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Dans les chambres du Roi

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12272808078?profile=originalDaniel Moline – Dans les chambres du Roi
Huile sur toile – 145 x 300 cm - 1985
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"Après avoir relu les Chants et murmuré tout bas des mots ardents, étant dans le droit de celui qui aime, Guershom emmena Ponko en cris et en joie dans les chambres du Roi. La belle défit sa ceinture et quitta sa chemise. Puis ils s’allongèrent ensemble au fond de l'ermitage. Mettant toute crainte en arrière et pressé par sa soeur, Guershom usa pour elle toutes ses forces de tendresse. Tel le chérubin chanteur qui fit mauvaise rencontre juste avant l'unique instant du seul chant qu'il avait à chanter devant le Trône de Dieu, il ne lui fallait pas arriver trop tard pour exécuter le seul acte d’amour par lequel il devait achever sa mission sur la terre." ( le Conte du pays de Nan, p. 216)

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Hier, dans la forum sur la modernité, je vous parlais de "la volupté du trouble de voir derrière l’écran du monde" comme ce qui "définit la joie du peintre". "Entreprise toujours compliquée, labyrinthique, nocturne et solitaire. C’est comme le fait de vivre dans l’étrangeté de l’étranger." Je faisais ici référence à ma propre "expérience d’exote du temps et de l’espace" dont j’ai écrit l’essentiel dans le Conte du pays de Nan. Monsieur Dagneau (ABBEF asbl) vient de m’en envoyer une recension parue dans LE BIBLIOTHECAIRE de juin ( cf. Bib 2012 2b.pdf, p.61 et 62). En voici la copie:

LE CONTE DU PAYS DE NAN / Daniel MOLINE.-

Paris : Éditions Thélès, 2010.- 232 p. ; 21 cm.- Roman.- ISBN : 978-2-303-00306-3.- 22.00

L’auteur :
Né à Carlsbourg en 1948, philosophe de formation et artiste peintre, Daniel Moline a vécu une partie importante de sa vie au Japon (jusqu’en 1990) où il exerçait le métier de peintre tout en étant chargé de cours à l’université de Kobe. Depuis son arrivée au Japon en 1973, il n'a cessé de peindre et d'écrire. "Le Conte du Pays de Nan" est son premier texte publié. L'oeuvre de Spinoza et le film de Nagisa Oshima "l'Empire des sens" sorti en 1976 semblent avoir joué un rôle déterminant dans sa réflexion sur le rapport complexe entre désir et connaissance, et sa recherche de l'unité affect-concept qui fait la force ultime du langage. L'impact de ces deux chefs-d'oeuvre que sont "L'Ethique" et "L'Empire des sens" traverse ce Conte qu'il acheva d'écrire - pour l'essentiel - en 1986, avec la conscience aiguë de n'avoir pu résoudre le conflit. "L'Empire des sens" rapidement censuré pour la crudité de ses scènes liant sexe et spectacle mais que l’auteur avait pu voir dès sa sortie à Tokyo fut donc le point de départ d’une longue réflexion sur les sens du mot sens lui-même et d’un travail qui a abouti au roman "le Conte du Pays de Nan" publié en 2010. A cela il faudrait ajouter "Les Cinq Rouleaux" d'Henri Meschonnic, publié en 1970 aux Editions Gallimard, que l'auteur emporta avec lui au Japon. Cette présentation originale de cinq textes bibliques abondamment cités dans le Conte l'a manifestement séduit et inspiré jusque dans le mot de la fin.

Le livre :
23 juin 1975, 135 degrés de longitude est, 35 degrés de latitude nord. Au grand plaisir de ses yeux, un homme entre dans l'espace clos de Nishiwaki. Cette ville au centre du monde est pour lui un véritable locus voluptatis. Il y multiplie les rencontres avec des femmes. Il s'y perd. Le conte s'enfonce dans l'ombre et s'opacifie à mesure que se détaille l'épiphanie de ses délices et de ses douleurs. Fuite délibérée de ce à quoi on ne peut donner de nom et dont on ne peut faire un objet de connaissance ? L'homme suit de loin, ou bien retarde, ou bien dénie le moment où le plaisir va sonner la mort du sens. Il joue indéfiniment à cache-cache avec le grand amour. Il se donne l'illusion de cet amour alors qu'il ne cesse de s'en retirer et de s'en éloigner par une distance que renforce chaque nouvelle rencontre qu'il fait.

23 juin 1975, N35 E135, les 5 rouleaux d’Henri Meschonnic… On ne pouvait être plus précis. Mais au coeur même de ces localisations chiffrées qui distinguent l’objectif du subjectif, s’introduit l’inquiétante insécurité des folies du réel lui-même. En faisant jouer l’un sur l’autre le réel et la fiction - ( ce pays de Nan, cette ville, ce bruit, ces ombres, ces femmes, est-ce une illusion ou quelque chose de réel ? ) – le narrateur trouble inlassablement l’opposition sur laquelle s’appuie l’affirmation positiviste de la réalité. Comme dans la peinture du même nom qui sert de couverture à l’ouvrage, l’espace du roman est totalement clos sur lui-même. Narrativités affolantes, discursivités de plaisirs, ivresse de créer une multitude de possibles dans un cosmos incertain de ses postulats, c’est aussi une sorte d’espace scénique où des inconnus cachés derrière les décors ne cessent de prendre des photos (p.112) et où le renvoi à un public de voyeurs est constant (p.194). Il est donc impossible au héros et à ses amantes d’échapper au contrôle des autres. Ce contexte social répressif est présenté dans toute sa violence par l’image d’un contrôle militaire s’installant sur la ville de Nishiwaki avec l’arrivée de l’hiver (p.68), mais le héros isolé ne semble pas réaliser ce qui se passe. Et s’il le réalise, il n’y accorde pas trop d’importance. L’histoire démontre finalement l’impossibilité d’une telle séparation entre le rêve mystique de l’amour et la réalité de sa répression, puisqu’elle finit dans un amalgame ambigu de plaisir et de mort où l’acte d’amour révèle toute sa pureté et sa dangerosité. Même si la béatitude du Paradis par-delà la mort est anticipée par des éclairs de conscience dont le héros peut jouir sans aucun remords d’avoir concédé à la nature ce qui lui était dicté par son désir et son appétit (p.216).

Faisant allusion à sa propre expérience d’exote du temps et de l’espace dans cette fable écrite entièrement au Japon, l’auteur a ainsi tenté de montrer la possibilité d’un itinéraire tourné vers l’autre, et qui irait si loin qu’il finirait par enlever toute altérité et toute pensée faisant obstacle à l’absolu de l’amour. Un itinéraire proche de la dérive mystique au bord d’un gouffre, tel que le héros peut enfin «prendre congé des vertus après avoir été pendant longtemps sous leur servitude», et atteindre un état de conscience qui ne dépendrait plus des conditions de vie normales. Y aurait-il là un refus du réel incompréhensible à la raison ? Une sorte de prémisse au libertinage immoral absolu ? Un saut dans la folie de l’amour tel que le sexe lui-même en devient familier ? Avec comme conséquence inévitable une descente mortelle aux enfers ? Plus que jamais la courbure de la terre reste bien ici « la seule limite qui nous empêchera toujours de voir réellement au-delà ». Et ce n’est pas ici seulement une question d’idées ou de mots. C’est tout un versant de l’expérience humaine lié au corps et laissé dans l’ombre par nos discours rationalistes qui est patiemment exploré. Penser n’y suffit pas. Il y faut tout un entraînement à voir et à entendre tout ce qu’on ne sait pas qu’on voit et qu’on entend. Ce n’est pas non plus une expérience exceptionnelle. Au contraire, c’est plutôt l’expérience même de l’existence indéfiniment accessible à chacun. L’expérience, au-dessous de toute raison, de la capacité des autres à nous émouvoir à travers le temps. Une expérience commune donc, restée sans nom jusqu’à maintenant, à l’opposé de l’absurde et du destin, qui peut être faite à tout instant et qu’il est vain de vouloir expliquer. Tout au plus peut-on en suggérer quelque chose, de loin ou après, en la mettant en scène et en image, ou en la racontant pour elle-même dans un conte qui va de soi tambour battant au bout de ses outrances, qui n’a rien à décrire ni à défendre que le seul bonheur de survivre, comme un rêve à double fond où tout se tient si bien qu’il contient à la fois son objet et son sujet.

La couverture est de Daniel Moline. Reproduction de Ukifune no maki, 1984, huile sur toile, 146x292 cm.

12272808095?profile=originalwww.theles.fr

LE BIBLIOTHÉCAIRE 2 / 2012 pages 61 et 62 Bib 2012 2b. pdf

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ADMINISTRATEUR GENERAL

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Florent Grellet & Bernard Grillot (photos numériques)

Exposition du 02/05 au 20/05/2012 de 11h 30 à 18h 30

Vernissage le 02/05 de 18h 30 à 21h 30

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Patricia Proust-Labeyrie (peintures)

Exposition du 02/05 au 20/05/2012 de 11h 30 à 18h 30

Vernissage le 02/05 de 18h 30 à 21h 30

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Marièva Sol (peintures et poèmes)

Exposition du 02/05 au 30/05/2012 de 11h 30 à 18h 30

Vernissages le 02/05 & 23/05 de 18h 30 à 21h 30

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Jerzy Treit (peintures)

Exposition du 02/05 au 10/06/2012 de 11h 30 à 18h 30

Vernissages le 02/05 & 23/05 de 18h 30 à 21h 30

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Marie-Thérèze Zink (sculptures en zinc)

Exposition du 02/05 au 30/06/2012 de 11h 30 à 18h 30

Vernissages le 02/05 & 23/05 & 13/06 de 18h 30 à 21h 30

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Sounya Planes (peintures)

Exposition du 23/05 au 10/06/2012 de 11h 30 à 18h 30

Vernissage le 23/05 de 18h 30 à 21h 30

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Christian Vey (peintures)

Exposition du 23/05 au 10/06/2012 de 11h 30 à 18h 30

Vernissage le 23/05 de 18h 30 à 21h 30

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Philippe Pelissier (peintures)

Exposition du 23/05 au 10/06/2012 de 11h 30 à 18h 30

Vernissage le 23/05 de 18h 30 à 21h 30

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Ethel Denner (peintures)

Exposition du 31/05 au 30/02 2012 de 11h 30 à 18h 30

Vernissage le 13/06 2012 de 18h 30 à 21h 30

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Pierre-Emmanuel Meuris (peintures)

Exposition du 13/06 au 30/06 2012 de 11h 30 à 18h 30

Vernissage le 13/06 2012 de 18h 30 à 21h 30

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Patrick Marin  (peintures)

Exposition du 13/06 au 30/06 2012 de 11h 30 à 18h 30

Vernissage le 13/06 2012 de 18h 30 à 21h 30

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Michel Marinus (peintures)

Exposition du 13/06 au 30/06 2012 de 11h 30 à 18h 30

Vernissage le 13/06 2012 de 18h 30 à 21h 30

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Dominiqie Le Roy de La Chohinière (peintures et sculptures en verre)
et Patricia Izquierdo (Poète)

Exposition du 13/06 au 30/06 2012 de 11h 30 à 18h 30

Vernissage le 13/06 2012 de 18h 30 à 21h 30

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Corinne Wilson (peintures)

Exposition du 13/06 au 30/06 2012  et 05/09 au 23/09 2012 de 11h 30 à 18h 30

Vernissage/ finissage le 05/09 2012 de 18h 30 à 21h 30

La Galerie est fermée au mois de Juillet.

En août: Salon d'ensemble des artistes de la Galerie

La rentrée pour les expositions suivantes est le 5 septembre 2012

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administrateur théâtres

« Paix Nationale » de Geneviève Damas   Comédie satirique   12272732654?profile=original                          

Mise en scène : Pietro Pizzuti, Avec : Geneviève Damas, Alexandre Von Sivers  Scénographie, costumes : Delphine Coërs

Texte querelleur dit par deux personnages largués après un cataclysme linguistique. Les gens  de Là-bas se sont disputés  avec ceux d’Ici pour un lieu qui était au Centre. N’allez surtout pas croire qu’il s’agit de la Belgique ! Toute ressemblance…Y’avait une ville et y’a plus rien. Que se passe-t-il? Je n'y comprends rien. Y'avait une ville. Et y'a plus rien. Sous un joyeux soleil de mai. C'était plein de couleurs… Après la grande fracture et le Détachement final, Geneviève Damas scrute la situation d’un œil désabusé et fabrique un texte finalement porteur d’espoir. Sous-titres en flamand de chaque côté de la scène. A bons entendeurs, Salut !  Il y a sûrement moyen de s’entendre sur quelque chose ou sur quelqu’un. Ce sera le début de la sortie du tunnel. On apprendra la langue d'Ici, de Là-bas, d'Autre part ou de Partout...  L’amitié est un chemin, la haine est un mur.

 L’atmosphère est beckettienne avec ces deux paumés, l’un, de Là-bas,  rustre, bougon et autoritaire, mais désormais  privé de sa langue car il a été puni pour être trop d’Ici,  l’autre délicieuse aristocrate un peu fofolle  qui regrette son bien le plus précieux : sa fermette - blanche sans doute - ses géraniums, ses rideaux de Vichy bleu et ses sourires. Elle a mis des jours à s’extraire de la grande fissure qui a emporté son rêve pour remonter au bord du gouffre. Elle se retrouve avec Bril, un de Là-bas, abandonné par ses confrères, à cause de ses  racines d’Ici. Il est  lui aussi assigné à travailler dans la zone d’acclimatation sous l’œil goguenard et les micros du  grand régisseur de la PAIX NATIONALE. Mission : « être heureux ». Elle est pour l’art et l’art de vivre. Lui, scrute. « Là-bas est là-bas, Ici est ici, à perte de vue. » Attente et désolation.  Punition ? Ils doivent trier (ensemble ?) l’intriable.  

Elle porte une jupe droite, un chemisier de mousseline de soie à grandes fleurs et des chaussures à hauts talons. Lui des combat boots dénouées, et un accoutrement d’ouvrier qui laisse voir un maillot de corps très défraîchi. Physique de déménageur. Le décor évoque une marine de l’antique Knokke-le-Zoute ensablée dans le charbon des terrils. La langue qu’ils parlent est surréaliste  mais ils communiquent car ils se disputent comme des chiffonniers, chacun fidèle à son style! Matuvu ou bordélique, ou les deux. Nombreuses réminiscences de l’humour de Raymond Devos ou de l’esprit de Jacques Brel.  Et les spectateurs rient de bon cœur tant le burlesque dépasse tout ce qui est imaginable. Tant le rire qui s’applique à l’action des comédiens s’applique aussi à nos faiblesses et à nos préjugés. Autodérision réussie donc, objectif atteint par Geneviève Damas, alias Mimi, puisque c’est elle qui joue son propre texte. Elle est exquise. Et Alexandre von Sivers, jubilatoire. Il n’y a plus qu’à tirer chacun les conclusions de la parabole du « survivre ensemble ».

 Jusqu’au 30 juin 2012.     

http://www.theatrelepublic.be/play_details.php?play_id=294&type=2

Geneviève Damas

http://www.genevievedamas.be/biographie/biographie.html

Elle a reçu le prix Rossel pour son premier roman: "Si tu passes la rivière"

http://www.lesoir.be/culture/livres/2011-12-07/le-prix-rossel-consacre-genevieve-damas-882209.php

                                                                                              

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administrateur théâtres

Murray Perahia

Vendredi 01.06.2012 20:00

Palais des Beaux-Arts / Salle Henry Le Bœuf

 

Il est né en 1947 dans le  Bronx à New York dans une  famille de Juifs Séfarades parlant la langue ladino, langue écrite créée par les rabbins de la péninsule Ibérique. La plupart des membres de la famille qui sont restés à Thessalonique ont été déportés et tués pendant l'Holocauste. Couvert de récompenses, il a produit une discographie impressionnante : l'intégrale des concertos pour piano de Mozart, une série d'œuvres pour piano de Bach dont les Variations Goldberg, des études de Chopin, ainsi que les dernières sonates pour piano de Schubert et l'intégrale des concertos pour piano de Beethoven.  Il est également le chef invité principal de l'orchestre de l'Academy of St Martin in the Fields, avec laquelle il enregistre et donne des représentations. Aujourd'hui il vit à Londres. La reine Elisabeth II l'a fait Chevalier commandeur honoraire de l'Ordre de l’Empire Britannique.

Le public qui l’attend dans la salle Henry Le Bœuf ce soir frémit d’impatience de l’entendre. Au programme :

Ludwig van Beethoven, Sonate pour piano n° 14, op. 27/2, "Mondschein"


Robert Schumann, Faschingsschwank aus Wien, op. 26

Franz Schubert, Sonate pour piano op. 120, D 664


Frédéric Chopin, Polonaise n° 1, op. 26/1, Prélude op. 28/8, Mazurka op. 63/3, Scherzo n° 1, op. 20

Le choix des œuvres est le fruit d’une aspiration poétique où Murray Perahia se place dans la position de Robert Schumann, ébloui par son séjour à Vienne en 1839 et où il rend hommage aux figures qui ont hanté sa jeunesse : Beethoven et Schubert. Il n’est donc pas étonnant que l’œuvre d’ouverture choisie soit la  Sonate au Clair de lune, faite de soie sauvage où les grondements voluptueux contrastent avec l’innocent lyrisme de la main droite. Place à Schumann en personne  et son Carnaval de Vienne au mouvement d’ouverture fait de  pure énergie : notes roulées, déferlant entre accords plaqués. La Romanze est un passage aéré plus tendre  et plus pensif, qui se précipite à nouveau dans la fougue joyeuse évoquant l’animation des rues de Vienne dans la folie du Carnaval. Le Scherzino développe un mouvement syncopé, mélangé d’humour par la répétition taquine du thème, notes pointées, contrastées avec des effets de romantisme grandiose joués fortissimo. Le finale est décoiffant, - bas les masques ! -  volubile et incandescent : «  fingers on a hot tin roof ! »

C’est  Murray maintenant qui porte le masque de Schubert dans l’opus 120. Bucolique, léger, mutin, taquin. Au bout de la ligne musicale, le pêcheur a attaché un cœur qui bat la chamade et il pêche en eaux profondes. Murray Perahia a l’art de décrire l’eau cristalline qui éclabousse la musique et le pêcheur. C’est un créateur d’atmosphères particulièrement poétiques. S’attardant quelques moments dans des interrogations méditatives  répétées avec insistance, Murray Perahia retrouve allégresse et insouciance. Enfin voici la musique de Frédéric Chopin, accueilli avec admiration dans son cercle par Robert Schumann et  dont Murrray Perahia célèbre la parenté poétique.  Le jeu est juvénile, empli de volupté et d’esprit ludique. Il est le maître de fondus enchaînés, s’amuse à mêler le rire et la valse hésitation, un entre-deux subtil entre désir et déception pour aboutir sur une tornade sentimentale où des pianissimos sont pris dans la tourmente. Surgit une confession tendre, presque narrative clôturée par un accord vif et surprenant de la main droite. Le reste est exposition du bouillonnement intérieur chaotique et intense. Ce concert cousu d’émotion, sera couronné par trois bis fabuleux,  à fleur de touches, aux sonorités hautement définies, brillantes comme des fruits mûrs et lâchées avec une aisance souvent taquine.12272807291?profile=original

 

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L'aquarelle comme témoignage

Voyages de par le monde, voyages près de chez soi, voyages intérieurs …

L’aquarelle permet de témoigner des paysages, des rencontres, des émotions éprouvées sur le chemin . Tout est alors à découvrir, ou à redécouvrir même lorsqu’on revient sur nos pas .

Cette approche du monde et de nous-même est une fenêtre ouverte, un passage dans lequel nous pouvons nous glisser pour mieux voir, communiquer, connaître, comprendre …

Le passé nous lègue la production de grands artistes qui sont toujours là, présents à travers leurs œuvres et leurs écrits, pour nous transmettre leur expérience .
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"Etude d'une femme d'Alger d'après Delacroix" A. MARC 2004

Réalisation : croquis aquarellé, peinture à l'aquarelle . Couleurs utilisées : alizarine cramoisie, brun de pérylène, jaunes de Naples et auréoline, terre d'ombre brûlée, bleus outremer clair et de cobalt , vert de Hooker .
Etude à l'aquarelle et au crayon graphite 2B 16,5 x 16,5 cm sur papier Canson grain fin 200g/m2d'après un dessin aquarellé de Delacroix réalisé en 1832 lors de son voyage au Maroc .Il n'y a pas de couleur dominante mais un mélange subtil de teintes chaudes et froides, ou les mélanges optiques et les harmonies de semblables participent au calme et à la volupté se dégageant de cette scène . Mieux que l'observation, des exercices réalisés d'après les croquis et aquarelles de nos grands maîtres sont très utiles à la compréhension de la façon dont ils travaillaient ...
Aujourd’hui, grâce à l’édition et Internet, nous pouvons explorer encore davantage le foisonnement de la création, et c’est un bonheur que d’y retrouver des signatures de grande renommée .
Pourtant des créateurs de talent ont été et sont encore ignorés des circuits de la popularité ou même de la simple reconnaissance de leur entourage ; eux aussi apportent, ou disent et transmettent des messages utiles, émouvants et vrais …
cuisinier-bouhaut-launay.jpg"Personnage et cuisinier pendant le ramadan" A. MARC 2004, d'après
Bouhaut-Launay
.Aquarelle et crayon graphite 2B 17 x 13 cm sur papier Canson grain fin 200g/m2 d'après deux études aquarellées de Bouhaut-Launay réalisées entre1928 et 1931 pendant qu'il était administrateur des Colonies . Réalisation : croquis aquarellé, peinture à l'aquarelle . Couleurs utilisées : brun de pérylène, jaunes de Naples et indien, terre d'ombre brûlée, bleu outremer clair . Temps total de réalisation : 6 mn pour le personnage, 20 mn pour le cuisinier .

Voilà un artiste de grand talent qui est totalement inconnu : c'est une grande injustice, car il a laissé des carnets du plus grand intérêt .  La justesse du traît, la simplicité des couleurs, sont déterminants dans la puissance d'expression réaliste des sujets .
Cependant, nous trouvons toujours dans ce foisonnement la même constante : celle du voyage source de réflexion, d’inspiration, de ressourcement, de création, de témoignage .
Mes propres déplacements lointains ne sont pas très nombreux ni extraordinaires, mais ils deviennent infinis et merveilleux dès l’instant où la pratique de l’aquarelle est en elle-même un voyage qui ne se termine jamais .
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"Danse de la tribu des M'Goun, Carnets du Maroc" A. MARC 2000 Réalisation : aquarelle directe sans dessin préalable sur papier Montval grain fin 300g/m2 . Couleurs utilisées : jaunes de Naples et indien, terre d'ombre brûlée, bleu outremer clair et de cobalt, rose permanent et rouge de Chine Sennelier .  Temps total de réalisation : environ 18 mn pour le groupe musiciens - danseurs, 7 mn pour la danseuse en haut à droite .
Le seul fait de donner quelques coups de crayon, de préparer une couleur est un voyage, souvent une découverte qui stimule l’imaginaire, nous entraîne dans une autre forme de réalité …
Ce simple constat m’a amené à reconsidérer mon concept des carnets de voyages .
Il ne s’agit plus seulement pour moi d’obéir à des impressions fugitives plus ou moins hâtivement jetées sur le papier, car elles ne donnent qu’une impression de « survol » des sujets abordés . C’est autre chose qui m’intéresse, tout autre chose, dont je vais prochainement vous parler …
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"Géraldine tournant la tête, Carnets du Jura Oriental" A. MARC 1999 Dessin crayon graphite 2B et aquarelle sur papier Montval grain fin 300g/m2 . Réalisation : croquis aquarellé, peinture à l'aquarelle, format H 16 x L 14 cm . Couleurs utilisées : jaunes de Naples, alizarine cramoisie, terre d'ombre brûlée, bleu outremer clair . Temps total de réalisation : environ 7 mn .
Pour l’instant, évoquons l’immédiateté : s’il faut du temps pour voyager en s’imprégnant des nouveaux univers que nous pouvons rencontrer, il faut beaucoup plus de temps encore pour en traduire la perception avec fidélité sans trahir les vérités, les particularités et les valeurs que nous offrent les seules
apparences de la réalité . C’est dire s’il faut en donner une vision plus complète, approfondie, authentique que celle d’un regard initial, d’une première impression ou d’un simple « cliché » .


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"Coin de souk à Essaouira", Carnets du Maroc A. MARC 2004 Aquarelle directe sans dessin préalable, et rehauts graphiques au feutre Pitt Faber Castel pointe F sur papier Montval grain fin 300g/m2 . Réalisation : croquis aquarellé, peinture à l'aquarelle, format H 16 x L 25 cm . Couleurs utilisées : jaunes Indien et de Naples, alizarine cramoisie, terre d'ombre brûlée, bleu de cobalt, vert de Hooker . Temps total de réalisation : environ 12 mn .
Cependant je ne rejette pas la nécessité du témoignage immédiat, du travail réalisé presque instinctivement
sous l’exigence de l’instant . Je les préconise même comme exercices de rapidité, d’éducation de l’œil et de la main au service de la spontanéité, de la vivacité, de la précarité et de la beauté du moment . C’est même la nécessaire condition à un résultat traduisant au plus près les manifestations de la vie dans ce qu’elle nous offre de plus fragile, éphémère, passager .

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"Chien jouant, Carnets d'Andalousie" A. MARC 1996 Dessin crayon graphite 2B et quarelle sur papier Montval grain fin 300g/m2 . Réalisation : croquis aquarellé, peinture à l'aquarelle, format 10 x 14 cm . Couleurs utilisées : jaunes de Naples, terre d'ombre brûlée, bleu outremer clair . Temps total de réalisation : environ 6 mn .
Sans m’éloigner de mon concept sur lequel je reviendrai, je vais dans un prochain article en développer les procédés .

 

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     Pierre Guelff (auteur aux Éditions Jourdan) au micro de Philippe Delmelle

 

Mardi 26 juin 2012 : Trazegnies et le Chevalier bigame

Mardi 3 juillet 2012 : Morlanwelz : Prieuré, abbaye et chaussée

Mardi 10 juillet 2012 : Cerfontaine et la Bande Noire

Mardi 17 juillet 2012 : Loverval, son Apôtre, ses Sarrasins et Templiers

Mardi 24 juillet 2012 : Beaumont, Charles Quint et les Auvergnats

Mardi 31 juillet 2012 : Treignes, village champion du monde !

Mardi 7 août 2012 : Oignies-en-Thiérache : le Village des Veuves

Mardi 14 août 2012 : Molière et Boussu-en-Fagne

Mardi 21 août 2012 : À la traque au loup à Mariemont

Mardi 28 août 2012 : Couvin : Abîme et comte de la Houssette

 

Directs 92.3 FM et 95.4 FM entre 5h30 et 6h et 7h15 et 7h30 et sur www.vivacite.be

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administrateur théâtres

MOZART : Anima Eterna Brugge & Collegium Vocale Gent

Mercredi 30.05.2012 20:00   Palais des Beaux-Arts / Salle Henry Le Bœuf

Jos van Immerseel direction - Andrea Brown soprano - Sophie Harmsen alto - Markus Schäfer ténor - Thomas Bauer basse - Harry van der Kamp basse - Anima Eterna Brugge , Collegium Vocale Gent

Au programme : Wolfgang Amadeus Mozart : Grabmusik, KV 42 et le  Requiem, KV 626

 

Oeuvre  de jeunesse et musique sacrée de Mozart peu connue, la « cantate pour la passion », Grabmusik, KV 42,  fut écrite en 1767 alors qu’il avait à peine onze ans. Cette « cantate de la passion » est une survivance du mystère, genre théâtral qui remonte au 15e siècle. Œuvre édifiante, elle possède un texte dans la langue du peuple qui met en scène L’Âme pleurant sur le tombeau du Christ. L’Ange rappelle à L’Âme qu’elle est en faute puisque c’est pour la sauver, que le Christ s’est sacrifié et  a affronté la mort. L’Âme se repend et chante en duo avec L’Ange avant  que le chœur final ne  célèbre le fils de Dieu : «Jesu, wahrer Gottes Sohn ».  Thomas Brauer (L’Âme) et Andrea Brown (L’Ange) forment un duo très équilibré et bien contrasté. Tonnerre puissant, grave et humble face à  un ange presque cajoleur. Les parties orchestrales sont chantantes, douces, délicates comme un écrin de nature paradisiaque.

 

Après la pause voici le  célèbre Requiem de Mozart en ré mineur,  la toute dernière composition de Mozart, commandée par un richissime aristocrate autrichien Franz de Walsegg. Celui-ci prévoyait de faire interpréter le Requiem comme sa propre composition en mémoire de sa jeune épouse, Anna, décédée le 14 février 1791 à l'âge de 20 ans. Négligeant d’y travailler pendant l’été, Mozart mourra le 5 décembre 1791 sans achever cette œuvre commanditée. Sa veuve, Konstanze Weber, tentera l’impossible pour la faire achever par  son élève Süssmayer qui imitera même la signature du maître afin de recueillir la somme promise.

Ces deux œuvres de musique sacrée, l’une juvénile et l’autre empreinte de la réflexion de toute une vie donnent le frisson à maintes reprises. L’orchestration de Jos van Immerseel ( Die Seele : l’âme, dites vous ? ) est poignante.  On est devant un triptyque éblouissant de dynamisme. Il est  composé de 35 musiciens  qui jouent debout, façon solistes, libres de leurs mouvements, en particulier les trompettes. C’est L’Anima Eterna de Bruges qui donne à ce concert texture  et couleurs étonnantes.  Le deuxième volet du triptyque est représenté par un chœur peu nombreux: Le Collegium Vocale de Gand. A peine seize solistes qui semblent tous avoir des partitions particulières et font trembler d’émotion toute la salle Henry Le Boeuf. Le troisième  volet,  expose à l’avant-plan quatre solistes magnifiques. Mention spéciale pour l’autre basse, Harry van der Kamp et Markus Schäfer, tenor. Les deux voix féminines sont celles de Sophie Harmsen et l’angélique  Andrea Brown.  Quatre voix qui composent une harmonie particulière,  quatre directions, comme des points cardinaux qui semblent embrasser la terre entière. Quatre points  qui symbolisent aussi  la croix: horizontalement, l’ouverture à tout peuple de la terre et verticalement,  la transcendance. Ces quatre voix rassemblent tout ce qu’il y a d’humain. On se sera tous retenus d’applaudir après l’exultation du « Sanctus » qui n’est pourtant pas de la main de Mozart. Il faut croire que maître et élève se complétaient à la perfection, l’illusion est totale. Dans le «Benedictus » il y  a une sensation profonde de paix universelle, d’harmonie, tous conflits éteints : un moment de grâce. Après le lien instrumental, « Hosanna in excelsis » est la conclusion naturelle.  Le «Lux Aeterna », est la finale étincelante du concert : « Et lux perpetua luceat eis ». Le public se lance dans des salves d’applaudissements  mémorables en hommage à une musique rayonnante.

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AUX JEUNES POETES

AUX  JEUNES   POETES

Les Jeunes du 21ème s. affrontent une organisation socio-économique plus cynique et plus froide que jamais? Exagération? Après les horreurs archaïques des totalitarismes meurtriers? La technologie et la manipulation permettent d'autres aliénations...

La société du Pétrole,vouée à l'Image (cette îconographie laïque ?) , au superficiel,structure  son discours jusqu'à l'impersonnel, mixte de "bureaucratie" et de Rage Financière qui leur propose un Avenir trop "radieux" pour être...honnête, mais peut-être conforme aux désirs inconscients de certains ?

Ils devinent, ils savent que leur existence même, dans ce qu'elle a de plus intime et de plus aimant, pourrait se trouver, un jour, dénaturée, manipulée, aliénée - sans répartie possible. Les "maîtres du "monde" n'en sont pas les ... créateurs mais agissent dans cette illusion !

Les poètes qui se dressent et se rebellent , qui cherchent leur voie, qui creusent leur plus profonde parole pour l'offrir aux jeunes filles,aux jeunes hommes qui sont leurs contemporains doivent savoir qu'ils ne seront pas forcément guidés,aidés par les "structures" en place,par les erzats d''idéologies dominantes mais ils doivent aussi savoir qu'une belle et solide responsabilité leur échoit : refuser la veule illusion et la terrible trahison de la désignation,par les pouvoirs du temps,de "boucs-émissaires"; affirmer,contre les idées fabriquées,que la parole peut éclairer et inventer l'Avenir sans renier les fantômes du passé,les figures complexes des générations précédentes; décrypter les subtiles "organisations" d'un Système qui mélange habilement idées généreuses affichées et interêts sociaux et personnels bien compris;oser penser sans références et sans garde-fou dans l'horizon même d'une Idéalité débarrassée de ses enracinements pervers, de ses mensonges inconscients; rendre au Poème sa capacité de résistance,  de doute, de partage!

Les adolescents d'aujourd'hui ne resteront pas indifférents à une telle démarche; la jeunesse n'est-elle pas le temps de la découverte ou de la redécouverte de la "différence" sur tous les plans,  sexuel,social, imaginaire?

La démarche poètique aujourd'hui doit correspondre à leur vitalité, à leur attente - souvent détournées, égarées par de fausses promesses, vers des fadaises virtuelles, vers des "paradis" non plus même "artificiels", simplement déshumanisées, seulement mortifères...et fabriqués par une société qu'ils sont supposés fuir...

Le jeune poète aujourd'hui doit rechercher le diapason des aspirations vraies des nouvelles générations.

Non pour l'utiliser ou le détourner mais pour y puiser la sincérité subversive qui est l'arme pacifique de la Poésie.

Le jeune poète aujourd'hui doit retrouver confiance dans le dénuement même de son combat.

Face aux machineries du Social, aux cruautés répétitives de l'Economie, aux manipulations des propagandes, aux risques planétaires de vacillement global vers la violence.

Oui.

Le jeune poète a la possibilité, le devoir de retrouver la parole juste, les mots surgis du coeur et de la pensée - au-delà même de cette "absence de sens" qui ne sera plus limitation vaine et mode éculée mais enjeu d'une repoétisation choisie de l'Avenir.

Une création de soi en toute liberté et dans le respect du mystère natif du monde - et de chaque être vivant.

La Poésie n'est plus un jeu de mots. La Poésie chemine vers la vérité. Au fond de ton coeur.

Alain SUIED
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ADMINISTRATEUR GENERAL

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L’Espace Art Gallery a le plaisir de vous présenter du 23/05/2012 au 10/06/2012 l’exposition « Le mouvement dans l’art ». Le VERNISSAGE a lieu le 23/05 de 18 h 30 à 21 h 30 et l’exposition du mardi au samedi inclus de 11 h 30 à 18 h 30. 

 

Sounya Planes Peintures

 

 

De la Corée à la France

 

Diplômée en enseignement artistique à l’Université de Séoul, en Corée du Sud, Sounya Planes exerce comme professeur d’arts plastiques pendant douze ans. Elle vient en France, autant par curiosité que pour approfondir ses connaissances, d’abord en maîtrise de Sciences de l’éducation à l’Université de Paris VIII, puis en Art thérapie à l’Université de Paris V. Elle se marie et s’installe en Auvergne en 2004.

 

La culture occidentale, très admirée en Corée, est restée longtemps sa référence. Dans les écoles d’art, on y apprend la perspective et le dessin académique tandis que l’art traditionnel asiatique, qui a pourtant inspiré les grands précurseurs européens de l’art moderne, de Monet à Van Gogh, est mis à l’index. Paradoxalement, c’est en France qu’elle prend conscience de la valeur de l’art de son pays, de la délicatesse des paysages, des natures mortes, des portraits et de la calligraphie.

 

De la tradition à l’abstraction

 

Dans l’art traditionnel coréen, les peintres sont également écrivains et accompagnent leurs œuvres picturales de poésies sur l’homme et la nature. Sounya Planes a gardé cette pratique. Elle sort un ouvrage alliant peinture et poésie « Traces et signes », aux éditions Alternatives. Cet ouvrage a été primé au salon du livre de Creil.

 

Même si ses peintures tendent vers l’abstraction, Sounya Planes garde d’autres caractéristiques fortes de l’art traditionnel. De son point de vue, une œuvre, même complètement abstraite, devrait toujours rester le fruit d’une longue observation du monde réel. Elle se réapproprie par ailleurs l’outil traditionnel par excellence : l’encre de Chine. Son art singulier réconcilie ainsi les techniques ancestrales de l’encre de Chine prônant la maîtrise du geste et la pureté des lignes et des couleurs, avec le plaisir brut d’une abstraction lyrique à fleur de peau.

 

FORMATION et EXPERIENCE PROFESSIONNELLE

 

1982: Diplôme de l’Enseignement artistique à l’Université Pédagogique de Séoul

1982-1994: Professeur d’arts-plastiques

1997: Diplôme de maîtrise de Sciences de l’Éducation à l’Université Paris 8

(Dessin d’enfant et son interprétation)

2002: Diplôme de l’Art en thérapie et psychopédagogique à l’Université Paris 5 (Art-thérapie et peinture asiatique)

 

ACTIVITES ARTISTIQUES

 

1999: Réalisation d’une fresque (12 x 2,5 m environ) au mur de ‘Notre Ecole’ avec les enfants autistes (7, place du Cardinal Amette, Paris 15ème)

2003: Exposition personnelle au Conseil Général du Puy-de-Dôme

(Hôtel du Département à Clermont-Ferrand)

2006: Exposition personnelle à la ville de Brioude

(Maison de Mandrin)

2007: Publication du livre « Sounya, traces et signes », tableaux et poèmes de Sounya, chez l’édition Alternatives

2007: Exposition personnelle à la Ville de Lepecq sur Seine au Centre culturel André Malraux.

2007: Prix de « La ville aux livres Creil » lors de Salon du livre de Creil, pour le livre « Traces et Signes »

2008: Exposition personnelle invitée par la Mairie de premier Arrondissement de Paris.

2009: Exposition « D’où vient la brise? » à l’Espace victoire à Clermont-Ferrand

2010 : Salon d’Arts Visuels à Poitiers

2010 : Exposition des Artistes Internationnales, Museum of the Americas, Maimi, USA

2011 : Exposition personnelle à Seyssel

2012 : Exposition à l’Entrepôt Paris 14ème avec la présentation du livre « Ainsi ce monde devient céleste ». Du 11 janvier au 18 mars 2012

2012 : Exposition au Centre d’Ailleurs en Auvergne. Du 3 mars 22 juillet

2012 : Exposition collective à Espace Gallery, Bruxelles

 

 

Christian Vey peintures

 

Peintre autodidacte

Né le 08 novembre 1960 à Saint Etienne - France

Atelier :

Carrignargues - Chemin de la Garrigue

30700 UZES - France

 

Membre de « La Maison des Artistes » n° V208552

Siret n° 427548342 00018 8045

 

1977/1981  sportif de haut niveau, membre de l’équipe de France de Judo

1986           découvre la peinture en Bretagne (France)

1991           médaille d’argent du salon des artistes de Saint Etienne

1992           médaille d’or du salon des artistes de Saint Etienne

1993/1995  diverses expositions en région Rhône Alpes

1995           centre Européen d’Art Paris

1996 Galerie        « THERME » Saint Etienne

1997/1998  « HOTEL MECURE » Châsses sur Rhône/ festival « JAZZ à Vienne »

1998 Galerie        « Yves Laroche » Montréal (Canada)

1999           relais château « la Pyramide » festival « JAZZ à Vienne »

2000/2003  « JF FINE ART GALLERY » Scottsdale Arizona - USA

2001/2006  « HANSON GALLERY » Nouvelle Orléans - USA

2004           deuxième prix du festival « Louis Armstrong » Nouvelle Orléans - USA

Depuis 2005        relais château « la Pyramide » Vienne - France

déc. 2005    festival « Penang jazz » PENANG - Indonésie

Depuis 2006        « ANGELA KING GALLERY » Nouvelle Orléans - USA

2006/2009  « LA CONNER SEASIDE GALLERY » Washington - USA

2007           « groupe Em2C » Vourles - France

2008           installation à UZES - France

« groupe MSC » Vourles - France

2009           « ATLAS KLINIK » Bruxelles - Belgique

Participation couverture du « guide Michelin » pour le centenaire

2010           Mercure Tour Eiffel Paris – France

Festival «Crest Jazz Vocal» Crest - France

2011           « NAZAROV GALLERY » New York – USA

Cotation Hotel Drouot à Paris

2011           « Espace Art Gallery » Bruxelles

 

 

« Artiste Peintre autodidacte  » à Uzès,

 

Né le 8 novembre 1960 à Saint Etienne

 

« C’est en 1986, à l’âge de 26 ans que j’ai rencontré la peinture, lors d’une journée pluvieuse en Bretagne qui m’a conduit dans une galerie. L’émotion fut intense et, étant donné que je ne pouvais pas acquérir une toile, j’ai décidé de peindre.

 

Après des années de passion passées avec le judo (j’étais sportif de haut niveau), la découverte de la peinture m’a permis de retrouver ce monde d’émotion, de travail et de créativité. Dans la peinture, J’aime la vitesse, le mouvement, l’instantanéité et la couleur et j’essaie de donner toute mon énergie pour aller au bout des choses. J’ai aussi découvert la musique très tard et c’est le jazz qui est entré dans mon univers. La peinture et le dessin m’ont toujours semblé plus simples que la musique.

 

Pour peindre, il n’y a pas besoin d’apprendre, il n’y a pas de gammes musicales, il n’y a que des tâches, des traits. J’ai alors commencé à peindre le jazz, ce qui me permettait d’être en quelque sorte un musicien ! Puis, les femmes, les mouvements de foule et enfin l’abstrait ont rejoint les musiciens de jazz. Le parcours est long, mais à force de travail, on arrive toujours à notre but. Les différentes rencontres m’ont amené au festival de jazz à Vienne puis aux Etats Unis où j’expose à la Nouvelle Orléans et depuis peu à New York. Je connais la joie et le privilège de vivre de ma création. Ce n’est pas un luxe mais un grand bonheur de chaque matin. Mes toiles sont exposées sur des murs dans le monde entier, et je n’en reviens toujours pas !!

 

Aujourd’hui j’habite avec ma compagne dans le sud de la France ; le temps est clément, la lumière extraordinaire … il y fait bon vivre. »

 

 

Et à titre d’information voici les six prochaines expositions:

 

-Titre : « La collection permanente à l’espace Yen »

Artistes : collectif d’artistes de la galerie.

Vernissage le 04/04/2012 de 18 h 30 à 21 h 30 en la galerie même.

Exposition du 04/04 au 30/06/2012 à l’Espace Art Gallery II.

 

-Titre : « Le carré pour essentiel »

Artiste : Pierre Meuris (peintures)

Vernissage le 13/06 de 18 h 30 à 21 h 30 en présence de Françoise Marquet (harpiste)

Exposition du 13/06 au 30/06/2012.

&

-Titre : « Entre rêves et réalité  »

Artiste : Patrick Marin (peintures)

Vernissage le 13/06 de 18 h 30 à 21 h 30

Exposition du 13/06 au 30/06/2012.

&

-Titre : « Let the altars shine »

Artiste : Michel Marinus (peintures)

Vernissage le 13/06 de 18 h 30 à 21 h 30

Exposition du 13/06 au 30/06/2012.

&

-Titre : « Octet et les sculptures parlantes »

Artistes : Dominique Le Roy de La Chohinière (sculptures) et Patricia Izquierdo (textes)

Vernissage le 13/06 de 18 h 30 à 21 h 30

Exposition du 13/06 au 30/06/2012.

 

La galerie est fermée au mois de juillet

 

-Titre : « Le collectif de la galerie à l’honneur »

Artistes : collectif d’artistes de la galerie.

Vernissage le 01/08/2012 de 18 h 30 à 21 h 30 en la galerie même.

Exposition du 01/08 au 31/08/2012 à l’Espace Art Gallery II.

 

Au plaisir de vous revoir à l’un ou l’autre de ces événements.

 

Bien à vous,

 

                                                                  Jerry Delfosse

                                                                  Espace Art Gallery

 



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Le Temps des cerises - La Commune de Paris en photographies

 
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Longtemps dans les manuels d'histoire, la Commune et la guerre de 1870 furent confondues, mêlant adroitement la défaite infligée au Second Empire et l'insurrection qui s'ensuivit.De cette guerre civile dont on ne voulut longtemps parler, l'on préféra retenir les ruines de Paris imputées aux Communards, elles-mêmes confondues aux bombes versaillaises ou aux ruines d'une guerre que la France provoqua.Il n'est jamais bon de se souvenir que les peuples se soulèvent, il est plus séant qu'on les dise attaqués. Ce que la photographie n'avait pu pour des raisons techniques parvenir à fixer, elle fut contrainte de le composer, comme les mises en scène de Marconi ou les photomontages d'Appert, la photographie s'étant ici trop souvent faite l'auxiliaire du pouvoir.C'est de cet usage de l'image dont traite le présent ouvrage, son rapport à l'événement en voulant dépasser la légende.

Editeur
Editions de l'amateur
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Le Temps des cerises est une chanson de 1866, paroles de Jean-Baptiste Clément, musique d'Antoine Renard

interprétation : Jean Lumière

Quand nous chanterons, le temps des cerises 
Et gai rossignol et merle moqueur 
Seront tous en fête. 
Les belles auront la folie en tête 
Et les amoureux du soleil au coeur 
Quand nous chanterons, le temps des cerises 
Sifflera bien mieux le merle moqueur. 

Mais il est bien court le temps des cerises 
Où l'on s'en va deux cueillir en rêvant 
Des pendants d'oreilles, 
Cerises d'amour aux robes pareilles 
Tombant sous la feuille en gouttes de sang. 
Mais il est bien court le temps des cerises 
Pendant de corail qu'on cueille en rêvant. 

Quand vous en serez au temps des cerises 
Si vous avez peur des chagrins d'amour 
Evitez les belles! 
Moi qui ne crains pas les peines cruelles 
Je ne vivrai point sans souffrir un jour. 
Quand vous en serez au temps des cerises 
Vous aurez aussi des peines d'amour. 

J'aimerai toujours le temps des cerises 
C'est de ce temps là que je garde au coeur 
Une plaie ouverte. 
Et Dame Fortune en m'étant offerte 
Ne pourra jamais fermer ma douleur, 
J'aimerai toujours le temps des cerises 
Et le souvenir que je garde au coeur. 

Couplet ajouté pendant la guerre de 1871 

Quand il reviendra le temps des cerises 
Pendores idiots magistrats moqueurs 
Seront tous en fête. 
Les bourgeois auront la folie en tête 
A l'ombre seront poètes chanteurs. 
Mais quand reviendra le temps des cerises 
Siffleront bien haut chassepots vengeurs.

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QUI AURAIT UNE IDÉE, UNE PROPOSITION ABORDABLE ???

QUI AURAIT QUELQUE CHOSE A LOUER OU DONNER EN HÉBERGEMENT

DU CÔTÉ DE SOIGNIES OU ENVIRON ?

Soba a besoin d'une chaîne d’entraide urgente.

Elle vit une situation difficile qui appelle de l'aide et requiert nos idées

car perdant son hébergement et ne se trouvant pas trop argentée,

et ne peut se permettre de mettre plus de 350 E, tout compris

ce qui ne lui donne guère de chance dans le monde immobilier.

Or, il est hors de question que Soba se retrouve à la rue et dans la détresse.

Elle vit actuellement dans SOIGNIES et devrait avoir besoin de rester dans ces environs

pour son travail ou bien elle va nous dire dans quelle ville elle pourrait aussi aller.

Nous espérons qu''il puisse exister parmi nous une personne d'Arts et Lettres, en Belgique,

ou bien des connaissances de cette personne,

vivant pas trop loin du lieu de travail de Soba

et qui pourrait lui louer quelque chose de possible pour elle.

En effet, elle craint que la liste d'attente des services sociaux soit bien trop longue

pour qu'elle puisse ne pas restée démunie.

Un immense Merci à tous ceux qui pourront se mettre en mouvement pour aider Soba !

Rébecca

13.5.2012

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J'ai une immense admiration pour l'oeuvre de Raymond Trousson. Le XVIIIe siècle y occupe une place prépondérante.

Etant donné que 2012 est l'année Rousseau, je m'attache à lire la biographie que R. Trousson lui a consacrée.

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BIBLIOGRAPHIE DE RAYMOND TROUSSON

 

Livres

Le thème de Prométhée dans la littérature européenne, Genève, Droz, 1964, 2 vol. (2e éd. augmentée 1976; 3e éd. 2001).

Un problème de littérature comparée : les études de thèmes. Essai de méthodologie, Paris, Lettres Modernes, 1965.

Socrate devant Voltaire, Diderot et Rousseau. La conscience en face du mythe, Paris, Lettres Modernes, 1967.

Rousseau et sa fortune littéraire, Bordeaux, Ducros, 1971 (2e éd. augmentée, Paris, Nizet, 1977).

Voyages aux Pays de Nulle part. Histoire littéraire de la pensée utopique, Bruxelles, Éditions de l'Université, 1975 (2e éd. augmentée 1979; 3e éd. revue et augmentée 1999).

Thèmes et mythes. Questions de méthode, Bruxelles, Éditions de l'Université, 1981.

Balzac disciple et juge de Jean-Jacques Rousseau, Genève, Droz, 1983.

Le Tison et le Flambeau. Victor Hugo devant Voltaire et Rousseau, Bruxelles, Éditions de l'Université, 1985

Stendhal et Rousseau. Continuité et ruptures, Köln, DME-Verlag, 1986 (2e éd., Genève, Slatkine Reprints, 1999).

Jean-Jacques Rousseau. I. La marche à la gloire, Paris, Tallandier, 1988. II. Le deuil éclatant du bonheur, Paris, Tallandier, 1989 (2e éd. 2003).

L'affaire De Coster-Van Sprang, Bruxelles, Éditions de l'ARLLFB, 1990.

Charles De Coster ou La vie est un songe, Bruxelles, Labor, 1990.

Jean-Jacques Rousseau. Bonheur et liberté, Nancy, Presses Universitaires, 1992.

Histoire de la libre pensée. Des origines à 1789, Bruxelles, Éditions Espace de Libertés, 1993.

Jean-Jacques Rousseau. Heurs et malheurs d'une conscience, Paris, Hachette, 1993.

Isabelle de Charrière. Un destin de femme au XVIIIe siècle, Paris, Hachette, 1994.

Défenseurs et adversaires de Rousseau. D'Isabelle de Charrière à Charles Maurras, Paris, Champion, 1995.

Images de Diderot en France 1784-1913, Paris, Champion, 1997.

D'Utopie et d'Utopistes, Paris-Montréal, L'Harmattan, 1998.

Petite histoire de l'Académie, Bruxelles, Éditions de l'ARLLFB, 1999.

Iwan Gilkin poète de la nuit, Bruxelles, Labor, 1999.

La Légende de La Jeune Belgique, Bruxelles, Éditions de l'ARLLFB, 2000.

Jean-Jacques Rousseau jugé par ses contemporains, Paris, Champion, 2000.

Visages de Voltaire XVIIIe-XIXe siècles, Paris, Champion, 2001.

Religions d'utopie, Bruxelles, Ousia, 2001.

Charles Van Lerberghe. Le Poète au crayon d'or, Bruxelles, Labor, 2002.

Sciences, techniques et utopies. Du paradis à l'enfer, Paris, L'Harmattan, 2003.

Antoine-Vincent Arnault. Un homme de lettres entre classicisme et romantisme, Paris, Champion, 2004.

Rousseau par ceux qui l'ont vu, Bruxelles, Éditions de l'ARLLFB-Le Cri, 2004, 308 p.

Denis Diderot ou le vrai Prométhée, Paris, Tallandier, 2005.

Diderot jour après jour. Chronologie, Paris, Champion, 2006.

Diderot, Paris, Gallimard, coll. «Folio biographies», 2007.

Éditions critiques

Fougeret de Monbron, Le Cosmopolite ou le Citoyen du monde suivi de La Capitale des Gaules ou La Nouvelle Babylone, Bordeaux, Ducros, 1970.

Louis-Sébastien Mercier, L'An deux mille quatre cent quarante. Rêve s'il en fut jamais, Bordeaux, Ducros, 1971.

Diderot, Apologie de Socrate, dans Œuvres complètes, Paris, Hermann, 1978, t. IV, p. 235-81.

Tiphaigne de la Roche, Histoire des Galligènes, Genève, Slatkine, 1979.

Louis-Sébastien Mercier, L'An deux quatre cent quarante suivi de L'homme de fer (édition de 1799), Genève, Slatkine, 1979.

Denis Veiras, Histoire des Sévarambes, Genève, Slatkine, 1979, 2 vol.

Simon Tyssot de Patot, La vie, les aventures et le voyage de Groenland du R.P. Cordelier Pierre de Mésange, Genève, Slatkine, 1979.

Simon Tyssot de Patot, Voyages et aventures de Jacques Massé, Genève, Slatkine, 1979.

Gabriel de Foigny, La Terre australe connue, Genève, Slatkine, 1981.

Diderot, Le Pour et le Contre ou Lettres sur la postérité, texte établi par E.Hill, introduit et annoté par R. Trousson, dans Œuvres complètes, Paris, Hermann, 1986.

Diderot, Les Deux amis, texte établi, présenté et annoté par R. Trousson, dans Œuvres complètes, Paris, Hermann, 1986, t.XXV, p. 445-54.

Diderot, Plan d'une tragédie intitulée Térentia, texte établi, présenté et annoté par R. Trousson, Paris, Hermann, 1986, t.XXV, p. 455-507.

André Baillon, Le Pénitent exaspéré, texte établi et commenté par R. Trousson, Bruxelles, Labor, 1988.

Lettres et pensées du prince de Ligne, d'après l'édition de Madame de Staël; présentées et annotées par R. Trousson, Paris, Tallandier, 1989.

Romans libertins du XVIIIe siècle, introductions et notes par R. Trousson, Paris, Laffont ("Bouquins"), 1993 (rééd. Paris, Édition du Club France Loisirs, 1999).

Charles De Coster, Lettres à Elisa, texte établi, présenté et annoté par R. Trousson, Bruxelles, Labor, 1994.

Voltaire et les droits de l'homme. Textes sur la justice et la tolérance, présentés et annotés par R. Trousson, Bruxelles, Editions Espace de Libertés, 1994.

Jean-Jacques Rousseau, Les Confessions, présentées et annotées par R. Trousson, Paris, Imprimerie Nationale, 1995, 2 vol..

Jules Destrée, Journal 1882-1887, texte établi, présenté et annoté par R. Trousson, Bruxelles, Éditions de l'ARLLFB, 1995.

Romans de femmes du XVIIIe siècle, introductions et notes par R. Trousson, Paris, Laffont ("Bouquins"), 1996.

Charles De Coster, Contes brabançons - Le Voyage de noce, édition présentée par R. Trousson, Bruxelles, Labor, 1997.

Le Roman noir de la Révolution, édition établie, présentée et annotée par R. Trousson, Bruxelles-Paris, Complexe-Nathan, 1997.

Iwan Gilkin, Mémoires inachevés. Une enfance et une jeunesse bruxelloises 1858-1878, texte établi, présenté et annoté par R. Trousson, Bruxelles, Labor, 2000.

Jean-Jacques Rousseau, Paris, Presses de l'Université de Paris Sorbonne ("Mémoire de la critique"), 2001.

Charles Van Lerberghe, Lettres à Fernand Severin, texte établi, présenté et annoté par R. Trousson, Bruxelles, Éditions de l'ARLLFB, 2002.

A.-V. Arnault, Souvenirs d'un sexagénaire, édition critique par R. Trousson, Paris, Champion, 2003.

Charles-Joseph de Ligne, Règne du grand Selrahcengil, dans Caractères et portraits, édition critique dirigée par D. Acke, Paris, Champion, 2003, p. 81-92.

Charles-Joseph de Ligne, Mes conversations avec Jean-Jacques (1796) – Mes deux conversations avec Jean-Jacques (1809), dans Caractères et portraits, édition critique dirigée par D. Acke, Paris, Champion, 2003, p. 485-500.

P. Mantegazza, L'An 3000. Rêve, traduction, introduction et notes par R. Trousson, Paris, L'Harmattan, 2003.

Denis Diderot, Paris, Presses de l'Université de Paris Sorbonne ("Mémoire de la critique"), 2005.

Charles-Joseph de Ligne, Suite du roman : Valérie ou Lettres de Gustave de Linar à Ernest de G., dans Œuvres romanesques, t. II, édition critique dirigée par M. Couvreur, Paris, Champion, p. 261-287.

J.P.G. Viennet, Mémoires et Journal 1777-1867, texte établi, présenté et annoté par R. Trousson, Paris, Champion, 2006.

Dictionnaire de Jean-Jacques Rousseau, publié sous la direction de Raymond Trousson et Frédéric S. Eigeldinger, Paris, Champion, 2007.

Charles De Coster journaliste à l'Uylenspiegel, Bruxelles, Espace de libertés, 2007.

Diderot, Paris, Gallimard, 2007.

Voltaire 1778-1878, Paris, Presses Universitaires de la Sorbonne, 2008.

«Voltaire, Pandore», dans Œuvres complètes de Voltaire, 18C, Oxford, Voltaire Foundation, 2008.

Voltaire, Paris, Tallandier, 2008.

Sébastien Longchamp, Anecdotes sur la vie privée de M. de Voltaire, présenté et annoté par Raymond Trousson, Paris, Champion, 2009.

«Voltaire, Socrate», dans Œuvres complètes de Voltaire, 49B, Oxford, Voltaire Foundation, 2009, p. 265-346.

J.-H. Bernardin de Saint-Pierre, La Vie et les ouvrages de Jean-Jacques Rousseau, édition présentée et annotée par R. Trousson, Paris, Champion, 2009.

Victorine de Chastenay, Mémoires, présentés et annotés par R. Trousson, Paris, Tallandier, 2009.

C.A. Collini, Mon séjour auprès de Voltaire, édition présentée et annotée par R. Trousson, Paris, Champion, 2009.

Jean-Jacques Rousseau, Les Confessions, édition critique par R. Trousson, Paris, Champion Classiques, 2010.

L.-S. Mercier, De J.-J. Rousseau considéré comme l’un des premiers auteurs de la Révolution, Paris, Champion, 2010.

Jean-Jacques Rousseau. En 78 lettres, un parcours intellectuel et humain, Cabris, Éditions Sulliver, 2010.

BIBLIOGRAPHIE CRITIQUE

Vérité et littérature au XVIIIe siècle. Mélanges rassemblés en l'honneur de Raymond Trousson, Paris, Champion, 2001.

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Frida Kahlo par Angélique Ionatos

Marie-Anne Georges

Mis en ligne le 05/12/2003

Pour la première fois, l'artiste grecque chante en espagnol.«Alas pa'volar» décline des extraits du journal de la peintre mexicaine.

Angélique Ionatos est une artiste atypique. Dès qu'on la qualifie ainsi, la chanteuse grecque ne manque pas de relever, dans un éclat de rire, l'alpha privatif de cet adjectif dans sa langue d'origine. Cela fait trente ans qu'elle poursuit son petit bonhomme de chemin, assez éloigné des émissions télévisées de variétés, davantage proche d'un public fidèle qui remplit les salles où elle se produit. Elle ne se plaint pas de cet état de fait. «Depuis que j'ai 18 ans, je vis de ce que j'aime. Je chante et on me paie pour cela. Quel luxe!»

Rapport à la poésie

Eprise de poésie, Angélique Ionatos a beaucoup chanté, dans sa langue natale, son auteur de prédilection: Odysseus Elytis, prix Nobel de littérature en 1979. Volubile, elle parle de son rapport organique à la poésie. «Je ne peux pas vivre sans. La poésie, c'est la vie. Depuis que je suis toute jeune, ma mère m'a récité de la poésie. C'est dans la forme poétique que j'ai trouvé les choses les plus fortes qui m'ont donné envie de vivre et de comprendre le monde. Au commencement, il y a le verbe. La Bible est un livre très poétique, qui est le livre des livres. J'en parle d'autant plus facilement que je ne suis pas croyante.»

Et de poursuivre, tout aussi passionnée: «Qu'est-ce que le propos poétique? Des choses quotidiennes, éclairées différemment, apparaissent comme inédites. Chez les enfants la poésie est innée, parfois, après, certains se donnent beaucoup de mal pour l'étouffer.» Après «Marie des brumes» et «Sappho de Mytilène», voilà qu'Angélique Ionatos s'empare d'une autre figure féminine mythique: Frida Kahlo. Et celle qui a un rapport assez familier avec l'espagnol chante pour la première fois dans cette langue. «Cela surprend tout le monde, mais le grec et l'espagnol sont deux langues qui possèdent une phonétique similaire.» Pour la petite histoire, Angélique est fille d'un marin qui ramenait de ses voyages en Amérique du Sud des disques qu'elle écoutait en boucle. Plus tard, elle maîtrisera l'espagnol après l'avoir étudié durant trois ans.

Ceci posé, l'idée de l'album «Alas pa'volar» (Des ailes pour voler) en revient à Christian Boissel, fidèle orchestrateur musical de ses dernières productions. «Il y a 5-6 ans, il est tombé amoureux du journal de Frida Kahlo. Il s'est mis en tête d'en mettre en musique des extraits. Au fur et à mesure, il m'a fait part de son désir que je les interprète.» Si certaines parties du journal ont été mises en musique telles quelles, d'autres ont nécessité une adaptation. Un travail réalisé par Christine Ferarios, et consistant, par exemple, en une inversion de phrases. «Un travail de haute couture par rapport à la musique», relève Angélique Ionatos.

Là voilà donc, à l'aube de ses 50 ans, plongée dans l'univers de cette peintre à la vie plus que mouvementée, militante à la personnalité exigeante. «Il est vrai que quand on compose soi-même, ce qui est mon cas depuis longtemps, on a parfois envie de se reposer de son propre univers. Je trouvais que c'était une bonne occasion d'aller voir ailleurs en tant qu'interprète.»

Mais se plonger ne signifie pas forcément se fondre, d'autant plus que Christian Boissel a emballé le tout dans un environnement musical éloigné des canons de la musique mexicaine - mais pas hispanophone. Pour preuve, ce «Tango de la lokura». «Christian n'a pas voulu faire "à la manière de". De toute façon, il n'est pas de cet univers-là, il ne peut pas tricher.»

La scène avant tout

Du disque à la scène, il n'y avait qu'un pas, rapidement franchi, étape quasi incontournable pour l'artiste. «J'ai été très claire. Je ne voulais pas faire semblant d'être Frida. Je ne voulais pas non plus de mexicaneries de pacotille, ni des choses comme cela. Et cela a été entendu. On a travaillé avec le Colombien Omar Porras (par ailleurs metteur en scène d'un fantaisiste «Ay Quixote» et de «Noces de sang» remarquées, NdlR) qui n'était pas en mal d'exotisme. Il a fait quelque chose de très léger, d'onirique, de poétique.» Et la chanteuse de préciser: «Lors de mes précédentes prestations, j'ai toujours voulu qu'il y ait une petite mise en scène, mais la musique restait la maîtresse de mes mouvements. Ici, c'est vraiment du théâtre musical avec chaque chanson qui raconte une histoire.» Alors que le parti pris musical de Christian Boissel peut parfois surprendre, l'interprétation qu'en donne Angélique Ionatos donne chair et voix à des états paroxystiques - pourrait- il en aller autrement alors que sa patrie est aussi celle de la tragédie? Désir furieux de celui qui n'est pas là, sublimation de l'être aimé, peine, douleur, habitent l'album. A l'image de ce troublant «Y a volar» où Frida écrivait: «Des pieds pour quoi faire/Si j'ai des ailes pour voler/Appui numéro un, appui numéro deux/C'est le un qui me fait défaut/Et c'est lui qu'il me faut.»

Angélique Ionatos canta Frida Kahlo, «Alas pa'volar», un CD Naïve, NV 46911

© La Libre Belgique 2003

Savoir Plus

Et en Belgique? Jusqu'à présent, le spectacle n'est pas programmé dans notre pays. Au grand regret d'Angélique Ionatos qui, à l'adolescence, passa quelques années en Belgique. A l'affiche des Abbesses à Paris, entre les 14 et 26 octobre, «Angélique Ionatos canta Frida Kahlo» reçut la visite de pas mal de programmateurs de centres culturels, mais aucun belge. En attendant, l'artiste espère que son agent arrivera à récupérer la situation afin de trouver la bonne personne qui la représentera dans notre pays. D'ici là, outre diverses dates en France, le spectacle devrait, tout naturellement, être accueilli par le festival de Mexico.

© La Libre Belgique 2003

 

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administrateur théâtres

Le metteur en scène Georges Lini, créateur du « Zut »  ne pensait pas un jour mettre en scène au Théâtre du Parc. Je le cite :  « Est-ce qu’on va continuer à galérer, est-ce qu’on va jeter l’éponge, ou est-ce qu’on frappe un grand coup et on crée le ZUT ? Et justement, pour que de jeunes compagnies puissent avoir un lieu d’ancrage, nous avons créé le ZUT ! »

 Voilà que Georges Lini  - vous vous souvenez de « Trainspotting » au Poche ? -  fait partie du vent nouveau que Thierry Debroux (auteur de la pièce) et  le nouveau directeur du théâtre du Parc  après Yves Larec, tente d’insuffler à la deuxième décade de l’an 2000 du plus beau théâtre de Bruxelles.

La pièce « Les cabots magnifiques »  a été écrite en hommage à Yves Larec, l’élégant et légendaire directeur du théâtre Royal du Parc qui, des bureaux administratifs  se retrouve projeté (une ultime fois ?) sur les planches de son propre théâtre. L’émotion doit être grande quand il s’agit de mettre en scène l’art jubilatoire de jouer la comédie, la passion du métier d’artiste et d’oser poser la question de ce que comédiens deviennent  quand ils quittent la scène. Mais la scène ne les quitte jamais. Yves Larec comme les autres. Jean-Claude Frison (Le diable rouge)  ou Michel De Warzée. Rien de plus magnifique qu’un trio de  cabots.  Avec  Petits Sabots de Noël ou non, les cabots n’en finissent pas de jouer, car « Le monde entier est un théâtre, – Et tous, hommes et femmes, n’en sont que les acteurs. – Chacun y joue successivement les différents rôles – D’un drame en sept âges.».

Touché qu’un jeune directeur pour sa première saison, sans doute la plus délicate, prenne le risque de lui confier l’un de ses spectacles Georges Lini nous confie : « Le temps qui passe est un thème qui nous concerne tous. Le côté éphémère de tout, aussi. » La question se pose comme pour François Villon dans la ballade du temps jadis : «  Mais  où sont les souffleuses d’antan ? »

 Georges Lini : « Notre regard sur nous-mêmes aussi évolue. Il est, quand il est honnête, la plupart du temps sans pitié. Et puis il y a les non dits. Et les faux semblants. Où ce que l’on est n’est pas ce que l’on dit. Ce qui fait pour moi qu’une pièce est une bonne pièce parce qu’elle fait place à l’humain tel que nous sommes. »

 Georges Lini avoue avoir eu un plaisir énorme à mettre en forme la rencontre de plusieurs grands noms du théâtre. Le ton de la pièce reste léger.  La pièce est donc  touchante, élégante, surréaliste et nostalgique. Mais combien humaine. Intelligemment construite, pleine d’inattendus, de mises en abîme. Don Juan à jamais  passionnera l’acteur masculin (infidèle, séducteur, libertin, blasphémateur, être de l'inconstance et du mouvement) et Elvire se posera à jamais des questions sur l’amour et les amants inhumains et hypocrites.  Mais rien de plus désolant aussi,  pour un ancien acteur ou une ancienne actrice, que de perdre la parole… ou la mémoire et de ne plus pouvoir réinventer la fête. Ceci n'est pas une souffleuse.

Extrait :              Françoise : Cette nuit, j’ai vingt ans. Je suis légère ! Je n’ai pas encore croisé le regard de l’homme qui me fera souffrir. Cette nuit, j’arpente les couloirs du conservatoire et j’attends mon tour. Cette nuit je suis une mouette… Je suis Marianne, je suis Juliette… je suis toutes les jeunes premières… Cette nuit j’ai le trac de ma vie… Dans quelques minutes, un huissier va prononcer mon nom et mon cœur partira au galop… Une porte s’ouvre… quelques professeurs sont assis derrière une table et me regardent ! Je voudrais n’avoir jamais eu cette idée folle de devenir actrice… Fais demi-tour pauvre gourde ou tu es perdue ! Je suis perdue ! (Soudain elle aperçoit la souffleuse)  Qui êtes-vous ?                                                                                                                                                

La Lasouffleuse : La souffleuse !

Françoise : La souffleuse ? C’est impossible ! La souffleuse : Pourquoi ?

Françoise : Une souffleuse, ça n’existe qu’au théâtre. Pas dans la vie!…  

Pas sûr, selon les cabots magnifiques !  

 

Distribution

- Michel De Warzée

- Jean-Claude Frison

- Marie-Paule Kumps

- Yves Larec

- Françoise Oriane

http://www.theatreduparc.be/

du 19 avril au 19 mai

http://selv6.lesoir.be/culture/scenes/2011-04-22/la-revolution-de-velours-de-thierry-debroux-836013.php

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administrateur théâtres

Le meilleur du théâtre   parisien à Bruxelles, au centre culturel d’Auderghem : "A deux lits du   délit" de  Derek Benfield12272804456?profile=original

              
   
  

 Délicieux délits Du lundi 23 au samedi 28 avril 2012 à 20h30 et dimanche 29 avril à 15h30

Avec Jean-Luc Moreau mise-en-scène
  Arthur Jugnot, Cyril Garnier, Guillaume Santou,  Juliette Meynac, Laurence Porteil

Cinq personnages se fuient et se cherchent dans une énergie d’enfer.  À deux lits du délit  est brillant, palpite de fulgurances et d’espoirs de bonheur volé, avec son lot de quiproquos  invraisemblables, de situations de plus en plus intenables, sauf à s’échapper par une fenêtre, à moitié culotté, poser le pied sur une saillie, s’accrocher à une gouttière et se retrouver à la case départ dans la chambre bleue ou dans la chambre verte avec l'épouse ou la maîtresse.  L’auteur s’amuse à jouer sur les mots, embrouiller  personnages et coïncidences  à une vitesse vertigineuse. Ce double vaudeville monté avec adresse de jongleur par Luc Moreau se déroule dans un hôtel désuet et  isolé près de Paris où bien sûr deux couples mariés, mais sur le point d’être infidèles, finissent par se retrouver. Contre monnaie sonnante et trébuchante, le réceptionniste, adepte de la discrétion  bien intentionnée fabrique d’innombrables mensonges pour contenter tout  ce beau monde, et surtout sa bourse. Un valet astucieux comme Sganarelle. Les mensonges s’empilent aussi bien que dans une bulle boursière. Une farce qui aurait plu à Molière.

 C’est vif, crépitant, ahurissant, pétillant comme toute une caisse de champagne. C’est totalement  délirant car les infidèles sont lâchés. Les acrobaties rivalisent avec le défi verbal. On s’abasourdit devant la volubilité, l’exubérance de personnages qui ont juré de faire la fête et de braver les interdits  conjugaux dans un ballet désopilant. Les portes claquent, cadencées par des jeux de lumières, de musiques et de verbe  orageux. 

 Le duo de comiques : Cyril Garnier et Guillaume Sentou est un cocktail fracassant de maris cavaleurs. Arthur Jugnot, dans le rôle du réceptionniste, est extraordinaire d’hypocrisie et d’avidité. Juliette Meynac, dans son rôle très réussi de blonde naïve et Mathilde Penin dans son rôle d’infirmière fouetteuse mâtinée de panthère fatale ne sont pas en reste. La gaité d’enfer de la pièce tient le spectateur en otage jusqu’au dernier mot, pardon, la dernière bombe volante.  Du jamais vu sur les planches.

La saison prochaine au centre culturel d’Auderghem promet d’être encore plus belle ! Abonnez-vous !

http://www.cc-auderghem.be/index.php/nos-spectacles/paris-theatre-1112/details/107-a-deux-lits-du-delit.html

 

Ils sont en tournée:

jeu. 3 maiA deux lits du délit - Palais des Beaux-Arts de Charleroi
mar. 8 maiA deux lits du délit - Théâtre Royal de Namur
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