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la magie des rencontres

Je reviens de Beaurepaire comblé, comblé par l'accueil des organisateurs bénévoles, par la magie des rencontres. Placé juste par hasard à coté d'un couple (Mathey et Favrat) qui raconte un voyage à vélo du Pacifique au pays du Mt Blanc, 18000kms de galère et de bonheur..

Moi avec mon "Rhône et ses rives", j'ai l'air d'un minus.. Beaurepaire à refaire

un peu plus loin un Certain Etienne Druon, passionné par la jungle et ses bestioles..je vous raconte pas ses aventures...un parcours riche en cicatrices en tout cas.. Je ne veux pas tous les citer, Bayart et les autres, tous fous de leur monde.

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news

BOnjourEtant parisienne, je ne peux participer à ce mouvement artistique belge. Je ne viens jamais en Belgique - Ma question est : avez vous un correspondant Arts et lettres à Paris qui organise des expositions etc - merci par avance de votre réponse.marie josé
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Le vendredi 11 juin, à 18:00

À l'occasion du 50e anniversaire de l'indépendance du Congo, les éditions Aden ouvrent les festivités en organisant une rencontre thématique.

Colette Braeckman viendra parler de ses livres "Les nouveaux prédateurs" et "Lumumba, un crime d'Etat", parus aux éditions Aden en 2009.

Ce sera également l'occasion de découvrir trois nouveautés: "Une histoire populaire du Congo" de Tony Busselen, qui sera également notre invité, "Promenade au Congo: petit guide anticolonial de Belgique" de Lucas Catherine et "Du sang sur les lianes" de Daniel Vangroenweghe.

Réjouissances de 18h à 20h à la librairie

Aden, 44 rue Antoine Bréart, B-1060 Bruxelles

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L'Artiste...


Désordonnés, éparses sur la table de bois,
Les tubes bosselés, éventrés de couleur
Bavent de pâte onctueuse attendant que ses doigts
Les vident en les pressant d'une chaude impudeur.

Les couteaux, les spatules, lames entremêlées,
Semblent se confier des projets de grandeur,
Préparant en secret de tous nouveaux tracés
Que sur la toile blanche ils mettront en valeur.

Messieurs les chevalets, soyez au garde à vous,
Écartez bien vos pieds, réglez vos bras rigides,
L'œuvre sans votre appui souffrirait de beaucoup,
Et l'artiste peinant en deviendrait frigide.

La voici dans la pièce, dans les parfums d'essence;
Elle se laisse griser des senteurs familières,
Elle choisit une toile puis avec élégance,
Étale une à une ses couleurs de lumière.

De son imaginaire elle ouvre enfin la porte.
L'âme déshabillée, elle se regarde nue
Et se laisse bercer comme une feuille morte
Par le chant d'émotion qu'elle a tant attendu.

Sur l'aire granuleuse du tissage de lin,
Sa main guide la lame avec maestria
Formant plats et reliefs pour tracer le dessin,
Et donner à l'ensemble une puissante "aura".

L'Artiste concentrée va d'une lame à l'autre
Et l'ambiance apparait dans la pâte lissée.
De cette œuvre naissante elle se fera l'apôtre,
Offrant l'émotion peinte de son âme dénudée...

KVR

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Bonne parution: " Trois poètes belges"

Les éditions du Murmure viennent de publier " Trois poètes belges", avec Véronique Janzyk, Serge Delaive et Antoine Wauters. Préface de Karel Logist

Edition publiée dans le cadre du festival Salut Poètes !

Organisé par la Voix des Mots, ce festival a lieu chaque année en mars, dans le cadre du Printemps des Poètes. La Voix des Mots organisent la venue de poètes étrangers, pour un cycle de quatre jours de lecture à haute voix en présence des poètes eux-mêmes à la rencontre du public, en des lieux ouverts à celui-ci : bibliothèques, bars, cinéma, etc.

Les éditions du Murmure ont la volonté de publier des acteurs de la vie poétique contemporaine, de soutenir cette manifestation, et de pérenniser cet instant de rencontres en publiant l’ouvrage qui réunit les différentes lectures. Cet ouvrage étant disponible au moment où

les lectures se déroulent...

Faisant suite à Trois poètes polonais, Trois poètes espagnols, Trois poètes portugais, Trois poètes hongrois, voici, Trois poètes belges.

Extrait de la préface de l’ouvrage par Karel Logist

« La poésie est, par excellence, le genre insaisissable. Les poètes le savent bien, eux qui oeuvrent sans relâche à la renouveler. Véronique Janzyk, Serge Delaive et Antoine Wauters démontrent, par leur diversité, à quel point en ce début de siècle, il est permis sans complexe ni contradiction d’accueillir tous les courants, toutes les formes de poésie, qu’elle soit conceptuelle, militante, documentaire, néo-symboliste ou simplement lyrique. Qu’ils soient visionnaires, voyants ou voyeurs, les poètes se distinguent par leur perception du monde et par leur manière d’inscrire l’humain dans celui-ci. Et voici trois ensembles poétiques qui illustrent remarquablement cette démarche.

Si beaucoup de poètes de ce temps sont des histrions narcissiques qu’on laisserait volontiers rejoindre leur reflet au fond d’une eau douceâtre, d’autres prennent pour miroir la société et nous en renvoient

une vision personnelle et neuve. Véronique Janzyk, Antoine Wauters et Serge Delaive ont choisi d’être de ceux-là. »

Karel Logist

Véronique Janzyk

Poétesse du quotidien, Véronique Janzyk a publié deux recueils : Auto à La Chambre d’Échos en France, et La Maison paru en Belgique dans la revue littéraire Le Fram. Avec Auto, la tendresse pour des personnages de rencontre affleure de croquis à l’humour léger et de notations fugitives. La Maison questionne le sens de la propriété et du chez soi avec « de la légèreté, un souci cocasse du concret et un brin de métaphysique ».

Véronique Janzyk aime particulièrement ce propos de Franz Bartelt, extrait de son Éloge de la vie de tous les jours : « La poésie est une émotion qui a des mots », dont elle ferait volontiers son manifeste artistique.

Serge Delaive

Né en 1965 à Liège dans une famille où l’on aimait les livres, Serge Delaive est poète, romancier et photographe. Son père, Michel Delaive, médecin généraliste, fut le mécène et président de l’Atelier de

l’Agneau, maison d’édition d’avant-garde dirigée par le peintre, graveur, dessinateur, imprimeur de génie Robert Varlez.

Serge Delaive est l’auteur d’une dizaine de recueils et de trois romans parus en Belgique et en France. Son premier recueil de poésie, Légendaire, paraît en 1995, aux éditions Les Éperonniers, dans la collection « Feux » dirigée par Liliane Wouters, importante maison d’édition belge.

Depuis, il a publié une dizaine de recueils chez différents éditeurs, en France et en Belgique. Il est également l’auteur de quatre romans, dont le dernier, Argentine, a paru en France aux éditions La Différence en 2009, pour lequel il a reçu en Belgique le prix Victor Rossel.

Serge Delaive a exercé divers métiers : enseignant, logisticien pour l’association humanitaire Médecins sans frontières, moniteur de voile, et, actuellement, coordinateur pédagogique. Il est le fondateur, avec Karel Logist (Le Séismographe, 1988), Carl Norac, Carino Bucciarelli et Denys-Louis Colaux de la revue

littéraire Le Fram et des éditions du même nom, qui ont publié Jacques Izoard, Frédéric Saenen

et Caroline Lamarche.

Ses travaux photographiques font l’objet d’expositions dans des galeries, à Liège et à Paris.

Antoine Wauters

Antoine Wauters est né à Liège en 1981. Philosophe de formation, il a enseigné le français et la philosophie morale dans différents établissements, à Liège et à Bruxelles. Actuellement coéditeur de la revue langue vive, il se consacre à l’écriture et travaille comme scénariste pour le cinéma. Lauréat du prix Polak 2008 de l’Académie de langue et littérature françaises de Belgique, il a publié quelques livres chez des éditeurs belges. Ali si on veut, coécrit avec Ben Arès, paraîtra chez Cheyne Éditeur en septembre 2010. À paraître également chez Cheyne Éditeur : Césarine de nuit.

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L’ensemble d'écrits de Louis Aragon sur Matisse, est paru en 1971 et a été rédigé de 1941 à 1971. Il rassemble des textes cousus dans un ordre chronologique que malmènent les «notes» et «parenthèses» d'après-coup, exhibant les variations de ses incessantes relectures étalées sur trente ans, « Henri Matisse », « roman » dévoile à mesure sa propre genèse, tant par l'abondante illustration de Matisse -la mise en page ayant été effectuée par Aragon lui-même - que par la typographie, qui restitue les strates, ajouts et commentaires successifs du manuscrit.

Projeté depuis la rencontre du poète et du peintre à Nice durant l'Occupation, et peu à peu «farci» des différentes collaborations des deux artistes, le livre semblait ne jamais devoir trouver un terme jusqu'à ce qu'Aragon décide d'y intégrer le «roman» de son impossibilité.

 

 

De «Matisse ou la Grandeur» daté de novembre-décembre 1941 à l'«Apologie du luxe» de janvier 1946 (tome I), des «Semblances fixées» de 1945-1946 au poème "Henri Matisse dans sa centième année" de décembre 1968 (tome II), le livre joue sur l'alternance presque régulière des textes initiaux et des commentaires ultérieurs, une alternance que compliquent les parenthèses et notices. S'y tressent trois fils conducteurs: l'histoire des relations du peintre et de l'auteur, l'explication d'une oeuvre et ses leçons, le récit -éclaté- de deux vies au travers de l'histoire du livre. Les rapports du texte à l'image, puis du texte à lui-même démultiplient les niveaux de lecture, brisent la linéarité du «roman» pour une synchronie impossible, d'où se dégage un labyrinthe qui est peut-être d'abord celui de tout autoportrait.

 

 

Étrange désignation que celle de «roman» pour l'un des plus grands livres consacrés à Matisse, et dont le caractère provocateur a bien fonctionné, si l'on en croit les réactions d'incompréhension ou de colère que la désinvolture à l'égard des frontières génériques n'a pas fini de susciter... Mais sous l'effet de surprise désiré jouait pour Aragon un jeu d'échos plus essentiel, l'intégration du nom de genre au titre faisant référence à Anicet ou le Panorama, roman, et, à travers ce livre de jeunesse, au long conflit de l'écrivain et d'un mot qui engendra sa théorie.

Ainsi le livre est-il un «roman» selon Aragon en ce qu'il est une machine à comprendre l'homme, comme l'indique l'exergue, emprunté à Saint-John Perse: «Mais c'est de l'homme qu'il s'agit!», à savoir de l'homme dans son rapport au temps, à l'Histoire, à la douleur - Henri Matisse, roman proposant une magistrale interprétation du bonheur matissien comme dépassement de la souffrance - et à la création. Mais de deux hommes à la fois, Matisse et l'auteur se faisant miroir l'un de l'autre dans une «parenté» où la déférence d'Aragon confie au peintre une figure de père. Aussi la compréhension de l'oeuvre de Matisse donne-t-elle accès à celle d'Aragon. L'étude du modèle -indispensable, pour s'en éloigner, selon le peintre - approfondit ainsi la question du réalisme selon Aragon. Cet exposé des «dettes» esthétiques et d'un remarquable travail du regard ne prend cependant en rien la forme d'un traité, mais respecte les palinodies d'une réflexion. Guide éblouissant de la vie et de la création matissiennes, le «roman» se constitue aussi dans une accumulation de pistes laissées en suspens, tant dans les réflexions esthétiques que dans les pauses biographiques. Excitant le désir, cet art de la frustration convie le lecteur à l'invention de son propre parcours, le livre, «oeuvre ouverte», exigeant le «roman» de sa recomposition. Mais à travers la référence au Roman inachevé, le terme fait signe aussi vers la biographie ou la diction du moi, par une écriture diagonale propre à Aragon, toute saisie directe de soi relevant d'un mensonge que le travestissement romanesque peut seul dépasser. Palais, tombeau, lieu d'un énigmatique croisement de deux créateurs, mais aussi de l'art et de l'existence, Henri Matisse, roman a donc édifié sur son inachèvement une «somme» vertigineuse, où se trouvent cryptées et découvertes à la fois les aventures de la modernité et les «secrets» de deux de ses plus grands acteurs.

 

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L’un des paradoxes de la peinture de Béatrice Bescond est de donner à voir et à la fois de soustraire au regard.
Autour de cette contradiction, s’articule l’ensemble de son œuvre.


Si une figuration apparaît, elle est sans cesse voilée, perturbée par les touches colorées, la surabondance des
traces scripturales, les superpositions des réseaux, par les fusions d’images,
ou encore par la rivalité entre de multiples formes qui naissent et se
désagrègent sous notre regard. Les figures mythologiques qui peuplent les
toiles (Prométhée, Icare, Narcisse….), surgissent de la trame picturale
profuse. Les évoquer permet d’en évaluer l’actualité.


L’intérêt de ces œuvres réside moins dans l’image formée que dans les conditions de son apparition. Par-delà
le récit évoqué, il s’agit d’interroger l’émergence de ce qui fait image. Le
mode de mise en œuvre ne peut nous laisser indifférent car nous le revivons
dans le temps par l’expérience du regard.


Au-delà du jeu d’identification des figures et de l’expérience projective laissant jubiler notre fonction
imageante, l’expérience perceptive que nous propose Béatrice Bescond révèle une
saisie du monde qui nous est familière, mais dont nous n’avons pas totalement
conscience.









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Saint-John Perse reçoit, en 1960, le prix Nobel de littérature et prononce leDiscours de Stockholm où il rend hommage à la poésie. Soeur rivale de la science, la poésie interroge le mystère situé au-delà des frontières du connu.

Tendue vers un "réel absolu" avec lequel elle ne peut se confondre, elle est l'activité humaine extrême qui recourt aux symboles et aux analogies pour créer le réel. Héritier de Baudelaire et des symbolistes, continuateur des romantiques, "le poète s'investit d'une surréalité qui ne peut être celle de la science". Aussi, en toute période, la poésie est-elle présente, comme "mode de vie". Elle est un relais entre le divin et l'ordre social qui prend appui sur l'Histoire pour en "déplacer les bornes" et la précéder. Elle peut être obscure: mais elle doit cet hermétisme à sa constante nouveauté qui rompt l'inertie et l'accoutumance. Énonçant la "grande phrase humaine en voie toujours de création", la voix poétique devient ainsi voix éthique. Le poète se sent plus proche de l'humanité que du monde littéraire. Saint-John Perse n'en donne-t-il pas encore la preuve en refusant le titre de "Prince des Poètes" que lui attribue en octobre 1960 un référendum organisé par un comité de dix auteurs?

Chronique est un titre ambigu et énigmatique. Saint-John Perse, en effet, ne relate pas, selon un ordre chronologique, des événements historiques. Une formule revient au long du poème, qui fait du moment présent l'instant d'un rendez-vous (V): "Grand âge, nous voici" (I, II, III, V, VIII). D'autres apostrophes, fidèles au modèle initial, mettent en place les rapports, complexes, de ce "nous" à ce "grand âge": "Grand âge, vous mentiez" (II), "Grand âge, nous venons de toutes les rives de la terre" (III). La chronique est celle du devenir d'un "nous". Au refus du temps historique (II) succède une présentation de "nous" (origine, III; avoir, savoir, nom, être, IV; dénuement et liberté, V), qui place le sujet, au terme d'une marche, face à l'Ouest et au "Balancement de l'heure", en un lieu et un moment d'équilibre où est dépassée toute contradiction (VI). Depuis ce lieu, "nous assemblons". Le devenir n'est que celui du poème lui-même, où "nous" et "vous" unissent leurs voix (VII). L'éclair sanctionne l'alliance: le chant s'élève, rompant avec le passé et exprimant un amour qui attend son objet (VIII).

Le lyrisme de Saint-John Perse traduit, en ce poème, une intense émotion: les exclamations, les invocations ("O vous qui..."), les souhaits ("Ah! qu'une élite aussi se lève!"), servis par une syntaxe elliptique, qui célèbre l'autre ("Honneur aux vasques où nous buvons!") ou ramasse la saveur d'un instant ("Frémissement alors, à la plus haute tige"), les réticences où la parole avoue son impuissance à exprimer l'émotion ("et nos cours au matin comme rades foraines..."), ou encore les parenthèses dans lesquelles le désir s'immobilise sur son objet, ou qui écartent une appréhension du sujet parlant, comptent parmi les outils favoris d'une écriture qui recherche l'expressivité au mépris de toute fonction informative. Car, dans ce poème, tout est énigmatique: quel en est le lieu? quelle en est l'époque? qui est recouvert par ce "nous" et ce "vous", et ce "grand âge" si vénérable? L'enthousiasme et l'exaltation sont à la mesure d'une présence proclamée et mystérieuse qui porte le "nous" vers les "hauteurs". Ces hauteurs ne sont que poétiques: elles sont créées par l'écriture même, où un être, songeur, rêveur met en place l'espace d'une rencontre. Chronique est un "rêve haut": la métonymie est double, qui fait du rêve une parole, et de la hauteur la tonalité d'une voix et la dimension d'un espace. La temporalité, évoquée par le titre, réfère dès lors au temps de la production du texte, compris comme espace poétique construit par la voix humaine (Oiseaux, publié en 1963, obéit à une semblable logique, l'oiseau semblant construire autour de lui, dans la phrase et la page, son espace).

La Chronique est aussi une succession: on assume le temps passé, on dépasse les limites. La dimension "poïétique" du poème n'interdit pas d'en donner une lecture philosophique: la création continue l'oeuvre dans la vie même, promue au rang de poème infini. Le sujet retourne la finitude humaine dont il fait une force: "Nous vivons d'outre-mort et de mort même vivrons-nous" (II). Le chiasme enserre, au centre de la vie, la mort. Vivre, c'est prendre, accumuler les expériences ("Nous avons vu, connu", III), être prédateur, venir chargé de prises (V). Vivre, c'est rassembler afin de se porter en avant. La totalité chantée ("Et ramenant enfin les pans d'une plus vaste bure, nous assemblons de haut, enfin, tout ce grand fait terrestre", VII) récupère le passé, l'unit au

présent et l'oeuvre sur le futur: le poème instaure un temps pur qui échappe aux contingences. Le cosmos et le devenir s'équilibrent dans le balancement, le rythme du poème: "Balancement de l'heure, entre toutes choses égales-incréées ou créées... L'arbre illustre sa feuille dans la clarté du soir; le grand arbre Saman qui berce encore notre enfance" (VI).

Le lyrisme peut-il se passer de la première personne? C'est rarement par "je" que s'énonce la poésie de Saint-John Perse: le personnage est "Étranger", "Prince", "Amitié du Prince", "Errant", "Voyageur"... ou "nous", être collectif, "Le temps en sait long sur tous les hommes que nous fûmes" (III).

Les longues énumérations apparues dès Anabase, sont absentes de Chronique: mais l'intégration du pluriel - "ce qui vint à bien et ce qui vint à mal" - et des contraintes reste présente. En son passage, le marcheur emporte le "foisonnement de l'être" (V). Et, parce qu'il passe, le sujet ne saurait avoir d'identité définitive. En étant tout, on n'est rien, sans naissance, sans nom, sans héritage (IV). Comment, dès lors, être définitivement modelé (voir René Char, Fureur et Mystère, Feuillets d'Hypnos)? comment dire "je"?

La poésie de Saint-John Perse est souvent associée à l'épopée, épopée fondée sur l'insatisfaction foncière de l'humanité. Quel en est le terme? Un "grand âge" présent à l'horizon, décrit comme une blessure (I), qui annonce les épreuves à subir à celui qui le convoite. L'ascèse est nécessaire pour goûter, sur un mode éphémère, l'éternité. L'enthousiasme ne peut dissimuler la souffrance du marcheur et la minceur du résultat obtenu. Dans l'épopée de Saint-John Perse, il faut toujours repartir, ou se résigner à revenir (voir Vents). Le poème n'atteint un point d'équilibre que pour mieux le rompre, et le sujet n'habite la demeure qu'un instant. La sacralité, diffuse dans le poème, ne fait qu'accentuer le mystère qui enfièvre l'homme, "la face ardente et l'âme haute". Porte ouverte sur l'inconnu, le poète exhorte le "grand âge", qui demeure muet. "L'âme" est "sans tanière": la poésie mène aux frontières du dicible; elle déconstruit l'Histoire et le sujet, expérience des limites qui laisse l'homme à son seul désir.

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Quand Rimbaud se fait voyant

Rimbaud n'est pas un épistolier prolixe: la correspondance du poète n'accompagne pas de façon constante et nécessaire la création littéraire, comme c'est par exemple le cas pour Flaubert ou Gide. Dictées surtout par les circonstances - demande de livres ou d'argent, nouvelles à la famille - et par la solitude - à Charleville puis en Afrique -, les lettres de Rimbaud ne forment pas véritablement une correspondance d'écrivain mais constituent un précieux document biographique et esthétique.

Les lettres de Rimbaud n'ont pas toutes été retrouvées, si bien que leur succession chronologique et leur répartition en fonction des destinataires ne sont pas toujours l'exact reflet de l'existence du poète. A partir de 1878, la correspondance témoigne toutefois de la rupture survenue dans la vie de Rimbaud et de sa décision de renoncer à la poésie. Cette année inaugure en effet une longue série de lettres adressées exclusivement aux siens et décrivant ses voyages, puis surtout sa vie quotidienne en Afrique à partir de 1880. Les lettres précédant cette période forment un ensemble distinct.

Porteuses de l'enthousiasme et de la révolte du collégien puis du jeune poète, elles sont souvent accompagnées de poèmes et de préférence adressées à Georges Izambard, professeur de rhétorique à Charleville dont Rimbaud fut l'élève, et à Paul Demeny, un jeune poète de Douai.

Parmi les lettres de Rimbaud, celle adressée le 15 mai 1871 à Paul Demeny occupe une place à part. Plus longue que les autres, elle contient en effet l'exposé d'une sorte d'art poétique, déjà esquissé dans une lettre à Georges Izambard du 13 mai. Rimbaud y définit le poète comme un voyant: "Le poète se fait voyant par un long, immense et raisonné dérèglement de tous les sens.

Toutes les formes d'amour, de souffrance, de folie; il cherche lui-même, il épuise en lui tous les poisons pour n'en garder que les quintessences." La poésie est expérience radicale de soi et du monde. Il ne s'agit pas simplement d'écrire mais de "trouver une langue", ce qui engage l'être entier. Le poète est explorateur des limites et il a pour tâche de découvrir l'inconnu. Son chemin est périlleux et douloureux, car son ascèse morale inversée s'apparente à une descente en enfer. Loin toutefois de la conception malheureuse du poète romantique vilipendé par Rimbaud, cette vision prométhéenne du poète "voleur de feu" et "multiplicateur de progrès" est pleine d'élan et d'enthousiasme.

Poète de la rupture, Rimbaud affirme l'illogisme de l'écriture poétique, ses liens étroits avec la déviation, l'instinct, et sa vocation de découverte: "La poésie ne rythmera plus l'action; elle sera en avant."

La lettre-programme à Paul Demeny ouvre la voie de la poésie moderne et permettra notamment aux surréalistes de se réclamer du poète.

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Ce journal d'un esprit (plus de 26000 pages de notes écrites chaque matin entre 1894 et 1945) - qui n'a rien d'un journal intime - est sans équivalent dans notre littérature. Parallèlement à ses oeuvres "officielles", Valéry s'est attaché à élaborer jour après jour, pendant cinquante ans, le "chef-d'oeuvre intérieur" du héros éponyme de Monsieur Teste: une œuvre absolument en marge de toute reconnaissance sociale et, pour l'essentiel, de toute publication.


Entre les Essais de Montaigne et les Pensées de ce Pascal auquel il revient souvent se heurter, Valéry définit son entreprise tantôt comme une "autodiscussion infinie", tantôt comme des "Essais, Esquisses, Études, Ébauches, Brouillons, Exercices, Tâtonnements" où peut enfin jouer librement "l'activité spontanée des analogies". Ces "gammes" qui restituent sans l'altérer le "mélange" hétéroclite de l'esprit et où l'auteur, tel Goethe, parle à son "Eckermann", sont le lieu privilégié d'observation d'une "intelligence en acte". La "tendance au dressage" de l'"animal intellectuel" (définie sous la rubrique "Gladiator", dont le nom est tiré de celui d'un
célèbre pur-sang) ne peut se faire qu'au prix d'une sévère ascèse où les moyens mis en oeuvre ont au moins autant d'importance que le résultat.

 

Les Cahiers, dans leur diversité, sont pourtant au service d'une préoccupation centrale: élucider la nature et les mécanismes de la pensée humaine, mettre au jour ses possibilités et faire advenir le surhumain (en un sens différent de celui que Nietzsche attache à ce mot): "Le surhumain existe. Il est l'effet sur l'humain de la connaissance de l'humain." Cette recherche ininterrompue passe tout autant par l'analyse des différents états de conscience que par une réflexion approfondie sur le langage, véhicule obligé de toute pensée, afin de "s'interdire tout mot qui ne représente un acte ou un objet bien net". La critique du langage débouche alors nécessairement sur une critique de la philosophie, dans la mesure où celle-ci n'est qu'"un usage particulier des mots" et sur l'analyse de la création artistique ou poétique qui les mettent en oeuvre: "Mon objet - chercher une forme capable de recevoir toutes les discontinuités, tout l'hétérogène de la conscience." Cette quête est

indéfiniment poursuivie par tous moyens dans ce "livre sans modèle". Maximes, poèmes en prose, dialogues, énumérations, impressions, sujets d'oeuvres à venir s'y pressent selon l'inspiration du moment. Le style de ces "pensées pour moi-même", tantôt courts développements tantôt télégraphiques (on y trouve même des formules mathématiques), est celui de l'ellipse, de l'allusion, du fragment, de l'aphorisme où la vivacité se conjugue au dédain de la rhétorique. L'esprit y vole d'un sujet à l'autre avec la liberté de ces hirondelles dont Valéry admirait par-dessus tout la mobilité.

 

Les Cahiers, ce "Grand Atelier" (Cl. Launay), remettent ainsi en question la notion traditionnelle d'oeuvre. Dans ce "laboratoire de secrètes recherches" inspiré par les Cahiers de Léonard de Vinci, des pensées en gestation cherchent encore leur forme ou leur certitude achevée. Ce que Valéry appelle tantôt sa "méthode", tantôt son "système", tente de s'élaborer dans un beau désordre afin de préparer la grande oeuvre à venir. Simultanément, les Cahiers servent d'atelier de réflexion aux oeuvres en cours dont ils préparent, suivent et commentent l'évolution ("Mon Faust" ou la Jeune Parque, par exemple). Enfin, certaines parties des Cahiers sont - sur les instances pressantes d'amis de Valéry - utilisées dans l'oeuvre publiée (dans les recueils de Tel Quel, par exemple). C'est pourquoi Valéry peut parler de "contre-oeuvres" à propos des Cahiers, s'opposant ainsi radicalement à son maître Mallarmé pour lequel seule vaut l'oeuvre achevée. Les valeurs classiques, où n'a de prix que la perfection, sont ainsi renversées et le premier rôle est offert à la démarche créatrice en acte, dans ses errances et ses incertitudes. On voit donc mal comment les Cahiers, malgré le désir réaffirmé de leur auteur, auraient pu se fédérer en un système unique. Valéry en était bien conscient lorsqu'il y lançait cette boutade: "Il me manque un Allemand qui achèverait mes idées." Si les efforts de mise en ordre auxquels il se livra avec persévérance eurent le mérite de révéler les constantes et la cohérence de sa pensée, ils se trouvèrent bien vite entravés par son besoin de reprendre pour la nuancer, l'approfondir ou la développer chaque idée dont la première formulation ne le satisfaisait pas entièrement. Ce processus d'expansion indéfinie fait de nouveau songer aux Essais ("J'ajoute mais je ne corrige pas") où l'analyse du moi ("Ego") est également le point focal de la réflexion. On découvre ainsi dans ces Cahiers un Valéry plus humain, hésitant, anxieux, plus tendu dans l'exercice du pouvoir de l'esprit que dans ses oeuvres trop parfaites, lui qui prétendait ne goûter dans les ouvrages de l'homme que la "quantité d'inhumanité" qu'il y trouvait.

 

Il est étrange de songer qu'un poète si classique par bien des aspects inaugurait à sa façon dans cet ouvrage une "parole en archipel" qui ferait les beaux jours de la poésie moderne.

 

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La chute en cascade des autorités bruxelloises est remarquable. La Régence est sans pouvoir réel après la constitution de la Commission de sûreté le 11 septembre. Cette Commission se dissout le 20 et rien ne la remplace. Le Conseil et l'état-major de la garde bourgeoise ont été durement ébranlés par les mouvements populaires des 19 et 20. Le 21, d'Hoogvorst ne veut plus être qu'un chef civil et ne se soucier que du maintien de l'ordre intérieur. Plusieurs leaders, débordés par le peuple ou découragés, ont, nous l'avons vu, gagné la France. Quelques membres du Conseil de la garde sont cependant restés à leur poste et certains officiers des sections continuent à exercer leur mission. Le comte Van der Meere parti, c'est le baron Fellner qui le remplace dans la tâche d'organisation des forces mobiles. Des chefs de bande, Ernest Grégoire, Pierre-Joseph Parent, organisent des corps francs.
La Réunion centrale, le club révolutionnaire, a lancé à plusieurs reprises le projet de constitution d'un Gouvernement provisoire. Ces tentatives, nous le savons, ont toutes échoué et le 22, des membres de la Réunion centrale avaient aussi perdu confiance. Rogier du moins ne quittera la capitale que le 23 à neuf heures trente du matin pour y rentrer d'ailleurs à la fin de la journée.
Il ne reste plus d'autorités à Bruxelles. Dans la nuit du 22 au 23, d'Hooghvorst écrit au prince Frédéric une lettre désabusée: « Il n'y a qu'un instant lorsque j'ai eu l'honneur d'annoncer à Votre Altesse Royale que j'allais convoquer les chefs de sections, pour leur faire connaître la volonté de Votre Altesse sur la publication de sa proclamation, je croyais encore à quelque autorité. Mais je me trompais. Plusieurs chefs venaient de donner leur démission et l'effervescence générale dans la ville était devenue telle que je n'ai pu par là même remplir les promesses que j'avais faites à Votre Altesse Royale, et ainsi je me vois déchu par la force des circonstances du poste auquel j'avais été appelé par mes concitoyens ». Pletinckx et quelques membres du Conseil de la garde avaient constitué dans la soirée du 22 à l'hôtel de ville un vague comité de défense. Mais il s'est dispersé au cours de la nuit. Le 23 au matin, d'Hooghvorst est à son poste à l'hôtel de ville, ainsi que le major Fellner, mais « ils paraissaient attendre là les événements sans solution arrêtée et ils quittèrent les lieux ».
Dans l'après-midi, la mission de Gumoëns, dont nous avons parlé, est l'occasion de la formation du premier pouvoir organisé. Anne-François Mellinet, colonel de la Garde à Waterloo, fils d'un ancien conventionnel, a dégagé le malheureux hollandais des mains de ses agresseurs et l'a conduit à la caserne des pompiers. Il rencontre un ancien officier du génie Jolly : « Je cherche partout et ne trouve personne, lui dit-il, il faut cependant avoir un moyen de s'arranger; il faudrait tâcher de réunir quelques personnes notables qui se rendraient à la caserne des pompiers ». L'avocat Delfosse, qui avait participé aux palabres des 21 et 22 septembre, quelques bourgeois de la 3e section -le quartier de la Chapelle, -Jolly et Mellinet, s'en vont ainsi à la caserne des pompiers discuter avec le parlementaire du prince. Ils ne prennent sur eux aucune responsabilité, mais acceptent de transmettre un message du lieutenant colonel de GumÖens qui dépeint à son chef l'atmosphère bruxelloise, lui décrit la résolution des combattants de ne point céder et lui fait part du désir des notables de voir le prince retirer ses troupes.
Ces parlementaires bénévoles s'étaient donné rendez-vous à l'hôtel de ville, à sept heures du soir, afin d'y prendre connaissance de la réponse du prince à la lettre de Gumoëns. Lorsqu'ils s'y présentèrent, le concierge leur dit: « il n'y a plus personne, l'hôtel de ville est complètement vide ». Jolly se fit conduire au cabinet du bourgmestre. Bientôt l'avocat Delfosse, Michiels, commandant de section à la garde bourgeoise, Engelspach-Larivière, le baron de Coppin, Joseph Vanderlinden et quelques autres bourgeois y reçurent la réponse du prince apportée par le lieutenant Berten. C'était la proclamation « J'étais venu par l'ordre du Roi vous apporter des paroles de paix... ». Jolly, qui présidait la réunion, proposa la désignation de trois personnes chargées de demander au prince le retrait des troupes à quelques lieues de la ville. A ce moment, le baron Emmanuel d'Hooghvorst, entouré de quelques-uns de ses fidèles, Palmaert, Lippens, Anspach, l'avocat Van Hoorde, entrèrent dans la salle. Le baron d'Hooghvorst avait conservé la confiance de ces notables qui lui offrirent la présidence de la réunion et l'on continua la discussion qui se termina comme on le sait, par l'envoi de d'Hooghvorst, de l'avocat Delfosse et du baron de Coppin auprès du prince Frédéric. La première autorité était née: « la Commission provisoire d'ordre public ».
Le 24, à quatre heures du matin, les négociateurs rentrèrent à la maison de ville. Ils y trouvèrent Jolly et les notables de la veille au soir, qui déjà discutaient ferme. « Mais Rogier le plus remarquable, Rogier que je ne connaissais pas » a noté l'avocat Max Delfosse, Rogier «l'énergique et populaire commandant des volontaires liégeois» au dire d'un autre assistant, Rogier domine maintenant l'assemblée. Le tribun liégeois rentré la veille au soir de la forêt de Soignes où il s'était réfugié à la ferme de l'ancienne abbaye d'Aywières, veut qu'on se batte totalement. Il ne s'agit plus de parlementer avec la dynastie des Nassau: elle a cessé de régner en Belgique. « Il faut s'ensevelir sous les décombres de la ville plutôt que de se soumettre ». Il ne rallie pas tout le monde. Vermeulen-de Cock, par exemple, un membre du Conseil de Régence, craintif et royaliste, n'aime pas ces « enthousiastes outrés, étrangers à la ville ». Après un long débat, la proposition de créer une autorité centrale pour diriger le mouvement est acceptée. Puis une discussion s'engage sur les noms. Fait significatif: celui de Rogier, prononcé le premier, est acclamé. Le baron d'Hooghvorst est choisi ensuite d'une voix unanime. Jolly, enfin, sur les instances de Rogier et de Michiels, accepte. Le baron de Coppin et J. Vanderlinden sont désignés comme secrétaires de la « Commission administrative ».
Une proclamation au peuple de Bruxelles annonce la formation de cette « autorité constituée ». Il s'agit « d'assurer le triomphe d'une cause dont le succès, dès hier, a été assuré ». C'est « guidés par le seul amour du pays » que ces citoyens, Vanderlinden d'Hooghvorst, de Bruxelles, Charles Rogier, avocat de Liège, Jolly, ancien officier du génie, ont accepté provisoirement le pouvoir.
La tâche de cette Commission est délicate. Elle doit maintenir l'ordre à l'intérieur d'une ville assiégée. Heureusement, il n'y a pas de pillage et la répression de quelques excès ne sera pas malaisée. Elle doit songer à l'approvisionnement de la population. Engelspach-Larivière, désigné comme agent général, homme d'une activité inlassable, y veillera. Les paysans sont priés d'amener leurs denrées dans la ville. L'essentiel, cependant, pour cette Commission, est d'organiser la résistance à l'armée royale dans Bruxelles et de soulever tout le pays contre les Hollandais. Il faut des hommes, du matériel, de l'argent. Rogier appelle les bourgeois de Bruxelles par une proclamation enflammée où jl agite le spectre d'un pillage général hollandais. La Commission envoie des émissaires en province, exciter les populations et réclamer l'envoi de volontaires vers la capitale. « Depuis hier à dix heures du matin, les troupes sont tenues en échec dans le Parc et les boulevards. La liberté et l'honneur sont sauvés. Arrivez au plus tôt si vous n'êtes pas nécessaires à Louvain », cette dépêche de Ch. Rogier envoyée à la garde bourgeoise de cette ville, est transmise à Liège, à Verviers...
C'est encore l'agent général Engelspach qui règle les achats de fusils, de poudre, de planches, paie les travaux de défense, les frais de route aux hommes qui sillonnent la province. Quant aux fond, la Société Générale avance dix mille florins le 24, somme dérisoire. Le lendemain, deux membres de la Commission s'en vont conférer avec la direction de la banque pour obtenir la disposition des fonds du gouvrnement qu'elle détenait à titre de caissier de l'Etat et dont le solde s'élevait à près de quatre millions de florins. Mais ils se heurtent à un refus compréhensible de la part de la direction d'une société créée par le roi. Des dons d'abord et ensuite la transformation de la Commission administrative en Gouvernement provisoire régulier mettront des sommes importantes à la disposition des insurgés.
Restent à régler les rapports délicats avec les combattants, avec les gens de la ligne de feu. Ces bourgeois, ces chefs révolutionnaires, dont certains ont désespéré de la cause -mais combien de combattants le savent alors -réussiront-ils à faire reconnaître leur autorité par les hommes qui tiraillent autour du Parc? Le choix de don Juan Van Halen comme commandant en chef, fait taire les trop vives critiques. C'est désormais à l'état-major de Van Halen, formé de chefs de corps francs et d'officiers de la garde, que la Commission administrative envoie les chefs des détachements de volontaires qui arrivent de la province. Ainsi les relations ne sont pas directes entre l'autorité civile et les combattants, ce qui évite des froissements.


* **


Dans les journées du 24 et du 25 septembre, l'activité de Charles Rogier à la Commission a été débordante. Il s'arroge le titre de président et, en véritable dictateur, ce partisan résolu de la rupture définitive avec La Haye s'oppose à tout compromis. En déchaînant le patriotisme, il veut étendre le soulèvement à travers tout le pays. Dès le 25, il annonce l'érection d'un monument national aux héros des « mémorables journées de septembre ». Le soir descend et voici que reviennent de la promenade de Valenciennes les patrjotes qui avajent perdu confiance. Gendebien, du moins, avait accompli la mission dont il avait été chargé le 18. Il avait vu de Potter à Lille le 20. Le 22, les deux leaders étaient à Valenciennes, centre de l'émigration. Trois journées furent passées en palabres. Les nouvelles étaient mauvaises. Le 22 à midi, de Potter s'en retourna à Lille et son ami Levae l'accompagna. Le 24, la nouvelle courut de la résistance du peuple bruxellois.
Gendebien et Van de Weyer se proclamèrent membres du Gouvernement provisoire et ils ajoutèrent à leur nom celui de Félix de Mérode, suivant une convention antérieure. Ils rédigèrent une proclamation exhortant les braves Belges « au nom de la Patrie, de l'honneur et de la ljberté, de voler au secours des braves Bruxellois », et dans la nuit du 24 au 25, tous ces hommes reprirent le chemin de la capitale belge.
L'arriée « des hommes du lendemajn » provoqua de vives réactions à l'hôtel de ville. La nuit, des discussions orageuses divisèrent les leaders révolutionnaires. Finalement, le 26 au matin, une proclamatjon annonça au peuple la solution de conciliation à laquelle on s'était arrêté. Incontestablement, jusqu'à cette date, la Commissjon administrative n'avait pas proclamé qu'elle était un Gouvernement provisoire, tandis que le groupe de Valenciennes en avait pris le titre. Pour satisfaire toutes les susceptibilités, il est affirmé « que le gouvernement provisoire demeure constitué de la manière suivante: MM. le baron Vanderlinden d'Hooghvorst, Charles Rogier, le comte Félix de Mérode, Gendebien, S. Van de W eyer, Jolly, J. Vanderlinden, trésorier, baron F. de Coppin, J. Nicolay, secrétaires ». Il justifie son pouvoir par: « l'absence de toute autorité tant à Bruxelles que dans la plupart des villes et des communes de Belgique ». Il ne s'agit plus d'un organisme municipal, mais d'un « centre général d'opérations contre l'ennemi ». Pour soulever le pays, on envoie partout des émissaires. Ces hommes démentent les faux bruits lancés par les ministériels, gonflent les victoires remportées. Véritab]es agents de propagande nationale, ils sont les pourvoyeurs de la capitale en hommes et en munitions. Un même effort est fait auprès des soldats et des officiers belges de l'armée royale, que le Gouvernement provisoire délie du serment prêté à Guillaume 1er.
Bientôt le retour de de Potter accroîtra la popularité du Gouvernement provisoire dans les masses. Dès le 27 au matin, après le retrait des troupes hollandaises, celui-ci avait invité l'exilé à rentrer en Belgique. Le lendemain, son arrivée à Bruxelles a soulevé un fol enthousiasme, aussi le gouvernement s'empresse-t-il de se l'adjoindre. La popularité de Louis de Potter, le banni, était immense en 1830 dans tout le pays. Les journaux avaient pieusement raconté les étapes de son voyage en exil. Des collectes avaient été partout organisées en sa faveur. Sa rentrée était un précieux atout pour le gouvernement dont les membres n'étaient connus que dans des milieux restreints. Les Liégeois et les avancés de la Réunion centrale admiraient Rogier, les bourgeois libéraux avaient confiance en Gendebie et Van de Weyer, d'Hooghvorst et Félix de Mérode, revenu le 26 de son château de Trélon près d'Avesnes dans le Nord, jouissaient d'une réelle faveur parmi la noblesse et le clergé, mais aucun nom, à la fin de septembre, n'avait, chez les patriotes, l'éclat de celui du prisonnier des Carmes, du banni sur l'ordre de « l'odieux Van Maanen.
Tant que durèrent les combats, l'action du Gouvernement provisoire fut faite de menues besognes, de tâches obscures. Cependant dès le 25, Louis Bronne était chargé par la Commission administrative de l'organisation des postes et Coghen, désigné comme commissaire aux finances, s'occupa de la mission ingrate de premier argentier du futur royaume de Belgique. Le 29 septembre, il obtenait de la SociétéGénérale l'ouverture d'un compte au Gouvernement provisoire.
Mais, uue fois Bruxelles libérée, l'activité du gouvernement fut considérablement accrue. Une de ses premières tâches fut l'épuration des serviteurs dociles de Guillaume 1er. Les van maaniens obséquieux, les ministériels abhorrés furent révoqués. La magistrature et l'administration furent pourvues de nouveaux titulaires et, le 29, le Comité central, composé de Louis de Potter, Charles Rogier et Sylvain Van de Weyer, proclama que désormais « la justice se rendra au nom du gouvernement provisoire de Belgique ».
La presse nationale, en tête le Courrier des Pays-Bas, défendit les titres du nouveau gouvernement : « D'où vient la légitimité? Un peuple ne peut vivre sans gouvernement. A ce titre, aucun gouvernement n'est plus légitime que celui qui s'est établi le 25 septembre, après dix jours d'anarchie. Le pouvoir n'était nulle part. Ils n'ont supplanté aucune autorité constituée, toutes s'étaient retirées. Ils ont remplacé l'anarchie ». Mai cette défense indique bien que leurs titres sont contestés. Le danger pour le nouveau pouvoir sera, avant la réunion du Congrès national, l'impatience et l'ambition de certains chefs militaires. La tentation était grande pour des héros des combats, pour des hommes des barricades, qui n'avaient été ni dans la forêt de Soignes, ni à l'Hôtel du Grand Canard à Valenciennes, de prendre une place enviée. Il semble que Van Halen ait eu des visées personnelles. Mais il n'a pas été suivi et le gouvernement, très habilement, a réussi à l'écarter.
L'expulsion des troupes, la libération de la domination hollandaise, suffisaient à absorber les passions de l'opinion et le gouvernement partageait les sentiments et les vues de la masse. Mais, par quoi remplacerait-on le régime expirant? Des discussions s'élèveront vite au sein du gouvernement sur le grave problème de la Reconstruction.
Les observateurs étrangers remarquent, dès les premiers jours d'octobre, la formation de groupements, aux contours mal définis, de partis, oserait-on à peine dire, qui veulent soit l'incorporation à la France, soit l'indépendance sous le règne d'un fils de Louis-Philippe, soit la république. Le prince d'Orange a conservé des fidèles qui réclament la constitution d'un royaume séparé.
Cependant, Louis de Potter, le 28 septembre, s'est adressé à ses concitoyens. Très clairement, il leur a dit: « Peuple, ce que nous sommes, nous le sommes par vous; ce que nous ferons, nous le ferons pour vous ». Quelques jours plus tard, le 4 octobre, le Gouvernement provisoire répondant au vœu du peuple, proclamait l'indépendance de la Belgique et convoquait un Congrès national qui serait chargé d'examiner le projet de Constitution que le Comité central lui soumettrait.
Les conflits d'opinion, voire d'intérêts, au sein du premier gouvernement de la Belgique indépendante, avaient tous cédé devant l'ampleur et la profondeur du soulèvement de la nation, sans lequel rien ne s'explique des événements de septembre 1830.

Histoire de la révolution belge chapitre 1:

Histoire de la révolution belge de 1830: chapitre 2: Du côté de La Haye

Histoire de la révolution belge de 1830: chapitre3: Les divisions dans les camps des patriotes

Histoire de la révolution belge de 1830 -Chapitre 4: Le glas du régime

Histoire de la révolution belge de 1830 Chapitre 5: L'aube d'un Etat

Histoire de la révolution belge de 1830 Chapitre 6: Le soulèvement national

Histoire de la révolution belge de 1830 Chapitre 7: La Révolution et l'Europe

Histoire de la révolution blege Chapitre 8: Conculsion

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ADMINISTRATEUR GENERAL

Du 28/03 au 29/04/06 Josette Laurent (peintures)

Du 05/05 au 08/07/06 Jerry Delfosse (encres de Chine)

Du 15/07 au 11/08/06 Robert Denis (peintures)

Du 16/08 au 16/09/06 Frédéric Bastié (peintures sous verre)

Du 16/09 au 30/09/06 Barbara Gransart (peintures)

Du 05/10 au 21/10/06 Michel Marinus (peintures), Paule Walthery (sculptures), Sylvain Farhi-Dassesse (techniques mixtes)

Du 24/10 au 10/11/06 Macella Gouldovski (gravures), Viviane Dermon (pastel), Camille Bourguignon (céramiques), Rosalba (collages)

Du 15/11 au 30/11/06 Geneviève Goulley (peintures), Pierre Dumoulin (sculptures), Jerry Delfosse (encres de Chine)

Du 05/12 au 20/12/06 Jean-Paul De Moor et ses élèves : Jean-Claude Crommelynck, Michel Van Den Bogaerde (peintures) et Gonzalo Gomez, Vesna Spoljaric, Roxane Enescu (sculptures)

Du 22/12 au 05/01/07 Jean Goor (sculptures), Renée Nicodème (peintures), Gyll (Ghislaine Claus) (peintures), Chizuko Demachi (peintures)

Du 31/01 au 31/01/07 Lydia Bintener (body painting)

Du 17/01 au 27/01/07 Jean-Paul Wanyberg (peintures)

Du 03/02 au 04/02/07 Betty Scutenaire et les élèves de son atelier : Alexandra Bertiaux-Dhont (fusains et pastels), Anne Claire (dessin et peintures), Eddy Verleysen (peintures), Yvan Richir (peintures)

Du 07/02 au 24/02/07 Ara Badalian et ses amis artistes : Astrik Sarkisian, David Pétrosian, Eduard Pétrosian, Jean-Paul De Moor (peintures)

Du 28/02 au 17/03/07 Teresa Zielonko (peintures), Sabine Cogniaux (sculptures), Laurette Succar (peintures), Jerry Delfosse (encres de Chine)

Du 21/03 au 07/04/07 Luigia Ponti (techniques mixtes et monotypes), Lisette Delooz (peintures animalières), Toma (peintures)

Du 11/04 au 28/04/07 Jacques Leinne et ses amis : Annick Terwagne (pastels), Manuela Hames (peintures), Jean-Fançois Collignon (photographies), Giovanni Giambra (sculptures)

Du 02/05 au 19/05/07 Natacha Marijnissen (peintures), Irina Trushkova (peintures), Eric Allaert (peintures), Benoît Vanhoebroeck (céramiques), Christian Cadelli (sculptures)

Du 23/05 au 09/06/07 Chavi (peintures), Fabien Godfrinne (peintures), Benoît Vanhoebroeck (céramiques), Potoka (sculptures)

Du 13/06 au 30/06/07 Pavlin Karadimov (peinture), Xavier Gobeaux (sculptures)

Du 04/07 au 14/07/07 ensemble sur le thème des clowns (collectif)

Du 18/07 au 28/07/07 ensemble sur le thème des chats (collectif)

Du 05/09 au 22/09/07 Aimé Venel (peintures), Elodie Haslé (aquarelles), Maria Léal (peintures de Mandalas), Jeanne-Marie Zele (gravures)

Du 26/09 au 13/10/07 Robert et ses amis : Fabienne Botte (digital art), Jean-François Collignon (photographies), Annick Terwagne (pastels), Béatrice Deridiaux (sculptures)

Du 17/10 au 03/11/07 David P. et ses amis : Patrick de Froidmont (peintures), Michel Devillers (sculptures), Michel Dircken (photographies), Luc Gazon (peintures)

Du 07/11 au 24/11/07 Helga Kahl (aquarelle et acryliques), Richard Lower (photos numériques), EFJI (Francine Jernander) (sculptures – céramiques – bijoux), Catherine Seghers (peintures)

Du 28/11 au 15/12/07 Grine (sculptures), Cheryl Jongberg (sculptures et céramiques), Marie Dupont (bijoux « Mariposa »), Aime Vé. (photographies argentiques), Mathieu M. (gravures), Laura Bazzoni (photographies)

Du 19/12 au 12/01/08 Frédéric Halbreich (laques), Luc Janetzky (peintures et cosmogonies), Jerry Delfosse (encres de Chine)

Du 17/01 au 02/02/08 Elisabeth Jaholkowska (céramiques), Tatiana Somoilova (peintures), Fabrice Beck (photographies numériques), Patzy Bailly (marqueteries)

Du 06/02 au 23/02/08 Igor Misyats (peintures, photographies, peintures sous verre, gravures)

Du 27/02 au 15/03/08 Daniel Thys (encres de Chines), Patrice Maistriaux (peintures)

Du 19/03 au 05/04/08 Olivier Delvigne (photographies), Alvaro Teixeira (artiste créateur), Linda Daspremont (broderies)

Du 09/04 au 26/04/08 François Antona (peintures) et Didier Magne (sculptures)

Du 30/04 au 17/05/08 Olivier Cornil (encres de Chine), Vinatier (céramiques), Simon Matheu (peintures), Eric Machtelinckx (crayons de couleurs)

Du 21/05 au 07/06/08 Nathacha (peintures), Mischa Wolinski (peintures), Sabine Londot (bijoux), André Coppens (peintures)

Du 11/06 au 28/06/08 Loco (acrylique et gouaches), Benjamen Félix (art-média), Stoul (peintures sur tissus), Alvaro Mejias (peintures)

Du 02/07 au 26/07/08 ensemble sur La Musique dans tous ses états (collectif)

Du 03/09 au 20/09/08 Pierre Dumoulin (sculptures), Alberto Van Der Hart (peintures), Esteban Granero (sculptures en bois),

Du 01/10 au 31/10/08 Le Salon des artistes de la galerie (collectif)

Du 05/11 au 22/11/08 Le Salon des artistes de la galerie (collectif)

Du 26/11 au 13/12/08 Irina Surzhan (peintures), Olivier Cornil (encres de Chine), EFJI Francine Jernander (sculptures – céramiques – bijoux), Marie-Christine Demeure (aquarelles et pastels)

Du 17/12 au 10/01/09 Cris Lam (peintures), Henri Deregnaucourt (peintures), Musika (peintures), Esteban Granero (sculptures en bois), Jean-Pierre Laydevant (sculptures)

Du 14/01 au 31/01/09 Ramzi Souani (photographies), Isabelle Venet (peintures), Astrid Festor (peintures), Mircea Titus Romanescu (peintures)

Du 04/02 au 21/02/09 Olivier Dumont (peintures), Patricio vilanova (peintures), Hervé Souffi (peintures), Tian Shi (sculptures)

Du 25/02 au 14/03/09 Alix de Valois et Claire Rodriguez (peintures), Francine Ridoux (sculptures), Laure Hammes Quittelier (gravures)

Du 18/03 au 04/04/09 Am’L (encres de Chine), Rim (peintures), François Milliex (peintures), Bertrand Leplae (encres de Chine)

Du 08/04 au 25/04/09 Emerich Meerson (peintures), Peter Mc Lane (art numérique), Muriel Cayet (peintures)

Du 29/04 au 16/05/09 Jack Fournier (peintures), Bernadette Mailleux (sculptures), Peter Mc Lane (art numérique), Muriel Cayet (peintures)

Du 20/05 au 06/06/09 Guy M. (peintures), André Englebert (sculptures), Dominique Pery (peintures)

Du 10/06 au 27/06/09 Chavi (peintures), Myriam Di Lorenzo (peintures), Ignacio Guzman (sculptures), Elodie Haslé (peintures)

Du 01/07 au 12/07/09 Le Salon des artistes de la galerie (collectif)

Du 15/07 au 31/07 Les artistes du 4ème (collectif)

Du 23/09 au 11/10/09 Gérard Duboc (art numérique), Philippe Merviel (peintures), Marc Aghemio (peintures)

Du 14/10 au 31/10/09 Effelec (techniques mixtes), Marie-Christine Demeure (aquarelle et pastels), Marie-Eve Stevenne (pastel), Liliana Bordoni (sculptures)

Du 04/11 au 22/11/09 Margret Riese (peintures et encres de Chine)

Du 25/11 au 13/12/09 Sylviane Tirez (peintures), Alain Larivière (peintures), Lou Delman (sculptures), Carole Duffour (sculptures)

Du 16/12 au 10/01/10 Artin (peintures), Brigitte et Jean-Marc Millet (céramiques), Roger De Bruyn (bijoux)

Du 13/01 au 31/01/10 Le Xiao Long (encres de Chine), Laura Bazzoni (photographies), Emma Lapassouze (peintures), Baldelli (sculptures), Adèle Vergé (sculptures)

Du 03/02 au 21/02/10 Pittorex (enduits gravés, laques et oxidations), Sophie S. (peintures)

Du 24/02 au 14/03/10 Daniel Thys (mines de plomb et encres de Chines)

Du 17/03 au 04/04/10 Monika Macken (peintures), Cloo POtloot (peintures), Sandrine Boutté (sculptures), Dominique Milleville (sculptures)

Du 07/04 au 25/04/10 Marie-Hélène Rochet (peintures), Philippe Litou (sculptures en verre), Fodé Bayo (sculptures en bois), Benoît Vanhoebroeck (céramiques) et pour « Le parcours d’artistes du Maelbeek » Halil Faïk (sculptures en bronze) et Pablo Merino (peintures)

Du 28/04 au 16/05/10 Eric Blanc (sculptures), Porentru (peintures)

Du 19/05 au 06/06/10 Marie-Claude Cavagnac (peintures), Félicia Trales Carlos (peintures), Ya Wen Hsu (peintures), Sylvestre Gauvrit (sculptures)

Du 09/06 au 27/06/10 Monique Jansen (photographies), Chanon (peintures), Kristeen Van Ryswyck (peintures), Sophie Raine (sculptures)

Du 30/06 au 31/07/10 Le Salon des artistes de la galerie (collectif)

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air de bestiaire

Je prépare la prochaine expo à la galerie racines

bestiaire


« Air de bestiaire »

Sans en avoir l’air, les 2 font la paire. Jacques Guillon, (un jeune homme de 81 ans) et Tom Hallis défient le temps.. Nous avons le plaisir de vous faire découvrir ce duo de magiciens, l’un avoue avoir un penchant pour les hérons cendrés, l’autre pour les papillons…

Peintures et sculptures assemblages feront bon ménage. Un repas suivra ce vernissage ou vous pourrez, avec nos deux compères, aborder le mystère d’un bestiaire.

Ne laissez pas votre rêve au vestiaire..


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Le 31 mai a eu lieu au Club de la Fondation universitaire une rencontre, présidée par Huguette de Broqueville : étaient présents William Cliff, Valérie de Changy, Serge Delaive et François Emmanuel, interviewés par Nicole Debarre de la RTBF

Valérie de Changy
Valérie de Changy est née en 1968, d’une mère belge et d’un père français. Agrégée de Lettres Modernes, elle a enseigné en région parisienne. Actuellement, elle vit à Bruxelles où elle se consacre à l’écriture.
Fils de Rabelais, publié en 2009 aux Editions Aden est son premier roman. Il a reçu le Prix de la première œuvre par la Comunauté française de Belgique en 2010.

Serge Delaive
Serge Delaive baigne dans les livres depuis toujours. Ecole normale en français et Histoire, puis maîtrise en communication à l’Université de Liège. Des années d’amours, d’amitiés et de voyages sur tous les continents. Boulots de courte durées : professeur, logisticien pour Médecins Sans Frontières en Afrique centrale, coordinateur de projet… chômage… passion de la voile, Moniteur de voile sur voiliers habitables. 1994, renconre avec Sandra. En 1997 naissance de Sann et boulot stable. En 2001, naissance de Célia. Etabli à Liège.
Parmi ses poèmes et ses romans : aux Editions La Différence : Café Europa ; Les Jours, suivi de Ici et là (prix Marcel Thiry 2007) : L’homme sans mémoire, 2008. Chez d’autres éditeurs, des poèmes : Monde jumeau ; Par l’œil blessé ; Revolver ; En rade ; Poèmes sauvages ; Le sexe des bœufs ; Une langue étrangère. Et Argentine aux éditions de La Différence, couronné par le Prix Rossel 2009.

Valérie de Changy et Serge Delaive

Willam Cliff
Etudes de lettres et de philosophie. Ses poèmes sont remarqués par Raymond Queneau et il sera systématiquement édité par Gallimard. Le style de William Cliff détonne dans la poésie francophone de son temps. On le rencontre chez Queneau ou dans les poèmes de Georges Perros ou Jean Genêt et même chez Charles Péguy. Cliff lui-même se range aux côtés de ses grands anciens de Moyen âge (Marguerite de Navarre, Charles d’Orléans), mais son existence est plutôt celle d’un François Villon.
Une trentaine de parutions dont : Homo sum ; Ecrasez-le ; Marché au charbon ; America ; En Orient ; Fête nationale ; Journal d’un innocent, tous chez Gallimard. Des romans : La Sainte Famille ; L’Adolescent ; Le Pain quaotidien ; Immense existence ; Epopées…
Nombreux prix dont : Prix triennal de poésie en 2004 ; Grand Prix de poésie de l’Académie française en 2007, et Prix Quinquennal pour l’ensemble de son œuvre.


François Emmanuel
Il est né à Fleurus le 3 septembre 1952. Etudes de médecine, il s’intéresse à la poésie et au théâtre. A partir de la publication de Femmes prodiges, en 1984, il en vient progressivement à l’écriture romanesque. Depuis 1989 des romans souvent graves, parfois légers, selon deux veines qualifiées parfois « d’été » ou « d’hiver ». La Passion Savinsen a obtenu le Prix Rossel et La Question Huaine, traduite en dix langues a fait l’objet d’une adaptation cinématographique. Regarde la Vague a été couronné en 2010 par le Prix triennal du roman.
Depuis 2004, membre de l’Académie de Langue et de Littérature Française de Belgique. Parmi la vingtaine de livres : La nuit d’obsidienne ; La partie d’échec indiens ; Le Tueur mélancolique ; La Passion Savinsen ; Le sentiment du fleuve ; Le vent dans la maison ; Bleu de fuite ; Partie de chasse (théâtre) ; L’enlacement ; Jours de tremblement.

William Cliff et François Emmanuel


Huguette de Broqueville, Présidente du Pen Club de Belgique et Nicole Debarre de la RTBF

Huguette de Broqueville et Nicole Debarre

(Photos Arts et Lettres)

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Même soleil..

"Même soleil" le nom de cette expo collective qui sera inaugurée le 19 Juin
dans le parc thermal du Fayet . St- Gervais.

Quand on sait la difficulté à organiser et exposer différents artistes ( j'en sais quelque chose..!)

Je dis bravo à l'initiateur de cette manifestation. Kaviiik est un artiste généreux, un artiste qui va jusqu'au bout de ce qu'il décide.meme-soleil.jpg

L'expo est en plein air dans un environnement exceptionnel.

les oeuvres sont en fait reproduites en haute définition sur des bâches de grand format et accompagnées de textes imprimés eux aussi sur bâches.

Cette année encore , belle édition avec des tous grands qui ont accepté de jouer le jeu. Je pense F- Sepulveda, F Willm, E- Roux- Fontaine et d'autres encore dont ...L'inénarrable.. Gegout..!

nous en reparlerons bientôt




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