurait été fort bien comme cela, laissé à l’état brut! Trop d’ingrédients nuit à l’omelette, même à celle de la mère Poulard ! On ne la reconnaît plus. Ainsi le titre "Les très joyeuses histoires de Mmmh..."  nous aurait mieux convenu, mais de gustibus non est disputandum! Ce n’est pas que nous ne causions pas  Pirlouit wallon, c’est que la série d’accessoires plutôt vulgaires et criards, fouets et entonnoirs, faisait un peu coup de poing dans le décor d’une soirée qui voulait butiner les sensations et les souvenirs littéraires, de la framboise à la fine fleur d’oranger.

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Hommage à Beethoven

Une aquarelle d'Adyne Gohy

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inspirée

par un poème de

Raymond Martin

Pêle-Mêle

Un errant hérétique chemine son destin futur

Chaussé d'injustices, vêtu de calomnies hideuses, regarde Montségur.

 

 

Acre, non venue, la pomme blette menue

Chut dans la main d'un moine gras et velu.

 

 

Ciboire argenté à l'aspect d'un grimoire,

Taquine la bigote au regard plein d'espoir.

 

 

Le frêle esquif, souffreteux et chétif s'évanouit

Dans la chaleur vibrante de l'azur infini.

 

 

Quaternaire, binaire, centenaire ou ternaire,

L'ère évolue et l'ours pépère a perdu ses repères.

 

 

Des champs de blé aux chants du geai, chantonne

Le vent fougueux vers le ciel qui moutonne.

 

 

Qu'importe le déluge pourvu qu'on ait l'ivresse

Du sang, par le cep planté en signe d'allégresse.

 

 

Une vieille femme décharnée, courbée sous son fagot

Songe au bienfaisant fumet de son prochain fricot.

 

 

Soleil, foyer solaire plébiscite des dieux,

Ecrase le désert de ses traits rigoureux.

 

 

Un chaland nonchalant opine du chef

Au toucher de la gemme inondée de scintillants reliefs.

 

 

L'Italie tarentelle au pied du  boutonneux Vésuve,

Chauffée au chianti dont on hume les effluves.

 

 

Blanches, noires, touches effleurées par les doigts effilés

De mains volontaires pour sonates affirmées,

Pathétique au tempo décidé, funèbre pour prince mécène,

Résonance des opus d'un génie sans limite : Beethoven.

 

 

Le flûtiste à la flûte de pan, chapeau à plume,

Egrène ses triolets en cherchant fortune.

 

 

Chapeau à plume ou chapeau de paille,

Ventre affamé quémande ripaille.

 

 

Vertige ! Voici que frissonne

Le minois bien né

A l'allure polissonne

De Mademoiselle Mallarmé.

 

 

Temple du temps qu'un seul soupire résume,

S'évanouit l'amour au-delà de l'écume.

Cette*, antique, parée pour l'infini

Des fols émois marins de Valéry.

 

 

Raymond MARTIN

 

 

* ancienne orthographe de la ville de Sète

Un partenariat d'

Arts 

12272797098?profile=originalLettres

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LA POESIE...

La poésie

Est graine de vie...

Musique agile

Langueur subtile...

Elle chante en moi

Recrée l'émoi...

Le rêve bleu

Le doux aveu!

Si les mots pensent

Avec cadence

Alors on peut

Se sentir mieux!

Quand jour se lève

Si plein de sève

Un potentiel

Regarde le ciel!

Même s'il est vide

Et moi timide...

Plus de rejet

Aucun regret!

La poésie

Est graine d'envie...

J.G.

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« On pouvait se croire revenu au XVIIIe siècle, sous le règne du grand maharajah Jai Singh II, fondateur de la ville moderne de Jaipur, qui était réputé pour la splendeur de sa cour et la sagesse de son gouvernement. »,
                                                                                                              Guyatri Devi,

                                                                   qui fut la dernière maharani de Jaipur.

     L’observatoire de Jaipur n’est pas le premier bien sûr. J’ai déjà évoqué celui de Tycho Brahé sur l’île de Hven, construit en 1576. Si celui-ci a disparu, il reste la Tour ronde (Rundetårn) Copenhague, conçue en 1642 sous Christian IV. Plus loin dans le temps, Hipparque (ca 190-120 av. J.-C.) choisit l’île de Rhodes pour le sien.

La culture arabe, à l’acmé de son rayonnement, en construit à Damas, à Bagdad, aux IXe-Xe siècles, à Maragha en Perse en 1260, à Samarkand en 1420, la tour Galata à Istanbul, au Caire, à Cordoue, Tolède…

Beaucoup d’étoiles tiennent leurs noms de cette origine, comme Aldébaran, Altaïr, Bételgeuse… Bon, les énumérations al-Sufi*.


« Mais savez-vous ce qui rend Vénus si jolie de loin ?
C’est qu’elle est fort affreuse de près.
On a vu avec les lunettes d’approche que ce n’était qu’un amas de montagnes beaucoup plus hautes que les nôtres, fort pointues et apparemment fort sèches ;
et, par cette disposition, la surface d’une planète est la plus propre qu’il se puisse à renvoyer la lumière avec beaucoup plus d’éclat et de vivacité. »
                                    Fontenelle, Entretiens sur la pluralité des mondes, 1686.

     Pluralité des mondes, voilà un concept qui me plait. Revenons donc à Jaipur. Son observatoire historique n’est pas davantage le plus vieil actif. Le plus ancien observatoire actuel, toujours en activité, est celui de Paris. Il date de 1667.
     Ce n’est pas non plus le seul construit par Jai Singh II. Il entreprit d’abord de bâtir celui de Delhi en 1724, puis déménagea sa capitale d’Amber à Jaipur, avant de faire élever les observatoires de Vârânasî, Ujjain et Mathura. Néanmoins celui de Jaipur est le plus important et le mieux préservé.
     Pour l’heure, nous avons rendez-vous avec Vénus, celle qui apporte la paix des Planètes de Gustav Holst (1874-1934).

Sept planètes pour sept notes, une gamme de couleurs pour sept cycles tonaux (cycles tonanux, c'est redondant, non ?).

Création d'un monde, univers parfait et harmonieux, équilibre de la musique des sphères.

https://artsrtlettres.ning.com/video/holst-venus-from-the-planets-suite

Vénus, l’étoile du Matin, l’étoile du Soir, sera donc notre Berger.


La Tour ronde (1642) à Copenhague
abritait un observatoire astronomique à 35 mètres de haut…

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… et sa rampe hélicoïdale
qui permettait d’y acheminer les instruments astronomiques :

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Mais revenons à notre observatoire de Jaipur, avec le :

Narivalaya yantra :

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Son gnomon pointe vers le pôle, sa circonférence graduée en ghatis (heures) et palas (minutes). Il détermine la position du soleil et donne l’heure locale et l’heure indienne. Ou comment être clair tout en maniant la parabole.

Jai Prakash yantra :


Son invention est due à Jai lui-même. Deux coupes hémisphériques de marbre blanc de 5,5 mètres de diamètre chacune figurent les hémisphères célestes et sont utilisées alternativement d’heure en heure.
      Un anneau métallique est tendu en leurs centres, l’ombre y passant permet de calculer l’azimut, le méridien, la distance du zénith, la déclinaison et la longitude du soleil… Impressionnant, même si je n’y entends rien. Mais assurément un des objets les plus beaux et des plus intrigants, tout de marbre blanc.

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Et d’une beauté lactée. Séléné se baignant dans l’océan intergalactique…

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     Et, au clair de la lune, à Jaipur le soir, il suffit de s’installer dans la conque pour faire ses observations célestes nocturnes. Et chercher fortune.

Brihat Samrat yantra :

     Un cadran solaire géant ! Un triangle rectangle de 44 mètres de base, s’élevant à 27 mètres de haut à 27°. Et deux cadrans de 15 mètres gradués en heures, minutes, secondes donnant l’heure précise à la demi-seconde près ! Pas sûr que votre réveille-matin soit aussi exact. Ni votre montre à quartz aussi performante, puisqu’on obtient aussi la distance au zénith, la déclinaison et la distance des astres de jour comme de nuit. Une autre structure similaire, le Laghu Samrat yantra (décrit dans la seconde partie de cet article), existe sur le site qui permet de déterminer l’heure solaire.
En juin-juillet il permet toujours de prédire si la mousson sera favorable ou non à de bonnes récoltes ou que la disette s’annonce.

12273146694?profile=originalSawai Jai Singh II en grande conversation avec les émissaires portugais,

le père Figueiredo et Xavier de Silva (miniature indienne)


A la même époque, Louis XIV se piquait également d'astronomie, sans toutefois les mêmes compétences que Jai Singh II.

"Le Roi vouloit qu'on choifit quelques astronomes de l'Académie royale des sciences pour aller obferver à Marli en sa présence l'éclipse du Soleil" (1706) 

Aimant cependant à observer la danse des astres autour du Soleil, convoquant les Cassini de père en fils et neveu Maraldi, La Hire ou, plus tard, Lemonnier, sous le règne de Louis XV qui reprit cette même manie.

"Le 24 octobre, j'eus l'honneur de faire voir au Roi et à la cour la Comète",

Maraldi, 1724

"La présence de Sa Majesté qui a désiré voir Vénus plusieurs fois ]...[

n'a pas peu contribué au succès de toutes les déterminations." (1761)

Mais il est temps, je vous laisse au pied de cette fantastique rampe de lancement.

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      Dans mon Objectif Lune, j’ai à coup sûr commis des erreurs et approximations que vous voudrez bien pardonner. Mais, pour reprendre Fontenelle que je ne suis pas tout en le paraphrasant un peu, excusez du peu…


« Je dois avertir ceux qui ]qui auront lu mon billet[, et qui ont quelque connaissance de la physique, que je n’ai point du tout prétendu les instruire mais seulement les divertir en leur présentant d’une manière un peu plus agréable et un peu plus égayée de qu’ils savent déjà plus solidement ; et j’avertis ceux pour qui ces matières sont nouvelles que j’ai cru pouvoir les instruire et les divertir tout ensemble. »


De même, les puristes voudont bien pardonner les traits d'humour :

quand le sujet est aride, je déride.

Mais peut-être cet extraordinaire site inspirera-t-il à un artiste sa Nuit étoilée.


      Van Gogh, passionné d’astronomie, fut sollicité par Camille Flammarion qui devait superviser l’installation du pavillon d’astronomie pour l’Exposition universelle de 1889.

https://artsrtlettres.ning.com/video/van-gogh-et-sa-nuit-toil-e-par-jean-pierre-luminet


« Et dans le nombre des études, il y en aura, j’espère, qui soient des tableaux.
Pour le Ciel étoilé, j’espère bien le peindre
et peut-être serai-je un de ces soirs dans le même champ labouré,
si le ciel est bien étincelant. »


      Henri Dutilleux (1916-2013), à son tour, s’en inspira pour sa symphonie (pas une bourrée) Timbres, espace, mouvement.

https://artsrtlettres.ning.com/video/henri-dutilleux-timbres-espaces-mouvement-ou-la-nuit-toil-e-part

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Détail d’un globe céleste du XVIe siècle.
Travail du Lombard Giovanni Antonio Vanosino de Varèse (1535-1593)

     Quant à Edgard Varèse (1883-1965), c’est à l’Astronomie hermétique de Paracelse (1493-1541 ; de son irrésistible véritable nom Philippus Theophrastus Bombastus van Hohenhein) qu’il se référa pour composer Arcana.

https://artsrtlettres.ning.com/video/edgard-varese-arcana-1926-1927-revised-1960

« Une étoile existe plus que tout le reste.

Celle-ci est l’étoile de l’Apocalypse.

La deuxième est celle de l’ascendant.

La troisième est celle des éléments qui sont quatre.

Outre celles-ci, il y a encore une autre étoile,

l’imagination
qui donne naissance à une nouvelle étoile

et à un nouveau ciel. »

A vous donc !

* Abn al-Rahman al-Sufi, dit parfois Azophi sous nos latitudes, l'astronome persan à qui on doit cette nomenclature et en l'honneur duquel on baptisa, si on permet le mot, un cratère lunaire.

Michel Lansardière (texte et photos)

Si vous souhaitez voir ou revoir la première partie de cet article, une présentation générale du site de Jantar Mantar, cliquez ci-dessous :

https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/jantar-mantar-quand-la-science-se-conjugue-avec-art-1-3

Ou, pour une présentation détaillée des différents instruments astronomiques, vous pouvez retrouver la première partie ici :

https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/les-instruments-du-maharadja-jantar-mantar-2-3

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Propos en hommage affectueux et reconnaissant à Madame Marguerite Badiou

Alors que j 'étais élève au Lycée de jeunes filles de Casablanca, les cours de français me fascinaient.
Notre professeur me paraissait être une Muse.
Nous devions lui remettre chaque semaine une composition française qu'elle nous incitait à illustrer. Je n'ai jamais su dessiner or j'avais dû décalquer et colorier l'image du jeu de colin-maillard. pour embellir une rédaction.
Je me souviens qu'en me rendant ma copie corrigée, elle me dit : votre dessin a fait la joie de mon petit garçon. Il avait quatre années, je pense.
Je le connaissais car il traversait la cour auprès de son élégante maman pour aller au jardin d'enfants. C'était un petit prince d'un blond vénitien. Il se nommait Alain.
J'ai pu lui parler par la suite car il était invité avec ses parents chez des collègues de ceux-ci Mme et M .Hoyo dont la fille était mon amie. Alain avait un petit frère aussi beau que lui.
En l'An de grâce 2016, je découvre sur l'écran de mon ordinateur un géant aux yeux bleus
philosophe très connu. Aucun doute n'est possible ce vieillard fut le petit prince de mon enfance.
Je l'ai entendu dire que son père était un mathématicien lui ayant donné le goût de son savoir. J'aurais aimé l'entendre faire aussi l'éloge de cette remarquable personne qui lui a
certainement transmis la maîtrise du beau - parler.
Dans la biographie d'Alain Badiou le prénom de sa mère ne figure pas.
Elle portait le nom d'une fleur qu'on effeuille pensant à l'amour

3 février 2016

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administrateur théâtres

30/40 Livingstone ?


Un spectacle  bourré de vitalité et de poésie loufoque… Lopez est ici étourdissant.

Le Canard Enchaîné


L’un des spectacles les plus courus cette année.

Le Monde


Un duo qui fait penser aux grands burlesques américains.

Sceneweb.fr


Le malicieux Catalan emballe son monde.

L’Express


Cette fable surréaliste est le must d’Avignon à la Catalane. Les spectateurs jubilent.

Les Échos


Mieux vaut cervitude que servitude! Parole de cerf !
Arts et lettres


Sergi López, acteur catalan bien connu du cinéma, et Jorge Picó son alter ego, atteignent des sommets de poésie, de délire et de vérité dans leur farce-à-farce magnifiquement monté !

Ne cherchez pas l’histoire dans ce spectacle sportif, il y a juste le sens. Le sens critique, le sensoriel , le sensitif, le sensationnel, le sans dessus dessous, le sans tambour ni trompette, le sang versé, le sentiment, le sans pareille, le bonheur théâtral au centuple. Il y a ce vieux fils qui parle à son père sans âge ni visage ( Bonjour les sens interdits!), et son père ne le voit pas, ne l’entend pas, ne le sent pas! Mais le vieil enfant bedonnant sent ce creux infini au fond de son ventre et veut désespérément trouver son ‘truc’, le but dans sa vie, sa raison d’être.  Il part à la recherche mais, comme il a du mal à quitter sa famille pour aller vers l’inconnu qui l’aspire! Bouleversant Anthropologue vouant  son corps, son être  au service des autres, il entreprend une chasse légendaire, loin des sentiers battus,  il est à la recherche ... d'un animal  fabuleux, excentrique?  Et voilà  soudain la  Rencontre, dans un paradis vert, pavé de rêves d’enfant. Une créature  mythique à tête de cerf, muette, craintive et joueuse de tennis lui apparaît. Sans blague.


Une histoire qui fait penser au Petit Prince et à sa rose, 30/40 Livingstone est la chronique intelligente et drolatique d’un voyage initiatique à la découverte de soi et des autres.« Mieux vaut la cervitude que la servitude! Parole de cerf ! » « Mais pourquoi m’as-tu abandonné ? Mon ami, mon frère ? » La morale de l’histoire vous prendra aux tripes, tout au fond de l’intime, sans mentir, foi d'animal!


Depuis sa création, 30/40 Livingstone connaît un succès international : en Espagne, en France (Festival OFF d’Avignon en 2014), en Suisse et en Amérique latine, à Santiago?  A chaque fois, les éloges pleuvent pour ce spectacle fin et surprenant, où les interprètes se donnent sans compter! (...Un petit dernier pour la route, sans rancune!)

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Auteurs - metteurs en scène – interprètes :
Sergi López, Jorge Picó
Création musicale : Oscar Roig
Lumière : Lionel Spycher
Costumes : Pascual Peris


Renseignements :
Du 2 au 6 février 2016
A l'Atelier Théâtre Jean Vilar
Rue du Sablon (derrière la Place Rabelais)
B-1348 Louvain-la-Neuve
www.atjv.be

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administrateur partenariats

Mon tiroir à craies...mon métier.

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Mon tiroir à craies, marqueurs craies et effaçables etc...
pour de super croquis au tab
leau !


L'organisation !

Quel beau mot, mais qui signifie aussi "travail" !
Ranger, ranger, changer de place, réorganiser, jeter ce qui est inutile, recommencer encore et toujours, tous les jours, en fin de journée, prendre le temps nécessaire et fermer la porte sur une classe en ordre, armoires rangées, tables propres, tableau fait, sol balayé. Ouf.

Et le matin, arriver dans un paradis de propreté, faire entrer les élèves un à un, qu'ils essuient les pieds sur le grand paillasson, et exiger le respect d'un lieu sacré: ma classe. Bien plus facile alors de raconter la couleur, le dessin, la peinture, et tous les objets dont nous avons besoin pour réaliser un moment de créativité, petit entracte dans une journée rythmée par la sonnerie et les changements de classe.

Organiser le travail, donner des consignes, disposer le matériel ... Toute une méthode, qui permet de rassurer, coordonner, rendre confiance.


Mon métier.


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administrateur théâtres

4e921a77.jpgth?&id=OIP.M0f5267a9334a4243adf106db281a60b2o0&w=213&h=300&c=0&pid=1.9&rs=0&p=0Un conte chinois en hiver

Au Théâtre National, à Bruxelles. Musique tonitruante, comme en Chine. Mais pas vraiment les instruments traditionnels, ni les voix étranges de l’opéra. Dans la salle comble et sur scène, de vrais chinois fiers de leur patrimoine, venus fêter le printemps qui pointe déjà, rien qu’à l’évocation la Chinese New Year, toute proche  et qui tombe cette année le 8 février. Elle s’annonce sous le Signe du Singe. Un excellent signe où prédomine le sens de l’excellence et de l’intelligence. La troupe aura fait une courte halte dans notre capitale européenne avant de rejoindre Beijing.


Le spectacle dansé est dédié à la Route de la Soie maritime qui a été créée au premier siècle de notre ère. L'histoire se déroule au cours de la dynastie des Song, temps de l'expansion du commerce entre la Chine et le reste de l'Asie jusqu’en Afrique et en Europe. Sous la dynastie des Song, la ville de Quanzhou, dans l'actuelle province du Fujian, a été l'un des plus grands ports du monde. Les navires transportaient la soie, la porcelaine et le thé, faisant route en bravant tous les dangers, vers les ports éloignés du monde. La Route de la Soie par voie de mer a eu un rôle crucial en reliant l'Est et l'Ouest, et a été une source majeure de revenus pour les dynasties chinoises. Certains se rappelleront peut-être la magnifique exposition qui a eu lieu à Bruxelles sur ce sujet en 2010 : « A Passage to Asia,
25 Centuries of Exchange between Asia and Europe”. *

Revenons à l’histoire, ... très sentimentale.  Les artistes ont endossé les maquillages, les costumes chers à Pearl Buck, les étoffes soyeuses virevoltent, la taille parfaite des princesses s’élève à bout de bras amoureux. Tout un village ancestral s’anime et au loin la mer, les voiles, l’aventure. Une tempête se lève, le capitaine qui a juré fidélité à sa jeune épouse sauve une jeune femme des flots en colère. Elle voudra le retenir sur les côtes hospitalières de Ceylan, Il est le capitaine de son cœur. Le rendra-telle à son épouse adorée ? La magie est-elle au fond d’un mystérieux mouchoir  ou dans le creux des voiles? Les tableaux artistiques étrangement muets racontent tous les émois, la chorégraphie et le talent artistique des danseurs sont fascinants.

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Les corps en mouvement sont bien ceux d’un 21e siècle vigoureux, rompu à l’endurance et la souplesse, mais il se son prêté avec grâce pour raconter des millénaires de civilisation basée sur le commerce et sur le vivre ensemble harmonieux à l’intérieur de la cité. Les valeurs n’ont pas pris une ride : la fidélité en amour, la loyauté à la cité, le courage devant les éléments déchaînés, la solidarité, l’oubli de soi, le sens de la fête et l’hospitalité. Un programme éblouissant d’optimisme, qui célèbre la vie. Ce morceau d’Odyssée chinoise inventé en 2014 pour rapprocher les cultures extrême orientales et occidentales vaut le détour. Vous passerez une soirée de contes de fées, grand format, et vous vous délecterez de ces corps parfaits qui rivalisent d’agilité et de présence théâtrale. Des prouesses physiques, plus belle que le patinage artistique et les dernières étreintes du couple romantique qui se retrouve nous plongent au plus profond de l’imaginaire. Ils ne sont qu’une trentaine sur scène, mais leurs mimes et leurs postures sont aussi belles que certaines peintures murales que l’on rencontre souvent en Asie.

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Atlas presents ... "The Silk Road on the Sea" ! January 27 at Théâtre National in Brussels
27 / 01 / 2016   http://bcecc.be/index.lasso?Lang=Lang1&PageID=44&ID=1391

Trailer: https://www.youtube.com/watch?v=w_fJBAZkCeE

Les superbes photos: "Chinese dance drama performed in Brussels" http://www.china.org.cn/arts/2016-01/28/content_37682489_4.htm

Infos sur les festivités du Nouvel An. C’est une initiative de l’Ambassade en collaboration avec le Centre Culturel Chinois. Voici les infos du programme : http://www.chinaembassy-org.be/eng/zt/2016ChineseNewYearParade/t1331168.htm

Billetterie et presentation du spectacle: http://www.fnacagenda.be/fr/concours/97-silkroadonthesea

référence:

*A Passage to Asia
25 Centuries of Exchange between Asia and Europe
  https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/a-passage-to-asia-a-labour-of?id=3501272%3ABlogPost%3A70507&page=2

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administrateur théâtres

12273129470?profile=original CONCERT EN HOMMAGE AUX HÉROS ET VICTIMES DE LA GUERRE 14-   18 "Avant-première mondiale de la Symphonie le Chemin des Dames"

Bruxelles, jeudi 8 octobre à 20H à la Cathédrale Saint Michel et Gudule

 

 « Bien chers Mère, Frères et Sœurs,

Il est déjà quatre heures du matin, l’heure de notre mort est proche. Avec Alfred et Aloïs, nous sommes réunis dans la même cellule. Nous avons passé la nuit à prier, chanter et deviser. La messe va commencer, puis en route pour le tir national, pleins de force et de courage. Allons, maman chérie, bon courage.

Je vous donne de loin un dernier baiser. Adieu.

Votre cher fils Gustave qui  va mourir pour la Patrie »

Gand, le 10 août 1916 : dernière lettre de Gustave Mus à sa famille.

C’est  avec la lecture de cette lettre tragique que débutait samedi dernier un magnifique hommage AUX HÉROS ET VICTIMES DE LA GUERRE 14-18  à la Cathédrale Saints-Michel-et-Gudule, Bruxelles. Au programme,

LA TROISIÈME SYMPHONIE de Saint-Saëns op.78

Le  CONCERTO POUR VIOLON ET ORCHESTRE de Mendelssohn op.64

LA SYMPHONIE "LE CHEMIN DES DAMES" de Jacques Alphonse De Zeegant sur un poème de Marguerite de Werszowec Rey

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L’univers simple et essentiel du jardin est accroché aux chapiteaux, les arches prient, les lumières de la ville s’invitent à travers les vitraux,  les grandes statues de saints  de  pierre blanche veillent sur une foule nombreuse, venue assister comme chaque année, à un concert exceptionnel organisé par  "Les Amis de la Cathédrale Saint Michel et Gudule", associés cette année  avec "le Hulencourt Art Project". L’intégralité des  bénéfices du concert sera consacrée à la restauration du vitrail du " Jugement Dernier "qui éclaire l’immense nef gothique abritant, depuis tant de siècles, des millions de fidèles et de visiteurs.

  

L’écrivain belge Philippe Marchandise accueille le public assistant à cette grande rencontre musicale, avec des mots vibrants  invitant à être en communion avec ceux qui ont donné leur audace ou leur vie pour la Liberté et la démocratie dans notre pays.  Il évoque les soldats au front, les prisonniers, les victimes de la guerre et surtout « ces femmes désemparées, qui ont perdu leur raison de vivre puis leur raison tout court. » Et c’est une femme,  Marguerite de Werszowec Rey qui a écrit le poème qui a inspiré la symphonie contemporaine  "Le chemin des dames" au musicien Jacques-Alphonse De Zeegant*. Elle le lira devant l’assemblée avant  son interprétation musicale. Cette œuvre,  inspirée par les champs de bataille de la Marne, est évocation, prière et appel à la paix, elle transcende les lieux et le temps. Elle a stupéfié, bouleversé, enflammé le public lors de sa création à la cathédrale de Laon  le 30 août 2014. L’émouvante  mezzo-soprano argentine Alicia Nafé a prêté sa voix avec les chœurs de l’Union Européenne pour l’interprétation de  la symphonie.  L’actrice Caroline Veyt, présentatrice en mai 2014 du Concours Reine Elisabeth,  introduit chaque  œuvre musicale.

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 Né en 1955, Alphonse De Zeegant compositeur belge  au parcours peu commun, a étudié au Conservatoire Royal de Musique de Bruxelles. Il fut l’élève du pianiste André Dumortier (lauréat du concours Eugène Isaye) et du pianiste Valéry Afanassiev (1er lauréat du concours Reine Elisabeth 1972). Depuis une dizaine d’années, Jacques-Alphonse De Zeegant s’est engagé dans les coulisses de la création, laissant courir son inspiration, librement, sans se soucier des modes et des courants esthétiques de notre époque. Jacques-Alphonse De Zeegant souhaite en effet  assurer la transition, entre musique classique et musique contemporaine.

12273131097?profile=originalIl est  le premier compositeur invité en  résidence auprès du Hulencourt Soloists Chamber Orchestra (HSCO) qui  rassemble chaque année la crème de jeunes talents internationaux afin de promouvoir la musique classique et offrir à de nouveaux publics une expérience directe et intime de la musique de chambre et d’orchestre.  Au programme,  une dizaine de concerts prestigieux de très haut niveau  dans des lieux réputés, comme cette fois,  le cadre exclusif de la Cathédrale Saint Michel et Gudule.  La recherche de l’excellence est le maître mot. Les artistes, musiciens solistes professionnels  qui jouent comme solistes et poursuivent leur propre carrière musicale au sein d’orchestres nationaux ou dans des ensembles reconnus, sont conviés aux quatre coins de l'Europe, à participer au programme selon leurs disponibilités. Ils se réunissent au Golf Club d’Hulencourt, un endroit de prestige et de calme situé en pleine nature,  pour les sessions de préparation des concerts et des tournées. Rencontre de 19 nationalités.

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Xavier Deprez, organiste de la cathédrale, et Augustin Dumay, violoniste de la Chapelle Musicale et futur directeur musical de l’orchestre  HSCO en 2016 ont tenu à s’associer à cette grande commémoration et prière pour les soldats de la guerre de 1914, en interprétant avec l’orchestre de solistes de chambre de Hulencourt sous la direction de Benjamin Ellin deux œuvres poignantes de Camille Saint-Saëns et de Felix Mendelssohn. Nous avons vécu une expérience musicale inoubliable,  authentique et unique,  ainsi que la  rêve, le directeur de l’Hulencourt Art Project: Palmo Venneri.

* www.dezeegant.com

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En savoir plus :

^Un haut lieu de souffrance

« Quand j’ai accepté de composer une symphonie sur le Chemin des Dames, je souhaitais y intégrer un texte, j’ai demandé à Marguerite de Werszowe Rey, avec qui j’ai souvent collaboré, de m’écrire un texte ou un poème », explique Jacques-Alphonse De Zeegant. Ce poème évoque la vie des soldats dans les tranchées mais il est aussi un appel à la paix. « Le texte mêle le français et l’allemand, mais on y retrouve aussi toutes les langues des peuples qui ont combattu sur le Chemin des Dames. » Cette voie, autrefois royale qui est devenue un haut lieu de souffrance, le compositeur l’a beaucoup arpentée avant de coucher ses émotions sur une partition. « Des amis me l’ont fait découvrir, j’ai été très marqué par la souffrance qui s’en dégage encore. Un gigantesque drame humain s’est déroulé ici, on sent bien que la terre n’a pas fini de digérer ses morts. »

En une trentaine de minutes, Le Chemin des Dames évoque les soldats, leurs souffrances, les coups de fusil, « la Chanson de Craonne apparaît en filigrane tandis que le 5 e  mouvement se transforme en danse macabre, poursuit le musicien. Ce qui compte pour moi ce n’est pas la beauté, mais l’émotion qui se dégage de l’ensemble. » Pour ceux qui seraient un peu inquiets, le compositeur se veut rassurant : « Ma musique est accessible à tous, elle est au service du texte, et reste un hommage aux souffrances des soldats qui ont combattu, il y a cent ans. »

^ http://gite-chemindesdames.fr/litterature.html

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administrateur partenariats

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Quelques pages parmi tant d'autres,

autant de poèmes illustrés en partenariat avec des artistes

d'Arts et Lettres.

Une tranche de vie et de couleurs à découvrir...

Un partenariat d'

Arts 

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administrateur théâtres

Une soirée et deux opéras en un acte. Couleurs, beauté et endurance!  Deux époques de styles farouchement différents mais  qui  exploitent  avec exaltation le thème  de la femme délaissée de tous temps. Deux destinées, deux actes de solitude.

Dans la première œuvre, « Il Segreto di Susanna » d’Ermanno Wolf-Ferrari,  l’homme (un fougueux Vittorio Prato) , vaque à ses occupations diurnes et nocturnes mais il est miné par  une  jalousie …risible. Dans la seconde, « La Voix humaine » de Poulenc,  l’homme est carrément absent, il a  fui celle qui l’aime à en mourir, pour vivre sa vie.  Les deux femmes vivent confortablement dans des intérieurs élégants intemporels,  mais comme elles se morfondent!

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 L’une  se découvre une passion qui enfin l’arrache  à l’ennui et l’affaire ne se termine pas trop mal  dès le moment où elle réussira à partager ses divagations avec l’homme qu’elle aime. Pathétique quand même,  la force de l’addiction,  qu’il s’agisse de cigarettes ou de drogues dures!  

L’autre, ivre de solitude et de désespoir, souffre de dépendance psychologique  pour l’homme qui l’a abandonnée. Une addiction non moins néfaste.  « Elle » est à deux doigts de se donner la mort pour cesser de souffrir. Elles sont toutes deux meurtries profondément par l’abandon, y en aurait-il une plus heureuse que l’autre?  

Et les voilà rassemblées  en une seule  et magnifique interprète : Anna Caterina Antonacci, une chanteuse lyrique  au palmarès exceptionnel  qui  réussit à sculpter les deux situations avec une immense sensibilité. Elle possède une virtuosité et une expressivité vigoureuse pour affronter ce grand défi pour toutes les grandes chanteuses que cette création lyrique  de « La voix humaine » de Francis Poulenc. Un mélange palpitant de voix parlée et chantée, entre violence des sentiments et  soumission. Le jeu scénique est d’une mobilité extraordinaire. De nombreuses séquences a capella font penser à une lente mise à nu de la victime.

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 Impressionnant travail de mise en scène et de lumières de Ludovic Lagarde et de Sébastien Michaud. Le décor épuré est de la main d'Antoine Vasseur.  Le passage d’un  opéra à l’autre est très subtil. De la bonbonnière vibrante de lumières pastel,  finement époussetée par un  fidèle domestique (qui rappelle quand même le salon bourgeois 19e), on passe à un moulin moderne aseptisé. La solitude éblouissante se déploie comme un sablier sur une scène tournante. Le logement d’origine  a été  démultiplié en trois pièces rutilantes de blancheur : hall, chambre et salle de bain couv’de mag’. Le progrès  et le  confort sont visibles.  Mais dans ce paradis artificiel, pulse partout   un  regard féminin affolé dont on peut lire  l’évolution des émotions  intérieures   sur le visage de  la femme en close-up projeté sur des écrans années 2000. Le souffle d’ Hitchcock semble souffler quelque part et  l’héroïne désenchantée promène son mal-être de pièces en pièces, attachée au fil sans cesse brisé de sa conversation!  L’utilisation d’un téléphone avec standardiste a quelque chose  de surréaliste dans tant de modernité. On est hanté par une image plus probable dans ce décor, celle d’un téléphone portable, addiction des temps modernes et modèle même de notre solitude à nous qui voulons à tout prix « rester connectés ».

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La standardiste est rendue vivante par  les instruments de l’orchestre sous l’élégante direction  de Patrick Davin. Le harcèlement  du piano lui rappelle la douleur de l’homme absent. Et ce sont des petites morts chaque fois que la ligne se coupe. Un enchaînement de ruptures et de brisures.  Le talent  de la  chanteuse réveille dans notre imaginaire un fondu enchaîné  de mille et une femmes éplorées, bafouées, totalement dépendantes. Dans ses poses, ses postures, son jeu tragique  elle  nous rappelle les souffrances et la tendresse excessive de grandes figures de l’histoire du cinéma  telles qu’Ingrid Bergman, Marilyn Monroe, Romy Schneider…

Si on rit de bon cœur dans le premier opéra « Il Segreto di Susanna », œuvre cocasse et divertissante - l’intermezzo fut  joué pour la première fois à Munich  en décembre 1909 -  il en est tout autrement dans le deuxième opéra où l’on assiste à une descente vertigineuse en enfer.

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 L’enfer c’est les Autres, l’absent, l’homme en fuite qui n’a laissé derrière lui qu’une femme épuisée, vidée de toute substance.  Cette  vaillante voix humaine  féminine  brave pendant 40 minutes,  et seule, l’orchestre omnipotent  dans ce  jeu de massacre conjugal. C’est moderne et réaliste.    Son combat  tragique bouleverse. Sauf si, reprenant soudain pied dans notre  réalité, on se prend à soupeser les avancées du combat féministe. La déchirante héroïne  ne serait-elle pas  d’une autre ère, espère-t-on avec soulagement, question de créer  un peu de distance avec l’intensité presque insoutenable du  spectacle.

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Mais on ne peut s’empêcher de se dire avec anxiété qu’il n’y a que dans les couches aisées et éduquées de la population occidentale que  les femmes peuvent se targuer d’être enfin libérées. Partout autre part, elle reste  un objet de plaisir, une valeur d’échange, un signe de richesse, une  simple procréatrice,  un  sujet de convoitise que l’homme traite à sa guise. Le malaise reste entier, si on pense à cette  autre moitié du monde, niée, foulée aux pieds, séquestrée, emprisonnée dans des codes immondes, lapidée dans certaines parties du monde. Et donc un regain d’amertume s’ajoute au fiel démoniaque dont est cousue cette oeuvre méconnue de Francis Poulenc créée en 1959 pour son égérie Denise Duval, à qui on vient de rendre hommage tout récemment, à l’occasion de sa disparition.

 

secret_de_suzanne_voix_humaine_-_site_opera_royal_de_wallonie_-_lorraine_wauters-18.jpg?itok=96KRXE2D&width=452Direction musicale : Patrick DAVIN

Mise en scène : Ludovic LAGARDE

 Décors : Antoine VASSEUR

Costumes : Fanny BROUSTE

 Lumières : Sébastien MICHAUD

Vidéo : Lidwine PROLONGE

Production Opéra Comique Coproduction Opéra Royal de Wallonie-Liège / Les Théâtres de la Ville de Luxembourg Partenaire associé Palazzetto Bru Zane – Centre de musique romantique française

Contessa Susanna / Elle: Anna Caterina ANTONACCI

Conte Gil : Vittorio PRATO

 Le Serviteur: Bruno DANJOUX

Et Orchestre de l’Opéra Royal de Wallonie-Liège

http://www.operaliege.be/fr

Crédit photos: L'opéra de Liège

http://www.operaliege.be/fr/activites/operas/il-segreto-di-susanna-la-voix-humaine

 

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DES IMAGES...

Des images si plein d'odeur

Qui nous entrainent vers ailleurs

Qui ravivent nos émotions

Nous éveillent à la passion!

Au détour d'une pensée

Sur des notes envolées

Elles évoquent le bonheur

Et font battre notre cœur.

Caché dans une atmosphère

Au creux d'un matin d'hiver

Voilà que printemps surgit

Et que le désir survit!

Il suffit parfois d'un mot

Qu'on entend à une radio

Et nous revient en bouffée

Des images un rien floutées...

Brouillard d'un passé lointain

Qui illuminent le matin...

Ecouter du bois brûler

Et Mozart s'émerveiller!

Vivre l'instant immobile

Dans cette douceur fragile...

Respirer à plein poumons

Même solitude à du bon!

J.G.

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administrateur théâtres

On the road... AVoilà un spectacle franc, ingénu et vrai. Plein de sel comique et émouvant ! Avouons-le, au départ on n’était pas trop partants pour un énième seul en scène sur le vivre ensemble. L’actualité nous rabâche assez de chapelets de violences, pour plonger une fois de plus dans le politically correct et remâcher indéfiniment nos infâmantes réalités. Mais voilà le sourire de RODA et sa quête d'identités. Un Roméo ? Roda on the road.  What’s in a name ? A l’endroit ou à l’envers ? On le découvre un être totalement à l’aise sur le plateau et on l'ADOR,  le cœur à l'endroit ou à l'envers. Le nom n'a rien à voir pour ceux qui, malencontreusement, penseraient à la margarine, bien sûr. Sautez plutôt dans la fraîcheur d’un conte moderne, racines à l’air. Du cèdre du Liban au sapin de Noël, une forêt entière y passe ! En passant par les oliviers made in Italy, ou presque!

On the road... ADans l’histoire mohametane, il devient Mimo. Il manque une syllabe pour en faire une fleur capiteuse que l’on offre en janvier. Son regard vous dévore, c’est le fuel de son tapis volant qui vous envole en un seul décor du Liban au Maroc, puis vers la Belgique oblige - profitons qu’elle existe encore - Paris, Portugal et toutes les senteurs et épices de la Guinée et bien sûr Jessica, un monde de différences !

Au fur et à mesure qu’il sort de sa chrysalide il devient de plus en plus attachant et enfile les observations d’une candeur désarmante, virevolte dans les personnages, multiplie les points de vue, traque l’inspiration, accumule les occasions de rire, fait capoter les moindres stéréotypes. Il fait penser à la générosité et à la poésie d’Emmanuel Schmitt, en un mot, on ne peut qu’être séduit !

On the road... AIl y a même Gemini le criquet, toujours rapport à l’Italie, non, on veut dire Slimky, l’ami imaginaire - cela s’écrit comment ? Et cela finira comment ? En tous les cas il n’y a pas que les ragazzi qui s’amusent ! Le public s’envole et perd de vue l’unique décor de vieilles carpettes. Oui cela rime avec Mohamed, d’accord ! Et vous entendrez partout des voix car le comédien jongle avec les registres : voix d’ici et d’ailleurs, voix imaginaires, voix au nom du père, voix de mère qui cogne comme des cuillers, voix des dieux ou de voisinage, et même de toutous belgo-belges que l’on promène dignement sur le trottoir. Il voix tout, tout ! Et c’est sidérant de justesse car il est aussi maître du geste ! A quand son prochain spectacle ?
Dominique-Hélène Lemaire

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                                                              http://lesrichesclaires.be/evenement/on-the-road-a-new/
De et avec

Roda

Mise en scène

Eric De Staercke

Assistanat à la mise en scène

Cécile Delberghe

Regard amical

Angelo Bison

Agenda magazine lire  l’interview  page 26,27

Du 14 au 30 janvier 2016
Le mercredi à 19h
Du jeudi au samedi à 20h30
Représentation le lundi 25 janvier à 20h30
Centre Culturel des Riches-Claires - Petite Salle
24 rue des Riches-Claires
1000 Bruxelles
02/548 25 80

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administrateur théâtres

Il est coproducteur et codirecteur artistique du Festival Bruxellons qui chaque année rassemble un public enthousiaste pendant l’été au château du Karreveld. 20.000 spectateurs l’année dernière ! Il signait la co-mise en scène de la comédie musicale « La mélodie du bonheur »  en 2015 et rempile cette année avec un nouveau spectacle magnitude 7 sur l’échelle de l’émotion avec « Evita ». Les auditions vont bon train ! Ce soir, dans le cadre  coquet et feutré du théâtre de la Comédie Claude Volter, un lieu phare pour les habitants des communes bruxelloises de la Woluwe, il joue de près et sans filets avec ses co-équipiers bien rôdés: Fred Vanco et Caroline Braeckman.

images?q=tbn:ANd9GcRuuh4gfVf7nultYeHvfna9jEEyWRXa8njcxtCvb_5Yk5hHF5B2WASon nom ? C’est Jack, le maxi Cooper, le Magicien Magnifique qui débarque avec son dernier spectacle « Illusions », un Best of de 15 ans de patiente élaboration de tours de magie les plus fous.


Les spectateurs n’y verront que du feu : numéros interactifs, mentalisme, grandes illusions, manipulations de jeune magicien devenu grand avec anneaux chinois et cordes d’illusionnistes truffées de poésie distractive, télépathie, ombres chinoises et lévitation. Un répertoire basculant du jeu de cartes aux mots mystère du grand dictionnaire Larousse, il n’y a qu’un pas! Les découpages de corps qui glaçaient nos jeunes années, le regard collé à la télé en noir et blanc ne déçoivent pas non plus… sauf qu’on a évidemment beaucoup moins peur !

images?q=tbn:ANd9GcSzXaBC87tVjACnXegl4u6ulBLlannkYhHWkaj5Zy5_KHbV35gBZwChercher le truc ? Vous n’y pensez pas ! La présence incontournable de l’artiste empêche toute velléité d’espionnage scénique. Il déborde de vitalité et travaille en trois D : Dialogue intempestif avec la victime, haute Dissimulation et Démonstration infaillible de son art. Il houspille les timides, canalise les extravertis, barricade ses trucages et ouvre la porte du mystère à un public conquis Dès les premières minutes. Musique pompeuse d'accompagnement garantie, pour les amateurs de parodie!  Mais combien d’entre nous ne sommes pas de doux rêveurs avides de mensonges magnifiques? Et ce sont les ombres chinoises qui sont les plus poétiques! Le silence  profond répond alors au talent.

du Mercredi 13 Janvier au Dimanche 31 Janvier

ILLUSIONS

Jack COOPER

http://www.comedievolter.be/saison-2015-2016/illusions/

Site de l'artiste:

http://www.jackcooper.be/

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