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HAÏKUS pour Nouzha

                         Haîkus

 

 

           Oiseau de pluie d'or

           Transparence du ciel bleu

           Lune dans l'eau soir

 

               Marguerite prés

               Pétale blanc tombé au sol

               Fourmis rieuses

 

           La pointe du raz

           Chaussée par les vagues vertes

           Celtiques  démons

 

              Au-delà d'ici

              Horizon déchainé  vie

             Vagues à lames

 

        Nuages bleutés

        Des espaces temporels.

        Tant de temps perdus   

 

            Raymond Martin   28.07.2011

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La Chartreuse de Parme de Stendhal

12272747453?profile=originalStendhal dit avoir eu le 3 septembre 1838 "l'idée" de la Chartreuse de Parme; à cette même époque, il écrit un récit de la bataille de Waterloo. Le 4 novembre, installé rue Caumartin, à Paris, il dicte à un secrétaire la totalité de son roman en l'espace de sept semaines. Sans doute son éditeur lui a-t-il demandé d'en abréger la fin. La Chartreuse de Parme, qui paraît en deux volumes au début d'avril 1839, connaîtra un honnête succès; elle sera surtout saluée par un long article de Balzac paru dans la Revue parisienne du 25 septembre 1840.

 

Livre I. L'armée française entre à Milan le 15 mai 1796. Deux ans plus tard, au château de Grianta, naît Fabrice del Dongo, héros de l'histoire (chap.1). Sa tante Gina, devenue veuve du comte de Pietranera, vient s'installer à Grianta en 1814; elle se croit, à trente ans, au seuil de la vieillesse. Apprenant le retour de Napoléon de l'île d'Elbe, Fabrice court combattre à ses côtés (2). Il participe, avec la bravoure de l'inexpérience, à la bataille de Waterloo, où il aperçoit le général d'A..., que la marquise del Dongo avait hébergé à Grianta alors qu'il n'était que le lieutenant Robert. Sur la route du retour, il croise la toute jeune Clélia Conti, arrêtée par des gendarmes en compagnie de son père (3-5). Gina épouse le duc de Sanseverina, un homme âgé et discret, qui mourra bientôt; elle s'installe à Parme, où se trouve le comte Mosca, amoureux d'elle et futur Premier ministre (6). Elle y est rejointe par Fabrice, dont la tendre intimité avec sa tante rend Mosca fou de jalousie (7). Fabrice va pourtant s'éprendre, mais par caprice, de la petite actrice Marietta. Puis, au risque de se faire arrêter (son frère aîné ayant dénoncé aux autorités autrichiennes son équipée à Waterloo), il retourne en cachette à Grianta voir le vieil abbé Blanès, son père spirituel, qui lui a jadis enseigné l'astronomie et qui lui prédit la prison (8-10). Attaqué par Giletti, l'amant de Marietta, Fabrice le tue et doit s'enfuir à Ferrare, puis à Bologne, où il retrouve Marietta. Par jeu, il courtise une cantatrice, la Fausta, et blesse grièvement son rival (11-13).

 

Livre II. La Sanseverina menace le prince de quitter la cour de Parme, dont elle fait tout le charme, si Fabrice est inquiété, mais Mosca, par esprit courtisan, fait échouer cette opération de chantage. Condamné à douze ans de forteresse sous prétexte qu'il a tué Giletti, mais en réalité pour des raisons politiques, Fabrice est incarcéré dans la tour Farnèse; il a pu, en y pénétrant, apercevoir Clélia Conti dont le père est désormais gouverneur de la citadelle. Clélia s'apitoie sur le sort de ce jeune prisonnier, qu'elle croit - comme tout le monde - l'amant de sa tante (14 -15). En dépit de ses efforts pour fléchir Rassi, le ministre de la Justice, Mosca subit la rancune de la Sanseverina. Dans sa prison, Fabrice connaît un étrange bonheur. Il observe bientôt, de sa fenêtre, Clélia qui vient tous les jours nourrir ses oiseaux (16-18). D'abord effarouchée par les signes joyeux du prisonnier, Clélia, cédant à la pitié, accepte de correspondre avec lui (19). Fabrice risquant d'être empoisonné, la Sanseverina a préparé son évasion avec l'aide de Ferrante Palla, poète de génie, fou amoureux d'elle; mais il faut l'intervention énergique de Clélia pour que Fabrice accepte ce projet qui le privera de voir de la fenêtre de sa cellule celle dont il est devenu éperdument amoureux (20-21). L'évasion réussie, la duchesse donne à Ferrante Palla le signal de l'exécution du prince, tandis que Clélia est rongée par le remords d'avoir comploté contre son père. Le prince est exécuté. Inconsolable de ne plus voir Clélia, Fabrice passe désormais ses journées en face de la citadelle, et finit par se constituer de nouveau prisonnier (22-24). Follement inquiète des dangers qui le menacent, Clélia s'introduit dans sa cellule et se donne à lui, mais elle fait voeu à la Madone de ne plus jamais le voir. La Sanseverina, de son côté, a promis ses faveurs au nouveau prince s'il fait libérer Fabrice. Fabrice libéré, Clélia, devenue à son corps défendant marquise de Crescenzi, demeure fidèle à son voeu (25-26). Ayant acquitté sa dette envers le prince, la Sanseverina quitte à jamais Parme et va s'établir à Naples où elle épouse Mosca. Fabrice, à qui a été promis l'archevêché de Parme, s'est mis à prêcher; le chagrin l'a rendu méconnaissable et ses sermons bouleversent les foules (27). Clélia, qui s'est rendue à l'un de ses sermons, lui donne un rendez-vous dans l'obscurité et, trichant avec son voeu, reprend avec lui de tendres relations. Ils ont un fils, Sandrino, dont la mort précoce apparaît à Clélia comme un châtiment céleste. Clélia meurt; Fabrice, retiré à la chartreuse de Parme, ne lui survit qu'un an; la Sanseverina elle-même ne survit que peu de temps à ce neveu qu'elle adorait (28).

 

Pour écrire en un temps aussi bref une oeuvre aussi longue, il faut l'avoir longuement mûrie. Ayant perdu sa mère à l'âge de sept ans, Henri Beyle se laissa persuader par sa grand-tante Élisabeth Gagnon que sa patrie maternelle se situait de l'autre côté des Alpes. A dix sept ans,franchissant le Saint-Bernard, il la découvre à la suite de Bonaparte. Milan, Cimarosa, l'amour fou pour Angela Pietragrua, "catin sublime à l'italienne": ces souvenirs se pressent en foule quand il les détaille dans la Vie de Henry Brulard, en 1835. Environ à la même époque, il découvre de vieux manuscrits qui lui fourniront la matière des Chroniques italiennes. L'un de ces manuscrits, qui relate les amours tapageuses de Vandozza Farnèse avec son neveu Alexandre Farnèse (futur pape Paul III), le passionne au point qu'il projette d'en faire un romanzetto. Quant au récit de la bataille de Waterloo, rédigé à la fin de l'été de 1838, il s'inscrit dans la lignée de ses incessantes tentatives d'écrire un Napoléon. La Chartreuse de Parme naît ainsi à la croisée de ces trois oeuvres; elle permet à Stendhal de donner libre cours à une imagination qu'il s'efforçait de brider ailleurs.

 

L'Italie de la Renaissance lui a donc fourni le principal motif du roman. Mais, transposant l'histoire de la famille Farnèse au début du XIXe siècle, il va prêter à l'équivoque Alexandre, métamorphosé en Fabrice del Dongo, sa propre passion pour Napoléon et une vraie pureté d'élans amoureux. Les Italiens qu'il eut l'occasion de côtoyer au moment où il fut nommé consul à Civita-Vecchia, en 1830, ne répondaient pas toujours à l'image qu'il s'était, depuis l'enfance, fabriquée de sa patrie d'élection. De l'époque de la Renaissance, les héros de la Chartreuse vont conserver (en particulier la Sanseverina, en qui on verra volontiers une Angela Pietragrua idéalisée) une énergie qui ne recule pas devant le crime. Mais leur tendresse, leurs naïvetés, leur égotisme prolongent les confidences et les aspirations répétées par Stendhal dans ses récits de voyage, ses oeuvres intimes ou encore dans De l'amour. Par égotisme, que Stendhal emploie parfois dans un sens péjoratif, on entendra ici un culte du moi qui permet de faire fructifier le meilleur de soi-même tout en respectant le moi des autres - il faut savoir s'aimer pour aimer vraiment.

 

Dans un "Avertissement" où, pour écarter tout rapprochement avec des événements contemporains, il prétend que son roman a été écrit en 1830, Stendhal multiplie les masques: le narrateur est censé raconter une histoire qui s'est réellement passée à Parme du temps où "la duchesse [Sanseverina] y faisait la pluie et le beau temps". Cette histoire serait le produit d'un récit oral, dû au neveu d'un chanoine aujourd'hui décédé, et d'annales que celui-ci détenait. Déclarant "blâmables" les actions de la duchesse, le narrateur épouse ironiquement la mentalité du bourgeois français que choqueront les excès où mènent les passions. Au début du récit, il semble qu'il tienne les faits du lieutenant Robert (chap. 1), mais sa perspective se rétrécit au point de vue de Fabrice lors de la bataille de Waterloo, dont le récit fragmentaire épouse la naïveté et l'inexpérience du héros (chap. 3); d'autres épisodes seront vus par ses yeux, notamment son évasion (chap. 23), même si Stendhal attribue à un "magnifique sonnet" écrit par Ferrante Palla la connaissance de l'événement (mais faute de savoir écrire un sonnet, il choisit d'y faire seulement allusion...). L'histoire, pourtant, sera vécue aussi bien à travers les émotions de la Sanseverina: "Je ne sais si elle se trompait", dit d'elle le narrateur (chap. 2), avant d'écrire des pages où ses réflexions sont mêlées au monologue de l'héroïne. Ce sont des monologues aussi librement conduits qui nous feront partager les espérances et les tourments jaloux du comte Mosca, l'évolution des sentiments de Clélia, mais également, de façon très épisodique, les pensées de tel ou tel personnage très secondaire, comme Rassi ou l'archevêque Landriani. Bref, le point de départ du récit et à plus forte raison l'"Avertissement" sont oubliés: demeure d'un bout à l'autre un narrateur héritier de la tradition du roman anglais du XVIIIe siècle (Fielding, Richardson) qui intervient fréquemment pour s'excuser auprès du lecteur de hâter le cours de l'intrigue, laisser entendre qu'il pourrait fournir mille autres détails (ainsi est maintenue l'illusion que nous lisons non une histoire inventée, mais une chronique), ou intervenir en faveur de "notre héros" pour faire pardonner son esprit superstitieux ("Oserons-nous dire qu'il voulait consulter l'abbé Blanès?", chap. 8) ou sa peu reluisante conduite auprès de la Fausta (chap. 13).

 

Ce récit comporte un point (relativement) obscur: la naissance de Fabrice. Au vrai, le lecteur a deviné que le lieutenant Robert, hébergé au château de Grianta lors de l'occupation de l'Italie par les troupes françaises, est le vrai père du héros - ainsi Stendhal, qui s'est toujours voulu bâtard par haine de son père, réalise-t-il magiquement son voeu. Il comporte aussi des incohérences. Fabrice ne saurait voir d'une prison située à Parme le magnifique spectacle de la chaîne des Alpes (chap. 18), et quand, de la fenêtre de sa cellule, il entre en conversation avec Clélia au moyen d'un alphabet grossièrement confectionné, Stendhal oublie les conditions du dialogue pour faire longuement discuter les amants et leur permettre de "s'écrier" (chap. 19). Ce n'est pas la première fois que, préoccupé de traduire les pensées d'"âmes sensibles", il oublie les conditions matérielles de la fiction. Mettra-t-on au compte de sa distraction les variations d'âge de la Sanseverina? Les lecteurs de Rome, Naples et Florence et de De l'amour savent que dans le coeur des Italiens la passion se moque des années...

 

Quant aux infidélités à l'Histoire, elles tiennent surtout aux origines complexes de l'intrigue. S'il est vrai que le roman commence à la manière d'une chronique soigneusement datée, où l'auteur n'exagère qu'à peine la liesse des Italiens accueillant les libérateurs français, on ne cherchera pas dans les annales qui concernent la période cette principauté de Parme que Stendhal a choisie assez peu marquante pour ne pas indigner les adeptes du "roman historique". Ce genre avait fait école en France au début du siècle grâce aux romans de Walter Scott; il suppose que la fiction ne contrarie pas les données essentielles de l'Histoire. Du moment où il se laisse guider par les élans de coeur de ses héros et s'amuse à charger jusqu'à la caricature ceux qui leur font obstacle, Stendhal ne met aucun frein à sa fantaisie. Quant aux lieux qui sollicitent le plus l'imagination du lecteur, ceux où naît et meurt Fabrice, on ne les trouvera pas sur une carte: il n'existe pas de château de Grianta sur les rives du lac de Côme, en face de la villa Melzi, et sans doute Stendhal pensa-t-il à la chartreuse de Pavie, voire à celle qu'il connut enfant près de Grenoble, pour donner un terme à son roman, dont le titre ne prend curieusement sens qu'aux toutes dernières lignes.

 

"Notre héros", suivant l'expression répétée maintes fois par le narrateur, c'est évidemment Fabrice del Dongo. Ce jeune homme dont l'ascendance est, à l'image de celle de Beyle (si l'on en croit la grand-tante Gagnon), à la fois française et italienne, a hérité les grâces refusées à son créateur. Pour voler au secours de Napoléon, lui aussi franchit les Alpes - quoique en sens opposé. Mais sa beauté, sa hardiesse, sa spontanéité lui valent tous les succès. A l'inverse de Julien Sorel (le Rouge et le Noir), il doit aux avantages de la naissance de penser que le bonheur est naturel. On le croirait, jusqu'au séjour à la tour Farnèse, aussi impuissant à se sentir amoureux que l'était Octave à en fournir les preuves (voir Armance); mais ce retard montre que, au contraire de ceux qui modèlent leurs sentiments sur des mots, Fabrice a su attendre pour faire parler librement son coeur. Au plus l'épisode de la Fausta (chap. 13), qui le voit s'essayer à l'amour-pique (voir De l'amour, I, 38), trahit-il peut-être le penchant français de son tempérament pour la vanité. On notera pourtant que l'étrange bonheur qui le saisit au moment où, dans la tour Farnèse, il se croit à jamais prisonnier, ne doit rien à l'amour, mais aux seules ressources de son moi profond; plus qu'une condition nécessaire du bonheur, l'amour deviendra chez lui une manière privilégiée d'en saisir les nuances.

 

Le bonheur, tel est le vrai sujet du roman. "Est-ce donc au commencement de la vieillesse [...] que le bonheur se serait réfugié?", se demande la Sanseverina (chap.2) devant le lac de Côme où elle se retrouve pour communier avec Fabrice dans l'amour des beaux paysages et de la liberté - ce lac "sublime", écrit Stendhal, parce que les mots tout simples marquent chez lui la limite de l'émotion. Il est vrai que pour la duchesse plus que pour Fabrice, la"chasse au bonheur" passe d'abord par l'amour. Si elle est en harmonie avec ses passions, autant dire avec elle-même, défiant jusqu'au crime un pouvoir haï, elle est heureuse seulement dans les moments de complicité avec son neveu. Seuls les happy few à qui le roman est dédié ont en partage cette aptitude au bonheur. Mais le bonheur est fragile. Fabrice ne survivra pas à Clélia, non plus que la duchesse à Fabrice, même si Stendhal s'ingénie à user d'euphémismes pour apprendre au lecteur, aux dernières lignes, la fin de ses héros. Le comte Mosca leur survit. Lui aussi est engagé, comme Stendhal la cinquantaine passée, dans une inlassable chasse au bonheur. Serviteur zélé d'un pouvoir exécrable, il pratique l'égotisme, mais de manière suspecte: celle qui consiste à envisager le monde comme une comédie dans laquelle on peut se compromettre sans entamer l'essence de son moi. Follement amoureux de la Sanseverina, il est toujours sur le point de tout abandonner pour elle. Sa disponibilité ne lui permet pourtant pas d'égaler les vrais héros du roman, qui mettent leur esprit de renoncement en pratique jusqu'à la mort. Cette histoire où Fabrice et la duchesse ne cessent de jeter l'argent à pleines poignées avant de finir dans la pauvreté se conclut sur l'immense fortune du comte. Stendhal ne pouvait plus clairement situer celui-ci en retrait dans la hiérarchie de ses happy few.

 

Homme de coeur et d'esprit malgré tout, Mosca sert sans trop de remords un tyran, tandis que Fabio Conti, qui veut la mort de Fabrice, appartient au clan des libéraux. Fabrice récite, quand on l'en prie, le bréviaire de l'aristocratie avec lequel il a été formé. Si l'on évoque la belle figure de Ferrante Palla, poète républicain et régicide, il faudra atténuer la portée de ses idéaux politiques en rappelant qu'il tue le prince par amour pour la duchesse. Les représentants du peuple ont des manières sympathiques et leur courage est au-dessus de tout soupçon: ainsi de Ludovic, dévoué à la Sanseverina. Il paraît même que l'énergie qui distinguait les Italiens de la Renaissance s'est mieux perpétuée dans les classes modestes que parmi la "race comique" des courtisans (chap. 28); mais les rapports de la duchesse avec ses gens gardent un caractère singulièrement féodal. On demeure perplexe, en somme, devant le message politique de ce roman écrit par un partisan des Jacobins. Il faut se souvenir, pourtant, que Stendhal n'en était pas sur ce chapitre à une contradiction près. Lui qui aimait le peuple n'aurait pu, à l'image de Fabrice, vivre parmi lui. Il observa souvent que la tyrannie d'un prince servait de rempart contre la tyrannie de l'opinion, qui rend les régimes démocratiques insupportables. La Chartreuse de Parme, enfin, est un roman de l'individu, où l'élévation de l'âme n'a que faire des étiquettes politiques.

 

Balzac, dont le compte rendu paru dans la Revue parisienne est très élogieux, reprochera à Stendhal de n'avoir pas commencé son récit par "sa magnifique esquisse de la bataille de Waterloo", quitte à revenir en arrière pour évoquer ensuite le début de la vie de Fabrice. Mais Stendhal a pour habitude d'aller de l'avant, improvisant au fur et à mesure (un critique a heureusement comparé le déploiement de la Chartreuse à celle d'un chorus de jazz). L'ouvrage, observe encore Balzac, "ne perdrait rien à ce que l'abbé Blanès disparût entièrement". C'est méconnaître, cette fois, l'un des caractères principaux du roman. Les prévisions de l'abbé inscrivent les événements, du moins ceux de la vie de Fabrice, dans une destinée. Ainsi Stendhal, longtemps anticlérical et irréligieux, se conforme-t-il par sympathie pour ses héros aux superstitions de l'âme italienne. Ainsi encore Clélia peut-elle tricher avec son voeu de ne jamais revoir Fabrice en le rejoignant dans l'obscurité: cet accommodement ne suscite aucune ironie de la part du narrateur. Si Stendhal prit en haine le catholicisme et particulièrement les jésuites, c'est parce qu'après la mort de sa mère la religion s'incarna à ses yeux dans l'affreuse tyrannie de son précepteur, l'abbé Raillane. En lui restituant magiquement la patrie maternelle, la Chartreuse absout les péchés de la religion et lui rend les couleurs de l'innocence.

 

La Chartreuse de Parme est, avec Armance et le Rouge et le Noir, l'un des trois romans achevés de Stendhal. Il est vrai que la narration se hâte curieusement, aux dernières pages, vers son dénouement. Les exigences de l'éditeur ne suffisent sans doute pas à expliquer cette rapidité. Stendhal fournit-il un indice en confiant qu'il avait en vue, quand il a écrit la Chartreuse, la mort de Sandrino, le fils de Fabrice et de Clélia? Mais celle-ci est si rapidement évoquée à l'avant-dernière page qu'elle renforce plutôt le soupçon que la fin de l'histoire n'a pas eu l'ampleur que Stendhal prévoyait de lui donner. On se résigne mal, pourtant, à l'idée qu'il ait écourté l'intrigue pour de simples raisons commerciales. On verra volontiers la vraie fin du roman, avec Jean Prévost, dans le "Entre ici, ami de mon coeur" prononcé par Clélia (chap. 28). Quand les amants ont atteint un impossible bonheur, il reste à Stendhal à le défaire pour que l'histoire atteigne au tragique. De la lumière des premiers chapitres, le roman a viré au noir (chapelle de marbre noir où se retrouvent les amants, à laquelle se serait ajoutée une "chartreuse noire" si Stendhal s'était tenu à cette idée qui l'effleura en cours de rédaction ). "On ne peut pas apercevoir distinctement la partie du ciel trop voisine du soleil", disait-il dans la Vie de Henry Brulard (chap. 47) avant d'interrompre son récit. A l'inverse, il abrège la Chartreuse quand celle-ci s'est revêtue de teintes trop sombres. Pour l'essentiel, le récit a pris, à en croire Stendhal lui-même, les couleurs des tableaux du Corrège, dont les "grandes ombres, [...] nécessaires à faire valoir les clairs, [...] ont par elles-mêmes des grâces charmantes et qui jettent dans une douce rêverie" (De l'amour, chap. 31).

 

Il accueille avec une vraie joie l'article de Balzac. "Je n'avais jamais songé à l'art de faire un roman", avoue-t-il. Ce n'est pas feinte modestie, puisqu'il entreprend aussitôt de retoucher son style. Ces corrections, qui figurent sur l'exemplaire Chaper (détenteur du manuscrit), ont été reprises, mais en notes, par toutes les bonnes éditions critiques; parfois elles corrigent une obscurité, plus souvent elles alourdissent le trait et confirment que l'art de Stendhal est fait d'abord de liberté et de spontanéité.

 


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"Enfance" entre mémoire et oubli de Nathalie Sarraute

12272747290?profile=original"Enfance " est un récit autobiographique de Nathalie Sarraute (née en 1902), publié à Paris chez Gallimard en 1983.

 

Un écrivain vieillissant, riche d'une oeuvre importante, s'apprête, guidé par un interlocuteur anonyme, à "évoquer des souvenirs d'enfance". Dès les premières pages, le ton est donné: "C'est encore tout vacillant, aucun mot écrit, aucune parole ne l'ont encore touché, il me semble que ça palpite faiblement... hors des mots... comme toujours... des petits bouts de quelque chose d'encore vivant... je voudrais, avant qu'ils disparaissent... laisse-moi..." Ce récit de son enfance restera informel, discontinu, incomplet, et tentera de saisir, d'éclaircir, loin des "beaux souvenirs d'enfance", les moments clés, les sensations les plus importantes de sa vie de petite fille. Se juxtaposent ainsi toute une série de scènes courtes, d'impressions retrouvées grâce au dialogue avec cet interlocuteur omniprésent, qui recomposent, à partir de ces jalons essentiels, marquants quoique hésitants, l'enfance de Natacha Tcherniak. Une enfance déchirée entre deux pays et deux langues (la France et la Russie tsariste), deux familles (celle que forme son père avec sa seconde femme, Véra et leur bébé, Hélène; et sa mère qui choisit de la laisser à son père pour rester avec Kolia, son second mari, en Russie). Une enfance sauvée par la lecture et le goût de l'étude. Une enfance comme les autres, dont on retient un jeu, un jouet, une amitié, une bêtise; mais une enfance unique, où les mots et les sensations prenaient parfois une importance démesurée, d'où l'innocence semble absente, dont des pans entiers s'enfoncent dans l'ombre où tient à les laisser dormir, par peur de les trahir, la narratrice.

 

Cette autobiographie de Nathalie Sarraute renvoie sans doute davantage à l'ensemble de son oeuvre littéraire qu'aux modèles autobiographiques traditionnels. Le choix de l'autobiographie s'accompagne en effet d'un recul immédiat que prend la narratrice par rapport à son récit, recul non seulement introductif (voir les hésitations des trois premières pages), mais jalonnant l'oeuvre, la structurant véritablement. Cette narratrice, active et critique, adopte comme principe architectural du texte - ce qui en fait l'originalité première - une discussion actualisée dans et par la forme dialoguée du récit, laquelle organise en définitive, plus qu'un échange: une dialectique.

 

Le dialogue souligne que la mémoire n'a d'autre champ que l'incertitude. L'introduction de la voix d'un interlocuteur (qui oscille entre l'ignorance et un savoir égal, voire supérieur à celui de la narratrice) matérialise le doute, le scepticisme, la fragile frontière où s'installe le monologue de la narratrice, entre la mémoire et l'oubli, et qu'illustre la métaphore de l'émergence et du surgissement que l'on rencontre à plusieurs reprises. L'expression de cette incertitude, qui l'emporte sur les repères sûrs (nom de lieux, de rues, de personnes, dates), passe par le recours à la modalisation sous toutes ses formes (démonstratifs neutres, adjectif indéfini "quelque", adverbes de modalisation, "peut-être", "probablement") dans un récit dont la ligne thématique directrice est celle du flou et de l'ombre où l'auteur s'efforce d'isoler quelques éclats lumineux. Modalisation qui ne surprend guère le lecteur familier de l'oeuvre de Nathalie Sarraute, pas plus que ne le surprennent les phrases inachevées, l'usage des points de suspension, les réajustements progressifs qu'opèrent les mots pour se rapprocher de l'"impression" intacte, de la sensation originelle, au lieu de récapituler du "tout-cuit", "donné d'avance".

 

L'incertitude marque jusqu'à la chronologie du récit: s'organisant selon le principe de la juxtaposition de scènes privilégiées - et donc de l'ellipse, de la discontinuité temporelle -, il tait autant qu'il dit. Sa cohérence est d'ordre interne: les scènes peu à peu se répondent, s'interpellent, se modulent, et donnent ainsi une sorte d'autonomie à un monde qui se clôt sur lui-même. Certes, quelques indications chronologiques apparaissent çà et là, mais incomplètes ou imprécises souvent. Le livre s'arrête où la certitude des dates, de la chronologie, de l'Histoire, va commencer. Car le propos de l'auteur n'est pas de se livrer à une herméneutique de l'individu, d'une personnalité, mais à chercher l'être qui existe hors des mots, lesquels ne sont qu'un leurre, qu'un piège. On retrouve bien là tout le propos de l'auteur de Disent les imbéciles, roman auquel il est d'ailleurs fait allusion à deux ou trois reprises dans le récit.

 

De même le dédoublement, ou plutôt redoublement, de la voix narrative fait écho aux recherches de Nathalie Sarraute qui ne s'attache jamais à un personnage ou à une histoire, mais aux relations entre plusieurs personnages, elles seules permettant l'émergence des "tropismes" que son écriture se donne pour unique but de capter et de mettre au jour. La forme dialoguée souligne donc ici la démultiplication nécessaire de toute voix narrative dans l'autobiographie: l'interlocuteur déjoue les pièges de la langue, d'un mot, d'une image, et montre qu'on ne peut raconter sa vie sans se dédoubler entre celui que l'on a été et celui que l'on est devenu, qui raconte, tire les leçons, simplifie, explique, critique. Le dialogue signale l'ambiguïté de l'identité d'un narrateur, à la fois auteur et personnage. L'autobiographie de Nathalie Sarraute se caractérise ainsi par un double morcellement: celui de son histoire personnelle et celui des voix qui se chargent de la transmettre. Elle se signale aussi par sa tonalité, qui allie lyrisme et théâtralité. La langue adopte un mouvement de flux et de reflux, de progression par vagues, fondé sur la récurrence des images et des harmonies incantatoires, et berce le lecteur dans la poésie de son rythme. D'autre part le "récit d'enfance" est théâtralisé à l'extrême. Certes, les personnages sont rarement désignés (surtout l'interlocuteur dont le visage, le physique sont inexistants), jamais décrits. Le cadre de leurs échanges est passé sous silence: aucune "didascalie", aucun décor; l'immobilité est de rigueur. Mais l'action n'existe pas en soi, ni hors des mots ni au-delà des voix; elle n'est que cela, cet échange entre les protagonistes; elle est dans cette émergence du mot, dans l'éclaircissement du rapport des mots aux faits du passé, que seul le dialogue autorise. La voix l'emporte sur l'écriture: points de suspension, d'interrogation ou d'exclamation, phrases hachées, incomplètes sont l'empreinte d'une voix plus que celle d'une main.

 

L'écriture de Nathalie Sarraute s'écarte donc avec vigueur de l'écriture autobiographique traditionnelle et de son sens: celui d'une expérience herméneutique. Elle n'adopte les codes de l'autobiographie que pour les détruire de l'intérieur, mettre en évidence leurs limites, leur impuissance à dire l'authenticité d'un individu et de son histoire. L'enfance, telle qu'elle nous livre ici la sienne, existe d'abord par ses zones d'ombre, ses résistances à une expression raisonnée, lucide, linéaire. Enfance n'est pas un "récit d'enfance", mais l'incapacité de réduire l'enfance au récit.

 

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Le regard bleu

Douce lumière effleurant l'eau verte de l'étang

Deux oies sauvages s’envolent haut dans le ciel

Déchirant le silence d’un baiser alangui

Joues fardées de tendresse à la douceur opaline

L’homme que j’aime au regard bleu

Laissant ma bouche bourgeonner entre ses lèvres câlines

Ses mains vagabondes autour de ma silhouette fine

L’azur bénit nos cœurs d’une averse diamantine

 28/07/11

Nada

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brouillon james ensor

ENSOR James
Ostende 1860 - Ostende 1949


Peintre pré-expressionniste, dessinateur, aquafortiste et lithographe de paysages, marines, intérieurs, natures mortes et compositions fantastiques. Est surtout réputé pour ses scènes satiriques. Reçoit sa première formation artistique auprès des peintres ostendais E. Dubar et M. Van Cuyck. Etudie ensuite aux Académies d'Ostende (1876) et de Bruxelles (1877-80, J. Stallaert et J. Portaels) où il rencontre W. Finch, F. Khnopff, G. Vogels et Dario de Regoyos. Fréquente alors, grâce au critique d'art Th. Hannon, les milieux artistiques et intellectuels. Revient à Ostende en 1880. Ne la quittera plus, sinon pour quelques incursions aux Pays-Bas, en Angleterre et en France. Débute au dernier salon de La Chrysalide* en 1881. Participe en tant que co-fondateur (1883) au premier Salon des XX* (1884). Commence dans la mouvance impressionniste, prêtant une attention particulière à l'atmosphère sans négliger pour autant les réalités formelles et le rendu des matériaux. Pratique alors une facture généreuse où la pâte est appliquée au couteau. Abandonne cette facture réaliste, plutôt sombre, en 1885. Opte pour une peinture empreinte de lumière immatérielle, quasi irréelle. La couche s'amincit, posée dorénavant au pinceau. Dès 1886, le fantastique émerge dans ses toiles. Réalise L'Entrée du Christ à Bruxelles en 1888, tableau refusé un an plus tard au Salon des XX* et considéré aujourd'hui comme son chef-d'oeuvre. L'affaire constitue un tournant dans sa carrière artistique. S'ouvre alors la période des masques, avec des hommes-masques déshumanisés, la mort et les démons dans un monde de fiction. La peinture est épaisse, combine des couleurs vives, très contrastées. Après 1896, sa créativité le porte vers des natures mortes et des marines poétiques. S'oppose au pointillisme, défendu par certains membres des XX*, ainsi qu'à l'admission de J. Whistler, ce qui entraîne sa marginalisation. Participe à la première exposition de La Libre Esthétique* en 1894. Sa première exposition individuelle n'a lieu qu'en 1898, à Paris, et est organisée par la revue La Plume, qui sort un numéro Ensor (1899). Sur le plan de l'eau-forte, Ensor occupe une place de premier plan, malgré une carrière d'aquafortiste plutôt courte (1886-1904): en moins de deux ans, il grave 45 eaux-fortes; en moins de vingt ans, 129 eaux-fortes, dont une vingtaine sont qualifiées par E. Rouir de pièces magistrales. C'est le collectionneur allemand J. von Garvens-Gervensburg qui en publie le premier catalogue en 1910. D'autres terrains attirent également Ensor. Ainsi, il compose le ballet La Gamme d'Amour en 1911 et crée costumes et décors. La Gamme d'Amour sera éditée sous forme d'album lithographique en 1929. De même, il entame la série de lithographies Scènes de la Vie du Christ en 1912. La Galerie Georges Giroux* la publiera en 1921. Est anobli en 1930. Membre e.a. de La Chrysalide* (1881), L'Essor* (1882), la Société des Aquafortistes belges*, Vie et Lumière* (1904) et de Kunst van Heden* (Art Contemporain, 1905). Membre de l'Académie royale de Belgique (1925). Rétrospectives importantes de son vivant en 1920 (Galerie Georges Giroux*), 1929 (PBA, Bruxelles) et 1946 (National Gallery, Londres). D'autres suivront à partir de 1951 (MRBA, Anvers), en Belgique, à Anvers (1983), comme à l'étranger, à Stockholm (Nationalmuseum, 1970), Chicago (1976), New York (1977), Zürich (1983), Paris (Petit Palais, 1990). Rétrospective prestigieuse en 1999-2000 (MRBA, Bruxelles). Oeuvres aux Musées d'Anvers, Bruxelles, Gand, Liège, Ostende, Saint-Nicolas, Amsterdam, Otterlo, Zürich, Tel Aviv, New York (Modern Art) et à Los Angeles (Musée Paul Getty où est conservée L'Entrée du Christ à Bruxelles).

 

 

 

 

 

Biographie

La Famille

Sidney James Ensor (Ostende, le 13 avril 1860 à 1819 Novembre 1949) était le fils d'un père anglais (James Frédéric) et d'une mère belge (Maria Catharina Haegheman). Avec un oeil sur l'obtention du titre de baron, seulement en 1929 n'a Ensor demander la naturalisation. Jusqu'à ce moment il a conservé la nationalité de son père. La famille exploite une boutique de souvenirs et de curiosité à Ostende et arraisonné chambres aux invités d'été. Les jeunes Ensor a fréquenté le Collège de la Sainte Vierge à Ostende.

Illustration: photo Ensor dans la boutique

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Voir Grand d'Ostende (KMSKA 2706)

 

1876-1880: l'éducation

En 1876, Ensor a suivi des cours de dessin à l'école de dessin locales. Pendant les mois de printemps et d'été, il peint la nature des douzaines d'études sur les petits cartons roses. De 1877 jusqu'en 1880 il a étudié à l'Académie de Bruxelles. Il a reçu les leçons du directeur, Jean Portales, entre autres. Fernand Khnopff, Théo Van Rysselberghe, Willy Finch et autres futurs membres des associations d'exposition,L'Essor et Les Vingt , ont été parmi ses condisciples. A Bruxelles, il rencontre le poète et critique d'art Théo Hannon, qui lui fait découvrir les cercles libéraux de Ernest Rousseau, professeur à l'Université Libre de Bruxelles, et son jeune époux, le caractère d'experts Mariette Rousseau Hannon. La maison du couple Rousseau était un lieu de rencontre pour l'élite artistique, littéraire et scientifique de l'époque. Les contacts que Ensor s'il n'y avait-où il a probablement rencontré Félicien Rops et Eugène Demolder et d'autres-stimulé son développement artistique et intellectuel. À l'époque de 1886-1889, Ensor aurait retravailler un certain nombre de ses pièces dans des productions académiques grotesque.

Illustrations: Photo Le jeune Ensor, la peinture d'Ensor à son chevalet (KMSKA 2809)

 

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Willy Finch peinture (MSK Gent 1986-AH)
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Portrait de Théo Hannon (KMSKA 1854)

 

1880-1884: débuts

En 1880, Ensor installé un studio dans le grenier de la maison de ses parents à Ostende, où il allait travailler chaque maintenant et puis, en compagnie de Willy Finch. Bien qu'il ait vécu à Ostende jusqu'à sa mort, il séjourne régulièrement à Bruxelles et a participé activement à la vie artistique de la capitale. À l'exception de quelques excursions à Londres, en Hollande et à Paris, Ensor guère voyagé.

En 1881, il a fait ses débuts avec le cercle de Bruxelles progressive d'art, La Chrysalide . Il est devenu qucikly reconnu par amis et ennemis ressemblent comme l'un des artistes de renom de l'époque. Ses marines, natures mortes, des morceaux chiffre naturaliste et tableaux de la vie de la jeune femme bourgeoise moderne, comme le célèbre Le mangeur d'huîtres à partir de 1882, incontestablement appartenir à des œuvres majeures de l'Réalisme européen et Plein Aire mouvements.

En 1883, Ensor, avec un peu d'élèves plus âgés de Bruxelles 'académie, serait de prendre congé de l'association d'artistes L'Essor . Ils ont établi l'association d'artistes Les Vingt . Cela jouera un rôle important dans la diffusion de diverses organisations internationales d'avant-garde des mouvements.

 

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Le mangeur d'huîtres (KMSKA 2073)
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L'après-midi à Ostende (KMSKA 1852)

 

 

 

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Le nuage blanc (KMSKA 2175)

 

1885-1890: expérimentation

Entre 1885 et 1888, Ensor l'attention s'est surtout pour le dessin et la gravure. Sous l'influence de Rembrandt, Redon, Goya, gravures sur bois japonaises, des images et des parodies Brueghelian contemporain, Ensor développé une iconographie très personnelle et le design. Il a rejeté l'impressionnisme français et de symbolisme et s'est prêté aux qualités expressives de la lumière, ligne, la couleur et les motifs grotesques et macabres comme les masques de carnaval et des squelettes, dont il a rendu dans des tableaux massifs comme dans la série Les auréoles du Christ ou les sensibilités de la Lumière (1885-1886). Ces métamorphoses grotesques aboutir à Ensor plus connu et le masque de tableau monumental: L'Entrée du Christ à Bruxelles (1888-1889, huile sur toile, à Los Angeles, The J. Paul Getty Museum).

 

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Photo Ensor à son piano playor en face de la Joyeuse entrée du Christ à Bruxelles
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Gravure L'Entrée du Christ à Bruxelles (MSK Gent 1998-B-114-1)

 

Les femmes dans la vie d'Ensor

Vers 1888 Ensor répondrait Bogaerts Augusta avec qui il a entretenu une relation à vie, mais sans jamais vivre ensemble avec elle. Après la mort de son père en 1887, Ensor a souvent été chargée de s'occuper de sa mère, son live-in tante Mimi, sa soeur divorcée Mariette (ou Mitche) et sa fille Alexandrine, ainsi que la gestion de la boutique familiale, la plus importante source de revenus.

Premiers succès

En 1893, Ensor vainement se dressant contre la dissolution de l'art cercle Les Vingt. Octave Maus, secrétaire de Les Vingt , a fondé l'Association de l'exposition de La Libre Esthétique . Ensor a été régulièrement courtisé par La Libre Esthétique . Le Cabinet des Estampes de la Bibliothèque royale de Bruxelles a acheté un grand nombre de gravures en 1893, suivi un an plus tard par le Musée Kupferstichkabinett de dessins et estampes de Dresde et en 1899 par Albertina de Vienne. La rumeur selon laquelle en 1893 Ensor avait offert en vain de vendre la totalité du contenu de son atelier pour 8.500 francs belges (BEF) n'a jamais été documenté et semble peu probable au vu de son succès commercial croissant. En 1895, Ensor sollicité avec succès le ministre des Affaires intérieures pour l'achat de lampes Le (1880, huile sur toile) pour le Musée National (l'actuel Musée-journée Royale des Beaux Arts de Belgique à Bruxelles). Ensor demandé 2.500 BEF pour le travail. En 1897, il a de nouveau demandé au gouvernement succès ville d'Ostende à l'achat d'une peinture pour le musée de la ville. Ostende versé 2.000 BEF pour le réchauffement Misérable malade lui-même (1882, huile sur toile, détruit en 1940).Ensor a participé plus activement à la vie artistique locale à Ostende et est devenu président du Cercle des Beaux-Arts , dont il établi.

Ensor rajeunissement artistique a été remarqué par des artistes allemands et les critiques autour de 1900. Alfred Kubin, Paul Klee, Emil Nolde, Ernst Ludwig Kirchner, Georg Grosz, Herbert von Garvens-Garvensburg ou Wilhem Fraenger entendu que « le peintre des masques des ' (la peinture de masques) radicalement rompu avec les classiques d'Europe occidentale des valeurs et des traditions artistiques .

Il a également été reconnu en Belgique comme l'un des pionniers de l'art moderne. François Franck et les admirateurs qui étaient membres de l'Association de l'Exposition d'Anvers L'art contemporain serait de promouvoir avec succès l'œuvre d'Ensor, tant au pays qu'à l'étranger.

 

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L'intrigue (KMSKA 1856)
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L'étonnement de l'Wouse Masque (KMSKA 2042)

 

À partir de 1896, Ensor était déjà lui-même plus la promotion comme un écrivain. Franz Hellens, qui en 1974 a écrit l'avant-propos de l'une des éditions duÉcrits , a parlé de «folles mots" et a indiqué que cette «est la vraie Ensor [...] le maniant l'épée et mielleux Ensor, mordant et irrévérencieux, naïve et cynique. Le plus grand enfant terrible de la peinture ait jamais connu, un enfant dans toutes les connotations véritable et terrible de la parole ».Principalement sur ​​l'art Ensor publié dans les journaux Le Coq Rouge et La Ligue artistique . Plus tard, il a été demandé de plus en plus comme un haut-parleur occasionnels et il a profité de cette occasion pour attirer l'attention sur la division des dunes de sable, de l'architecture moderne et la vivisection.

Le Musicien

 Dans un certain nombre de discours Ensor s'est appelé un précurseur du luminisme, fauvisme, le cubisme, l'expressionnisme, le futurisme et le surréalisme. Ensor a également accordé une importance particulièrement grande sur ses productions musicales. En 1911, il écrit le livret et compose la musique d'un ballet intitulé La Gamme d'amour . Pour cette pantomime il a également développé le décor et les costumes. En 1924, ce ballet a été réalisée dans la maison d'Anvers opéra. En 1917, Ensor s'installe à la maison dans la Flandre Vlaanderenstraat / Rue de qu'il avait hérité de son oncle. Aujourd'hui, le musée James Ensor est logé ici.

 

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Musique sur la rue de Flandre (KMSKA 2330)

 

Enregistrement sonore unique

En 2003, un enregistrement sonore unique a été découvert dans les archives de la radio de la VRT. Sur cet enregistrement, avec d'autres Flamands Ouest bien connu, Ensor a été interviewé en 1936 à l'occasion de la «Journée de la mer». Ensor parle parfaitement dans le dialecte d'Ostende dans cette interview. Ostende a été plus que sa ville natale, il a été sa muse. Il l'a appelé 'Ostende, chers petite fleur de couleur, «eaven de la mer».

Auteur: Todts Herwig, les contributions par Catherine Verleysen et Robert Hoozee

 

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Sensiblement présent

 

Doux ami, tu m’as dit que tu quittais ce monde,

Alors que j’ignorais ton état de santé.

Je me sentis perdue, ne pouvant accepter

L’adieu définitif que me portaient les ondes.

 

Désormais au repos dans ta patrie lointaine,

Tu es exonéré de toutes les souffrances.

Tu as vécu heureux, ayant eu de la chance

Et savais partager, avançant les mains pleines.

 

Au cours des ans, tu m’as confessé tes pensées,

Révélé tes envies, tes émois et tes rêves,

J’étais, inconsciemment devenue ton élève.

Charmée, je me laissais souvent influencer.

 

Ma vie soudainement, me semble décevante,

Par manque d’énergie, de joies et d’intérêts.

Les choses que j’aimais ont perdu leur attrait.

Je n’envisage rien qui me rendrait fervente.

 

La mort, le douze avril, prit ton corps et ton âme.

Tu gis sans existence, exilé de chez toi.

Tes lettres ont capté l’énergie d’autrefois,

Tu réfléchis, racontes, et souvent, tu t’enflammes.

 

J’ai vers toi, chaque jour, un élan de tendresse,

En voyant ta photo que je croise en passant.

Tu es dans ma maison sensiblement présent.

Je t’entends me parler, tu chasses la tristesse.

 

27 juillet 2011

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Flo monomaniaque

Les têtes surgissent de nulle part venues , juste ici une pensée à la série des monomaniaques de Géricault. Ces portraits poursuivent mon inconscient.

 Je ne peux rien dire d'autre.

flo du 25 juillet 120x120 acry et marouflage sur toile

gegout©

flo 25 july

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L’enfant perdu


L’enfant perdu

Elle adorait aller acheter des livres à la bibliothèque avec sa mère. 

Le bâtiment de la bibliothèque était situé sur le grand boulevard,  quatre étages de livres, le sous sol était la section enfants, sa mère doctorante en physique achetait ses livres aux troisième étage. Une liste d’achat de livres et de brochures à la main, sa mère finissait  ses achats en un clin d’œil; alors le vrai plaisir commence, la descente au sous sol avec l’ascenseur vieillot, l’entrée dans ce monde de livres d’enfants multicolores, les tables basses, les tabourets inconfortables, l’odeur des livres, ah !! Ces odeurs qui lui donnent le vertige, et surtout la superbe vendeuse très vieille est très douce.  

Ce jour là tout avait commencé comme d’habitude, troisième étage et descente au sous sol, la vendeuse qui l’aimait bien lui proposa les nouveaux arrivages, les yeux brillants de bonheur elle s’installa sur un tabouret elle devait décider quel livre acheter aujourd’hui.

Le portable de sa mère  résonna avec  son drôle de carillon, il était défendu de parler au téléphone, sa mère lui fit signe qu’elle sortait pour quelques minutes, surtout qu’elle ne bouge pas, la vendeuse était occupée pas loin de la….

Trois minutes, la mère revient, le tabouret est renversé elle a disparu avec les livres, on la cherche, tout le monde la cherche,  dans tous les coins, sous toutes les étagères, la panique s’empare, le portier ne se souvient pas l’avoir vue sortir, la police arrive, plus tard les chiens, son père est là, il aide aux recherches. Rien. Sa photo est diffusée dans la presse, à la TV. Rien.  

Le temps passe, on l’oublie, sa mère avec l’aide de nouveaux anti-dépresseurs arrive à surmonter son malheur, son manque d’elle. Son père  boit de plus en plus.

Les livres numériques remplacent les livres imprimés, la bibliothèque doit être renouvelée et s’adapter au progrès. Les travaux commencent, on abat des murs, on renouvelle les meubles, des centaines de PC sont branchés avec connections internet, la section enfants est maintenant au deuxième étage, les tabourets sont remplacés  par des chaises  spéciales pour enfants, les PC posés sur un pupitre moderne.

Le jour de l’ouverture, la bibliothèque renouvelée est plein d’invités, le  jeune directeur dans quelques instants donnera le signal et tous les PC seront à la disposition des clients.

Clic, les écrans s’allument, elle est la belle jeune fille, un livre numérique à la main, l’autre posée sur le bras de la super vendeuse tellement douce…… 
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L'adieu du pauvre

L'ADIEU DU PAUVRE

 

Toi,  chouette , tu es seule à me voir .  Alors écoute :

La nuit ouvre tes yeux et j'attendais la nuit.

tu m'observes et je sais tu devines

tu devinais déjà quand tu m'as vu grimper.

 

Pas très fou  pensais tu,  ton regard est si large

Alors pourquoi venir se perdre dans ce bateau perdu

 

Saurait-il ?

Oui.   J'avais entendu

Ils ont dit  : " Construisons une nef pour les fous

Envoyons les se perdre vers la Narragonie.

Tous ces clones de rois de seigneurs  prétentieux

Ces ivres de pouvoir ne pensent qu'à leur ventre. "

 

Et de charger  la nef de poulets, de cerises,

d'alcool , de miel , de gras , de sirops indigestes.

 

"Ils n'arriveront pas  . Oubliés de l'histoire.

ne pourront que se taire .  Leur panse éclatera . "

 

Moi l'oublié, le pauvre , le maigre , le poète ,

je sens l'odeur du diable

Mais j'avais espéré.

Le moine  en sa capuche,  la religieuse noire

eux sauront résister,  jeûner quand il le faut .

Mais leur tête a brisé son sceau au son des luths

Vois !  Le monde agonise même sur ce bateau .

 

Alors ?

Etre  affamé  et  seul en la Narragonie ?

seul pour dire, crier , convaincre , raconter ?

Ma voix  est bien trop faible.

ils ne m'entendront pas , ne pensent qu'au plaisir

leurs yeux  sont égrillards , autre leur gourmandise.

 

Je voulais leur parler ils ne me voient qu'à peine

sont noyés en  leurs sexes 

perdus   au son du luth

Ah loi de chasteté !

oublies -tu l'interdit , ce moteur du désir ?

libres sur ce bateau ils ont oublié Dieu .

 

L'eau est verte.   J'y trouverai  mon espérance

Oui je veux oublier la sombre déchéance.

l'air pue les détritus et les laideurs de l'âme

les abysses m'appellent et ma mort sera douce

mes illusions m'embaument et je rêve de bleu

d'eau salée,  de fraîcheur , ablutions salutaires

allez souris Chouette , tu sais que j'ai raison

mes cheveux sont trempés,  mon sourire  se noie

...

Adieu .

( d'après la nef des fous  de Jérôme Bosch )

 

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"Même soleil", avec ou sans lui

C'est pendant tout l'été à Divonne -les -Bains. Une façon originale de découvrir la riviève qui traverse la ville thermale ; Le circuit commence à l'office du tourisme et se termine devant l'Esplanade; Tout au long de la "Divonne" des œuvres d'arts , peintures et photos reproduitent sur des bâches de grand format.Tous les artistes invités par le "komissaire Kaviiik" présentent 2 œuvres . A vous de les découvrir en levant les yeux sur l'itinéraire bucolique de la "Divonne"

kaviiik et moi gessien

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CHAVIRER CHASTE

(pour ceux qui adorent les chats... et rire un peu)

 

Juchée sur le machicoulis

Minaude

miaule un tantinet

Mate le  ce minou belle chatte

qu'ondule  ton pelage

En patte de velours va…

fais la chattemite

 

Miaule une chanson 

danse le tcha-tcha-tcha

 

Il est câlin le croc  de mon malin matou

va ronronner sous les petits coussins caressants  de ses pattes

niche toi

 

Il  les mâchonnera ton pelage

ton cou

 

Mais ne tangue pas trop et feule doucement, Chut !

 

Enchevêtrés au creux de la gouttière .

prenez garde au roulis

Choisissez

de chuter sur la jonchée de feuilles

 

C'est chouette une nuit chaude où chouchoutent les chats

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un poète savoyard Jacques ANCET

Note de lecture

 

Jacques ANCET  L’identité obscure  (2010 Lettres vives )

Prix Apollinaire 2009

 

note de l’éditeur « L’Identité obscure » est un poème, un chant intérieur où souffle et intensité, lenteur et accélération, concentration et expansion, méditation et vision, se heurtent, se croisent et se confondent.

 

C’est un recueil très construit.  Composé de treize chants de 76 ( 7+6=13) ou 85 (8+5=13) vers de treize syllabes , une contrainte stylistique pour parler de l’égarement de l’être, du débordement, ces impressions que soi est autre sans qu’on n’arrive pourtant à l’exprimer... De plus, on ne remarque aucun point dans les treize chants qui composent le recueil, comme un souffle qui divague. C’est un roman philosophique profond.

 

***

La poésie de Jacques Ancet est la matérialisation d’une présence  son leit-motiv :

«c’est là».

 

On ne le sent pas seul, il est en compagnie  du « Je » l’ autre de Rimbaud ; un autre qui ne lui est pas étranger et qui nous fait ressentir  un souffle  pas étranger à nous non plus 

Lire sa poésie  nous met en présence de notre propre « je » qui accompagne  notre

« moi »

C’est vivre  une intimité, une tiédeur, une voix secrète c’est entrer dans un pays de résonances.

 

Le recueil vers lequel  je retourne le plus souvent est « Dialogue de l’arbre  et des saisons » la vie d’un arbre en compagnie  d’un poète  dans sa cuisine  où on l’imagine très bien ;  comme si on était proche d’un rideau entrouvert. 

 

Il a, il me semble, des secrets à révéler. Je ne regrette pas d’avoir fait l'effort de le découvrir. Il m’a ouvert  les portes de la poésie espagnole et en même temps bien entendu celles de l'âme de ce peuple riche et passionné. Il habite près d'Annecy où il a enseigné l'espagnol dans les classes préparatoires aux grandes écoles.au Lycée Berthollet  Il a introduit en France l'œuvre de plusieurs poètes comme Luis Cernuda, Vicente Aleixandre, José Angel Valente, Xavier Villarutia., entre autres.

 

            Son écriture  surprend peut être un peu  au début  en ce sens qu'elle se présente comme une poésie faite pour conduire le lecteur aux limites de l'être. On peut la première fois, dans les livres de prose, être déconcerté par ces longs paragraphes, privés des repères habituels ( noms et liens de parenté des personnes)   qui accompagnent dans le récit des histoires humaines. La ponctuation n'étant marquée que par des virgules sans rien qui puisse signifier le début et la fin d'une histoire. Cependant je ressens maintenant la ressemblance de ce fleuve de paroles avec mon propre fleuve intérieur et je commence à y retrouver un chemin familier.

 

Cette poésie invite à un voyage déconcertant, parfois, surprenant toujours.

 

La première œuvre que j'ai eue entre les mains a été « La tendresse » . J'ai été surprise et émerveillée de découvrir comment un homme pouvait ressentir avec autant de profondeur les émotions vécues par une mère en attente et en découverte de son enfant.

 

 En voici un passage

 

"Tu n'as pas de visage et sans doute est-ce pourquoi mes mots s'en vont vers toi cherchant à cerner l'ombre que tu es, un chien aboie, des voix parlent, le silence est toujours si fragile, cette solitude où pour la première fois tu viens au monde, où peut être tu pourras aussi, je ne te connais pas, tu n'es rien que l'obscur de ma phrase, cet appel soudain, au volant, conduisant sur une route en pente, le soleil à gauche éclairait les collines et j'ai su que de quelque façon tu devais exister, ombres, visage négatif, tu était là sans corps, sans nom en moi ce présent [...] Je regarde la femme que j'aime [...] mais c'est toi qui parle maintenant, le sang, la bouche d'ombre, intermittent tu clignotes entre les mots [...]

 

Ce recueil est le  quatrième volet d'un cycle comprenant: L'incessant, La mémoire des visages et Le silence des chiens  J’imagine un être qui poserait face à lui pour mieux les regarder,  les émotions,  l'amour, comme des objets fascinants  et après une observation précise, profonde, aurait été capable de se les approprier. Est ce l'émerveillement de cette sorte de dédoublement qui a lui rendu l'écriture nécessaire ? Ce fardeau merveilleux a-t-il fait déborder son âme jusque sur le papier?  Quand Malherbet ajoute que l'expression de Jacques Ancet est celle d'un être désirant, qui le sait, et qui ne veut pas perdre l'objet de son désir, la nécessité de son écriture  me devient évidente.

 

On lit dans Silence corps chemin : " Écrire c'est être traversé " Et je suis là à me demander si à force de s'approprier les poètes espagnols qu'il aime il n'aurait pas acquis ce don d'emporter en lui tout objet d'amour qu'il soit attendu, présent ou mort.

 

          Qui est ce poète qui dit " La poésie c'est le bruit que fait le monde quand je parle" et encore: " soudain la littérature ce n'est plus parler (écrire) avec la distance que supposent narration, description ou expression, mais c'est être. On n'est plus en face ou à côté : on est à l'intérieur, dans la peau de l'autre. Et on découvre que c'est la sienne"

De son activité de traducteur, Jacques Ancet dit qu'elle est au service du poète et de la poésie; qu'il n'a pas traduit les poètes espagnols seulement pour les faire connaître mais surtout pour se les approprier en les faisant revivre dans sa langue: " je ne traduis pas d'abord parce que je suis hispanisant mais parce que je suis un écrivain français et que je crois ma langue capable de tout "

 

            J'ai rencontré Jacques Ancet plusieurs fois. C'est un être silencieux, très discret. Un être à découvrir. Une feuille qui frémit au moindre souffle de vie Il me semble que dans sa discrétion il vit plus intensément que nous tous.

 

                                                                                                  Hélène SORIS

 

 

Pour en savoir davantage : http://www.blogg.org/blog-55642.html 

 

 

 

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Mon mari, "Dieu"... et moi là-dedans?

Je ne sais pas encore utiliser ce site qui me plaît bcp!


Je viens d'être éditée et je cherche à partager mon travail. Ce n'est pas pour des raisons futiles de vanité mais pour suivre l'injonction de mon guide : écrire pour faire connaître mon cheminement et transmettre les enseignements reçus.

En effet, comme prof de philo, ma vie est une recherche de réponses aux épreuves de la vie, à travers les religions, la spiritualité et l'ésotérisme. Je désire transmettre ce que j'ai collecté pour aider ceux qui rencontrent les mêmes questions : pourquoi le mal, la souffrance ou la perte d'un être aimé?
La réincarnation est (pour moi) la seule juste explication de nos épreuves. J'ai eu la chance de faire une NDE (expérience de mort imminente) qui m'a donné la certitude de l'Amour et de la Lumière. Et il m'a été donné de rencontrer le grand amour : mon âme-compagne!

Ce livre est un dévoilement d'une partie de ma vie à partir de mes journaux intimes, exposant les réponses que j'ai trouvées aussi bien dans les livres que dans des rencontres fabuleuses d'êtres de lumière (comme Anne et Daniel Meurois -Givaudan, Swami MuKtananda, Ma Suryananda Lakshmi...)
Mon livre n'est qu'en apparence une autobiographie, il se veut d'être un livre-compagnon pour proposer des clés et donner un sens à la vie.
J'ai suivi le conseil de l'Initié : "Il vous est donné d’idéaliser la souffrance et d’en offrir le fruit au monde... Que ce soit une consolation pour vous de sentir que, de votre chagrin, du bien sortira pour les autres." 

 

4e de couverture

 


Katia Coeur eut la chance de vivre une NDE : Rencontre avec La Lumière. Vie illuminée.

C'est une passionnée, amoureuse des livres, de la Nature et du Divin, et de son âme-compagne!

Un amour fou et interdit les réunit dans un lycée, elle est Professeur de Philosophie, il est élève. Ils franchirent bien des obstacles unis dans la même recherche du Divin. Mais son papillon de mari partit. D'où un questionnement permanent : pourquoi retrouver son âme-compagne... et la perdre ? Pourquoi des millions d’enfants souffrent-ils ? Pourquoi le « mal »? Pourquoi la guerre?

 

Katia Coeur a suivi l’enseignement d’êtres d’exception : Swami Muktananda, Ma Suryananda Lakshmi et Anne et Daniel Meurois-Givaudan. Elle trouva ainsi la force de vivre, d’enseigner et d’oeuvrer 20 ans dans une association de parrainage d’enfants défavorisés..

A la retraite, elle peut suivre l'injonction de son Guide : tu as une mission. Ecris !

 

Katia Coeur propose simplement le fruit de ses découvertes pour aider ceux qui rencontrent douleurs physiques, morales et métaphysiques. Témoigner de ses luttes et de ses victoires, partager ses certitudes, transmettre les enseignements reçus.

Elle suit le conseil de l’Initié :

Il vous est donné d’idéaliser la souffrance et d’en offrir le fruit au monde... Que ce soit une consolation pour vous de sentir que, de votre chagrin, du bien sortira pour les autres. 

 

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Après les lichens, la pluie..!

"Rain"  après "lichen"

  Cette peinture qui fut très remarquée lors de mon expo en Suéde va rejoindre un intérieur ou il ne pleut pas..

 Cette peinture comme d'autres interpellait les amateurs venus voir mon travail.

 Le fait de mettre une peinture dans la peinture avait un aspect magique pour beaucoup de visiteurs.

 En parlant de visiteurs, je dois dire que malgré la part importante de touristes baillants devant les oeuvres, j'ai rencontré de vrais et touchants amateurs d'art.

 Les suédois comme la plupart des Nordiques sont plus ouverts à l'art contemporain que les Français figés dans leur clichés traditionnels

rain 120x120

 "Rain" acry et marouflage sur toile. 120x120 gegout©adagp2011

 Longue vie à elle. 

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Les Lèvres du Silence

 

 

        LES LEVRES DU SILENCE

 

Silence des forêts

Silence des rivières

Silence des désirs

au soleil de minuit.

 

Les lèvres du silence scellent l'âme des morts.

 

Les belles du sommeil

réveillent le silence

et l'on entend parfois

sur le Chemin des Dames

La voix des fantassins.

 

Ils nous crient en silence :

 

"Je suis un fantassin

et je marche

       je marche."

 

LA VOIX

 

"Il reste dans mes yeux

des traces d'espérance

Il reste dans mes yeux

des souvenirs d'errance

Mais je garde en mon âme

un récit de lumière

où lévite le corps

décharné de l'oubli

avant de m'endormir

AU SOLEIL DE L'AMOUR."

 

Après une visite au Chemin des Dames

et à la Caverne du Dragon dans l'Aisne le 4/10/2003, Jour

anniversaire de la bataille de 1917 (Pure coïncidence)

 

En hommage aux oubliés du temps et aux victimes de nos stupides guerres.

 

Rolande Quivron (E.L.Quivron-Delmeira)

 

 

Ce poème a paru dans la Revue du Grenier Jane Tony.

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Guerre

                                                                  

 

                                                                        

 

GUERRE

 

L'ombre dessus les cases absorbe le silence

Tout stagne, tout pourrit sous Ton Indifférence

Des enfants muets, blêmes,

tremblent d'effroi suprême

   Et l'odeur de la mort plane, rôde sur l'immense plaine.

 

Des cris, halètements des hommes en furie,

Quand donc cesseront-ils

de tuer des enfants ?

Mais qu'a-t-il mérité ce peuple plus qu'un autre

Pour vivre en croupissant puis mourir de la sorte ?

 

Faudra-t-il toujours qu'il y ait sur la terre

Des hommes en folie

bardés de cris de guerre

Et des petits enfants tremblants, muets d'effroi,

Qui Vous tendent les mains en demandant "Pourquoi" ?

 

                                                                                 Quivron Rolande (E.L. Quivron-Delmeira)

             Extrait du recueil "Parallélismes" Ed. B. Altenloh  1970

 

 

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INSTANT FUGITIF

12272749688?profile=originalAprès la lecture d'un texte , devant un paysage , un tableau ,l'écoute d'une musique ,L e coeur soudain se gonfle d'une joie spacieuse "JE SUIS BIEN "Bref instant éphémère d'aucun dirait Etat de Grâce   , Illumination  cet instant fugitif Qui par sa brusque absence induit le désir

François Cheng parle du Vide Médian

"Nous  sommes l'instant

En nous jaillit le jour

Chaque fois pour la première fois

En nous l'instant

En nous le lieu

Nous consentons à être Le jour dans la nuit

Pour toutes une fois "

(Livre du vide Médian )

Toi Ami qui passe qu'en penses-tu ?

 AA( Huile sur carton 50 X60 )

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post mortem


  • Et voici que, ironie du sort..
    Lucian Freud se fait voler le "prime time" par un obscur Norvégien en quête absolue de célébrité.
    J'ose dire que nous serons confrontés à ce type d'événement extrême de plus en plus souvent.
    Pourquoi ? peut-être parce que la "poésie"de l'aventure humaine n'est plus suffisante pour combler certaines frustrations.
    Lucian Freud mettait dans son exercice de la chair mise en avant toute la détresse de l'être humain, détresse et fascination.
    Je pense à Monet paignant les reflets de la lividité post mortem sur le visage d'une de ses proches
    Bacon et tant d'autres ont exploré ce qui me fascine moi aussi.
    Je veux dire que l'acte de peindre et dans ce cas là aussi dans  le plaisir de faire.
    portrait-de-dieu.jpgbon-dos-de-face.jpgEtude pour un corps livide 100x80 gegout©adagp
    portrait en pied de dieu 145x110 gegout 2009©adagp
    La chair.. sublimée par notre regard sans passer par la mitraille, le carnage qui relève d'une frustration
    que les artistes peuvent contourner. Même si les pulsions sont parfois aussi fortes, 
    le fameux passage à l'acte se fera de façon détournée, pourtant la violence est là rampante..


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administrateur théâtres

« Nous ne  s o m m e s  pas toute la misère du monde ! »

 

 Joué devant des dizaines de milliers de spectateurs en Europe, au Canada, à la Guadeloupe…  et en Afrique, le spectacle «  UN FOU NOIR AU PAYS DES BLANCS » a dépassé les 1500 représentations. L’Européen a coutume de dire : « on ne peut quand même pas accueillir toute la misère du monde ! »  Pie Tshibanda rétorque courageusement :

« Nous ne  s o m m e s  pas toute la misère du monde ! » Et de nous conter avec verve son histoire personnelle, celle de son pays, celle de son exil, celle de sa réussite …Et de nous prouver que le genre humain  est à la fois unique et multiple. Que les attitudes xénophobes ne tiennent pas l’analyse rationnelle. Voici un spectacle tout en humour et en finesse conté avec une volubilité généreuse et sans failles. C’est l’occasion de réviser nos jugements à priori, de mettre à la poubelle certains stéréotypes tenaces.  C’est un spectacle qui fait mouche car il est fort toxique pour nos  attitudes sécuritaires et notre repli habituel sur nous-mêmes. 

 

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Il a des armes : de la ténacité, la conscience d’exister malgré toutes les rebuffades, un sourire touchant, une façon d’oser aborder l’autre sans brusquer, convainquant l’autre de ses bonnes intentions et de sa bonne foi. Une pépite d’humour dans le cœur, il désarmera nombre de citoyens Belges majoritairement hostiles à l’arrivée des sans-papiers. Il a aussi une bonne étoile.

Et il est intarissable.

 

Il va démêler avec tendresse  les  questions cruciales posées par son fils : « Papa, pourquoi sommes-nous les autres ? » «  Papa pourquoi t’es tout seul ?  » En Belgique il a découvert ce que c’était d’être « noir », de ne pas être d’abord « un homme ».  Il va démonter les causes lointaines de son exil, les rapports viciés Nord-Sud, les guerres tribales qui faisaient rage en 1992. Ce qui nous est donné à entendre est atroce et effarant. Et si on se bouchait les oreilles?

 

Il va prouver que la misère est dans les villages désertés,  là où il n’y a plus de boulangerie, plus d’emploi  et plus personne qui parle avec les autres.

A l’accusation courante de « Vous venez manger notre pain », il répond finement « Pourquoi pas ? ». Du pain, il en a donné, il a créé une école des devoirs à Court St Etienne, sa maison est ouverte à tous,  il a même créé des emplois.  Si on ajoute un couvert au réveillon, est-on plus affamé, ou bien y a-t-il un peu moins dans la poubelle ?  

 

Un petit détour par Wikipedia nous rassure : ce n’est pas un sorcier, ce n’est pas un funambule, encore moins un fou… En résumé, la famille de Pie Tshibanda est originaire du Kasaï et fait partie des nombreux Congolais amenés au Katanga pour y travailler dans les mines.

Après des études de psychologie à l’université de Kisangani, de  1977  à  1987, il est  professeur en humanités, conseiller d’orientation scolaire et directeur des études dans divers établissements scolaires du Katanga. Il est  enfin psychologue d’entreprise à la Gécamines (Union Minière) à Lubumbashi.

Mais en 1992 une épuration ethnique à l’encontre des Zaïrois originaires du Kasaï se met en place  au Katanga. Mobutu ferme les yeux. Les Kasaïens qui échappent aux massacres, après avoir tout perdu, se trouvent parqués durant des semaines dans des conditions épouvantables dans divers lieux dont la gare de Likasi, en attente d’évacuation. Un train de l’infortune doit ramener les rescapés. Il faut un mois pour couvrir les 1000 km qui les séparent du Kasaï d’origine. Les décès sont journaliers.   Pie Tshibanda nous conte son vécu sans aucun  pathos, avec une dignité remarquable. Néanmoins il estime devoir dénoncer les massacres dont il a été témoin. Il réalise un film vidéo, publie une bande dessinée et écrit plusieurs articles. Devenu un témoin gênant, Pie est contraint d’abandonner sa famille  et le Congo où il est en danger de mort. Il obtient finalement l’asile politique en Belgique.

Il y a « les gens respectable et les bousculables » Nouvelles humiliations et tribulations tout aussi angoissantes. Existe-t-il seulement ? Il en arrive à se poser la question. D’intellectuel estimé, le voilà passé au statut de réfugié. A 44 ans, il se trouve alors confronté à l’exil et à la solitude, aux problèmes de communication et aux différences culturelles apparemment insurmontables. Mais, intrépide, il surmonte  les difficultés, fait  venir son épouse et ses six enfants et fait reconnaître ses diplômes. La suite, c’est sur les planches, devant des milliers de spectateurs stupéfiés, la réconciliation et la générosité brandies en étendard !

 

Pie n’a rien d’Hamelin, il a tout de l’humain. Il est la très belle voix des sans-voix.

 

http://www.bruxellons.net/founoir.html

 

Spectacle présenté dans le cadre du festival « Bruxellons » au château du KARREVELD, le 23 juillet 2011, malgré la pluie !

http://www.tshibanda.be/

 

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administrateur théâtres

Festival de l' Orangerie du Château de Seneffe

12272746871?profile=originalCette année, au Festival de L'Orangerie, Véronique Bogaerts et Patricia Raes ont invité tous leurs amis solistes pour un feu d'artifice musical au cœur de l’été.

… Et si le troisième et le quatrième  soir se rapportent au deuxième, ce festival de musique de chambre est la perle des hôtes de ces bois ! L’orangerie du Château de Seneffe a vécu un 22 juillet étincelant, vibrant, convivial et raffiné. Une soirée consacrée au piano dans tous ses états.  

 

MMM ... : merveilleux moments musicaux!

Un festival de doigts  - de 5 à quarante -  parfois tous sur le même clavier. Des interprètes de  renommée mondiale : Dominique Cornil, Muhiddin Dürrüoglu, Philippe Raskin, Jean-Claude Vanden Eynden, quatre pianistes … deux pianos… et des œuvres allant crescendo dans l’implication du nombre de mains : Scriabine, Ravel, Stravinsky, Czerny, Ligeti,  Rossini, Beethoven, Elgar, Schumann, Chopin. Ce  répertoire fait de  12 joyaux de la musique puisant tant dans le classique que dans le contemporain a enchanté le public enthousiaste massé dans la longue salle de l’orangerie du château.  Mais ce concert extraordinaire véhiculait surtout une ambiance  de joie, de connivence et  de partage. L’ espièglerie des quatre artistes s’ingéniait véritablement à séduire le public tout en s’amusant follement entre eux et avec leur instrument. C’est la transmission de  la joie profonde de la musique qui menait le jeu. Demandez à Muhiddin Dürrüoglu! Et le séduisant Philippe Raskin est toujours aussi craquant! Un contraste frappant dans le climat plutôt morose qui a envahi la Belgique depuis plus de 400 jours. Parole de J-C Van de Eynden qui préfère l’hymne à la vie, l’ode à la beauté, la création du bonheur partagé.

 

 

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Epinglons une interprétation extraordinaire de Dominique Cornil du célèbre Nocturne opus 9 de Scriabine pour main gauche seule … à 5 doigts donc. L’autre main reposant tranquillement sur le genou droit. Mais cette musique est loin d’être tranquille, elle est enflammée, romantique en diable,  éblouissante. Dominique Cornil, sous des dehors sérieux si pas sévères, nous livre des sonorités retentissantes, en force et en nuances. On ne voit qu’une main, on en dirait trois! Cette pièce de musique d’une  prodigieuse subtilité devient d’une expressivité fascinante sous ces cinq doigts à la fois de fer et de velours. Sans compter le jeu invisible des pédales… 

 

Le public ose à peine  respirer quand ces Quatre Mousquetaires de la musique s’attaquent ensemble  à l’Ouverture de Guillaume Tell,  à 40 doigts, sur deux pianos.  Si tout commence dans une ambiance plutôt bucolique et élégante, l’attaque du thème principal est délirante et les 4 artistes ont presque du mal à se retenir de rire et personne ne perd les pédales. Véronique Bogaerts tourne tranquillement les pages, pendant que les artistes s’amusent.

 

Mais le plus frappant dans ce concert c’est l' interprétation fracassante du Sacre du Printemps, fauve et colorée par Jean-Claude Vanden Eyden et Dominique Cornil. L’ambiance est tribale. Il n’y a que deux pianos, quatre mains et c’est tout un orchestre que l’on entend. Mais ici avec un détail, une clarté, une définition musicale intense. Tour à tour se projettent la trépidation de la vie, le bouillonnement, l’apaisement, le renoncement même. Une vraie frénésie contraste avec des éclats de lumière. Cette musique emporte comme un fleuve démonté qui charrie tous les objets de la création. Panta Rhei. Tout coule, tout passe avec rage et déferlement, mais les artistes restent. Radieux. Et c’est l’ovation !

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Des tas d’autres  surprises ludiques ornent ce concert. Signalons ces trois mages penchés de leurs six mains de lumière sur le même clavier, gobant les notes de Czerny – Les trois Amateurs - de leurs mimiques expressives, de leurs œillades complices, anticipant le rire de Mozart, révélant son élégance. Le trio magique se délecte et est délectable. Le final est majestueux et la joie des compères, contagieuse ! C’est comme si on avait déjà bu le champagne ! Sourire massif du public.

 

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Le dernier morceau : « Pomp and Circumstance » de Edward Elgar, l’incontournable des Proms,  sera inoubliable pour les participants que se sont levés, inspirés par J-C Van de Eynden.  Les artistes sont ovationnés et le public se met à chanter à la paix et à la sérénité à retrouver ! Land of Hope and Glory !  Bis très émouvant, le public se lâche. 

Puis c’est la réception comme à chaque concert, dans la verrière de l’Orangerie.

 

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Consultez le programme la fête continue ce soir et demain soir encore!

Samedi 23 juillet 2010 – 20h00  

«Sextuors à cordes de Straus & Brahms – Souvenir de Florence de Tchaikovsky»         

France Springuel, Sarah Dupriez (violoncelle), Véronique Bogaerts & Frédéric d’Ursel (violon), Thérèse-Marie Gilissen & Vincent Hepp (alto)

Programme :

R. Strauss                         Sextuor à cordes extrait de Capriccio

J. Brahms                         Sextuor n° 1

P. Tchaikovsky                Souvenir de Florence

 

Dimanche 24 juillet 2011 – 17h00

« Octuor de Schubert & C° »

Véronique Bogaerts & Elisabeth Wybou (violon), Vincent Hepp (alto),  France Springuel (violoncelle), Christian Vanden Borght (contrebasse), Alain Cremers (basson),Jean-Luc Votano (clarinette), Jeroen Billiet (cor)

Programme :

C. Stamitz                        Trio pour cor, violon et violoncelle

Anonyme 1750                Trio pour cor, violon et bason

F. Schubert                      Octuor

 

 

Lieu des concerts : Orangerie du Château de Seneffe – rue L. Plasman – 7180 Seneffe

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