Après la lecture d'un texte , devant un paysage , un tableau ,l'écoute d'une musique ,L e coeur soudain se gonfle d'une joie spacieuse "JE SUIS BIEN "Bref instant éphémère d'aucun dirait Etat de Grâce , Illumination cet instant fugitif Qui par sa brusque absence induit le désir
François Cheng parle du Vide Médian
"Nous sommes l'instant
En nous jaillit le jour
Chaque fois pour la première fois
En nous l'instant
En nous le lieu
Nous consentons à être Le jour dans la nuit
Pour toutes une fois "
(Livre du vide Médian )
Toi Ami qui passe qu'en penses-tu ?
AA( Huile sur carton 50 X60 )
Commentaires
Merci Amies de passage Jacqueline- Chris
Merveilleuses lectures que vos mots qui confortent dans cet absolu tant recherché qui s'échappe sans cesse
par ces moments si simples au fond sans "pathos"je crois que le temps de vacance dans le vrai sens du terme le temps où l'on change sa façon de vivre et son lieu habituel pour une grande maison sous la pluie en attente d'amis et d'enfants qui vont donner bien du travail (Matériel) ,permet ce retour sur soi
Merci merci Amis vous êtes "merveille" pour ce temps retrouvé si simple si vrai "cette faille " pour aimer , aimer la vie et en prendre conscience
Arlette
Un instant de grâce où l'on se sent en accord avec ce qui nous entoure...
nager dans la mer, s'en aller vers le large et puis revenir vers le sable chaud et s'y répendre essoufflée et heureuse un moment!
Se glisser dans des draps frais après un bain bien chaud!
caresser la tête de son chien et croiser son regard avec le sien si plein d'un amour infini...
sentir la douceur d'une main qui se pose sur l'épaule, légère mais si présente!
Respirer les parfums des roses dans la douceur du soir...
réciter la tirade du nez de Cyrano seule dans sa voiture en roulant vers le soleil..!
Regarder un ciel étoilé par une froide nuit d'hiver...
Je pense que les occasions de se sentir en phase avec le monde ne manquent pas si l'on a gardé précieusement une petite faille en soi malgré les aléas de la vie, pour l'aimer...
Merci d'avoir ouvert cette discussion Arlette,
Belle nuit à toi et à très bientôt
Amitiés
Jacqueline
C'est très beau ce que tu écris là et c'est encore plus même et la façon dont tu l'exprimes est puissante tu parles de la" balance à tige posée sur le couteau " forte image qui correspond à mon propos
François Cheng bien qu'il soit d'une culture un peu différente décrit cet instant merveilleusement
page 43 se son livre sur le vide médian
"Cédons à l'invite du paysage
Ou tout est donné
Rien n'est révélé
..un appel nous rapelle
une attente nous attend"
Cela correspond à tes promenades .Merci aussi pour le com sur ma peinture inventive
Bonjour Arlette A
Ayant depuis quelques années une vie différente, bien moins organisée, réglée, accaparée par des montres, des pendules, des horloges de toutes sortes et par des préoccupations professionnelles, sociales et familiales, je me sens un autre moi-même. Je l’ai perçu étant le plus souvent comme hors du temps, à lire, à écrire, à réfléchir et aussi à me laisser conduire par le hasard, à me promener sans but précis, à accueillir tout comme il vient, à ne rien prévoir pour demain, ni après demain.
Etant ainsi entré plus avant en poésie, comme une renaissance à la vie, je me suis demandé s’il était une correspondance des temps entre poésie et vie. J’ai envisagé que je pouvais bien écrire le passé parce que ma mémoire avait nombre de raisons d’être une sphère spacieuse, pleine, et avait même une enveloppe extensible. J’ai envisagé aussi que je n’avais aucune difficulté à écrire le futur en diverses options même contradictoires, à divers corps nourris par des aspirations, ou des fictions. Mais qu’en était-il du présent, du présent et son absolu : l’instant ?
Je me suis donné ce défi d’écrire l’instant. Encore fallait-il savoir comment on vit l’instant ? Il me souvient avoir choisi ici et là une position confortable comme une personne qui vient assister à un spectacle sans a priori sur sa qualité. C’est peu à peu que j’ai conçu qu’il y avait bien plus de spectacles remarquables que je ne pensais. Il me souvient deux petites filles étrangères courant et chantant autour d’une fontaine, jouant à cache-cache avec leur père et qui me dirent au revoir à la fin de la scène sans m’avoir parlé à aucun moment. C’est là que j’ai alors conçu que toute beauté était un adieu. Ce fut des instants pleins et tout aussitôt vides. Et ce vide, je n’eus que le désir de m’en débarrasser. Il y avait heureusement toutes les fois où je pourrais raconter cet événement dans un temps bien plus long que son déroulement. J’admets là une joie spacieuse à l’instant perpétué.
J’ai pu mesurer l’instant du principe des balances à tige posée sur le couteau. L’instant m’a semblé dans une position médiane, et un équilibre heureux mais qui ne dure. Ainsi suis-je revenu plusieurs fois au bonheur de voir un couple de plongeons et leurs activités autour de leur nid à fleur d’eau, et il me semblait là voyager entre deux temps sans certitude de le pouvoir chaque fois.
De là, j’ai pensé des poèmes de l’instantané qui seraient chacun comme deux poèmes en couple sur deux rimes avec un vers final comme une sorte de ligne médiane et heureuse.
Tout ça me semble voisin ou s’approcher de ce que tu évoques.
Je suis d’autant plus troublé de ça que je retrouve dans ton tableau le bleu et l’orange dont j’aime penser qu’ils sont couleurs de ma poésie au-delà de quelques titres qui l’évoquent. Je retrouve aussi cette évocation de la nature que je mettrais volontiers sur un autoportrait si un jour je venais à peindre.
Je passais, j’ai vu, j’ai répondu … spacieux … mais est-ce vraiment un hasard ?
Bonne journée. Amitiés. Gil
Pascale "rester ouvert à l 'intuition " J'aime beaucoup Je suis d'accord
Merci à toi
Katia les talents sont en chacun de nous et l'échange les fait ressurgir
Bienvenue à toi Arlette
C'est superbe! Je suis nouvelle sur ce site et je découvre des talents qui m'émerveillent...
Bravo.
Katia Coeur
Cette plénitude est donnée, au moment où l'on s'y attend le moins, c'est me semble-t-il une sorte de cadeau inespéré, c'est , comme le dit Colette Nys-Mazure, "atteindre l'inespéré", et c'est déjà un moment inoubliable, que l'on garde en soi, et que l'on chérit.
D'autres fois, la vie t'offre à ressentir cela, au détour d'un fleuve, d'un reflet, d'une musique ou d'une rencontre peu banale...n'importe quand, rester ouvert à l'intuition...c'est donné à chacun, s'il garde l'oeil et le coeur ouvert...
Merci de ce partage d'un instant fugitif.
Amicalement, Pascale
Merci Nada d'entrer dans ce questionnement Cadeaux de vie bien sûr mais encore ...... tu vois je pense un certain jour d'un pâle soleil sur le Pont Alexandre III la Seine en reflet métallique juste un arrêt et brusquement cette onde de bonheur..... je ne peux retrouver depuis cette plénitude, cela me trouble
Très frustrant
Apprendre à saisir ces instants éphémères est tout un art et toutes ces petites choses qui rendent heureux sont des cadeaux de vie.