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Le 31 mai a eu lieu au Club de la Fondation universitaire une rencontre, présidée par Huguette de Broqueville : étaient présents William Cliff, Valérie de Changy, Serge Delaive et François Emmanuel, interviewés par Nicole Debarre de la RTBF

Valérie de Changy
Valérie de Changy est née en 1968, d’une mère belge et d’un père français. Agrégée de Lettres Modernes, elle a enseigné en région parisienne. Actuellement, elle vit à Bruxelles où elle se consacre à l’écriture.
Fils de Rabelais, publié en 2009 aux Editions Aden est son premier roman. Il a reçu le Prix de la première œuvre par la Comunauté française de Belgique en 2010.

Serge Delaive
Serge Delaive baigne dans les livres depuis toujours. Ecole normale en français et Histoire, puis maîtrise en communication à l’Université de Liège. Des années d’amours, d’amitiés et de voyages sur tous les continents. Boulots de courte durées : professeur, logisticien pour Médecins Sans Frontières en Afrique centrale, coordinateur de projet… chômage… passion de la voile, Moniteur de voile sur voiliers habitables. 1994, renconre avec Sandra. En 1997 naissance de Sann et boulot stable. En 2001, naissance de Célia. Etabli à Liège.
Parmi ses poèmes et ses romans : aux Editions La Différence : Café Europa ; Les Jours, suivi de Ici et là (prix Marcel Thiry 2007) : L’homme sans mémoire, 2008. Chez d’autres éditeurs, des poèmes : Monde jumeau ; Par l’œil blessé ; Revolver ; En rade ; Poèmes sauvages ; Le sexe des bœufs ; Une langue étrangère. Et Argentine aux éditions de La Différence, couronné par le Prix Rossel 2009.

Valérie de Changy et Serge Delaive

Willam Cliff
Etudes de lettres et de philosophie. Ses poèmes sont remarqués par Raymond Queneau et il sera systématiquement édité par Gallimard. Le style de William Cliff détonne dans la poésie francophone de son temps. On le rencontre chez Queneau ou dans les poèmes de Georges Perros ou Jean Genêt et même chez Charles Péguy. Cliff lui-même se range aux côtés de ses grands anciens de Moyen âge (Marguerite de Navarre, Charles d’Orléans), mais son existence est plutôt celle d’un François Villon.
Une trentaine de parutions dont : Homo sum ; Ecrasez-le ; Marché au charbon ; America ; En Orient ; Fête nationale ; Journal d’un innocent, tous chez Gallimard. Des romans : La Sainte Famille ; L’Adolescent ; Le Pain quaotidien ; Immense existence ; Epopées…
Nombreux prix dont : Prix triennal de poésie en 2004 ; Grand Prix de poésie de l’Académie française en 2007, et Prix Quinquennal pour l’ensemble de son œuvre.


François Emmanuel
Il est né à Fleurus le 3 septembre 1952. Etudes de médecine, il s’intéresse à la poésie et au théâtre. A partir de la publication de Femmes prodiges, en 1984, il en vient progressivement à l’écriture romanesque. Depuis 1989 des romans souvent graves, parfois légers, selon deux veines qualifiées parfois « d’été » ou « d’hiver ». La Passion Savinsen a obtenu le Prix Rossel et La Question Huaine, traduite en dix langues a fait l’objet d’une adaptation cinématographique. Regarde la Vague a été couronné en 2010 par le Prix triennal du roman.
Depuis 2004, membre de l’Académie de Langue et de Littérature Française de Belgique. Parmi la vingtaine de livres : La nuit d’obsidienne ; La partie d’échec indiens ; Le Tueur mélancolique ; La Passion Savinsen ; Le sentiment du fleuve ; Le vent dans la maison ; Bleu de fuite ; Partie de chasse (théâtre) ; L’enlacement ; Jours de tremblement.

William Cliff et François Emmanuel


Huguette de Broqueville, Présidente du Pen Club de Belgique et Nicole Debarre de la RTBF

Huguette de Broqueville et Nicole Debarre

(Photos Arts et Lettres)

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Commentaires

  • "un jour j’eus la révélation de la littérature
    dans le récit que fait Chateaubriand de son enfance
    de la terreur qu’il eut devant son père et de sa dure
    condition d’enfant à Combourg dont la sinistre ambiance
    le soir avec ce père qui n’arrêtait pas de faire
    armé d’un bonnet dressé sur sa tête les cent pas
    me rappelait celle qui aussi me terrorisa
    dans mon enfance avec un père aussi autoritaire
    j’appris par ce récit n’être plus tout seul à souffrir
    ce fut comme un voile levé sur mon âme sauvage
    écrire alors devint pour moi le geste qui relie
    tous ceux qui ont senti au fond d’eux-mêmes ces messages
    graves que le monde méprise et tourne en dérision"

    William Cliff
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