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Publications en exclusivité (3136)

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Duo

Un nouveau couple vient de se former. Alors que rien ne laissait présager ce duo, ils se sont trouvés pour réaliser un rêve. Peut-être que le destin, la chance est derrière tout cela et les a réunis pour un instant, pour un moment. Belle rencontre pour ces partenaires, ces artistes qui apprennent maintenant à se connaître, à s’apprécier, à collaborer. Associés d’un jour pour créer un ouvrage, pour exécuter un projet qui leur tient à cœur.

Quelle agréable mission.

N’étant pas du voyage, j’imagine le plaisir qu’ils ressentent de se réunir entre eux et former un partenariat pour composer une œuvre sociétaire que tout le monde lira, verra, appréciera. Les membres se mettent à l’ouvrage et le résultat est vite probant, joli, intelligent.

Une belle association.

Beaucoup d’entre nous sommes vite épatés de voir les résultats, poésie, texte, aquarelle, dessin.

De cette œuvre restera le souvenir d’une chronique éphémère relatant le plaisir d’une rencontre, d’un passage sur un site. Et pour nous, le bonheur de profiter pleinement de la création de ce duo pour notre plus grand plaisir

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ET ON DIRA....2014!

A MONSIEUR ROBERT PAUL et à tous ceux qui font partie du magnifique réseau d'ARTS ET LETTRES...

C'est bien une façon d'acter

Qui un jour nous a emmenés

En ce cocon si convivial

Qu'il en est devenu familial!

Alors en cette fin d'année

Je vous envoie cette pensée...

Non, je ne dirai pas la phrase

Qu'on distribue avec emphase...

"Joyeux Noël et bonne année"

Me semble un peu trop exploitée!

Pour vous je veux tout un bouquet

De vœux sincères de mots discrets...

Je vous souhaite de rêver

Que rêve devienne réalité

Que le ciel bleu soit votre lot

Que le bleu ne soit jamais trop!

Je vous souhaite l'impossible

Que le possible vous soit audible!

Et puis aussi ce grain de folie

Folie de rendre la vie jolie...

Et puis de vivre les yeux ouverts

Sans vous mettre tête à l'envers!

Je vous souhaite d'oublier

Que nous ne faisons que passer!

Et puis d'ignorer les toujours

Mais de toujours croire en l'amour...

Je vous souhaite du fond du cœur

D'un cœur de trouver le meilleur...

A l'année prochaine

J.G.

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Nélie en son domaine (Chaalis, 3e partie)

12272972290?profile=originalManquement aux règles élémentaires de courtoisie, j'ai délaissé et même omis de vous présenter notre charmante hôtesse !

Cornélia -petite moue réprobatrice-, qui changea son prénom en Nélie, fut d'abord peintre (voir son autoportrait dans le précédent billet). Elle fut l'élève de Léon Cogniet, peintre romantique dans la veine de Delacroix et de Géricault, puis d'Ernest Hébert, portraitiste et auteur d'oeuvres d'un romantisme teinté de symbolisme. Elle connait un beau succès comme portraitiste de la bonne société, ce qui l'amena à rencontrer Edouard André. Ce politicien issu d'une riche famille de banquiers, amateur d'art et collectionneur fervent d'oeuvres hollandaises du XVIIe siècle, qu'elle épouse en 1881. Ils se rendent régulièrement en Italie où elle l'initie aux artistes vénitiens et toscans de la Renaissance, et acquièrent ainsi un grand nombre d'oeuvres d'art. Son mari décède en 1894, elle continue d'enrichir ses collections et voyage beaucoup en Orient. En 1902 elle achète le domaine de Chaalis où elle accumule ses souvenirs de voyages. Elle meurt en 1912 en léguant son domaine et l'hôtel particulier du boulevard Haussmann (Paris) à l'Institut de France. Elle est inhumée dans la chapelle royale de Chaalis.

... Mais elle nous invite à passer au jardin...

Un jardin, que dis-je, un parc avec sa roseraie...

12272978082?profile=originalPeace and love (roses)

... son orangerie, son atelier des parfums, et les ruines si romantiques de l'abbatiale du XIIIe siècle ou la chapelle royale dont je vous ai entretenu (voir Chaalis et le Primatice).

12272979057?profile=originalRien d'austère, tout au contraire ici tout respire la fraîcheur et la gaieté. De quoi contenter grands et petits.

Tenez la chapelle, avec ses gargouilles...

12272979093?profile=original... les enfants ne s'ennuieront pas, un vrai conte de fées (prévoir des jumelles, même si vous n'avez qu'un enfant ! Le parc d'attractions de "la Mer de sable" se trouve aussi en face du domaine).

12272980059?profile=originalDétail d'une gargouille

(dont on dit qu'il s'agit du portrait d'Edouard Corroyer, l'architecte et restaurateur de la chapelle au XIXe)

12272980094?profile=originalLa chapelle et les ruines de l'abbatiale du XIIIe siècle.

12272980693?profile=originalLe parc du domaine de Chaalis.

Et tout près de là, le parc Jean-Jacques Rousseau et ses fabriques à Ermenonville dont je vous reparlerai peut-être...

Alors pourquoi pas y aller faire un tour aux beaux jours, lors des "Journées de la rose" par exemple qui ont lieu chaque année début juin.

Michel Lansardière (texte et photos).

Une donation remarquable : "Je lègue à l'Institut de France mon domaine de Chaalis... pour faire du château, tel qu'il a été arrangé par moi, sans y toucher, un musée de l'abbaye... Je désire qu'on entretienne, comme de mon vivant, ces sites historiques... et surtout je défends de vendre, sous aucun prétexte, aucune parcelle du domaine : qu'il demeure éloigné de toutes les usines qu'on pourrait menacer de construire alentour, et qu'il reste toujours un des plus admirables paysages de France."

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administrateur théâtres

play_343_visu_impayable_site_premiere_partie.jpg?width=160LES 37 SOUS DE MONSIEUR MONTAUDOIN
d’EUGENE LABICHE au théâtre le Public

DU 07/11/13 AU 31/12/13

Ce spectacle cousu d'or et d’argent allie un texte d’Eugène Labiche de trente-huit minutes « les 37 sous de Monsieur Montaudoin» amplifié musicalement par de pulpeuses chansonnettes, typiques des chansonniers alertes de l’époque et un seul en scène mené avec finesse de rhétorique et loufoquerie musicale par le directeur du théâtre Le Public, Michel Kacenelenbogen.

Au sortir du premier spectacle où celui-ci interprète Monsieur de Montaudouin, et au sortir d’une baignoire en or dans le deuxième, Michel Kacenelenbogen, l’habit tout cousu de billets, est bien décidé à faire rire de tout et surtout de l’Argent dans son long aparté intitulé « Impayable ». Le rire est sans doute la meilleure distanciation qu'il soit et la chose la plus nécessaire dans notre monde massivement dirigé par l’Argent. Bien plus que l’amour, l’Argent se cache, se tapit et se thésaurise mais il s’offre ici pour une fois mis à nu, à votre saine réflexion.

play_343_bour2546web.jpg?width=130L’Argent et l'Amour se croisent dans « les 37 sous de Monsieur Montaudoin » et constituent un mélange d’enfer de répliques acérées dans un rythme ultra-syncopé. Vous voulez le pitch ? Monsieur Montaudoin au caractère méfiant et soupçonneux marie sa fille Fernande (Sherine Seyad) à un caissier, IsidORe (Réal Siellez). Cependant il dévoile à son ami, Penuri (Jean-Marc Delhausse) une anxieuse obsession qui lui coupe le sommeil, le boire et le manger. Depuis la naissance de sa fille chérie, il y a juste vingt ans, tous les jours, quelqu'un lui dérobe l’étrange somme de 37 sous, dimanches compris. Le jour du mariage est le jour des règlements de comptes et Monsieur de Montaudoin a décidé de tendre des pièges pour en avoir le cœur net. Tout finira par s’éclairer après moultes péripéties et une Madame Mautaudoin totalement aux abois (Anne Sylvain).

play_343_bour2376web.jpg?width=259D’amour? Pas un mot, même entre fiancés, tous envoûtés qu’ils sont par l’Argent! Ajoutez deux rôles hilarants: celui de la vieille bonne Joséphine au bout d'un plumeau (Janine Godinas) accusée injustement et l’inénarrable notaire Martois (Quentin Milo) qui, voyant se perdre son précieux temps, est sujet aux saignements de nez incontrôlables à chaque coup de plume. L’humour est acerbe, les apartés savoureux et la comédie de portes qui se claquent frénétiquement prend une forme plus que moqueuse, par l’exagération du trait voulue par la mise en scène. Les deux spectacles se conjuguent à merveille et la conférence déguisée de sieur Michel Kacenelenbogen fera mouche. Amenez donc le public à rire franchement dans la première parodie, pour qu’ainsi décapés, ils entendent ce que personne ne veut entendre, semble dire le maître de dérision. Et de nous expliquer avec verve, tout en se faisant plaisir, toutes ces choses que l’on tient si bien cachées de peur de les perdre!

play_343_bour2453web.jpg?width=130Le rire est le ferment contagieux d’un spectacle à l’autre. Et la causerie qui se donne ensuite est suivie avec intérêt (…et principal, dirait la fourmi), l'ouïe aux aguets, puisqu’on y chante et on y danse, (aux dires de la cigale!) Une musique tout aussi contagieuse charpente l'ensemble. A la fois envoûtante et évocatrice elle est composée, signée et interprétée par Pascal Charpentier, un homme de l'art. Pas le moindre pas, geste ou mouvement de l’âme des six premiers comédiens qui ne soit souligné par des notes d’humour et de musique à la fois. Pourvu qu’ils aient une âme, ces personnages! Car toutes ces âmes sont rongées jusqu’à l’os par ledit Argent. On fuirait sans doute, s'il n'y avait la musique, le talent des comédiens et l'amour du théâtre!

play_343_bour2536web.jpg?width=130Allez voir ce spectacle, vous en aurez pour votre Argent et ressortirez sans doute plus riche de cœur. Avec: Jean-Marc Delhausse, Janine Godinas, Quentin Milo, Michel Kacenelenbogen, Réal Siellez, Sherine Seyad et Anne Sylvain. 

http://www.theatrelepublic.be/play_details.php?play_id=343&type=2

 

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La muse des couleurs

 

 À Jacqueline Nanson

 

17040.jpg

p.gifour me désennuyer ou pour me rendre heureuse,
Souvent, quand mon humeur se faisait langoureuse,
J'appelais à mon aide la muse des couleurs.
Près d'elle, me plaisais à errer en douceur.

La magie opérant me plongeait chaque fois

Dans un enchantement me remplissant d'émoi.

Des bois mystérieux abritaient tout un monde,
Des fontaines riaient dans des gorges profondes.

Je restais en arrêt, scrutant contemplative,
Des esprits, s'exposant à la lumière vive,
Qui semblaient me fixer avec intensité
Et dont je découvrais l'intrigante beauté.

Créés par des couleurs, surgissaient des poèmes

Révélant un ailleurs d'une richesse extrême,

Qui me ravit encore et me surprend toujours,

Quand je le redécouvre au hasard de mes jours.

25 mai 2005

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administrateur théâtres

Georges Feydeau

Tailleur pour dames

Librairie Théâtrale, 1887.

 

Cette saison, Bruxelles fait la fête aux boulevards. On a mis en scène un bouquet  de vaudevilles étincelants, pas moins d’une douzaine.  Un antidote contre la dureté des temps? La similitude des époques, si bien raillées par James Ensor ? « Tailleur pour dames » de Georges Feydeau n’échappe pas à la règle des bons mots, de la vivacité du verbe, du langage perlé ou diamanté,  à vous de choisir! La caricature sociale  correspond  bien à notre 21e siècle débutant… L’emprise de l’argent, la souveraineté des vanités, les appétits du pouvoir couplés au sexe bien plus qu’à l’amour. La volatilité des couples, sans nul doute, une nouvelle moralité! Le cynisme, le sarcasme et le rire libérateur sont restés les mêmes dans notre monde survolté.  La langue chatoyante, par contre, est moins  courante à notre époque. Chez Feydeau elle prend des airs féeriques et fait  grand  bien à  entendre!

C’est ainsi que malgré le nombre d’œuvres proposées on se presse au guichet pour aller voir « Tailleur pour dames » de Georges Feydeau, au théâtre des Martyrs.  C’est une toute jeune compagnie qui a monté ce chef d’œuvre : « La Compagnie des abîmés » °2005. Ils sont  réjouissants, d’une tonicité et d’un enthousiasme contagieux. Nous les avons vus  dans leurs débuts au Théâtre Mercelis avec "Venise sous la neige". Un spectacle délirant à propos de Chouchous et de Chouvénie  qui  met en scène un dîner de  couples où l’une des convives s'invente une langue et un pays imaginaire. La soirée prend alors une tournure très houleuse et  tout vole en éclats comme dans tout vaudeville qui se respecte.

530496_10151812020912087_38321042_n.jpg?width=357Leurs talents explosent dans cette interprétation magistrale  et savoureuse  de « Tailleur pour dames ». Le décor ? Couleur « 50 shades of grey », cela vous dit quelque chose ? Il cache dans ses jupes des portes qui claquent tout à fait invisibles. Le plateau est une case d’un  damier noir et blanc où vont s’entredéchirer  messieurs et dames broyés dans le laminoir burlesque de l’infidélité. Jeu de dames oblige!  Les costumes aussi sont dans les teintes de gris noir ou blanc, à la façon des films muets. Esthétique très graphique et dictions parfaites virevoltent autour d’un divan rouge et rond comme une pomme perfide.  Au deuxième acte, quelques notes de bleu, le septième ciel ? …Dans un entresol improvisé, atelier de couturière désaffecté. Ah les voilà dans de beaux draps, ces personnages déchaînés,  splendidement costumés,  ayant tous  troqué leurs identités pour camoufler leurs méfaits conjugaux ! Unchain my heart !   Il faut suivre! Monsieur Machin, vous connaissez ? Médecin ou tailleur ?   Enlevez le bœuf, c'est de la vache ! Qui connait encore l’expression?  Allez vous ressourcer dans ce bonheur de scène de haute voltige ! Au troisième acte, retour à la case départ : vivent les postures et les impostures! Trois incomparables couples de scène: l’irrésistible Justine Plume et Gauthier de FauconvalCédric Lombard et Sylvie Perederejew, Nicolas Mispelare et  Elisabeth Wautier  et deux personnages totalement désopilants, la tyrannique Claudie Rion et Etienne, l’inénarrable valet, Mychael Parys.   A nouveau une splendide mise en jeu par Victor Scheffer, maintenant dans la très belle grande salle du théâtre des Martyrs!

http://fr.wikisource.org/wiki/Tailleur_pour_dames

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Fabienne sur scène

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Une aquarelle d'Adyne Gohy

Inspirée par une poésie en musique de Fabienne Coppens

Voici un résumé du spectacle de Fabienne

à La Samaritaine en 2012

 

Eugénie

Personne ne l'attend

Elle rêve pourtant

Que quelqu'un l'attend...

Pour rentrer chez elle

Elle s'invente des ailes

Elle voit sa vie en grand

Dans les journaux du vent

Se répète les mots

"Amour et braséro"

Un ange, à ses côtés

L'empêche de tituber

...Une présence née

  De son solo salé

            Alors, Eugénie appelle son génie pour alléger sa vie Eugénie...          

                                                                 

Par les lignes de ses mains

Elle sait que quelqu'un vient

Elle parie juste un peu

Avec son coeur en deux

Qu'elle trouvera le feu

Qui brûlera ses maux

Ses fards (phares) et ses bobos

Fini de garder pour elle

Ses joies et ses querelles

Quand on est seul tout le temps

Il en faut du talent

Pour s'offrir du bon temps

Et loué de l'allant...

Alors Eugénie appelle son génie pour alléger sa vie

Elle n'est pas vraiment elle

Avec personne à elle

Y'a des bouts de sa vie

Qui manquent de folie...

Personne ne l'attend

Elle rêve

pourtant

Fabienne Coppens

Un partenariat

Arts

12272797098?profile=original

Lettres

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administrateur théâtres

A Liliane

12272984254?profile=original Le Temps Du Givre:

Feuille à feuille
Se défeuillent
Les ormeaux
Le temps glisse
Et frémissent
Les ruisseaux
Note à note
Je dénote
Ma chanson
Feuille à feuille
Se défeuillent
Les saisons

Nul rivage n'a consolé
Ce fier navire en liberté
En liberté
J'ai mal noué le fil d'amarre
Et chaque port qui s'en empare
Le voit brisé
Maintenant la pluie de l'automne
Mouille les feuilles qui s'étonnent
De leur couleur
La fontaine a bu mon image
Et ma jeunesse est en voyage
À bout de coeur

J'ai mal rêvé dans mes silences
Et la musique de l'enfance
Me fait sanglot
J'ai mal joué, j'ai mal su vivre
Voici venir le temps du givre
À mes carreaux

Feuille à feuille
Se défeuillent
Les ormeaux
Le temps glisse
Et frémissent
Les ruisseaux
Note à note
Je dénote
Ma chanson
La la la...
Feuille à feuille
Se défeuillent
Les ormeaux
Le temps glisse
Et frémissent
Les ruisseaux
Note à note
Je dénote
Ma chanson
Feuille à feuille
Se défeuillent
Les saisons

Nul rivage n'a consolé
Ce fier navire en liberté
En liberté
J'ai mal noué le fil d'amarre
Et chaque port qui s'en empare
Le voit brisé
Maintenant la pluie de l'automne
Mouille les feuilles qui s'étonnent
De leur couleur
La fontaine a bu mon image
Et ma jeunesse est en voyage
À bout de coeur

J'ai mal rêvé dans mes silences
Et la musique de l'enfance
Me fait sanglot
J'ai mal joué, j'ai mal su vivre
Voici venir le temps du givre
À mes carreaux

Feuille à feuille
Se défeuillent
Les ormeaux
Le temps glisse
Et frémissent
Les ruisseaux
Note à note
Je dénote
Ma chanson
La la la...  
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administrateur théâtres

12272980290?profile=original12272981059?profile=original12272981273?profile=original12272982695?profile=original 

 La pièce « Boeing-Boeing »  de Marc Camoletti  (1960) a été joué plus de 20.000 fois en français. Traduite et jouée de Londres à New-York en passant par Singapour, elle a  aussi fait l’objet de plusieurs films  au cinéma.  A l’instar des fringantes héroïnes qui peuplent l’histoire, ce texte  a  donc fait le tour du monde. Il  séduit encore toujours par sa  tonicité, l’abondance des mensonges inextricables, les quiproquos et  les malicieuses méprises, les  chassés-croisés périlleux, les arrivées intempestives des dames et les  interminables départs qui risquent à chaque instant de faire capoter le bel ensemble mensonger du Sieur Bernard. Au tour de Bruxelles d’accueillir ce joyau du rire dans une distribution détonante.  

« Dona e mobile ! » Et si donc  l’homme réussissait à se contenter  d’une seule femme? Rien que par le caractère changeant des femmes n’a-t-il pas là déjà, tout un harem à sa disposition?  Mais Bernard (un intrépide Thibaut Nève) n’est pas de cet avis et a besoin, au quotidien, de variété féminine palpable et concrète. Il n’est donc pas marié - la polygamie étant interdite -  mais il  s’est trouvé trois exquises fiancées étrangères. Sa vie est réglée sur les horaires d’avions qui  lui amènent ses trois hôtesses de l’air à point nommé sans  risque de fâcheuses rencontres. Il tient un agenda d’une précision diabolique. Une américaine, une espagnole et une allemande s’installent  alternativement au logis, juste le temps de  lui faire jouer le rôle de l’homme de leur vie  … et de  redécoller aussitôt. Carpe diem ! A part que toutes veulent lui extorquer un contrat de mariage !  

Hélas tout est par terre le jour où son ami Robert (Antoine Guillaume) remonte de son Midi natal pour tâter de la capitale parisienne et s’installe chez lui. Mis dans le secret, il va donc être aux premières loges pour apprécier cette joyeuse façon de vivre et y participer bien malgré lui… car voici soudain que les compagnies aériennes ont acquis des appareils plus puissants et plus rapides. Qu’adviendra-t-il du bel équilibre galant ?   

Nathalie Uffner signe une mise en scène remarquable, pleine de  trouvailles. Jamais cela  ne s’essouffle, le rythme devient de plus endiablé, pas de danse couleurs locales à l’appui. Tous les dérapages sont magnifiquement contrôlés.  Inutile de dire que les trois nationalités sont elles-mêmes  une source inépuisable de délire humoristique. Les stéréotypes arpentent le plateau  avec une rare candeur. Delphine Ysaye  fait une Américaine haute en sensualité et en verbe,  délirante d’assurance et de féminisme haut placé.  Myriem Akheddiou incarne une brûlante Espagnole, Juanita, plus explosive et passionnelle que jamais, tandis que Catherine Decrolier (notre préférée) joue  une Judith allemande totalement dévergondée et lascive qui fait tourner l’ami Robert en bourrique consentante. Sera-t-il le seul à l’être ?  

Comme dans tout vaudeville qui se respecte, la bonne, devenue spécialiste en plats internationaux, est imperturbable (ou presque), admirablement  revêche et grognon. Elle est le ciment  indispensable  à ce bel édifice.  L’époustouflante Odile Mathieu est une maîtresse femme qui ne mâche pas ses mots et se lance dans la manipulation pour  augmenter ses gages. Bernard,  Un manipulateur manipulé ?  C’est drôle, spirituel, volubile,  magnifiquement enlevé et distrayant à souhait. Et cela plaît énormément au personnel nostalgique de la Sabena invité dans la salle qui en profite pour remettre, qui son costume de commandant, qui son costume de chef de cabine vert sapin et bleu profond… et se rencontrer pour parler avec légèreté du temps passé et échanger avec un public attendri!

12272982253?profile=original

http://www.ttotheatre.com/programme/boeing-boeing

 

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ENCORE RÊVER...

Quand les ailes de la vie

s'accrochent à des nuages

Secouer ses envies

Trouver d'autres rivages...

Ne pas laisser l'ennui

Éteindre notre cœur

Et aussi de la pluie

Goûter subtile saveur!

Quand les rêves s'envolent

Dans des rumeurs cruelles

S'en faire comme une étole

Qui nous rendra plus belle!

Ne pas laisser son corps

Se tasser sous le vent

Mais prendre son essor

Accompagner le temps!

Quand les saisons s'avancent

Au caprice des Dieux!

Mettre dans la balance

Nos innombrables vœux!

Ne jamais renoncer

S'accoupler à l'espoir

On pourra avancer

Il suffira d'y croire!

Quand les ailes de la vie

s'accrochent à un mirage...

Penser qu'elle est jolie

Dans  nos rêves peu sages...

J.G.

,

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administrateur théâtres

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Voici un Sacha Guitry tout ébaudi par son rêve d’amour. En plein milieu de la terrible guerre, il nous livre quelques bouffées d’insouciance dites par un chaleureux Don Juan amoureux de son rêve et fort attendrissant. On est prêt à le croire! « Faisons un rêve » fut crée au théâtre des Bouffes-Parisiens en 1916. Sacha dans le rôle de l’amant, bien sûr, Charlotte Lysès, sa première femme dans le rôle de la femme et Raimu dans celui du mari. Sa pièce la plus jouée sera reprise plus tard par un trio d’envergure: Robert Lamoureux, Danielle Darieux et Louis de Funès en 1957. Elle n'a cessé de passionner le public depuis, c'est une pièce qui ne vieillit pas.

12272977895?profile=originalComédie Claude Volter, décembre 2013. La scénographie de Noémie Breeus fait revivre un splendide décor des années 20 avec Sydney Bechet en trame musicale. La beauté et le luxe font plaisir à l’œil. Un divan art-déco porteur de livres se transforme au deuxième acte en couche extra-maritale, bouquet de lys virginaux à l'appui. Des objets précieux, un  meuble Boule, une vitrine d'objets en argent et des jeux de lumière tamisés qui rendent les femmes si belles. Le tout rappelle le raffinement exquis d'un appartement bourgeois à deux pas du Boulevard Haussmann! Un écrin pour que se développent la séduction de l'amant et l'éblouissement progressif de la femme... Deux rôles qui vont comme un gant au comédien Michel de Warzee et à la fine et spirituelle Stéphanie Moriau. L'intrigue est simple: la femme mariée se réveille affolée chez son amant et le mari arrive lui aussi ayant découché  et sollicite un alibi...auprès de l'amant! Les répliques sont délicieuses. Le long monologue du Don Juan du deuxième acte est une véritable page d'anthologie à propos de l'attente et de l'impatience. C'est plein d'humanité tout en faisant  fuser les rires. Les interventions du majordome (Sergio Zanforlin), les aléas des pneumatiques, ceux du téléphone relié à une standardiste, le taxi dans lequel roule un russe émigré, tout contribue à peindre une époque victime de ses inventions et toujours à la recherche d'elle-même, tout comme la nôtre.

12272979260?profile=originalLe spectacle vous embarque dans du léger, dans le charme désuet de la bourgeoisie... revisité avec grand bonheur théâtral. Le mari, un méridional naïf et  mauvais menteur incarné par Bruno Georis est très bien campé. Les timbres de voix sont  bien posés, le ton est naturel,  les postures et la gestuelle sont étudiée dans les moindres détails ( tout comme le décor) les regards se noient dans le pétillement de l'amour et celui des mots. Le plaisir du spectateur se mesure à l'aulne du rêve... Le jeu trempe ses racines dans la rêverie duelle: une fantaisie où langue et théâtre se donnent la main pour mieux dire les variations de l'amour et comment le dire.

12272979092?profile=originalSi tu veux, faisons un rêve :

Montons sur deux palefrois ;

Tu m'emmènes, je t'enlève.

L'oiseau chante dans les bois.

Je suis ton maître et ta proie ;

Partons, c'est la fin du jour ;

Mon cheval sera la joie,

Ton cheval sera l'amour.

Nous ferons toucher leurs têtes ;

Les voyages sont aisés ;

Nous donnerons à ces bêtes

Une avoine de baisers.

Viens ! nos doux chevaux mensonges

Frappent du pied tous les deux,

Le mien au fond de mes songes,

Et le tien au fond des cieux.

Un bagage est nécessaire ;

Nous emporterons nos vœux,

Nos bonheurs, notre misère,

Et la fleur de tes cheveux.

Viens, le soir brunit les chênes ;

Le moineau rit ; ce moqueur

Entend le doux bruit des chaînes

Que tu m'as mises au cœur.

Ce ne sera point ma faute

Si les forêts et les monts,

En nous voyant côte à côte,

Ne murmurent pas : « Aimons ! »

Viens, sois tendre, je suis ivre.

Ô les verts taillis mouillés !

Ton souffle te fera suivre

Des papillons réveillés.

L'envieux oiseau nocturne,

Triste, ouvrira son œil rond ;

Les nymphes, penchant leur urne,

Dans les grottes souriront ;

Et diront : « Sommes-nous folles ! »

C'est Léandre avec Héro ;

En écoutant leurs paroles

Nous laissons tomber notre eau.

Allons-nous-en par l'Autriche !

Nous aurons l'aube à nos fronts ;

Je serai grand, et toi riche,

Puisque nous nous aimerons.

Allons-nous-en par la terre,

Sur nos deux chevaux charmants,

Dans l'azur, dans le mystère,

Dans les éblouissements !

Nous entrerons à l'auberge,

Et nous parlerons à l'hôtelier

De ton sourire de vierge,

De mon bonjour d'écolier.

Tu seras dame, et moi comte ;

Viens, mon cœur s'épanouit ;

Viens, nous conterons ce conte

Aux étoiles de la nuit. (Victor Hugo)

Du Mercredi 4 décembre au Mardi 31 décembre 2013

http://www.comedievolter.be/index.php?page=faisons-un-reve

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REPOS...

Quand sommeil m'envahit de son voile de douceur

Que de ma résistance il se fait le vainqueur...

Je sens des membres lourds se détendre dans l'instant

Et les dégâts du jour s'estomper en rêvant!

Cet instant quotidien relève du divin

Qui nous ramène veinard à nos premiers instincts!

Oui, j'aime infiniment quand le soir est tombé

Me laisser emporter au loin, les yeux fermés...

Et si l'aube me trouve à nouveau éveillée...

C'est pour surprendre le jour, toujours émerveillée!

J.G.

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administrateur théâtres

 Jean et Irène Ransy ayant laissé leur oeuvre et leurs avoirs à la Province de Hainaut, en souhaitant l'attribution d'un prix de peinture figurative, il est institué par décision testamentaire un concours biennal dénommé Prix Jean et Irène Ransy—Prix de peinture figurative dont l'organisation est confiée au Secteur des Arts plastiques de Hainaut Culture Tourisme.

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Vous êtes peintre figuratif, âgé de moins de 45 ans, né ou résidant en Belgique depuis au moins trois ans ? Le Secteur des Arts plastiques de Hainaut Culture Tourisme lance l’édition 2014 du prix biennal Jean et Irène Ransy.  

Inscrivez-vous avant le 27 janvier ! Une exposition collective et 5.000 euros à remporter.


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Ce concours a pour vocation de mettre en évidence la pratique de la peinture figurative comme moyen d’expression de l’art actuel en offrant aux plasticiens l’espace et les moyens de présenter leur travail au public à l’occasion d’une exposition collective. Le lauréat recevra une somme de 5.000 euros destinée à l’aider dans son projet artistique. Un jury d’experts établira une présélection sur base des dossiers reçus et le lauréat sera proclamé lors du vernissage de l’exposition en mars 2014 (lieu à déterminer en Province de Hainaut).


Plus d'information sur : artsplastiqueshainaut.tumblr.com

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Mise en bouche de Gilbert Jacqueline Gilbert:

Le sept décembre à l'initiative de Monsieur Robert Paul, j'aurai l'honneur et le plaisir de lire un choix de poésies, certaines issues de mes cinq recueils publiés, dont le dernier : La vie et plus...,vient de sortir.

Aurélie MICHEL, bibliothécaire à la commune de Waterloo, me fera l'amitié d'une présentation, son regard à la fois passionné et pertinent est un soutien précieux.

Encore enfant, au début des secondaires, j'ai eu la chance de rencontrer un merveilleux professeur de diction, elle s'appelait Mademoiselle JADOT et encore aujourd'hui, je revois son oeil pétillant lorsque les mots récités sonnaient justes!

J'écris des poèmes depuis si longtemps que j'ai envie d'écrire... depuis toujours!

Dire avec peu de mots, une ambiance, un désir, une mélancolie, un souvenir...et donner aux mots un rythme, une musique qui les rend plus accomplis, c'est un peu le défi d'une poésie.

Raconter une histoire en quelques strophes, évoquer, suggérer un parfum de vie, jouer avec les mots et espérer que notre jubilation soit comprise, c'est un challenge, un bonheur qu'on aime à partager.

Grâce à Monsieur Robert Paul, ce rêve va se concrétiser le sept décembre une nouvelle fois. Un petit bonheur de vie... j'espère en votre compagnie?

Jacqueline Gilbert



Voici la biographie succincte d' Aurélie Michel :

Passionnée depuis l'enfance par la lecture de fiction, Aurélie Michel s'est tournée vers des études de lettres avant de s'intéresser aux secteurs de l'édition et de la librairie. Après avoir vécu à Paris et à Amsterdam, elle s'est installée dans le Brabant wallon de son enfance où elle exerce le métier de bibliothécaire. Elle aime le théâtre et toutes les formes d'expression artistique. Curieuse de tout, elle n'est ni cinéphile, ni mélomane, ni comédienne, mais apprécie la vie en compagnie de personnes cultivant ces centres d'intérêt.

Evénement:

Samedi 7 décembre 2013 à 18 H 30

Lieu: Espace Art Gallery, 35 rue Lesbroussart à Bruxelles - Ixelles

Entrée libre.

Une initiative Arts et Lettres.

Au plaisir de vous y rencontrer

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administrateur théâtres

              "Roméo et Juliette" de  Charles Gounod à l'Opéra Royal de Liège. Roméo et Juliette, Opéra en un prologue et cinq actes, Livret de Jules Barbier et Michel Carré d'après Shakespeare,  créé à Paris au Théâtre-Lyrique le 27 avril 1867

la-coupole.jpg?width=250Mise en scène
Arnaud Bernard
Décors et Costumes
Bruno Schwengl
Lumières
Patrick Méeüs
Maître d'armes
André Fridenbergs

Juliette
Annick Massis
Roméo
Aquiles Machado
Stephano / Benvolio
Maire-Laure Coenjaerts
Frère Laurent
Patrick Bolleire
Tybalt
Xavier Rouillon
Mercutio
Pierre Doyen
Le comte Capuletopera-royal-de-liege.jpg?width=250
Laurent Kubla
Gertrude
Christine Solhosse
Gregorio
Roger Joachim
Le Duc de Vérone
Patrick Delcourt
Le comte Pâris
Benoît Delvaux
  
Orchestre et Chœurs de L'Opéra Royal de Wallonie
Chef des chœurs
Marcel Seminara
Direction musicale
Patrick Davin

 Dans le silence pacifique d’un immense écran bleu, deux amoureux se dévorent de désir cependant que rugissent des batailles  de rues  de jeunes jouvenceaux armés d’épées, une victime est déjà au sol. L’Amour et la Haine sont en présence. Le prologue commence. Le très sensible Patrick Davin,  à la direction musicale de l’orchestre, préfigure déjà avec grande finesse toute la dramaturgie  de Roméo et Juliette, où se mêlent l’amour désarmant et pur, la sensualité, le tragique et les féroces rivalités ancestrales avides de sang.  Les combats reprennent de plus belle. Cymbales, cuivres tragiques, cris, il y a maintenant six victimes et la septième s’écroule sans vie tuée par un mort vivant. Le chœur bordé des pleurs de harpe soupire comme dans les tragédies antiques : «  Vérone vit jadis deux familles rivales, Les Montaigus, les Capulets, De leurs guerres sans fin, à toutes deux fatales, Ensanglanter le seuil de ses palais. »

On sait que le livret de Gounod est au plus proche de la pièce de Shakespeare, et cela fait grand plaisir. Les personnages auront une profonde authenticité sans aucun chiqué, Ils sont fabriqués avec le tissu même de la réalité et des émotions humaines. Dès son apparition, Juliette est flamboyante, spontanée et gaie comme la jeune Juliette adolescente. « Tout un monde enchanté semble naître à mes yeux! Tout me fête et m'enivre! Et mon âme ravie S'élance dans la vie Comme l'oiseau s'envole aux cieux! » Juliette vocalise sur la harpe comme un oiseau posé sur la branche. Son ariette joyeuse émeut : « Je veux vivre, Cette ivresse De jeunesse Ne dure, hélas! qu'un jour! Puis vient l'heure Où l'on pleure, Le cœur cède à l'amour Et le bonheur fuit sans retour. Ah! - Je veux vivre! » Elle respire longtemps la rose dans une dernière vocalise.  La voix parfaite d’Annick Massis rayonne d’amour et de douceur.   Après la tendre scène du balcon où elle envoie son mouchoir à Roméo, la scène  de la bénédiction nuptiale par  le frère Laurent émeut profondément par l’espoir infini et insensé qu’elle inspire et par sa  profonde simplicité.  Une scène qui revêt les  qualités du sacré : c’est le recueillement absolu. Le frère Laurent, notre préféré, Patrick Bolleire,  en impose par  une  voix fabuleusement grave,  des gestes et  une  stature paternelles. Au quatrième acte  Juliette est devenue une  femme déterminée et profonde et sa voix s’élargit, s’assombrit et intensifie ses aigus puissants.  

Le personnage de Roméo (Aquiles Machado) se montre jovial et naturel et ne sombre jamais dans le mélodrame à défaut d’incarner  physiquement un jeune  jouvenceau.  Heureux caractère, il reste   candidement  illuminé par l’amour  et en oublie de répondre aux insultes de Tybalt (un excellent Xavier Rouillon). Ce n’est que lorsque Mercutio (Pierre Doyen) expire et que le silence de mort se fait que Roméo ose laisser libre cours à sa colère, suite à  un prélude orchestral  particulièrement lugubre.  « Remonte au ciel, prudence infâme, Tybalt il n’est ici d’autre lâche que toi !»  C’est un  amoureux plein de lyrisme que nous  voyons  dans la scène du balcon « De grâce demeurez ! Effacez l’indigne trace de la main par un baiser!»  et il est très  touchant lorsqu’il tombe à genoux en chantant « laisse-moi renaître un autre que moi! » Deux très beaux  rôles principaux émergent également, celui de la nurse et celui du père de Juliette, sa mère ayant été passée aux oubliettes par Gounod.  Une truculente Gertrude incarnée par Christine Solhosse et le père par Laurent Kubla.   

La poésie du livret touche autant que la musique qui oscille entre drame et lyrisme. La mise en scène contribue beaucoup à un sentiment d’harmonie et d’équilibre entre l’intime et les scènes  spectaculaires épaulées par la présence dramatique des chœurs.  Hommes et femmes de la maison Capulet  soulignent de façon très vivante et graphique  toutes les scènes de violence. Les scènes de combat mortel et de double mise à mort dans une lumière incandescente semblent réglées par le destin lui-même. La scène où le duc (un auguste Patrick Delcour) rend justice est aussi très impressionnante.  

 Les costumes sont d’époque, le faste des palais de Vérone  est bien esquissé mais de façon très aérienne et sobre. La cellule de Frère Laurent est un  laboratoire d’alchimie  perdu dans l’immensité bleue. La chambre de Juliette qui accueille la nuit d’amour est à la fois  épurée et symbolique: la couche d’un blanc immaculé est entourée d’un lys dans un grand vase à gauche et un cierge à droite. Leur duo bouleversant (Nuit d’hyménée, douce nuit d’amour) se conclut par la phrase désespérée «Non ce n’est pas l’alouette, c’est le doux rossignol, confident de l’amour! » La scène de l’union de Juliette au comte Pâris devant les prêtres est aussi un tableau inoubliable. Cette scène ménage un lent et douloureux suspense  lorsque  les innocentes  petites demoiselles d’honneur déroulent le   triste voile nuptial  dans la magnificence dorée  de la  musique jouée  à l’orgue. « Une haine  est  le berceau de cet amour fatal, que le cercueil  soit mon lit nuptial. » chante Juliette avant de s’écrouler, une phrase  prémonitoire et déchirante qu’elle avait déjà chanté au début.  Et dans la lueur des bougies autour du tombeau qui a remplacé la couche de Juliette, c’est le souvenir poignant  de leur nuit d’amour qui les réunit dans la mort « non ce n’est pas l’alouette, c’est le doux rossignol … Seigneur, pardonne-nous! » Ils ont fui hors du monde. Hors d’atteinte de la haine.

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http://www.operaliege.be/fr

Regardez les photos: http://www.operaliege.be/fr/photos/romeo-et-juliette-acte-ii-0

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administrateur partenariats

Billet d'invitation

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" L'automne est un chant de couleurs "

Interprétations poésie, peinture et photos entre les membres d'Arts et Lettres,

sur un poème de Sandra Dulier et une aquarelle de Françoise Buisson

Chers membres,

Comme vous aurez pu le constater,

les partenariats et duos plume-pinceau

ont repris leurs activités.

Ce premier blog d'interprétations entre les membres du réseau

est inspiré du délicieux poème de Sandra Dulier,

et de la tendre aquarelle de Françoise Buisson.

Ce blog est offert à votre créativité, vos commentaires ,

poèmes et photos illustreront cette belle saison qu'est l'automne, et tous ensemble,

nous vaincrons cette morosité qui parfois nous gagne en cette saison de transition.

Je rappelle toutefois que le blog est modéré, les textes entre autres sont soumis

à l'approbation de Robert Paul en cas de doute de ma part.

Vous comprendrez aisément cette démarche. Parfois contraignante, elle nous garantit

à tous une publication de qualité.

Je vous remercie pour votre fidélité et votre enthousiasme

et vous souhaite de beaux partages

Liliane

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BOGAERT OU L’ART DE LA MYSTIQUE HUMAINE

                          BOGAERT OU L’ART DE LA MYSTIQUE HUMAINE

 

Du 22-05 au 09-06-13, l’ESPACE ART GALLERY (Rue Lesbroussart, 35, 1050 Bruxelles), présente les œuvres de Madame MARIE-CHRISTINE VAN DEN BOGAERT dans une exposition dont l’intitulé est VOYAGE EN ATELIER.

L’œuvre figurative de cette artiste Française qui signe ses toiles  par BOGAERT, prend sa source dans une recherche axée sur l’esthétique négro-africaine que l’on retrouve dans les arts dits « traditionnels » dont l’importation en Europe ainsi que l’adoption par les artistes Européens accéléra l’ébranlement des concepts académiques du début du 20ème siècle, aboutissant à ce qu’André Malraux définissait comme « la prise de conscience de la totalité de l’Art » par la société.

Cet art pris dans sa totalité, BOGAERT l’exprime dans ses toiles, telle la réminiscence d’un monde primordial peuplé d’une dimension spirituelle surgie d’un atavisme archaïque.

Deux types de sujets divisent ses tableaux figuratifs, à savoir un registre appartenant au « sacré » et un autre participant du « profane ».

Le « sacré » symbolise le monde des esprits. Le « profane » représente des scénettes rurales, telles que cet épisode de la vie quotidienne se déroulant dans un marché MARCHE DE DJENNE (huile sur toile – 60 x 73 cm).

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Dans le registre du « sacré » un exemple significatif est constitué par AKHENATON (huile sur toile – 42 x 67 cm).

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Avec cette œuvre, l’artiste replace la spiritualité égyptienne dans son contexte originel négro-africain (si souvent laissé pour compte au profit d’une origine occidentale impossible !).

Le Pharaon est reconnaissable à la structure de son visage oblong, symbole de l’ascendance métaphysique dans l’esthétique égyptienne de la 18ème Dynastie. Tous les attributs de cette iconographie particulière sont présents, à savoir la couronne du roi et la barbe postiche, au centre de la composition. En bas, vers la gauche, une tige couronnée d’un papyrus déployé rappelle à la fois le support de l’écriture hiéroglyphique ainsi que l’un des fleurons de l’architecture égyptienne que fut la colonne papyriforme.

De par sa position centrale, le visage du Pharaon soutient une structure architecturale que termine (en se soudant dans un angle) la couronne du roi.

Cette œuvre met particulièrement en exergue la complexité du langage de BOGAERT, lequel comprend des éléments cubistes au sein de l’esthétique négro-africaine dont elle s’inspire.

Nous retrouvons cette même démarche avec CIWARA 1 (huile sur pastel et panneau – 70 x 50 cm).

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L’œuvre est basée sur un antithétisme fascinant, campé exceptionnellement dans des couleurs tendres (par rapport à l’ensemble de son opus) et l’on prend conscience de la symbiose parfaite entre Art africain et Cubisme. La sinuosité des deux antilopes, symbolisant l’union mystique entre le ciel et la terre dans la culture Bambara, contraste avec l’arrière-plan, tout en éléments cubiques sur lesquels l’artiste apporte une certaine distorsion dans le but de créer la dynamique indispensable à la vie de la scène. Des antilopes en silhouettes alternent au gré de la toile pour enflammer le mouvement. 

Que l’on ne s’y trompe pas, malgré l’origine de son inspiration, l’artiste exprime une démarche personnelle. En effet, son œuvre est la transposition picturale d’un rendu lequel trouve son origine dans le volume de la statuaire sacrée de ce que l’on nommait dans le passé « l’ex-Soudan Français ». Ce fut précisément cette statuaire qui servit de modèle à l’Europe et au Monde concernant l’affirmation de l’existence de l’Art Africain dans les premières années du 20ème siècle. Les Picasso, les Apollinaire et les Stravinsky ne cessèrent d’interroger cette version à la fois nouvelle et archaïque du Mythe, chacun dans son langage propre, pour aboutir à une redéfinition de l’Homme Elémentaire.

Axées sur un chromatisme à la fois vif et chaud, les œuvres exposées à l’ESPACE ART GALLERY traduisent la lumière fantastique du monde fabuleux des esprits.

Si les œuvres d’inspiration magico-religieuse procèdent de la sculpture, les peintures représentant les scénettes rurales dérivent, elles, de la tradition picturale africaine, à un point tel que si la signature de l’artiste ne figurait pas au bas du tableau, le visiteur pourrait croire (et qui l’en blâmerait !) qu’il s’agirait d’une création produite par un artiste Africain.

En quoi l’approche de BOGAERT s’inscrit-elle dans la grammaire contemporaine ? Elle s’inscrit tout d’abord par le foisonnement des personnages déployés dans l’espace. Ensuite par un côté ayant été trop vite qualifié de « naïf » par la critique occidentale qui se dépose comme un voile sur l’atmosphère de la scène. Bien que ce côté « naïf » soit utilisé sciemment par beaucoup de peintres Africains pour exprimer leurs revendications politiques, rien de tel n’apparaît chez l’artiste. Tout baigne dans la joie du moment qui scande le rythme du quotidien.

Y a-t-il de la nostalgie pour « l’ethnologie de papa » dans ses œuvres ? Non. Tout simplement la visitation d’un monde à la fois perdu et renouvelé dans une démarche à la fois simple et classique. Un monde « perdu » car pénétré et faisant corps avec la civilisation occidentale et « renouvelé » car constamment ressuscité par la recherche constante de sa propre identité.

Le prognathisme présent, notamment, dans le masque sénoufo se retrouve dans l’œuvre du peintre, par exemple, LES ANNEES FOLLES (huile sur toile – 50 x 70 cm),

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mais aussi un certain déhanchement exprimé par la danseuse au centre de la toile, posture inexistante dans l’esthétique de l’ex-Soudan Français et qui rappelle (ne fût-ce que par le titre) le déhanchement de Joséphine Baker et l’époque de la Revue Nègre dans les Années ’20, à Paris. 

De même, l’oiseau Calao surplombant le DIPTYQUE BAULE (huiles sur panneau – 60 x 160 cm)

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que l’artiste a repris à partir d’un masque en sa possession, évoque par la longueur du bec aiguisé de l’oiseau (considéré comme un symbole phallique, même si celui-ci n’aboutit pas directement dans son ventre), l’idée de l’auto fécondation ainsi qu’une symbiose des principes masculin et féminin, présents en chaque homme.

Ce principe masculin-féminin, se retrouve également dans VARIATION MIXTE – DIPTYQUE (huile sur toile – 61 x 76 cm),

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un diptyque présentant à sa droite un personnage masculin et à sa gauche un personnage féminin, symbolisant le « couple primordial », présent dans pratiquement toutes les mythologies négro-africaines, créés par l’idée d’un « Dieu », pensé non pas de façon judéo-chrétienne (un démiurge créant par étapes), mais bien en tant qu’ Etre Suprême à l’origine du genre humain lequel, après avoir créé l’Homme et le Monde, délaisse sa création pour la remettre entre les mains de divinités subalternes.

Vivant actuellement à Paris, le parcours de BOGAERT est des plus intéressants. Dès le début des années ’80, elle a commencé à participer à des expositions. Néanmoins, son travail à l’huile n’a véritablement pris son départ qu’à partir de 1998.

Sa technique (le « gras sur maigre »), hérité de la Renaissance, consiste en une superposition de couches de matières grasse et maigre ainsi que de glacis et de couches opaques, dont la diffusion de l’une sur l’autre vise le but d’augmenter les nuances. La brillance appliquée à sa « statuaire picturale » n’est pas sans évoquer la patine onctueuse, conçue avec le sang sacrificiel par le forgeron Dogon ou Sénoufo, dont celui-ci se sert pour badigeonner sa statuette et lui accorder ainsi sa sacralité.  Bien que l’artiste ait appris cette technique dans l’atelier du peintre Patricia Tayeb entre 1996 et 1998, elle se définit « autodidacte ».

Sa vision du « sacré » résulte d’un rapport intime avec l’Afrique. Elle y a d’ailleurs longtemps voyagé et tissé des liens indéfectibles.

A la question : « Placez-vous une ligne de démarcation ressentie entre Art africain et Cubisme dans votre démarche personnelle ? », elle répond : «Non. J’essaye de créer une œuvre syncrétique tenant compte de mes divers apports culturels. Je reste une Européenne, ancrée dans sa culture et dans son époque. Si j’expose, c’est pour que chaque spectateur se raconte à lui-même sa propre histoire en tenant compte de sa sensibilité et puisse se dire : cette femme arrive à faire une synthèse de ce qu’elle est et de sa manière de voir le Monde ».

L’adage « traduttore-traditore » ne s’applique pas à BOGAERT.

Elle réinterprète, par le biais de sa sensibilité propre, nourrie d’un large vécu humaniste, un courant de pensée historico-mystique que transcende l’Art.

François L. Speranza.

Arts 
12272797098?profile=originalLettres

N.-B.: 

Ce billet est publié à l'initiative exclusive de Robert Paul, fondateur et administrateur général d'Arts et Lettres

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ADAM et EVE

 FEUILLES D'OR AUTOMNALES. 

Il  était  une  fois  aux  temps  inexistants,

Du cycle des saisons, deux esprits incarnés,

Dans une chair rose aux sexes coexistant,

D’un hermaphrodisme par l’amour consterné.

 

Le  Verbe  créateur  avait  clos  son  rêve,

Dans un été constant, sans mois ni saison,    

Eden parfait sans désir, si ce n’est pour Eve,

Démunie  de  secret  et  de  contrepoison.    

 

Frappé  d’anathème  au  cœur  de  son  jardin,    

Dieu  perçu  ses  blâmes,  la  soumit  au  péril,

De  la  fascination  d’un  fruit  rouge  gredin,     

Qui éclata son sexe comme une fleur d’avril.

 

Chassés du Paradis dans l’effusion de sang,  

Qui fit naître l’amour, nus en terre hostile,

Peu  à  peu  le  Seigneur  décoléra  céans,

Et  créa  l’automne,  aux  feuilles  fertiles,      

Pour couvrir d’un manteau son couple d’enfants.

 

Les  saisons  étaient  nées,  l’hiver  allait  suivre,

Pour gonfler leur toison  d’un duvet cotonneux,

Etre  forts  et  vêtus  en  quittant  soufflegivre*,

Couverts de feuilles d’or sous des temps floconneux.

 

Il  décida  de  bénir  les  choses  et  les  gens,

Nomma le printemps, l’été, l’automne et l’hiver.

Elle  s’appelait  Eve,  Il  l’appela  Adam,

Les destina à répandre, à propager l’Univers.

 

Claudine QUERTINMONT D’ANDERLUES.

soufflegivre  masculin

(Fiction) Dixième mois du calendrier tamriellien, dans le monde fictif des Elder Scrolls (série de jeux vidéos). Il correspond à octobre.

Un partenariat

Arts

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Lettres

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Une photo de Michel Lansardière, un pastel de Liliane Magotte
et une aquarelle de Jacqueline Nanson, une histoire…

Ceci est l'histoire simple et belle d'une photo "Nature morte" un jour déposée sur notre site, qui a trouvé un écho, s'est épanouie... et m'est revenu un magnifique cadeau...

12272972067?profile=original"Nature morte" (photo L. M.)

La photo aussi réussie soit-elle restera toujours figée pour l'éternité. La peinture au contraire par sa matière permet mille et une lectures, offrant un éclairage différent, perpétuellement changeant.

Ces deux oeuvres par exemple magnifient la photo, lui donnent la profondeur que seul le travail du peintre peut atteindre. Et à chaque artiste son style, sa technique, sa sensibilité.

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     Liliane : " Je découvris cette photo, émerveillée par ses couleurs, sa composition m’interpella, j’eus alors l’envie soudaine d’en faire un pastel ! Jamais encore depuis très longtemps je n’avais été inspirée par une nature morte. Sitôt dit, sitôt fait, le coeur à l’ouvrage, et le coffret de pastels ouvert à ma sensibilité, je décidai d’offrir à Michel une interprétation clair-obscur de la composition automnale. "

Si je retiens le pastel c'est à une aile de papillon à laquelle je pense immédiatement, velours et miroitements, sensuelles sensations. Au pastel en effet un velouté, une lumière qui caresse, qui brasille, qui réchauffe et envoute. Myrrhe et pourpre.


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     Jacqueline : " En voyant cette photo j’ai eu un coup de cœur pour cette association de fruits et légumes un peu surprenante, soudainement j’ai eu l’envie de les peindre étant intriguée par les feuilles tortueuses du maïs, une difficulté, un défi pour moi qui n’ai jamais peint une nature morte et quelle occasion de faire honneur à Michel qui nous offre de si beaux partages. Aussitôt j’ai décidé de l’interpréter et voilà le résultat un peu revisité à ma façon. "

A l'aquarelle lumière et transparence sans égal, grâce et spontanéité. Une délicatesse qui donne vie au sujet, qui n'a rien à voir avec l'instantané d'un cliché qui fixe la composition. Libelle dansant au coeur d'un cristal de roche.

Photo ou peinture ?

C'est bien là que l'on voit la supériorité du peintre sur le photographe, la peinture ou le dessin permettent de multiples interprétations, plaisir durable, qui imprègne et varie selon le temps. Baudelaire ne s'y est pas trompé qui définissait la photographie comme "Le refuge de tous les peintres manqués, trop mal doués ou trop paresseux pour achever leurs études." Et moi qui aime tant la photo je ne peux qu'y souscrire, piteux. Et Alain qui enfonce le clou "Le procédé photographique, copie trop servile de la réalité, ne donne jamais rien de beau."

Tenez, prenez un détail, insignifiant en apparence : le maïs. Sur le pastel il est à maturité, lumière mordorée, vermicelles d'or qui éclatent, qui vibrent, s'agitent, pop-corn dans la poêle à frire mais que l'on sait fait pour d'autres palais. A l'aquarelle, à peine glané, une pointe d'acidité, il agace la dent et flatte l'oeil telle une jouvencelle encore trop verte, il s'effeuille à peine, esquisse un pas et se dérobe. Dans un cas comme dans l'autre la peinture séduit, vit, aguiche, se renouvelle, humeur changeante, et l'on s'aperçoit que "nature morte" ne convient pas tant elles ont de personnalité.

Plus que jamais ces toiles sont une invitation au voyage, une vision florale et colorée qui nous porte vers un ailleurs imaginaire. Miroirs profonds qui nous donnent l'ineffable désir du monde.

Pour terminer je dédie le texte qui suit à Jacqueline et à Liliane,

mais aussi à tous les créateurs du réseau...

L'air du beau

Beauté classique, parfaitement ciselée

Beauté baroque, ors et parures

Luxe

Beauté romantique, idéal exacerbé

Beauté impressionniste, suggérée, aérée

Calme

Beauté expressionniste, violemment éclairée

Beauté cubiste, éclatée

Désordre

Beauté métaphysique, intellectualisée

Beauté surréaliste, dématérialisée

Volupté

L'Art, le Beau, pouvoir de changer d'ère.

L. M.

Un partenariat

Arts

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Lettres

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