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                                              DANS LES SPHÈRES DU DÉSIR : L’ŒUVRE DE CAROLINE DANOIS  

Du 08-10 au 31-10-21, l’ESPACE ART GALLERY (Rue de Laeken 83, 1000 Bruxelles) vous convie à une exposition consacrée à l’artiste belge, Madame CAROLINE DANOIS, intitulée : KISS ME, SI JE VEUX.

L’on remarque, dès la première approche avec son œuvre, que CAROLINE DANOIS se situe entre plusieurs cultures. Plusieurs cultures est synonyme de d’un ensemble de discours esthétiques aux racines multiples. D’origine vietnamienne, élevée en Occident, ayant beaucoup voyagé, sa peinture témoigne d’influences culturelles diverses et importantes. Cela se remarque, notamment, dans l’attitude culturelle de certains de ses personnages, particulièrement en ce qui concerne le langage amoureux dont nous parlerons plus loin. Toujours est-il que ses personnages sont, d’un point de vue physique, de conception orientale. Ceci précisé, ne perdons pas de vue la thématique principale de cette exposition, à savoir le discours, à la fois, sur le désir et sur l’art d’aimer. Néanmoins, le désir est ici pris sous l’angle du désir de l’Homme pour la Femme. Le titre de l’exposition est très explicite sur la philosophie du discours de l’artiste : il s’agit d’une approche amoureuse et sensuelle du masculin vers le féminin, laquelle ne pourra, en définitive n’avoir lieu, uniquement que si le Femme le consent, permettant ainsi à la fusion spirituelle et charnelle de s’accomplir pleinement. Et cela devient l’ordre d’entrée des manifestations amoureuses : le spirituel précède le charnel lesquels devront conduire à l’étreinte épanouie. D’un point de vue chromatique, chaque scène érotique s’inscrits sur deux plans de couleur différente, toujours tendre, créant une belle harmonie : même DANS LES BRAS DE MORPHÉE (que nous évoquerons plus loin), répond à cette esthétique car le contraste saisissant entre les couleurs rouge et blanc, ne perturbe nullement le regard.

TEMARI KISS (huile sur toile-huile sur toile)

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L’attitude amoureuse des personnages dérive directement de l’art érotique japonais que l’on retrouve dans les Shungas de la fin du 17ème siècle, jusqu’au milieu du 19ème siècle (bien que les Shungas soient, dans l’ensemble, plus « osées » par rapport aux œuvres de l’artiste). Cette œuvre présente, en l’occurrence, un baiser langoureux conçu dans le cérémonial de sa pose sur la bouche de l’autre ainsi que dans l’attitude physique qui prélude à l’étreinte. Dans l’art érotique japonais, les bouches de l’Homme et de la Femme s’alignent sur le même plan.

Ici, l’on constate un léger déphasage dans l’alignement des personnages, ce qui a pour résultat que le visage de l’Homme étant plus décalé par rapport à celui de la Femme, sa bouche s’imprime en superposition sur la sienne. La tête de la femme ainsi que les épaules, les mains et le pied (à peine esquissé) contrastent avec le vert de la robe et le pantalon gris à fleurs noires et rouges. Cela est dû au fait (devenu une constante dans l’œuvre de l’artiste) que les corps sont d’une blancheur immaculée. Ce qui a pour effet de les envisager dans une sorte d’évanescence charnelle.

La tête, les mains et le pied de l’homme contrastent harmonieusement avec le vert de la chemise ainsi qu’avec le bandeau qu’il porte sur la tête. La boule de laine qu’il tient dans la main (le temari) est utilisée dans un jeu faisant partie de la tradition thaïlandaise.

Notons que c’est également le vert qui domine l’ensemble chromatique. On le retrouve, notamment, à l’avant-plan largement dominé par le bleu-foncé ainsi que dans l’arrière-plan conçu en vert-clair. Les fleurs, sur le pantalon de l’homme attirent le regard, amplifiant l’intensité de la scène.

FIN DE JOURNÉE (100 x 50 cm-huile sur toile)

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Même si, dans l’œuvre précédente, l’homme est en léger décalage face à la femme, force est de constater, après lecture de l’image, qu’elle occupe une position légèrement dominante sur l’Homme, en ce sens qu’elle le dépasse en hauteur de quelques centimètres. FIN DE JOURNÉE nous donne une image, non pas de domination mais presque de « protection » vis-à-vis de l’Homme. Par sa façon d’être penchée sur lui, la femme donne le sentiment de le « couver » amoureusement. Néanmoins, elle se trouve physiquement sur lui. Ce qui, dans l’art érotique japonais duquel ces œuvres dérivent, est parfaitement impensable. L’Homme a toujours le « dessus » sur la Femme. Inutile d’insister sur le fait que cette chorégraphie sexuelle a été usitée par l’artiste précisément pour « contrebalancer » cet état de choses.

KISS ME, SI JE VEUX (100 x 70 cm-huile sur toile)

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Cette œuvre reprend le titre-même de l’exposition, laquelle est centrée sur la tempérance entre les désirs des deux sexes. Nous sommes ici dans un moment d’incertitude. Va-t-elle se donner à ces hommes? Va-t-elle se refuser à eux? Son corps, immaculé, semble vouloir se donner par l’image de ce soutien-gorge en forme de papillon rouge (couleur à la symbolique érotique de surcroît), lequel ne tient qu’à un fil. Les baiser n’existe, à la fois, que dans l’attente de sa matérialisation ainsi que dans le contact charnel entre la bouche du personnage masculin (en bas à droite) qui embrasse goulument les doigts de la femme. Le cadrage de cette œuvre a été longuement pensé. Il se décline en trois étapes : deux étapes régies par le noir. Un premier carré -noir - sur le périmètre de la toile (extérieur). Ensuite, en partant du bas, un deuxième carré également noir, enserrant le buste ainsi que les jambes du couple, jusqu’au personnage (conçu à moitié corps), embrassant les doigts de la Femme. Le deuxième carré (également noir) s’élance jusqu’aux épaules de la Femme – à l’intérieur. Et ce n’est qu’à partir des épaules de celle-ci que se conçoit la troisième étape dans un troisième carré - couleur or – encadrant les personnages masculin et féminin, dans la partie supérieure de la toile. Il s’agit d’un cadrage intérieur « ouvert », en ce sens qu’il permet simultanément à la main du personnage féminin ainsi qu’au coude du personnage masculin du bas, à droite de la toile, de sortir su cadre. Ce qui permet à l’œuvre de s’amplifier dans un élan d’élasticité. Comme pour l’ensemble de l’œuvre de l’artiste, le jeu des mains constitue un véritable dialogue gestuel : il souligne l’abandon dans les bras baissés de la femme offrant sa main à la bouche du personnage du bas, à droite qui l’embrasse. Mais il indique également la possession dans le geste de l’homme serrant passionnément la taille de la femme. De même que pour TEMARI KISS (mentionné plus haut), un léger déphasage s’opère dans la position des visages de l’homme et de la femme, en ce sens que celui de l’homme est en retrait par rapport à celui de la femme. 

FIN DE JOURNÉE (cité plus haut)

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L’œuvre reprend la même thématique amoureuse. Comme nous l’évoquions précédemment, le jeu des mains (et des pieds dans ce cas-ci) est capital. Mais ici, nous assistons à une sorte de danse « statique », tellement le jeu des membres est agité, à l’intérieur d’une lenteur rituelle. Les mains s’inscrivent dans un fabuleux enchevêtrement des formes. A’ tel point qu’il permet toutes les audaces : remarquez la torsion extrêmement allongée du bras gauche du personnage masculin entourant la femme et ressortant de la gauche de celle-ci. Cette audace, nous retrouverons dans l’œuvre suivante. L’Art permet de transcender la réalité dans l’audace d’une licence artistique. Car dans la réalité, cette extension du bras est physiquement impossible.

Le dialogue des corps se forme dans une danse lente au cours de laquelle le corps de la femme se « glisse » littéralement entre les jambes de l’homme.

Dès lors, par rapport à l’art érotique de culture japonaise, duquel l’artiste s’inspire, les « règles » sont inversées, en ce sens que dans la tradition érotique japonaise, l’homme, de par sa position physique dans l’espace, « domine » la femme, en se plaçant sur elle. Dans cette œuvre, le désir fougueux de l’homme est atténué par la tendresse. Dès lors, cette posture de la femme, embrasse la dialectique qui anime le discours pictural de l’artiste, selon lequel c’est la femme qui a le dernier mot. Par sa posture, elle indique son consentement à la fusion physique, assurant ainsi l’harmonie charnelle. 

BAISER DE MORPHÉE (100 x 100 cm-huile sur toile)

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Situé entre de deux plans par rapport à un chromatisme opposé formé de blanc (vers le bas) et de rouge (vers le haut), le couple s’enlace.

Nous assistons à un splendide jeu de contrastes. Le blanc immaculé de la femme fait de sorte que de par sa blancheur, elle émerge de l’avant-plan, également blanc.

Tandis que l’homme, dans un souci de contrepoint pictural, est revêtu d’un manteau à fleurs de couleur verte. Sa décoration est constituée de quatre notes harmonieuses, à savoir le blanc, le jaune, le bleu et le noir. Une légère note bleu-pâle parsème le bras gauche de la femme et se termine dans sa main. Le jeu des mains est d’ailleurs très intéressant. L’artiste nous démontre par un tour de force qu’en Art, TOUT est possible! Observez la main de l’homme enlaçant la femme, conçue en plan : on la voit dépassant le torse de la femme. Il s’agit toujours d’une licence picturale que l’artiste se permet. Elle consiste à (dé)montrer que l’Art dépasse la réalité, en ce sens que cette extension du bras de l’homme enlaçant la femme est, dans la réalité, tout à fait irréalisable, le bras de l’homme étant trop court pour y arriver. Ce n’est que par une cassure de rythme que l’artiste nous fait croire à l’impossible : le bras, occulté par le corps de la femme, fait apparaître de derrière son dos, une main massive, comme par enchantement. La main de la femme, elle, venant par en-dessous, saisit doucement l’homme par l’épaule. Pour la première fois, concernant les œuvres présentes dans l’exposition, la femme, à l’instar de l’homme, est chauve.

L’artiste renoue, une nouvelle fois, avec la tradition bouddhiste, en ce sens que les cheveux sont considérés comme une perruque. Dès lors, leur rasage constitue une étape vers la simplicité, non dépourvue de sensualité.

La femme porte sur son front un symbole dont le dessin est inspiré de l’art traditionnel thaïlandais. L’homme est  graphiquement affirmé dans le champ visuel par un trait noir, autant appuyé que discret, sur les contours de son vêtement au chromatisme prononcé, le séparant à la fois de son propre visage d’un blanc immaculé ainsi que de la femme. Par contre, aucun trait noir ne délimite le corps de celle-ci face à l’arrière-plan de couleur rouge, devenant ainsi évanescente par rapport à l’homme. Il s’agit, à l’instar de l’ensemble de l’œuvre de l’artiste, d’une vision mystique du désir. Une vision partant d’une ritualisation scénique de préliminaires érotiques conduisant à l’extase du rapport charnel. Ne perdons jamais de vue qu’il s’agit, selon l’artiste, d’un acte-pacte lequel ne peut être approuvé que par la Femme.

FÉLINE (38 x 30 cm-huile sur toile)

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Cette toile est la synthèse d’une typologie de regards englobant délicatesse et désir. Mais ici, un stade supplémentaire a été franchi dans l’image de la séduction. De plus, on la retrouve sur le visage des deux personnages. Le visage de l’homme, posé sur les reins de la femme, semble l’ausculter comme l’on écoute les vibrations de la terre. Cette œuvre est un triptyque reprenant le corps de la femme exposé sur les trois parties de la toile. Celle-ci offre une série chromatique basée sur trois couleurs : le blanc (pour le corps de la femme et le visage de l’homme), le bleu clair (pour le vêtement de l’homme) et le vert de l’arrière-plan.      

LE DIALOGUE DES VISAGES ET DES MAINS

Les visages, issus comme nous l’avons précisé, de la tradition picturale japonaise, dérivant de l’art érotique, parcourent l’œuvre de l’artiste. Ils ont pour fonction d’instaurer un dialogue amoureux et s’ils se font face, c’est pour délimiter le champ de leur désir. Car tout, dans leur nature, est une question d’impulsion directionnelle. Les visages, d’un blanc immaculé à l’instar des corps, souvent penchés et plongés dans la plus sainte douceur, conduisent vers le corps de l’autre par l’intermédiaire du regard qui semble être « à l’écoute ». Les mains, elles, assurent une continuité dans les liens entre les personnages. Elles vivent, comme dans les danses thaïlandaises, en scandant le rythme.

LE DIALOGUE DES VÊTEMENTS

Les vêtements des personnages sont, en réalité, des costumes de scène. Car nous sommes ici dans un vaste théâtre, celui du désir. Notre désir. Car ce sont les costumes qui habillent et dénudent simultanément les personnages, en ce sens qu’aucun d’entre eux n’emprisonne les corps mais le libère en laissant transparaître la blancheur essentielle à son Etre. De plus, ils sont, dans une large mesure, amples, permettant aux membres de s’étirer à souhait.

Ce qui accentue le sentiment de liberté qui anime l’œuvre de l’artiste. Ils sont animés par le contraste, à la fois, pictural et symbolique, qu’ils entretiennent autant entre eux ainsi qu’avec la blancheur des chairs. Il y a, en plus d’une mise en scène de l’esthétique, un érotisme du costume dans sa dimension symbolique. Cette  dimension symbolique se retrouve, notamment, dans la façon dont l’artiste « enveloppe » l’homme, blotti entre les bras de la femme, dans MORPHÉE. Porte-t-il un vêtement ou est-il enroulé dans une couverture le maintenant bien au chaud, au sein d’une chaleur à la saveur presque maternelle? Les costumes sont également l’instrument instaurant le lien affectif avec les différentes cultures dans lesquelles l’artiste a évolué : l’Orient et l’Occident se retrouvent, faisant partie d’un TOUT. Ils habillent geishas et notables mais aussi Vierges de tradition européenne. Ils évoluent au rythme des courbes enrobant les personnages dans le chemin de cette mystique sensuelle.   

 

LES TROIS « MADONNES »  

C’est par cette appellation que l’artiste les nomme après que nous lui ayons fait remarquer la ressemblance stylistique de l’une d’entre elles avec le thème de la « Vierge à l’Enfant » dans la peinture de la Renaissance italienne.

ADOPTED (70 x 60 cm-huile sur toile)

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Tout comme les deux autres, cette œuvre témoigne d’une influence européenne. Comment séparer le symbolisme d’une telle scène d’avec une Vierge à l’Enfant de la Renaissance italienne? L’enfant, placé à la gauche de la mère, est entouré d’une aura rappelant l’auréole chrétienne. La position du visage de la femme, elle-même entourée d’une aura dorée, regarde au loin. Celui de l’enfant regarde vers sa mère. Elle porte une coiffe sortie de l’imagination de l’artiste, néanmoins fort proche de certaines coiffes féminines de la Renaissance italienne.

L’arrière-plan est divisé en une zone dorée incluant une deuxième zone bleue, elle-même incluant la coiffe de la femme. A’ l’instar de KISS ME, SI JE VEUX (mentionné plus haut), le cadre est « ouvert », permettant au bras droit de la femme de s’exposer brièvement vers un extérieur fictif. Le jeu des mains entre la mère et l’enfant témoigne d’une infinie douceur. Insistons, néanmoins, sur le fait que pour l’artiste, aucune inspiration strictement « religieuse » n’est à rechercher dans ce tableau. Il s’agit d’une œuvre de plénitude totale. Œuvre « autobiographique » ? En un certain sens si l’on tient compte que l’artiste, d’origine vietnamienne, a été elle-même adoptée. Cette œuvre est, en fait, une réminiscence d’un épisode majeur de sa vie. 

PETITE MARIE : LA JEUNESSE DE MARIE ON N’EN PARLE PAS (70 x 60 cm-huile sur toile)

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Nous sommes face à une œuvre à l’atmosphère festive et désinvolte. Remarquons que cette fois, le nom de « Marie » est prononcé. Il n’y a donc aucune ambigüité sur le propos. A’ la question : «s’agit-il d’un même et unique personnage féminin représenté deux fois, à deux moments différents de son existence? », l’artiste répond : « pourquoi pas? ». La question reste ouverte. Il s’agit surtout de représenter une fillette qui se penche, au de-là du cadre, conçu comme une fenêtre ouverte sur le Monde. Sa mère la retient doucement, en la mettant gentiment en garde d’un geste contrôlé de la main. Cette main, comprise entre celles de la fillette, forme une entité directrice car on peut y voir la volonté d’une diagonale (à peine perceptible) accompagnant, de façon rythmique, la posture penchée vers la fenêtre de la jeune fille. Remarquez la présence de la coiffe sur la tête de la mère ainsi qu’une copie de celle-ci, conçue de façon géométrique (un rien plus rude) portée par la fillette.

BB NELSON. LE GRAND AVENIR DE NELSON M. (70 x 60 cm-huile sur toile) 

12273396267?profile=original« Nelson M. » est, en fait, Nelson Mandela. Retenons la remarque de l’artiste à propos de cette toile : « Le comble, pour Nelson Mandela, s’il avait eu une maman « européenne »…..aurait-il entrepris la même bataille pour le respect des Noirs? » On peut se le demander. Et, tout en se le demandant, l’on peut remarquer que l’enfant n’est plus « blanc », selon les conventions occidentales de l’art sacré mais bien « noir ». Le jeu des mains de l’enfant dont l’une saisit le sein de sa mère est très émouvant. Notons, concernant ces trois tableaux, la conception du cadre, extrêmement fleuri dont le décor rappelle l’esprit « art déco » que l’on trouve sur les vêtements des personnages.

READ MY LIPS (150 x 100 cm-huile sur toile) 

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Nous sommes en présence d’un diptyque dont la dominante chromatique est vert. Le visage humain se limite aux narines et aux lèvres, rendues charnues par l’artiste.

L’on a le sentiment de se trouver face au totem de quelque société traditionnelle, tellement l’atmosphère qui s’en dégage traduit la pensée « primitive ».

Des motifs végétaux, dérivés de la tradition thaïlandaise, ornent les coins supérieurs ainsi que le bas du visage. Une série d’autres motifs agrémentent le haut et le bas de la composition. Ce sont principalement des bandes horizontales et verticales garnies de motifs géométriques. La bande centrale verticale du bas nous revoie à la dialectique principale de l’œuvre dans la conception de quatre visages antagonistes, l’un présentant un faciès de couleur rouge faisant face à une figure de couleur noire, de profil, sur fond vert (en haut). Ils sont prolongés, en bas, par le même schéma sur fond noir, présentant un visage de couleur verte face à un visage de couleur jaune (tous deux en silhouette). Qu’il soit positif ou négatif, le motif antagonique, symbolise en Histoire de l’art, l’émergence d’un rapport. Par conséquent d’un échange. Mais que vient faire ce bambou, posé horizontalement, entre les deux panneaux du diptyque? Nous remarquons qu’il « coupe » littéralement le visage en deux, à hauteur des lèvres, rendues pour l’occasion, extrêmement charnues. La tige de bambou « bloque » pour ainsi dire la parole, en fendant le visage. En le fendant, il exprime l’impossibilité du personnage d’exister. Le traitement chromatique du visage ne déroge pas de la façon dont l’artiste peint les chairs du corps humain : il est blanc, presque translucide.       

ANALYSE DES DESSINS PRÉPARATOIRES

Celles ou ceux qui n’ont jamais vu les dessins préparatoires de Michel-Ange ne peuvent comprendre leur importance dans la réalisation picturale. Il y a les ajouts et il y a les manques. Les indications techniques qui révèlent, in fine, les allongements et les raccourcis, conduisant aux motivations psychologiques de l’artiste. L’intimité du chef-d’œuvre dévoilée.

CAROLINE DANOIS éveille par ses dessins préparatoires, le même sentiment de curiosité face à la complexité de certaines de ses œuvres.  

PETITE MARIE

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La conception spatiale ne varie pas par rapport au résultat pictural. Le jeu des mains, formant une diagonale (à peine perceptible) est néanmoins présent. Il assure l’inclinaison amorcée par la position de la jeune fille. Les deux personnages portent la même coiffe. Celle-ci structure la gestion de l’espace sur les trois-quarts de la toile. Les vêtements sont laissés vides de motifs ornementaux.

BB NELSON

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Dans le résultat final, les mains de l’enfant tâtent la mère. Elles sont parfaitement positionnées sur le sein gauche de la mère (droit par rapport au visiteur). Dans le dessin, le tâtonnement est très incertain. Les mains de l’enfant semblent presque trouver leur chemin avec difficulté. 

ADOPTED  

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Le jeu des mains semble tout aussi incertain, en ce sens que celles de l’enfant ne sont pas « traversées » par les mains de sa mère. En fait, elles se touchent. Les regards ont été modifiés. Les deux personnages se regardent. Tandis que dans le rendu pictural, celui de la mère fixe le lointain. La conception du cadre est intéressante, en ce sens que la bordure est parsemée de toutes petites fleurs. Dans la toile, il est polychromé (bleu-chromatisme dominant-brun et rouge).

READ MY LIPS

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Le dessin préparatoire va droit au but! Il s’agit d’aller à l’essentiel. L’œuvre s’inscrit, non pas sur un diptyque mais bien sur une entité, malgré le bambou traversant la bouche. Le visage n’a pas encore été scindé. Deux zones bi-chromées (jaune sur la gauche, rouge sur la droite) séparent le bas du visage. Un anneau est accroché à la narine droite (gauche par rapport au visiteur) du personnage. Ce détail est absent dans le rendu pictural. Le bambou, traversant la bouche est prolongé vers les limites du cadre. La dimension « totémique » évoquée plus haut, n’est en rien envisagée dans l’esquisse. Tout s’est accompli lors de la création.

FIN DE JOURNÉE

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Ce dessin est, sans doute, le seul qui « colle » le mieux au rendu pictural. Le couple occupe la zone gauche de l’espace. Le jeu des mains ne diffère nullement de celui de la toile. Il en va de même pour le jeu des pieds. La femme se glisse, à l’instar du rendu final, entre les jambes de l’homme. Comme dans la toile, le couple est laissé entre deux espaces chromatiques (non encore précisés par la couleur), fixant l’avant et l’arrière-plan.   

 

Née à Saïgon, adoptée dès l’enfance par une famille belge, citoyenne du Monde par conviction, elle est issue de plusieurs cultures. CAROLINE DANOIS a passé son enfance à New-York et a fait ses études à l’Ecole Internationale de Bangkok.

Elle a, par la suite, entrepris ses études artistiques à l’Université des Beaux Arts de Silapakorn, en Thaïlande où elle a étudié l’art traditionnel thaïlandais ainsi que le graphisme.

Elle a d’ailleurs enseigné cette matière à la Faculté des Lettres en Côte d’Ivoire. Elle est titulaire d’un Master en Thérapie de Famille et Sexualité.

CAROLINE DANOIS peint à l’huile. Sa peinture, faite d’une matière délicatement étalée sur la toile, est lisse. Cette artiste est riche d’un enseignement traditionnel qu’elle conjugue avec une esthétique résolument contemporaine. Sa peinture peut être qualifiée de « distinguée », à la fois dans le sens premier du terme mais aussi parce que tout se distingue dans l’espace pictural qu’elle parcourt. Rien n’est surchargé. Aucune lourdeur ne vient perturber cette douce harmonie faite de rites et de couleurs. Indépendamment de son univers féerique, son œuvre est avant tout militante, nourrie d’un féminisme lumineux et progressiste. Un humanisme centré sur l’équilibre naturel entre l’Homme et la Femme, blottis à l’unisson du désir. 

François L. Speranza.

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Collection "Belles signatures" © 2021 Robert Paul

 

N.B. : Ce billet est publié à l'initiative exclusive de ROBERT PAUL, fondateur et administrateur général d'Arts et Lettres. Il ne peut être reproduit qu'avec son expresse autorisation, toujours accordée gratuitement. Mentionner le lien d'origine de l'article est expressément requis. 

Robert Paul, éditeur responsable

A voir:

Focus sur les précieux billets d'Art de François Speranza

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L'artiste CAROLINE DANOIS et François Speranza : interview et prise de notes sur le déjà réputé carnet de notes Moleskine du critique d'art dans la tradition des avant-gardes artistiques et littéraires au cours des deux derniers siècles

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administrateur théâtres

SPECTACLES

Fête russe à Liège … avec Eugène Onéguine

 Eugène Onéguine, op. 24, est un opéra en trois actes et 7 tableaux composé par Piotr Ilitch Tchaïkovski entre juin 1877 et janvier 1878.

QUE l’ouverture dans les mains  de Speranza Cappucci est envoûtante! Une cheffe créatrice  passionnée, sensible, subtile, précise, attentive au moindre détail !  Fascinante dans sa gestuelle, l’orchestre répond sur le champ et dans une fluidité parfaite.  Les bois sont particulièrement  exaltés, la harpe frissonnante, les cuivres, brillants sans peser. Speranza Cappucci, à l’écoute du destin,  entretient en continu des brasiers de couleurs miroitantes.  La tendre ferveur du  thème  de Tatyana   reflète  le plaisir  d’un  feuilleton passionnant.   En effet, l’opéra de Tchaïkovski prend sa source dans le sublime roman écrit en vers de Pouchkine et publié sous forme de série entre 1825 et 1832.

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 Photos : Jonathan Berger – Opéra Liège Info & Réservation 🔛 bit.ly/oneguin

DES FEMMES s’affairent à déposer des fleurs sur une  longue table, dans un jardin? Une datcha?  Une église orthodoxe?  L ‘imposante veuve Larina ( Zoryana Kushpler) discute avec sa servante Flipyevna (une  pétulante  Margarita Nekrasova). Les filles de Larina, Tatyana et Olga, chantent une chanson d’amour. Larina et la bonne se souviennent  de quand elles aussi étaient jeunes et belles et amoureuses. Tatyana lit  langoureusement un roman de Richardson, tandis que  sa mère lui rappelle que la vraie vie n’est pas  celle des romantiques anglais.

L’HISTOIRE est transposée 100 ans plus tard,  dans la période bolchevik :  point de  costumes ni de fastes mondains ni de décors somptueux…  mais des paysans, des militaires, et  l’étoile rouge qui brille sur l’ensemble et à la boutonnière du costume noir de l’officier Onéguine.  Nouveau parfum à l’opéra de Liège : la mise en scène superbement dépouillée d’Eric Vigié  mérite toute notre considération. Elle se décline  dans toutes les nuances de gris – ce gris haï des routines domestiques ou amoureuses –   et joue avec le rouge vif  de l’espoir communiste. Un espoir qui  se matérialise   grâce à   une étoile vivante : la  très jeune ballerine en tutu  écarlate.  Le fond de la scène est occupé par un store de larges panneaux verticaux ( Gary Mc Cann) qui s’ouvrent comme par magie pour des changements de scène, ouvrir l’horizon ou pour accueillir le chœur (préparés par Denis Segond)  et ses  figurants.  Les yeux convergent chaque fois sur un  point focal fait de  constructions aériennes, presque sculpturales,  symbolisant  la vie quotidienne russe ou la révolution. Effets très réussis. Des lumières qui captent la transparence. (Henri Merzeau)

Peut être une image de 2 personnes, personnes debout et intérieur

  

L’AMOUREUX d’Olga, Vladimir Lenski  (un attachant Alexei Dolgov) et son ami Eugène Onéguine ( le beau baryton Vasily Ladyuk) arrivent. Lenski  et Olga s’enlacent et chantent la vie. « Espiègle et insouciante est ma nature, On dit de moi que je suis une enfant. La vie me sera toujours belle »  Et c’est le coup de foudre de Tatyana pour le nouveau  voisin,  mais  ce dernier ne lui montre aucun intérêt et semble même détester la vie à la campagne. Misanthrope ?   Dans un crescendo  de passion grandissante, Tatyana  se met à écrire une lettre d’amour enflammée à Onéguine. Moment d’extase et de rêve. « Me voici tout en feu… Je ne sais par quoi commencer ! « Je vous écris !… que vous faut-il de plus ? Que pourrais-je ajouter à cet aveu ? » Elle  envoie  Filippievna  pour la  lui remettre. Le lendemain, Tatyana attend avec impatience  la visite d’ Onéguine. Il se montre insensible et  précise  tout de suite que le mariage n’est pas dans ses projets, et qu’ils ne peuvent être qu’amis. Tatyana  se sent  couverte de honte… D’emblée la superbe voix  de Natalia Tanasii, qui remplace ce dimanche après-midi, Ruzan Mantashyan, souffrante, séduit une salle  sans doute déçue par l’absence de la soprano arménienne.  Mais Natalia Tanasii possède  parfaitement son personnage, elle  assure une présence théâtrale forte et bien construite. Elle fait preuve d’une magnifique projection de voix au timbre chaleureux et souple. Quelle prestation extraordinaire pour une séance faite au pied levé !

 A L’ACTE II, Larina donne un bal pour la fête de Tatyana. Onéguine, furieux de s’être laissé entraîner par Lenski  le provoque  en dansant constamment avec Olga. Emportés par la jalousie et la colère, Lenski  et Onéguine s’engagent dans un duel absurde. Lenski :  « Kuda, kuda… Où donc avez-vous fui, jours radieux de ma jeunesse ? »  Onéguine tire et tue Lenski.

PLUSIEURS ANNÉE PLUS TARD, Tatyana, a épousé le Prince Grémine.  Celui-ci confie à son vieil ami Onéguine l’amour infini que lui inspire son épouse, si différente des codes l’appareil de la société où règne l’esprit de Lénine, statue à l’appui. On a  tout de même moins aimé ce film muet années Great Gastby, sous-titré en russe et projeté pendant la stupéfiante prestation  d’ Ildar Abdrazakov en Prince Grémine  d’une prestance magnifique, à la voix de basse enveloppante et aux phrasés bouleversants. Donc, très déconcentrant de devoir  suivre les deux en même temps.  

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 LA SITUATION EST SANS ISSUE, quand Onéguine reconnaît enfin Tatyana, épouse du prince, et c’est à son tour d’ éprouver de brûlants sentiments, mais Tatyana,  fidèle à son mari, laisse Onéguine seul et désespéré. « Quelle honte! Quelle douleur! Quel sort pitoyable est le mien ! » Une mort intérieure pathétique.

Le clin d’œil facétieux revient au charmant  ténor français Thomas Morris,  un souffleur de bonheur, qui interprétait avec verve le rôle de Monsieur Triquet, l’invité à la fête parisien, haut en couleurs. « A cette fête conviés… »  Oui et pour nous, au-delà du drame romantique, c’est la joie qui l’emporte, celle   assister à  cette inoubliable interprétation de l’opéra de Tchaïkovski  en   splendide langue russe, une véritable  fête au cœur de la beauté  musicale.   

Eugène Onéguine, du 22 au 30 octobre 2021 à L’Opéra de Liège

Dirigé par Speranza Scappucci, mis en scène par Éric Vigié, avec Vasily Ladyuk, Ruzan Mantashyan, Maria Barakova, Alexey Dolgov, Ildar Abdrazakov, Zoryana Kushpler, Margarita Nekrasova, Thomas Morris, Daniel Golossov, Orchestre et Chœur de l’Opéra Royal de Wallonie-Liège.

   Dominique-Hélène Lemaire Pour Arts et Lettres

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Concerts

Le jeune Brussels Philarmonic Orchestra débute sa saison au Conservatoire de Bruxelles

…In a nutshell, dit-on!  Sachez que le BPO n’est pas le BPO. On pourrait aisément  le confondre avec  l’ orchestre de la VRT, le Brussels Philarmonic –fondé par l’ INR  d’antan (l’Institut National de Radiodiffusion,  cela vous dit sûrement quelque chose …) en 1935, naguère sous le nom de Grand Orchestre Symphonique.   Il est dirigé actuellement  par le grand chef d’orchestre Stéphane Denève en résidence à Flagey.   Ceci n’est pas une pomme, on s’en doutait, juste des  noms similaires…avec des dates de naissances toute différentes.

 Le « Brussels Philharmonic Orchestra », créé lui à Bruxelles, au théâtre Saint- Michel en septembre  2002, poursuit le but louable  d’offrir aux diplômés des conservatoires l’occasion de mettre en pratique leurs  aptitudes musicales en faisant partie d’un grand  orchestre symphonique permanent et de  se lancer ainsi dans leur carrière musicale. Place aux jeunes donc. Place à des répertoires très éclectiques et ambitieux.  Le BPhO …appelons-le ainsi, puisqu’il y a une « h » dans leur adresse électronique,  développe des voies d’avenir. Il est devenu une  réalité confirmée dans la vie artistique de notre pays et à l’étranger.  Les musiciens se réunissent de façon intensive pour préparer les grandes œuvres du répertoire classique et d’autres plus modernes, avec une attention  particulière pour des compositeurs belges.

La vie est belge! Les musiciens du Brussels Philharmonic Orchestra proviennent de vingt-six pays et quatre continents mais avec une prédominance de la nationalité belge, originaire des trois régions et des deux communautés.  La musique au service de l’unité et de la paix.  Tous  sont portés par  le feu de  la musique, la joie du partage, la force des émotions et le souci de rassembler autour des différences. Contribuer ainsi au progrès social et culturel. Pour que le monde vive… au même diapason.

Peut être une image de une personne ou plus, personnes debout et intérieur

Les jeunes musiciens épaulés par des instrumentistes chevronnés  sont dirigés avec complicité par le chef  David Navarro Turres, né au Chili. Les organisateurs recherchent également à promouvoir des jeunes solistes belges, une belle occasion pour permettre  ce soir  au jeune  espagnol Andrés Navarro au  piano et Julie Gebhart, soprano,  de se produire  dans la magnifique grande salle du Conservatoire de  Bruxelles lors du très beau concert d’ouverture donné ce samedi 23 octobre 2021, cette fois avec une cinquantaine d’instrumentistes.


C’est  un  vent d’espoir partagé qui flottait ce soir dans la salle du Conservatoire. Une énergie magnifiquement partagée, une petite victoire, sur la pandémie qui nous accable.

Difficile aussi de faire  des choix dans le beau programme présenté. Pour commencer, dans  la Moverture  de Daniel Capelletti, c’est l’atmosphère insouciante et ludique qui prédomine, tout de suite rattrapée par la nostalgie, et des cascades de tendresse, Le premier thème réapparaît, comme une brise connue. La reprise sautillante s’engouffre  alors dans une apothéose de percussions.

 Au centre du programme il y a  le concerto pour piano No. 2 de  Camille Saint-Saëns.  Sostinuto ! Un début massif et puissant, et des contrastes de douceur malgré le sens aigu du drame. Des arabesques élégantes se disputent le souffle épique. Quel créateur, ce chef ! D’abord un peu tendu, le  jeune soliste, Andrés Navarro surveillé de près par-dessus l’ épaule du chef, se lance dans des arpèges de bonheur. Le jeune  a vaincu la peur, il joue avec des sonorités liquides et conclut avec panache. Le deuxième mouvement a des légèretés de ballerines, des jeux d’échos l’agilité des bonheurs bucoliques. Les cordes sont frottées comme autant de cigales. Clin d’œil solaire entre ce que l’on pourrait voir comme … un lien père et fils! La musique est filiation. Le troisième mouvement devient feu  musical ardent avec des  reflets spectaculaires, la frénésie de danses de sorcières ? Le jeune pianiste donne tout : la virtuosité, la maîtrise absolue,  et participe à un final fracassant. En bis ?  Un Granados introspectif… beau  et flûté comme l’ode à l’alouette,  du  poète romantique anglais Percy Bysshe Shelley. Ode to a Skylark. La musique transforme.


 Le Mahler dégage tout de suite une atmosphère de chasse au trésor. On y trouve une matière musical souple, des bois gracieux, des sonorités apaisantes des violons dansants. Et aussi de fracassantes ruptures, de profonds abîmes, et de l’illumination malgré l’horloge du temps qui rappelle la réalité. Notre humilité. Alors la confiance gronde dans le cœur, un fil d’Ariane guide le voyageur -spectateur. L’apparition de Julie Gehbard dans  une lourde jupe de brocart doré et son haut de danseuse ballerine, fait impression. Les cordes dessinent l’automne et son dénuement. La chanteuse se nourrit de la complainte vibrante des cuivre et des cordes en larmes dans une douceur de coucher de soleil. Assise, les mains jointes, le destin va–il frapper ? La vie va-t-elle fleurir ? L’orchestre miroite sous la baguette du chef. La souffrance se lève dans l’orchestre, une affliction grandissante et inexorable. Tuée par cette chose rare, restée tapie au fond de la boite de Pandore, nommée Espérance. Sommes-nous ces poupées pendues à un fil ? Fragiles mais vivantes. La harpe diffuse de l’encens, allume un cierge brillant. La dame s’est levée, elle semble s’adresser à la lune . L‘orchestre la berce lorsque son chant s’éteint. Applaudissements.  La joie de se retrouver dans ce lieu séculaire.

Dominique-Hélène Lemaire  Pour Arts et Lettres

Programme

Daniel Capelletti / Moverture
Camille Saint-Saëns / Piano concerto No. 2
Gustav Mahler / Symphony No.4 (chamber version by David Navarro-Turres)

 3 Prochaines dates:

+ A la Cathédrale le 17/11/2021

réservations: 

www.cathedralisbruxellensis.be

+Concert for Hope      27/11/2021

+  le 16/12/2021 20h00 Grande salle du Conservatoire Royal de Bruxelles

 Au programme :

The Night Before Christmas »  – Daniel Capelletti
« Double concerto Cinq canyons » – André Ristic
« Schéhérazade » – R. Korsakov


Simon DIRICQ – saxophone 
Charles MICHIELS – clarinette basse 
David NAVARRO-TURRES
, chef d ‘orchestre 

Réservations ici

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Faut-il être le meilleur ?



A la table d'une salle de pause-café

Deux esprits s'échauffent en toute liberté :
L'un prône qu'en tout il faut être le meilleur,
L'autre dit qu'en tout est sans doute une erreur !

Notre premier clame qu'en ce monde féroce
Il n'y a de place que pour ceux qui gagnent,
Que c'est une loi naturelle qui nous force
Et tant pis pour celles et ceux qui grognent !

" N'as-tu pas quelque faiblesse enfouie ;
Songé à la sagesse de ton parcours,
A ceux aussi dont la force inouïe
S'éteint à la porte de ton féroce discours ? "

Etre le meilleur ne semble se conjuguer
Que si ces deux-là, à la même table,
Pour la vie, le nez dans le café,
Voient dans le marc un partage équitable !

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                               VOYAGE AU CENTRE DE LA PARÉIDOLIE : L’ŒUVRE DE JOËL JABBOUR

Du 08-10 au 31-10-21, l’ESPACE ART GALLERY a plaisir de vous inviter à une exposition consacrée au photographe belge, Monsieur JOËL JABBOUR, intitulée : ART DÉCO ET ART DÉCALÉ.

JOËL JABBOUR, répondant à sa précédente exposition de septembre 2019, intitulée : FRESQUES ET FRASQUES, renoue avec sa thématique initiale, à savoir l’architecture revue (et corrigée!) par l’objectif de sa caméra (celle de son gsm!). Les édifices recréés témoignent d’une variation sur le grand angle, en ce sens qu’elles sont sujettes à de distorsions rarement atteintes dans le résultat obtenu. Si, dans l’exposition précédente, la parole était à la fantaisie, l’exposition actuelle redouble d’intensité imaginative. Le discours esthétique demeure le même, néanmoins, l’on remarque un renouvellement esthétique dans l’élaboration plastique du sujet. Celui-ci virevolte et se démultiplie jusqu’à se perdre dans un lointain que l’œil ne perçoit plus. Le discours photographique de l’artiste se développe globalement sur deux temps. Ces deux temps sont matérialisés par deux clichés superposés. A’ partir d’un thème central, l’artiste le développe en deux moments distincts.

  • un cliché laissant le visiteur deviner de quel édifice il s’agit.
  • un cliché du même édifice complètement transformé.

Si les deux clichés témoignent de sa vive fantaisie, chacun d’eux se distingue de l’autre par une dilatation de la forme à l’intérieur de l’espace, jusqu’à ce que celle-ci devienne tentaculaire dans ses distorsions.

ATOMIUM (60 x 40 cm)

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Ce cliché explicite parfaitement cette définition stylistique. Le cliché inférieur nous offre une vision volontairement confuse de l’édifice. L’ATOMIUM est représenté dilaté, à l’horizontale, « masqué » par des fragments vaporeux, à l’instar de nuages. Ceux-ci se trouvant devant les boules de l’édifice, sont formés à partir de jets d’eau de la fontaine placée devant le monument, donnent l’image d’une constellation atomisée. La construction s’inscrit sur le fond bleu du ciel. Ce qui contribue à son identification parfaite. Le cliché supérieur, est lui, l’objet d’une distorsion conçue à outrance. Cette distorsion est techniquement obtenue en bougeant frénétiquement le gsm, afin de rendre le rendu photographique flou et donner ainsi l’impression visuelle que les boules de l’édifice sont flasques.

La gestion de l’espace n’est plus la même. Si l’édifice du cliché inférieur occupe l’essentiel de l’image, se délinéant sur un fond bleu, le cliché supérieur présente, en réalité deux ATOMIUMS, réalisés sur deux extrémités du même espace. La composition se détache d’un arrière-plan blanc-opaque. L’artiste renoue également avec un autre thème envisagé lors de son exposition précédente, celui de l’élément végétal associé à l’appareil architectural. Le contraste entre le blanc de l’édifice et le vert de la végétation teinté de noir et de brun, offre un très bel effet chromatique.

HOTEL SOLVAY (60 x 40 cm)

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Cette œuvre donne à l’artiste l’opportunité première de recréer l’architecture filmée selon sa fantaisie et sensibilité. Nous assistons ici à une transformation de la forme. A’ partir d’une façade appartenant à « l’Art nouveau », l’artiste, profitant de la dimension torsadée des balcons en fer forgé, fait de cette façade une œuvre digne de l’architecte Antoni Gaudi. Pensons à certains aspects plastiques de la SAGRADA FAMILIA (Barcelone) et la comparaison sautera aux yeux. 

L’art de JOËL JABBOUR se révèle être, avant tout, un discours critique. Cela se vérifie avec CONSILIUM (60 x 40 cm) Cette œuvre prend pour mire les institutions européennes. Le côté humoristique est, néanmoins, tempéré par une certaine déception concernant l’accueil qu’il a reçu auprès de celles-ci, à propos de ses clichés, lesquels ne furent pas, selon l’artiste, appréciés à leur juste valeur. Le côté, aussi ironique que bon enfant, contrastant avec la dimension politique et architecturale imposante de l’édifice, s’affirme dans les moustaches grotesques que l’artiste a posées sur ce qui ressemble à un visage. 

PARLEMENT EUROPÉEN (60 x 40 cm)

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De par sa riche végétation, cette photographie fait écho à l’œuvre du photographe qui dans son désir de totalité, assemble l’élément végétal au béton.

BRUXELLES-JUSTICE (60 x 40 cm)

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Ces deux photographies participent également de ce même discours. Le cliché de gauche met en scène l’appareil judiciaire recouvert d’échafaudages, qu’il faut considérer comme des béquilles pour soutenir l’institution. Le cliché de droite insiste sur la petitesse de l’individu, écrasé par l’appareil judiciaire.

FLAGEY (60 x 40 cm)

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L'édifice devient un ensemble de spirales virevoltant dans un circuit d’entrelacs vertigineux, sur lesquels l’on peut encore distinguer quelques attributs (tels que le nom du bâtiment) attestant de son identité et de sa fonction. L’édifice est, pour ainsi dire, « découpé » en fines lamelles qu’une myriade de torsions rend méconnaissable. A’ l’instar de œuvres précédentes, le ciel sert d’arrière-plan (cliché supérieur), ce qui unit le sujet à l’espace environnant.

DE FRÉ (60 x 40 cm)

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Avec le traitement de l’Eglise Orthodoxe, située à l’Avenue De Fré (Uccle), l’artiste nous offre un moment de divertissement dans son interprétation de la façade. Si le cliché supérieur (la façade prise à l’horizontale) peut, dans sa partie inférieure, faire apparaître l’esquisse d’un regard, le cliché d’en bas, présenté dans une distorsion verticale, nous dévoile deux yeux cernés par des volutes (les fenêtres en œil de bœuf) avec, dans le bas de ce carré minuscule une fenêtre plus petite, évoquant l’image d’une bouche. Une fois encore, l’élément végétal se présente à l’avant-plan (cfr. le cliché supérieur) reléguant l’église conçue en blanc, au second plan. Le cliché inférieur nous offre un très beau contraste entre le gris de la bâtisse et le blanc de l’arrière-plan dans lequel elle s’inscrit. Dans notre article précédent consacré à l’artiste, nous insistions sur son passé de cinéaste. 

BEAUX ARTS (60 x 40 cm)/HOTEL BEETHOVEN (60 x 40 cm)

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Cela se perçoit dans cette vue, en plongée, prise dans la Salle Henri Leboeuf, aux Beaux Arts de Bruxelles, vide. Au fond de cette image, faisant penser aux prises de vues du cinéma fantastique et psychédélique des années ’60, gît le piano solitaire que le cadrage rend minuscule. Ces deux clichés sont symboliquement reliés par un dénominateur commun, à savoir la musique classique : la prise de vue supérieure représente une vision de la façade de l’Hôtel Beethoven, recréée sur des variations serpentines de courbes et d’entrelacs. Si nous employons le terme « vision », c’est parce que celui-ci nous ramène, par-delà la photographie, à la peinture dans une série de variations abstraites.

PORTE DE HALLE (60 x 40 cm)

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Dans le précédent article concernant la première exposition de l’artiste à l’EAG, nous évoquions son côté « dadaïste ». A’ quoi peuvent bien faire penser ces « deux » caméras braquées sur le visiteur et reliées entre elles, à partir de deux axes en forme de « V » ? L’interprétation revient de droit au visiteur.   

LA FORME EN « V »  La forme en « V », même si on ne la perçoit pas toujours du premier coup d’œil, demeure le pivot de chacune de ses compositions.

Car elle souligne l’empreinte d’un rabattement interne, celui opéré par la superposition du côté droit sur le côté gauche de l’image. Dès lors, par ce rabattement interne, l’image se dédouble et chaque élément en est démultiplié. Par conséquent, les « deux » caméras scrutant jusqu’au tréfonds le visiteur, présentes dans PORTE DE HALLE (mentionné plus haut), n’est donc qu’un seul élément replié sur lui-même dont l’existence se définit dans sa dualité. Le cadrage de ce plan est d’une importance capitale. A’ partir de cette contre plongée, il ne peut être ni trop haut ni trop bas. Il est juste parfait pour que les yeux  scrutant entrent en contact avec ceux du visiteur. Nous retrouvons là le talent du cinéaste évoqué plus haut. PORTE DE HALLE présentant, comme nous le constatons, cette forme en « V », celle-ci a été prise au zoom. Cette technique est selon l’artiste, la possibilité de raconter une histoire en une seule image.

Et, en s’immergeant dans l’univers de MONNAIE (60 x 40 cm), l’on s’aperçoit que l’utilisation du zoom démultiplie un même plan à l’infini. Il a été obtenu en avançant et en reculant, jouant ainsi sur la longueur focale.   

 

HET BOOTJE (LE PETIT BATEAU) (Anvers-maison Art Nouveau) (60 x 40 cm)

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Nous retrouvons ce « V » catalyseur de la forme sur le haut de la façade dans sa fonction de rattachement des deux parties de la même image.  

 

BRUXELLES-JUSTICE (cité plus haut), la forme en « V » se manifeste dans la conception des échafaudages (cliché de gauche). Remarquons, à propos du rabattement interne, la colonne (redoublée) du cliché de droite, censée de par sa hauteur imposante, représenter la Justice écrasante face à l’individu démuni. Les « deux » colonnes portantes deviennent, par conséquent, les piliers de la Justice.      

Une différence, flagrante par rapport à la première exposition de l’artiste à l’EAG, consiste dans le fait que l’exposition précédente était plus centrée sur la réalité. Celle-ci en est plus lointaine. Auparavant (comme spécifié plus haut), l’édifice photographié se présentait d’emblée transformé, recréé. A’ présent, il se présente de façon carrément « explicative », sur deux clichés : une vue dans laquelle le sujet est reconnaissable et une autre où il est totalement absorbé dans une dimension abstraite. Même si le dénominateur commun entre les deux expositions demeure la vision personnelle d’un Art déco (et décalé), celle-ci en présente une variation, somme toute, plus abstraite par rapport à la première.

L’artiste pense poursuivre son itinéraire créateur dans cette voie, à savoir un réexamen urbanistique et sociétal fondé sur une grammaire à l’abstraction picturale et cinématographique, placée dans rapport essentiellement critique. Au cours du vernissage de son exposition, l’artiste fut accosté par un visiteur qui lui fit une remarque fort intéressante, à savoir que son œuvre est psychologiquement comparable à la « paréidolie » ou si l’on préfère, à l’ « aperception », c'est-à-dire la capacité qu’a notre cerveau de former, notamment, des visages en observant intensément, par exemple, des nuages. Comme lorsque nous étions enfants. JOËL JABBOUR, sous cet aspect des choses, n’est pas le premier artiste à s’essayer à cet exercice. Il a, dans l’Histoire de l’Art, un fameux prédécesseur, en la personne du peintre italien du 16ème siècle, ARCIMBOLDO, qui à partir d’éléments végétaux, créait des visages. 

JOËL JABBOUR n’est pas en reste! Sa démarche créatrice demeure la même : à partir d’une donnée formelle, il engage un tournant démiurgique qui la retransforme en lui conférant une identité plastique et psychologique nouvelle.

François L. Speranza.

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                                                        Une publication
                                                                Arts
 
12272797098?profile=original                                                                          Lettres

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L'artiste JOEL JABBOUR et François Speranza : interview et prise de notes sur le déjà réputé carnet de notes Moleskine du critique d'art dans la tradition des avant-gardes artistiques et littéraires au cours des deux derniers siècles

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Exposition des oeuvres de l'artiste JOEL JABBOUR à l'ESPACE ART GALLERY 

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Oculus

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Au plus profond de nos rêves
Se dessine le florilège
De nos désirs, de nos envies
Privilège de l'idéologie

Entre fantaisie et espoir
Nuances vibratoires
Dans cette furtive folie
L'illusoire prend vie
Peaufinant l'histoire

•⊰✿~•

© Elea Laureen

Support ; Mao Hamaguchi

"On est tous à la recherche d'une frontière,
une ligne claire entre le rêve et la réalité." 
 
~Tahar Ben Jelloun~
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Salvatore Gucciardo honoré

Salvatore Gucciardo Membre d’Honneur du Cercle d’Astronomes Amateurs du Pays de Charleroi 

Le vendredi 15 octobre 2021 à 19h45 a eu lieu au Centre de Culture Scientifique de l’ULB à Couillet (Charleroi) une conférence, « L’inflation cosmique : du vide quantique aux galaxies », par le professeur Christophe Ringeval ( UCL ).  

Cette conférence a été organisée par le Cercle d’Astronomes Amateurs du Pays de Charleroi (CAAPC).

À la fin de la conférence, le Président du CAAPC, Jean Tomasi, a présenté le peintre et poète Salvatore Gucciardo et l’a nommé membre d’honneur du Cercle d’Astronomes Amateurs du Pays de Charleroi pour le remercier d’avoir illustré par une de ses toiles.

Le site

La page de Salvatore Gucciardo sur Arts et Lettres

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administrateur théâtres

SPECTACLES

Au Centre Culturel d’Auderghem: « J’ai envie de toi »

Mettez un masque… celui du rire !

Avec ses 2 nominations aux Molières 2020, dont celui de la Meilleure comédienne et de la Meilleure comédie pour un spectacle de théâtre privé, « J’ai envie de toi »  écrit et interprété de façon touchante par  Sébastien Castro est unauthentique diffuseur de rires ininterrompus qui fusent parmi  les parfums si  baroques de notre société 2021.

 Le pot-pourri se compose d’une  vielle mère à garder – on parlait des « croulants » à notre époque non ?  …D’une querelle immobilière bourgeoise, vieille de 50 ans, à propos de  la mainmise d’un voisin  sur  quelques   mètres carrés de placard entre deux apparts,  et surtout de jeunes trentenaires immatures, plutôt déboussolés, en mal d’amour et de bons coups, coiffés d’incontournables  quiproquos enracinés dans leurs téléphones portables.

Ça claque de partout, ça virevolte, ça délire ferme, d’un bout à l’autre  du burlesque. Ainsi l’ habitué des belles comédies de boulevard d’antan retrouve dans cette pièce saugrenue et  bouillonnante de vie,  tous les codes du genre . Ils sont balayés, il faut dire,  par les vents incertains  de notre époque surréaliste : les rencontres amoureuses sur Internet, l’omniprésence des téléphones portables, le «papy-mamy sitting», la sexualité décontractée, les différences sociales et culturelles…

Peut être une image de une personne ou plus, livre et texte

De fait, Youssouf, sans emploi, garde ponctuellement des personnes âgées chez lui dans un  apparemment totalement ringard. Ah la table et les chaises de formica ! 1958 ?   Ce soir, le temps d’un dîner d’anniversaire avec sa meilleure amie,  la pulpeuse Sabine lui dépose sa mère  (on ne dit plus Madame votre mère)  Madame Brachet donc,  80 ans, décatie en chaise roulante qui ne peut  plus communiquer que par sonnette interposée. Guillaume (Guillaume Clérice) qui  vient d’emménager dans l’appartement contigu, voit soudain Youssouf  débarquer  chez lui….par le placard qu’il a cisaillée comme une porte dans  l’œuvre de  Magritte. Ciel mon voisin !  Agacé par les insistances  de sa  copine Christelle, il s’est inscrit sur un site de rencontre et  s’apprête à recevoir une nommée Julie dont il n’a pas même la photo.  Sauf que … le message embarrassant « J’ai envie de toi » – c’est dit sans fard – est parti du téléphone mobile vers son ex. Paniqué par sa possible intrusion, il veut faite genre Ah ! l’incruste, je suis pas là ! Courageux, le mec !

Les thèmes sexuels passent par toutes les couleurs, le style vestimentaire …et textuel est résolument jeune et elliptique, sauf pour Sabine (Maud Le Génédal)  qui se la joue 100% années 60. Va-t-elle se décoincer ce soir pour son anniversaire ? Anne-Sophie Germanaz interprète l’ex Christelle qui saute sur tout ce qui bouge et joue les indécollables. Astrid Roos incarne cette Julie  qui se veut femme fatale et  a  horreur de qui  lui résiste. Alexandre Jérôme joue alors  un pachyderme colérique et jaloux qui  fait soudain irruption dans un magasin de porcelaine. Les mots lui manquent, il est  incapable de finir ses phrases, la risée de tous.    Probablement aussi sans avenir, il  sera  le futur ex de l’ex de Guillaume. Vous suivez toujours ?  C’est lui qui  illustre  le mieux le comique de situation du vaudeville classique. Du théâtre d’agrément, à la louche certes, mais franchement irrésistible. La mise en scène au cordeau est signée José Paul, nommé huit fois aux Molières, soit comme metteur en scène, soit comme comédien.  Elle est servie par six fougueux comédiens.

Spectacle dans le cadre de la série Paris-Théâtre*, une production du Centre culturel d’Auderghem.

Voir toute la saison : https://www.ccauderghem.be/la-saison/

De Sébastien Castro
Mise en scène : José Paul
Avec Sébastien Castro, Maud Le Guénédal, Guillaume Clérice, Anne-Sophie Germanaz, Astrid Roos, Alexandre Jérôme
Décors : Jean-Michel Adam
Costumes : Juliette Chanaud
Lumières : Laurent Béal
Musiques : Virgile Filaire

*Paris-Théâtre est une formule d’abonnement au théâtre français.
6 représentations, du mardi au samedi à 20h30 et le dimanche à 15h, 7 rendez-vous mensuels fixés pour une saison, d’octobre à avril !

Dominique-Hélène Lemaire, pour Arts et Lettres

Et si vous l’avez raté, rendez-vous à Huy! Le 09 novembre 20h30

Bientôt au Centre culturel de Huy : https://centrecultureldehuy.be/agenda/jai-envie-de-toi-sebastien-castro/ 

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administrateur théâtres

Centenaire de Camille Saint-Saens à L'Aula Magna

SPECTACLES

A l’ombre de Saint-Saens

10/10. Au lendemain de l’anniversaire de la  naissance de Camille Saint Saens,  c’était rien moins que l’âme de  Camille qui  voletait ce soir du 10 octobre  2021 dans l’Aula Magna,  lors d’une splendide  fantaisie musicale et poétique  présentée  par l’Atelier Jean Vilar  et le Festival Musiq3 Brabant Wallon.  C’était  la dernière étape de la tournée  du  magnifique spectacle au programme des festivals de Wallonie :

« L’OMBRE DE SAINT-SAENS » 


  Le formidable Camille Saint Saens  a rendu son dernier souffle et ne veut pas quitter la vie intense et libre qu’il  a menée.  L’octogénaire  se rhabille une dernière fois et son âme,  ivre de musique et de désir, virevolte devant nos yeux  nous dévoilant ses derniers feux et ses dernières ardeurs.

  Le compositeur est ressuscité dans une  une mise en scène  simple et pleine d’adresse.  Elle est signée Sylvie Wilson et convie sur le plateau  poésie, rêve et créativité. Avec un lustre, deux cadres de peinture de grands maîtres et un fauteuil de cuir, le tour est joué.  Nous suivons avec curiosité toute  une grammaire de théâtre   d’ombres  qui dévoile les  passages secrets entre  présent et passé. Mais  en premier lieu, question de nous replonger dans la magie de l’enfance, ce sont les ombres  chinoises  faites main Philippe Beau qui nous invitent au voyage imaginaire.

Traquant  les moindres frissons de son âme  si   bavarde, le compositeur   attrape enfin une tache de soleil sur l’écran, et  tout revit  soudainement en dizaines d’éclats lumineux. Il  danse et embrasse ses émotions,   déroulant devant nos yeux  tout  l’invisible de  sa vie passionnée. La grande salle est  plongée dans un silence respectueux et parfait.  Mais son alarme de la mort est  si glaçante  qu’elle prend à la gorge :   où est le soleil ? où sont les fleurs ? C’est la fin, le froid et l’implacable solitude. On veut essuyer les pleurs de l’homme qui nous quitte.  L’artiste qui interprète ce rôle prodigieux est Thierry Hellin. Textes de Sylvain Coher.   

  On a tous aussi  bien sûr la magie de la musique avec dans  l’oreille au moins l’un de ses  nombreux « tubes » : le célèbre Carnaval des animaux, la Danse macabre, la Troisième symphonie avec orgue, ou la Bacchanale de Samson et Dalila, et c’est  le magnifique ensemble Kheops qui peu à peu, traverse les miroirs du temps,   se révèle à nos yeux et dialogue avec le compositeur. Une merveille. De même que les costumes (Caroline Sanvoisin),  dignes de grands maîtres de la peinture qui  habillent  Marie Hallynck au violoncelle, Ayako Tanaka au violon , les deux partenaires du célèbre  Muhiddin Dürüoglu,  maitre des arrangements musicaux au piano.

Compositeur le plus joué de son vivant, Camille Saint-Saëns a composé près de 600 œuvres, il s’est illustré dans tous les genres musicaux, il est l’auteur de 13 ouvrages pour la scène lyrique dans l’ombre de Samson et Dalila, mais il a composé la première musique de film de l’histoire du cinéma.   Il a été le témoin des créations de Faust, de Carmen, de Louise, de Pelléas et Mélisande et du Sacre du Printemps,  il  a  rencontré Berlioz et Rossini, il  a survécu à  Debussy, il est là quand  Ravel ou Stravinsky arrivent sur le devant de la scène. Il est l’un des plus grands pianistes de son temps, un interprète à la virtuosité et à la mémoire inégalées dont chaque apparition sur scène est un événement. Il est aussi un organiste prodigieux – le meilleur du monde, selon Liszt. Durant près de 80 ans d’une carrière ininterrompue. Saint-Saëns  voyage de Buenos Aires au Caire donne des  milliers de concerts, dirige des orchestres, assiste aux répétitions de ses œuvres scéniques et ne cesse de composer. Il est partout, et donc on comprend sa sainte colère quand on ne semble retenir de lui  que Le carnaval des animaux. Juste fureur de celui à qui on enlève la fureur de vivre !

 Illustre  voyageur à l’esprit curieux et à l’oreille attentive, il se veut  passeur de culture entre sphère latine et germanique, entre Orient et Occident, entre musique du passé et de l’avenir . ll est libre … Max !  Et c’est le souffle de cette liberté qui enchante tout au long du spectacle.


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Dominique-Hélène Lemaire

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ADMINISTRATEUR GENERAL

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Chères amies et amis de la galerie,

Espace Art Gallery a le plaisir de vous présenter son prochain vernissage du 04 novembre 2021.

Lien vers l’exposition de novembre et mon agenda culturel :

https://www.espaceartgallery.eu/espace-art-gallery-vous-presente-son-prochain-vernissage-du-04-11-2021-et-son-agenda-culturel/

Vernissage le jeudi 04 novembre 2021 de 18h 30 à 21h 30.

Finissage les 27 & 28 novembre de 11h 30 à 18h 30.

 

Les artistes présents lors de cet événement sont :

José MANGANO (peintures & sculptures), Salvatore GUCCIARDO (peintures cosmiques), Philip VERHOEVEN (peintures), Claudio CERMARIA (sculptures en bois et en pierre) et DIELLE (peintures).

 

Il y a actuellement 118 vidéos en ligne sur ma chaîne YouTube « Espace Art Gallery ». À partager sans modération et n’oublier pas de donner des « j’aime » et commentaires sur celles que vous aimez ? Il y a actuellement +/- 25.000 vues sur l’ensemble des vidéos depuis fin juillet 2020 ! Et je compte sur vous TOUS pour faire augmenter ce nombre à l’avenir… Bon visionnage !

Pour visionner toutes les vidéos sur YouTube :

https://www.youtube.com/playlist?list=UUzA0FaoQB-FAHQR_UOUCigg

 

Pour ceux qui sont sur Facebook pouvez-vous indiquez que vous « aimer » la page de la galerie (4325 actuellement) ainsi qu’avoir visité ce lieu (118 seulement !). Cela permettra de faire augmenter ses chiffres à l’avenir. Merci d’avance pour votre participation à toutes et à tous…

 

Au plaisir de vous voir nombreux pour ce prochain événement…

Bien cordialement,

 

Jerry Delfosse

Galeriste

Fondateur et propriétaire de l’Espace Art Gallery,

EAG Studio’s  & Les Éditions d’Art EAG

Co-Fondateur et Président de

La Porte dorée ASBL

Rue de Laeken, 83 à 1000 Bruxelles

GSM: 00.32.497. 577.120

eag.gallery@gmail.com

https://www.espaceartgallery.eu/

https://artsrtlettres.ning.com/

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L’histoire des rois de France m’a toujours interpellé.  Faut-il que le destin funeste d’un souverain, Louis Capet, ne soit que le fruit de sa propre maladresse ?  Ne faut-il pas voir en cette tragédie l’accumulation d’orgueil, le poids accumulé par ses ancêtres, celui de croire que la divinité guide le destin de certains monarques jusqu’à les autoriser à toutes les exactions ?  Versailles a rendu la France exsangue, n’en déplaise à tous ces aveuglements en raison de son prestige et pas que !  Le sang versé depuis tant de générations, ces guerres allant jusqu’au génocide des peuples du sud, ces cathares qui n’avaient commis pour outrage que celui de puiser les préceptes de gloire au sein même d’une religion se développant par l’exemple des parfaits, ces gens-là que Rome haïssait pour de vénales convoitises.

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« La prisonnière du roi » aspira ma lecture jusqu’en cette année 1193, le 15 août exactement, jour où la princesse danoise, Ingeburge, se voit sacrée reine de France par son époux « Philippe Auguste ».  Sacrée reine de l’un des royaumes les plus puissants d’Europe n’y a-t-il pas prémisse à une vie auréolée de gloire ?  Sauf que, après une nuit de noces qui laisse sans réponse de nombreux questionnements, le roi répudie son épouse.  Il aurait pu en rester là, forcer sa dame à rejoindre le royaume dans lequel son enfance s’est épuisée en de joyeuses compagnies, ces instants que l’on peut associer à jeunesse bienheureuse…  Mais la reine ne l’entend pas de cette façon…  Consacrée par les huiles saintes elle sait que son titre de reine ne peut être contesté sauf si ; le mariage venait à être fracassé par la main virginale (en théorie) d’un pontife qui ne s’en laisse pas compter.  Surtout, surtout que le roi fréquente une autre damoiselle, qu’il la présente jusque dans la salle du trône laissant entendre par son comportement que Sa Majesté est officieusement bigame.  Le roi quémande que justice soit rendue, enfin, justice telle qu’il l’entend. 

On réunit un conclave qui se retrouve devant un dilemme insoluble   Parole de roi contre parole de reine, voici de quoi tourmenter les plus audacieux des inquisiteurs sachant qu’à cette époque ma foi, on ne rigolait pas avec les geôles du palais.

Voici le mortier qui servira de fondement à un roman passionnant.  Gilbert Bordes approche une période tumultueuse dans laquelle se joue l’avenir des nations en devenir.  Ici, la mort est omniprésente, offerte sans égratigner la conscience, surtout celle du pouvoir, la gestion tyrannique du détenteur de la couronne…  On dit que les rois sont placés sur le trône par Dieu lui-même…  Faut-il le croire ou, se trouve par cette déclaration une façon de faire ployer les peuples ? 

Gilbert Bordes est né en Corrèze, ah ! la Corrèze…  Pays admirable tant par la beauté des paysages que par la préservation des maisons ancestrales qui gardent ce parfum médiéval que l’on ne peut ignorer.  J’ai la tentation d’écrire qu’il faudrait lire « La prisonnière du roi » à l’ombre des noyers du cru, contemplant Collonges-la-Rouge en tournant de temps en temps le regard vers cet autre département, son voisin, le lot, au centre duquel brille la ville de Rocamadour.

Mais il serait faux de croire qu’à la lecture de ce roman seuls les historiens y trouveront leur plaisir, au contraire.  Il y a tant d’ingrédients qui fascinent le lecteur que je ne sais lequel mettre en exergue afin de vous conduire vers un appétit certain.  Belle écriture qui berce nos regards, fascine notre imagination et porte notre soif, presque une addiction, à précipiter sa lecture pour en connaître le dénouement.

Les presses de la Cité deviennent à mes yeux référence quant à la qualité de ses auteurs.  Combien de livres dévorés en raison de textes hypnotisant ?  Mais il serait faux d’écrire que Gilbert Bordes est débutant en la matière.  Prolixe en écriture il est connu, reconnu pour la qualité de ses œuvres trop nombreuses pour être énumérées ici.  Prolixe ne signifie pas qualité je vous le concède et cependant, dans le cas qui nous intéresse, l’auteur mérite qu’on le salue avec toute la déférence qu’il nous est possible d’exprimer.

Philippe De Riemaecker

(Retrouvez les chroniques de Philippe De Riemaecker sur le Babel-Art, Chouette Magazine,  P.TV, )

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Page blanche

On hésite toujours à écrire certains mots au bord de la page,

Des mots qui diraient la vie et la mort,

Et puis le grand calme de la nature, le soir,

Quand s’éteint le soleil derrière une rivière pourpre.

 

On hésite à dire les amours d’autrefois,

Les amours adolescentes,

Quand les corps nus et chauds

Se découvraient différents dans la paille jaune d’une grange ancestrale.

 

On hésite à se souvenir de ceux qui ont disparu,

Ceux qui un jour avaient compté,

Puis qu’on a oubliés,

Improbables fantômes dans la nuit de nos songes.

 

On hésite à décrire la peau tendre et parfumée,

La peau sauvage et nue

D’une fille aux cheveux noirs et au regard de feu

Qu’on allait immoler sur l’autel de l’amour.

 

Oui, on hésite à écrire le livre de la mémoire,

Le livre qui dirait nos songes et nos espoirs.

Alors on reste au bord de la page,

Rêvant à des amours fantômes le long des rivières pourpres.

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ADMINISTRATEUR GENERAL

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Chères amies et amis de la galerie,

Espace Art Gallery a le plaisir de vous présenter son dernier reportage photos de son vernissage d’octobre 2021.

Lien vers le reportage photos du vernissage du 07/10/2021 :

https://www.espaceartgallery.eu/la-galerie-a-le-plaisir-de-vous-presenter-son-reportage-photos-lors-de-son-vernissage-du-07-octobre-2021/

Lien vers l’exposition d’octobre et mon agenda culturel :

https://www.espaceartgallery.eu/espace-art-gallery-vous-presente-son-prochain-vernissage-du-07-10-21-et-son-agenda-culturel/

Vernissage le jeudi 07 octobre 2021 de 18h 30 à 21h 30.

Finissage les 30 & 31 octobre de 11h 30 à 18h 30.

Les artistes présents lors de cet événement sont :

Caroline DANOIS (peintures), Bénédicte NOTTEGHEM (peintures), Joël JABBOUR (photographies), Françoise BARON (sculptures), DIELLE (peintures) et « l’écurie » d'artistes de la galerie (peintures).

Il y a actuellement 118 vidéos en ligne sur ma chaîne YouTube « Espace Art Gallery ». À partager sans modération et n’oublie pas de donner des « j’aime » et commentaires sur celles que vous aimez ? Il y a actuellement +/- 25.000 vues sur l’ensemble des vidéos depuis fin juillet 2020 ! Et je compte sur vous TOUS pour faire augmenter ce nombre à l’avenir… Bon visionnage !

Pour visionner toutes les vidéos sur YouTube :

https://www.youtube.com/playlist?list=UUzA0FaoQB-FAHQR_UOUCigg

Jerry Delfosse

Galeriste

Fondateur et propriétaire de l’Espace Art Gallery,

EAG Studio’s  & Les Éditions d’Art EAG

Co-Fondateur et Président de

La Porte dorée ASBL

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GSM: 00.32.497. 577.120

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administrateur partenariats

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Pas-à-pas je cueille
les plus faibles chants de vie
les mots qui passent
les morceaux heureux du jour
sans aucune certitude

martine rouhart

Step by step
I gather
The faintest life songs
The wandering words
The happy lumps of the day
With absolutely
No certainty

Deashelle

Les partenariats

Arts 
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Lettres

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administrateur partenariats

Chers amis

Le travail ne manque pas !

Les locaux, très anciens, datant de la fin du 19es, déjà rénovés par le passé, sont en train d'être rafraîchis par mes bons soins et ceux de mon époux.

Très bientôt, le chauffage sera installé et de nouveaux châssis remplaceront les anciens, minés par le temps.

Voici quelques photos des travaux du petit local de 15 m2, le grand local de 40 m2 sera bientôt dévoilé ... 25 m de cimaises accueilleront les artistes !12273390464?profile=original

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A suivre ....

Amicalement,

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Louhal Nourreddine sur le toit de l'Afrique.

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M'sselkheir Âalikoum (Bonsoir Bruxelles et les Bruxellois) mes ami(e)s ! Me voilà debout au pied de la Coupe d'Afrique des nations (C.A.N), créée en 1957 et organisée par la Confédération africaine de football (C.A.F) tous les deux ans. Pour rappel, le titre de champion d'Afrique de football est détenu par l'Algérie, victorieuse de la 32e édition (2019) qui s'est déroulée en  Égypte du 21 juin au 19 juillet 2019. Ce jour-là l'Algérie a battu le Sénégal par 1-0. Bonne fin de journée aux Bruxellois et aux citoyens du monde. Alger, le 8 octobre 2021Louhal Nourreddine.

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L'Etoile de Cristal

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Par delà l'univers et ces mondes de verre
J'ai franchi la lumière et toutes ces rivières
Je me suis abreuvée de ces élixirs de pierre
Galvanisés de paix à la source geôlière

A l'aube hélianthine, chérissant cette douceur caressante
Je me suis ressourcée dans des clairières ardentes
Dans un envol détaché, ma route semblait évidente
Mon cœur et mon âme, à tire d'aile efflorescente

J'ai bousculé tous les Eden parfumés de la galaxie
A la recherche de cette étincelle foudroyante de vie
Mais l'odyssée de ces arcs-en-ciel amenant l'éclaircie
N'a fait que rebondir sur mes ailes d'ambroisie



A la recherche du secret, quand l'aura azuréenne
Se posant libre au soupir des déesses olympiennes
L'instant céleste couronnant l'obélisque égyptienne
De son envoutement découvrant l'élogieuse gardienne

Une étoile perdue m'a accueillie, bordée de pensées
J'y ai trouvé un nid et cueilli tous vos soucis à la volée
Désormais, chaque nuit, elle brille sous la lune mordorée
Dans un halo de lumière, sa nature est perle sublimée



Au sein d'une incroyable nébuleuse, la chanceuse
Me croirez-vous si je vous dis que cette étoile est bleue
A grands coups de fracas, vous la sacrifiez, ouvrez donc les yeux
Dans un paradoxal crépuscule, vous la pleurez...
Et pourtant vous y vivez !

♡☆♡

© Elea Laureen

Support ; Pixabay : Marcello 6366 / 3

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