L’Espace Art Gallery a le plaisir de vous présenter du 07/04/2010 au 25/04/2010 l’exposition « Parcours des Arts ».
Le VERNISSAGE a lieu le 07/04 de 18 h 30 à 21 h 30 et l’exposition du mardi au samedi inclus de 11 h 30 à 18 h 30.
Pour ce qui est du « Parcours d’Artistes du Maelbeek » qui est inclus dans l’exposition ci-avant, le VERNISSAGE a lieu le 23/04 de 19 h à 22 h et l’exposition est le 24/04/2010 et le 25/04/2010 de 10 h à 18 h.
Marie-Hélène Rochet (Fr)
Mon travail s’est toujours construit autour de séries inspirées par les émotions, les événements et les questionnements de ma vie. Après avoir utilisé longtemps la peinture à l’huile, puis un peu d’acrylique et des pigments de cuivre en les projetant sur une toile à l’aide d’une soufflerie, pour ne pas laisser l’empreinte du pinceau, que j’utilisais seulement pour les glacis successifs et la ligne d’un dessin, j’intégrais des feuilles de cuivre et des morceaux de miroirs brisés à ma toile. Puis un film plastique est venu recouvrir la peinture pour laisser scintiller la lumière sur lequel j’installais des personnages qui se croisent en habits de plastique. Ma dernière série rend hommage aux peintres anciens que j’ai aimés et qui m’ont donné la passion de l’art. Ainsi j’ai fait reproduire sur une toile un de leurs chefs d’œuvres, et par dessus j’ai recrée un décor en peinture à l’huile pour y déposer des femmes assises comme sorties du décor de ce chef d’œuvre. Elles sont plastifiées aussi car c’est l’époque qui veut cela.
Philippe Litou (Fr)
Une matière de base cueillie sur les plages : du verre dépoli par la mer. C'est l'encrage de l'œuvre. Aucun autre verre, celui-ci uniquement, verre brut et salé, laissé tel quel. Il n'est ni retaillé, ni repoli, ni verni, ni recoloré. Philippe tient absolument à ne rien changer au façonnage de la mer, de cette rigueur nait toute l'originalité de son travail. Un squelette de fer. Inspiré par ces trésors de verre, l'artiste imagine, formes et personnages. Il crée alors une ossature qui servira de support aux mosaïques. Un tissage minutieux à base de fil de fer, de cuivre...sur du grillage. Un à un les morceaux de verre laissés totalement intacts sont assemblés pendant de nombreuses heures, tel un vaste puzzle. Des êtres ou des formes étranges jaillissent alors du néant. Un éclairage adapté est installé dans ou à côté de chaque sculpture, afin de recréer le translucide et de faire chatoyer les particules de verre. Philippe fait des recherches actuellement sur l'éclairage solaire. Un travail totalement original. La palette des couleurs utilisée est restreinte et très nuancée donc très spécifique, l'excès est prohibé par la matière elle-même. L'expression des visages, les formes, nées de cet assemblage harmonieux étonnent, interpellent. Chaque sculpture est unique, aucun morceau de verre ne pouvant être totalement identique à un autre.
Fodé Bayo (Burkina Faso)
Mais qui est donc Fodé Bayo ? « Je suis sculpteur de profession depuis 1998 après des études à Bobo Dioulasso au Burkina Faso. C'est dans ma famille et avec mon frère Djoumè que j'ai appris ce métier. En participant à des expositions, j'ai été sélectionné comme meilleur sculpteur pendant l'une d'entre elles (SIAO 2006), me permettant par la suite d'exposer à Paris en Juin 2007. Membre fondateur et président de l"AJSH (Association des Jeunes Sculpteurs du Houet), je suis aujourd'hui responsable d'un atelier de sculpture à Ouagadougou (Burkina Faso) qui a ouvert ses portes en Janvier 2003 où j'y forme 8 jeunes avec un suivi particulier et en toute sécurité. Pendant un an, de septembre 2008 à septembre 2009, j'ai travaillé dans l’atelier de Jean Vindras à St Pierre des Corps en France. Ainsi, j’ai pu aborder la sculpture abstraite contemporaine et la sculpture métallique. Au cours d’échanges très fructueux, Jean Vindras m’a permis d’avoir une vision appropriée des normes et des goûts artistiques français correspondants à la culture européenne actuelle ; tandis que j’ai pu mettre à profit mon savoir faire, mon expérience et mes techniques de sculpture sur des supports variés. »
Benoît Vanhoebroeck (Be) MEGUMI (nom d’artiste)
Né le 10 décembre 1967. Entre 1994 et 2001, il travaille comme technicien dessinateur en archéologie, ce qui l’influence de façon prépondérante en donnant un sens a sa création. C’est la découverte d’un nouveau matériau, la terre cuite, qui lui offre des perspectives. Entre 2001 et 2004, il suit une formation d’animateur en céramique-poterie à l’Académie Constantin Meunier d’Etterbeek à Bruxelles, et deux années en sculpture-modelage à l’Académie de Bruxelles. En réalisant des sculptures d’animaux anthropomorphes, humanisés, surréalistes et imaginaires, il crée sa première collection. En 2004, de nouvelles perspectives s’offrent à lui, grâce à deux courts séjours au Japon où la céramique fait partie de la vie quotidienne. Le contact avec les céramistes locaux lui apprend les applications des terres que l’on ne connaît pas ici. Le Japon devient sa nouvelle source d’inspirations qui lui fait évoluer dans sa créativité. C’est aussi au Japon qu’il se rend compte qu’il doit interagir avec la terre lors de la création d’une œuvre. Cet échange entre l’homme et la terre est aujourd’hui l’idée fondamentale dans ses recherches artistiques.
Et en invités du « Parcours d’Artistes du Maelbeek » :
Pablo Merino (Santiago du Chili)
Né à Santiago du Chili le 4 décembre 1963. Licencié en Art, section peinture par l’université catholique de Santiago du Chili en 1990. Vit et travaille à Bruxelles depuis 1990. « Onirique et infiniment féminin, l’univers qui se dévoile dans les toiles de Pablo Merino nous entraîne dans un monde insaisissable, impalpable, tout en vibration et en sensibilité. Au gré des paysages mystérieux, transparaissent des femmes au charme secret et envoûtant, tantôt présentes dans toute la plénitude de leurs courbes, tantôt évanescentes et n’apparaissant qu’en filigrane. Des femmes toujours belles, comme illuminées de l’intérieur, peut-être doit-on y lire un hommage, pudique et sensible, de l’artiste à sa mère, trop tôt disparue.
Cecil de Froimont
Œuvres en collection dans les pays suivants : Argentine, Autriche, Belgique, Canada, Chili, Grand-duché de Luxembourg, Pays-Bas, Portugal, Suisse, Espagne, Venezuela.
Halil Faïk (Be)
Halil FAÏK: Sculpture. Licencié en philosophie et lettres, il a été professeur de français, d’histoire et d’histoire de l’art à Bruxelles. Parallèlement à sa carrière d’enseignant, il peint et dessine en dilettante. Mais il a aussi appris la sculpture dans l’atelier de sa tante maternelle, Madeleine Duguet. Dans les années ‘90, il reprend la sculpture (terre cuite et bronze) avec plus d’insistance. Son sujet de prédilection: la femme. «J’aimerais, dans ma sculpture, rendre à la femme le culte qu’elle mérite, loin des exploitations commerciales dont le vingtième siècle nous a gavés. Evoquer la féminité à l’état pur, en maintenant toujours une certaine distance méditative entre mes sujets et moi.» Ses nus, loin d’être vulgaires, évoquent des sentiments, produisent des émotions chez celui qui y pose son regard… «Plutôt rêver son modèle que le reproduire tel qu’il serait. Car l’objectivité vous ramènerait inévitablement à la terre, avec ses rides et ses misères. Ne pas copier d’après nature, mais découvrir en modelant.» En effet, l’artiste ne cherche pas à embellir ses sujets. Au contraire, ses femmes apparaissent dépouillées de tout artifice de séduction. Il s’agit là de mettre en valeur la simple manifestation de la beauté. «Mêlant classicisme et candeur, élégance et discrétion, les bronzes d’H.F. rassasient ce besoin d’harmonie du regard et de l’esprit. On sent la vie y palpiter doucement, il en émane une douceur et un apaisement qui contrastent avec les affres de notre monde actuel.»
(Didier Paternoster, Artistes & Galeries, 2004) Bibl.: «Artistes & Galeries», Ed. Art in Belgium, Lasne, 2004 (5e éd.).