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administrateur partenariats

" Les quatre saisons ",

blogs d'interprétations poésie, peinture, et photo, entre les membres d'Arts et Lettres,

qui fut inauguré par  " L'automne est un chant de couleurs "

s'enrichira ce vendredi 31 janvier

d'un blog hivernal présenté sur un beau partenariat issu  d'un poème de Joelle Diehl,

inspiré par une peinture de Nicole Duvivier .

Invitation à tous.

Liliane

Les partenariats

Arts

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Lettres

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Colette vous parle ».

(Chronique pour la TSF – 12 mai 1940)

 

Est-ce que vous saviez que la Pentecôte s’appelait « la fête des 1ers fruits » il y a très très longtemps chez les anciens Hébreux ? En tous cas je ne le savais pas, moi.

J’ai tant de plaisir à apprendre une chose que j’ignore et j’ignore tellement de choses que je suis assurée de ne jamais manquer de ce plaisir-là.

 

Nous célébrons donc aujourd’hui, sans fruits, la fête des 1ers fruits   …

Pentecôte est beaucoup moins joli à l’œil et à l’oreille, et tout anguleux de son origine grecque. Pentecôte n’est un joli mot que lorsqu’il devient le nom populaire d’une orchidée sauvage,mauve, qui fleurit les prés humides.

 

Il est bien rare que les noms populaires des plantes n’aient pas, chacun, leur poésie particulière.

Je n’ai jamais voulu connaître, de la botanique, que son intimité rustique, et son vocabulaire le plus familier. La fleur des prés, en forme d’étoile blanche et verte, qui s’ouvre quand le soleil est au plus haut, qui se ferme lorsqu’un nuage s’interpose entre elle et son astre bien-aimé, ne venez pas me dire que la science la nomme Ornithogale !Tant qu’il y aura des enfants, des paysans et des poètes, elle s’appellera« la Dame de onze heures »

 

Je n’admets pas que le printemps,enfin éclos, s’exprime en grec ou en latin !

Avouez qu’au lieu d’Alchemilla vulgaris, le nom de « Mantelet des dames », dépeint mieux une feuille veloutée, en forme de cape ? Et que vous aimez bien cueillir la« marguerite rosée » et non la Bellis perennis ?

Et qu’est-ce qui nous resterait du délicieux muguet, si nous le traitions de Convallaria maialis ?                                                                                                                                              

 

J’ai l’air de vous promener dans un jardin hérissé, jonché exprès de syllabes épineuses. Peut-être le fais-je un peu exprès, en effet. Les autres années, pour la Pentecôte, loin ou près, j’étais hors de Paris. Mais les autres années, il n’y avait pas la guerre …

Beaucoup d’entre vous, chères femmes qui m’écoutez, n’avaient pas le souci d’écouter la T.S.F., les autres années, à cette heure-ci.

 

Mais les autres années… ce n’était pas cette année-ci …

Solitaires, vous n’avez pas le cœur à rire. Combien d’entre vous se sont refusé, aujourd’hui, un divertissement que pourtant j’aurais été la première, pour la bonne hygiène du cœur et du corps, à vous conseiller ?

 

Mais vous ne voulez accepter, aujourd’hui, demain, que la solitude, et la fidélité.

Vous avez, enfermées avec un souvenir et ses images, contemplé, dehors le peu qui se découvre de votre fenêtre, et dedans, les murs, les meubles, le décor élus avec amour par l’amour …

 

Il y a beaucoup de chances pour que cette contemplation finisse dans une sorte de satiété. La vue de votre jolie commode galbée vous donne des bâillements nerveux, et vous tournez le dos à la table-bureau qui, tout d’un coup, comme ça, sans raison, vous soulève le cœur. Dégoûtée de ce qui vous plut, vous allez vous jeter sur le lit, le nez au mur,- et dans le dessin du papier de tenture, vous retrouvez les mauvais petits démons qu’il enfanta pendant certains jours de fièvre et de maladie … Tout est gâté, perdu. Une chambre d’hôtel serait moins maléfique. Oui, oui, j’ai connu de pareilles heures, où tout ce qui vous porta secours fermente et vous devient nausée morale. Vos lettres, chères femmes, m’en font la multiple confidence.C’est que vous passez un dur moment où la nature entière chuchote de renaître,d’étreindre, de se parer, de changer, de partir … Eh bien, n’hésitez pas,changer ! Vous à qui tous les liens, y compris la gêne matérielle,imposent l’immobilité, changez, déménagez. Déménagez sans rien dépenser, partez sans bouger. Je l’ai essayé vingt fois, et jamais sans succès.

 

Vous qui vivez dans un intérieur dont vous avez, seule ou aidée de votre raison de vivre, élaboré les détails, depuis combien de temps respectez-vous vos décisions désuètes? Les deux fauteuils confortables, la petite table à tout faire qui les sépare, est-ce qu’ils n’ont pas pris racine, là où ils sont ? La bibliothèque ? Je vous entends d’ici :

« Oh c’est bien simple, la bibliothèque, on  ne peut pas y toucher,il n’y a pas dans l’appartement d’autre panneau assez large pour elle ! »

 

Et le lit, donc ! Vous en avez dépensé, de la logique géométrique et décorative, avant de le caser !

Et ce gentil petit arrangement du coin, le coin bien féminin, petit bureau, ou table basse à ouvrage, lampe,T.S.F., quelques livres à portée de la main… J’en ai honte pour vous, tant sa négligence étudiée est immuable depuis votre emménagement ! Et … et tout le reste !

Retroussez vos manches,mesdames ! A vous la blouse de ménage, et fichez-moi tout ça en l’air ! la bibliothèque d’abord ! Elle ne tient pas dans le panneau d’en face ? Mettez-la dans l’antichambre, on n’en parlera plus, et la pièce qu’elle opprimait devient, du coup, immense et aérée.

 

Votre coin  si féminin, secouez-le un peu, mettez-y le bureau qui fera sérieux, sur lequel vous écrirez à l’aise de longues lettres à M. Quelque-part-en-France. La table à ouvrage ? Oui, c’est agréable, une table à ouvrage en merisier. Amenez-la donc où nos mères et nos grands-mères la mettaient, en pleine lumière de la fenêtre. Et quant à la jolie commode,fourrez-la dans la chambre à coucher. Une commode, c’est un meuble intime. Là,ça va !

 

A moins que … Attendez, j’ai une idée : si vous mettiez la chambre dans le salon, et inversement ?

Comme ça vous auriez le soleil sur votre lit en vous éveillant. Et quant à la salle à manger … Comment, vous avez une salle à manger ? Mais c’est un luxe complètement inutile ! La meilleure pièce du logis consacrée à vos repas de 10 minutes ?  Vous allez faire cadeau de la salle à manger à vos 2 enfants. Leur table de travail, leurs jouets, leurs livres,cantonnez-moi tout ça là-dedans, et peut-être même leurs 2 petits lits. Ils vivront là, ils goûteront là, ils y satisferont l’instinct de propriété (qui est très vif chez les enfants), et ils vous laisseront la paix chez vous, dans cette sorte de garçonnière de 2 pièces que je suis en train d’aménager avec vous dans l’appartement conjugal.

 

Je vous en prie, n’attribuez à ce remue-ménage aucun caractère définitif. Essayez. Secouez la poussière, et les microbes de l’ennui et de la neurasthénie qui s’étaient établis chez vous. 

Prenez chaud, tapez-vous sur les doigts avec le marteau. Couchez-vous en contemplant votre œuvre, éveillez-vous complètement perdue. Si, au bout de 8 jours de villégiature dans un logis inconnu, vous voyez que ça ne se tasse pas, eh bien ! Vous recommencerez.De ce cataclysme en cataclysme, vous arriverez à un arrangement idéal – provisoirement idéal, bien entendu – et à la permission de l’absent. Ici, nous entrons dans l ’incertain… Qu’est-ce qu’il dira, l’absent ? Il n’a guère le choix. Ou bien il criera au miracle, ou bien il va jurer et sacrer, ou bien il prendra un air méditatif et il dira :

 

« Ce n’est pas mal, mais … mais ce n’est pas encore ça…J’ai une idée, viens donc m’aider … »

Alors il tombera la veste, roulera ses manches de chemise, et tout sera à recommencer, et ça, soyez tranquille, ça sera très amusant !

 

Colette

Prose issue de Paysages et Portraits

Transmise par Solange Boulanger,
comédienne
...

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L'Été de  Galileo Chini

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administrateur théâtres
AU théâtre Poème: François Emmanuel était l'invité de Pascale Seys dans Le Grand Charivari sur Musiq'3 ce samedi . Pour l'écouter ou le réécouter : http://www.rtbf.be/radio/player/musiq3?id=1886891
"Joyo ne chante plus", notre 2ème spectacle de François Emmanuel - avec Gwen Berrou dans une mise en scène de Pascal Crochet, commence ce jeudi !! Pour les plus curieux, il y  a eu même une avant-première mardi 21 à 14h ! Réservation souhaitée : reservation@theatrepoeme.be ou 02/538 63 58

Courir au théâtre Poème pour se baigner dans la musique des mots, ce que l’on adore. Entendre une voix qui les caresse, les exalte, les consume, les fait frétiller, les adule, les capte et les relance dans l’univers. C’est du moins ce que l’on attendait du spectacle de mots créé par le texte de François Emmanuel, un personnage bien sympathique entr’écouté sur nos ondes récemment.

Et ressortir du spectacle la gorge feutrée d’inconfort, de malaise et de frustration de n’avoir rien compris. Avoir rencontré l’auteur, François Emmanuel, et lui avoir conté, complètement catastrophés, le malheur de n’avoir été ni émus, ni touchés par cet étalage répétitif de solitude ou de folie. Dites-moi où sont les codes d’accès ? Y a-t-il des clefs ? On est désemparés. Le but du jeu est-il de causer le désarroi du spectateur ? Lui confier aussi que l’on s’est presque endormis, par trois fois. Que ouf, le texte est dans la boîte que l’on tient sous le bras et que l’on va prendre le temps de le ré-appréhender chez soi, par une lecture attentive, l’esprit prêt à la découverte. Dommage ! Une phrase de Nietzche a été malheureusement prononcée : « L’art n’est pas pour tout le monde ». On a discuté avec ce même professeur de cinéma qui explique : "Dans ce spectacle il n’y a rien à comprendre, rien à emporter. Ne croyez pas que vous avez un prêt à consommer, all inclusive ! Il faut rassembler les fragments (du long caquetage proposé) - vous me suivez ? - et faire son tissage personnel." Cheminer en solitaire, c’est là tout l’intérêt de cette nouvelle approche cocasse du théâtre. C’est le spectateur qui est mis à contribution et qui doit se référer à lui-même, à son vécu personnel et ainsi partir en voyage… Bonne chance !

Le décor est morne et triste à mourir : un deux-pièces suranné, chichement meublé, couleur terres. Lumières aussi faiblardes que la voix. Au début, la comédienne semble surgir d’une muraille des grottes de Lascaux et, dans sa robe sans manches droite et courte, figure des lents gestes d’échassier. A un autre moment le jeu de lumières donne l’illusion d’une longue table couverte de pièces comme un immense échiquier – la terre vue de l’univers ? - Il s’avère que ce n’est qu’une mince étagère couverte de figurines grossières en terre cuite. Hommes ? Oiseaux ? Epars et renversés à la fin du spectacle. La gestuelle est d’une lenteur exaspérante, la voix est sèche, monocorde, infra-communicative sauf pour l’impression de tristesse et d’exclusion du monde ou celle de folie désespérante. Joyo ? Il ne s’agit ni de l’albatros de Baudelaire, encore moins de l’oiseau bleu de Maeterlinck ou de l’oiseau de Junon ou d’Athéna. Les oiseaux à connotation sexuelle de Miro ? Peut-être. On cherche vainement à se raccrocher à quelque chose ! Qu’on me donne une branche ! L’oiseau dont on parle pourrait tout aussi bien être un chat, un chien ou un cochon d’Inde. La femme qui joue pourrait être un homme…

L’histoire, s’il y en a une, après en avoir rassemblé les débris épars est un fait divers. Une femme encore jeune, triste et sévère à mourir, se prépare à faire une cérémonie d’enterrement de son oiseau sans cage, qu’elle vient de perdre. Elle est excédée par les bruits divers de ses voisins et surtout le martèlement des talons aiguilles de sa voisine du dessus. Elle est harcelée par des huissiers qui vont bientôt procéder à son expulsion. Elle s’adresse à plusieurs reprises à un juge imaginaire et singe à merveilles le jargon judiciaire. Qui sait… des références à Kafka ? C’est tout. Le détail intéressant : si le spectateur en quête de clefs va voir dans la boîte à cigares où elle a enfermé l’oiseau avant de le conduire au bûcher, il y a (on le savait) des photos de jeunesse, quelques fils à broder et 6 fonds de montres anciennes ayant perdu leurs aiguilles que l’on aurait pu prendre, vus de loin, pour des hosties. Cela, aucun des spectateurs ne l’aura deviné. Sauf les très curieux qui ont osé poser la question après.

Loin de nous l’idée de mettre à mal l’excellente comédienne Gwen Berrou. Elle a eu bien du courage de se mesurer à un texte aussi dilaté et soporifique ! C’est une mission impossible de construire un jugement critique pour quelque chose qui ne vous parle pas et que l’on ne comprend pas. Donc, donnons juste …le bénéfice du doute ! Il faut sans doute avoir lu le texte avant d’aller au spectacle !

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administrateur partenariats

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La Chapelle de Tancrémont

Près de Theux,  construite en 1895, lieu de pèlerinage,

elle abrite un Christ en bois,

une statue découverte dans un champ voisin en 1830.

De nombreuses légendes circulent sur ce Christ aussi appelé

" Vieux-Bon-Dieu "

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Des analyses scientifiques (au carbone 14 ) le date du IXe siècle (entre 810 et 965 ).

Tancrémont est aussi célèbre pour sa Tarte au riz,

la spécialité verviétoise bien connue.

De nombreux touristes n'hésitent pas à venir goûter la Tarte au riz

et ne repartent pas sans emporter un quartier du non moins célèbre " Vaution ",

fait de beurre, cannelle, de sucre croquant et fondant, sans compter les roues immenses

de tartes aux fruits de nos vergers du pays de Herve.

Mais...

 

Qui sont ces deux artistes ?

Bravant pluie et orage, telles des pêcheurs patients,

attendant les éclaircies célestes, munies d'un objet des plus précieux en Belgique...

Adyne et Liliane,

envers et contre tout !

 

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Voilà !

Une petite chapelle, croquée par des aquarelles qui auront eu

le mérite de rendre quelques couleurs à ce sobre édifice !

Nous continuerons nos aventures près d'un lac,

où nous étudierons les reflets de l'eau...

A bientôt donc !

 

Liliane et Adyne

 

Un partenariat

Arts  12272797098?profile=originalLettres


 

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- 1) Désignation des Administrateurs de groupes:

 

J'ai désigné Deashelle comme administratrice des groupes suivants:

-Groupe "Théâtre"

-Groupe "Musique classique"

-Groupe "Dis-moi ce que tu lis"

-Groupe "Cinéma"

En tant qu'Administratrice de ces groupes, Deashelle en assure la gestion et la politique éditoriale

 

 

J'ai également désigné Liliane Magotte comme Administratrice du groupe "Partenariats Arts et Lettres".

En tant qu'Administratrice de ce groupe, Liliane Magotte en assume l'administration et la politique éditoriale.

J'ai également désigné Liliane Magotte comme Administratrice du groupe "Peinture en plein air".

En tant qu'Administratrice de ce groupe, Liliane Magotte en assume l'administration et la politique éditoriale.

 

 

 

- 2) En dehors des désignations d'administrateurs de groupes:

J'ai également confié la tâche d'administrer les Partenariats officiels du Réseau à Liliane Magotte.

 

Elle en assure principalement le suivi de la qualité et de la cohérence éditoriale des communications des membres. C'est là une besogne délicate et ardue. Nous nous devons lui être gré de s'en charger. Pour que cette ligne éditoriale soit suivie avec cohérence, il est nécessaire de lui soumettre au préalable -par message privé- un brouillon de votre projet, pour qu'elle puisse vérifier si les grands thèmes de partenariats proposés par le réseau ne subissent pas de détournements de sens, comme cela s'est déjà vu. 

 

Pour ma part je me charge de la décision  finale d'octroyer le sigle officiel des Partenariats proposés par les membres.

 

Les partenariats d'

Arts 
12272797098?profile=original

Lettres

 

Donc, seuls les partenariats munis du sigle officiel d'approbation de qualité seront diffusés largement à travers le réseau via de multiples partages dont Liliane Magotte assume personnellement la tâche.

Exemples de diffusion:

Une sélection des beaux partenariats d'Arts et Lettres

Florilège des partenariats poésies-peintures d'Arts et Lettres

 Livret contenant l'ensemble des partenariats,

(La diffusion de certaines communications à l'ensemble des membres du réseau est une prérogative exclusive du Fondateur du Réseau)

 

- 3) Quant à la tâche de vérifier si les partenariats ont bien suivi les règles du protocole des partenariats,  je la confie à Mina Zen, intervenante systémique du Réseau.

 

A ce sujet, je rappelle donc que l'essence même du partenariat étant l'échange,  il est indispensable de consulter et d'obtenir préalablement l'accord du créateur d'une  oeuvre , que ce soit poésie, prose,  photo, peinture  sculpture ou musique et chant avant de publier  un travail inspiré de cette oeuvre.

La création d'un blog réunissant les deux  créations doit donc se faire en toute complicité.

Ce protocole a été instauré, vu quelques soucis  rencontrés ces derniers temps par des oeuvres  empruntées sans consentement  par certains membres.

Je chargerai donc Mina Zen du contrôle du bon suivi de cette règle et prendrai toute décision qui s'avérera nécessaire à l'encontre de membres qui n'observent pas ces règles de bon usage des partenariats.

J'ai également demandé à Adyne Gohy de m'aider à la tâche du choix des oeuvres mises en vedette.


Ce billet de blogue est communiqué à tous les membres du Réseau.

Robert Paul

Fondateur et administrateur général du Réseau Arts et Lettres

 

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administrateur théâtres

Richard III au théâtre Royal du Parc

12272989285?profile=originalRichard III (Shakespeare)

 

« Me voilà entré si avant dans le sang, qu'il faut qu'un crime chasse l'autre… »

 L’histoire: le duc de Gloucester est un York, le frère du roi Edouard IV qui  a détrôné le dernier des Lancastre, Henry VI, en 1471. Il souffre haineusement de disgrâces physiques et est dévoré par l’ambition. Il fait arrêter son demi-frère, George, duc de Clarence, qui est mené à la Tour de Londres pour y être noyé. Il parvient à obtenir la main de Lady Anne dont il a tué le mari,  le  prince de Galles (fils de Henry VI). Il s’arrange pour qu’Edouard IV meure aussi. Devenu régent, il fait disparaître à la Tour de Londres ses propres neveux, le jeune héritier de douze ans, Édouard V et son frère. Les femmes de la cour sont incapables d’empêcher ces meurtres programmés. Il fait courir le bruit que  Lady Anne est atteinte d’une maladie incurable… Il  se fait proclamer roi sous le nom de Richard III et il obtient la main de sa jeune nièce Élisabeth. Les femmes sont toujours aussi impuissantes à arrêter son appétit dévorant. L'usurpateur règne par la terreur. Le comte de Richmond, leur unique allié,  prend la tête d’une rébellion qui conteste la légitimité de Richard et ses abus de pouvoir. Nous voilà  la nuit de la bataille de Bosworth, en 1485. Le roi Richard est  hanté par les spectres de ses victimes. Il est réduit à combattre à pied, lançant son exclamation célèbre : «Un cheval ! un cheval ! Mon royaume pour un cheval !» (V, 4). Il est vaincu bien que ses troupes soient bien  plus nombreuses que celles de Richmond et trouve la mort. Le  comte de Richmond (Lancastre par sa mère) est proclamé roi sous le nom de Henry VII. Il épouse  Élisabeth d'York, jeune veuve de Richard III. La réconciliation des deux familles signe la fin de la guerre fratricide des Deux Roses et instaure la nouvelle dynastie des Tudor. La paix au doux visage et la riante  prospérité sont enfin possibles!  Ils auront beaucoup d’enfants, dont le futur Henry VIII! Et les photographes de Paris Match  de crépiter! Oui! Car la mise en scène d' Isabelle Pousseur  est  résolument moderne!

Dans son hypocrite voyage vers  la sauvagerie du  pouvoir absolu, le duc de Gloucester, futur Richard III sous les traits de Guy Pion ne connait ni lois divines, ni lois humaines. Il est un  monstre de fourberie, de manipulation meurtrière et de  méchanceté. Pas une valeur humaine ne trouve grâce à ses yeux, il n’a pas une once de pitié et n’éprouve aucun respect  pour  la vie : pour la femme, qu’elle soit  mère, épouse, sœur,  nièce, ou pour l’enfant. Il incarne  l’image démoniaque de la  crapule totale, privée de tout scrupule, de tout sentiment hormis  son amour immodéré de lui-même. Il évolue à la façon d’une machine impitoyable dont  l’ingéniosité diabolique se plaît à prendre le public à témoin et pratique autour de lui un interminable jeu de massacres, singeant la puissance de Dieu en personne. 

La deuxième partie de la pièce démontre enfin que cet être qui se croit illimité est totalement enfermé et prisonnier de  lui-même. La scène où il est hanté par les ombres blanches de ses victimes est sublime. Cette scène qui précède la bataille est d’une plasticité remarquable. Elle  est enfin chargée d’humanité et cela fait du bien!  Chorégraphie et texte épousent finement l’âme torturée du conspirateur avant sa chute.  C’est le cœur de la pièce dont le climat  hallucinant  fait enfin oublier la présence sur scène de cet inutile travesti sorti des années folles qui avait hanté  le plateau au début. Il a fallu  pas mal temps avant de comprendre que ce personnage en perruque et en fourreau à paillettes n’était pas une prémonition de la mort omniprésente mais  la putain d’un des autres ducs, assassiné lui aussi.   

 

Néanmoins on ne comprend pas comment un personnage aussi noir et aussi méprisable que ce mielleux duc de Gloucester réussisse à gagner le cœur de la pauvre Lady Ann qui se lamente au bord de la tombe de son mari tué par le monstre. La scène de sa séduction n’est pas fort convaincante. A moins qu' Isabelle Pousseur,  la metteuse en scène n’ait décidé de mettre  en scène la douloureuse tentation de la collaboration avec l’ennemi. Quand c’est une question de vie ou de mort, il faut beaucoup de courage pour résister. La reddition de Lady Anne est un peu trop brusque, pas vraiment explicable.  Une scène qui fait  froid dans le dos, surtout au vu des costumes choisis, qui rappellent fortement la deuxième guerre mondiale.  L’autre scène très accablante est celle où Gloucester convainc cyniquement sa mère de lui donner la main de sa nièce, la jeune Elisabeth pour  légitimer son nouveau pouvoir.

Le texte a été contracté pour que le spectacle ne dure que 2h 45 entracte compris. Képis, galons et costumes militaires gris ou kaki font partie de cette mise en scène moderne. Le plateau est vide à part une sorte de large  colonne de fin voilages dorés dans laquelle on voit jouer des personnages par transparence avec de splendides effets de lumière. Ce lieu de prédilection pour tous les moments forts de la pièce représente La Tour de Londres,   les  appartements royaux, la salle du conseil du palais où  le perfide Gloucester se fait longuement prier avant « d’accepter » le couronnement. Un micro amplifie ici et là les appels à la sagesse shakespearienne. Pas une goutte de sang, juste une cagoule noire passée sur la tête de la victime qui rappelle le capuchon de la fauconnerie. Il y a ce grand escalier que Richard III monte en conquérant, vêtu d’habits royaux criards avant de le redescendre pour mourir plus tard, seul et abandonné, ayant même fait assassiner Buckingham le fidèle comparse  de ses infamies.

12272989868?profile=originalEn dehors des prestations impeccables de Guy Pion (Gloucester)  et de Simon Duprez (Buckingham), les personnages féminins sont particulièrement bien étudiés et remarquablement  interprétés. Anouchka Vingtier (Lady Ann),  Beatrix Ferauge (Lady Gloucester), Brigitte Dedry (Lady Elisabeth) sont, toutes, admirables. Et le reste de la distribution, à l'avenant!

 Au Théâtre royal du Parc, jusqu’au 15 février, à 20h15 (dimanche à 15h). Infos & rés. : 02.505.30.30, www.theatreduparc.be

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♦ Silence et poésie, instruction des embellies

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Avec tous mes vœux à ceux de bonne nature humaine

Et aux amoureux des beaux arts et belles lettres

Souvent je me replie dans la poésie du silence

C’est un besoin d’éloignement du monde qui est trop

Trop de stress et trop d’agressions, trop le niveau zéro

Pour le pouvoir de décider ce qui est d’importance

 

Contre un monde voyeur, laideurs et drame perpétuel

Contre la tyrannie des émotions mais qui déconne

Tant cette hypocrisie des victimes qu’on sélectionne

Tant l’iniquité redoublée par tant d’oublis cruels

 

Souvent je me replie dans la poésie du silence

Ignorer les prêcheurs, les exploiteurs de nos malheurs

Les imposteurs de poésie qui ne sont que braqueurs

Fervents de l’esprit en loques et de la décadence

 

Contre ce feuilleton des catastrophes en série

A ne plus savoir ce qui fait la condition humaine

A qui l’on peut faire confiance et si ça vaut la peine

De lutter pour vivre tant c’est dit : nous sommes maudits

   

Souvent je me replie dans la poésie du silence

J’en fais un espace de possible réconciliation

Avec qui je peux être, à bout touchant, l’obstination

De chérir la vie même au compte des invraisemblances

 

Là, ma sincérité, l’effeuillée des grands sentiments

Tout au-dedans, rien au dehors, là, cette architecture

De tout l’être en conflit, en conscience d’une aventure

De l’éphéméride des jours qui s’en vont tellement

 

La poésie du silence est bien plus représentative

De vivre intensément que ces mots servis en décoction

Bien plus prospective que de gargouiller des sermons

Parce que soit disant l’humanité à la dérive     

 

Silence en ma mémoire rosacée qui me rend

Tous les grands moments de ma vie, l’esprit qui me rapproche

De mes pareils pour qui la vérité, c’est dans l’accroche

A de chers portraits et présents, et absents, tout autant

 

Silence en ma partie profonde, intime, précieuse,

Je ne veux la flétrir, je ne saurais m’en départir

Par des mots sans talent pour dire vivre c’est mourir

Plus d’une fois quand bien même des amours généreuses

 

Le temps silencieux me convient et bien plus qu’on ne croit

Je sais, bavard je suis en des contextes de rencontres

Ca compte tellement les occasions où se racontent 

Nos histoires, nos espoirs puis qui vivra, verra   

 

Mais la poésie du silence est ma correspondance

Avec les domaines des intrigues et des questions

Tant le monde est complexe, un plein de contradictions

L’antithèse de poésie, convictions, éloquence   

 

 

 

Une poésie du silence, tempérance et nécessité

L’avant de l’ambition du premier pas d’une parole

Ecoutez Rilke sublimer ce qu’il faut de l’école

Apprendre mille fois la beauté et l’humilité          

 

Silence et poésie, le temps signifiant pour mes peines

Mes séparations d’avec des combattants qui étaient beaux

Tant capables de tout embellir jusqu’aux yeux de l’eau

Ce langage mouillé révélant pour sûr comme on aime

 

Silence et poésie, pour mes temps d’esprit arc-en-ciel

Mon banc soleil en pluie du rappel de cent anecdotes

Le pourquoi des heures, journal intime, antidote

La franchise au final de ce qui est son essentiel

 

Silence et poésie, ô suspendu des beaux spectacles

Je le suis promeneur, voyageur, ou observateur

Change m’a-t-on dit mon regard, et de par sa couleur

Son parler religieux dans l’éventail des miracles

 

Silence et poésie, entre le grand tout et le rien,

Ce à quoi l’on tient tant, et ce qui est inaccessible

Ce pour quoi l’on se bat, et le grand tout imprévisible   

J’en ai fait la trame pour nous tisser les meilleurs liens

 

Alors à quoi ça sert mes huit centaines de poèmes,

Puis d’autres qui viendront, tous iront s’éparpiller

Qu’en est-il du poète en ce temps maximum stressé

Puis de moi, petite bestiole autant qu’il m’en souvienne

 

A quoi ça sert vraiment, tout a été dit avant moi

De tous nos problèmes, inconstance et incertitudes

Tout a été dit des mondes, cortège ou solitude  

Je répète l’expérience des chemins maladroits

 

Ce que je voudrais vous dire, c’est bien plus qu’une prière

Dégagez les misanthropes, leurs massacres de tout  

Que soit l’instruction des justes, cet innombrable atout

Des actes traduisant des intérieurs, paix et lumière

 

Le monde tout entier pourri ne sera pas le mien

En rupture avec les ligues, le sacré comme injure

La propension du fer, des plaies du cœur et des tortures

Le renvoi aux immondices de mes pareils, humains  

 

Ce que je voudrais vous dire, c’est de vous rendre maître

De votre temps, d’un espace où vous puissiez saisir

Ce qui s’offre à vous de vivant, à bien mieux vous sentir

Du monde clairvoyant, du bon côté des gens honnêtes   

 

Ce que je voudrais vous dire, c’est d’aller plus souvent

Hors de l’agitation, du monde calcul, tiroir-caisse

Bons plans mais l’arnaque en tant de signaux de détresses

Dans la fausse empathie de ceux toujours nous accablant

 

Sachez ma poésie, belle amie qui me dit : contemple

Instruis ta part des embellies, et meilleur tu seras

 

© Gil DEF. 02.01.2014

- Manifestement Cherche-Monde -

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administrateur théâtres

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Prince, aux dames parisiennes,
De bien parler donnez le prix;
Quoy qu'on die d'Italiennes,
Il n'est bon bec que de Paris.
François Villon (Ballade des femmes de Paris)

Voici une petite pièce de derrière les fagots tout-à-fait exquise. Un duo de Penney nouveau genre, déclamé par un couple improbable la nuit au pied d’un réverbère : un écrivain célèbre catastrophé par le décès de sa femme. « Deux étions et n’avions qu’un cœur… » François Villon encore ! Il a perdu toute joie de vivre et le voilà qui rencontre une gueuse! Elle est vêtue très légèrement, la légèreté de l’ange ? Son parler est encore plus léger! La danseuse est-elle à la recherche de turbin? Ou a-t-elle une mission plus noble? Elle est à la fois la joyeuse vestale de l’amour et l’ange gardien d’une langue fleurie. Son nom - à part Marie - c’est Gueule d’ange. Un nom que lui a donné son souteneur, le Paulot!


1601276_471342572977279_1812207777_n.jpg?width=302Elle sait tout de Laurent, lui pique ses clefs de voiture par enchantement, a loué son appart à des saltimbanques polonais… lui en fait voir des vertes et des pas mûres. Envoyée du ciel ? Née en 14, placée en 1942 pour devenir la môme de ce Julot qui lui a troué la peau. Elle change de coiffure et de tenue, on est en 2000, non ? Féminine en diable. Laurent est perdu par le déferlement de la langue fait pour l’ébaudir! le spectateur jubile, voudrait retenir le flot de paroles, et cela fracasse… come un musique en ébullition. Des vannes d’argot pittoresque remontent à la surface de l’an 2000. On se croirait au cabaret du Char Noir, on entend Maurice Chevalier, George Brassens, toute la clique de parleurs fleuris. Zazie dans le métro en personne se plaint qu’on argutie plus à notre époque. Elle donne une leçon de vocabulaire pour pleurer, parler, mourir et parler de fesses…sans complexe. « Un peu, mon neveu, faudrait qu’tu’t mouilles dans la relation ! » Tout un programme, Laurent est abasourdi ! Elle le conseille « Ramone-moi les esgourdes que j’aie des étoiles dans les mirettes ! » Ah ? le spectateur en reçoit plein la vue !

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La salle est comblée de fleurs de poésie, tout droit sorties du pavé. Et pourtant ce n’est pas1526582_469619399816263_609082520_n.jpg?width=203 le décor qui fait bombance! Il est réduit à quelques grands cubes empilables à merci, utilisés pour refaire une nouvelle histoire ludique à chaque changement de scène! Miroir magique, beaux jeux de lumière, humoristiques même ! Il faut le faire ! Chaque nouvelle « histoire » rapproche de l’heure du grand dégel! Une dégelée de mots caustiques, tendres ou colériques va faire fondre le cœur le plus apitoyé ou le plus rétif.1009965_10151959850997857_641393394_n.jpg?width=170 Une théâtralité intense, jouissive, aux sources de l’émotion et du plaisir chatouille l’imaginaire du spectateur. Une magie théâtrale comme on en voit peu ! Les deux comédiens sont plus craquants l’un que l’autre dans leur genre: du pathétique bonhomme … à la divine enchanteresse! Merci Paris!

1607004_10151959850892857_1579636188_n.jpg?width=189  Disons tout de même comment les artistes se nomment dans la vraie vie. Lui, c’est Anthony Michineau, le sympathique auteur de la pièce. Elle, c’est Armony Bellanger et on les adore! Mission accomplie!

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Et que cela se joue à Bruxelles:

Jusqu’au 26 janvier 2014 au  

CENTRE CULTUREL D’AUDERGHEM

Boulevard du Souverain  183  - 1160 Bruxelles

Infos Réservations : 02 / 660 03 03

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http://www.cc-auderghem.be/index.php/nos-spectacles/paris-theatre-1314/details/207-gueule-dange.html

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administrateur théâtres

12272949289?profile=originalCommuniqué: Indomania – de Rembrandt aux Beatles

Derniers jours!

A voir jusqu’au 26 janvier 2014 au Palais des Beaux-arts de Bruxelles.

Du mardi au dimanche de 10h à 18h. Le jeudi jusqu’à 21h.

L’exposition phare   Indomania   illustre l’inspiration de la culture indienne sur les artistes occidentaux. Artistes plasticiens, mais aussi écrivains, musiciens et danseurs sont depuis toujours fascinés par ce pays.  

En 1498, Vasco da Gama ouvre la route maritime de l’Inde. Les Jésuites et les commerçants qui débarquent en grand nombre sur les côtes indiennes décrivent les fastes de l’empire Moghol et relatent toutes sortes de coutumes et de rituels étranges. La fascination pour l’Inde est totale. Au retour, les navires transportent épices, textiles, diamant, nacre et animaux exotiques qui viennent inspirer les artistes de nos contrées.

Cette époque est le point de départ d’Indomania, une exposition qui étudie la rencontre entre l’Europe et l’Inde, à travers le regard des voyageurs occidentaux où perce tour à tour la fascination, la supériorité, l’angoisse et trop souvent l’ignorance. Quelles sont les conséquences artistiques et culturelles de ces rencontres ? Quelle perception l’Occident a-t-il aujourd’hui de l’Inde, et quelles sont les facettes de cette imagerie séculaire qui jouent encore un rôle actuellement ?

Pour la première fois, cette question est abordée dans un contexte temporel très large qui va du XVIe siècle à nos jours. Toile de fond de l’exposition, l’histoire de cette époque offre au visiteur une narration passionnante et méconnue, qui commence sous l’empire Moghol (1526 - 1857), traverse l’époque coloniale et se poursuit jusqu’à l’indépendance (1947) et à l’Inde  d’aujourd’hui. 

La diversité des artistes, œuvres, disciplines et médias traduit quasi littéralement les nombreuses strates, si difficiles à pénétrer pour l’Occident, de la culture indienne : les somptueux bijoux des XVIe et XVIIe siècles, les dessins de Rembrandt d’après des miniatures indiennes, les dessins et gravures de rhinocéros indiens par Dürer et ses épigones, les textiles et cachemires des XVIIe et XVIIIe siècles, les tableaux indiens représentant castes, paysages et rites, peints sur commande pour les Britanniques ; la photo (depuis les premiers documents jusqu’aux grands noms comme Henri Cartier-Bresson) ; l’architecture (Le Corbusier, Jeanneret,...).

La suite est ici: http://www.europalia.eu/fr/article/indomania_91.html

http://www.bozar.be/activity.php?id=13022

Profitez aussi de visiter l'autre exposition phare   Le corps de L'Inde ,  la porte à côté! Derniers jours aussi!

Deux billets y  ont été consacrés sur Arts et Lettres:  

https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blog/show?id=3501272%3ABlogPost%3A1067846&commentId=3501272%3AComment%3A1068495

https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/24th-international-art-festival-europalia-india-du-04-10-2013-au

Bonnes visites!

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administrateur théâtres

12272991680?profile=originalLE CARNAVAL DES OMBRES

Texte : Serge DEMOULIN

Interprétation : Serge DEMOULIN

Avec les voix de : Nicolas Buysse, Michael Delaunoy, Muriel Legrand et Magali Pinglaut.
Mise en scène : Michael Delaunoy
Assistante à la mise en scène : Laurence Adam
Stagiaire à la mise en scène : Andrés Cifuentes
Lumière : Laurent Kaye

Travail musical : Muriel Legrand
Prise de son et mixage : Lorenzo Chiandotto
Direction technique : Raymond Delepierre
Régie : Gauthier Minne

Une production du Rideau de Bruxelles en coréalisation avec le Festival Paroles d’Hommes et l’AMAPAC (Malmedy), et en partenariat avec l’Atelier 210 (Bruxelles).

 


Dégeler le silence

L’acteur Serge Demoulin a fait ses études au Conservatoire  et s’est résolu à  rendre hommage à  ce passé enterré, à sa région, à ses racines. Le spectacle qu’il a écrit dévoile avec tendresse, humour et détermination  cette annexion des Cantons de l’Est par l’Allemagne nazie en 1940 et le silence surprenant de l’Etat belge.


La première du Carnaval des ombres a eu lieu au Malmundarium de Malmedy le 2 février 2012. Une pièce qui invite à faire quelques recherches : lors du congrès de Vienne de1815 après la défaite napoléonienne, la Prusse obtient la Rhénanie avec les cantons d’Eupen, de Malmédy et de Saint Vith.
Ainsi, Malmédy, commune romane, se retrouve-t-elle en Prusse. Jusqu’en 1870, les relations entre l’Administration prussienne et Malmédy sont cordiales : administration et enseignement restent en langue française et les industries de cuir, papier, mobilier... sont prospères.
Après la création de l’empire et le développement du nationalisme allemand, la situation change. La nouvelle politique bismarkienne brime les minorités linguistiques. En 1879, la langue allemande est imposée à l’école primaire et en 1889, l’enseignement du français est supprimé.
Après la grande guerre, par le Traité de Versailles du 28 juin 1919, l’Allemagne cède à la Belgique les cantons d’Eupen et de Malmédy, y compris Saint-Vith. Les Cantons de l’Est sont rattachés à l’arrondissement de Verviers.
Advient la douloureuse épreuve de 1940-1945 quand le 18 mai 1940, Hitler proclame unilatéralement l’annexion des trois Cantons à l’Allemagne, rattachés à la Rhénanie. Sans transition, les lois belges sont remplacées par la législation allemande.
Trois changements de nationalité sont  vécus par cette population entre 1920 et 1945. Cela laisse des traces. Serge Demoulin, enfant de Waimes va faire œuvre de mémoire. Ecrire et jouer pour évoquer les 8000 soldats wallons envoyés au front russe contre leur gré pour combattre au nom de l’Allemagne. Comme son oncle Charles, né belge le 16 décembre 1923, tombé en soldat allemand le 14 novembre 1943 à Krivoy Rog en Ukraine. Evoquer aussi la boucherie de la bataille des Ardennes...

2012. Un soir de fête à Bruxelles.   Serge se fait traiter de Boche par Jean-Luc. « Ah tu viens des cantons rédimés, de chez les … ». Jean-Luc a visé juste. Il ne sait pas que  son grand-père et ses deux oncles ont été enrôlés de force dans la Wehrmacht. Le plus jeune allait avoir vingt ans. Comment meurt-on sous cet uniforme-là ?  A Waimes, dans son village, on ne parle  plus  jamais de cela. On rit, on chante, on rêve  on fait la fête en wallon, surtout au Carnaval. Et alors dans la liesse populaire des bribes de  souvenirs émergent, décapés par l’ivresse et la musique de la fanfare… « La mousse de la bière est proportionnelle à la couche de silence qui recouvre les blessures de l’histoire. » 


Serge maîtrise le drame, l’autodérision, le comique, le bucolique, le grave, le profond. Le carnaval et la fanfare non officielle qu’il dirige vont lui permettre d’aérer le placard honteux où se cachent les fantômes du passé. Avec une belle dose d’humour et de compassion, il fait resurgir sa famille, l’accueil chaleureux de sa mère bien wallonne qui lui offre du cassis et le repassage de ses chemises à chacun de ses retours au pays. La justesse de ton est frappante et la multiplicité des personnages qu’il évoque avec une adresse de jongleur sont les qualités principales de ce one-man show où le comédien-écrivain met à nu l’Histoire autant que les failles de l’histoire familiale.


Si le spectacle part parfois un peu dans tous les sens d'une mosaïque à reconstruire, il ne cesse d’étonner le spectateur par son inventivité. Le travail de mémoire semble se faire sur scène à l’aide de quelques accessoires. Objets, avez-vous une âme ? Une âme qu’il n’a de cesse de ressusciter. Et peu à peu cet homme attachant reconstitue patiemment et avec grande franchise le grimoire de cette sombre période. Les ombres surgissent et se profilent dans l’imaginaire du spectateur en empruntant les chemins surréalistes d’une fête de carnaval ahurissante des années 90. « Je suis un enfant du silence. Ce que je sais : mon nom. Après, rien n’est moins sûr ! » Comment reconstruit-on ? Comment se reconstruit-on ? Ensemble avec des spectateurs forts coopératifs, la vérité se recompose, fragments par fragments. La puissance d’évocation du comédien est évidente, son désir de témoignage, omniprésent.

Les Prix de la critique lui ont attribuent le prix du meilleur comédien de la saison 2008-2009.

http://www.atelier210.be/programme_information-A210-158.html

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"Féerie matinale"

 

Une aquarelle d'Adyne Gohy

 

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 Inspirée par une poésie de Gil Def

 

"Et la lumière peint...encore"

 

 

Quand l'aube de chaque matin

Là s'en vient dans un encore

L'astre d'or poursuit les rêves

Se lève selon la saison

L'horizon change de lueurs

En couleurs en jaune en feu

Tout en bleu il peut l'orange

Mélange en transparence

Nuance le ciel la terre la mer

Les tons clairs estompe son trait

Disparaît la lune reste voile

Les étoiles se perdent dans l'espace

S'effacent le temps suit son cours

Chaque jour offre toujours nouveau

Un beau tableau comment ne pas y voir

L'espoir ou croire la beauté divine

Qui illumine cet encore en poésie

Et en vie...Une larme vient au bord des yeux

C'est merveilleux quand éclate la lumière

 

de Gil Def

 

Un partenariat
Arts
 
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Lettres

 

 

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administrateur théâtres

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La mythologie grecque et l'opéra baroque


George Petrou direction - Myrsini Margariti soprano - Mary-Ellen Nesi mezzo - Irini Karaianni mezzo - Armonia Atenea


Georg Friedrich Händel Ouverture (Alessandro, HWV 21), Aria "Se nel bosco" (Arianna in Creta, HWV 32), Recitativo & aria "Dove son - qui ti sfido" (Arianna in Creta, HWV 32)
Johann Adolf Hasse, Sinfonia (Artemisia)
Christoph Willibald von Gluck Aria "Non so frenare il pianto" (Antigono), Dance of the blessed spirits - Dance of the furies (Orphée), Recitativo & aria "Ma fille, Jupiter" (Iphigénie en Aulide)
Giovanni Paisiello Recitativo & duet "E mi lasci cosi ? Ne giorni tuoi felici" (L'Olimpiade), Terzetto "Sciogli oh Dio le sue catene" (L'Olimpiade)
Jean-Baptiste Lully, Suite (Phaeton)
Antonio Vivaldi Aria "Vedro con mio diletto" (Il Giustino, RV 717), Aria "Siam navi" (L'Olimpiade, RV 725)

La musique, source d’émerveillement ? La culture, message d’apaisement ! Voici un orchestre que l’on a très  envie de revoir sur nos scènes de Belgique et qui  a eu le privilège d’inaugurer la nouvelle présidence de l’Union Européenne ce 14 janvier dernier au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles. Il s’agit de l’ Armonia Atenea dirigé par un fougueux chef qui adore les périodes baroques, classiques et romantiques et dont la discographie est saluée par la critique internationale, George Petrou. L'orchestre a été fondé en 1991 par les Amis de la Société de musique d'Athènes avec l'inauguration du Megaron, la salle de concert d'Athènes. Orchestre résident du Megaron, il se partage depuis 2011 entre le Centre culturel Onassis et Megaron d'Athènes.
Ses anciens directeurs artistiques sont des figures prestigieuses : Neville Marriner, Christopher Warren-Green et Alexander Myrat.
L'orchestre parcourt l’Europe du  Musikverein au Théâtre des Champs - Elysées , à l'Opéra Royal de Versailles, au Concertgebouw, à la Salle Pleyel…
L'orchestre a une longue liste de cd enregistrés chez DECCA, SONY CLASSICAL, EMI Classics, MD G ou ECM Records et  a reçu de nombreuses distinctions internationales («Diapason 5», BBC musique «enregistrement du mois» et l'Opéra- «Découverte»). Les parutions récentes comprennent les premiers enregistrements mondiaux de Alessandro Severo de Haendel et Il Trionfo di Clelia de Gluck (OMD).

Le concert de ce soir va mettre en lumière la mythologie grecque à travers les siècles et particulièrement au 18e. Tout d’abord avec l’ouverture d’ «Alessandro » de Haendel (HWV21 (1726) où l’illustre génie guerrier d’Alexandre est remplacé par un personnage plutôt comique, mégalomane et naïf…L’ouverture est énergique, sous-tendue par une armée de cordes, un théorbe et deux flûtes aux modulations magiques. On entendra aussi un clavecin dans la suite joyeuse du Phaëton applaudir en cours de route pour son charme et sa grâce brillante.

 

On a tout de suite  craqué pour la voix exquise de Myrsini Margariti  la soprano  de l’aria « se nel bosco resta solo » de l’Arianna in Creta de Haendel.  Une belle voix douce, juvénile et claire qui  jette des frissons dans les violons qui l’accompagnent. Sa maîtrise de la diction est impeccable et précise et les notes élevées sont d’une fluidité extraordinaire : de subtiles  caresses lyriques qu’elle accompagne  de gestes gracieux des mains. Mais elle est aussi capable de registres dramatiques très toniques. Une voix qui enivre comme un parfum de figues. Ses harmonies semblent gorgées de soleil alors qu’elle porte une robe bleu nuit à bustier imprégné d’étoiles.  La mezzo soprano Mary-Ellen Nesi lui donne une réplique passionnée dans une belle voix expressive, faite pour la chaleur et la volupté de la nuit. Elle a endossé une robe turquoise évoquant la mer à midi.  La musique de Haendel palpite  sous les  très beaux légatos et écume de colère et d’indignation dans le récitatif et l’air : « Qui ti sfido, o monstro infame ! » C’est un Poséidon  furieux au féminin.  Le son coule, débordant de puissance, d’humanité et de présence musicale. Les cordes soulignent le drame de façon précipitée.  

Irini Karaianni, dans une somptueuse robe aux reflets orientaux mordorés va interpréter Antigone dans  un extrait de l’opéra de Gluck (1756) « Non so frenate il pianto ». Elle va interpréter la révolte et les lamentations d’Antigone avec beaucoup d’adresse, sans être aussi convaincante que les deux premières dont le  duo (un extrait de Olimpiade (1786) de Paisiello) est le moment phare du concert. Les deux chanteuses complices font surgir dans l’imaginaire tout un chœur de femmes qui oscillent entre raison et sentiment, orgueil et volupté. Dans les extraits de  Vivaldi, la mezzo expose son allure noble, offre sa voix souple qui témoigne d’une grande sensibilité, les modulations de l’orchestre simulent des vagues de désir. On croit voir Nausicaa à l’œuvre avec Ulysse! Puis c’est au tour de Myrsini Margariti d’offrir à nouveau ses vocalises vertigineuses, son souffle inépuisable qui couvre trois octaves. L’atmosphère est lourde et menaçante dans Iphigénie en Aulide  de Gluck (1774), les cors lancinants suggèrent les ténèbres et les prémices du sacrifice. Un trio final  «Sciogli of Dio le sue catene » (Giovanni Paisiello, le compositeur préféré de Napoléon Bonaparte) rassemble les trois chanteuses applaudies avec force par une communauté de spectateurs ravis et un chef d’orchestre rayonnant.  Ah le soleil de Grèce, et la fascination de  ses mythes immortels qui ont façonné le capital culturel européen!  

Le lien de ce concert: http://www.bozar.be/activity.php?id=14292&selectiondate=2014-01-14

Notre prochain rendez-vous:

http://www.bozar.be/activity.php?id=13432

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ADMINISTRATEUR GENERAL

Collectif d’artistes

« Différents regards sur l’art »

Multidisciplinaires

 Exposition  événement comprenant quatre artistes dans le cadre du

26ème anniversaire d’Alzheimer Belgique A.S.B.L.

Leslie Berthet-Laval (Fr)

Peintures

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Laurence Bourdon (Fr)

Peintures

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Igor Stepanov (Rus)

Peintures

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Fabrice Lettron (Fr)

Sculptures

 

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Exposition du 15/01 au 02/02/2014

De 11h 30 à 18h 30

Vernissage le 15/01/2014

De 18h 30 à 21h 30

Finissage le 01/02/2014

De 11h 30 à 18h 30

 

Et qui sera agrémenté d’extraits de musique celtique

Interprétés par la harpiste Françoise Marquet

***

 

Alfonso Di Mascio (It)

« Au-delà de la transparence »

Sculptures et installations

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Collectif d’artistes

 « Différents regards sur l’art »

 

Leslie Berthet-Laval (Fr)

Peintures

 

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Marc Bulyss (Fr)

Peintures

 

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Exposition du 05/02 au 23/02/2014

De 11h 30 à 18h 30

Vernissage le 05/02/2014

De 18h 30 à 21h 30

Finissage le 22/02/2014

De 11h 30 à 18h 30

 

***

Gert Salmhofer (Aut)

« Palimpseste »

Peintures  - sculptures

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Kostas Kalentzis (Gr)

« De l’iPad à la toile »

Peintures

 

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 Collectif d’artistes

 « Différents regards sur l’art »

 

Ann Philippsen de Bellefroid (Be)

Peintures

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Exposition du 26/02 au 16/032014

De 11h 30 à 18h 30

Vernissage le 026/02/2014

De 18h 30 à 21h 30

Finissage le 15/03/2014

De 11h 30 à 18h 30

 

****

Hans Schmidt (Be)

« La blessure de durée » 

Sérigraphies

 

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Exposition du 19/03 au 06/04/2014

De 11h 30 à 18h 30

Vernissage le 19/03/2014

De 18h 30 à 21h 30

Finissage le 05/04/2014

De 11h 30 à 18h 30

Collectif d’artistes

 « Différents regards sur l’art »

 

Clara Bergel (Fr)

Peintures

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Veronika Ban (Slov)

Peintures

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Exposition du 19/03 au 06/04/2014

De 11h 30 à 18h 30

Vernissage le 19/03/2014

De 18h 30 à 21h 30

Finissage le 05/04/2014

De 11h 30 à 18h 30

 

Dans le cadre de « Bruxelles Bienvenue »

La galerie sera présente pour ce parcours d’artistes

les 29 et 30/03/2014 de 11h 30 à 18h 30

www.windbag.be

 

***

MAX (Be)

« Emergences » 

Peintures

 

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 Daniel Roger (Fr)

« Intermezzo » 

Peintures

 

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Collectif d’artistes

 « Différents regards sur l’art »

 

Patricia Le Guennec (Fr)

Peintures

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Corinne Benoliel alias Corinart (Fr)

Peintures & sculptures

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Exposition du 09/04 au 2704/2014

De 11h 30 à 18h 30

Vernissage le 09/04/2014

De 18h 30 à 21h 30

Finissage le 26/042014

De 11h 30 à 18h 30

 

***

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Le manque de dignité

 

Le manque de respect de soi

M'a toujours paru pitoyable.

Je trouve certes méprisable

L'étalage d'un désarroi.

Quand on endure un vrai tourment,

Comme coupé par une hache,

Gémir ne me semble pas lâche;

Je conçois cela aisément.

Il est des drames effroyables

Qui peuvent nous emplir d'horreur.

Ils creusent des plaies dans des coeurs

Laissant des victimes immuables.

Celles-ci semblent remarquables.

On garde en tête leur image,

Le souvenir de leur courage,

Dont on voudrait être capable.

Chaque personne a ses tourments

Or essaie de sembler sereine.

On doit garder pour soi ses peines,

Instruire en cela ses enfants.

16 janvier 2014

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LA DOUCEUR DES MOTS...

On a du mal à le croire

L'hiver est à la porte

Une année pleine d'espoir

Vers demain nous emporte!

L'optimisme est de mise

Quand misère tout autour

Et las des âmes grises

On veut croire aux beaux jours...

C'est juste quelques mois

Qu'il nous faut égrener

Avant que vienne la joie

D'un printemps retrouvé!

Avec quelques brindilles

On peut faire du feu

Et puisque nos yeux brillent

Ils peuvent croire au ciel bleu...

J.G.

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Collection Robert Paul - Reproduction interdite

 

Signor

« Signor », ou mieux encore : « Sinior », selon les règles de la stricte orthophonie : ainsi apostrophait-on à Bruxelles, à Malines, à Anvers surtout, ces citoyens opportunistes par trop enclins à singer les manières de l’occupant espagnol.

Apostrophe ironique mais aussi, d’une certaine manière, menaçante: allusion plus que claire au jeu du drap traditionnel, espagnol d’origine, jeu qui se pratique encore en certaines occasions folkloriques, où il s‘agit de faire sauter à des hauteurs de plus en plus vertigineuses une poupée anthropomorphe curieusement articulée, qui porte jusqu’à nous ce nom, à écrire comme on le prononce : « opsiniorke », soit le petit Monsieur qui fait : « Hop » ! »

L’on sait que Michel de Ghelderode usa de ce thème pour composer sa pièce fameuse. Le jeu, s'est transformé en supplice dit du drap, où l'on défenestrait le sieur occupant, puis le faisant sauter dans le drap, et retirant ce dernier, le laissant choir et se fracasser les os sur les pavés.

Les « Opsiniorke » anciens qui nous sont parvenus intacts ne sont qu’au nombre de deux, et se trouvent respectivement aux Musées d’Anvers et de Malines, chacune de ces villes revendiquant pour elle la possession du plus bel exemplaire, sinon du plus ancien ; ils y sont conservés, à jamais immobiles, dans de lourds et superbes coffres du temps.

 

Max Elskamp choisit ce thème comme en-tête de lettre gravé pour le Conservatoire de la Tradition Populaire ; il en fera effectuer un cliché qui lui permettra de se constituer un ex-libris personnel réservé à ses ouvrages de folklore.

L'exemplaire présent est entouré d'une version bleue et rose (il en existe une jaune et bleue) des fameux entrelacs de coeurs gravés par Elskamp (lacs d'amour), s'imprégnant de la belle tradition du petit peuple flamand qui, offrant aux mariés un coffre de bois pour contenir leur lingerie précieuse, le décoraient de coeurs entrelacés.

 

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ABBAYE DU THORONET (Var) France

Si la Provence vit naître relativement peu d'abbayes Cisterciennes, du moins en possède-t-elle trois qui figurent justement parmi les plus célèbres : Les "trois soeurs" que sont Sénanque, Silvacane et l'aînée d'entre elles, le Thoronet. Cachée au coeur d'un vallon verdoyant récemment classé au titre des sites, l'abbaye du Thoronet offre une vision saisissante, assez proche de ce qu'était un monastère cistercien au Moyen Age;
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administrateur partenariats

La plupart des partenariats entre la poésie et la peinture sont issus du travail du poète.

Mais certaines peintres ont à leur tour irisé leur palette des mots d'un(e) poète ...

Voici , dans l'ordre chronologique, le florilège des peintures

offertes par les peintres aux poètes !

" Démonia."

Aquarelle de Adyne Gohy

sur un poème de Claudine Quertinmont , mars 2013

Jeune fille gothique

Duo plume-peinture.

 

Sourire  carnassier,  elle  mord  dans  la  vie,

Vêt de noir ses cheveux et son corps révolté,

Arbore ses penchants  comme assurance-vie,

Montre des choix mortels pour ne pas s’adulter.

 

Pour heurter l’opinion,  se fringue gothique,

Dans  un  exorcisme,  symphonie  à  la  mort,

Elle  crée  son  look,  garde-robe  unique,

Squelettes et cryptes à la gloire des morts.

 

Les  poupées  fétiches  fardées  de  ténèbres,

Ont  de  jolis  habits portés  mignardement,

Les bouts de dentelles  et  résilles funèbres,

Dans l’esprit médiéval les couvrent éloquemment.

 

Affligé  du  présent,  l’Ange  de  la  cité,

Revêt un long manteau pour foutre le glacis,

Aux gens de la norme croisés sans ambiguïté,

Sur  sa  route  obscure  parsemée  de  lacis.

 

Minuit étend son voile sur ces enfants perdus,

Le  Seigneur  de  la  nuit  les berce doucement,

Jusqu’au  petit  matin  sur  le  chemin  ardu,

De  l’adolescence  à  son  adoubement.

 

Claudine QUERTINMONT D’ANDERLUES.

" L'hiver "

Peinture de Liliane Magotte

sur un poème de Rebecca Terniak , décembre 2013

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Cher Saule,

Dans ta tourmente, solitaire,

Jeune arbre, pensif, te tiens dressé.

Saule d'or tendre, de pluie amère,

Dans ton hiver, tu t'es noué.

A la terre dure, ton tronc fige.

En lui, toute sève occultée.

De l'espace -temps morne et glacé

Et à venir, tu as vertige ...

Las, fi de bourrasque et froid cruel !

De ton front haut, défies le ciel !

Nul Dieu de ta fin se rira,

Ni ton combat te dictera.

Seule virevoltante, folle et rebelle,

De mille morts souffrants trépas,

Ta chevelure se tord et ploie

Et se relève, fière à l'Appel !

Rébecca Lily Terniak - 1981

" Amour Rose d'automne "

Aquarelle de Adyne Gohy

sur un poème de Claudine Quertinmont , décembre 2013

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Amour Rose d'automne

Il était une rose transie d'un frêle amour,

Pour un papillon bleu, aux ailes si douces

Qui lui rendait visite, lui faisait des mamours,

Il était une rose transie d'un frêle amour,

Son parfum voletait de pétale en frimousse,

Des boutons ravissants de ses jeunes pousses.

Il était une rose transie d'un frêle amour,

Pour un papillon bleu, aux ailes si douces.

Peu à peu l'été s'endormit et son coeur se givra,

Embrasant les feuilles, les incendiant de feu,

Couvrant la nature de robe d'apparat.

Peu à peu l'été s'endormit et son coeur se givra,

Rose et doux papillon se firent de longs adieux,

Le coeur las et brisé, des perles pleins les yeux.

Peu à peu l'été s'endormit et son coeur se givra,

Embrasant les feuilles, les incendiant de feu.

Claudine Quertinmont

"Fabienne sur scène"

Aquarelle de Adyne Gohy

sur une musique de Fabienne Coppens , décembre 2013

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Eugénie

Personne ne l'attend

Elle rêve pourtant

Que quelqu'un l'attend...

Pour rentrer chez elle

Elle s'invente des ailes

Elle voit sa vie en grand

Dans les journaux du vent

Se répète les mots

"Amour et braséro"

Un ange, à ses côtés

L'empêche de tituber

...Une présence née

De son solo salé

Alors, Eugénie appelle son génie pour alléger sa vie Eugénie...

Par les lignes de ses mains

Elle sait que quelqu'un vient

Elle parie juste un peu

Avec son coeur en deux

Qu'elle trouvera le feu

Qui brûlera ses maux

Ses fards (phares) et ses bobos

Fini de garder pour elle

Ses joies et ses querelles

Quand on est seul tout le temps

Il en faut du talent

Pour s'offrir du bon temps

Et loué de l'allant...

Alors Eugénie appelle son génie pour alléger sa vie

Elle n'est pas vraiment elle

Avec personne à elle

Y'a des bouts de sa vie

Qui manquent de folie...

Personne ne l'attend

Elle rêve

pourtant

Fabienne Coppens

" Adam et Eve "

Aquarelle de Jacqueline Nanson

sur un poème Claudine Quertinmont , décembre 2013

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FEUILLES D'OR AUTOMNALES.

Il était une fois aux temps inexistants,

Du cycle des saisons, deux esprits incarnés,

Dans une chair rose aux sexes coexistant,

D’un hermaphrodisme par l’amour consterné.

Le Verbe créateur avait clos son rêve,

Dans un été constant, sans mois ni saison,

Eden parfait sans désir, si ce n’est pour Eve,

Démunie de secret et de contrepoison.

Frappé d’anathème au cœur de son jardin,

Dieu perçu ses blâmes, la soumit au péril,

De la fascination d’un fruit rouge gredin,

Qui éclata son sexe comme une fleur d’avril.

Chassés du Paradis dans l’effusion de sang,

Qui fit naître l’amour, nus en terre hostile,

Peu à peu le Seigneur décoléra céans,

Et créa l’automne, aux feuilles fertiles,

Pour couvrir d’un manteau son couple d’enfants.

Les saisons étaient nées, l’hiver allait suivre,

Pour gonfler leur toison d’un duvet cotonneux,

Etre forts et vêtus en quittant soufflegivre*,

Couverts de feuilles d’or sous des temps floconneux.

Il décida de bénir les choses et les gens,

Nomma le printemps, l’été, l’automne et l’hiver.

Elle s’appelait Eve, Il l’appela Adam,

Les destina à répandre, à propager l’Univers.

Claudine QUERTINMONT D’ANDERLUES.

 

" Féerie matinale "

Aquarelle de Adyne Gohy

sur un poème de Gil Def , janvier 2014

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"Et la lumière peint...encore"

Quand l'aube de chaque matin

Là s'en vient dans un encore

L'astre d'or poursuit les rêves

Se lève selon la saison

L'horizon change de lueurs

En couleurs en jaune en feu

Tout en bleu il peut l'orange

Mélange en transparence

Nuance le ciel la terre la mer

Les tons clairs estompe son trait

Disparaît la lune reste voile

Les étoiles se perdent dans l'espace

S'effacent le temps suit son cours

Chaque jour offre toujours nouveau

Un beau tableau comment ne pas y voir

L'espoir ou croire la beauté divine

Qui illumine cet encore en poésie

Et en vie...Une larme vient au bord des yeux

C'est merveilleux quand éclate la lumière

de Gil Def

Les partenariats d'

Arts
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Lettres

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administrateur théâtres

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Récit de la servante Zerline

Hermann Broch

La Servante

Du 07 au 25.01.2014

Au théâtre des Martyrs

Prise dans l’étau de deux musiques sentimentales

Couple amoureux aux accents méconnus
Le violon et son joueur me plaisent.
Ah ! j’aime ces gémissements tendus
Sur la corde des malaises.
Aux accords sur les cordes des pendus
À l’heure où les Lois se taisent
Le cœur en forme de fraise
S’offre à l’amour comme un fruit inconnu.

(Louise de Vilmorin, Fiançailles pour rire, 1939)

 

Ce poème  pourrait sûrement se murmurer sur la musique d’ouverture de la pièce…tant l’invitation sentimentale est vive. Mais c’est tout le contraire qui accueille le spectateur. Voici au lever du rideau une pièce vide comme une cellule, ouverte sur une baie vitrée dont les châssis chuchotent le mot grille!  Jacqueline Bir apparaît dans la croisée, dure, austère épave rhumatisante presque émaciée, les cheveux collés au crâne, voûtée dans son tablier blanc dans les poches duquel elle ne cesse de plonger les mains pour retrouver le fil de son histoire. Une histoire lâchée soudain à un locataire muet, affalé au pied du mur.

 

Pendant tout le huis clos elle circule comme une figure naturaliste peinte par Daumier entre trois chaises grand siècle… trois personnages absents qui ont étayé sa pauvre vie. Sa parole contenue pendant des années explose enfin. On est loin d’ « Un cœur simple » ! Voici un cœur rebelle ! "Je suis intelligente!"  Elle est servante humiliée depuis l’enfance, objet domestique privé depuis le plus jeune âge de toute  vie affective qu’elle a passé une vie à composer et recomposer librement. Enfermée à jamais dans la folie  de la perversité. Comment mieux symboliser d’ailleurs le délabrement des valeurs de la société dans laquelle vivait Hermann Broch ?  Cet écrivain autrichien créa l'image d'« Apocalypse joyeuse » pour désigner le sentiment de désastre imminent et d'effondrement prochain de l'Empire austro-hongrois au début du XXe siècle. Une lecture  prémonitoire de délabrement des valeurs en ce début de  XXIe siècle? Sauf qu’ici l’apocalypse n’a rien de joyeux.

D’un bout à l’autre, la voix posée de l’actrice dissèque sa vie perdue, son absence de mariage et son manque d’enfants, ses infâmes machinations contre tous : son seigneur et maître le président de cour d’assises, son amant Von Janu qu’elle partage avec sa maîtresse haïe,  et l’enfant, Hildegarde,  fruit illégitime de celle-ci  et de cet « autre homme ».

Vindicative, elle étale avec passion et sans relâche la décadence, l'hypocrisie sociale, les dénis de justice, les complaisances douteuses, les silences coupables, les petites lâchetés et les grandes chimères qui tissent sa vie de domestique. Elle revit sa folle passion, son désir et son extase de dix jours, l’abandon de son amant et sa sombre vengeance. Les mots sont sa vie, pour se sauver de la perdition. Grâce à eux, elle affiche son indépendance amoureuse, sexuelle et morale. En amour  «  Des mains un peu rouges valent mieux que tout ce vacarme cérébral manucuré. »  D’un bout à l’autre du spectacle, elle glace le public par les violents aveux de ce monologue lucide et impitoyable. Les éclairages de Philippe Sireuil , le metteur en scène soulignent à merveille  la sombre et féroce confession qui fuse des lèvres de  notre toute grande comédienne belge qui réapparaît, souriante et mutine pour saluer un public mesmérisé après le deuxième morceau de musique qui conclut l’histoire.

Crédit photos 1 à 4: ZVONOCK

http://www.theatredesmartyrs.be/pages%20-%20saison/grande-salle/piece4.html

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